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Digitized by LiOOQ IC Digitized by Google Digitized by Google Digitized by Google Digitized by Google PHILIPPE l)E HEAUMArsOIR CO I TIMES DE BEAUVAISIS Digitized by LiOOQ iC Digitized by Google COLLECTION DE TEXTES poub servir a i.'etude f.t a l'f.nseig nement de l'histoire PHILIPPE DE BEAl!MA\OIR COUTUMES BEAUVAISIS / - Texle critique publie avec une introduction, un glossaire et une table analytique Am. SALMON Ancien eleve de l'ficole des Hautes Etudes TOME SECOND PARIS ALPHONSE PICAKI) ET FILS, EIMTEURS Libraires des Archives nationals et de la Societe de I'ficole des Charter 82, Rue Bonaparte, 82 1900 Digitized by LiOOQ iC Digitized by Google XXXIV. Ci commence li .xxxiiii. chapitres cle cest livre liqueus parole des convenances, el lesqueles font a tenir et lesqueles non; et des Diarchies et des fermes ; et des choses qui sont obli- gies sans convenance, et comment paie se prueve sans tes- moing; et quele chose est force ; et des fraudes ; de porter garantie et en quel cas I' en se puet aidier d' avoir gar ant. 998. Mout de pies et a de contens b muevent par ceus qui ne vuelent tenir leur c eonvenances, ct par ceus qui oe vuelent d porter garant des choses qu'il e sont tenu f a ga- rantir par leur convenances ou par la coustume du pais ; et pour ce nous parlerons en cest chapitre des choses dessus* dites, si que cil qui mestier en avront puissent savoir les- queus convenances font a tenir et lesqueles non, et de quoi on doit porter garant h , et liquel marchie" font a tenir et liquel non', et comment Fen en doit pledier, et comment les justices en doivent ouvrer quant li plet en J vienent k par devant aus. Rubr.) AB Ici coram. ; non ct si parole des march, et de porter garandie et en quel cas Ten se puet cdier d'avoir garant; Us omettent et des fermes... et des fraudes; BCG HJKM omettent de cest livre; E omet el des marches jusqu'a la fin; dans F la place de la rubrique est restee en blanc; (l omet Ci commence; // omet et lesqueles font jusqu'a la fin; K et des fermiers. — a) GHJK omettent et. — b) E M. de contens ct mlt de plais. — c) HJ ten. les conv. — d) K omet tenir leur con v. ... qui no vuelent. — e) A BE ch. qui sont. — f) A BJK tenues a. — g) B ch. qui dess. sont dit. — h) G lesq. non, ct lesquelles choses sont a garandir et lesquellcs non. — i) (m omet et liq. marchi6 ... et liq. non. — j) BEF omettent en. — k) G K vient. II. 1 Digitized by Google 2 COUTUMES DE CLERMONT EN BEALVAISIS. 999. Toutes convenances font a tenir, et pour ce dit on : « Convenance vaint loi a », exceptees les convenances qui sont fetes par mauveses causes. Si com me se uns hons con- venance a un autre qu'il tuera un homme pour .c. lb., ou b afolera ou batra c , tout soi ce que cil fera d ce qu'il* lui f a* en convent 11 , du batre ou du ' tuer, n'est pas cil tenus a paier les .c. lb. qu'il li convenan^a, car teus convenances ne sont pas a tenir. Donques, se li seigneur seventteus convenances, il doivent prendre les parties et aus justicier comme atains du fet pour quoi la convenance fu. 1000. Autres convenances i a encore qui ne sont pas a tenir: si comme se je convenance a paier detes de J ju de k d£s ou d'usure, ou je 1 convenance a un homme que je li ferai lait a li ou a autrui™, ou aucune" chose qui li seroit plus greveuse que pourfitable, teus manieres de convenances ne font pas a tenir. 1001. Se ° je convenance p a ma fame ou a mes enfans que je lcur donrai ce que je ne leur q puis r donner par coustume* de'pa'is, la convenance n'est pas a tenir. 1002. Se je convenance a donner terre qui n'est pas moie u , ou mueble qui n'est pas miens, je doi fere mon pouoir d'avoir la chose que j'ai convenanciee v , si que ma convenance soit tenue; et se je ne puis x avoir la chose y , je doi du mien baillier la valeur si que ma convenance soit tenue. 1003. Toutes convenances* qui sont fetes par condi- cions", se les condicions ne sont aemplies, les convenances a) A v. droit; GHJK\o\ vaint. — b) BEF\b. ou tuera ou afolera. — c) BEF omettent ou batra. — d) Sauf EFG, tous les mss. ont cil qui fera, lecon fautive de O corrigee independamment par ces trois mss. — e) A B G ce qui. — f ) EF omettent lui. — g) C ara en. — h) A a con- venanci£ du. — i) BEF de bat. ou de t. — j) A HJK det. du j. ; E det. au j. — k) A HJK des d£s ; F j. ou de d. — 1) A B ou se je. — m) G a autre. — n) G ornet ou aucune. — 6) A ten. ou se. — p) GHJK se j'ai convent. — q) A C omettent leur. — r) GHJK 1. porroie d. — s) CHJK par le coust. — t) CG HJK coust. du pais. — u) EF donner coze qui n'est mie raieue si comme terre ou m. — v) BEF avoir loi (F le) ; i/.s omettent la chose ... convenanciee. — x) BEF ne la puis. — y) BEF omettent la chose. — z) EF 'Tout, les conven. — aa) EFGHJK condicion. Digitized by Google PES CONVENANCES, DES MARCHES, DES FERMES, ETC. 3 sont de mile valeur: si comme se je convenance a un homme que j'espouserai sa fille en tele maniere qu'il me donra une somme d'argent aincois que je 1'espouse, s'il ne me a bailie la somme d'argent, je ne sui pas tenus a sa fille es- pouser ; ou se uns hons me convenance qu'il me donra un cheval, en tele maniere que je li face un service qui sera nommes, se je ne li fes le service, il n'est pas tenus a moi donner le cheval. Et b par ces .11. cas dessus c dis d poues vous entendre de tous autres cas qui pueent avenir de conve- nances qui sont fetes par condicion , qu'il convient la condi- cion aemplir premierement et puis tenir la convenance. 1004. Convenance puet bien estre fete r a autrui per- sone qu'a la moie pour moi et en mon non, tout soit il ainsi que je ne l'eusse pas commands ou que je n'en seusse mot : si comme se uns hons me doit .xx. g lb. et il dit en derriere de moi a ma fame, ou a mon fil aagie, ou a aucun de ma mesnie, qui sont a mon pain et h a mon pot ou 1 a mon louier : « Je doi .xx. J lb. a vostre seigneur et je vous pramet que je les k li paierai l au m Noel », je le puis suir quant Noel sera passes de ce qu'il convenanca a un de ceus n de moi paier, ne il ne pourra pas dire : « Je ne vous ai nules con- venances », car il m'a bien la convenance s'il l'a a aucun des miens pour moi ; et toutes les persones que nous avons dites pueent bien recevoir convenances pour moi et crean- temens en mon pourfit et non pas en mon damage, se je n'en ai aucun establi p procureeur q . Mes r se je Fai establi pro- cureeur 8 , il puet recevoir le creantement * aussi bien contre moi comme" pour v moi, s'il est contenu en la procuracion*; a) G II omettent me. — b) G HJK omeltent Et. — c) A B cas ci (less. — d) A B omettent dis. — e) CO HJ K condicions. — f) F fete par condicion a a. — g) EF .x. lb. — h) A B G p. ou a. — i) FFp. et a mon 1. — j) EF .x. lb. — k) E F G H J K omettent les. — 1) G lui es paierai. — m) A p. a Noel. — n) /A'un des dessus diz. — o) G1IJK a un des. — p) A ai establi aucun. — q) C ai aucuns establis pour procur. — r) C Gar. — s) C omet se je lai est. procur. ; G omet Mes se ... est. procur. — t) G omet le crean- tement; ///Ale commandement. — u) G moi comment pour. — v) C bien pour moi comme contre moi. — x) E F omettent et non pas en mon dam. ... en la procuracion. Digitized by Google 4 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. et aussi pourroit 8 uns estranges b procureres r , si que les persones dessus dites n'en d ont nul avantagc en e recevoir convenance ou ereantement ne que li estrange, mes pour moi et en mon pourfit il le pueent fere si comme il est dit dessus r . 1005. Chascuns de ma mesnie et de mes serjans si doit ouvrer et estre K creus en l'ofTiee ou je le h mis, et ouvrer de son office tant seulement s'il n'a especial commandement de moi de fere autre chose. (Test a entendre que cil que j'ai mis pour garder mes bois et pour vendre, s'il vendoit mes bles de' mes grcniers J , ou mes vins de mes celiers en non seu de moi h , je ne tcnroie pas la vente s'il ne me plesoit, tout fust il ainsi que li serjans eust 1 recueilli m les deniers de la vente. Car se li serjant pouoient" ce fere, uns mauves ser- jans pourroit a un coup metre son mestrc a povrete. Mes voirs est que se li serjans me vouloit baillier les deniers ou p il me disoit : « J'ai vendus vos vins ou vos bles a paier a q tel terme », et je, seur ce, prenoie les r pleges ou fesoie prendre par procureeur, la vente seroit tenue, car il apar- roit que je me seroic assentus au marchie que mes serjans avroit fet \ 1006. Pierres avoit un bois a vendre et, pour le vendre', il " establi un serjant. Li serjans vendi le bois a pluseurs persones a paier a la Toussaint qui venoit apres ; et, quant cele v Toussains fu passee, li deteur vindrent au serjant qui le bois leur avoit vendu et delivre, et li requistrent qu'il a) BE F aussi fcroit. — b) B E F uns aulrcs pror. — c) C pourr. .i. home estrange. — d) B EF dit. n'i ont. — e) GHJK avant. de recev. — f) C dessus dit ; HJK ometlent si comme il est dit dess. — g) B et doit estre. — h) BE F off. [EF la] ou il est mis. — i) A R G bles et mes. — j) C bles ou che qui seroit dedens mes garesnesou m. vins; G mes grains ; G H %t. ou non sceu de moi ou m. vins; JK gr. sans mon seen. — k) GHJK omettent en non seu de moi. — 1) A G en eust ; A omet eust. — m) HJK e. receu les. — n) ABCE.F pooit. — o) GHJK serj. n avoit recueilli les den. — p) CE G HJKM den. et il. — q) EF omettent j'ai vendus ... paier a. — r) G II J K omettent les. — s) HJK omettent que mes ... avroit fet. — t) BEF le vente. — u) EF omettent il. — v) C GHJK quant le Toussains. Digitized by Google DES CONVENANCES, DES MARCUIES .DES FEHMES, ETC. 5 leur donnast respit de l'argent 8 qu'il li devoient par la b reson de la c vente d du e bois, et il leur donna un an de res- pit. Et quant Pierres le seut, qui sires estoit de la chose, il osta le serjant de f son service 8 et puis traist as deteurs et leur requist qu'il le paiassent, et il respondirent qu'il avoient respit de celui h qui le bois leur avoit vendu. Et Pierres dist qu'il ne vouloit pas que li respis tenist 1 , car pour ce, se ses serjans avoit le bois vendu et le premier terme* assis, n'avoit il pas pouoir ne autorite du terme alongier. Et seur ce se mistrent en droit. 1007. II fu jugie que li respis ne tenroit pas, et par eel jugement puet on veoir que li serjans n'a pas pouoir d'ou- vrer fors en ce k qui li 1 est establi et m baillie de l'autorite de son" seigneur. Et male chose seroit puis que li serjans a fetes detes de l'avoir son mestre a paier a certain jour qu'il fust puis sires d'alongier les termes. 1008. Or veons se cil a p qui li respis fu donnes du ser- jant, pueent suir le serjant qui le respit donna pour la con- venance qu'il eut aaus. Nousdisons ainsi que, s'il leur donna le respit simplement, il ne Ten pueent suir, car il donna ce qu'il ne pouoit q donner et qui estoit a r autrui. Mes s'il dit au donner le respit: « Je vous doing le respit de la dete mon seigneur que vous li deves et le s vous ai l convent u a fere tenir », se li sires ne veut que li respis soit tenus, il pueent suir le serjant de la convenance ; et convient que li serjans face tant au* seigneur que li respis tiegne ou qu'il leur preste les deniers du sien, — des queus il pourront* a) BEF de leur detes que. — b) B E F omcttenl la. — c) AB omettent la. — d) E F omettent de la vente. — e) A B v. de hois ; EF de chu bos. — f) EFser'y et mist hors de s. s. — g) G H J K osta de son serv. son (G le) serjant. — h) //./ A'av. de cheli respit. — i) G que le marchic se ten. — j) A le prem. le terme. — k) B en taut qui. — I) G HJ K ce lau il est (// sont). — m) BEE omettent establi et. — n) G//7A'autor. du seign. — 6) C omet puis; GHJK ser. que puis. — p) B E F omettent a. — q) B no pot d. — r) //omet a. — s) G omet le. — t) C omet ai. — u) C enconvent ; GHJK ai en convent. — v) JK a son seign. — x) B sien dez que il nc pourr. Digitized by Google 6 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. paier son 8 seigneur, — dusques au terme du respit b . Et ainsi puet estre li serjans damages qui plus fet de la chose son seigneur et a convent c a garantir qu'il dl ne doit. 1009. Qui donne autrui chose et la c convenance a ga- rantir, il ne la puet garantir f se cil ne veut a qui la chose est 8 . Mes- convient qu'il face restor du sien a celui a qui il fist le don selonc la valeur de la chose par loial estimacion h . Et eel meisme restor doit il fere a celui a qui il a l'autrui chose vendue ou cngagiee 1 . Et s'il estoit autrement, chere- ment pourroient estre damagie* cil qui avroient receu d'aucun l'autrui chose par louage, ou par ferme, ou par son* service, ou par eschange, ou par aucune k autre cause soufisant. 1010. Convenance d'eschange doit estre tele que chas- cune partie doit garantir a tous jours ce qu'il bailie, et s'il ne le puet garantir pour ce que la chose qu'il bailla en es- change n'estoit pas sieue, il doit estre en la volente de celui a qui il doit garantir de reprendre ce qu'il bailla en es- change ou de contraindre celui qui l'autrui chose li bailla, — laquele chose il ne li ' puet garantir, — qu'il li restore son damage d'aussi soufisant chose et d'aussi aisie comme la chose estoit qu'il ne li puet garantir. 1011. Bien se gart cil qui puet avoir garant m de la chose qui li est baillie, que, se l'en le " met en plet, qu'il requiere jour a avoir son garant pour lui defendre de quel- que chose que ce soit. Car, s'il va avant ou plet sans celi qui li doit la garantie el sans li moustrcr qu'il li viegne porter garant, et il pert 1 ' par plet ou par mise ou en autre a) BE F le seign. — b) E sien dusques au termc du respit qu il pourront paier lc seigneur. — c) G vl promet a gar. -— d) E F gar. plus qu il. — e) B omet la ; E F ct Ten comm. ; HJK et il conven. — f) G Jf J K omettent il ne la puet garantir. — g) G HJ K cli. est il ne le puest. garantir. — li) C 1. pris. — i) A >cnd. ou cschangiee. — j) EF omettent son. — k) EF omet tent aucune. — 1) BEF omettent li. — m) A av. son gar. — n) A omet le. — o) G IIJ K doil garantir ct s. — p) G [UK il le pert. 1. Suppleez plus devant quit: ellipse qu'avait corrigee l'original de EF. Digitized by Google DES CONVENANCES, DES MARCHES, DES FERMES, ETC. 7 maniere, li garantisseres a n'est pas tenus, puis la perte fete, a lui fere garantise b de la chose qu'il a perdue sans li amo- nester qu'il Ten portast garant, se cil qui la garantise veut avoir ne fet tant que la chose ne soit en sa main ou meisme estat qu'ele estoit ou commencement du plet ; car, de ce que je doi garantir, cil a qui je doi la garantise ne puel pledier en mon damage sans moi apeler ; et s'il en plede et il pert, li damages en d est 6 siens. 1012. S'il avient ainsi qu'aucuns f face 8 eschange d'eri- tage pour eritage h et, l'eschange tenu 1 un an ou plus, Pierres J qui eschanja a Jehan chiet en povrete, si qu'il vent ce qu'il eut de Jehan en k eschange et quanqu'il a, et apres aucuns plede a Jehan de ce que Pierres li bailla en es- change et le pert 1 pour ce qu'il est regarde par jugement que Pierres n'avoit droit en rentage l qu'il bailla a Jehan m en n eschange, que fera Ten en eel cas, puis que Pierres n'a riens vaillant par quoi il puist porter garantie ? Revenra Jehans a l'eritage qu'il bailla a Pierre, lequel eritage p Pierres a puis vendu, ou il 1 demourra a celi qui de q Pierre r l'acheta ? 1013. Nous disons ainsi qu'il demourra a l'acheteur puis que Jehans avoit tenu l'eschange an et jour. Mes se Pierres eust vendu l'eritage qu'il eut de Jehan par eschange dedens l'an et le jour, Jehans reust * rentage* avant que a) J K man., eclui qui estoit tenu de garandir, n'estpas. — b) G HJ K a li tenir garantie. — c) HJK je doi garantir ne p. — d) BEF omettent en. — c) A iert s. — f) F que Jehans fache. — g) E omet face. — h) AEF omettent pour eritage. — i) E et por escangc tenir un an ; F esch. de erit. a Pierre et tient son escangc .i., a Pierre et tient son ecrits au XfV* siecle dans I' inter ligne au-dessus de et pour et tenir biffes. — j) F se Pier., se ecrit dans iinterligne et de la meme main que I adjonclion de la ligne precidente. — k) A Jeh. par esch. ; G omet en. — 1) EF n'av. riens en che que il. — m) A omet a Jehan. — n) BEF par esch. — o) G H J K de eel. c. — p) ABCEF omettent eritage. — t^^faP. — r) A de Jehan l'ach. — s) BE FG HJ K Jeh. oust l'er. — t) C Jeh. reust arierez son hiretage. 1 . Anacoluthe : le sujet de pert est Jehans. 2. Autre anacoluthe : il represente eritage. Digitized by Google 8 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. l'acheteres puis que Pierres ne li peust garantir l'eschange 11 , car eschanges d'eritagc n'est pas certainement aferm^s en eel cas, devant qu'il a este tenus an et jour. 1014. Pierres proposa ainsi, qu'il acheta un eritage ct, quant il fu b en la saisine du seigneur et il cuida entrer en Ventage, il trouva que Jehans en estoit en la c saisine d'es- ploiticr d . Pierres li requist qu'il issist de 1'eritage qu'il avoit achete a Guillaume, et Jehans dist que non feroit, car il avoit pris 1'eritage a ferine ° au f dit g Guillaume, avant qu'il Teust 1 ' achete, aannees', lesqueles annees n'estoient pas en- core aemplies, et, pour ce qu'il ne se peurent acorder, li dit Pierres et Jehans vindrcnt en l'assise a J Clermont etse mis- trent en jugement a savoir mon se Jehans joi'rroit de ses annees* teles comme il les avoit prises a Guillaume avant qu'il vendist 1'eritage 1 . 1015. II fu jugie que Pierres qui avoit achete 1'eritage et en estoit en saisine de seigneur joi'rroit de 1'eritage pe- siblemcnt et le prenroit ou point qu'il le trouveroit™ sans nul empeechement de la ferme que Jehans avoit prise et bien suist Jehans Guillaume qui la ferme li avoit bailliee par mos de convenancc, qu'il li garantisist son marchie\ Et par eel jugement puet Ten veoir qu'il i a plus de peril en prendre autrui terre a ferme, ou a louage, ou a" engagement que mout de gens ne pensent p ; et quiconques i q vourra entrer saiuement r et sans peril, si face tant qu'il i soit de par le seigneur de qur la tcrre muet, ou autrement il en pourra estre ostes se aucuns i entre par titre d'achat si comme il est dit dessus \ 1016. Voirs est que cil qui bailie sa terre a ferme a a) A onict l'eschange. — b) A il en fu. — c) BEFG omettent la. — d) A sais. dc l'esploil. — e) A aflcrmc. — f) ES CONVENANCES, DES MARCH IES, UKS FERMES, ETC. 9 louage ou par engagement, et puis la vent sans metre 8 condi- cion b en la vente que cil joi'sse de ses annees, il est tenus a tant fere vers l'achetcur que cil a qui il avoit devant la chose baillie la tiegne en la maniere qu'il li avoit convenancie. Et s'il ne le puet fere en nule maniere parce que l'acheteres ne s'i veut acorder, il est tenus a rendre tous les damages a celui a qui il avoit la chose bailliee et avec cc tout le pourfit qu'il peust avoir en son marchie par estimacion de bonne gent . 1017. Quant aucuns a baillie sa terrc a ferine ou d a louage ou par engagement et puis la bailie a un autre avant .que l'autres en soit hors, et puis s'en va hors du pais sans lessier* procureeur lequel Ten puist suir de garantie, et pies muet entre les deus qui la chose pristrent, Ten doit delivrer le marchie a celui qui prueve f In premiere convenance, et convient que cil a qui la derraine convenance fu fete et qui ne g set qui suir atendc tant que la premiere convenance soit aemplie, et apres il doit joi'r de la chose selonc ce qu'il prueve la derraine convenance. Mes ce entendons nous se debas en vint avant que cil alasthorsdu pais' 1 , ou que cil qui s'en ala fust en ajournement avant qu'il s'en alast, ou que Tuns fust ja entr^s en la chose, car se nus n'i estoit encore entres* quant il s'en ala ne pies n'en J fust commencies contre li ne n'en fust encore ajourn^s. ne h Funs ne l'autres ne pourroit joi'r de sa convenance devant qu'il revenroit ou qu'il trouveroient aucun tenant de eel eritage comme oir ou procureeur establi de par celi qui s'en seroit ales; mes ecus pourroient il suir en la maniere dessus dite. 1018. Aucunes choses sont obligies d'eles meismes tout sans convenances 1 . Si comme se je loue ma meson, soit en a) (l HJ K omettcnt metre. — b) C cond'ic. il puissc se il veut en la v. — c) £* march, par le pris que bonne gent regardassent. — d) A omot ou. — e) G HJ K sans baillicr proc. — f) A celui a qui il avoit la choze bailliee pre- miercment se il prueve la pr. conv. ; 11 E F eel. qui prist la pr. conv. — g) A n'en set. — h) A omel hors du pais. — i) A cntrcz encore. — j) J K pi. ne fust. — k) HJ K omettent ne. — 1) A HEF convenance. Digitized by Google 10 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. fief ou en eritage vilairi, et cil a qui je l'ai louee a de ses bicns ported en ladite meson et ne me paie pas mon louage, je puis prendre du sien sans a justice b par c coustume tant que je soie pai^s de mon louage. Et se cil a qui je louai ma meson d me fet rescousse, se la mesons que je li louai 6 est de fief, contraindre le puis a ce qu'il le m'ament ; et est l'amende moie f de .lx. s. g se la rescousse fu fete d'homme de pooste. Et se je louai ma meson de fief a gentil homme et il me fist rescousse quant je pris h pour mon 4 louage J , l'amende est moie k de .lx. lb. 1 . Et se la mesons que je louai est tenue en vilenage 01 et" Ten m'i fet rescousse quant j'i p prent q pour le r louage, je doi trere au seigneur qui a la justice seur le * lieu et li requerre qu'il m'oste la force, et il le doit fere. Et si est l'amende sieue de .lx. s. pour la res- cousse qui me fu fete 1 . Et par ce puet Ten veoir u que choses sont bien obligiees sans convenances. 1019. Encore en autres cas* pueent bien estre choses obligies* sans convenance: si com me se je bailie ma terre a ferine ou a louage et cil qui a moi la prist i a mis son lar beur, je ne li Ierai pas lever les issues y , s'il me 1 plest, de- vant qu'il aa m'avra fet seurte de rendre moi'ce qu'il m'en doit, tout ne m'eust il pas convenant ab au marchie fere qu'il m'en fist seurte, car li labeurs etl'amendemens que Ten met seur le lieu fet la seurte* par coustume vers celi qui bailie sa terre, mes par pleges ou par gages ac soufisans doivent estre li bien od dclivre a celi qui fist le marchie. a) B s. par just. — b) Gf/JK omettent sans justice. — c) B just, sans coust. — d) HJK je le louai me. — e) HJK omettent que je li louai. — f) A omet raoic ; E lam. mise. — g) EF omettent de .lx. b. — h) G pris aucune chose du sien pour. — i) BE /^rescousse de mon 1. — j) A louier. — k) A omet moic. — 1) A lb. et moic ct. — rn) E F omettent Et se la ... en vilenage. — n) E F Et quant on. — o) J K fist resc. — p) A B je pr. — q) E F omettent quant j'i prent : G pr. aucune chose pour. — r) GHJK pour mon lou. — s) EF seign. de qui je tieng le 1. — t) A omet pour la resc. qui me fu felc. — u) EF IIJ K bien vcoir. — v) A omet cas. — x) G HJK bien choses estre obi. — }) G iss. de ma terro s'il. — z) CFHJK s il ne me. — aa) G pi. dusques cc qui ; HJK dev. ce qu il. — ab) C pas enconvenenchie ; HJK pas en convent. — ae) A par gag. ou p. pleg. — ad) BEF $o\\[. pueent li bien estre del. ; G souf. doibt estre 1 eritage del. Digitized by Google DES CONVENANCES, DES MARCIIIES, DES EERMES, ETC. 11 1020. Encore se jemprunte aucune chose quele qu'ele soit, je sui tenus au rendre, tout soit ce que je ne l'aie a pas convent b a rendre c a l'emprunter ; si i sui je tenus par cous- tume et m'en puet cil suir qui la chose me presta. Et se je, ou tans que la chose me fu prestee, l'ai alouee ou perdue en tele maniere que je ne la puis ravoir, je sui tenus a rendre la valeur qu'ele valoit ou tans qu'ele me fu prestee; et se je en nule maniere puis ravoir d ce qui me fu preste 6 , je doi rendre ce meisme. Et se la chose est empiriee puis qu'ele me fu prestee par moi, je sui tenus a restorer le damage de Tempirement et non pas en toutes choses : car se Ten me preste .1. mui dc fourment, liqueus vaut .xl. s. quant Ten le me preste et il ne vaut que .xxx. s. quant je le rent, je ne sui pas tenus a rendre les .x. s. outre puis que je rent aussi bon fourment comme Ten me presta ; car il soufist f * que Ten soit quites g quant Ten rent aussi bonne chose et de cele meisme nature qu'ele fu prestee. Et Fempiremens qui doit estre rendus si est aussi comme se Ten me prestoit un cheval sain de tous membres et il afoloit avant que je le rendisse, li damages del'afoleure h doit estre rendus aveques le cheval. Et par ce que nous avons dit du fourment presto et du cheval puet on entendre des autres choses prestees. 1021. Se aucuns prent ma terre a ferme ou a louage et il i met son labeur et ne me puist 1 fere J pleges k ne baillier gages, pour ce ne perdra il pas son marchie, s'il ne m'ot convent 1 a fere ra pleges " ; mcs s'il le° m'eut en convent 1 * et il a) ft E F je n'aie. — b) C pas enconvenent. — c) ftEF rendre loi. — d) G IIJ K omettent je sui tenus ... maniere puis ravoir. — c) II J K omettent ce qui me fu preste. — f) C il est bien drois: ft souf. et doibt souftire. — g) ft HJ K omettent quo I en soit quites. — li) ftEF de 1 aflblement. — i) INK pot (peut). — j) C donner pi. — k) E fere seur ne b. — 1) EFGH.IK mol en conv. — m) C mot en convenent de donner pi. — n) (t conv. de le fere pleger. ma is. — o) A ft E F* omettent le. — p) A mol convenant a fere plegez et il ; ft E F m'ot convent; C meul en convenent. 1. Sou fist a ici le sens, assez rare d ailleurs, de convient ; ceci n'a pas ete compris du copiste dc [J qui. par suite, a fait une suppression faulive. Digitized by Google 12 COUTUMES DE CLERMONT EN liEAUVAISIS. ne le fet, metre le puis hors du marchie. Et s'il ne le m'ot convent", les issues doivent estre mises en sauve main en tele maniere que je premierement prengne ce qui m'est deu parMa reson du marchie et il prengne le remanant ; et s'il n'i a pas ass^s par c tout pour moi d paier, je doi prendre ce qui i est et lui oster du marchie pour la defaute du paie- ment dusques a tant qu'il m'ait rendue la defaute 6 et fet seurte" du marchie tenir. Et s'il veut joirdu marchie et tenir, bien se gart qu'il me rende la defaute du paiement et m'ofFre la seurte avant que je lieve l'autre despueille en ma main pour sa defaute, car je ne seroieplus tenus a lui tenir le marchie pour sa defaute f . 1022. En chose prestee rendre* n'a point de terme s'il n'i fu mis au prest fere h . Donques la puet cil demander si tost comme il li plest et aussi disons nous des choses qui sont mises en commande. Et quant cil qui preste ou met en commande demande que Ten li rende et Ten ne li veut rendre, et il Ten fet ajourner par devant son juge et la li de- mande ce qu'il' li presta ou bailla a garder, cil a qui Ten demande doit estre contrains a respondre; et s'il connoist que la chose li fu prestee ou bailliee a garder, il doit estre contrains sans delai au rendre. Et s'il veut jurer seur sains qu'il ne l'a pas et que, au plus tost qu'il pourra, il fera tant qu'il lc J ravra et rendra, commandemens li doit estre fes, s'il est hons de pooste, qu'il le k rende dedens .vn. jours et .vii. nuis, et, s'il est gentius hons dedens .xv. jours; et s'il n'obeissent 1 au commandement, il doivent m estre justicie sans delai, tant que la chose prestee ou bailliee en garde " soit rendue. a) C omct ct il ne ... le mot convent; G IIJ K mot [£-pas] en convent. — b) GIIJK deu de la. — c) C ass. pour t. — d) G HJK ass. pour moy lout paicr. — v) li E F rend, les delaules. — f) GHJK omettent pour sa defaute. — g) E F En rendre cb. prest. — h) G IIJ K au prester. — i) (UlJKcc qu'on li. — j) G qu'il les rav. ; A' qu'il la rav. — k) G IIJ K qu il les rende. — 1) BEF1IJ K n oboist. — m) REFHJ K il doit. — n) II J K prestee ou bailliee en garde. Digitized by Google DES CONVENANCES, DES MARCH IKS, DES FERMES, ETC 13 1023. Se Ten me doit seur letres et je rent les letres a celui qui les me* bailla, c'est bien a entendre que je me b tieng pour pate ou que j'en ai quitance fete. Donques ne pourroie je c puis la d la dete demander se je ne e suif f celui qui ra sa letre g de letre h tolue ou emblee', laquele chose est aveques les vilains cas de crime, car cil J qui sa k letre bail- liee tourroit 1 ou embleroit m en entencion d'estre quites de sa dete ne vauroit pas mieus que lerres. 1024. Cil qui preste seur gage, s'il rent le gage a celui qui remprunta", bien se tient pour pate, s'il n'est ainsi qu'il rende le gage par tel condicion que Ten li rende la dete ou que Ten li baillera plege ou gages aussi soufisans ou plus. Car il avient que Ten rent gages 1 * par aucunes de ces condicions q par amour ou pour ce que li gages n'est pas soufisans, mes ce n'est pas coustume que Ten rende letres sans estre pate ou sans quitance fere. 1025. Convenance qui est fete contre droit, — si comme se je donne r en mon testament plus du quint de mon eri- tage, ou se je donne a ma fame premiere plus de la moitie de mon eritage ou a ma seconde fame plus du quart, ou se je donne par convenance a Tun de mes enfans tant que li autre en seroient deserite s'il estoit soufert, — toutes teus convenances ne doivent pas estre tenues. Et ce que Ten dit" : « Convenance loi vaint », c'est a entendre de sa propre chose qui u'est pas obligice a autrui par coustume ; car voirs est' que mes eritages par coustume" est v obli- gies a mes oirs se je ne le vent ou se je ne le donne a mon vivant pour certaine cause resnable; ne je ne puis pas mon a) GHJK qui le mes bailla. — b) A je men I. — c) E FG HJ K ne por- rai. — d) GHJK pour, pas puis. — e) C omet ne. — f) E F II J K sui ; G suis. — g) GHJK ra ses lcttres. — h) F. omet de letre. — i) A omet ou emblee. — j) G omet cil ; HJK car se cil. — k) G qui a celi qui se 1. — I) G let. ha {HJK bailla) solloit ou. — m) HJK embloit. — n) GHJK omettent 1. — o) GHJK tient a p. — p) A onirt pages. — q) GHJKM aucune de tes (telz) convenenches. — r) C je ai donne ; GHJK r.mottent he je donne. — s) A dit que conven. — t) G omet car voirs est; HJK v. est par coustume que. — u) A car par coustume ce est voirs que mes erit. est; G omet par coustume. — v) B EF coust. si est. Digitized by Google 14 COUTL'MES DE CLERMONT EX BEAU VA ISIS. eritage chargier de douaire que selonc ce que coustume donne, et pour ce ne sont pas teus convenances a tenir. 1026. Convenance qui est fete contre bonnes meurs, — si comme se je convenance que je ferai aucun larrecin ou aucun lait fet, ou que je me lerai escommenier, ou que je porterai faus tesmoing, ou que je batrai aucune personne, ou que je lui reprocherai son mal, — toutes teles conve- nances ne sont pas a tenir et, se Ten le jura a a fere, mieus vaut b que Ten prengne sa penitence de son c fol serement que d fere mal pour son serement tenir. Et se Ten bailla pleges que Ten feroit aucune des e choses dessus dites et Fen les suit de la plevine f pour ce que cil qui les bailla ne veut aemplir sa convenance, il ne sont pas tenu a respondre de tel plevine*, car tout ce qui est convenancie h pour malice fere et contre bonnes meurs puet estre rapelc\ 1027. La justice ouvra a droit qui prist de Pierre .xx. lb. d'amendc et de Jehan .x. lb. d'amende' pour ce que Pierres avoit fet marchi£ au dit Jehan de batre Guillaume en tel maniero que j , quant il Tavroit batu, il li donroit .x. lb. Et Jehans le fist ajourner h par 1 devant la justice" 1 pour ce qu'il ° ne le° vouloit p paicr, et la justice fist q desclairier 1 " pour quoi les .x. lb. cstoient * convenancies* tant qu'il" seut la cause. Et pour ce que Jehans fist cele bateure a requeste* d'autrui sans deserte* et y sans mesfet que li batus li 1 eust fet* a , il perdi les .x. lb. qui li estoient convenancies et si paia .x. lb. d'amende pour ce qu'il fist vilaine euvre par cou- a) (WJK le jure. — b) A si vaut il micx ; Cf.il vaut mieus. — c) BEF penil. du fol. — d) //sercm. qua f. m. — c) A B E auc. de ces ch. — f ) E F s. de [A* lej la plegeric. — g) E de teles convenenches ; FHJKAo tel (F\o) convenence. — h) E F omettont car tout ce qui est convenancie. — i) (S HJ K omptteiit et de Jeh. .x. ll». dam. — j) A man. et quant. — k) A B oinpttent cl Jeli. le fist ajourn. : C Pierres *c tret par dev. ; EF Et il le fist venir (F convenir). — I) /:/* omvttenl par. — m) A just, fist Jehans vouir P. pour. — n) A que Pierres ne. — o) E omet le — p) EF vout. — q) (lUJKyx* lui fi«t. — r) // f. esdairier. — s) fiHJK lui est. — I) C encomenenchies: (/' en conveiienche. — u) GHJK tant fist \(* justice] qu elle (// il) sent. — v) J K a la requeste. — x) E F omettent sans deserte. — y) ABC des on s. inesf. — x) E bat i eust. — aa) E omet fet. Digitized by Google DES CONVENANCES, DES MARCIHES, DES FERMES, ETC. 15 voitise*. Et les .x. lb. que Pierres b clevoit c donner pour le fet, la justice les leva et aveques .x. lb. pour le vilain marchie qu'il avoit fet. Et par ce puet Ten entendre que li baillif et li autre juge qui ont toute justice d en leur terre pueent mout fere de leur autorite selonc ce qu'il voient les mesfes qui sont fet malicieusement. 1028. Voirs est que se la bateure n'eust cste fete pour deniers, mes en chaude mellee, si comme contents muevent pour paroles, l'amende ne fust que de .v. s. selonc nostre coustume, ou de .lx. s. s'il eust en la mellee fet sane de poing garni; mes pour ce que ceste bateure fu fete par mau- vese cause fist li juges bien qui tant en leva. 1029. Convenance qui est fete par force ou par paour n'est pas a tenir, mes force et paours si e sont de [mout de] ft manieres. Car en dire: « Je le fis par force », il convient dire g la force quele h et prouver s'ele est 1 niee de partie, et puis regarder se la force est tele que la convenance doie estre nule J . Etaussi de celui qui dist k qu'il fist convenance par paour il doit dire la cause de la paour qu'il a, ne pour son dit il n'en doit pas estre creus se la cause n'est prouvee et qu'ele soit teus que Ten voic que paours Yen deust 1 bien venir. Et pour ce que Ten voie lesqueles forces et lesqueles paours sont a recevoir en jugement, nous en dirons dau- cunes. a) G HJ K par convenence. — b) C que Jchans dev. — c) G II J K P. li dev. — d) A t. la just. ; C toutes justiches. — e) A REF p. ce sont. — f) R EF sont .ii. man. ; K de plusieurs man., plusieurs ecrit dans linterligne par un autre que le copiste; ed. La Thaumassiere de pluricx man. ; voyez la note ci-dessous. — g) REE conv. que on die la f. — h) C d. quelle le forche f u ; EF quele et en quele maniere ele fu faito ; (itIJK forche et quelle. — i) A li est ; C se le forche est. — j) EF estre de ntde valeur. — k) GHJK omcttent qui dit. — I) A C doit; REF doie. I. Mout de, que nous retablissorrs entre crochets, manquait evidemment dans O et par suite dans a et r y, loriginal de REF a suppose que dc etait pour deus eta ecrit deus, eliminant de : dans K la correction a ele faite pos- terieurement et simplement d'apres rintelligonc^ du texle; il en a etc de mem e clans le manuscrit sui\i par La Thaumassiere. Beu^rnol. conservant le fautif de manieres de son manuscrit. lui donnc le sens de different; test une erreur, car une telle locution n'a jamais existe en francais. Digitized by Google 1G COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. 1030. Force si est se je tieng aucun 8 en ma prison si comme enferm£ b ou en fers c dusques a tant qiTil m'ait au- cune chose vendue, convenanciee d ou donnee ; et s'il le me fet et m'en bailie ou e pleges ou gages, il a droite action de pledier a moi que je li fis force et, la prison prouvee qu'il m'eut f la convenance ou tans de la prison, je doi estre con- trains que si f plege soient quite 8 ou h li gage rendu et la convenance nule. Et s'il m'avoit 1 pai6 etaempli toute la con- venance pour ses pleges aquitier ou pour ses gages ravoir ou pour issir de la prison sans baillier pleges ne gages, si li sui je tenus a rendre, s'il n'est ainsi que je soie ses sires et que pour bonne dete et loial qu'il me devoit J je le tenisse pris k parce qu'il s'estoit obligies 1 ; car en eel cas li pourroie je fere ceste force" 1 tant queje fusse pai£s, sans mort et sans mehaing. Et s'il n'avoit riens n du sien de quoi il peust vivre°, je li seroie tenus a livrer soustenance p du mien tant comme il seroit en ma q prison. Et quant il avroit tout son vaillant mis en moi paier 1 ", si convenroit il par nostre cous- tume que je li 8 delivrasse son cors. Et encore ne avant ne apres, s'il ne s'i est obligies, je ne puis tenir le cors en prison pour dete, se ce n'est pour la 1 dete le" roi ou le" conte v , s'il* n'est mes sers. 1031. Aucun sont si malicieus qu'il contraignent leur a) GHJK omettent aucun. — b) FG prison fermee ou en. — c) C si comme en fers ct bien roidement anfermes ; GHJK fers aucun dusques. — d) A C vend, ou conven. — c) A omet ou. — f ) E pris. prouve* (le second e gratt€) ou il me mist et la conv. ; F force et prouve que il me fist la conv.; G qu'il v oust la conv. ; If J K omettent m'. — f) H EF li pi. — g) F quite et delivrc. — li) li E F et li g. — i) G II s'il li av. ; J K omettent m'. — j) B mc doit ; lib' omettent qu il me devoit. — k) G prisonnier. — 1) E F je le tenoie lequele dete je devoic avoir de li et ja | F en] ostoit termes passes rt estoit pris (res deux derniers mots omis dans F) pour che qu'il s'estoit (/♦' s'i esloil) obligies [/''estoit il emprisonnez]. — m) HEF omettent ceste force. — n) C nulle chose HJ A* nourr. maint prcud. avoir a souf. — g) E F ren. puet el doit. — h) E car longuenient. — i) EF\. puet on. — j) (illJK omettent les gages. — k) 6' dc .n. hommes mal ren. — I) HJ K Ten ne p. — m) A f. a fere. — n) li omet le. — o) fiHJK p. bien estre. — p) E FJK m. mesfait; G m. cas. — q) GHJ K port, garantie. — r) A bailla et del. — s) (i II J K omettent en. — t) E F il en a. — u) J K et celui qui le appelle a garant pert. Digitized by Google 28 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. par sa defautc, il est tenus en tous les damages que Tem- pledies a a par la b defaute de sa c garantise d . 1049. Cil avoue bongarant qui met avant resnable cause comment la chose li vint, qui li est demandee: si comme s'il Tacheta en plein marchie commun a veue et a seue de bonne gent r , car pour ce sont li marchie' establi qu'on i B puist vendre et acheter communement. Nepourquant on doit courre au dcvant des fraudes et des baras qui sont fet es marchies aussi comme es autres lieus, si comme de ceus qui achatent h as 1 gens qui ne sont pas de connoissance et J denrees qui n'afierent pas a lacheteur et a mendre pris, le tiers ou la moitie, qu'eles ne valent, car en teus marchies ne puet on noter nule loiaute. Donques se teus choses sont poursuies d'aucun qui les puist prouver a sieues, eles li k doi- vent estre rendues ou l delivrees, et cil quiere son garant qui malicieusement les ra acheta. 1050. Li baillif ou li prevost ou li serjant qui servent a ceus qui tienent en baronie, se leur sires lesacuse de mesfet qu'il aient fet n par la reson de leur service, il ne pueent pas avouer garant du seigneur dessous qui leur mansions sont, et tout i soient leurs fames et leur enfant couchant et levant; car se leur mansions 11 sont dessous leur sougies, li baron ne vont q pas pledier de ce qui leur r touche en la court de leur sougies. Et se leur mansions 8 sont en autre* baronie, soit sous" le roi, soit sous" autrui, il doit estre renvoies pour conter ou pour soi espurgier en la* court du baron qu'il servi. Mes se li serjans moustroit au roi, en complaignant, qu'on * li feist y tort, bien doit li rois envoier a sa requeste veoir le droit que Ten li fera et fere lui avoir a) J K dam. qu'il a par. — h) GH par sa def. — c) G omet sa. — d) GHJK garantic. — c) E F omettent commun. — f) ABJK boncz gens. — p) A omet i — h) C omet achatent. — i) BJ K ach. a gens. — j) C connoiss. acalent denr. — k) GHJK omettent li. — 1) EFGHJ K rend, ct deliv. — m) E mal. l'acata. — n) GH J K omettent qu'il aient fet. — o) C EFG leur maisons. — p) C E F leurs maisons. — q) J K ne veullent pas. — r) BE F qui lez t. — s) CE F I. maisons. — t) E F en aucune autre. — u) E soit sanz. — v) A omet la. — x) G HJ K qu'il li. — y) EF li fait t. Digitized by Google DES CONVENANCES, DES MARCHES, DES FERMES, ETC. 29 sauf conduit, s'il se doute de son cors, en tel maniere qu'il atende* droit par les homines du baron qui l'acuse. Et se Ven li fet faus jugement ou Ten li defaut b de droit, par une de ces deus voies pueent c ' trere d le e baron en la court du roi; et s'il puet fausser les hommes de leur jugement qu'il firent contre li r ou il puet ateindre le baron de defaute de droit, il est delivr^s de ce de quoi 8 li barons l'acusoit h . 1051. Mout de fraudes sont fetes en convenances de manages', mes par tout la j ou eles sont conneues ou k prou- vees, Ten ne les doit pas soufrir; ne les convenances fetes par derriere les parties a aucunes des persones qui se doi- vent marier ne doivent pas tenir, car eles sont fetes en de- cevant autrui, laquele chose ne doit pas estre souferte. 1052. Pierres avoit un fil, lequel il vout 1 marier a la Bile de™ Jehan et, avantque lesplevines" ne les espousailles fussent fetes, il firent convenances entre li et son fil en tele maniere qu'il metroit son fil es homages de toute sa terre par tel condicion qu'il joi'rroit de la moitie* des fruits toute sa vie , et de l'autre moitie* le fius li jura que, si tost comme p il avroit espouse^ il li rendroit la moitie des fruis sa vie, si qu'il ne tenroit que le quart des fruis de rentage et li pcres q les .in. pars. Et quant ce vint as convenances du mariage li peres et li fius celerent eel quart que 1 " li fius devoit rendre au pere, et s'acorderent li ami a la damoisele au mariage pour ce qu'il fu 9 pleinement 1 enconvenancie" que li fius seroit en l'homage v de tout et esploitans* de la moitie. a) GHJK quil atendra dr. — b) EFGHJK li faut dc. — c) HJK pot tr. — d) CF p. estre tres (/' trais). — e) EF tr. li bar. — f) HJK omettent qu il firent contre li. — g) EFGHJK ce dont li. — h) GHJK lacuse. — i) A BEF mariage. — j) E FG II J K omettent la. — k) AH conn, et prouv. — 1) EF il voloit mar. — m) GHJK omettent de. — n) GHJK les plevissailles. — o) HJK jolrr. des fruis toute sa vie de la moitie. — p) GHJK si t. qu'il avr. — q) C et Pierres les. — r) E F eel die quamques li f. — s) F il leur fti. — t) F omot pleinement — u) ./ HF fa convenancic; E omet qu il fu plein. enconven. — v) // f. devoit estre en ho- mage; E en Thorn, tout plainement de tout. — x) C tout et especiaument de le moitie. 1 . Anacoluthe : pueent a pour sujet li baillif ou li prevost ou li serjant. Digitized by Google 30 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. Et quant ce vint apres les espousailles, li fius delivra au pere les .in. pars des fruis si comme il eut a convent b . Quant li ami a la damoisele virent que li fius n'en c estoit tenans ne prenans que du quart et il le d devoit estre 6 de la f moitie des fruis g , il sivirent le pere de la convenance h . A ce res- pondi li peres qu'il connoissoit bien les convenances, mcs se ses fius li vouloit fere bont£, bien le pouoit fere, et con- venancie li avoit a fere en ceste maniere avant les' conve- nances du J manage". Et seur ce se mistrent en droit se les premieres convenances que li peres et li fius firent 1 en- semble seroient tenues. 1053. II fu jugie qu'il estoit en la volente du fil de tenir la premiere convenance ou du m non tenir 11 , car on ne li° puet p beaus veer q qu'il ne fist sa volente et courtoisie a son pere de ce qui sien estoit, s'il li plesoit. Nepourquant il fu regarde que la premiere convenance fu fete par fraude tout clerement, si que li fius ne tenist point de r la convenance 8 s'il li pleust, aincois convenist qu'il eust la moitie des fruis si comme il fu convenancie au mariage. Mes tout fust il ainsi qu'il vousist tenir au pere 1 ce qu'il li convenanca par" la v convenance qui fust de nule valeur, s'il vousist, ne- pourquant s'il mourust, la fame ne perdist point du droit x de son douaire 7 , aincois en portast autant comme se le fius n'eust point fet* de tel an convenance au pere, car la fraude a) E F il li cut. — b) C eut cnconvcncnt; G IIJK [7/ I'] cut en convent. — c) EFGIIJK f. n estoit. — d) E il sc dcv. ; V il en dev. ; GIIJK omettcnt le. — e) E dev. tenir de ; G IF J K est. tenans de. — f) F dev. tenir la moit. — g) A B omettent des fruis. — h) EF des convenenches. — i) G av. que les conv. ; ///A'av. que conven. — j) F conven. dou marc hie dou mar. — k) G mar. fcusscnt faittcz. Et. — 1) E F f. avoient fait. — m) EF ou de n. t. — n) C ou de lessier la a tenir. — 6) ABC omettent li. — p) A B p. pas b. : C car il ne puecnt ; EF pooit raie b. — q) C b. veoir. — r) C F //J K omettent de. — s) A omet de la convenance. — t) F vous. au pere tenir. — u) BEF omettent ce qu'il li conven. par. — v) BEF&a conven. — x) G H J K omettent du droit. — y) E ne perd. mie sen droit qui li venist de sen droit du mariage sen douaire ; F ne pcrdesist mie sen droit qui li venist por cause do douaire. — z) A fet point. — aa) G fet do ce la conven : HJK omettent tel. Digitized by Google DES CONVENANCES, DES MARCHES, DES FERMES, ETC. 31 fete devant les espousailles de son mari ne lui nuisist pas a avoir le droit de son douaire 8 selonc ce qui fu convenaneie' en la convenance du mariage. Et par eel jugement puet Ten veoir que toutes fraudes la au eles sont conneues ou prou- vees doivent estre destruites. 1054. Plus malicieusement et en plus de manieres pueent estre fetes fraudes par devers l'homme qui se marie que par devers la fame, pour ce que Thons est sires de soi et en sa b franche poosttf: si c puet fere du sien a sa volente d tant comme il vit. Mes ce ne puet pas la fame, car ce qui est convenaneie pour la fame au mariage envers le mari, il convient qu'il soit tenu, quel que convenance la fame eust devant les espousailles ou apres, et en quel que estat qu'ele fust, ou veve ou pucele, car puis qu'ele s'est* autrui aliee f par mariage, ele n'a nule pooste de soi de ses convenances acomplir sans la volente de son mari. 1055. Quant aucuns s'est obligies par letres ou par convenances a pluseurs creanciers et il n'a pas asses vaillant pour paier et li creancier sont plaintiff li mueble et li eri- tage au deteur doivent estre pris et vendu et paie h as crean- ciers a la livre selonc ce que la dele est grans; mes ce en- tendons nous quant li terme des detes sont tuit passe', car s'il i a aucun creancier dont li termes ne soit j pas venus, il ne puet pas k demander sa dete devant 1 le terme m ne fere arester ses biens qu'il ne soient paie" a ceus as queus il sont" deu de tans passe. 1056. Pies fu a Creeil d'un homme qui vouloit vuidier ° le pais et devoit a pluseurs persones. Avant qu'il s'en alast, aucun de ceus a qui il devoit s'estoient p plaint de lui q a la r a) E F otnettent aincois en portast ... de son douaire. — \i) G omet sa. — c) C si fet et puet. — d) G IIJ K fere sa volente du sien tant. — e) G IIJ K omettent s . — f) A rnariee par. — $) B creanc. fere plaint. — h) ($' paier. — i) EF terme sont passe des dettes. car. — j) A ne sont pas. — k) H E F omettent pas. — I) G IIJ K avant let. — m) Eh' dev. que li ter- mes soit venus. — n) C il soient. — o) ABCEF qui avoit vuidie le p. — p) E se estoit pi. — q) J K omettent de lui. — r) ABC omettent la ; F pi. devant la j. Digitized by Google 32 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. justice, et avoit receu commandement d'aus a paier; et apres le commandement fet, il s'en ala sans acomplir le comman- dement. Et quant il s'en fu al£s, pluseur creancier firent arester ses biens et requistrent a estre pai6 de ce qu'il leur devoit b a la livre selonc ce que leur detes estoient et li de- teres avoit vaillant c . Et li creancier pour lesqueus d com- mandemens fu fes avant qu'il s'en alast, disoient encontre qu'il vouloient avant toute euvre e estre pai6 pour ce qu'il avoient este plaintif premierement et que f commandemens avoit este fes pour aus paier, et, s'il i avoit remanant*, bien le b prissent. Et seur ce se mistrent en droit s'il ' partiroient tiiit a la livre par la reson de ce que chascuns vouloit prouver ce que li detes J li devoit et k de tans passe, ou se cil pour qui commandemens fu fes seroient paie entierement l . 1057. II fu jugie* que cil qui furent plaintif avant qu'il s'en alast, pour lesqueus ra commandemens fu fes, seroient paie entierement et, s'il i avoit remanant, li autre creancier seroient oi' a prouver leur detes de n tans passe apres ce que° cil p qui q s'en seroit r ales seroit apeles par .in. quinzaines et, leur detes prouvees, il seroient pate a la livre selonc leur detes 8 et selonc le remanant. Et par eel jugement puet Ten veoir que li premier l plaintif" dont commandemens est * fes seroient * premier 7 paie. 1058. Se aucuns demande aucune chose par la reson de ce que Ten li a convenancie* et la chose convenanciee n'est pas ne ne puct estre, — si comme se aucuns convenance a a) C comm. do faire chatis p. — b) HJK omettent de cc qu'il leur de- voit. — c) E av. bien vaill. ; F est. et selonc le vaillant dou debteur. — d) HJK pour qui comm. — e) E dis. que avant toute euvre que il devoient e. paie. — f) GHJK et por cc que. — g) A R et se remanant i avoit. — h) E omet le ; G HJK bien y priss. — i) A G dr. et se il ; E dr. a savoir mon se il. — j) C li detteres ; G li detteurs. — k) /'' oinct et. — 1) II J K omet- tent s'il partiroient tiiit ... seroient paie entierement. — m) HJ K pour qui comm. — n) 11 J K dot. du tans. — o) A omet ce que. — p) GHJK omet- tent que cil. — q) C omet qui ; E F apres clio tans qu'il sen ; HJK qu'il. — r) /'s'en estoit al. — s) G 1. det. prouvees et sel. — t) E F omettent premier. — u) ABCEF plaintiex (plaintius). — v) E comm. a este f. ; F comm. ara este f. — x) A B seroit ; E soit ; F sera. — y) C F ser. [C tout] premierement p. Digitized by Google PES CONVENANCES, DES MARCHIES, DES FERMES, ETC. 33 donner" aucune chose b a c safille, qui a non Jehanne d , a e mariage, a Phelippe f et la fille muert avant que li dons soit livres g ; ou s'aucuns convenance a h donner son palefroi blanc et on le trueve mort ; ou se aucuns convenance a baillier ou a donner ' ou a prester J aucune chose a aucun, laquele il cuide qui soit k en sa bailiie et ele n'i est pas, nincois est perdue ; ou cil qui la convenanca cuidoit qu'ele fust sieue et ele estoit 1 a autrui, si qti'il n'a pouoir de tenir sa convenance, — toutesteus convenances sont de nule valeur. Mes voirs est, s'ele fu convenanciee a baillier et a livrer par cause de vente et cil qui la vendi a receu aucune chose du pris de la vente, il le doit rendre puis qu'il ne puet la chose vendue delivrer. Et se Ten apercoit" 1 qu'il fist la vente ma- licieusement, comme cil qui bien savoit que la chose n'es- toit pas sieue, il doit estre contrains de tant fere que la vente tiegne n par le gre" de celui qui la chose est, et s'il ne puet, il restort 1 le damage soufisant a Tacheteur et soit li marches de nule valeur. 1059. Autre chose seroit se j'avoie p vendu ou conve- nancie aucune chose et je l'offroie a tans et a eure a delivrer, et il estoit en la q defaute de Tacheteur ou de celui a qui je Tavroie convenancie de prendre loi, et puis Foffre fete 1 * sou- fisaument, la chose vendue ou convenanciee * perissoit ou empiroit par mort ou en autre maniere par le * delai " de a) BEF omettent a donner. — b) ABCEF omettent aucune chose ; ///A'conv. aucune coze a donner. — c) ABCFHJK omettent a. — d) E F omettent qui a non Jeh. — e) B Jeh. en mar. ; E omet a. — f) C Jeh. a Phelippe a mariage ; G Philippot. — g) BEF soit delivrez ; C doit donnes ne livr. — h) A omet a. — i) EF conv. a donner [F ou] a bailler. — j) E ou a porter ; f'oua prouvcr ; HJK ou a prest. ou a donn. — k) B omet qui soit ; C que elle soit ; EF cuide estre en ; GHJK cuide avoir en. — 1) GHJK c\e est a. — m) AB EFYen percoit. — n) BEF contrains a que la vente soit tenue par. — o) GHJ K et si soit. — p) EF se il avoit. — q) GHJK omettent la. — r) BEF Votive fait souf. — s) HJK omettent vend, ou convenanciee. — t) BE omettent le. — u) F par la deflaute de. 1. restort. 3 C pers. sing, du subj. pres. de restorer. Suppleez que devant #7; la proposition est snbordonnee de il doit estre contrains. Digitized by Google 34 COUTUMES DE CLERMONT EN RKAUYAISIS. Tacheteur ou de celui a qui ele devroit estre bailliee par la convenance, et sans mes coupes a . En tel b cas doit courre c li damages seur d celi qui de moi doit e la chose r recevoir, car je ne li doi baillier la chose fors tele comme ele est et il me doit paier ce qui me fu* convenancie h pour la chose, fit se les denrees qu'il dut avoir par la convenance sont per- dues ou empiries puis qu'eles li furent offertes a livrer sans mes coupes, il ne se doit prendre de son damage fors a sa ' negligence. 1060. Se je convenance a baillier ou a livrer aucunc chose qui ne soit pas moie, aincois est a autrui, Ten doit prendre garde a la vertu des paroles J de la convenance. Car se je di: « Je vous di, — ou k je vous pramet, — que Jehans vous donra .x. lb., — ou qu'il vous donra cele l piece de tel eritage m qui siet en tel lieu », et apres Jehans ne le veut fere ainsi comme je le° dis ou ainsi comme je le p pramis, je nc sui pas pour tant q obligies a fere loi fere. Mes se je di: « Je ferai tant vers Jehan qu'il vous donra .x. lb., — ou qu'il vous donra tel eritage, ou r tel cheval, ou aucune autre chose, — pour l'amour de vous*, — ou pour vostre service, ou pour tant d'argent, ou { en tele maniere que vous feres tel chose par teus paroles », puis je estre obliges a fere loi " fere. Et se Jehans ne le veut fere pour moi delivrer, il con- vient que je le face du mien, ou le vaillant par la reson de ce que je convenancai v que je le feroie fere. Mes se je fis la a) JK sans coulpe de moy. — b) B en tez c. ; JK en ce c. — c) EF c. doivent estre li d. — d) B omet seur ; E F damage a eel. — e) E qui le dc- veroit do moi rec. ; F qui de moj le devroit rec. ; G dcust la ch. ; HJK qui le doit rec. — f) E FHJ A ometlent la chose. — g) E che que il fu conv. — h) CHJK fu enconvenenchic ; G ce qu'il me convenencha. — i) C dam. ne mes que a se ncgl. ; // f . a me negl. — j) G HJK vertu de la pa- role de. — k) B F omettent je vous di ou. — 1) li Car je di se Jehans vous pramet a donner uno piece de. — m) GIIJKM piece de terre qui. — n) A omet fere ; C apr. che Jeh. ne le veut pas faire. — o) C jo li ai dit ; EF omettent le ; GHJKya li dis. — p) CG HJK je li pramis; F omet le. — q) EFHJK pour che ; G omet pour tant. — r) t ou que il vous donra tel ch. — s) C E F omettent pour l'amour de vous. — t) EFGHJK omettent ou. — u) C faire lui faire. — v) BEF je li conven. ; G je le conven. Digitized by Google DES CONVENANCES, DES MARCHtfiS, DES FERMES, ETC. 35 convenance du commandement Jehan ou comme ses procu- reres a ce establis, il convient que Jehans me delivre de ce que je convenancai pour li. Et se je le convenancai a fere fere sans son commandement et sans avoir pouoir de par li a de ce convenancier b , Jehans n'est pas tenus, s'il ne li plest, de fere loi: ainsi pourroie je avoir damage par ma fole con- venance, et pour ce se doit Ten bien garder comment Ten convenance pour autrui. 1061. L'en ne puet suir de convenance muel c , ne sourt qui n'oit goute, ne forsene, ne fol naturel, ne sousaagie, ne fame ou tans qu'ele a d seigneur e , car li mus r ne puet fere convenance pour ce qu'il ne puet parler, car convenance ne se puet fere sans parole 8 ; ne li sours pour ce qu'il ne puet oir la convenance, mes ce entendons nous des sours qui n'oient nule goute h , car cil qui oit par haut parler puet bien fere convenance ; ne li forsen^s, ne li fous natureus pour ce qu'il ne sevent qu'il font. Mes voirs est que de tous ecus qui ne pueent fere convenance pour mehaing ou pour maladie, s'il firent convenances avant que li maus 1 leur ve- nist, il en pueent J estre sui k . Et ou tans du mehaing doivent il avoir procureeurs et aministreeurs l de leur besoignes qui puissent fere convenances pour aus et qui puissent res- pondre des convenances m qu'il firent avant que la maladie leur venist. Mes li sousaagie ne les fames mariees D , en nule maniere, ne par aus ne par procureeurs , ne pueent fere convenances qui soient contre p aus, pour ce qu'il sont en a) GHJK avoir de par li pouoir de. — b) J K omettent de ce convenan- cier. — c) AH muet. — d) C en che tans que elle a ; HJK fame qui a son. — e) E FG J K mari. — f) C muyel ; EFmumus. — g) HJK omettent car convenance ne ... sans parole. — h) E F goutte nulle. — i) G la maladie. — — j) C en doivent e. — k) J K e. poursuys. — 1) GHJK procureur et ad- menistreur. — m) GHJK conven. [G qui firent] pour aux qu'il fir. — n) G HJK ne le femme mariee. — o) BE F sous aag. en nule man. ne p. aus ne p. procur.. ne les fam. mar. ne pueent ; C fam. mar. pour aus ne pour procur. en nulle maniere ne pueent f. ; GHJK par procureur. — p) G 11 J K soient tenues conlre. Digitized by Google of 36 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. autrui poost6 ; et de ce a des b sousaagi^s est il c parte plus especiaument d en un ° chapitre qui d'aus parole f *. 1062. Toutes les fois qu'aucuns convenance 8 de plu- seurs choses Tune, si h comme se 1 Pierres dist a Jehan : « Je vous donrai .x. Hvres ou un cheval », il J se puet aquitier par lequel k qu'il li plest, ou par le cheval ou par les .x. lb., et ainsi l poues vous entendre de toutes autres convenances qui sont doubles™. Et s'aucuns dit : « Je vous n reconnois ° que p je vous q doi r ce et ce 8 », et les chosees sont diverses, si comme bles et 1 aveines, ou u vins et v bois x , cil qui J convenance 1 doit aemplir et Tune chose aa et l'autre. Et par ce puet Ten veoir ab qu'il a grant disference en ac dire ad : « Je vous pramet a rendre .x. muis de bl£ et ae .x. muis d'aveine », ou a dire: « Je vous pramet a rendre aR .x. muis de ble* ou ah .x. muis d'aveine ah . » Car par la premiere con- venance est il tenus a rendre le ble et l'aveine et par la der- raine il n'est tenus que de ai .x. muis du quel 8 * qu'il nk li plest mieus, ou du ble ou de l'aveine al . a) EFG omettent de ce. — b) C ce et des s. — c) G a il p. — d) E F omettent plus especiaument. — e) EFG IlJ K parl6 ou [E xvi dans /'///- terligne] chap. — f) E F parole assez souflisaument ; GHJK qui parole d'aus. — g) F auc. fait convenenche. — h) C Tune si est si c. — i) GHJ K omet- tent se. — j) E F chev. et se p. — k) F aq. de lequel ; G aq du quel. — 1) A et par ce poues. — m) ABE sont doublees. — n) EFfTJK omet- tent vous ; G omet dit je vous. — o) G recongnoist. — p) G omet que. — q) F omet vous. — r) ABE omettent que je vous doi. — s) E F omettent et ce. — t) A omet et ; EG ou. — u) C omet ou. — v) E ou. — x) F omet ou vins et bois ; G omet et bois. — y) B omet qui. — z) C qui la conve- nenche fit doit. — aa) EF Yurie convenenche et. — ab) .F entendre. — ac) E disf. a dire. — ad) B omet en dire. — ae) E pram. .x. muis de ble a rendre ou .x. m. ; G ble* ou .x. — af) G omet .x. muis. — ag) G b\6 et x. — ah) /: omet ou a dire ... .x. muis d'aveine ; E omet en dire : Je vous ... .x. muis d'aveine et le remplace par cntre chez .11. convenenchez ; JK omet- tent .x muis de ble et ... pramet a rendre. — ai) ABC des ; E omet de. — aj) G/fJK m. lequel. — ak) IFJK omettent qu'. — al) F derraine il est quitez pour paier le quel que miex li plaira, ou le ble ou lavaine ; G prein. convenenche il nest tenus que de .x. muis de grain lequel qui lui plest miex ou de ble ou d'avainne et par le derraine convenenche il est tenus a rendre le bl6 et 1'avainne; HJK ou ble ou d'aveine. 1. Ch. xvi. Digitized by Google DES CONVENANCES, DES MARCIIltiS, DES FERMES, ETC. 37 1063. Se aucuns fet convenance* sous b condicion ou autre c marchie\ si comme dire : « Je vous donrai .xx. to- ncaus de vin pour .c. lb. rendus a tel terme d , se mes peres si acorde », et marches queurt seur cele condicion, il est ou chois du pere de f rapeler le marchie ou du g fere tenir h , car s'il s'acorde ou marchie il est tenus, et se non l li mar- chi^s est de nule valeur j . 1064. Aussi se je di : « Je vous presterai, — ou louerai, ou engagerai k , — mon cheval, — ou tel piece d'eritage, — en tel maniere que vous me facies seurte que je le ravrai l a tel jour, par la letre de la ra baillie », se la letre ne n m'est delivree avant, je ne sui pas tenus a baillier ce que je convenancai, ne je ne changerai pas, s'il ne p me plest, cele seurte qui me fu pramise, pour autre prendre. Mes se nule seurtes n'eust est£ nommee especiaument au fere la conve- nance, il soufisist a fere autre seurte soufisant et convcnist que je delivrasse la chose par soufisant seurte. 1065. Tout soit ce que Ten vende aucune chose q , ou loue r , ou engage 8 sans metre en convent que seurtes en soit fete 1 , nepourquant cil a qui la chose doit estre bailliee ne Ten portera pas s'il ne fet seurte" de rendre le pris du mar- chie au terme qui fu convenancies, ou s'il ne paie v tout sec, car dusques au lever les* denrees vient Ten tout 7 a tans a demander seurte ou z paiement. 1066. Nous entendons que marchies est fes si tost a) G f. marchie s. — b) C conven. par cond. ; E sans cond. ; dans F sanz a ete exponctue et sous ecrit dans I inter tigne posterieurement . — c) ABE ou autrui march. ; CF ou aucun march. — d) GHJKM donray .xx. lb. rendus a tel terme pour .x. (HJK .xn.) tonneaus (////T tonnes) de vin, se un. p. ; cf. § 1067. — e) HJK et li march. — f) BG p. du rap. — g) C F HJ K ou de f. — h) F f. le ten. — i) C et s'il ne le veut lenir le march. — j) HJK omettent car s'il s'acorde ... de nule valeur. — k) C ou escan- perai. — 1) E F je rarai mon cheval a t. j.; H raie ; J K avray. — m) EFHJK omettent la. — n) B omet ne. — o) EF baillie ; GHJK livree. — p) B E omettent ne. — q) E omet aucune chose. — r) G vende ou loue auc. chose ou eng. — s) E eng. aucune coze s. m. — t) EF 1 soit baillie. — u) EF port, mie sanz fere seurte de r. ; G port, pas de seurte il ne fait. — v) E ne le paie. — x) ABC lev. des denr. — v) JK omettent tout. — z) G seurte du paiement. Digitized by Google 38 COUTUMES DE CLERMONT EX BKAUYAISIS. comme il est creantes a tenir par l'acort des parties entre gens qui pueent fere marches ou convenances de ce a dont il font marchie 5 , ou si tost comme li c deniers Dieu en d est donnas*, ou si tost comme erres en sont donnees r , car chas- cune de ces .in. choses vaut confermement de marchie\ Mes ce entendons nous des marchies qui sont fet purement sans condicion, car la ou condicions est 8 mise il convient que la condicions soit aemplie ou li h marches est de nule valeur'. 1067. Se aucuns fet convenance ou marchie a aucun par condicion qu'il meismes doie aemplir, — si comme s'il dit : « Je vous donrai .xx. toneaus de vin d'Aucerre pour .c. lb. J , rendus en Greve a Paris k », — Ten doit savoir qu'il les doit la 1 baillier ra , ne Tacheteres ne lesprenra pas alieurs s'il ne li plest. Et se li lieus ne fu pas nomm£s au marchie fere, les choses vendues doivent estre livrees en la vile" ou li marchies fu fes, et a la mesure et a la coustume de la dite vile . Et se li marchies ou la convenance est d'eritage, Ten doit savoir qu'il doit estre livr^s la ou il siet et a la mesure du lieu la ou il est, car ce n'est pas chose que Ten puist porter de lieu en autre. 1068. Se li aucun font convenances de mariages entre leur enfans qui sont p sous aage' 1 et font les enfans entre- plevir, quant li enfant vienent en r aage, il pueent aler arrieres des plevissailles 8 s'il leur plest, et sont les conve- nances de nule valeur, pour ce que cil sans qui la conve- nance ne se pouoit fere estoient sous aage *. Et se peine fu a) E gens qui prcnnent marquie ou convenenche dont. — b) F omet entre gens qui ... il font marchie; G HJ KM omettent ou convenance de ... font marchie. — c) HJ K si tost que den. — d) BEF omettent en. — c) E EG hailliez. — f) C omet ou si tost ... sont donnees. — g) A B car se la condicion i est. — h) B E F omettent li. — i) BE march, est nus ; E m. est tenus. -- j) BEE omettent pour .c. lb. — k) BEE Par pour .c. lb. — 1) E omet la. — m) F sav. que en Greve lez doit baillier ; G HJ K doit baillier la. — n) G omet en la vile. — o) G coust. dudit li«»u. — p) E F omettent qui sont. — q) CE EG sousaagie. — r) E omet en ; GJK vien. a age ; // vien. aagie. — s) GHJK des plevines. — t) E F fere nestoicnt mic aagie ; GH soubz aagie. Digitized by Google DES CONVENANCES, DBS MAUCNIftS, DES PKHMKS, ETC. 39 mise a la convenance fere, — si comme se je di a aucun : « Je donrai ma fille a mariage a vostre fil et le vous conve- nance seur peine de mil lb., se je ne le fes pour ce que je me repent* du marchie, ou pour ce que ma fille ne le veut quant ele vient en aage », — je sui tenus a paier la peine. Ales voirs est, se li mariages est fes qu'il soient espouse par sainte Eglise, Ten ne me puet puis demander la peine pour plet qui soit entre les maries, car j'en ai fet ce qui a moi en apartient et ai delivre ce que je pramis b . 1069. Voirs est se dui enfant sont mari6 si juene qu'il est clere chose qu'il ne sevent riens, si comme de .vin. ans ou de meins, et, si tost comme li uns s'apercoit et c connoist, il d veut rapeler le mariage pour ce qu'il fu fes en sous aage et en lui decevant, nous creons que departie en puet bien estre fete, mes que ce soit avant que compaignie char- nele ait este entre aus, car de l'aage que 1'uns puist avoir compaignie a l'autre ne se doit nus acorder que li mariages soit departis pour cause de sousaage. Et pour ce se doit mout prendre garde sainte Eglise de savoir l'aage de ceus de° qui ele conferme le mariage f pour les perius et les vile- nies qui en pueent avenir. 1070. L'en doit savoir que cil qui a mestier de trere son garant 8 doit demander jour avenant, tel qu'il h le puist avoir par force de justice s'il n'i veut venir de sa volente 1 , et Ten li doit donner le jour selonc ce que li garant qu'il nomme est loins ou pres. Et s'il ne puet avoir son garant a la pre- miere journee pour ce que li garans eut essoine, ou pour ce qu'il se mit en pure defaute ou pour autre reson, sans' les coupes J de celui qui avoir le devoit k , il ne doit pas pour ce perdre sa querele ne estre contrains a entamer le plet, ain- a) C G pour chc que je ne me repens (£ repente) [Cdou mariage ou] du march. — b) EF je en avoie pramis. — c) EF s'aperc. ou conn. — d) E F conn, et veut ; HJ K conn, et il veut. — e) A ceus a qui ; B omet de. — f) E omet de ceus ... le mariage. — g) E mest. de faire warant traire doit. — h) E aven. dusques il. — i) E F sa bonne volente. — j) B sanz corpe ; E EJ K sans le couppc. — k) A le doit ; C celui qui veut avoir son garant. Digitized by Google 40 COUTUMES l)E CLERMONT EN BEAUVAISIS. cois doit li pies delaier tant qu'il puist avoir fet contraindre son garant a ce qu'il li viegne porter garantie 8 . Mes ce en- tendons nous de ceus qui sans fraud e et sans barat font leur pouoir d'amener ceus qui leur doivent porter garantie et non pas pour la b volente du plet alongier. 1071. Se li aucun requierent lone jour d'avoir leur ga- rant pour ce qu'il dient que leur garans est en estranges terres, Ten leur doit demander le non et le seurnon de celui qu'il dient qui doit estre leur garans et pour quel d reson il est tenus a porter la garantie, si comme s'il vendi ou es- chanja ce que Ten leur demande. Et s'il dit e bonne reson par quoi li juges voit f que garantie * i apartient h , et il vue- lent jurer seur sains qu'il ne demandent le lone jour fors pour ce qu'il ne vuelent pas entrer en 1 plet de ce dont leur garans doit prendre le plet seur soi J , il doivent avoir le jour d'un an et un jour. Mes se leur garans revient plus tost, Ten leur puet k le jour abregier ; et s'il ne vient 1 pas m de- dens Tan et le jour", il ne doit plus estre p atendus, ex- ceptee la demeure qui est fete pour le pelerinage d'outremer ou pour l'ost le roi, car en cest cas seroit il atendus tant que Ten savroit sa mort ou sa revenue. 1072. Quant Ten plede a aucun de chose qui q requiere jour r d'avoir 8 son garant et li garans vient avant pour porter garantie, il doit prendre le plet en autel estat comme il le trueve contre celui qui garans il est 1 , mes que cil qui l'a u tret a * garant n'ait empiriee la querele par mauvese- ment pledier ou par soi metre en* mise, car adonques seroit a) EF port, warant. Mes. — b) /s/'amener leur warant et ne mic par vol. — c) EF qui leur doit estre warans. — d) A pour ce quele. — e) FJK il dient. — f) (ilfJK)ug. verroit que. — g) A garandize; C quo lc gar. — h) EF que il i afliert warandic ; Gappartiengne. — i) EF vuel. mieentamer lc pi. _ j) HJK seur li. — k) EF leur (^ li) doit le j. — 1) Gff JK nc re- vient. — m) EFG II J K omettent pas. — n) A B CEF omettcnt et le jour. — o) C doit pas estre. — p) /'// doit estre plus at. — q) //chose quil req. — r) F omet jour. — s) BEF a avoir. — t) G trueve encontre celui ou il doibt garantir la chose, mes; JK qui il est garant. — u) GHJK qui le tr. — v) A tr. en gar. — x) ///Am. en plet de mise. Digitized by Google DES CONVENANCES, DES MAKCHIES, L)ES FERMES, ETC. 41 li garantisseres" delivres de porter garant, se ainsi rTestoit qu'il eust convenu aler avant par la defaute du garantisseur, car adonques courroit li damages seur le garantisseur. Ici fine li chapilres des mar clues et des convenances et de porter garant. a) J K seroit celui qui seroit appelle a garant. — Explic.) C Chi define li chap, des convenenches lcsquelles font a tenir et lesquelles non ; EHJR n'ont pas d explicit ; F Chi fine; G Explicit. Digitized by Google 42 COITUMKS UK CLKRMOM EN BEACVAIS1S. XXXV. Ci commence li .xxxv. cha pities de vest livre liqueus parole de sol obligier par letres, et tpieus letres valent et queits non; et comment Ven les doit fere tenir, et comment Ven puet dire contre letres ou contre le seel. 1073. Bonne chose est qu\ipres a ce que nous avons parle ou chapitre devant cestui de pluseurs manieres de con- venances et des b marchies c et de porter garant, que nous, en cest chapitre ensuiant* 1 apres 8 , parlons d'autres manieres de convenances, si comme de celes es queles r Ten s'oblige par letres. Car pour ce que cil qui ont convenancie a au- trui* ne puissent nier ce qu'il ont convent h que la veritcs de la convenance ne soit seue, cil 1 qui les convenances J re- coivent les prenent k aucune fois par devant gens qui leur l puissent tesmoignier, et aucune fois cil qui ont les conve- nances s'obligent™ a tenir les" par letres; et de cele ma- niere° d'obligacions fetes p par letres avons nous propose q Rubr.) A Ici comm. ; HEFHJK omettent de cest livre; BE doit rctc- nir ; CJK dire encontre (J K contre) et le fourmc de fairc lcttres ; E ct quant on peut; EE/IJK liv. qui par.; /' doit tonir ; FH letres ct con tro seel; dans (i la place de la ruhrique est restec en blanc: tl omet et comment ... fere tenir ; J K omettent ct queus non. — a) (1 /UK omettent qif. — b) A et de march. — c) E manages. — d) GHJK omettent en- suiant. — e) B If J K omettent apres. — f) EF si comme cheles la ou on sobl. — g) E cil qui sont a autrui obligie. — h) HEF ont conneu; C out cncoiiYcncnt. — i) C seue de chaus qui. — j) ABCE F qui la convenenche recoiv. — k) AFH prengnent. — 1) JK qui les puiss. — m) E fois que il s obligent. — n) E omet les. — o) GHJK et de teus manieres. — p) F pren. auc. fois par lettrez et aucune fois par devant bonne gent et de la raa- i lie re dobligation faite par let. — q) CE F nous propos. de. Digitized by Google DKS OBLltiAGIONS PAR LETRKS. 43 de parler en eel chapitre, et en un autre chapitre 8 nous par- lerons d'une autre raaniere b de prueves. Et pour ce que toutes les c obligacions fetes par letres ne sont pas toutes d'une force d ne d'une maniere, en fesons nous propre cha- pitre, car nous desclerrons e lesqueles sont plus f fors et les- queles sont 8 plus h foibles', et si deviserons* la forme comment letres k doivent estre fetes 1 pour mueble m et pour eritage n et comment li seigneur doivent fere les letres tenir, et comment et en quel cas Ten puet fausser letres. 1074. Quant Tajournes a 1 sa letre vient a p court, Ten doit lire la q letre en sa presence par devant le juge, puis li doit li juges demander s'il bailla ces letres seelees de son seel ; s'il dit oil, Ten li doit commander qu'il ait aemplie 1 * la teneur de la letre dedens .xv. jours. S'il* ne le fet et cil se replaint pour qui li commandemens fu fes, li souverains doit prendre de lui .x. s. pour commandement l trespasse, et vendre et despendre tant du sien sans delai " que la detc soit paiee, e'est a entendre muebles et chateus. Et se Ten ne trueve ne v muebles ne* chateus, que fera Ten? Se l'eritages est obligies es letres, Ten le y demenra selonc* l'obligacion ; et s'il n'est aa pas obligies, li sires le ab justicera par gardes et par tenir Teritage saisi. Et quant les gardes avront este scur le deteur .xl. jours, s'il n'a fet gr6 en dedens at , li sou- a) E unc autre fois ; F ornet chapilre. — b) A C d'autrcs manieres de pr. ; F d autre maniere de pr. — c) G IfJ K omettent les. — d) GHJKM d'une forme ne. — e) C nous eslirons et desclairons ; K et si deviserons. — f) G s. les plus. — g) A omet sont. — h) G s. les plus. — i) B C E F omet- tent et lesqueles sont plus foibles. — j) EF omettent Et si deviserons. — k) G deviser, la forme des lettres comment clles doiv. — 1) ^Z-'corara. on doit faire lettres p. — m) A C E F muebles. — n) A CFG critages. — o) A C omettent les. — p) IIJK vient en court. — q) 11 J K lire se let. — r) // ait empli ; JK qu il emple. — s) GHJKYA s'il. — t) G 11 J K pour le comm. — u) A omet sans delai; C sans nul delayement. — v) BE omet- tent ne. — x) BE muebl. etchat. — y) GHJKM on les dem. — z) F c. a ent. muebl. et chat, se on lez trueve, senon on vendra Teritage s'il est obligies es letrez selonc la forme de l'obligac. — aa) F n'i est. — ab) A sir. les jus- tic. — ac) C gre dedens les .xl. jours, li souverains. 1. a, conformement a, en vertu de. Digitized by Google 44 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAJSJS. verainsli doit commander qu'il vende dedens .xl. jours; et a s'il ne veut b , li souverains doit vendre et despendre ou baillier au deteur l par pris de bonnes gens c . Et s'il avient que cil qui doit la dete n'ait point d'eritage fors de fief, et cil a qui la dete est deue n'est pas gentius hons qu'il d puist fief tenir, et Ten ne trueve pas gentil homrae qui acheter le vueille, li souverains doit delivrer au creancier toutes les issues du fief dusques a tant que la letre soit e aemplie, sauve la droiture au f seigneur p de qui li eritage seront 1 ' tenu, car li seigneur ne doivcnt pas perdre leur rentes 1 ne leur homages pour les obligacions de leur hommes, ne les redevances de leur fief, se li seigneur ne s'i sont obligie en renoncant a leur droit. 1075. Quant aucuns est ajournes a sa letre et il nie par devant juge qu'il ne bailla onques cele letre et que ce n'est pas ses seaus, il convient que li demanderes le prueve, et si i a pluseurs voies de prouver. — L'une des voies si est quant il prueve par .11. loiaus tesmoins qui J furent present la ou k la letre fu baillie et seelee du seel present ' de m celui qui a la niance fete. L'autre voie si est quant il n'a nul tes- moing et il puet prouver par .11. preudommes qu'il ont cues et veues letres seelees d'autel seel et baillies par la main de celui qui a la niance fete ou de son certain commandement. La tierce voie si est se cil qui a la niance fete avoit reconneu par devant bonnes gens, devant la niance, que cil avoit ses letres et qu'il estoit tenus a li en n ce qui est contenu p en la teneur des letres. 1076. Mout est vilaine chose de nier de son seel, et a) II J K omeitent et. — b) CFG ne vent, li. — c) BEF bone gent. — d) GHJK hons qui puist. — e) G que la dette fust paiee et aemplie. — f) ft droit, du seign. — g) HJ K droit, as seigneurs. — li) GHJK erit. sont ten. — i) B leur dettes ne. — j) HJ K tesm. qu'il fur. — k) HJ K pres. quant la 1. — 1) A baillie dou seal present seelee de; EF omeitent present. — m) CEFa celui. — n) EF de ce; GHJK a ce. — o) C EF estoit. — p) C est escript en ; GHJK est congnut en. 1. Deteur, ici le creancier, plus haul le debiteur. Cf. t. 1, p. 250, note 1. Digitized by Google DES OBLir.ACIONS PAR LETRES. 45 pour ce en est la peine grans de celui qui en est atains, car il en 1 est renomSs de tricherie et Tamende en est au sou- verain de .lx. lb. Et se la coustume le vousist soufrir, je m'acordasse a greigneur peine, car il met son aversaire en peril d'estre faussaires b . Et selonc ce que j'ai entendu des sages selonc droit c il en devroit porter autel d peine e comme cil en porteroit s'il ne Ten pouoit r ateindre ; et puis qu'il s'en passe par amende, je m'acort g que 1 ', se cil ne puet l prouver les letres a bonnes par aucunes* des k voies dessus dites, il demourra mal renom^s et, s'il est gentius hons, il Tamendera de .lx. lb., et, s'il est hons de pooste, Tamende sera a la volente* du seigneur. 1077. Li aucun si dient que, par la coustume, hons de pooste" ne puet estre en 1 amende de plus de .lx. s. ou du cors perdre m , et" li gentius hons de plus de .lx. lb. p , mes c'est gas q si comme vous verr^s apertement en pluseurs cas qui seront T ca avant 8 . 1078. Quiconques s'est obliges par aucunes 1 letres" de baillie, soit hons de pooste ou frans, il n'i convient pas ajournement ne commandement fere d'aemplir les.; aincois si tost comme li souverains voit la teneur v de la \e\re *, il la doit fere aemplir sans delai, ne n'en est cil contre qui ele parole oi's de riens qu'il die contre la letre, s'il n'alligue paiement 7 ou respit. Et se cil qui de la letre se veut aidier li z nie le" paiement ob ou le ar respit ad pource que c'est plus a) A C omettent en. — b) BG fausserres ; C met son demandeur en trop grant peril comme de estre tenus por fausserres. — c) G omet selonc droit. — d) ABCF port, tel p. — e) E port, paine autole. — f) GHJK ne )e pooit prouvcr ne at. — g) EF omettent je macort. — h) C F Gil J KM omettent que. — i) E ne pooit pr. — j) CEF aucune. — k) 1IJ K omet- tent des. — 1) A B estre a am. ; EF puet paier am. — m) G ou de perdre le corps. — n) E F ne li. — o) AFG omettent de plus. — p) A lb. ne de plus. mes. — q) C c'est moquerie : G omet mes c'est gas ; J K mes il est autrement. si c. — r) C qui sont : E F ser. dit ca av. — s) HJK ca av. de- vise. — t) A aucunes ; C omet aucune. — u) A lettrcs. — v) C le conte- neure. — x) J K omettent de la letre. — y) Cpaiem. cuitanche ou resp. — z) BEFaid. le nie. — aa) GHJK omettent le. — ab) C paiem. le cuitanche ou. — ac) G omet le. — ad) B EF omettent le paiement ou le respit. Digitized by Google 46 COtTTMES I)E CLERMONT EN BEAUVAISIS. cler ° qui b est veu es letres e que ce qui est alliguie contre d , les letres e seront nanties en la main du souverain de tant comme eles parolent, et adonques li souverains connoistra du paiement ou f du respit. Et se g cil ne puet prouver paie- ment h ou respit 1 , s'il est gentiushons, il Famendera de .x. s. et sera li nantisseniens delivres au deteur; et s'il est hons de pooste Tamende ne sera que de .v. s. Et s'il prueve j paiement, il ravra les letres et cil qui Tacusoit amendera ce k qu'il demandoit ' ce m dont il n estoit paies et° sera p mal re- nomes. Mes pour ce qu'il est q perius 1 " que la verites ne s soit bestournee par faus tesmoins, l'amende n'est que de .x. 1 s. du gentil homme et de .v." s. v de Thomme 1 de poos- te^, s'il n'est ainsi qu'il soit 1 de mauvese renomee °\ Mes sil avoit este autre fois repris ob de tel cas ou il estoit de mauvese renomee oc , l'amende seroit a la volente du souve- rain, s'il estoit hons de poostd, et s'il estoit gentius hons, l'amende seroit de .lx. lb. 1079. La rcson pour quoi il convient la letre nantir en main de justice ad , se cil le requiert qui se veut aidier de la letre, soit la 00 letre" f du souverain ou la flR letre de celi qui si oblija ah , tout soit ce que cil qui la letre bailla alligue respit ou ai paiement, si est tele aj que chascuns doit, quant il paie ok , reprendre les letres par lesqueles il estoit obligies. a) C plus che qui. — b) F cler chc qui; G cler que est. — c) E par cho que che qui est veu es lettrcs est plus cler que ce. — d) BC all. encontre. — e) EF les let. les lettres seront; GHJKM les lettres elles seront. — f) C paiem. de le cuitanche ou. — g) A omet se. — h) C paiem., cuitanchc ou; G prouv. le paiem. — i) B omet ou respit. — j) E F %\\ ne prueve. — k) C acus. li amend, ce ; G acus. I amendera de ce. — 1) C il li demand. — m) HJK omettent ce. — n) G demand, et si estoit. — o) E F omettent il ra- vra les ... il estoit paies. — p) E F \\ sera. — q) 6' H J K qu il ne soit per. — r) C est parjures que. — s) HJK omettent ne. — t) G de .xx. s. — u) G do .x. s. — v) BEF omettent de .v. s. — x) A s. d'oumc do p. — y) /' poost6 de .v. s. — z) E omet ainsi qu'il soit. — aa) BE renomee de .v. s. Mes. — ab) HJK repris autre fois. — ac) C omet Mes sil avoit ... de mau- vese renomee — ad) EF convient nantir le letre en main de souverain se. — ae) E F soit de la. — af) G omet soit la letre. — ag) E FG ou de la. — ah) EF omettent de celui qui si oblija ; GHJKM qui s oblija. — ai) C resp., quitanche ou p. — aj) E paiem. est cheste por che que le coustume est tele que; F est tele que par le coustume. — ak) E chase., quant il paie, doit; F chase, quant il paie. puet. Digitized by Google DKS onUGACIONS PAR LETRES. 47 1080. Cil ne savoit pas la coustume qui estoit obligies par ses a letres a paier un nombre b d'argent a certain terme pour une commande qui avoit este baillic a son pere, et apres, quant li termes fu passes qui estoit contenus es letres, li creanciers demanda a avoir son argent c a Clermont en d Tassise, et cil qui Tobligacion avoit fete respondi qu'il n'estoit pas tenus a paier pour ce qu'il n'estoit pas contenu es letres que la dete estoit deue e pour commande f baillie a son pere, et estoit pres de prouver que ses peres avoit rendue la commande, dont il ne savoit mot quant il bailla ses letres. A ce respondi li creanciers qu'il ne devoit pas estre oi's en alliguier 8 paiement devant la date h des letres es queles il estoit obligies, et seur ce se mistrent en droit. 1081. II fu jugie que a tart venoit a alligiiier eel paie- ment puis qu'il avoit fete obligacion puis le tans qu'il disoit que li paiemens avoit este fes ; et par eel jugement puet Ten veoir que nus n'est a oir en alliguier paiement de devant [ le tans que la chose fu convenanciee a rendre et pour ce doit Ten bien garder comment Ten s'oblige et pour quel cause. 1082. En aucune maniere puet Ten dire contre letres J encore avec ce k que nous avons dit dessus : si com me quant Ten voit que la letre est gratee et rescrite ' en lieu la ou la grateure fu, mes que ce soit en mot qui porte force, si comme ou non de celui qui la lettre donna, ou en nombre m d'argent, ou en obligacion ou en la date. En tous teus lieus ou en autres qui seroient perillieus selonc ce que la letre parleroit, par toutes teles rescrissions pourroit estre la letre faussee et estre de nule valeur. 1083. Encore ne vaut la letre riens que Ten trueve des- chiree toute ou partie n puis que la deschireure passe point a) EF omettent ses. — b) J K q. une sommc d 'arg. — c) B omet son ar- gent. — d) C EF Clerm. a 1 ass. — e) AC est deuce. — f) C pour queman- dement. — g) G en allieguant. — h) G li J KM devant [G le devant] le debte des let. — i) ACEFG paiem. devant le t. — j) GHJ K M contre les letres. — k) HJK avec tout ce que. — 1) G HJKet escripte en. — m) J K en somme d arg. — n) G HJK ou en partie. Digitized by Google 48 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. de la letre, car il apert que la letre est de nule valeur qui n'est trouvee saine et entiere ; et mout est acoustume* que quant les convenances des letres sont aemplies et cil qui les letres 8 donna les oublie b a reprendre, cil qui les a les des- chire c un poi et non pas toutes d pour deus resons. La pre- miere resons e si est pour ce que, se cil qui les a aquitiees les r li g demande, qu'eles li soient rendues, car se Ten les avoit toutes despeciees ou getees puer et il les demandoit a avoir, il ne le creroit h pas s'il ne vouloit, si qu'il ne con- venroit' pas que Ten li baillast letres d'aquit J . La seconde resons si est pour ce que, — se cil qui bailla les letres les oublie a reprendre quant il les a aquitiees et cil muert qui le paiement re$ut, — cil en qui main les letres vienent, soient oir ou executeur ou autre maniere k de successeurs ', ne s'en pueent aidier quant il truevent deschireure ra . Et grans loiaut£s est de celui qui a letres " en sa ° baiilie de deschirer les p en la maniere dessus dite, car s'il estoit paies et eles demouroient entieres, Ten pourroit bien la dete re- demander q en autel point que Ten ne pourroit prouver le paiement, et ainsi convenroit il paier .11. fois r la dete. 1084. Li aucun cuident, quant' li seaus est despecies en aucune partie et la letre ! est aportee en jugement, qu'ele " soit pour ce de nule valeur. Mes quant Ten la veut fausser par briseure de v seel, il convient que la moities ou plus du seel * soit perdus ou despecies ; car se la moities ou plus est saine et entiere, Pen puet par ce y prouver ce qui puet estre a) AC qui la letre don. ; G omet letres. — b) CG les obligea. — c) B les a desciree. — d) C GIIJK toute. — e) B EF omettent resons. — f) (11UK omettent les. — g) E F omettent li. — b) G II querroit. — i) J K ne Ten convenr. — j) CEFKlet. de cuitancbe ; J let. de quitte. — k)7A'autres manieres. — 1) B EF man. de gent; C man. d'anchesseurs. — m) B EF tr. la descbir. ; C letruev. descbiree. — n) GIIJK a les letres. — o) E F en se main ou en se bail. — p) CG de les deschirer; HJK omettent les. — q) G bien demander le lettre ; HJK dete demander. — r) C paier par .11. f. ; FG .11. fois paier. — s) GIIJK aud. que quant. — t) Gil J KM et la partie est ap. — u) A qu'elle nesoit. — v) CE F bris. dou seel. — x) HJK moities du seel ou plus. — y) A omet par ce. Digitized by Google CHAP. XXXV. — DES OBI.IGACIONS PAR LETRES. 49 ou remanant; mes se plus de la moiti£ a du seel b est despecie ou perdue c ou si d desfacie e que Ton n'i connoist letres ne enseignes, la letre doit f estre* de nule valeur 1 . 1085. Encore pu«t estre letre h faussee en autre ma- niere, si comme quant il i a entreligneure *, car puis qu'ele est fete et seelee, pourroit Ten fere J [escrire] * entre deus lignes k , et pour ce ne vaut riens tele letre. 1086. Li communs cours de soi obligier par letres pour aucune dete ou pour aucune convenance si est que Ten met volentiers es letres que cil qui bailie la letre l s'oblige a rendre cous et damages que li creanciers i avroit par defaute du paiement ou de la convenance non tenue, a rendre par la simple m parole ou par le serement" de celui qui a la letre. 1087. Or veons, — quant aucuns s'est ainsi obligie*s et li creanciers veut avoir ° cous et damages par sa simple parole ou par son simple serement, si comme il est dit es letres, — que Ten en doit fere. Tout soit il ainsi que Ten se soit obligie*s en tele maniere, bonne fois i doit estre gardee. Donques cil qui veut dire ou jurer ses damages doit, ave- ques son serement, dire comment il a eus teus damages et par queles resons et se li juges veoit qu'il puist estre si a) BEF se la moitie ou plus. — b) BEF omettent du seel. — c) B est perdue ou despecie. — d) GHJK omettent si. — e) A C si esfacie. — f) A let. si doit; C let. ne doit. — g) E F\ei. est de. — h) AEFp. letre estre fauss. — i) C il i a entre ligneure letres, car; G enlrel. et gloseure, car. — j) B E bien faire; CF M pourr. on [F bienj escrire entre. — 11) C entre .n. mos ; E lignes aucune choze que li obligies n'aroit mie acordee et p. le ; F lignez tele choze qui scroit con t re le donneur de la letre et si ne l'aroit mie acorde etp. ce. — 1) C que celui qui les baill. s'obl.; EFG omettent qui bailie la letre ; G qu on s'obl. ; HJ K bail, les letres s'obl. — m) / omet sim- ple. — n) A" le simple serement. — o) ABC veut ravoir . 1. Cf. Joinville, Histoire de saint Louis, § 66-67. 2. Fere devant etre conserve d'apres le classement des mss., il y a evi- demment ici une faute dans O ; nous la corrigeons en mettant entre crochets escrire qui. ecrit en abrege, a pu etre confondu par le scribe avec entre qui suit, et par consequent etre omis par lui. INousdonnons ainsi a fete son com- plement indispensable. C M en remplacant fere par escrire et en employant cclui-ci absolument. E F en modifiant la fin de la phrase, avaient indepen- dainment les uns des autres essaye de rectifier le texle qu ils avaient sous les jeux. II. 4 Digitized by Google 60 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. comme il est* dit, — et encore s'il sembloit avoir un poi trop dit b , — si doit il estre creus par la vertu de Tobli- gacion. Mes se Ten veoit qu'il jurast ou deist trop c outra- geus d damages °, que Ten perceust qu'il deist men^onge r par couvoitise 8 , il ne seroit pas creus sans prueves h ; et s'il ne pouoit prouver ' pour ce qu'il cuidoit J estre creus, loiaus estimacions des damages doit estre fete par le juge selonc ce qu'il voit la querele. Et ainsi puet estre bonne fois gardee pour les parties, car male chose seroit qu'aucuns, pour ce qu'on ne li avroit pas pai6 .x. lb. a jour k peust, par sod dit ou par son simple serement, demander .c. lb. de damages. 1088. Cil qui demande damages pour obligacion fete par letres doit dire en quoi il a les damages eus 1 , si comme il est dit dessus ; et en tele maniere puet il avoir damages receus que cil qui bailla les letres n'i est pas tenus, si comme s'il emprunte a usure m pour la defaute du paiement sans le congi6 du deteur, ou s'il fesoit dons a justice ou a serjans pour sa dete avoir, ou s'il se tesoit de demander sa dete dusques a tant qu'il avroit eu grant damage n pour le deteur grever, ou s'il se metoit en plet des choses ° contenues p en la letre sansrequerre au deteur qu'il fen portast garant : en tous teus damages ne seroit pas li deteres tenus. Mes les damages lesqueus il est tenus q a rendre ce sont les despens resnables au creancier qu'il ou ses commandemens r font* pour sa dete pourchacier ; et se justice prent du sien pour la cause de la dete ou il met gardes seur li, tel coust sont bien a rendre. Ou s'il est empledies de la convenance et li deteurs * est amonestes qu'il le viegne defendre et il ne le a) BEF il a dit ; HJ K il les dit ; M omet est. — b) A trop dit. si ; EF sembl. qu'il eust un p. tr. dit, si. — c) A omet trop; GHJK d. si outrag. — d) EF tr. outrageusement. — e) EF omettent damages. — f) H men- chognes. — g) //couvoitises. — h) E F omettent sans prueves. — \) A omet et s'il ... prouver. — j) A il en cuidoit. — k) A omet a jour. — 1) E FG il a eu les damages ; fiJ K omettent eus. — m) GHJK a usures. — n) GHJK eu grans damages. — o) G H omettent choses. — p) /A'pletdu contenuen. — q) H omet mes les ... est lenu«. — r) G H M ses com mans ; J K ou son porteur de letres. — s) G feist ; HJK fet. — t) A B CE li creanciers ; FII li debtez ; M creanchcre*. Digitized by Google CHAP. XXXV. - DES OBLIGACIONS PAR LETRES. 51 fet, tuit li coust et li despens du a fet H doivent estre rendu; et aussi ce qu'il met en conseil querre et en procureeurs pour b pourchacier c que sa letre soit tenue. Et quant il al- ligue d teles causes resnables pour ravoir ses damages, on le e doit croire, se ses dis ne par f est* trop ! outrageus, si comme il est dit dessus. 1089. Quant aucuns s'est b obligies par letres a paier detes ou a tenir aucunes convenances et on le suit pour sa defaute, il doit estre premierement 1 contrains j a paier le principal et apres les damages. Et se pies est seur les da- mages apres ce que li principaus est paies, la justice doit retenir k la letre par devers li, se cil qui paia le principal le requiert, car perilleuse chose seroit que les letres l demou- rassent en la main du creancier, puis que li principaus est pates pour le plet des damages. Nepourquant la justice doit tenir les letres sans rendre m dusques a tant que li pies des damages soit determines et mis a execucion ". Et ce entendons nous des letres qui parolent de muebles ou de chateus, car les letres qui parolent d'eritage ou d'aucune convenance qui doit durer a tous jours n'entendons nous pas que cil qui Fa ° devers li la p doie metre en autrui main s'il ne li plest. 1090. Quant letres sont fetes d'eritage ou d'aucune convenance ou d'aucun marchie qui touche pluseurs per- sones, ele doit q estre r mise 8 en sauve main en tele maniere que cil qui en a mestier la puist avoir a son besoing pour tant comme il li touche, par bonne seurt6 de raporter 1 la a) B desp. sont du fet; EFdesp. qui de che sont fet. — b) C J K ometteitt pour. — c) G proc. pour sa dette pourch. — d) HJK il a alliguie. — e) GHJKon Ten doit. — f) AEFG omettent par. — g) G est par trop ; M croire s'il n'estoient trop. — h) CFHJK omettent s'. — i) G HJK primes contr. — j) F contrains premierem. — k) HJK doit tenir la. — 1) B les dettes de- raour. — m) C omet sans rendre. — n) HJK omettent et mis a execucion. — o) G/A"qui les a. — p) GJK li les doie. — q) JK eles doivent. — r) G estre molt ; HJK molt estre. — s) GHJK omettent mise ; M mont . — t) A de reporter. 1 . ne par est trop, n'est par trop : tmesc peu frequente sous cette forme. Digitized by Google 52 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVATSIS. letre • arriere ou par la main de celui qui la b garde pour les parties , si qu'il en soit tous jours d garnis e . 1091. Pour ce que pluseurs letres sont fetes, les unes pour garantie d'eritages et les autres pour muebles et pour chateus, nous deviserons ci apres deus formes de letres, si que cil qui vourront letres pour eritages ou pour muebles 6u pour chateus, puissent veoir la forme comment Ten les puet fere ; et premierement nous dirons celes qui doivent f durer a eritage. 1092. Trois manieres de letres sont: la premiere entre gentius hommes de leur seaus, car il pueent fere obligacions contre aus par le tesmoignage de leur seaus. La seconde maniere de letres, si est que tuit gentil homme et homme de pooste pueent fere reconnoissance de leur convenances ou g de leur marchies h par devant leur seigneur dessous qui il sont couchant et levant, ou par devant le souverain. La tierce maniere si est par devant leur ordinaire de crestiente 1 , si comme Ten doit fere pour douaire, ou pour testament, ou pour autre querele j , meismes quant les parties s'i acor- dent. Nepourquant la letre qui est fete par la crestiente, quant pies en vient en court laie, ele ne vaut qu'un seul tesmoignage k ; et aussi ne fet cele de la ! court laie ra en la court de" crestiente, essieutee la letre le roi, car ele doit valoir plein tesmoignage et p en court laie et en court de crestiente q , et essieutee r la letre Fapostoile 8 , car ele doit valoir 1 plein tesmoignage" en toutes cours de v crestiente a) C rap. les lettres; HJK rap. loi; M de loy rap. — b) G qui les garde. — c) EF pour [/Mes] porter ; HJK omettent pour les parties. — d) EF lout ades g. — e) A t. j. sezi. — f) A BE F cele qui doit dur. — g) G conv. et do. — h) HJK omettent ou de leur marchies. — i) AB EF ord. de la cres- tiente. — j) A C p. autres quereles. — k) GHJKM seul tesmoing et. — 1) A omet la. — m) A laie court. — n) A B omettent court de. — o) H pi. tesmoing. — p) EF omettent et. — q) GHJKM tesm. en toutes cours [G tant] de crestiente et de (G comme en) court laie. — r) E et ainsi le let. ; /' et aussint le let. — s) BG let. de l'apost. — t) EF apost. vaut. — u) EF omettent plein tesmoignage. — v) G cours tant de. Digitized by Google CHAP. XXXV. - M'S 0HL1GACIUNS l»AU LETRES. 53 et de* court laie b , car nus en terre n'est c souverains de d Tapostoile. 1093. Pour ce, sejem'oblige vers aucun a rendre cous et damages par sa simple parole ou par son serement, pour ce ne s'ensuit il pas que, se la letre vient a autrui par son droit, — si comme s'il muert et ele vient a ses oirs ; ou s'il met la dete e en autrui main ; ou s'il mesfet, pour quoi f la letre viegne en la main de son g seigneur, — que je soie tenus a celi croire a qui la letre v sera venue. Nepourquant puis que je m 'oblige h a rendre cous et damages, il les doit ravoir teus comme il les prouvera par loiaus prueves. 1094. L'en ne me puet suir pour cous ne pour 1 damages par nostre coustume pour defaute que je face de paiement, se je ne me J sui obligies au k rendre. Or dirons ci apres la forme qui doit estre fete pour eritage de celi qui puet et doit l avoir seel : « Je, Pierres de tel lieu, fes savoir a tous ceus qui ces letres verront et orront que je, pour mon pourfit et m pour" ma grant necessite, ai vendu a Jehan de tel lieu et a ses oirs a tous jours pardurablement tel eritage seant en tel lieu, joignant d'une part a tel eritage et de Tautre part a tel p , — et doit nommer q toutes les pieces 1 " et 8 a qui eles joignent* et de qui eles sont tenues" et la redevance que chascuns eritages v doit, et puis doit x dire: — pour tel pris d'argent que j'ai y eu et receu en bonne monoie bien contee 2 et bien nom- a) G comme en c. — b) 67 pi. tesm. en court de crestiente et en court layc et en toutes cours; E F HJ K omettent de crestiente et de court laie. — c) AB nus n'est en tcrre souv. — d) EF souv. desseur lapostoile. — e) HJK la letre en. — f ) A mesf. par la let. — g) B EF main du seign. — h) A C m oblijai. — i) A omet pour. — j) EF omettent me; GHJK ne mi sui. — k) EFGHJKohl. a [G les] rend. — 1) HJ Kdoil et puet. — m) HJK pourf. ou pour. — n) G omet pour. — o) G jours et a jamais pard. — p) G lieu contenant tant ct tout ainsi qu'elle se comporte en long et en le, joingnant a tel heritage dune part et d'autrc a tel, aboutant a tel dun bout et d autre a tel. — q) G nom. et desclairer t. — r) G piec. deritage. — s) EF G omet- tent et. — t) G elle joingt et a qui clle aboute. — u) G omet et de qui . . . tenues. — v) G redev. qu'elle d. ; que cascune pieche d. — x) G omet doit. — y) G dire : ceste vendicion fete pour lc pris de tant que jc en ai eu. — z) G omet bien contee. Digitized by Google 54 COl'TUMES I)K CLKRMOiNT EN BEAUVA1SIS. bree a , et Fai eonveitie en mon pour fit et m'en tiengpour b pates ; et eel marchie dessus dit ai je creante a garantir a tous jours au dit Jehan et a ses oirs contre tous c en tele manierc que, se li dis Jehans ou si oir avoient peine, cous ne damages par la defaute de ma garantie, je leur d seroietenusa rendre tous cous et tous damages qu'il i avroient f avec la garantie dessus dite par loiaus prueves. » Et s'il veut, il se puet bien en B plus obligier, car il puet dire b : « Des queus cous et des queus damages li dis Jehans ou si oir seroient creu par leur serement simple ' sans autre loi fere J ; et a ce tenir fer- mementj'ai k obligie moi et mes oirs, et tout le mien present et a venir, muebles et eritages, a estre justicie par quel- conque justice il pleroit au dit Jehan ou a ses oirs ou a celi qui ces letres ' porteroit, aussi pour les cous et pour les da- mages comme pour le principal, et a prendre, vendre et despendre sans nul m delai dusques a tant que li coust et li damage seroient pai£ et que j'avroie fet loial garantie n de la vente dessus dite p . Et ai renoncie en ce fet a toute aide de droit, de loi, de q canon, de r coustume de s pais; a tous privilieges de crois prise ou a prendre ; a toutes indulgences otroi'es ou a otroier d'apostoile ou de roi 1 ou d'autre prince; a tous delais que coustume de pais puet donner ; [a ce] u que je ne puisse pas dire le nombre d'argent dessus dit v non avoir receu * ; a ce que je ne puisse pas y dire estre deceus en cest marchie de la moitie ou de plus; a toutes excepcions 1 , a) A monoic et dont je me tieng bien a paie; il omet bien con tec et bien nombrec. — b) G tieng pour bien contemps et p. ; HJK pour bien paies. — c) G t. jours contre et envers tous audit Jehan et a ses hoirs et de lui aians cause en t. maniere. — d) G omet leur. — e) G a leur rendre. — f) G HJ K omettent tous cous ... i avroient. — g) C omet en. — h) G p. bien dire s il veult. — i) RCE leur simple scrcm. ; F li diz Jehans seroit creus par sen simple serement et si hoir aussint sans. — j) EF fere encontre. — k) GHJK ai jeobl. — 1) Gquicestc letreport. — m) E F omettent nul. — n) BEFaw. faite (E fait) loi a (E de) le garandic dessus dite acniplir et ai. — o) EF omettent de la vente. — p) E dess. de aemplir. — q) B loi ou de. — r) AC can. et de. — s) G HJ K coust. du pais. — t) G otr. de roy ou d'apos- toile. — u) a ce est omis dans tous les mss.; cf. § 1103, p. 62, premiere ligno. — v) EF omettent dessus dit. — x) E non eu. — y) A RCE omettent jkis; F niic. — t.) C except., ruisons, barn's. Digitized by Google CHAP. XXXV. - UES OBIJGACIONS PAR LETRES. 55 barres, defenses qui pueent estre proposees en jugement ou hors a jugement par lesqueles ou par aucunes b des queles li marchies dessus dis pourroit estre detries ou empee- chies d au devant • dit Jehan ou a ses oirs; et a ce que je ne puisse dire que je ne vueil respondre a ces letres fors par devant le seigneur dessous qui je seroie f couchans et levans; et especiaument a la loi qui dit que generaus renonciacions ne vaut riens. Et pour ce que ce soit ferme chose et es- table, je, Pierres, ai baillie au dit Jehan ces letres seelees de mon propre g seel. Ce fu fet en tel incarnacion et en tel mois h . » 1095. Se letre est fete pour eschange, ele se doit com- mencier en tele maniere : « Je, Pierres de tel lieu, fes savoir ' a tous ceus qui ces presentes j letres verront ou k orront 1 , que je, pour mon pourfit et pour mon aaisement, ai fet eschange pur a pur et transmutacion a Jehan m de tel lieu, c'est assavoir de teus eritages que j'avoie seans n en teus lieus, — et doit nommer les lieus et les marchissans des eritages et les redevances que li eritage doivent et de quel seigneur il sont tenu, et quant tout est especefie il doit dire : — pour teus eritages que li dis Jehans m'a baillies seans en teus lieus et tenus de teus seigneurs p par teles redevances q paians, et joignans a teus eritages. » Et quant toute la transmutacions est devisee, cil qui la letre bailie se doit obligier a garantir ce qu'il li r bailie par eschange, a tous jours 8 a li et a ses oirs 1 , et re- a) HJ K hors de jugem. — h) AG p aucune des q. — c) C est. dclavcs ou. — d) G HJK ou despeches au. — e) HJK omettent devant. — f) BEF je sui couch. — g) F omet propre. — h) E incarn. etc. ; il omet et en tel mois: /'seel, faites en Ian de grace, etc.; G t. mois et en tel jour; JKfu fet, etc. ; lis omettent en tel inc. ... mois. — i) A CJK f. assavoir a. — j) ABF omettent presentes. — k) A B verr. et orr. — 1) E omet verront ou orr. ; F omet qui ces ... ou orront ; HJ KM omettent ceus qui ces ... ou or- ront ; en place de leurs suppressions respectives EFHJKM donnent etc. — m) G HJK omettent a Jehan. — n) G H J K M omettent seans. — o) BEF en tel liu. — p) BEF tel seigneur. — q) EF par tele redevanchc. — r) BEGHJK omettent li. — s) B bailie a tous jourz par eschange a li. — t) EF bailie a tons jorz a li et a ses hoirs par cscange. Digitized by Google 56 COUTUMES UE CLERMONT ESS BEAUVA1SIS. noncier en la maniere qui est dite dessus 8 en la letre qui parole de vendre eritage b et c puis metre d l'incarnacion e . 1096. Quant letre est baillie pour dete, ele doit dire en ceste maniere : « Je, Pierres de tel lieu, fes savoir f a tous ceus qui ces prc- sentes 8 letres verront ou h orront 1 que je doi a Jehan de tel lieu J .xx. lb. de parisis pour la vente d'un cheval qu'il m'a vendu, baillie et delivre, et dont je me tieng pour k paies. » Et se ce sont autresdenrees, il les 1 doit nommer et m espece- fier n le nombre des denrees p et le pris q et le nombre de Tar- gent r , car la 8 letre qui dit que je doi deniers l et ne fet pas mencion de" quoi je les doi% est soupeconneuse chose 1 de malice ; et quant tele letre vient en court, si doit savoir li juges la cause dont cele y dete vint avant qu'il la face paier. Donques doit Ten dire en la letre de quoi la dete est et puis nommer le terme quant ele devra estre pai'e, et puis obligier lui et le sien et ses oirs l a paier, et puis fere la renonciacion, laquele obligacions et renonciacions sont dites es letres ci dessus qui parolent de vente d'eritage aa et puis doit estre mise l'incarnacions ab qui face savoir le ac tans que ad la letre 80 fu fete af . 1097. La vente ou li eschange ou les detes ou les conve- nances qui sont fetes entre persones qui n'ont point de seel, a) A man. qu'il est dessus dit; 5 man. qu'il est dit dessus ; G man. dessus dite ; HJK man. de dessus. — b) C par. de vente d'iretage. — c) ff omet ct. — d) C met. ou derrcnier l'inc. — e) G l'incarn. et Ian ct le jour du mois que ce fu fait : J K met. la date. — f ) AC fais assavoir. — g) AB omettent prcsentes. — h) AB verr. et orr. — i) EFM omettent ceus qui ... ou or- ront ; G omet vcrr. ou orront; HJK omettent a tous ceus ... ou orront ; comme a laformule prec6dente, ces sept mss. ontcic. en rem placement des suppressions. — j) HJK omettent de tel lieu. — k) GHJK tienz a paies. — 1) G denr. on doit. — m) G omet nommer et. — n) HJK omet- tent especefier. — 6) A nombre de l'argent ct des d. — p) HJK denr. es- pccifier et le pr. — q) E omet le nombre des ... le pris — r) A omet et le nombre de l'argent ; E nomb. des deniers. — s) A omet la. — t) B doi den- rees et. — u) A B menc. pour quoi. — v) E quoi il sont deu. — x) A omet chose. — y) BCG tele. — z) EF et ses hoirs et le sien. — aa) GHJK omettent qui parol. ... d'eritage. — ab) JK mise la datte. — ac) //l'incarn. au tans. — ad) BEFwoir quant la 1. — ae) C que elle fu. — af) JK omet- tent qui face savoir ... fu fcle. Digitized by Google CHAP. XXXV. — |)RS OBLIUACIONS PAH LETRES. 57 on il ont seaus mes il leur plcst mieus a prendre letre a de baillie b pource qu'ele est plus seure etplus isnelement mise a execucion, doivent venir par devant le baillif et recorder le c marchi6 et leur convenances, et puisrequerre que letres leur en soient baillies selonc la forme que Fen doit fere letres de baillie ; et puis la letre doit estre fete en la forme d qui ensuit : « A tous ceus qui ces presentes letres verront ou e orront, Phelippes de Beaumanoir, baillis de Clermont, salut. Sachent tuit que en nostre presence, pour ce establi, Pierres de tel lieu et Jehans de tel lieu reconnurent en droit qu'il, de leur bonne volente et pour leur pourfit, avoient fet tel eschange », et puis doit estre li eschanges devises et toutesles pieces especifiees. Et se les convenances sontpour parties, ou pour divisions, ou pour pes de pluseurs descors, ou pour ordenance de leur biens, ou pour convenance de mariage, tout ce qu'il ont record e* et dontil ont requis letres doit estre mis es letres. Et apres cil qui la letre bailie se doit obligier a tenir et a garantir les convenances ; et puis doit estre es letres f la renonciacions, laquele obligacions et renonciacions est dite dessus es letres qui parolent de vente d'eritage g , et apres h doit estre mise la date pour savoir le tans ' que ce fu fet J . 1098*. Autres 1 letres sont requises souvent qui ne tou- chent qu'a™ une persone et adonques doit dire li baillis en ceste maniere : « A tous ceus qui ces presentes n letres ver- ront ou° orront, teus hons, baillis de Clermont p , salut. Sa- chent tuit q que par devant nous pour ce establi, Pierres de tel lieu reconnut qu'il devoit a Jehan de tel lieu tele somme a) A letres: C pr. les let. — b) A C de la baill. — c) ABEF record, leur marchie. — d) G HJ K la maniere. — e) A vcrr. et orr. — f) G HJ K estre on le letre la ren. — g) G H J K omettent qui parolent ... vente d'eritagc ; \t omet es letres ... vente d'eritage. — h) HJK et puis doit. — i) G date du tans, du moys et du jour que. — j) HJKM omettent pour savoir ... fu fet. — k) F omet le § 1098 tout entier. — X) E Aucunes. — m) J K touch, que une pers. — n) A omet presentes. — o) A B verr. et orr. — p) J K orr. tel bailli de tel lieu. sal. — q) / sal. faisons savoir que ; A' sal. savoir fa i sons que. Digitized by Google 58 COUTUMKS UK CLERMONT EN BEAUVAISIS. d'argent et pour tele chose », et puis doit estre dite toute la convenance et apres l'obligacions, et puis la renonciacions si comme il estdit a es letres dessusdites b de vente c d'eritage d . Et quant e tout ce est escrit li baillis f doit dire : « Et pour ce que ce soit ferme chose et estable j'ai 8 en ces presentes letres mis h le seel de la baillie de Clermont. » Et apres doit estre mise l'incarnacions * pour savoir 1 le k tans 1 que m ce fu fet n . 1099. Nous veons aucun cas par lequel Ten puet fausser letres, tout soit li seaus autentiques et bien conneus, et si n'en doit pas estre blasmes cil qui seela les letres : si comme quant il avient que les letres tesmoignent que les parties furent presentes a Clermont ou en autre lieu certain etil est clere chose et aperte que Tune des parties ou les deus n'es- toient pas ou pais. En eel cas sont les letres de nule valeur, car ele est prouvee p a menconjable q . Et la resons pour quoi li seeleres en doit estre descoupes r est tele qu'il puet en tel cas estre deceus 8 si comme quant il ne connoist pas les per- sones en qui non les letres furent* et autres persones, par malice, font fere les letres et se nomment par les nons et par les seurnons de ceus qui sont escrit es letres et dient que ce sont il malicieusement. Si comme Pierres diroit a Jehan : « Alons fere fere u unes letres et dites que vous aves non Guillaumes du Plessis, et fesons metre que Guil- laumes me doit .c. lb. de parisis v ses * ! prestes y , a rendre a) A B omettent dit. — b) E letres qui parolent de ; G omet dites; HJK omettent dessus dites. — c) G HJK des ventes ; M dess. es ventes. — d) HJ KM dcrttages. — e) A B omettent quant. — f ) A escr. et puis doit. — g) A j'ai mis en. — h) A omet mis. — i) G H mise le datte. — j) G omet pour savoir. — It) G du t. — 1) G tans, du moys et du jour que. — m) C sav. quant ce. — n) H omet pour savoir . . . fu fet ; JK Clermont tel jour. etc. — o) C que les presentes personnes furent a CI. — p) ./A'cles sont prouvees. — q) C prouv. pour menchonchc ; G prouv. a rnenchongno ; H menchongnaulc ; JK mcnconjablcs. — r) HJ K est. cscuses et desc. — s) G II J K estre de- ceus en tel cas. — t) A let. sont fet. — u) G HJ K omettent fere. — v) C lb. parisis: HM omettent de parisis; JK lb. d'argent. — x) C par. touz ses; E par. de denicrsses; G par. et ses; J K omettent ses. — y) JK preste. 1. .c. ///. de parisis ses, cent In res de parisis en argent comptant. Digitized by Google CHAI 1 . XXXV. — DES OBLIGATIONS PAK LKTItES. 59 a a moi au Noel. » Par tcus fra tides pueent estre les b letres c faussees d et menconjables 6 sans les coupes des seeleurs f . Mes la ou tele fraudc pourroit estre trouvee 8 , li bareteeur h qui font la fraude et tuit li consentant * doivent estre pugni comme larron. 1100. Par ceste fraude qui est 1 dite, qui puet estre en k letres ', nous souvient il ra d'une autre fraude qui avint ou tans que nous fismes" cest livre. Car en Normendie a tele cous- tume en aucuns lieus que une vetie d'eritage ne se puet fere entre laies persones s'il n'i a .1111. chevaliers au p fere la veue et qui le q puissent tesmoignier en la maniere qu'ele est fete. Si avint qu'a une veue fere il n'i vint que .111. cheva- liers et il, comme favorable a celi qui fesoit la veue r , virent qu'ele seroit de nule valeur se li quars chevaliers n'i estoit. Si s'apenserent 8 d'un barat pour fere la veue passer. Si s'en alerent a un chemin auques pres d'iluec, par lequel chemin uns hons de pooste chevauchoit* qui aloit en sa besoigne ; li chevalier li demanderent comment il avoit non et il se nomma Richars. Adonques li dirent li troi chevalier qu'il leur failloit un chevalier pour estre a une veue fere et qu'il le feroient chevalier, si venroit avec aus a cele" veue; et li dirent qu'il deist qu'il estoit v chevaliers, et li donna li uns une colee et dist : « Chevaliers soies. » Adonc alerent la ou la veue devoit estre fete et fu la veue fete. Et quant ce vint au jour de plet apres la veue, ele fu jugiee a soufisant, car Taverse partie ne savoit pas la fraude du quart chevalier devant que ce vint a x grant piece apres ce qu'il avoit ja a) C rcndre les moi. — b) RE F omettent les. — c) G HJ K pueent eles estre fauss. — d) A fausses. — e) C fauss. et menchonches avoir dcdens Irs letrez fausses sans; E F omettent et menconjables. — f) C K sans 1c coupe dou seeleur ; J coupes du seeleur. — g) REF telez fraudcs pourroient estre trou- vces. — h) JK trouv. ceux qui. — i) A tuit ctl qui lc consentent. — j) E F fr. que nous avons dtt. — It) G HJ K est. es let. — 1) BEF omettent qui puet ... en letres. — m) CG HJ K omettent il. — n) HJ K nous fesions cest. — o) C vcues d'eritages ne se peuent f. — p) C .un. personnes a f . — q) A qui la puiss. — r) A qui la veue fesoit. — s) GHJ K Si s'aperchurent ; M s'avizerrnt. — t) GHJ KM poostr passoit a coal qui. — u) G HJ K a le >ruc. — \) G HJ K i[ui\ lust chc\. — x) G HJ K omettent a. Digitized by Google 60 COUTUMES l)E CLERMONT EN BEAUVAISIS. perdue sa querele par jugement. Et quant il la seut, il se traist au roi et li conta comment il avoit es\6 deceus en l'er- rementde son a plet par le b barat c des chevaliers, et li rois en fist savoir la verity. Et quant il seut que c'estoit voirs, il commanda que li pies refust d en autel point comme il estoit avant que la veue fust fete, si que cil qui cuidoit avoir fine* e son plet refu au f fere la g veue de nouvel ; et li paisans qui contrefist le chevaliers fu raens h de .u c . lb. et li troi chevalier par qui 1 li baras fu fes, a J grans prieres* eschaperent 1 par .v c . lb. m d'amende ; et se cil pour qui la veue fu fete eust este n trouves ° sachans ne p consentans du barat, il eust perdue toute sa querele et si n'eust pas este quites de Tamende. Et eel cas avons nous mis en nostre livre pour essample q que Ten sache que toutes convenances et tuit marchie et toutes quereles' es queles apertes fraudes ou tri- cheries sont trouvees doivent estre ramenees a loial estat, neis se jugemens en estoit 8 fes, parce que li jugeur n'avroient pas seue la fraude ne la tricherie au jugement * fere ; ne les amendes de u teus fraudes qui sont fetes v pour autrui deseriter ne sont taussees fors a la volenti du sei- gneur, si comme il apert par les amendes que li rois prist des bareteeurs dessus dis x . 1101. Se convenance est fete, par letres ou en autre maniere y , a paier ou aemplir la convenance dedens un mois ou dedens un an, Ten ne puet contraindre celui qui eut la convenance devant que tous li mois ou tous Tans soit passes. Et aussi se aucuns doit aucune chose fere a certain jour, Ten ne le puct tourner en defaute ne requerre a justice que Ten a) BEF deceus on plet. — b) HJKomettent le. — c) B EFpar lerremcnt des chev. — d) CEFHJK pies fust en. — e) B oniet fine. — f) B plet refuse a fere. — g) A BEF fere sa veue. — h) J K fu reus de. — i) BEF par lcs- ques li. — j) A B par. — It) A BEF grant prierc. — 1) C lb. cbascuns dam. — m) HJK eschap. il par. — n) A omet este. — o) B E FG HJ KM omettent trouves. — p) EF sach. et cons. — q) G HJ K pour ce que. — r) HJ K tout, convenences es q. — s) C estat tout en fust le jugement fes. — t) B au jugeur fere. — u) C am. pour teus fr. — v) G HJK amendes qui sont fairtos dc telles fraudes pour. — x) HJK barct. [//de] dess. nora- mes. — y) G aulres manieres. Digitized by Google CHAP. XXXV. — DES OBLIGACIONS PAR LETRES. 61 li face fere devant que li jours soit passes, car il n'est pas certaine chose qu'il defaille devant que tous li tans soit passes, exceptes les jours que Ten a pour plaidier, car la se convient il presenter dedens eure de miedi ou Tqn seroiten la defaute. Et excepte* ce que Ten convenance dedens cer- taine eure nommee, si comme Ten convenance : « Je vous paierai .x. lb. mardi b dedens prime », se prime passe, Ten li puet demander les .x. lb. par justice. 1102. Cil ne fu pas mal conseillies qui connoissoit son deteur a mauves paieur et, — pour ce qu'il vit que s'il aten- doit a li fere ajourner dusques a tant que li termes de la dete fust passes, si convenroit il qu'il eust .xv. jours d'ajour- nement pour ce qu'il estoit gentius hons ou pour ce qu'il manoit en franc fief, — et pour ce, avant que li termes de la dete venist, il le fist ajourner .xnii. jours devant le terme de la dete si que li jours che'i a l'endemain du jour que li paiemens devoit c estre d fes, et ainsi aprocha li creanciers son plet, car puis que termes estoit passes au jour du plet, l\ijournes e ne peust pas veer qu'il ne respondist. 1103. Les renonciacions qui sont mises es letres sont bonnes, car s'eles n'estoient Ten pourroit mout de cavilla- cions f metre avant contre les letres. Et quant Ten renonce a ce que Ten pourroit dire encontre 8 les letres ou especiau- ment de chascune renonciacion en par soi, les letres h en ' sont plus fors ; et de ces renonciacions* est il .n. manieres, Tune generale et l'autre especiale. La generale si est cele qui dit : « Et renonce en eel fet a toutes choses que je pourroie metre avant par quoi ce qui est dit dessus pourroit estre dctrie ou empeechie », et l'especiale si est : « Et renonce en ce fet a toute aide de droit, de loi, de canon et de cous- tume de pais ; a priviliege de crois prise ou a prendre; a toutes indulgences otroies et a otroier d'apostoile, de roi ou a) A ded. leure. — b) H JK mcrquedi. — c) BVHJK deust. — d) E paiera. fu fes. — c) J K plet celui qui estoit ajournes. — f) C mlt de fors em- |)oesquemcns met. — g) B E I 1 ' contre. — h) F omet ou especiaument de ... soi les letres. — i) /•' ellez en. — j) B omet en par soi ... deces renonciacions. Digitized by Google 62 COUTUMES DE CLERMONT EN REAUVAISIS. d'autre prince ; a ce que je ne puisse dire estre deceus en eel fet a de la moiti£ ou de plus ; a ce que je ne puisse dire b non estre paies de ce qui est contenu es letres ; a tous delais que coustume puet donner; a la loi qui dit c que generaus renonciacions ne vaut riens ; a ce que je ne puisse dire que je m'otroiai d a ce fere par prison ou par paour ; a toutes excepcions de tort, d'usure et de decevance 6 . » Et quant chascune renonciacions que Ten i f veut metre 8 est ainsi h especefiee, si est apres bonne la generale renonciacions pour ce qu'ele conferme ce qui est dit especiaument. Et si pour- roit valoir en aucune renonciacion qui seroit oubliee l si comme dire : « Et renonce a toutes choses que je ou autre pour moi pourrions J metre avant par quoi les convenances dessus escrites k pourroient estre detriees ou empeechies. » Car quant il n'a l en u.nes letres fors que renonciacion ge- neral, ele ne tout pas que Ten ne se puist aidier encontre de priviliege de crois, ou de force ou d'estre deceus par barat; mes ce ne puet on pas fere quant Ten i m a renoncie" especiaument, exceptee force, car en tous cas chose fete a force ne vaut riens, si comme il est dit ou chapitre de force et de paour- 1 . Aussi li rois a de son droit que, pour renon- ciacion que nus ait mise en letres, soit general ou espe- cial, il ne lesse pas pour ce, s'il va en Tost ou p contre les anemis q de la foi r , qu'il ne puist fere les detes aterminer selonc ce qu'il voit le besoing de ceus qu'il mene avec lui ou qui vont en aucune besoigne necessaire de son comman- a) EF en cest marqui6. — b) A C omettent {A dire) estre deceus en ... ne puisse dire. — c) A omet qui dit. — d) A je ne m'otr. — e) HJK rrin- placenl toute la formule de renonciation depuis Et renonce par: cele qui est dite dessus en le letre qui parole de vente (rentage. — f) B E F omettent i. — g) HJK omettent que Ten ... metre. — h)HJK omettent ainsi. — i) E ser. obligie; F ser. oubliie. — j) HJKporroie. — It) D EF dess. ditcs pourr. — 1) HJK omettent n\ — m) A Ten n'i. — n) G quant y renonche. — o) GHJK mise es Jet. — p) G omet ou. — q) G HJK contre l'anemi. — r) G anem. le roy. 1. Ch. xxxiii. Digitized by Google CHAP. XXXV. - DES OBLIGATIONS PAR LETRES. 63 dement, car ce qu'il li plest a fere doit estre tenu pour loi ! . Mes ce ne puet fere nus fors li ou roiaume de France. 1104. N'entende" nus b , se aucuns est obligies par letres, soit par les sieues ou par autres de son seigneur, que c li sires, pour nule maniere d'obligacion qui soit d fete, lait a joi'r et a esploitier de ce qui est tenu de li % s'il n'i a re- noncie especiaument. Car pour ce, s'il a otroie* la conve- nance de son sougiet, si comrae s'il dit qu'il le veut f et otroie, c'est a entendre sauf son droit et l'autrui; et s'il s'oblige au garantir comme sires, encore g n'a il pas renoncie a ce qui li pourroit venir de son droit de la chose obligie h , si comme au rachat 1 , s'il avenoit*, ou a forfeture k , ou a aucun l autre cas par quoi les choses des hommes m pueent venir as seigneurs. Mes s'il s'oblige a garantir simplement, donques n'i puet il riens demander pour chose qui aviegne ; car s'il nestoit pas sires, si se pourroit il fere pleges ou detes n s'il vouloit , et aussi apert il qu'il le p se face en ce cas. Et pour ce se doivent bien li seigneur garder en quel maniere il otroient les obligacions de leur sougies. Ci fine li chapitres des letres. a) G Le contende ; K Se en te ride. — b) F omet N'entende nus; G mis. — c) F seign. n'entende nus que. — d) A omet qui soit. — e) G HJ K est de li tenu. — f) GHJK je [HJK le] vueil et.. — g) A omet encore. — h) A omet de la chose obligie. — i) G omet au rachat. — j) A omet s'il ave- noit. — k) EF si c. au racat ou a forfet. se il avenoit. — 1) A omet aucun. — m) A omet des hommes. — n) A F detez ; /?C£dettes; GJKou detteur; // detes; M debtes. — o) A omet s'il vouloit. — p) C que obligations se f. — Explic.) A le .xxxv. chap, de cest livre, si parlcrons du .xxxvi. ; C Chi define li chap, de soi obligier par let. ; GHJ Explicit; K n'a pas d explicit. 1. Cf. Loisel, Instit. cout., I, 26, 19: « Qui (corrigez Que) veut le roi, si veut la loi » . Digitized by Google 64 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS* XXXVI. lei commence li .xxxvi. chapitres de cest livre liqueus parole des choses qui sont baillies en garde, comment Ven les doit garder et rendre a ceus qui en garde les baillierent^ selonc ce que drois el coustume de terre le donne. 1105. Toutes choses commandees qui sont baillies en garde doivent estre rendues a ceus qui les baillierent en garde quant il les veulent ravoir, excepted aucuns cas : si comme se uns a hons a bailli6 b a un autre en garde c un coutel d ou une espee et il, par semblant de ferir e aucun r , le redemande, cil a qui il le bailla ne g le h doit pas rendre tant comme il le sache en la volente* de fere mal a aucun ; ou se aucuns bailie en ' commande aucune chose laquele est poursuie qu'ele est tolue ou emblee, la commande ne doit pas estre rendue devant que la justice sache a qui li drois de J la chose apartient k . 1106. Se commande est baillie a pluseurs persones, la commande ne doit pas estre rendue s'il n'i sont tuit ou s'il n'i envoient pas loial procureeur avec celui qui veut ravoir la commande ! . Rubr.) BEFGHJK omettent de cest livre ; CG baillies a garder; CGHJK omettent en garde devant les baillierent ; CGHJK omettent selonc ce ... le donne : EFGIIJK qui par. ; G omet garder et ; HJK omettent qui sont; les bailient. — a) GHJK se aucuns hons. — b) IIJ K b. bailie a. — c) A GHJK omettent en gardo. — d) A cout. en garde ou. — e) G de referir. — f) EF fer. .i. home. — g) EF redemande de chelui a cui il le bailla, chieuz a cui li rontiaus fu bailliez ou 1'espee ne le. — h) G /UK ne lui doit. — i) C bailie ou comm. — j) G omet li drois de. — k) C drois en aparlicnt. — 1) HE F omettent avee celui ... la commande. Digitized by Google CHAP. XXXVI. — DES (MIOSES BAILMES EN GARDE. 65 1107. Se armeures sont baillies en commande et cil qui les bailla muet guerre contre le seigneur de la terre, les armes ne li doivent pas estre a rendues pour le mal qui b en pourroit c venir. 1108. Se aucune chose m'est commandee d a e garder f et uns autres que cil qui la me bailla 8 la me demande pour ce qu'il dit que la chose est sieue et le veut prouver, je ne li h doi pas rendre ne la prueve recevoir, car il doit poursuir ce- lui qui la chose me bailla; et se je li bailloie ' sans le com- mandement de celi qui la chose me bailla J a garder k , cil qui la chose me bajlla 1 avroit action de demander la a m moi n et je° seroie tenus a rendre la p . Mes en eel cas a un q remede tel que, se cil qui me bailla la chose est hors du pais r sans esperance de son 8 revenir, cil qui me l demande la chose pour sieue me puet poursuir" devant justice, et la justice puet et doit oi'r ses resons par lesqueles il dit que la chose est sieue v ; et se la justice voit que les x resons soient bonnes et vives et bien prouvees, il 7 me doit contraindre a baillier li z la aa commande. Mes puis que je li ab baurrai par juge, li juges me ac doit garantir et doit prendre bonne seurte de celi a qui il fet ad baillier la commande que, se cil revient qui premierement 86 la mist en commande, que Ten la remetra en la main de celui qui la garda, en autel point comme ele estoit quant il s'en ala hors du pais. 1109. Pierres proposa contre Jehan qu'il avoit au dit a) E F cstre baillies ne rend. — b) G qu'il. — c) G pourr. fere venir. — d) BEF baillie. — e) E en. — f ) BE garde. — g) GHJKh*\\\& a garder. — h) A B G ne le d. — i) C se il li bailla. — j) E F ometlent et se je li ... chose me bailla ; G HJKM qui me bailla la chose. — k) HJK omettent a garder. — 1) A bailla a garder avr. ; C E qui le me bailla ; FG HJ KM me bailla la chose. — m) EG HJK omettent a. — n) F action contre moi de demander le et. — o) A et ne ser. — p) E a rendre li ; F a li rendre ; GHJK ten. au rendre. — q) CF a une rem., dans F le est exponctue ; E a il rem. ; G HJKM a on rem. — r) GHJK chil est hors du pais qui me bailla la chose. — s) BE FG HJ KM omettent son; EF de jamais reven. — t) C E F HJ KM omettent me. — u) C chose poursievir me puet pour livrer par dev. — v) G HJ K que les choses sont soies. — x) BC EF que ses res. — j) J K elle me. — z) G HJ K a lui baill. — aa) G la chose qui me fu baillie en comm. — ab) ABE je le ; F omet li. — ac) A jug. m'en doit. — ad) BEF il fist ; C il a fait. — ae) GHJ KM qui premiers la. II. 5 Digitized by Google 66 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. Jehan baillie un cheval a garder par louier en plein marchie" et certaines enseignes li charja a par lesquels il le rendist a lui ou a autrui s'il l'envoioit querre; et quant II revint a li querre b son cheval, il ne trouva c pas son cheval en la garde du dit Jehan, par quoi il requeroit que li dis Jehans fust contrains a li rendre le d cheval qu'il li avoit baillie a garder 6 . A ce respondi Jehans qu'il connoissoit bien que li chevaus li avoit este f baillies 8 a garder et par louier, et que Pierres qui li bailla li dist enseignes par lesqueles il rendist le cheval a celui qui les enseignes li aporteroit ; et uns lions vint a li, lequel il ne connoissoit, et li dist : .« Baillies moi eel cheval a teles enseignes », et li nomma les propres en- seignes que li dis Pierres li avoit h dites, par quoi il ne vou- loit pas estre tenus a rendre le cheval pour ce qu'il l'avoit * baillie et delivre par les enseignes qui li avoient est£ bail- liees. Demands fu a Jehan s'il pourroit prouver qu'il rendist le cheval par les propres enseignes qui li avoient est£ bail- lies. II dit: « NenniP », fors par son serement, et pour tant s'en vouloit partir. Demands fu a Pierre par son sere- ment s'il avoit envois querre le cheval par les enseignes qu'il avoit baillies au dit Jehan ; il dist que non. Et seur ce se mistrent en droit se li dis Jehans s'en passeroit par son serement ou s'il seroit tenus a rendre le damage du cheval. 1110. II fu jugi£ que li dis k Jehans ne s'en passeroit pas par son serement, aineois feroit restor a Pierre l du pris que ses chevaus valoit m , et a ce jugier furent meu li homme par deus resons : la premiere resons n si est ° pour ce que negligence d'homme p ne s'escuse q pas contre autrui damage, et ce fu la negligence de Jehan de recevoir enseignes si haut a) HJ K li bailla par. — b) F li pour avoir son ; GHJK requcrre son. — c) BEF il ne le trouva pas en. — d) GHJK r. son chev. — e) A b. a garde. — f) A C li cstoit oaill. — g) BEF bien que il li avoit bailie le cheval a gard. — h) GHJK avoit baillies et dit. — i) A il li av. ; BEF ometlent 1. — j) G dit que nanil. — k) HJK omettent lidis. — 1) EFGHJK rest, au dit P. — m) GHJK pris du cheval; M fer. au dit P. rest, dudit cheval. — n) FG omettent resons. — o) HJK deus res., Tunc pour. — p) C de nul homme. — q) BEF H J KM [B si] n'escuse ; G ne l'escuse. Digitized by Google CHAP. XXXVI. — DES CflOSKS BAILLIES EN GARDE. 67 ou si en apert qu'autres persones qu'eus deus les oi'st ou seust, car parce que lesenseignes furentoies d'aucun larron puet a cstre b lichevaus fu c perdus. La seconde d resonssiest, quimut les hommes, si fu e pour ce r que chose mise en commande et meismement par louier doit estre rendue a celui qui en com- manded la mist ou a son certain commandement. Et par eel jugement puet Ten veoir qu'il a peril en commande recevoir, car il pourroit estre que cil qui le cheval bailla a garder l'envoia querre comme lerres par les enseignes qu'il avoit bailliees en entencion de redemander loi a celui qui le h recut 1 en commanded , et pour ce se fet il bon garder comment Ten recoit la chose en commande et comment on la rent. 1111. Pierres proposa contre Jehan qu'il estoit venus en la meson du dit k Jehan comme ch£s son oste ou il avoit repairie et este* autrefois, et li requist qu'il Theberjast et lui et son cheval si comme il avoit fet autrefois ; et Jehans li avoit respondu qu'il ne pouoit, car ses osteus estoit tous pleins d'ostes, mes il li enseigneroit bon ostel, et Pierres li dist qu'il l'i fist mener. Adonques Jehans envoia son vallet pour mener le dit Pierre ches 1 Guillaume qui estoit oste- liers, et mist son cheval en Testable, et prist en Tostel m du dit" Guillaume de l'aveine et donna a son cheval ; et quant il s'en fu partis pour aler au marchie^, ses chevaus fu pris en Testable et li ° fu embles ; et quant il revint il demanda a Guillaume ch6s qui ses chevaus estoit, qu'il li rendist son cheval qu'il avoit perdu en son ostel ; et Guillaumes li avoit respondu qu'il ne li avoit pas baillie en commande p ne que de son cheval ne savoit il riens, par quoi il requeroit que li dis Jehans, pour ce qu'il li q avoit loue Tostel a bon et qu'il a) HJK pot e. — b) GM p. [M bien] c. que li chev. — c) ABCEFHJK omettent fu. — d) HJK L'autre res. — e) BEF omettent qui mut ... si fu ; G raison qui mut les hommes si est que. — f) G H J K omettent pour ce. — g) C en warde; G HJK en commandement. — h) JK omettent le. — i) B H recoit. — j) C rechut en warde ; E F qui en commande le recut. — k) A omet du dit. — 1) JK P. sur G. — m) C prist es loges du d. — n) G HJ Ko%i. de Guill. — 6) A omet li. — p) C en warde. — q) HJK pour ce qu'il disoit que li dis Jehans avoit loue. Digitized by Google 68 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. l'i avoit envoie par son vallet, li rendist le damage de son cheval. A ce respondi Jehans qu'il connoissoit bien qu'il li avoit loue* l'ostel a bon et a bon le creoit il, et qu'il l'avoit fet conduire dusques a l'ostel par son vallet, mes il ne vou- loit pas pour tant a estre tenus a rendre le damage du b cheval ; et seur ce se mistrent en droit. 1112. II fu jugie que Jehans n'estoit pas tenus a rendre le damage du cheval, car Ten doit croire, quant il avoit autre fois est£ ses ostes et avoit c est^ hebergie's en son ostel d sauvement, qu'il li enseignast l'ostel Guillaume pour ce qu'il le creoit a bon et pour cause de bonne foi; et Ten se doit prendre plus pres en jugement d'assoudre que de condamner quant cil qui sedefentmet en sa defense cause de bonne foi. 1113. Or veons, se Pierres eust demande en jugement son cheval a Guillaume en quel ostel il fu mis en la manierc qu'il est dit dessus % se li dis Guillaumes fust f tenus a res- torer 8 le damage du cheval. Nous disonsque non, car il ne li fu pas bailli£s en commande et, a ce que li oste soient tenu a rendre les choses perdues en leur osteus, qui furent a leur ostes, il convient qu'eles leur soient baillies en com- mande et que Ten die a l'oste ou a l'ostesse : « Gardes nous ce » ; car autrement pourroient li larron qui se hebergent 1 ' embler ou fere embler a leur mesnie ou a autres leur che- vaus ou leur choses qu'il porteroient es osteus et puis de- mander les a l'oste, et ainsi pourroient estre li oste deceu et ce ne seroit pas resons. Et encores a ce qui est baillie* as ostes especiaument en commande puet il avoir remede pour les ostes qu'il ne seront pas tenu a rendre ce qui sera emble\ si comme quant il est aperte chose et bien prouvee que li larron emblent des choses a l'oste aussi comme des choses as osteles'. Mes pour ce que li oste J pourroient k mucier 1 a) G omet pour tant; HJ K pour ce. — b) GHJK dam. de son chev. — c) BEF avoit autre fois gent en s. o. — d) A av. este en son ost. heb. — e) HJ K man. dessus dite. — f) lacune dans F depuisce motjusqua celui qui ele estoit, § 1127. — g) JK rendre. — h) JKse logent. — i) Caus oste- hers. — j) E li larron. — k) ABJ K ^porroit. — 1) G pourr. osteret mucier. Digitized by Google CHAP. XXXVI. — DES CHOSES BAILLIES EN GAHUE. 69 les a choses et dire: « J'ai ce perdu », pour aus b oster du damage ou pour embler les choses a leur c ostes meismes, il convient que ce soit prouve* par meson enfondree d , ou par huis ou par huche brisiee la ou les choses estoient, ou par cri ou par hu apres les maufeteurs ; et par teles manieres de voies qui aperent cleres sans barat se pueent li oste de- fendre vers ceus qu'il ont osteles, quant leur choses mises en la commande de Toste sontemblees. Nepourquant en tel cas Toffices du juge doit tenir grant lieu, car il doit savoir de quel vie et de quel renomee l'ostes est e ; et se Ten le trueve de mauvese, il ne doit estre creus ne pour meson en- fondree r ne pour huche brisiee, car tout ce pourroit il fere fere* malicieusement h ; et mout est bonne chose et conve- nable au juge de despecier mauves osteus soupegoneus, si que li trespassant 1 puissent aler en leur marcheandises et en leur besoignes sauvement. Et mout est grans perius d'he- bergier pour couvoitise J de gaaignier k , qui loiaument ne le fet et qui n'a tres bonne renomee ; car il avient aucune fois que cil qui entrent ensemble en un ostel murtrissent li uns Tautre ou emblent li uns a Tautre, que l'ostes n'en set mot devant que li maufeteur s'en sont ale et qu'il truevent le fet. En tel cas Ten ne set qui mescroire fors les ostes : si en ont maintes fois li oste qui coupe n'i ont l a m soufrir, car de teus fes° orbes Ten ne set qui soupegoner fors les ostes qui hebergies ° les avoient ; ne en tel cas riens ne vaut tant as ostes comme quant Ten les trueve de p bonne renomee par bonne enqueste. lei fine li chapitres des choses baillies en garde. a) G H lor ch. ; JK ses ch. — b) JKp. son ost. — c) JK a ses ost. — d) AHJK esfossee; B enforssee ; CEM enfossee. — e) A omet est. — f) A cn- fosse; B EM enfossee; Cenfossecz; HJK enfosser. — g) G HJ K omettent fere. — h) C mauvaizement. — i) BE que marcheant. — j) E omet cou- voitise de. — k) GHJ K gaaing. — X) B E avoient. — m)-4 BE onleu a s. ; 6' ont assez as. — n) A omet fes; C fes qui sont si orb. ; G HJ K cas orb. — o) JK qui logies les. — p) HJK tr. en b. r. — Explic.) C Chi define ; a gardcr ; E K n'ont pas d'eu ftlicit; GHJ Explicit. Digitized by Google 70 COLTLMtS DE CLEKMONT KX BKAUVAIS1S. xxxvn. lei commence li .xxxvn. chapitres de cest livre liqueus pa- role des choses prestees et comment cil qui les empruntent en pueent user. 1114. II a grant disference entre chose baillie en garde et chose prestee*, car chose baillie 5 en garde puet bien en tele maniere estre perdue c que cil qui la prist en garde n'est d pas tenus a rendre la e : si comme se ele est perdue sans les coupes r de celi qui en garde la retint, si comme par feu, ou par eaue, ou g par force, ou par larrons h , ou parce que la chose perist de soi meisme, si comme se ' c'est J chose vive qui muire k , ou vins qui devient mauves, ou bles qui me- sale, ou robe qui empire par vers ou par enviesir, ou autres choses qui pueent empirier sans les coupes' de celui qui en garde les prist m . Mes autrement est de la chose prestee, car en quel que maniere qu'ele soit perdue, ou par les coupes" de celi qui Temprunta ou sans ses coupes", il est tenus a° rendre la chose qui li fu prestee ou la valeur, se la chose est en tele maniere perdue qu'ele ne puist estre rendue tele Rubr.) BEGHJK omettent de cost livre; EGHJK chap, qui par. ; EHJK li cmprunteur ; G ornet Ci commence ; comment el temps qui les empr. il en p. us. ; HJ K en doivent us. — a) HE entre chose prestee et chose baillicecn garde, en outre dans li il y a le pluriel. — b) C choze qui est baill. — c) HJKhien estre en t. man. perd. — d) IIJK nc Test pas. — e) E ten. au rendre ; G a les rend. ; HJK omettent les. — f) //./A' la coulpe. — g) C ou tolluc par. — h) E par larrechin. — i) A omet se. — j) E estoit. — k.) GIIJK qui se muire. — 1) J K la coulpe. — m) B g. la retint; E le rcchoit. — n) J K la coulpe. — o) A BE ten. au rend. ; G ten. a lc rendre. Digitized by Google CHAP. XXXVII. - DES CIIOSES PRESTEES. 71 conime on la a presta. Car se j'ai preste fourment a aucun tout b sain et il le me veut rendre c mesale, je ne sui d pas tenus a reprendre loi e , neis se c'estoit r li fourmens que je prestai qui fust empiries en ses greniers, car chose prestee si est chose balliee a autrui en tel maniere que Ten la rait au terme qui i g est mis h ; et dusques au terme, I'emprunteres en puet fere son preu' et metre en son 1 pourfit k , mes ce ne puet il pas fere de la chose 1 baillie en garde". Et puis que Ten puet fere son preu de la chose prestee, il est bien re- sons que Ten la rende aussi soufisant comme ele estoit quant ele fu prestee". 1115. Se la chose prestee est prestee sans metre terme de ravoir la, li termes est venus quant cil la veut ravoir qui la presta. Nepourquant il la pourroit demander en tel point p que I'emprunteres ne seroit pas tenus a q rendre li r tantost, si comme se aucuns me prestoit armeures pour la doute de mes anemis et il les me redemandoit ou point que je seroie armes et en tel lieu que je ne pourroie pas autres recou- vrer : en tel cas je ne li s seroie tenus 1 a rendre" devant que je seroie en lieu seiir ou je me peusse desarmer. Et aussi d'un cheval, s'il m'estoit prestes pour guerre et Ten le me demandoit ou point que je seroie months dessus v en lieu perilleus. Et par ce que nous avons dit des armes x et du cheval puet Ten 7 veoir des z autres choses prestees qui sont demandees du aa presteurou tans qui n'est pas honestes. Mes a) BE perd. en la maniere con la pr. ; C puisse cstre tele rendue que quant on la pr. ; GHJK on lui pr. — b) G prest. aucune chose a aucun comme une mine de fourment sain. — c) BE on le me rent* — d) C ne le sui. — e) A C omettent loi; G ten. a le repr. ; HJK ten. au repr., neis (JK et f.). — f ) JK repr. et fust li f. — g) A omet i. — h) B t. qui mis i est. — i) G f. son pourfit. — j) HJK omettent preu et metre en son. — k) G son preu. — 1) C fere se elle li est baill. — m) C garde ichcllo choze ou autre meesmes. — n) E prestee quel cose que che soil. — o) GHJK ven. de ravoir le quant. — p) G HJ A'pourr. en tel point demander. — q) GHJK de. — r) B rendre la ; E omet li ; G de le rendre ; JK de [/ la] rendre lui. — s) EG omettent li. — t) G HJ K scr. pas ten. — u) C omet a rendre ; G a les rendre. — v) HJK mont. sor [J K lui] en. — x) JK des armeures. — y) G puet on entendre et veoir. — z) A C v. les aut. — aa) A dera. de prest. ; G dem. au prcsteur. Digitized by Google 72 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVA1SIS. sans peril de cors ou sans peril d'avoir tres grant damage, je sui tenus a rendre ce qui me fu presto sans delai 8 . Ne- pourquant se je ne le vueil rendre et li presteres le veut ra- voir par force de justice, il convient qu'il b me c face ajourner et, quant je serai venus en court, qu'il me demant ce qu'il me presta ; et se je li connois, commandemens me doit estre fes du d rendre en la maniere que Ten fet des autres detes qui nessent f de B marchies ou h de * convenances, exceptees aucunes choses prestees que Ten doit plus haster. Car se je reconnois devant justice que j'aie le cheval d'aucun en'm'es- table ou ses oustius de quoi il doit ouvrer ou autre chose qui est en ma baillie presentement, — autre chose que dete de deniers, — je doi estre tantost contrains au rendre. Mes se je n'ai pas ce qui me fu presto en ma baillie, adonques me doit on fere commandement que je le rende, si comme il est dit dessus. 1116. Qui preste il doit prester J sa chose et non pas k Tautrui ; et cil meismes qui emprunte doit savoir que la chose qu'il emprunte soit a celui a qui il emprunte ', car si j ,m emprunte n a aucun ce° que je sai p qui n'est pas sien, je ne le puis retenir. Et se q cil qui la chose est m'en poursuit, voirs est que je doi avoir jour de querre mon garant, pour ce que je tieng la chose d'autrui main que de la sieue. Et se je ne puis avoir mon garant, si comme s'il est mors ou nia- nans en estrange pais, cil qui la chose prueve a sieue Ten porte. Et quant il convient a r Pierre rendre 8 a Jehan ce que Guillaumes lui presta, il le doit fere par justice, car s'il le rendoit audit Jehan sans justice, tout seust il que la chose fust sieue, il ne seroit pas quites vers le dit Guillaume qui li avroit prestee ; et aussi ne seroit il s'il la bailloit par jus- a) C sans nul dclaiemcnt. — b) BE que li presterrcs. — c) B le face. — d) /: f. de li rend. — c) G HJ K omettent du rendre. — f) B E qui nisscnt pas (E mie) ; GHJK qui issent. — g) GHJK des. — h) GHJK el. — i) GHJ K des. — j) G omet il doit prester. — li) GHJK omettent pas. — 1) A B il 1 empr. — m) A c. s'il empr. — n) B so je ai emprunte. — o) K empr. aucune coze que. • — p) II J K sai bien. — q) A omet se. — r) C omet a. — s) GIIJKconx. que P. rende. Digitized by Google CHAP. XXXVII. — DKS CHOSES PKESTKKS. 73 tice de sa propre volenti sans requerre son garant, car chascuns est obligi£s envers celui qui preste par reson de prest, et avant la doit rendre a lui qu'a autrui ; et quant ele li est rendue, cil qui remprunta en iert a delivres. Et s'au- cuns autres i set son droit, par justice le doit pourchacier, car se aucuns me poursuit d'aucune chose qu'aucuns autres me presta et je remet la chose en la main de celui qui la me presta, j'en b doi estre delivres et si ne fes a nului tort. 1117. Nous avons dit dessus que chascuns est tenus a rendre la chose prestee aussi saine et aussi entiere comme ele estoit quant Ten la presta et c'est voirs. Nepourquant d'aucunes choses prestees n'est pas tenus Temprunteres a rendre les aussi soufisans comme il les prist : si comme s'aucuns me preste son cheval pour fere mon labeur ou pour chevauchier et je le rent plus megre et plus travaillie qu'il n'estoit quant je Tempruntai, je n'en sui tenus a fere nul restor s'il ne me plest, puis que je le rent sans mort et sans afoleure ; et en tel cas disons nous tout autel des chevaus qui sont baillie a louage. Mes se li chevaus muert ou me- haigne entre les mains d'iceli qui l'emprunta ou qui le loua, il est tenus au damage rendre. Et aussi s'aucuns me preste sa robe pour mon vestir et il la suefre tant en ma baillie que la robe empire par envieseure c , je ne sui tenus a rendre que la robe tele comme elle est quant Ten la me demande. Car pour ce que teus choses empirent par vestir ou par en- viesir, Ten doit croire que cil qui la presta, qui bien savoit qu'ele empiroit d , amoit tant celui a qui il fist le prest, qu'il li donnoit Tusage du vestement 8 tant comme il li pleroit ; et s'il lessa r tant a demander la g qu'ele fu usee, il ne la puet demander fors tele comme ele est. Et aussi se h aucuns preste 1 un mui de fourment'ou un mui de segle ou d'aveine ou de vin qui vaut .xl. s. le jour qu'il est prestes et, quant a) CGHJK en est del. : K en sera del. — b) ARE pr. je doi. — c) C par en viellir ; HJ K par viesure : M p. en viezir. — d) II JK empirroit. — ej HE us. du vestir. — f) CE il li lcssa ; GHJK il le lessa. — g) CEGHJK umrltent la. — h) //aussi comme se ; E aussi quant se. — i) HJK auc. ine preste. Digitized by Google 74 COUTUMES DE CLERMONT EiN BEAUVAISIS. li presteres le veut ravoir, il ne vaut que .xx. s. ou que .xxx.*, il ne puet pas demander a celui a qui il presta qu'il li rende ce qu'il a perdu ou prest. Car se Ten me preste b grain ou vin, je ne sui tenus a rendre fors c autel grain ou autel vin d comme Yen me presta ; ne Ten ne B doit pas prendre garde s'il monte ou abaisse an marchi£, mes en la chose prestee tant seulement. Nepourquant se aucuns me preste grain, ou vin, ou robes, ou chevaus, ou autre chose quele qu'ele soit, et je requier a celui a qui je la prestai qu'il la me rende et il ne la me r puet ou ne veut rendre, se la chose prestee em- pire puis seur moi par la defaute de ce qu'ele ne g me fu rendue quant je la demandai, je puis demander par reson h , puis lueques* en avant, le damage de Tempirement de la chose prestee, car je ne doi pas avoir damage en ce que Ten ne me vout J rendre ce k que j'avoie preste, et autrement gaaigneroient li mauves paieur 1 par leur barat souvent. Si comme seje prestai a aucun m mon bl6" par le chier tans et par chier tans le redemandoie, et cil qui Femprunta ne le me vouloit rendre, aincois pourchacoit delai sans mon res- pit et sans ma volente, et, en eel delai pendant et en pour- chacant ce que je li prestai 1 ', bles venoit a meilleur marchie n par r Taoust 9 qui 1 venroit" en eel delai ou par autre cause, en tel cas Temprunteres seroit tenus a moi v rendre 1 mon ble dc y la valeur qu'il estoit* quant je li demandai. Mes autre chose seroit seje ne demandoie mon ble devant le bon tans, car adonques ne li pourroie je demander qu'il me feist mil restor du damage. a) G que .xxx. s. ou que .xx. ; HJ K ou .xxx. s. — b) G II J K presta. — c) A B ten. fors a rendre. — d) HJ K omettent autel gr. ou aut. vin. — c) A B omettent ne; C ne me doit. — {) G HJK omettent me. — g) B omet ne. — h) G omet p. reson. — i) J K puis la en. — j) BE vieut. — k) (J rend, le choze que. — X) C gaaign. chaus qui patent mauvaisement par. — m) BE omettent a aucun. — n) E pr. muebles par. — o) JK ne me \o voul. — p) HJK omettent el en pourch. ... je li prestai. — q) E omet bles venoit a meill. marchie. — r) E por. — s) BE omettent Y. — t) E omet qui. — u) E vunr. a meilleur marquie qui venroit en. — v) E omet a moi. — x) B E de moi rendre. — y) GHJK rend, de mon ble la val. — z) 67/7 A' valoit quant. Digitized by Google C1IAI-. XXXVII. — DKS CHOSeS PRKSTKKS. 75 1118. Bien se gardent cil qui prestent a qu'il repren- gnent b la chose prestee ou point que l'emprunteres l'offre a rendre; car s'il la refuse et la chose prestee empire puis Toffre du rendre, l'emprunteres n'est tenus a fere nul restor de l'empirement : si comme se aucuns me preste un mui de ble* et vaille .xl. c s. au jour qu'il me fu prestos, mes je n'eu pas convent a rendre ,xl. c s. pour le mui de bl£, et apres je regarde mon d bon point pour moi aquitier et offre le mui de ble a rendre d'aussi 6 bon grain comme il me fu prestes, tout soit ce qu'il ne vaille que .xx. s. le mui ou point que je Toffre a rendre, cil qui le me presta ne le f puet refuser. Et s'il le refuse ou delaie a prendre pour ce qu'il vaut meins au marchi£ g qu'il ne fesoit quant il le presta h , et en eel delai' bles encherist J si qu'il revient k en aussi grant cherte ou en plus comme il estoit quant il me 1 fu prestes, je ne sui pas tenus a rendre le mui de ble, mes tant comme il valoit au jour et a l'eure que je Toffri a rendre, car male chose se- roit que je receusse damage parce que Ten ne vout recevoir mon paiement. Mes pour ce que en demanderce que Ten me presta ou en offrir paiement a fere pourroit avoir fraude ou m barat, — si comme se je demande a aucun ce que je li avroie preste* en lieu desconvenable a n moi paier, pour ce que je vourroie pas qu'il me paiast, si comme se je li demandoie ° en passant: « Beaus sires, paies moi », et n'atendoie p pas sa response, ou je li demandoie ou point que je verroie qu'il se- roit si q embesoignies qu'il ne pourroit a moi entendre, ou en aucun e autre maniere malicieusement, — de teus demandes se pourroit l'emprunteres 1 " escuser, car quant Ten demande sa dete ou ce que Ten a preste, on la doit demander par a) B qui prcscntent. — b) C que il ne prengnent ; GffJK que ilz pren- gnent. — c) E .lx. s. — d) E mon pourfit et mon b. p. — e) GHJK omet- tent d'. — f) II J K le me puet. — g) HJK omettent au marchie. — h) GHJK le me prest. — i) C eel delaiement bles. — j) A omet et en eel ... encherist. — k) GHJ K'\\ vient. — 1) A B C E omettent me. — m) HJK fr. etbar. — n) GHJK de moi. — o) ABE demande. — p) C n attend p. — q) GHJ K omettent si. — r) B li demandcrres ; C li deffendcrres ; E li de teres. Digitized by Google 76 COCTUMKS UK CLERMONT EN BEAUVAISIS. devant bonnes gens sans espier lieu desconvenable, ou querre a loi b par justice. Et il n'a point de disference entre dete de loial marchie et chose prestee, car chose prestee est bien dete a celui qui l'emprunte. 1119. L'en doit user des choses prestees selonc la ma- niere qu'ele fu prestee et nient autrement, car se j'emprunte un cheval pour chevauchier, je ne le doi pas metre a la eharue sans le congi6 de celui qui le me presta ; ou se Ten me preste c aucune chose pour mon user, je ne le doi pas prester a autrui, aincois doi ades d estre si sires de ce qui m'est 6 preste r que je le puisse rendre quant cil qui le me presta le vourra ravoir. Et cil qui n'use pas ainsi comme il doit de la chose prestee, se damages en avient, Temprunteres le doit rendre a celui qui le presta. 1120. Se Ten me preste aucune chose en tele maniere que je face de Temprunt aucune certaine besoigne qui est dite a Temprunter et en tele maniere que je le doi rendre a certain jour nomm6 R , et il avient que je h face autre chose de la chose prestee 1 que je ne convenaneai, cil qui la me presta nest pas tenus a atendre le terme qu'il me donna de la chose rendre, pour ce que je fes de la chose prestee 1 autre chose qu'il ne fu convenanci^ a Temprunter : si comme se Ten me preste un cheval a J trere a k ma eharue dusques a la Toussains 1 et, quant j'ai le cheval, je ne le met pas a la m eharue, aincois le fes chevauchier, en ce cas et en sem- blables li presteres n'est pas tenus a atendre" le jour de la Toussains, pour ce que juse du prest autrement que je ne convenanyai a Temprunter. Car il avient souvent que Ten preste a son ami aucune chose pour fere fere aucune chose a) BE ou demander le. — b) HJK omettent loi. — c) GIIJK son ma preste. — d) ABE tous jours; C omet ades. — c) GIIJKce qu'on m'a pr. — f) G pr. affin que; HJK pr. si que. — g) HJK omettent nomm£. — h) HJK que j en face. — i) HJK omettent de la chose prestee. — j) GHJK cliov. por tr. — k.) E tr. a metre a ma. — 1) II J K omettent dusques a la Toussains; J/dusq. a chcrtain terme. — m) GIIJK a mecli. — n) BE ten. a rendre le j. — o) BE omettent pour fere auc. chose. Digitized by Google CHAP. XXXVII. — DES CHOSES PRESTEES. 77 certaine que Ten ne li presteroit pas pour fere ent a autre chose que cele qui est dite a Temprunter. Et pour ce avons nous dit que Ten doit user des choses prestees 5 en la ma- niere qu'il c fu dit du d presteur 6 a Temprunter' ; et tout ainsi comme nous avons dit des choses prestees, disons nous des choses baillies par louier, car nule chose bailliee par louier* ne doit estre mise en autre usage qu'en celui pour quoi ele fu louee ; et qui la convertist en autre usage, se damages en vient h , li loueres ' est J tenus a rendre le damage a celi qui la chose li loua. 1121. Toutes choses ne font pas a prester, car nus ne doit prester ce qui plus nuiroit k a Temprunteur qu'il ne li aideroit : si comme se aucuns vouloit fere mellee et je li prestoie mes armes ou m'espee pour acomplir sa fole 1 vo- lente, je li nuiroie plus que je ne li aideroie, car il pourroit fere folie pour Faide de mon prest, et je meismes n'en seroie pas delivres s'il estoit prouve contre moi que je li eusse preste m a escient" pour mal fere . Et aussi ne doi je pas prester ne donner vin a homme ivre, ne macue a fol, et a briement parler nus ne doit fere don, ne prest, ne louage, ne aide, ne confort contre Dieu ne contre bonnes meurs ; et quiconques le fet a escient, s'il Ten mesavient, c'est a bon droit. lei fine li chapitres des choses prestees. a) BEGHJ K omettent ent ; G pas en nulle aut. ch. — b) BE ch. em- prunteez ; GHJK omettent des choses prestees. — c) GHJK en tele man. qui. — d) ABCE dit au {BE a 1). — e) BE l'emprunteur. — f) B au prester; E au presteur ; GHJK a. Temprunteur; M man. que y fu dit au prester. — g) GHJK omettent bailliee par louier. — h) GH advient ; JK avenoit. — i) C vient, cheli qui le print par loier si est. — j) JK seroit ten. — k) A qui nuiroit plus. — 1)^4 omet fole. — m) ABE je li prestasse. — n) GHJK omettent a escient. — o) G pour maisement fere a escient; HJK pour fere malice a escient. — Explic.) A Ici faut li ; C Chi define ; choses qui sont pr. ; E Chi fenist ; GHJ Explicit ; K n'a pas d'e,rplicit. Digitized by Google 78 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. XXXVIII. Ci commence li .xxxvm. chapitres de cest livre liqueus parole des c hoses baillies par louier y el des fermes et des enga- gemens. 1122. Nous avons parle des choses baillies en garde et apres des choses prestees ; or est bon que nous parlons un petit et briement des choses qui sont baillies par louier, car il a disference en pluseurs cas a entre les choses qui sont baillies par louier et celes qui sont baillies 5 en garde ou par d prest, par la reson B de gaaing que cil doit avoir qui la chose loue r ; car cil qui bailie a garder ou qui preste sans usure ne puet demander arrieres que la chose qu'il bailla a garder ou qu'il presta* tant seulement; nies cil qui bailie aucune chose a louage la puet demander quant li termes est passes et le louage qui fu h convenances avec. 1123. Louages se fet 1 en pluseurs manieres, car les unes choses sont louees dusques J a certain terme et les au- tres a journees, et les autres pour fere aucune k certaine besoigne 1 sans nommer ne jour ne terme de ravoir" 1 , et les Rubr.) A et de engag. ; Ah EH louier ou a {A as) fermc ; BEGHJK omettent de cest livre ; C ch. qui sont baill. : il omet liq. parole ; EGHJK chap, qui par. ; G omet Ci comraeuce. — a) C omet en plus. cas. — b) H omet par louier ... sont baillies. — c) C garde en pluriex cas. — d) G HJ K ou pour pr. — e) C pr. ou par res. — f) G HJ K cil en doit av. qui lc loue. — g) G HJK qu'il p res la ou bailla a garder. — h) HJK qui est conv. — i) C Louages si sc font en. — j) A omet dusques. — k) EGHJK omettent aucune. — 1) BE HJK ccrtaines bcsoignes ; G fere certains ouvrages et cer- taines besongnes. — m) E G rav. les, et les. Digitized by Google CHAP. XXXVIII. — DES GNOSES BAILLIES PAR LOUIER, ETC. 79 autres par condicion : si doit on savoir que Ten doit user des choses louees selonc ce que Ten convenanga au louer. Nepourquant 8 en aucun cas puet Ten user de ce que Ten loue b autreraent qu'il ne fu dit au louer c : si corame se je loue une meson en entencion de manoir i d dusques a certain tans 6 et aucuns empeecheraens me vient par quoi je n'i puis ou ne vueil manoir, pour ce ne demeure pas que je ne puisse la meson louee metre f en autrui main en mon preu K fesant dusques au terme. Nepourquant il ne me b loit pas a 1 metre si J grant seigneur que la chose louee puist empirier k par son seurfet 1 , se je ne fes seurt£ au louer m de rendre le damage. Et aussi se j'ai un cheval loue pour trere a la charue dusques a la Toussains, il me loit bien a prester loi ou a louer a mon voisin n . Mes de toutes choses louees, se cil les met hors de sa main qui les prent a louier, il demeure obligies envers celui qui li loua, de la chose rendre et du damage, s'il i est, et du louier qui fu convenancies. 1124. Quant aucune chose est louee dusques a certain terme, si tost comme li termes est venus, la chose louee p doit estre rendue et li louages ; et se cil qui la loua la tient puis le terme contre la volenti de celi qui la chose est, cil qui la chose loua se puet plaindre de nouvele dessaisine, tout Fait cil qui la loua tenue q .1. an ou .11. ou plus par la reson du louage; mes que li loueres qui se veut plaindre se plaigne dedens Tan que li termes du louage passa, et qu'il li ait avant requis qu'il li rende sa chose qu'il li loua par devant justice ou par devant bonne gent; etadonques s'il ne li veut rendre se puef il plaindre en la maniere dessus dite, car cil ne se pourra aidier du tans qu'il tint a louage ; et a) E Nepourq. il ne li loit mie a metre. Nepourq. en. — b) BE loua : HJK ometlent de ce ... loue. — c) G omet Nepourquant en aucun ... dit au louer. — d) C omet i ; E man. dedens. — e) A terme. — f) E mes. louer et met. — g) J K mon profit fes. — h) B E ne li loit. — i) C Nep. on ne doit pas met. — j) A met. i si gr. — k) BE que la maisonsoit empirieepar. — 1) BCEFGHJKM forfet. — m) A au Ioueeur. — n) JK loi a mon voisin ou a lui louer. — o) G HJK est convenenchie ou 1. — p) GHJK omettent louee. — q) JK dess. ja soit ce quo cil qui la loua l'ait ten. — r) BE doit. Digitized by Google 80 COUTUMES DE CLERMONT EN REAUVAISIS. s'il plest au demandeur, il le puet bien suir par autre voie que par nouvele dessaisine en requerant que sa chose li soit rendue qu'il tient. 1125. Se aucuns a louee une meson ou une autre chose dusques a certain terme et il avient que li termes passe en tele maniere que cil qui la chose est se test, et cil qui la tint par louier use de la chose aussi comrae il fesoit ou tans qu'il la tenoit a louage, et apres cil qui la chose est la de- mande et le* louier de tant de tans comme il Fa tenue puis que li termes passa, nous creons qu'il ne feist pas desavenant demande, car, parce que chascune partie se tut, il apert que li louages duroit par le consentement d'eus deus, meisme- ment quant cil qui la chose loua usa comme de chose b louee puis le terme aussi comme devant. Et aucune fois avient il que cil qui loue les mesons a autrui ou autres choses dusques a certain terme, quant c li termes estvenus d , est 6 hors du pais ou embesoignies, ou cil meismes qui la meson loua, si qu'il ne pueent f pas commencier nouveau louage, nepourquant bonne fois doit estre gardee ; et la bonne fois est que se cil demeure en la meson louee puis le terme, qu'il pait selonc ce qu'il i sera; et s'il en veut estres quites, il s'envoistde 8 Fostel quant li h termes sera venus. Et s'il avient une piece aprfes le terme, — apres ce que chascuns se sera consentis, li uns a user de la chose louee, li autres a soufrir, — que cil qui la chose est la vueille ravoir, il con- vient que cil qui maint en la meson ait terme de vuidier le lieu selonc son estat, de .viii. jours ou de .xv., a Favenant regart de la justice, car male chose seroit que cil qui mai- nent en autrui mesons fussent si haste* ' d'issir qu'il ne peus- sent leur chose vuidier avant leur issue. 1126. Li louage qui sont fet par journees ne durent fors a) HJK est li dem. le louier. — b) EHJK comme de le chose. — c) G 11 J K terme que quant. — d) BE venus et cil qui la meson loua est. — e) Cm vcn. s'il est ; HJK vcn. cil est. — f) G HJK no puest. — g) CJK voisthors de. — 1») BE/UK omettent li. — i) CHJK fuss, contrainsd'issir. Digitized by Google CHAP. XXXVIII. - DES CHOSES BAILLIES PAR LOWER, ETC. 81 tant que * les deus parties se consentent b au louage, car«cil qui la chose loue la puet redemander si tost comme il li plest c et le louage des journees que la chose a d est£ tenue. Ft aussi cil qui la chose loua la puet rendre quant il li plest par les journees paians . Nepourquant puis que f la journee est entamee netant ne quant, se 8 cil qui la chose loua laveut rendre, il doit paier toute la journee entiere, aussi bien s'il h la rent a prime comme 1 s'il la rendoit a J vespres, car puis que la journee est commencie, ele est toute a celui qui loua la chose. Car se j'ai lou£ un cheval a journee k , je ne le puis pas redemander a eure de l prime ne de m tierce", ne devant que toute la journee est acomplie ; aincois se je le vueil ravoir, je doi celui requerre p qu'il le me renvoit q quant la journee est acomplie ou si matin que je r puisse fere mon es- ploit de la journee qu'il me sera envois, si comme a soleil le- vant ou aincois. Et aussi comme nous avons dit du cheval en- tendons nous des autres choses qui sont louees par journees. 1 127. Se cil qui loue aucune chose par journees tient la chose louee contre la volente de celi qui la chose est et apres ce qu'il li a demandee sa chose a tout le louier conve- nablement, si comme il convient qu'il rait sa chose par jus- tice, cil 9 qui la chose tint* a" louier n'est pas tenus tant seulement a rendre le louage des journees auteles comme celes v qui furent convenancies ou tans qu'il tint la chose par le gre de celi qui ele estoit, aincois est tenus a rendre tout le damage que cil eut qui la chose loua ou tans qu'ele a) A B tant comme. — b) GHJK part, sa assentent; M s'acordent. — c) M si tost comme il \y plait le peust bien redemander. — d) M louage de la choze des journees quelle aroit. — e) C plest ne mes qu'il paie chclui qui li loua ; HJK omettent car cil qui la chose ... journees paians — f) GHJKM Nep. se la j. — g) E quant el cil. — h) HJK bien comme s'il. — i) HJK pr. que s'il. — j) C aus v. ; G HJK au v. — k) A B C journees; E prime. — I) BG omettent cure de. — m) tf^nea t.; £ omet eure de pr. ne de. — n) E t. ne ajornee ne dev. — o) GHJK omettent toute. — p) A re- querre celui ; B d. mander eel. ; C req. a chelui ; E d. faire cheli savoir que. — q) AC m'envoit. — r) HJK j en p. — s) E just, si que cil. — t) E qui tint le coze; GHJK tint sa coze. — u) G HJK par 1. — v) B eel. estoient qui ; E com. chele estoit comme cheles qui. II. 6 Digitized by Google 82 COUTIMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. fu ^enue contre sa volente, car Ten set que les sesons nc sont pas onnies en louages : si corame une voiture doit eslre plus cher louee* en aoust, ou en vendenges, ou en mars qu'en autre seson. Si n'est pas resons b , se aucuns tient une voiture d'autrui a semaines ou a journees et cil qui la loua la veut ravoir pour fere son pourfit pour le mars ou pour l'aoust qui aproche, se cil qui devant la tenoit a louier la tient le mars ou Taoust contre la volente de celi qui la chose est, il n'est pas resons qu'il s'aquite par auteus journees comme il fesoit devant, car donques gaaigneroit il par c fere tort, et Ten doit savoir que cil fet tort qui tient autrui chose contre la volente de celi qui ele est sans avoir bonne cause de tenir loi, si comme par louier dusques a terme, on par engagement, ou par fermc, ou par mout d'autres resons semblables par lesqueles Ten puetbien avoir usage seur autrui chose, tout soit la proprietes a autrui. 1128. Or sont aucunes choses louees en autre maniere, si comme pour fere aucune certaine besoigne, si comme se je lou un cheval pour chevauchier de Clermont a Paris. Si doit Ten savoir, quant teus louages est fes, que Ten en doit user en tel maniere comme il fu convenancie, car cil qui loue le cheval a d chevauchier dusques* a Paris ne le doit pas chevauchier outre Paris, ne ne Ie f doit pas 8 mener autre chemin qui soit plus greveus ne plus loingtains que cil qui fu dis de Clermont a Paris. Nepourquant il avient aucune fois que Ten ne puct pas tenir teus convenances pour cause de necessite, si comme se cil qui entendoit a aler a Paris, apres ce qu'il est meus oit nouveles par lesqueles il li conviegne hastivement passer Paris ou tourner b autre chemin 1 , par quoi il demeure plus qu'il ne cuidoit eta plus lone chemin qu'il ne cuidoit ; en tel cas doit il estre escuses a) BE EG omettent louee. — b) JK omettent si n'est pas resons. — c) Ci HJK pofir f. — d) BEF por chev. — e) (i cliev. de Clermont dusq. — f) F ontet le. — g) BE omettent cliovaucliicr outre Paris no ne le doit pas ; HJ KM omettent nc le doit pas. — h) B ou aler ; E F omettent tour- ncr. — i) /'cliem. tenir. Digitized by Google CHAP. XXXVIII. — DES CHOSES BAILUES TAR LOUIER, ETC. 83 pour le cas d'aventure, toutes voies par le damage rendant a celi qui li chevaus est selonc le tans de la demeure et se- lonc la grandeur de la voie. Et par ce que nous avons dit du chcval loue pour fere une certaine voie puet Ten entendre des autres choses louees pour fere autres choses certaines. 1129* Autres manieres de louages sont qui sont fet a par condicion, si comme se je disoie a aucun: « Je vous lou ma meson .x. lb. dusques a la Saint Jehan », en tel maniere que j'aie sa meson pour .c. s. dusques au dit terme, s'il ne la b me veut delivrer et baillier c pour d les .c. s., je ne sui pas tcnus a li baillier ma meson pour les .x. lb. Et aussi comme nous disons de la meson ° disons nous de tous autres louages et de toutes convenances et de tous marches qui sont fet par condicion, qu'il f convient la g condicion aemplir, ou ce qui a este convenancie* est de nule valeur. 1130. Quant aucunsloue ou marcheande ou convenance aucune chose par condicion, il est ou chois de celi qui la condicion h doit aemplir de la condicion aemplir' ou de les- sier la, en tel maniere que, s'il la veut aemplir, li marchies ou li convenans ou li louages doit estre tenus ; et s'il ne li plest aemplir la condicion, Ten ne l'i puet contraindre, s'il ne s'oblija ou convenanca qu'il Taempliroit. Si comme se je lou a aucun un J cheval ou preste k en tel maniere qu'il me doit prester .x. lb. dusques a certain terme, et les me conve- nanca a paier, en teus cas et en semblables est Fen tenus a aemplir les condicions. Car se cil ne vouloit pas prendre mon cheval si comme il fu dit, si m'est il tenus a prester les .x. lb. puis qu'il ne demeure pas en moi qu'il n'ait 1 le cheval. 1131. Comment que je tiegne ma meson, ou en fief ou en vilenage, se aucuns maint dedens par louier et il ne me paie mon louier as termes qui sont devise, je puis prendre a) EF faites. — b) BEFGHJK omettent la. — c) G omet et baillier. — d) GHJKh. se maison pour. — e) GHJK dis. des maisons* dis. — f) C cond. car il. — g) A omet convient le. — h) A la convenance. — i) A omet de la cond. aempl. — j) A mon chcv. — k) B auc. ou preste mon chev. ; EF omettent ou preste. — 1) ABEF n a le. Digitized by Google 8i COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. du sien dedens ma meson pour le louage, comment qiTil se soit obligies pour autrui ou vers autrui, exceptee la saisine du seigneur de qui je tieng ma meson. Car se la mesons est saisie, ou li bien de celi qui me doit mon louier, par mon* par dessus, je doi pourchacier que la saisine b soit hors avant que j'i mete la main, ou requerre qu'il me face paier ce qui m'est deu par reson de louage ; et se cil qui en ma meson maint veut vuidier le lieu ains terme ou apres terme, ou c en apert d ou en recelee, je puis arester ou fere arester lequel qui mieus me plest de c ses biens, tant comme il sont en ma meson. Mes s'il sont mis hors avant que je face Tar- rest seur autrui justice que seur la moie, je ne le puis arester de m'autorite' qu'il ne me convenist le lieu resaisir et amende fere ; ain^ois me convenroit pourchacier de r mon louier par le seigneur de celui qui le me doit ou moi g prendre a mes pleges se je les ai. 1132. Cil qui louent les eritages a tenir toute leur vie ou a eritage, a aus et a leur oirs, sont tenu a maintenir les eritages louds, s'il pueent, en aussi bon estat comme il les pristrent, ou au meins en tel point qu'il vaillent le louage. Et s'il le veulent empirier' 1 , en despecant ' mesons, ou par couper arbres fruit portans, ou par J essarter bois ou vignes, li sires qui le k bailla a louage n'est pas tenus a ce l soufrir, car il en pourroit estre damages™, que Ten li pourroit les- sier le lieu pour le cens ou pour le louage quant il n seroit empirics ; mes bien en face cil qui le tient p son pour fit en tel maniere comme il li q plest sans fere teus empiremens. Et aucune fois avient il r que cil qui prenent aucun eritage* a cens ou a louage a tous jours baillent en lieu de seurte a) C p. mon seigneur p. ; E omet par inon. — b) B sais. ne soit. — c) G omet apr. terme ou ; HJK omettent ou apr. terme ou. — d) M omet ou apri's ... en apert. — e) A B E F M omettcnt de. — f) JK omettent do. — g) HJ K omettent moi — h) HJK depecier. — i) BEF Et s il veul. despecier mes. — j) G ou en ess. ; HJ K ou pour ess. — k) G HJ K qui les h. — 1) V, a le s. ; HJK au s. — m) C pour, naistre tel damage que. — n) G HJ K q. Ic lieu ser. — o) JK facent. — p) J K les tiennent leur p. — q) JK leur pi. — r) ABC omettent il. — s) HE F pr. tez eritages. Digitized by Google CHAP. XXXVIII. — DES CHOSES BAILLIES PAR LOUIER, ETC. 85 contreacens* d'eritage pour que s'il avient que cil qui pre- nent rentage b a cens ou a louage le c veulent lessier pour ce qu'il leur semble d trop chiers ou pour ce que li Ileus est 6 empirics, que cil qui le f bailie se puist prendre a son contre- acens 8 et au lieu qu'il bailla tel comme il est quant il fu lessi£s. Et en eel cas disons nous que, puis que cil qui ren- tage bailla a cens ou a b louage a seurte d'autre ' eritage que Ten apele contreacens, il ne puet beau veer que cil qui son eritage tint a cens 3 ou a louage k n'en face 1 son pourfit en toutes manieres, excepte* gast et essil ; car mon propre eri- tage meisme ne me loit il pas a gaster ne a essillier m par mauvese cause, pour ce que seroit li damages des seigneurs de qui je tieng les choses et contre le commun pourfit. Et aussi comme cil n doit estre justices qui art autrui meson a escient, doit il estre s'il art la sieue meson meisme en en- tencion d'ardoir la son voisin qui est pres ; car li aucun sont si haineus p et si felon qu'il vourroient bien fere da- mage a eus meismes pour fere damage a autrui; et pour ce ne doivent il pas estre escus£ pour ce q s'il se font damage, aincois doivent estre jugie selonc l'entencion qu'il avoient d'autrui grever, et cele entencions puet r estre seue par leur reconnoissance ou par menaces prouvees. 1133. Pour ce que nous avons parle" de baillier contre- acens s pour eritages pris a cens ou a louier, Ten ne les puet pas baillier par la coustume qui ore queurt, se ce* n'est par I'acort des seigneurs de qui li eritage muevent qu'on veut baillier en contreacens, pour ce que Teritages qui est baillies par maniere de seurte ne puet puis estre vendus ne a) BEE contre cens. — b) G omet V ; HJK pr. heritages. — c) JK le v. — d) JK 1. scmblent tr. — e) JK les lieus sont. — f ) JK les b. — g) C pr. a chelui contre adieus qui li a este bailliez por pleges. — h) ^f ou a contre cheus ou a 1. — i) C seurte et d'aut. — j) M omet il ne puet beau .. tint a cens. — k) HJK omettent a seurte d autre ... ou a louage. — 1) (i HJ K n'en fet. — m) G HJK omettent no a essillier. — n) G aus. que homme doit. — o) C G HJK la maison [CJK a; son — p) C envious ou cn- nieus. — q) G HJK pour aus s il. — r) HJK doit. — s) B conlrences ; KF contrechens; H baill. a contr., a ecrit dans iinterligne. — t) AHEF omettent ce. Digitized by Google 86 COUTUMES DE CLEKMONT EN BEAUVAISIS. donnes ne lesstes en testament, ne estre mis hors de la main de celi qui en seurte le bailla se n'est a toute la charge de la seurte : c'est a dire que, se li cens ou li louages n'est pai£s, que cil qui la chose bailla a cens ou. a louage «e puet prendre a ce qui li est baillie en contreacens, en quel main qu'il le truist, et ainsi perdoient li seigneur souvent* leur ventes pour ce que Ten ne trouvoit b qui achetast eri- tages c pour la charge de la seurte d devant 6 dite, et pour ce est il restraint qu'il f ne puet mes g estre fetsans 11 Tacort des seigneurs. Et s'aucuns le fet sans le seu du seigneur', li sires puet jeter la main a Ventage tant que cele charge de j contreacens soit ostee ; et adonques cil qui l'avoit prise pour seurte de ce qu'il avoit baillie a cens ou a louage puet suir celui qui ne li puet garantir son contreacens, a ce qu'il li garantisse ou qu'il li face autre seurte soufisant. Et se cil qui prist la chose a cens ou a louage ne puet fere vers le sei- gneur qu'il suefre le contreacens ne il ne k puet fere autre seurte soufisant, cil qui bailla sa chose a cens ou a louage la puet redemander arrieres, tout soit ce que cil a qui ele fu bailliee li die qu'il le paiera moutbien, car nus n'est tenus a baillier sa chose a autrui sans seurte* s'il ne li plest ; et puis que cil ne puet 1 fere la seurte qu'il ot m convent, li marchies ne doit pas tenir. 1134. La coustume de baillier terres gaaignables ou vignes ou autres eritages lesqueus il convient labourer, est tele que cil n qui la prent a louage ou a ferme doit fere seurte de paier le louage ou la ferme avant qu'il lieve les despueilles premieres p , tout n'en fust il parle ou marchie du louage. Car il me loit bien a baillier ma terre vuide en laquele il convient metre labeur et coust, sans demander a) GHJKp. souvenl li seigneur. — b) JK trouvcroit. — c) G ach. les crit. ; // J K ach. tex erit. — d) E omet la seurte ; FG HJ K omettent dc la seurte. — e) GHJK ch. dessus dite. — f) EF que chc ne. — g) BEF omettent mes. — h) ^fait se n'est par lac. — i) HJK s. des seigneurs. — j) HJK t. que le quarquc du c. — k) HJK il n'en p. — 1) H pocnt. — m) // ont. — n) HJK omettent cil. — o) B la despucille. — p) E premiers ; HJK premierement. Digitized by Google CHAP. XXXVIII. — DES CHOSES BAILLIES PAR LOUIER, ETC. 87 seurte dusques a tant que les despueilles sont aparans, car c'est bonne seurtes quant cil qui la chose prent i met tous jours du sien en amendant le lieu dusques a tant que ce vient au despouillier. Mes avant qu'il dessaisisse le lieu, il me doit fere seiir 8 se je le requier; et s'il ne le veut fere et il a Lien le pouoir du fere, je puis tenir les despueilles en ma main tant que je soie paies de mon louage et des arrie- rages, s'il en i a aucuns, et que je soie seurs du tans a venir, s'il l'a encore a tenir par le marchie\ Mes autrement seroit s'il navoit pouoir b de fere la seurte: si comme s'il estoit d'estrange pais par quoi il ne puet pas avoir pleges, ou s'il est povres par quoi on ne le veut pas plegier : en tel cas ne perdra il pas c son marchie, aincois doivent les choses estre d raises ° en sauve main si que cil qui le bailla a louage soit tous f premiers 8 paies h de son louage et apres cil qui prist le marchie ait tout le remanant pour son labeur. Et se cil qui le marchie bailla se repent pour ce qu'il li semble qu'il * le bailla pour J trop petit pris k et veut oster le marchie l et feint que c'est pour ce que cil qui le prist ne Ten puet fere seurte, ce ne li vaut riens tant comme cil qui le prist mete en la chose labeur soufisant et qu'il vueille bien que les issues soient m en main sauve dusques a tant que cil soit paies de son louier plenierement ; car autrement perdroient souvent li povre et li estrange les bons marchies qu'il prenroient a louage es queus il gaaignent leur vivre par leur labeur. 1135. Cil qui prent aucune chose a louier ou en garde par louier et apres la pert par negligence ou par mauvese garde, n'est pas escuses de rendre le damage aussi comme cil p qui la prent en garde sans louier ; aincois est tenus a a) FGHJK f. [F bone] seurte se. — b) C pouoir de paier ou de tenir ou dc f. — c) BC pas por ce son. — d) ^4doiv. cstre les ch. — e) C doiv. estre misez les ch. en. — f) E soit tenus prem. ; F soit tenus tous prem. ; dans F tcnus est exponctue. — g) A BEF premierement. — h) E pr. a paies. — i) A FGHJKM omettent li semble qu il. — j) HJK b. a tr. — V)EF trop peu et. — 1) HJK et le veut oster et. — m) BEF soient mises en. — n) GUJ K prennent. — o) C omet ou en g. p. louier. — p) B E omettent comme cil. Digitized by Google 88 COTTIMES DE CLERMOTT EH BEAUVAlSIS. rendre ce qui li fu baillie a louage a tout le louier ; car le louiers qu'il prent pour la chose gardcr l'oblige a rendre la chose qui li fu baillie en garde. Nepourquant force de sei- gneur en est exceptee, car, en quel que* manierc que j'aie autrui chose, se force de seigneur la m'oste ou areste sans mes coupes 5 , cil qui la chose me bailla la doit delivrer co- vers le seigneur qui Ta prise ou arestee, ne moi n'en c puet il suir se 1'arres ou d la prise ne fu fete pour cause de moi. Nepourquant il pourroit avenir qu'aucuns malicieusemcnt la pourroit fere prendre ou saisir par son seigneur et, quant cil qui la chose seroit la deraanderoit au seigneur, s'il vou- loit autre chose que bien, il diroit : avoit eu, car. — j) A devoient. — k) C sc conscntist. — 1) HJ K marceandisc. — m) A omet vos. — n) GHJK omettent pas. — o) HJ K que. — p) HJ K omct- tent a vous. — q) li omet le ; HJ K jc les v. — r) GHJK restorray ; M je le vous renderay et vous restorray. — s) A tenir. — t) BEF ce que nous avons dit. — Expl.) C Chi define li chapitres des chozes baillieez par loier ; G HJ Explicit ; K n'a pas d 'explicit. Digitized by Google 96 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. XXXIX. lei commence ll .xxxix. chapitres de cest livre liqueus parole des prueves et de fausser tesmoins ; el des espurgemens el du peril qui esl en menacier, el de dire contre tesmoins, et quel cas pueent cheoir en prueve. 1145. Voirs est qiTil sont pluseurs manieres de prueves par lesqueles ou par aucune desqueles il sou fist que cil qui ont a prouver pueent prouver leur entencion . Et pour ce noustraiterons en ceste partie b quantes manieres de prue- ves sont, et de la vertu que chascune maniere a en soi, et quant li poins est venus de prouver et comment Ten l'i puet et doit c debatre tesmoins. 1146. II nous est avis, selonc nostre coustume, que .vni. manieres de prueves sont : la premiere si est quant cil a qui Ten demandc connoist ce qui li est demands, soit qu'il le connoisse sans niance fere ou apres ce qu'il avoit la chose niee. Et ceste prueve si est la meilleur et la plus clere et la meins cousteuse de toutes. 1147. La seconde maniere de prueve d si est par letres, si comme quant aucuns s'est obligies par letres et cil qui s'oblija nie l'obligacion : il ne le convient prouver fors par Rubr.) AB tesra. ct soi espurgier ; ABEFH omettent et du peril ... cheoir en prueve ; B E F G H J K omettent de cost livre ; C EF Chi comm. ; EFI1 omettent et des espurgemens ; G omet lei commence ; est a menac. ; G IIJ K ch. qui par. — a) A ont a prouv. lour cntention la pueent prouvor et pour; E F des qucles on puet prouver lour (/'' s)entencion et pour. — b) BE F en cest c ha pi I re. — c) B EF omettent ct doit. — d) EF omettent de prueve ; 11 J K omettent man. de prueve. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES PRUEVES ET DE FAUSSER TESMOINS. 97 les letres de * lobligacion, se cil qui la niance fet ne dit contre les letres cause soufisant par laquele cause les letres soient de nule valeur, et de ceste maniere de prueve par- lous 1 * nous asses soufisaument c ou chapitre qui parole d d'obligacion e fete f par letres 1 . 1148. La tierce maniere de prueve g si est par gages de bataille, mes ceste maniere de h prueve ne * doit pas estre receue fors es cas es queus Ten doit gages recevoir. Et de ceste maniere de prueve et des cas ou tele prueve doit estre receue parlerons nous ou chapitre des apeaus *. Et bien se gart qui prent ceste prueve a fere J , car de toutes manieres de prueves c'est la plus perilleuse. 1149. La quarte maniere de prueve* si est par tesmoins, si comme quant l aucune chose est niee et li demanderes Foffre a prouver par tesmoins™. Et en ceste prueve convient il .ii. loiaus tesmoins au meins, liquel s'entresievent sans varier es demandes qui leur sont fetes apres leur seremens. Et comment il doivent estre examine dirons nous ca avant ° ou chapitre qui venra p apres cestui. 1150. La quinte maniere de prueve q si est par recort, si comme quant 1 " aucuns descors est entre les parties de ce qui a este pledie en court par devant les hommes qui doivent jugier, car teus manieres de descors doivent estre apaisie 8 par le recort des jugeurs. Et a briement parler nule maniere de l prueve ne doit estre receue de nul cas qui doie cheoir en recort, fors la prueve du recort, neis se les parties se vou- a) EF omettent lobligacion: il ne ... les letres de. — b) C parlerons. — c) EF prueve avons nous parle* ou chap. — d) HJ K omettent qui parole. — e) CG de lobligacion. — i)HJ K fetes. — g) B E F omettent de prueve. — h) HJK omettent maniere de. — i) BC si ne. — j) A omet a fere. — — k) HJK omettent de prueve. — 1) GHJK omettent quant. — m) M omet si comme ... par tesmoins. — n) FG HJKM ceste maniere de pr. — o) G HJKM omettent ca avant. — p) GHJKM vient. — q) HJK omet- tent de prueve. — r) HJK omettent quant. — s) B EF apaie. — t) BE F omettent maniere de. 1. Ch. xxxv. 2. Ch. lxi. Digitized by Google 98 COLTUMES DE CLERMONT EN BKAUVAJSIS. loient metre en autre prueve. Et li cas qui doivent cheoir en reeort sont si com me nous avons dit des a descors qui mue- vent des choses qui ont este plediees par devant les jugeurs ; ou quant jugemens a est6 fes et il est entendus diversement des parties, il doit estre recordespar ceus qui le jugierent. 1151. Nus ne puet recorder de b querele qui a est6 pie- die en court fors cil qui pueent jugier ; et quant il recordent Ten ne puet d'aus apeler du reeort, car s'il recordent juge- ment qui a este fes, Tapeaus passa c quant on ne dist riens contre le jugement. Et se Ten recorde errement de querele qui n'a pas encore este jugie, il n'i a point d'apel devant que li jugemens est fes d . 1152. Nous avons dit que ce qui est fet devant hommes qui pueent et doivent jugier se doit prouver par reeort et non autrement, et que nus en cest cas ne puet recorder fors li jugeur, et e'est Veritas. Mes pluseur cas sont qui se pueent et doivent prouver par reeort d'autres bonnes gens que jugeurs : si comme quant descors muet pour e convenances de mariage r , car en tel cas li juges doit prendre le reeort de ceus qui furent as convenances et, les convenances re- cordees, il les doit fere tenir ; ou quant aucun se 8 sont mis en mise et li arbitre ont leur dit rendu, et descors muet en- tre les parties parce que chascuns entent le prononcement des arbitres diversement, teuS manieres de descors doivent estre apaisie h par la declaracion que li arbitre font en leur reeort ; ou quant auditeur sont baillie a oir tesmoins et il i a divers entendemens ou dit des tesmoins, si comme il avient qu'il i a* deus entendemens en une parole, li drois enten- demens doit estre creus par la declaracion des auditeurs, car il doivent mieus savoir l'entencion des tesmoins que cil qui ne furent pas a Toi'r \ 1153. Aucuu si cuident, quant uns hons qui tient sa a; A omet des. — b) GHJK omettent de. — c) HJK passe. — d) EF fes si comme il est dit dessus. — e) EF muet entre bone gent de conven. ; HJK muet do conv. — f) GHJK manages. — g) AB EF omettent se. — b) BEF apate. — i) JK a les oir. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES PMJEVES ET DE FAUSSER TESM01NS. 99 court a poi d'hommes, si comme s'il n'en a qu'un, et aucune chose chiet en recort en sa court, qu'il puisse recorder par lui* ou par autres gens que par homraes de fief, mes non fet, car aussi bien convient il que la cours soit garnie pour fere recort comme pour jugement; et en recort fere convient il au meins deus hommes, aussi comme nous avons dit alieurs que li jugemens de meins de .11. hommes ne doit pas estre tenus pour jugemens 1 , ne pour .1. seul tesmoing nus ne gaaigne saquerele*. 1154. La sizisme maniere depruevesi est quant aucunes resons sont proposees en court et eles ne sont niees ne de- batuesde partie : celes valent comme conneues et prouvees, et c'est bien resons, car il loit a chascun, quant il oit pro- poser contre li chose b qui puist nuire, qu'il le debate c par niance d fere ou par resons proposees 6 encontre' pour 8 celes destruire qui furent proposees contre li. Si comme se je de- mande a un homme qu'il me pait xx. lb. que je li prestai, s'il ne veut nier le prest ne connoistre, il doit estre con- trains a moi paier, puis qu'il soit tenus a respondre en la court ou je 1'avrai fet trere par l'ajournement h . 1155. La setisme maniere de prueve si est quant la chose que Ten a a prouver est si clere de soi meisme qu'il n'i convient autre tesmoing 1 : si comme se je demande d'un mien 1 homme qu'il me pait .v. s. d'une k amende qu'il me fist pour une buffe qu'il donna a un autre en ma justice, et il connoist bien l'amende, mes il nie qu'ele n'est pas de .v. s., il n'i convient point de prueve, car la coustume est si clere qu'ele se prueve de soi meisme. Et aussi comme nous a) AC par soi. — b) B li fait qui. — c\ A qu'ils les debate ; EF quant li ot plet contre li fait [E contre li] que il le debate se il li (£ i) puet nuire par. — d) B menace. — e) B omet proposees. — f) BEF contre. — g) BEF omettent pour. — h) JK fait adjourner. — i)ABE autres tesmoins. — j) ABCEF demande [A domain] a un homme. — k) BEF .v. s. qu'il me doit d'une (EFipor m') amende. 1. Ch. lxvii. 2. § 11*9, 1184, etch. xl. Digitized by Google 100 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. avons dit de ceste amende, disons nous de tous cas sem- blables qui sont si cler* par coustume qu'il n'i convient amener nul tesmoing a prouver ; car male chose seroit s'il con- venoit amener prueves en cas qui sont us6 communement. Mes quant aucun cas avienent qui sont en doute de coustume, la pueent cheoir prueves. 1156. L'uitisme maniere de prueve si est par presomp- cions. Et ceste maniere de prueves si puet estre en mout de manieres, car les unes si pueent donner le fet si cler qu'il est prouves par les presompcions, et les autres sont si dou- teuses que li mesfet ne se pruevent pas par eles. Et de ces deus manieres de presompcions parlerons nousun petit pour ce qu'eles avienent souvent, et pour ce que Ten voie les- queles sont si cleres qu'eles vaillent prueve et lesqueles sont douteuses. 1157. Pierres proposa contre Jehan par voie de denon- ciacion fete au juge que li dis Jehans, a la veue et a la seue de bonnes gens, li avoit ocis un sien parent et estoit li fes si notoires qu'il se prouvoit de soi meisme, si comme il disoit, par quoi il requeroit qu'il en feist comme bons juges. A ce respondi Jehans qu'il nioit mout bien ce fet et que, s'il es- toit nus qui droitement Ten vousist acuser, il s'en defen- droit. Demande li fu du juge s'il vouloit atendre b l'enqueste on non du fet: respondi c que d non. Nepourquant li juges en fist une aprise de son office et trouva par le serement de bonnes gens que li dis Jehans courut sus a celi qui fu tues* le coutel tret, et tantost s'assembla une grans tourbe r de gent entour aus si qu'il ne virent pas que li dis Jehans ferist celui qui fu mors du coutel g , mes il virent que cil Jehans se parti b de la presse le coutel nu ensanglante, et oi'rent que cil qui mourut ' dist : « II m'a mort. » Et en ceste aprise ne puet a) BEF dis. n. des autres amendes qui sont si cleres. — b) ABC s'il a ten droit l'enq. — c) F juge s'il se mctroit en renqueste, il dist que n. — d) E s'il se metroit en l'enqueste du fait ou non. — e) A mors. — f) AC trouble. — g) C ferist du cout. chel. qui fu mors ; HJK fer. celi du coutel qui fu mors — h) AC departi. — i) B E F qui fu mors. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — 1)ES PRUEVES ET DE FAUSSER TESMOINS. 101 on veoir fet notoire fors par presompcion, car nus ne vit le coup donner ; nepourquant li dis Jehans fu condamnes du fet* et justicies par ceste presompcion. 1158. La seconde maniere de clere presompcion qui est si clere qu'ele vaut prueve, si est quant menace est fete et, apres la menace, la chose est fete qui en la menace fut pra- mise ; nepourquant Ten ne puet le fet prouver, mes Ten prueve la menace seur celi qui menaca et, par la menace prouvee b , li menaceres est prouv£s c du fet. Et pour fere plus cler* 1 entendant 6 eel cas et pour moustrer le peril qui est en menacier', nous recorderons un jugement que nous en veismes a Clermont. 1 159. Une fame de La Vile Nueve en Hes 1 dist a un bour- jois en semblant d'estre courouciee, en presence * de bonne gent : « Vous me toles ma terre et met£s en vostre grange ce que je deusse avoir, et vous n'en joirres ja, car je vous envoierai en vostre grange les rouges charpentiers *. » Ne demoura pas puis h demi an que li fus fu boutes en cele grange et ne seut nus qui l'i 1 bouta. Mes par 1 la presomp- cion qui estoit contre la fame par les menaces dessus dites ele fu prise et li demanda Ten du fet; ele nia le fet et les menaces et, quant les menaces furent prouvees, ele fu jugie a ardoir et fu arse. Et par eel jugement puet Ten veoir k le peril qui est en menacier. 1160. La tierce presompcions qui est si clere qu'ele vaut prueve du fet si est quant aucuns est tenus en prison pour aucune soupecon de vilain fet et il brise la prison ; car quant il a la prison brisiee, la presompcions est si grans a) GHJ K omettent du fet. — b) A prouver. — c) EF prouves (E trouves) menlerres et atains du f. — d) BEF p. plus cler fere. — e) CGHJK en ten dement [C en, G de] eel c. — f) B E F <\vii i est nous. — g) H en present de. — h) EF dem. mie [E aprez] plus de demi an ; GHJ K omet- tent puis. — i) JK qui lui bouta. — j) GHJ K omettent par. — k) GHJK entendre. 1. Cf. t. I. p. 446, note 1. 2. Cest-a dire: jy mettrai lc feu. Digitized by Google 102 COUTUMES DE CLERMONT EN BfiAUVAISIS. qu'il n'osa atendre droit et pour ce, s'il est repris, il est justicies du fet pour lequel il estoit tenus b . 1161. La quarte maniere de c presompcion clere si est quant aucuns est apeles a droit d pour soupecon d'aucun vi- lain cas par ajournemens, et il se met en toutes defautes et atent tant qu'il soit banis. S'il est repris puis le banisse- ment, il est justicies selonc le fet pour quoi il est apeles. Et par ces e cleres presompcions que nous avons dites vous poueV entendre les autres cleres presompcions 8 qui pueent avenir, car toutes celes qui avienent et qui sont aussi cleres comme Tune des .1111. dessus dites h pueent bien metre homme a mort. 1162. Nus ne doit autrui justicier par presompcion se la presompcions n'est mout 1 aperte si comme nous avons dit dessus, tout soit ce qu'il ait mout de presompcions dou- teuses contre celi qui est tenus : si comme il avient souvent qu'uns hons ne parole pas a un autre par haine J et cil est tues et ne set on qui Fa tu£, fors que Ten soupecone que cil qui k ne parloit pas a li Fait fet l ou fet fere : s'il est pris pour la soupecon et il nie le fet m , et Ten ne puet trouver le (et notoire ne Ten ne puet trouver qu'il le menacast, Ten ne le puet pas ne ne doit condamner par la presompcion de la haine. Et par ceste presompcion dont il n'est pas condamnes puet Ten entendre mout d'autres presompcions qui pueent avenir, par lesqueles Ten ne doit pas tenir pour atains du fet ceus seur qui teles presompcions sont trouvees. 1163. Toutes les .viii. manieres de prueves que nous avons n dites ont tele vertu en eles ° que cil qui a a prouver, s'il prueve p par Tune tant seulement, il gaaigne la querelc a) JK nose. — b) G HJK pris. — c) B E F omettent maniere de. — d) J ap. ceux drois ; K ap. aux drois. — e) G HJK p. teles cl. — f) GHJK poes vous. — g) HJK omettent presompcions. — h) BE F Tune de res .mi. {meent. — i) A omet mout. — j) B omet qui. — k) C haine pour che que i autres li a mesfet et si ne li veut de nule choze amender et cil ; G haine qu'il a a lui et cil. — I) G que cil lait tue qui ne parloit point a lui ou f. f.; HJK lait tue ou f. f. — m) GHJK soupec. du mesfet et. — n) GHJK pr. qui sont d. — o) AC omettent en eles. — p) G se il la preuve ; // s'il a prou\c ; JK s.il aprouvc. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES PRUEVES ET DE FAUSSER TESM01NS. 103 qui li estoit niee. Et quant une des prueves li soufist, il ne convient pas qu'il l'offre a prouver par" .11. manieres de prueves ne par .111., et s'il l'offroit b ne doit il pas estre receus du juge. Car se uns hons dit : « Sire, j 'offre c a prouver ce d partesmoins 6 et, se li tesmoing ne me f valoient g , si l'offre je a prouver par gages de bataille », il ne doit pas estre receus en tel offre. Aincois convient qu'il se tiegne en une des voies de prouver tant seulement. Et s'il faut a prouver par cele voie qu'il avra eslite, il ne puet pas recouvrer a une des autres voies de prueve h , aincois pert tout ce qu'il avoit arrami* a J prouver et chieten autel amende vers le seigneur comme s'a- verse k partie feroit s'il avoit prouvee s'entencion; et de teus manieres d'amendes avons nous 1 parle* ou chapitre des raesfes 1 . 1164. Tuit li descort qui nessent ou pueent nestre de chose qui a este pledie par devant hommes, ou de jugement qui a este fes par hommes, se doivent prouver par voie de recort et non autrement. Mes s'il avenoit que la justice eut aucun plet par devant li, au quel plet il n'avroit pas tant d'hommes qu'il peussent jugier ne recorder, et li juges as- senoit m jour as parties par devant les hommes ° pour metre le pledoie en jugement, et, au jour assigne devant les hommes, la justice qui avroit le plet oi' recordoit ce qui fu pledi6 de- vant li, les parties ou Tune des parties ne se te.nroit pas a son recort s'il ne leur plesoit. Aincois recorderoient le p pledoi6 et, s'il estoient en descort du pledoie* q , il pueent offrir a prouver rerrement r par tesmoins. Et s'il ne l'offrent a prouver, pour ce que li juges fu tout seus au pledoie, ce qui fu pledie* est de nule valeur et convient qu'il pledent &)BEFpr. en .11. — b) A offre. — c) FG je loffre. — d) CEFGHJK omettent ce. — e) C par bons tesm. — f) A omet mc. — g) EF valent. — — h) BE F rec. a 1'autre voie. ainc. — i) C av. mis avant ; /ATav. prins a. — j) C pour pr. — k) ABE c. se av. ; CG c. l'av. p. ; JK c. son av. — 1) HJ K d'am. est il p. — m) A hommes la justice qui aroit le plet oi pour m. — n) G recorder li juges assigneroit. — o) E HJ K (F s'en) tenroient. — p) B EF rec. au pled. — q) HJK sil en est. en desc. il p. off. — r) A omet 1'errement ; B offr. I'errement a prouv. ; C prouv. le reraenant. 1. Ch. xxx. Digitized by Google lOi COUTUMES DE CLERMOiNT EN BEAUVAISIS. tout 8 de nouvel, car puis que la chose ne puet cheoir eii prueve ne en recort, tout ce qui fu fet ignoranment doit estre rapele et doivent commencier nouvel plet. 1165. Cil qui ont a prouver se doivent prendre garde en quel court il pledent et a quel coustume, car b tuit cil qui ont justice en la conte6 pueent maintenir leur court s'il leur plest selonc l'ancienne coustume et, s'il leur plest, il la pueent tenir selonc l'establissement le roi \ Et pour ce cil qui a a prouver doit savoir a quele c coustume li sires veut sa court tenir ; car s'il la tient selonc l'ancienne coustume, il li convient prouver s'entencion a la premiere journee qui li sera assenee de prouver d ; et s'il ne la prueve a cele jour- nee, il pert sa querele ne ne puet puis a prueve recouvrer e . Et s'il tient sa court selonc l'establissemcnt le roi, il a .11. jours de prouver', mes qu'il commence 8 a prouver a la premiere journee qui li sera assignee, car s'il se metoit en pure defaute a la premiere journee, il n'i recouvreroit pas a l'autre, aincois perdroit h sa querele par defaute de prueve. 1166. Or veons comment cil contre qui Ten veut prouver se puet defendre et debouter la prueve par laquele Ten veut prouver contre li. Se la prueve est par letres ou par chartres, il la puet debouter par dire resons* par quoi ele J ne vaut pas k : si comme s'il veut acuser l celui qui l'aporte en prueve™, de faussete ; ou s'il dit qu'il a plus de .xx. ans que la letre fu fete, par quoi il ne veut respondre a la dete qui est contenue dedens ; ou s'il alligue paiement ou respit; ou se c'est chartre ancienne par laquele cil qui veut prouver a) GHJKM omettent tout. — b) BEF coust. quant t. c. — c) A a la- quele coust. — d) ABEFde prueve. — e) GHJKM puet recouvrer a prueve (M prouver). — f) BEF de prueve. — g) A omet a prouver. — h) C ainc. il convenroit qu'il pcrdesist s. q. — i) B EF res. encontre p. q. — j) EFp. q. le letre ou le chartre ne v. — k) GHJKM v. riens. — 1) EF v. prouver celui. — m) B qui la preuve en porte; E F G H J K M omettent en prueve. 1. C'est 1 ordonnance de Louis IX. de 1260, dans Ord., I, 87, et dans P. Viollet, Etabliss. de saint Louis, I, 487 ; voyez aussi dans les Etabliss., II, 4-5, liv. I. ch. i. et cf. Glasson, Hist, du droit et des ins tit. de la France, VI, 528. Digitized by Google CHAT. XXXIX. - DES PKUEVES ET DE PAUSSER TESMOINS. 105 en a veut porter aucune droiture d'eritage, et il dit encontre la chartre qu'il est en la saisine et b en l'usage de c lone tans de ce qui est en d la chartre contenu 6 et qu'il n'en usa on- ques selonc la f chartre qu'il a aportee avant: en toutes teles resons Ten doit g estre ois contre letres. 1167. Se aucuns veut prouver par gages de bataille, cil qui est apeles se puet defendrc par les resons qui seront dites ou chapitre qui parlera u des defenses a Fapele 1 . 1 168. Qui veut prouver par recort des cas qui se doivent 1 prouver par recort 1 , liquel sont dit dessus, Ten ne puet dire encontre. Mes qui vourroit prouver par recort ce qui se doit prouver par autre voie de prueve, Ten lepuet* bien debatre. 1169 1 . Ce qui est prouve 10 par fet notoire ou par la connoissance de la partie contre qui Ten a a prouver, ou par les apertes presoinpcions dessus dites, Ten ne puet dire encontre, car les causes qui se pruevent n d'eles meismes ne doivent pas estre debatues. 1 170. Qui veut prouver par tesmoins, il les doit amener bons et loiaus et qui p bien soient certain de ce qu'il diront en leur tesmoignage apres leur serement et teus que Ten ne truist en aus que reprendre, si qu'il ne puissent estre de- boute. Et pour ce que Ten puet mout q de manieres de r tesmoins debouter de leur tesmoignage, nous dirons ci apres liquel en pueent 8 estre deboute et comment et en quel point Fen les puet et l doit u debouter. a) G //VA'pr. ou en v. — b) GHJK omettent et. — c) HJK us. et de. — d) E omet la chartre qu'il ... qui est en. — e) B qu il est de ce qui est en la chartre contenu en la sezine et en l'usage de lone tans. — f) F I. tans de le chose sanz che que chix ait use de se ch. — g) GHJK res. doibt on. — h) HJK omettent qui parlera. — i) GHJK qui se veulent pr. — j) HJK omettent par recort; M qui puevent estre prouv^s par rec. — k) HJK le doit b. d. — 1) Tout ce paragraphe manque dans G. — m) A est a prouver par. — n) A B C E F omettent qui se pruevent. — o) G omet il les doit amener. — p) JK et qu'ilz s. — q) GHJKM puet en mout. — r) B man. desmoins ; GHJKM omettent de. — s) EF omettent estre de- boute. Et ... liquel en pueent. — t) BEF omettent puet et. — u) EF doit debatre et debouter. 1. Ch. LXIII. Digitized by Google 106 COUTUMES l)E CLERMONT EN BEAUVA1SIS. 1171. Si tost comme Ten voit tesmoins atres contre li, a la premiere journee, se Ten les veut debouter de leur tes- moignage, Ten doit dire les resons par lesqueles il ne doivent pas estre receu, tout avant qu'il facent serement. Car s'il ont fet serement de verity pesiblement a la veue et a la seue de celi contre qui il sont atret ou de son procureeur, il ne pueent puis estre deboute de leur tesmoignage ; ains sont aprouve* soufisant pour estre oi'. Et doit estre la querele de- terminee selonc la deposicion de leur tesmoignage, tout fust il ainsi que cil contre qui il sont tret les peust avoir deboutes devant leur seremens par bonnes resons qu'il avoit contre aus. 1172. Quant aucuns voit tesmoins" aprestes de tes- moignier contre li, s'il les connoist, li tans est venus de dire contre aus devant le serement, si comme nous avons dit b ; et s'il ne les connoist, il puet requerre a la justice que li non des tesmoins et li lieus dont il sont li soient baillie en escrit, et que jours li soit donnas de dire contre aus, et doit fere retenue de dire contre aus au jour qui li c sera as- signed; et ceste requeste li doit fere d li juges. Nepourquant Ten ne doit pas detrier que li tesmoing ne soient oi' et leur dit mis e en escrit et a conseil; et quant ce vient au f jour qui est assigned 8 de dire contre les tesmoins, se cil contre qui il sont tret dit h bonnes resons par lesqueles il ne deus- sent pas estre oi", ce qu'il ont dit est de nule valeur. Et se cil contre qui il sont tret lesse ' cele journee passer qui li J fu assignee 11 pour dire contre aus, il n'i puet 1 puis recou- vrer, ain^ois vaut li tesmoignages selonc ce qu'il ont dit. 1173. Quant aucun sont atret en tesmoignage et il ont fet leur serement de dire verity m et il requierent jour d'avi- a) BE F tcsm. qui sont apr. — b) HJ K comme dit est. — c) ABE qui leur s. ; F qui i s. -- d) J K d. acorder li. — e) J K doit pas laisscr a oir les temoins et leurs dis meltre en cscr. — f ) A v. a j. — g) A omet assigned. — h) BEF dient. — i) ABCEFG lessent. — j) CEFG qui leur. — k) HJK omeltrnt qui li fu assignee. — 1) CEFG pueent. — m) //dire lor verite. Digitized by Google CHAP. XXXIX. - 1»ES PIIUEVKS ET DE FAUSSEU TESMOINS. 107 sement de ce qui leur est demands, se la cours est tenue selonc l'establissement le roi, il le doivent avoir, mes par l'ancienne coustume non, car ce qui est offert a prouver par l'ancienne coustume a doit estre prouve* a la premiere jour- nee si comme il est dit dessus. 1174. En tous cas ou Ten puet b lever tesmoins et metre en gages, se clerc i sont apele pour tesmoignier, il pueent estre deboute, car il ne pueent estre tret c ne mis en gages. Et pour ce ne doivent il pas estre receu en tel cas quant il sont debatu. 1175. Dames d qui sont atretes en tesmoignage ne doi- vent pas estre receues, s'eles sont debatues de celi contre qui eles sont tretes, pour nul estat qu'eles aient, soit qu'eles soient veuves, mariees ou puceles, fors en un cas tant seu- lement e ; c 'est assavoir quant aucune chose chiet en tesmoi- gnage de nessance d'enfans ou de leur aage prouver: si comme il f avient qu'une fame a .n. enfans masles jumeaus et li ainsne*s en veut porter Tainsneece, Ten ne pourroit savoir liqueus seroit ainsnes se n'estoit par le tesmoignage des fames, et pour ce doivent eles estre creues en tel cas. 1176. Bastart et serf doivent estre deboute* de leur g tes- moignage se la querele n'est contre serf ou contre bastart h , car il ne pueent pas debouter ceus qui sont 1 de leur propre condicion. Mes s'il sont atret contre franche persone et il sont debatu, il ne doivent pas estre oi. 1177. Meseaus ne doit J pas estre oi's en tesmoignage, car coustume s'acorde qu'il soient deboute* de la conversacion d'autres gens. 1178. Cil qui sont a mon pain et a mon pot, ou en ma a) B omet non car ce ... l'ancienne coust. — b) BEF on doit lev. — c) (m tret a serment ne ; HJ K estre apele ne. — d) EFGJK Fames. — e) HJK omettent tant seulem. — f ) HJK c. s'il av. — g) M Best, ne serf ne doivent pas estre rechus en tesm. — h) BEF tesmoign. se nest ainsi que la querele soit e neon t re bastart et contre serf; M bast., mais contre tex gens por- roit il tesmoignier. car. — i) G HJ K omettent qui sont. — j) EFJ K Mesel (J K meseaus) ne doivent. Digitized by Google 108 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAIS1S. mainburnie, ou en mon bail, ou en ma garde, ou qui per- dent ou a gaaignent avec moi par reson de compaignie, ne doivent pas estre oi' en tesmoignage pour moi s'il sont de- batu de partie, car presompcions est contre aus qu'il ne deis- sent autre chose que verity pour l'amour de moi, tout soit il ainsi b que nus ne se doie parjurer, neis c pour son pere. 1179. Nus d ne doit estre oi's ne receus e en tesmoignage de ce qu'il veut tesmoignier en son pourfit ou pour sa deli- vrance, si comme se aucuns veut tesmoignier qu'une dete est f paiee de laquele il fu pleges, Ten le puet bien debouter de son tesmoignage, car se li paiemens estoit prouv^s par li, il seroit aquiti£s R de sa plevine h , et ainsi tesmoigneroit il en son pourfit, laquele chose ne seroit pas resons. Et par eel cas puet Ten entendre 1 tous les autres es queus Ten pourroit avoir pourfit par son tesmoignage, soit de pourfit present ou de pourfit a* avenir ; car se je sui tres en tes- moignage 11 d'aucun 1 eritage que cil demande, au quel™ je sui drois oirs, je puis bien par reson estre deboutes de mon tesmoignage. 1180. Cil qui sont en guerre ou en haine tele qu'il nc parolent pas Tuns a l'autre vers n celi contre qui il sont tret en tesmoignage bien pueent estre deboute* de leur tesmoi- gnage, car crueus chose seroit que cil qui sont en guerre p contre moi ou en si grant haine qu'il ne parolent pas a mot fussent oi contre moi en tesmoignage. 1181. Se aucuns est atres contre moi pour tesmoignier, liqueus m'ait menacte a fere q grief ou damage, je le puis debouter de son tesmoignage, ne il r ne doit pas estre oi's a) B FHJK perd. ct gaaign. — b) JK moi ja soit ce que. — c) C parj. non pas pour ; J K parj. et fust pour. — d) E F pere. Ncpourquarit nus .... sans alinea. — e) GHJKM ne creus en. — f ) A omet est. — g) GHJKM ser. quites de. — h) C E FJ KMsz (M le) plegcrie. — i) B par cest jugement puet on savoir tous. — j) EFGHJKM omet tent a. — k) GHJKM en aucun tesm. — I) GHJKM omettent aucun. — m) G HJ K a qui je. — n) C point les uns aux autres si comme envers. — o) GHJK ser. quant cil. — p) GHJK omettent en guerre. — q) BEF men. ou fet. — r) ABEF omettent il. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES PRUEVES ET DE FAUSSER TESMOINS. 109 contre moi, car par menace est prouvee la a male b volentes qu'il a c contre d moi. 1182. Quant aucuns est acuses d'aucun cas de crime, par lequel il pourroit perdre le cors s'il en estoit atains, et Ten veut oi'r tesmoins pour savoir la verite" du fet e , nus qui soit de sa mesnie ne de son lignage, ne sa fame ne doivent estre creu en sa delivrance, car perius seroit qu'il ne se par- jurassent pour aus eschiver de honte et pour li garantir de mort. Et s'il tesmoignent son encombrement, il doivent aussi bien ou mieus estre creu comme autre gent, car c'est clere chose que loiautes les muet a dire verity, pour ce qu'il ne se vuelent pas parjurer f . 1 183. Nus enfes sous aage, ne fous de nature, ne hors du sens ne doivent estre tret en tesmoignage; tout fust il ainsi que cil contre qui il sont tret fust si nices qu'il ne les deba- tesist point, ne les devroit pas li juges recevoir. Et s'il es- toient receu parce qu'il ne seroient pas debatu ne que li auditeur n'en savroient mot ou point de l'examinacion 8 , se la chose venoit apres a la connoissance des jugeurs, ne de- vroit pas leur dis estre mis en jugement. Mes se ce ne h ve- noit a leur connoissance ne il * n'estoient J debatu de partie et Ten jujoit seur leur dit k , li jugemens tenroit, ne par le dit des tesmoins ne pourroit la partie apeler l du jugement. Et par ce pou^s vous entendre que tout ce qui puet estre dit contre" 1 tesmoins doit estre propose en jugement, voire aincois qu'il aient jure, si comme il est dit dessus n . 1184. Combien qu'uns hons p ait de tesmoins et Ten en fet l'un faus et mauves par gages, li autre ne sont pas a re- cevoir ne ne valent riens en la querele pour laquele il es- toient tret, aincois pert cil qui les amena ce qu'il entendoit a) GH omettent la. — b) GH mauvaise. — c) J K omettent contre moi. car ... volentes qu'il a. — d) A C a vers moi. — e) A omet du fet. — f) HJK omettent pour ce ... parjurer. — g) J K examen. — h) B E omettent ne ; dans Fnea ete ecrit posterieurement dans L'interligne. — i) F ne leur dis n'est. — j) A BEF nestoit. — k) G dit et deposicion. — 1) HJK apeler le partie. — m) BEF 1 des tesm. — n) HJ K comme dit est. — o) BEF que li h. — p) E hoirs. Digitized by Google 110 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. a prouver. Mes il nest pas ainsi es cas es queus apeaus de bataille n'est* fes, car se uns hons a b pluseurs tesmoins a prouver s'entencion et Fen en deboute Fun ou pluseurs par les resons qui sont dites dessus, pour ce ne demeure pas que li autre contre qui Fen ne puet riens dire ne soient oi". Et puet cil qui a a prouver gaaignier sa querele par le tes- moignage de .11. loiaus tesmoins liquel ne puissent estre deboute de leur tesmoignage c par nule reson et liquel s'en- tresievent si comme vous orres apres, la ou il sera dit quel tesmoignage valent et liquel non. 1185. Encore puet Ten debouter tesmoins par autres resons que par celes qui sont dites dessus, si comme se j'offre a prouver que cil qui est tres contre moi pour tes- moignier, a louier ou pramesse pour tesmoignier contre moi. Se je puis ce metre en voir, il est et doit estre deboutes par reson et coustume s'i acorde, car perius seroit que cil qui recevroit don ou pramesse ne deist autre chose que verity par couvoitise. 1186. Autres manieres de gent sont qui pueent estre deboute de tesmoignage : ce sont cil qui sont ataint ou con- damne de cas de crime ou de faus tesmoignage qu'il por- terent autrefois, ou qui sont parjure. Toutes teus manieres de gent ne pueent porter tesmoignage se partie les veut de- batre en tans et en lieu et ou d point que Ten puet debatre tesmoins e , si comme il est dit dessus. Et la resons pour quoi il ne doivent pas estre creu f si est tele qu'on ne doit pas croire celi qui par sa mauvestie a est£ repris de vilain cas, et tous jours dit on qu'hons jugies ne puet autre jugier*. Nepourquant il afiert bien as justices que, quant il tienent gens atains et condamnes de vilain cas, qu'il encherchent a aus liquel sont leur compaignon et plein de mauves vices, pour ce que li mauves connoissent plus acoustumeement li a) BE omettent est; dans F est est exponctui etona rtcrit postirieu- rement n'est mio dans Vinterligne. — b) H se uns amcna. — c) HJK omettent de leur tesmoignage. — d) GHJKM et en p. — e) GHJKM p. qu'on les puet deb., si c. — f) G If JKM ouy. — g) GHJKM p. jugier autrui. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES PRUEYES ET l)E FAUSSER TESMOINS. Ill uns l'autre parce qu'il s'entretienent compaignie en leur mau- veslie a , que li bon ne font les mauves. Mes, pour chose qu'il dient, se autre prueve ou autre clere b presompcions n'est trouvee avec leur dit, nus, pour leur dit tant seulement, n'en doit recevoir mort ; mes bien les doit on prendre et tenir en prison pour la presompcion qu'on a contre aus dusques a tant que Ten sache se Fen pourra autre chose plus clere sa- voir, ou par leur connoissance ou par aucune voie de prueve ; car qui ne les prenroit par tele acusacion, il donroit grant seurte as mauves, ne ne se douteroient point pour prise c qu'on feist d de leur compaignons ; et parce qu'on les prent par teus acusacions, se doutent il et en lessent maint mal e a fere f . 1187. En 8 aucun cas h doit Ten bien croire a aucun par le tesmoignage de sa mesnie l tant seulement avec la presompcion de bonne renomee, si comme es cas priv6s qui pueent avenir es osteus, des queus Ten ne se donne garde ne dont Ten n'avoit pas esperance qu'il avenissent. Si comme se je sui en ma meson manans J loins de gent et larron vie- nent k par nuit, et je ou ma mesnie les apercevons et leur courons sus pour prendre et nous les prenons ou ocions pour ce qu'il se tournent 1 a defense: en tel cas, se je sui de bonne renomee, je doi estre creus par le tesmoignage de ma mesnie. Mes se je manoie pres de gent, si comme en ville m , et je ou ma mesnie ne levions le cri par quoi li voisin l'oissent, perius seroit que Ten ne m'en peust encouper". Xepourquant se Ten lessoit a lever le cri pour aucune cause qui aparust resnable °, si comme se j'estoie en guerre ou hai's de mes voisins pour plet ou pour contens p ou pour ce a) BEF leur malice. — b) A omet clere. — c) A p. prison. — d) G qu'on leur feist. — e) A 1. mains maus. — f) E F fere souvent. — g) A omet En. — h) GHJK aucune maniere — i) ABCEFde soi (C che) meesme t. seul. — j) CJK demourant. — k) BEF HJ K vien. en me meson p. n. ; C larr. y vien. — 1) A il tournerent. — m) BEF omettent si comme en villc. — n) JK peust occuper. — 6) A auc. resnable cause, si c. — p) BEF p. aucun contens. Digitized by Google 112 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. qu'il estoient de mauvese renomee, en tel cas pourroie je estre escuse*s du cri. 1188. Autre cas priv£ pueent encore avenir, si com me se aucuns se doute d'aucune certaine persone qu'il ne viegne en sa meson de nuit pour larrecin ou pour fere forni- cacion a sa fame, ou a sa fille, ou a cele qui est en sa baillie ou en sa garde : en tel cas cil qui se doute li doit defendre par devant bonne gent ou fere defendre par la justice 8 ; et se cil a qui la defense est fete i vient puis et il Ten meschiet, c'est a bon droit, ne Ten n'en doit riens demander a l'oste. Et de tel cas avons nous veu eschaper pluseurs persones qui avoient ceus ocis qui en ceste maniere b s'estoient embatu en leur manoirs c . 1189. Grans perius est dentrer en autrui manoir par nuit sans le congie* et sans le seu de celi qui d li manoirs est; car avenir puet que cil qui i va n'i entent pas si grant ma- lice e comme li sires de l'ostel et la mesnie cuident quant il le truevent : si comme quant aucuns valles i va pour l'amour d'aucune f meschine qui maint en g l'ostel et il est trouves ou pourpris, Ten a presompcion qu'il i h soit venus pour lar- recin et en tel cas puet mout escuser renomee de loiaut6 celi qui esttrouvds en tele maniere. Et s'il li mesavenoit ou lieu, si comme gent sont esfree quant il s'esveillent ' et pensent qu'il i ait pluseurs gens estranges 1 venus pour aus rober, pour ce que li chien s'engressent k d'abaier ou qu'il ont oi'e ' la frainte, et il l'ocient pour ce qu'il tourne a defense m , ou pour ce qu'il est mucins et il est ocis en querant", si comme Ten quiert d'espees ou d'espids p ou de glaives q , en tel cas a) B omet par la justice ; EF doit deffendre ou fere deffendre par devant bone gent. — b) BEF sos tez deflenses. — c) E F aloient en leur maisons. — d) HJK ce\\ a qui. — e) BEF mal comme. — f) GHJ K d'une m. — g) J K qui demeure a Tost. — h) A omet i ; G n'i s. — i) G il lea veillent. — j) HJK omettent estranges. — k) G chien de l'ostel s'agregisscnt dab. — 1) G HJKAfqu'W en oient. — m) G HJ KM omettent pour ce ... a de- fense. — n) CEF en courant. — o) E F on keurt : G HJK on le quiert. — p) EFG omettent ou d espies. — q) Con quiert et cherque parmi .i. ostel ,i. home a bonnes espees ou d un espie ou d unc glaive, en tel cas. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES PRUEVES ET DE FAUSSEU TESMOINS. 113 en doivent estre tuit cil de l'ostel escuse. Mes s'il se nom- moit et disoit la cause pour quoi 11 i vint, ou la meschine meisme le desist avant que Ten l'ocisist, et Ten l'ocioit puis, li ocieur seroient coupable de la mort. Et pour ce doit on en teus cas prives examiner mout dilijanment les mesnies chascun en par soi et demander toutes les choses qui apar- tienent au fet, et eus menacier que, s'il ne dient la pure ve- rite, qu'on les tenra pour coupables, pour savoir la verite de l'aventure, si que se li sires de l'ostel ou aucun de la mes- nie vont tout une voie, il soient creu avec le presompcion de la nuit et, avec ce, qu'il ne soient pas renome d'estre larron ne murtrier. 1190. Aussi sont creu li tesmoing qu'aucuns amene de sa mesnie a prouver le mesfet que Tuns d'eus fist a son sei- gneur 8 , — si comme s'il li osta la sieue chose sans son congie; ou s'il li paia son louier et ses valles li redemande ; ou s'il conta a li et ses valles li nie le conte; ou se li valles fist aucun mesfet pour quoi il I'osta de son service et li valles veut fere tout son b terme ou avoir tout c son louier, — en tous teus cas et en semblables puet li sire prouver par sa mesnie et par son serement, car male chose seroit qu'il con- venist apeler estranges tesmoins a toutes les choses que li seigneur ont a fere a leur mesnies. 1191. Li clerc si dient, et il dient voir, que negative ne doit pas cheoir en prueve, car ele ne puet estre prouvee, mes affirmative i chiet pour ce que Ten la puet d et doit prouver : si est bon que nous desclairons, si que li lai le puissent entendre, queus chose est affirmative qui se puet prouver', et queus chose est negative qui ne se puet prouver. 1192. Nous devons savoir que toutes les demandes que Ten fet contre autrui, lesqueles sont offertes a prouver se li defenderes les f nie, sont affirmatives et chieent en prueve a) J K son ma is t re. — b) A f. lout son service son terme. — c) ABCEF omrttent tout. — d) Con la prueve. — e) A C omettcnt qui se puet prouver. — f) EFIIJKM. le nie. II. 8 Digitized by Google 114 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. quant H defenderes en fet niance simplement, ou quant li defenderes propose fet contraire a et l'offre b a prouver, laquele chose vaut autant comme niance. Et si devons savoir que toutes les resons qui sont mises avant de partie contre autre, — soit du demandeur contre le defendeur ou du de- fendeur pour destruire les resons c au demandeur, lesqueles resons sont de fet, — chieent en prueve, car autant vaut af- firmative comme proposer aucune reson et afermer qu'ele est vraie. Et cil afermemens doit d estre prouvds par tes- moins, ou par recort d'hommes, ou par presompcions, ou par fet aparent, ou par reconnoissance de partie, ou par gages de bataille, selonc ce que li cas est ; et liqueus cas se prueve par Tune maniere de prueve et liqueus par l'autre, il est dit dessus en ce chapitre meisme. 1193. La negative laquele ne puet cheoir en prueve, si est fere niance f simplement ou dire : « II n'est pas ainsi comme il propose contre moi », ou B aucune tel h chose sem- blable ; car en tant' comme Ten nie simplement ou comme Ten 1 dit k : « II 1 ne fu pas ainsi », se giete Ten hors de prueve et a m l'autre partie" a prouver ce qu'ele proposa. Nepourquant tout soit ce que la negative ne se puist prou- ver, c'est a entendre quant ele est mise avant tout simple- ment, si comme il est dit dessus. Mes Ten i puet bien tele chose ajouter qui chiet en prueve, par laquele prueve il apertque la negative que li defenderes mist avant est vraie. Et par deus peres p de q voies vient bien la prueve par devers celi qui la niance fist. — L'une, quant il fist r la negative preins d'aucune affirmative, si comme se uns hons me de- a) BEF fet contre et ; C fet ou contraire. — b) A BC E F omettent I*. — c) A les maisons ; G demandes exponctuS et rem place par raisons. — d) JK Et telles affirmations doivtfnt. — c) BEF nog. qui ne. — f) GHJ K niance fere. — g) B ou dire aucune; EF ometlent il n'est pas ... contre moi », ou; le dire de B montre comment le bourdon de EF a pu se produire. — h) BEF GHJ KM omettent tel. — i) A car autant c. — j) BEF omettent comme Ten. — k) B dire. — 1) GHJK dit qu il. — m) BGHJK omettent a. — n) B part, si est a. — o) HJ K part, a a prouv. — p) BGHJK deus parties de. — q) M omet peres de. — r) A il fet. Digitized by Google . CHAP. XXXIX. - DES PRUEVES ET DE FAUSSER TESMOINS. 115 mande .xx. lb. et je li ni que je ne li a doi pas, car je les b li c ai pai'es ou il les mes ,J * a quities : en tel cas et en sem- blables fes je la negative preins d'une affirmative, car se je prueve le paiement, donques ai je bien prouve que je ne li devoie pas. Mes se j'eusse fet la niance tout simplement sans ajouter raffirmative, la prueve fust par devers li a prouver que je li deusse, ne apres je ne venisse pas a tans a fere ma negative preins de raffirmative dessus dite. Et par eel cas il sou fist a connoistre les autres cas semblables qui avienent 6 , par quoi cil qui metent les negatives avant ajou- tcnt aucune affirmative quant il vourront avoir prueves par devers eus. — La seconde voie comment la negative se puet prouver si est par espurge f , si comme se aucuns propose contre moi que je bati Jehan l'endemain de la Toussains a Clermont a eure de prime, ou que je fis aucun autre fet a tel jour et a tel eure, et je nie que je ne le fis pas et, aveques la niance, j'aferme qu'au jour et a l'eure qui est nommes que je dui ce fere, j'estoie R a Paris pour pledier ou pour tele be- soigne que j'avoie h a fere', et la me virent grans plentes de bonnes 1 gens et roffre a prouver. Se je prueve ceste es- purge k , la niance que je fis vaut prouvee 1 , car il apert que je ne fis pas le fet m que Ten me" met sus. Et tele maniere d'espurge puet valoir en mout de cas a espurgier ceus qui sont acuse soit de cas de crime, soit d'autres, car cil qui loiaument s'espurge doit estre delivres de ce qu'on li met sus. Donques puet Ten veoir que la negative vaut p prouvee q a) JK ne les li. — b) AGH ometlent les. — c) BKFJK omeltent li. — d) AJK il les me (A m) a quit. ; BFG le mes a quit. ; CE H M les mes a quit. — e) BEF omeltent qui avienent. — f) C espurgement. — g) BEFL que jest. — h) G j v av. — i) HJ K besoigne fere que g'y avoie. — j) GHJK omettent bonnes. — k) C espurgement. — 1) GHJKM prcuve. — ni) B pas ce que; E F le coze que. — n) AB omettent me. — o) BEF omettent espurgier. — p) C neg. est. — q) A v. par pr. ; F.FGHJ KM v. preuve. 1. mes, contraction de me les, est employe ici au lieu de me par pleo- nasmc. Cf. Godefroy, Dictionnaire de lancie/tne languefrancaise, v°Le 3, ctK. Nyrop, Grammaire hislorique de la langue francaise, § 293, 2°. Digitized by Google 116 COIITUMES HE CLERMONT EN BEAUVAISIS. par * fere la preins b dune affirmative ou par proposer es- purge, si com me il est dit dessus. 1194. Or veons, — se Ten me met sus que je bati Jehan a Clermont le premier jour de Tan r , et je le ni et met avant espurge d que j'estoie eel jour a Bouloigne en peleri- nage, ou a e plet, ou en marcheandise, et l'offre a prouver, et la partie qui m'acuse offre a prouver la bateure dessus dite, et chascuns tret prueves: moi de m'espurge et Facuseres du mesfet, et chascuns prueve s'entencion, — lesqueus tes- moins croira Ten, car ce ne puet estre que Tune partie ne prueve faus f . Nous disons en eel cas que Ten doit garder* as plus loiaus tesmoins, et qui plus a envis mentiroient et qui plus proprement parolent selonc la nature h du fet ; et ce ne puet estre, se li auditeur le sevent soutiument exa- miner et fere soutilles demandes, qu'il n'apercoivent ' bien la partie qui mieus prouvera. Et en tous les cas la ou chas- cune partie atret 1 prueve, sicomme chascune partie* aferme a prouver ce qu'il a mis avant et nie le fet contraire propose contre li et il semble que chascuns prueve s'entencion, doi- vent li auditeur ouvrer en la maniere dessus dite. 1195. Une voie * de prueve puet m encore courre par de- vers celi qui mist avant la negative, qu'on apele prouver par accident. Prouver par accident ° si est se je puis desprouver ce qui est prouve contre moi. Et pour ce qu'aucuns pour- roit dire que ce ne puet estre que je puisse desprouver ce qui est prouve contre moi °, je le raoustrerai en un cas, si que par celi on pourra connoistre les autres. 1196. Se aucuns veut prouver 1 * par certaines persones q a) A prouv. car il aperl par ; A" pour f. — b) / omet par fere la preins. — c) HEF Jeh. le prem. j. de 1 an a Clerm. — d) HEF omettent espurge. — e) AH EV peler. en plet. — f) G f/JK pr. ce faus. — g) EF rewarder ; GHJK cas doit on regarder as; M regarder. — h) G HJ K M omettent se- lonc la nature. — i) C que il n ape re b. — j) GHJ KM ou chascuns amenra pr. — k) GHJ KM part, atrait (J K adraenera) prcuves etaf. — 1) EF ma- niere. — ro) H omet puet. — n) G HJ KM omettent Prouver par accident. — 6) C omet Et pour ce ... prouve contre moi. — p) M aucuns preuve. — > q) .V omet pcrsoiines. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES PKUEVES ET 1)E FAUSSEK TESMOLNS. 117 nominees* que je fis aucun fet ou aucune convenance ou au- cun marchie a tele vile et a tel jour, et je di au juge : « Sire, cil qui m'acuse du fet, ou de tele convenance, ou de tel marchie, et b l'a c offert a prouver pour ce que je li ai nie, je voi qu'il amene pour prouver loi Pierre d , Jehan et Guillaume". Si vous di tant que, s'il tesmoignent riens contre moi, je ne vueil pas que leur dit me nuisent, car j'offre a prouver que, a ce jour que ma partie averse me met sus que je fis tel chose en f tel jour et en tel lieu, il estoienthors du pais, par quoi il n'en pueent tesmoignier le 8 certain, s'il ne vuelent dire que je Faie puis reconneu par devant eus », en tel cas, se li tesmoing tesmoignent contre moi et dient qu'il furent present et je prueve qu'il estoient a eel jour et a cele eure hors du pais, j'anientis leur tesmoi- gnage et n'a m'averse h partie riens prouve" contre moi. Et ainsi est ma negative prouvee par accident. 1197. Nous avons dit en cest titre dessus que fames sont receues' en tesmoignage a J prouver k aage d'enfans, et aussi sont eles selonc nostre coustume oies l en cas qui se determine m par enqueste, car il avienta la fois u qu'eles se- vent ce dont Ten enquiert et li homme ne le sevent pas p , et, s'eles nestoient creues en tel cas, aucunes verites en pourroient estrecelees. Nepourquant li cas de crime en sont excepte, car en cas ou il a peril de mort ou de mehaing ne sont pas fames a oir en tesmoignage, se n'est en fet notoire, liqucus fu fes devant tant de preudommes qu'il est aperte- ment seus, si comme devant .vi. de bonne renomee ou plus; et aussi sont fames oies en tesmoignage quant pucelages chiet en prueve, si comme il chiet en aucun cas es pies de a) HJK omettent nominees. — b) GHJK marc, il la; M marc, il a. — c) J KM omettent X. — d) A H Phclippe. — e) BE F amene P. et J. [B etG.] pour le prouv. ; G Guill. et Henri. — f) C et en ; GHJK et a; M chose a tele hore et a tel jour. — g) A B tesm. de cert. ; C tesm. contre moi le; E F omettent le — h) J K omettent averse. — i) BEF receutes. — j) BEF tesm. pour prouv. — k) HJK rec. en tesmoignier aage. — 1) EFGHJK omettent oies; M omet selonc ... oies. — m) BCEF determinent. — n) C aucune fois; GHJKM av. souvent. — o) GHJK sev. a le fois ce. — p) HJK h. nen sevent point. Digitized by Google 118 COUTUMES DE CLEHMONT EN BEAUVAISIS. la crestiente, mes pour ce qu'il n'en est nus mestiers en la court laie nous nous en souferrons a tant. 1198. Tout soit ce que cil qui sont° sous aage b ne pueent porter tesmoignage ou tans de leur sousaage, ne- pourquant, quant il sont en aage, il pueent bien porter tes- moignage de ce qu'il virent ou qu'il oi'rent ou tans qu'il es- toient en leur sousaage, si comme de ce c qui fu fet quant il n'avoient que .x. ans ou que .xu. d , car li aucun se re- membrent bien de ce qu'il virent e en leur enfance de f l'aage de .x. ans ou de .xn. B . 1199. Procureeur h n'avocat ne conseilleur 1 ne pueent porter tesmoignage es causes dont il sont procureeur J ou avocat ou conseillier k . 1200. Une coustume ne queurt mes, laquele souloit courre si comme nous l'entendons 1 de ceus qui sevent de droit, car nus tesmoins, combien qu'il seust de la chose, ne souloit riens valoir s'il n'estoit apeles des parties a la chose fere proprement pour porter tesmoignage de la chose qui fu fete, se mestiers estoit. Mes maintenant est tout au- trement, car cil qui furent a la chose fere ou qui l'oirent recorder sont oi' en tesmoignage s'il ne sont deboute par autre reson que par ce qu'il ne furent pas apele, et les au- tres resons pour eus debouter sont dites ci dessus. 1201. Quant letres qui sont soupeconeuses sont aportees en lieu de prueve, eles doivent demourer en la ra main de la n justice dusques a tant qu'il sachent comment eles seront prouvees a vraies p , car, se cil qui les aporta les en reportoit et il se doutoit du crime, il ne les raporteroit pas, ne il ne seroit a) GHJ K sont en [HJK I] aage sous a. — b) F sont aagie ne ; M Tout so it ainsi que chix qui sont en aige puissent tesmongnier sous aagics ne pueent. — c) G H J K M omettent qu'il virent ou ... si comme do ce. — d) GHJ KM .xii. de ce quilz virent ou oyr en laage d'adonc. — e) GHJ KM il ont veu. — f) GHJ ' K cnf. en l'aagc. — g) M 1'aige dessus dite. — h) AC procuricrrez. — i) A CH conseillierrcs ; GJK conseilliers. — j) C procureres. — k) C conseillierrcs; EF conseilleur. — 1) BEFGHJK omettent Y. — m) ABEF omettent la. — n) ABEFG omettent la. — o) G HJK omet- tent il sachent comment. — p) M tant qu'elles soicnt pour bones et vraies, car. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES I'HUEVES ET DE FAUSSER TESMOINS. 119 pas tenus au raporter s'il neliplesoit, car mieus vautquel'en delaist sa folie commenciee que perseverer ou al maintenir b . 1202. II souloit estre que, quant aucuns c bailloit letres, qu'on d metoit es letres ° les nons de ceus qui estoient apele pour estre tesmoing f . Mes eel usages queurt g mes h en poi* de lieus; et s'ilqueurt en aucuns lieus, si est il perilleus, car il avient souvent que li tesmoing muerent et apres leur mort Ten a mestier des letres, si que les letres n'ont pouoir d'estre tesraoignies par les tesmoins. Dont convient il que les letres vaillent d'eles meismes et si font eles, car eles ne sont pas J pour ce k faussees l . Donques i m furent il mis" pour nient puis qu'eles valent par le tesmoignage du seel tant seu- lement. Mes se li tesmoing sont vif p et il q sont apele pour tesmoignier la teneur de la letre et il tesmoignent le con- traire ou il tesmoignent qu'il n'i furent pas, en tel cas pueent estre les letres 1 * anienties, tout fust ce qu'eles vousis- sent s'il n'i eust dedens contenu nul tesmoing. Et pour eel peril eschiver ne doit on pas metre les nons des tesmoins es letres puis qu'eles valent par eles meismes pleine prueve, se Ten ne les deboute de faussete de seel non creable. 1203. Se il avient qu'aucuns ait letres et il les perde, par quoi il ne les puet aporter en jugement pour li aidier, il convient qu'il prueve par loiaus tesmoins ou par recort de court, se ce fu de fet de court, ce qui estoit contenu es letres. Mes il doit avant jurer qu'il a les letres perdues ou qu'eles sont en tel lieu qu'il ne les puet avoir et qu'il n'a pour- a) G HJK M pcrs. et maint. — b) F pers. y ne maint. ichcllc. — c) B E F q. on baill. — d) A qu'il ; BE F omeltent qu\ — e) BEF omettcnt es letres ; C met. dedens. — f ) BEF apel. a tesmoignage ; J K ap. pour tesmon- gner. — g) E F us. ne queust. — h) B omet mes. — i) F en molt de 1. — j) HJK omettent pas. -k)Cp. tant. — 1) B fausses. — m)ABEM Donq. il fur. il. — n) C fur. mis les nons de chaus p. n. ; HJK fur. eles miscs p. n. — 6) G fur. pour nient mis les noms des personnes puis que. — p) G Et si sont vivant; HJKM omettcnt Mes se ... sont vif. — q) HJKM s'il. — r) A pueent les lcttres estre. 1. ou n'est pas ici la conjonclion copulative, mais la forme cnclitique de en le. Digitized by Google 120 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. chacie la perte des letres par nul malice, aincois les aportast s'il les peust avoir. Et adonques s'il prueve qu'il eust letres ei la teneur des letres en a la maniere dessus dite, ce li doit valoir en tel maniere que, se les letres furent de detes ou de muebles que Ten li deust, il doit estre paies ; et s'eles touchoient convenance d'eritage ou d'engagement ou de paiement a venir, eles li doivent estre refetes auteles comme celes furent de la partie averse qui bailla les autres letres. Et se ce furent chartres qu'aucuns sires bailla, aussi les redoit il baillier, se ainsi n'est que Ten n'ait use encontre par tel tans que Ten n'i soit pas tenus, si comme aucun des- truient leur chartres parce qu'il n'en usent pas selonc ce qu'ele leur fu otroiee. Et quant aucuns veut avoir letres en la maniere dessus dite, ce doit estre a son coust de l'escri- ture et du seel, selonc ce que Ten a acoustume* a paier de tel seel, aussi comme il feist s'il n'en eust onques nules eues, car Ten doit savoir que quiconques veut avoir letres, ce doit estre a son coust, se convenance ne tourne les cous b par devers celi qui les doit baillier. 1204. Pour ce que nous avons dit ou chapitre des cas qui apartienent a sainte Eglise et a court laie ' que nous ne creons les letres roflicial que pour un tesmoing, nepour- quant nous ne Fentendons pas es cas espiritueus ne es cas qui apartienent en tout a l'Eglise et non pas a la laie justice, car en tel cas valent les letres de la crestiente pleine prueve : si comme se les letres l'oificial tesmoignent qu'uns mariages est bons c ou mauves, ou qu'uns testamens fu a droit fes ou non a droit fes, ou que cil qui se vouloit prouver d a clers ne le puet prouver ou qu'il le prouva soufisaument, ou qu'aucuns estbigames, tuit tel cas pueent estre tesmoigni£ e parlaletre a) A BCGHJ K letres et la man. ; EF let. et en la man. ; M cut letres de le teneur des let. en le man. — b) GHJ K omettent les cous. — c) GIIJK bons et loiaux ou m. — d) A voul. tesmoignier a eel. ; GHJ K se prouvoit a cl. ; M se prouvoit clerc. — e) BEFesi prouv6. 1. Ch. xi. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES PRUEVES ET DE FAUSSER TESMOINS. 121 Inofficial ; et sont mout d'autres cas dont la connoissance est leur, si comme il est ditou chapitre qui parole de la connois- sance qui apartient a sainte Eglise eta la court laie 8 . 1205. S'il avenoit que chascune partie eust a prouver en une querele b Tune contre l'autre, si comme il avient souvent que Ten propose de chascune part c fet d contraire, ou quant chascune partie se tient pour saisie de ce dont pies est et 1'offre a prouver, et chascuns prueve soufisaument s'entencion et si igaument que Ten ne puet percevoir ne par nombre de tesmoins, ne par disfame de tesmoins, ne par les dis des tesmoins % liqueus a mieus prouv6, nous di- sons en ceste maniere que li defenderes doit estre assous, car drois et coustume se prenent plus pres d'assoudre que de condamner ; et bien apert parce que chascuns de- meure saisis de ce que Ten li demande dusques a tant que drois Ten oste. 1206. Cil ne doivent pas estre mis en tesmoignage qui sont hors de la foi crestienne, si comme cis qui est Juis. Et aussi ne doivent pas estre receu en tesmoignage cil qui sont escommenie et renforcie f . Mes pour ce que nous avons parle des Juis, se pies est de Juis g Tuns contre l'autre et li pies chiet en prueve, li Juis h qui a a prouver puet prouver par autres Juis, car il n'ont pas acoustume, ne nous ne le devons pas vouloir, qu^il apelent crestiens pour leur mau- veses convenances ne pour leur mauves marchies. Et quant il convient que Juis soit oi's en aucun tesmoignage, Ten li doit fere jurer seur sa loi qu'il dira verite, et puis examiner en la maniere que nous avons dit des crestiens, selonc ce que la besoigne le requiert. 1207. Nous avons bien touchie en ce chapitre meisme que Ten doit fere ' de ceus qui tesmoignent faus a escient ; a) INK omettent si comme ... court laie. — b) BE F omettent en une querele. — c) A partie ; B EF choze. — d) A par fet. -— e) A par dis de lesm. ; GHJK par le dit des tesm. — f) GHJKM omettent et renforcie. — g) HJK omettent de Juis. — h) HJK pr. cil qui. — i) BEF omettent en ce ... doit fere. Digitized by Google 122 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. mes ce que nous en deismes, c'est quant il sont apele 1 en tes- moignage a pour b muebles ou pour c eritages d . Car cil qui seroit apeles en tesraoignage pour cas de crime et porteroit faus tesmoignage 6 a escient pour metre aucun a mort par haine ou par louier et de ce seroit atains et prouves, il de- vroit mourir de cele meisme mort qui apartient au cas dont il porteroit f le faus tesmoignage, car il estoit traitres et ho- micides en soi quant il est apeles pour dire verite et il veut autrui metre 8 a mort par sa menconge. 1208. Quant aucuns veut prouver par recort aucun cas qui par recort se veut prouver, — si comme de mariage ou de convenances qui au mariage furent, ou d'aucun errement pledie en court, ou d'aucun jugement, — et cil qui doivent fere le recort ne sont pas ou pais, ou il ont tel essoine qu'il ne pueent venir, Ten doit donner a celi qui a a prouver tel terme qu'il soient revenu ou qu'il soient hors de leur essoine. Mes se cil qui requiert le recort le fet par malice pour eslon- gier le plet de ce qu'on li demande, il ne li doit pas estre soufert ; ou s'il a h ou pais aucun de ceus qui furent a la be- soigne par lesqueus li recors puist estre fes, si comme .11. persones ou plus, Ten ne doit pas le plet 1 atargier outre l'espacede .n. assises, en lieu de .n. producions qui doivent estre donnees a ceus qui ont a prouver pour les autrcs re- cordeurs atendre, car aucun plet en pourroient estre atargie par malice. 1209. Nous avons dit que sers doit* estre ostes de tes- moignage porter, mes ce entendons nous en toutes quereles decas de crime et k en toutes quereles des queus il pourroit 1 estre mis en gages en autre court qu'en la court son m sei- gneur ; car s'il estoit" entres en gages, si Ten" puet ses p a) A tesmoing. — b) BEF ometlent ilsont ap. en tcsm. pour. — c) BEF omcltcnt pour. — d) EF erit. kiccnt en prueve, car. — c) A tesmoing. — f) A BEF cas qui portoit ; //«/ K cas qu'il porteroit. — g) A metre autrui. — h) J K il y a. — i) GHJK plet alongier nc atarg. — j) J K doivent. — k) C omet en toutes ... de crime et. — 1) JK pourroient. — m) JK court de leur seign. — n) JK estoient. — o) J K les en. — p) JK leur. Digitized by Google CHAP. XXXIX. - DES PRUEVES ET DE FAUSSER TESMOINS. 123 sires oster en quel que court qu'il le a truist, et pour ce n'est b il pas a recevoir. Et si rTest b pas a recevoir c en tesmoignage d en nule e querele qui touche son f seigneur, car li sires ne puet pas amener son serf pour lui puis que l'averse 8 partie le vueille debatre. Mes des quereles qui sont menees pour muebles, pour chateus ou pour eritages, — lesqueles que- reles ne touchent de riens leur persone ne la persone du seigneur, ne lesqueles h on n'a pas entencion 1 de metre les j en k gages, parce que les quereles l sont petites ou que li seigneur tienent m leur" court par l'establissement le roi ou li gage sont defendu, — en teles quereles et en teus cas sont il bien receu pour tesmoing , soit en court, soit par devant auditeurs ou enquesteurs ; et aussi pueent il estre tesmoing es quereles qui muevent p pour petis mesfes es queus il n'a nul peril de perdre vie ne membre. 1210 q . Procureeur ne avocat ne sont pas receu en tes- moignage pour leur mestre en la querele dont il sont pro- cureeur ou avocat, mes en autres quereles 1 " le s pourroient* il u estre \ 1211. Nus hons de religion ne nule fame de religion 1 , de quel ordre que ce soit, ne doivent estre receu 7 en tes- moignage pour leur eglise en court laie ne contre laie per- sone. Mes quant il pledent li uns a l'autre en court de crestiente, il ne convient ja que nous en parlons pour ce que nous n'entendons a parler fors que des coustumes de la court laie. 1212. Une coustume ne queurt mes, — laquele souloit courre ou roiaume de France, — fors es foires de Cham- a) JK les. — b) J K ne sont. — c) JK omettent pas a recevoir. — d) HJK en nul tesm. — e) G tesm. de querelle nulle ; II J K omettent nule. — f) JK leur. — g) HJK lautre. — h) E ne en lesq. ; F et ez quelez. — i) A pas en entenc. — j) EF omettent les; G les metre. — k) ABEF omettent en. — 1) HJK por ce qu'eles sont. — m) B truevent. — n)HJK le c. — o) GHJ K sont il (G li sers) bien ouys pour tesmoing [HJK reccu^ : M sont il bien oy et recheu pour tesmoignier. — p) HJK en querele qui muet. — q) M omet ce paragraphe. — r) HJK autre querele. — s) E F omettent le. — t) C pourr. moult bien ; E il pourr. — u) CE HJK omet- tent il. — v) EF est. oi. — x) B E F omettent de religion. — y) BEFoi. Digitized by Google 124 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. paigne, car il souloit estre, se uns hons achetoit un cheval .c. lb. a un marcheant a paier a un terme et li marcheans demandoit a aucun se l'acheteres estoit soufisans de rendre li Fargent au terme, cil qui pour soufisant le tesmoignoit 8 devenoit b pleges et renderes c sans plus d pour ce qu'il le ° tesmoignoit f a soufisant. Mes ceste coustume ne queurt mes fors es marcheandises qui sont prises es foires de Cham- paigne, car en ce cas queurt ele encore, dont li aucun ont este* greve qui les tesmoignoient soufisans ; et nepourquant il le feissent a envis s'il cuidassent pour tant estre plege ne rendeur. 1213. L'en doit savoir que seli rois ou aucuns sires qui tient en baronie tesmoigne par]ses letres aucune convenance g ou aucun marchie* h qui ait este" fes ' entre ses sougies, et pies muet apres de ce qui fu convenancie, les letres le roi ou les letres de leur seigneur qui tient en baronie vaut pleine prueve sans riens dire J encontre entre les k sougies. 1214. Se li rois a fet marchie ou convenance a aucun de ses sougies et il est escrit et seele de son seel l , ce vaut plein tesmoignage pour li ou contre li, tout soit ce qu'il n'ait pas letres de son sougiet. Car aussi comme li rois de son droit puet estre juges et acuseres, et ne puet on apeler de son jugement, laquele chose nus n'a fors li, aussi tout ce qu'il tesmoigne par son seel doit estre creu soit pour li ou contre li m , car Ten doit croire que cil qui a tout le roiaume a gou- verner, pour nule riens ne tesmoigneroit chose qui ne fust verites et loiautes. 1215. Autrement est de tous les gentius hommes qui sont dessous le roi et de tous les prelas et de tous ceus qui par coustume n pueent avoir seel ; car s'il tesmoignent par a) G tesmoignoient; I/JKle tenoient. — b) GZ///fdcvenoient; 3/dcmou- roit. — c) G HJK debteurs; M pleg. de l'argent et rendeur. — d) EF plus parler cnt. — e) AM omettent le. — f) BGIIJK tesmoignoient. — g) G HJ KM aucunes convenances. — h) GHJ KM omettent on aucun marchi6. — i) GHJ KM ont est6 faitcs. — j) GHJ KM dire riens. — k) BEFbcs; JK lours. — 1) HJK omettent de son seel. — m) EFHJK seel soit por li soit contre li doit estre creu. — n) GHJ KM omettent par coustume. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES PRUEVES ET DE FAUSSER TESMOINS. 125 leur letres aucune chose 8 qui soit b pour eus et contre leur sougies, teus tesmoignages ne leur c vaut d riens, car nus n'est creus en tesmoignage en sa querele fors que li rois. Donques quant li baron ou li prelat ou li autre qui pueent avoir seel ont aucun marchie^ ou aucune convenance a leur sougies, il en doivent prendre leur letres, car chascuns est creus de ce qu'il tesmoigne par sa letre e contre li f et non pas pour li, fors que li rois, si comme nous avons R dit dessus h . 1216. Tout soit il ainsi que li rois et li seigneur qui tienent en baronie soient creu de ce qu'il tesmoignent par leur letres des * convenances ou des 3 marches qui furent fet entre leur sougies, nepourquant il n'est pas mestiers que li seel de leur povres sougies soient de si grant autorit^ qu'il soient creu sans autre tesmoignage en aucun cas ; car male chose seroit se je tenoie un fief d'un povre gentil homme et il tesmoignoit par ses letres k que je eel fief avroie ! vendu ou donn6 ou engagie m ou eschangie n a au- cune persone, en tel cas ne seroient pas les letres de mon seigneur creues contre moi que pour .1. seul tesmoing. Donques convenroit il au meins un loial tesmoing vif avec teus letres, ou mon seel aussi comme le mon seigneur p , ou autre seel autentique, et ainsi passeroit la chose par loial tesmoignage. Nepourquant en aucun cas passeroit la letre mon seigneur tant seulement, si comme se je Tavoie aprou- vee de fet ; car, se mes sires tesmoignoit par ses letres que j'eusse mon fief vendu ou donne ou engagie q ou eschangie a Pierre et li dis Pierres estoit r veus tenans et prenans de la a) G tesm. aucunes choses par leur letres ; HJK p. 1. let. aucunes choscs. — b) GHJK soient. — c) A omet leur. — d) E FHJ K valent. — e) E leur seaus ; F son seel. — f) GHJK tesm. contre li par la letre. — g) EF comme j ai. — h) G dit par dess. ; ZiTdit par dc dess. ; J K omettent dessus. — i) A E G dc. — j) A H G de. — k) G HJK omettent par ses let. — 1) JK je 1 avr. v. — m) G H J K M omettent ou engagi6. — n) ABCEF omettent ou eschangie. — o) EFGHJKM seel avoec le. — p) B omet aussi comme de mon seigneur. — q) GHJKM omettent ou engagie. — t) AC s'est. ; dans C s est exponctue. Digitized by Google i26 COUTUMES DE CLERMONT EN HEAUVAISIS. chose a ma veue et a ma seue a .1. an ou .11. ou .111., sans ce que j'i meisse nul debat, et apres lc vouloie debatre, li debas ne me vauroit riens, car la chose se prouveroit par l'aparence du fet avec le tesmoignage des letres mon sei- gneur, car ce que cil est trouvds levans et esploitans en la maniere que les b letres du seigneur le tesmoignent doit bien afermer le tesmoignage du seigneur. 1217. Se deus parties ont a prouver l'une contre l'autre, si comme il avient souvent que chascune partie dit qu'a li apartient la saisine d'aucune chose ou la propriety d'aucun eritage et l'offre a prouver apres ce qu'il a niee la reson que s'averse partie a proposee contre lui, se Tuns ne l'autres ne prueve riens, la partie qui pledoit en soi defendant gaaignera c la querele, car puis que cil qui fist demande contre li faut a prouver s'entencion, li defenderes doit de- mourer quites et delivres ; ne ce ne li grieve pas qu'il failli a prouver ce qu'il avoit arami a prouver puis que li deman- deres failli aussi d a prouver s'entencion. Et par ce puet on savoir f que coustume se prent plus g pres h d'assoudre ceus qui se defendent en plet que de baillier ce qui est demande" a ceus qui assaillent autrui de plet. A briement parler qui- conques assaut autrui de plet et aramist a prouver les re- sons par quoi il veut avoir sa demande et apres faut de prueve, il faut a sa demande et est li defenderes delivres. 1218. Autrement est en aucuns cas es queus il avient souvent que li defenderes a a prouver et li demanderes n'a que prouver, si comme il avient que ' Pierres demande a Jehan aucun eritage dont il est tenans, ou aucun J mueble, pour ce qu'il dit k qu'il doit estre siens par reson de descen- dement ou d'escheoite ou par aucune autre reson, et Jehans respont encontre qu'a li apartient li drois de ce que Pierres a) HJK omettent et a ma seue. — b) G HJ KM man. dessus (Af devant) dite les quellez let. — c) BCEF gaaigne. — d) A f. avant a ; B omef avant. — e) E F omettent ce qu'il avoit ... aussi a prouver. — f ) A on veoir. — g) dans E F plus est e'crit dans Vinterligne. — h) B omet plus pres. — i) HJK comme se P. — j) A B ou autre m. ; C ou autrui m. — k) E F omettent aucun mueble p. ce quil dit. Digitized by Google CHAP. XXXIX. — DES PRUEVES ET DE FAUSSBR TESMOINS. 127 demandc parce qu'il l'acheta a celui qui avoit le pouoir du vendre, ou parce qu'il H fu donnas ou lessi^s en testament ou eschangi^s de tele persone qui le pouoit, ou parce qu'il dist que la chose li est 5 venue, que Pierres li demande, par reson de descendement ou d'escheoite c et Pierres li nie les resons qu'il met avant par lesqueles il dit que ce que Pierres li demande li doit demourer, en tous teus cas n'a Pierres qui est demanderes que prouver. Mes Jehuns qui est defen- deres a a prouver ce qu'il mist avant par quoi la chose li doit demourer. Donques s'il faut a prouver s'entencion, Pierres qui estoit d demanderes gaaignera sa querele ; et ainsi gaaigne aucune fois li demanderes quant il charge de prueve le defendeur et li defenderes faut e a prouver. 1219. Quant deus parties f ont a prouver en une meisme querele si comme nous deismes dessus, que chascuns main- tient qu'il est saisis ou qu'a li apartient li drois de la chose, et Tune des parties defaut et ne vient pas au jour qui li est donnes pour amener ses tesmoins, et l'autre partie i vient et amene bien ses tesmoins, cil qui defailli ne pert pas pour cele defaute sa querele, mes il pert en ce g qu'il n'iert plus ois en ce qu'il avoit a prouver, ain^ois seroient oi" tant seulement li tesmoing de s'averse partie; et s'il prueve s'entencion, il gaaigne sa querele. Etce veismes nous passer par jugement a Creeil, que deus parties maintenoient qu'il estoient en saisine d'une meson et ofiTrir chascuns a prouver sa saisine, et leur fu jours donnes d'avoir leur prueves, et au jour Tune des parties vint et l'autre defailli ; et cil qui vint presenta ses prueves h et nous requist que nous les ois- sons ; et nous qui tenions la court respondismes que nous ne les orrions pas, car il convenoit que cil qui estoit defaillis les veist ' jurer, mes nous le rajournerions volentiers contre a) A qui pouoir avoit. — b) HJK estoit. — c) HJK omettent que Pierres li ... ou d'escheoite; M ou desqueance de coste. — d) HJK est dem. — e) G HJKM et il deflault a pr. — f) GHJKM deus personnes. — %) BE F omettent en ce. — h) HJK vint nous moustra ses preuves et pre- senta et nous. — i) E G ouist jur. ; F les oist et veist jurer. Digitized by Google 128 COUTUMES DK CLERMONT EN BEAUVAISIS. lui et si ferions droit selonc ce qu'il diroient et selonc la response du defaillant a ; et le fismes en ceste maniere ra- journer et furent les parties presentes devant nous; et adon- ques cil qui s'estoit aparus a l'autre journee a tous ses tes- moins requist a avoir gaaigniee saisine b de la meson pour la defaute que s'averse partie avoit fete comme li jours de prouver eust est6 donnas apres jour de veue ; et li defaillans disoit encontre qu'il ne devoit pas perdre saisine pour cele defaute, car li jours n'estoit pas fors tant seulement a oi'r les prueves de chascune partie. Et seur ce se mistrent en droit assavoir mon en c quel damage li defaillans seroit pour d la defaute. 1220. II fu jugi£ que li defaillans ne perdroit pas sai- sine, mes il perdroit de ce qu'il avoit a prouver au jour qu'il defailli 6 , qu'il f ne seroit plus receus a amener ses tes- moins 8 , aincois seroient oi li tesmoingde s'averse partie tant seulement. Et se li jours eust este seur le principal de la querele apres jour de veue, si comme a h proposer ou a* plet entamer ou a oi'r droit, li defaillans eust perdu saisine; mes la journee qu'il defailli n'estoit fors pour examiner les tesmoins de chascune partie. Et par eel jugement puet Ten veoir le peril qui est en soi metre en pure defaute apres jour de veue. 1221. Selonc la coustume de la court laie nus n'est tenus a baillier en escrit a s'averse partie le dit de ses tes- moins, mes ce fet J il k au plet de la crestiente 1 . Car m au plet de la crestiente chascune partie puet metre resons contre " le dit des tesmoins qui ont este amene* contre li et pour ce convient il que Ten sache que li tesmoing ont dit. Mes en la court laie Ten ne puet riens dire contre le dit des tesmoins puis que li tesmoing sont passe sans estre deboute de leur a) HJK defailli. — b) BEE avoir sa sais. de. — c) GHJKM omettcnt en. — d) A ser. en la ; G avoit por ; HJK aroit par sa ; M aroit en se def . — e) GHJKM qu'il avoit def. — f) ABEF omettent qu'. — g) GHJK preuves; M seroit pas oys en ses preuves amener. — h) C de. — i) GHJK au pi. — j) C font ; EFest. — k) A omet il. — 1) C GHJKM omettent au pi. de la crest. — m) CGHJK omettent Car. — n) E F seur. — o) A des tcsmoignages. Digitized by Google CHAP. XXXIX. - DES PRUEVES ET DE FAUSSER TESMOINS. 129 tesmoignage ; aincois convient que jugemens soit fes seur 1 le dit des tesmoins, a savoir se Fentencions de celi qui les amena est prouvee ou non prouvee b . 1229* Toutes les fois qu'on doit examiner tesmoins, soit pour enqueste ou pour autre chose, en court laie, on ne les doit pas oir haut en la presence des parties ; aincois quant il ont jure* en la presence des parties, Ten les doit oir que les parties ne sachent ce qu'il diront et metre leur dis en escrit et fere droit selonc ce qui est tesmoignie, exceptes les cas ou gage de bataille pueent cheoir, car la ne sont pas li tesmoing oi' en derriere des parties, aincois leur doit on demander en leur presence et avant qu'il facent serement, pour qui il vuelent tesmoignier, car lueques gist li poins d'eus lever de faus tesmoignage. Et comment Fen doit aler avant en plet de gages, il sera dit en .111. chapitres des queus c nous parlerons, se Dieu plest, ca avant; et sera li premiers chapitres apeles des apeaus, et li secons chapitres des defenses a ceus qui sont apele, et li tiers chapitres des presentacions qui doivent estre fetes en plet de gages et comment Ten doit aler avant dusques en fin des quereles qui par gages sont demenees d \ 1223. Nous avons dit generaument que nus ne doit estre receus a estre tesmoins pour sa propre querele. Nepour- quant nous veons* .in. cas especiaus que chascuns loiaus hons puet prouver par son serement sans autre prueve. — Li premiers cas si est de ceus qui vendent menues denrees des queles Ten doit vivrc, car li vendeur sont creu dusques a la value de .v. s. et .i. d., puis f que li detes K connoisse qu'il ait eu du sien ne tant ne quant. — Li secons cas si est a) C dessus ; G //JK scion. — b) JK ometlent prouvee. — c) //JK dit u chapitre du quel. — d) //JK omettent et sera li premiers ... sont deme- nees. — e) G//JK tesm. en sa. — f) BEF mais puis. — g) C dctterres ; (l dcbteurs. 1. Ch. lxi, Lxiii et lxiv. 2. Vftyez t. I, p. 296, note 1. II. Digitized by Google 130 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS de ceus qui ont letres de leur deteurs es queles il est con- tenu qu'il doivent estre creu de cous et de damages par leur serement. — Li tiers cas si est si comme se aucuns qui ne soit pas mes sires brise mes huches ou mes chambres, car pour la force et pour le despit et pour le damage qui m'est fes a a force et contre droit, je le puis suir de mes damages; et pour ce que acoustumeement Ten ne revele pas volen- tiers ce que Ten met en huches ou en escrins a estrange gent, fors chose seroit d'avoir tesmoins et pour ce doi je estre creus du damage par mon serement. Nepourquant li nombres du damage pourroit bien estre si b outrageus, si comme se commune renomee me tesmoignoit que je n'eusse pas vaillant .c. lb. en toutes choses et je vouloie jurer mon damage a .v c . lb. ou a mil, je ne seroie pas creus, aincois seroit li damages avenables c par loial enqueste selonc ce qu'il apartenoit a mon estat et que Fen pourroit penser qu'uns hons de ma richece pourroit avoir perdu par le mesfet qui m'avroit este fes. Ici fine li chapitres des preuves. a) A que on m'a fct; GHJK qui est fait a moi. — b) GHJK si grans el si outr. — c) BE F dam. avalu6s ; C dam. prisies avenablement. — Explic.) C rip&le le titre entier du chapitre; GHJ Explicit; K n'a pas a ex- plicit. Digitized by Google CHAP. XL. — DES ENQUESTEURS, DES TESMOINS, ETC. 131 XL. Id commence li .xl. chapitres de cest livre liqueus parole des enquesteurs el des auditeurs, el d'examiner tesmoins, et des aprises et des enquestes, el de la disference qui est entre aprise el enqueste. 1224. Apres ce que nous avons parle des prueves et des voies comment Ten puet et doit prouver, et comment on doit* debatre tesmoins, il est mestiers que nous traitons b comment Fen doit examiner tesmoins, si que, par la soutil- let£ c de l'examinacion d , leur cuers et leur opinions soit conneue et la verit6s esclarcie e de leur tesmoignage, si que quant il seront examine et toutes les demandes leur seront f fetes qui apartienent a la querele, Ten puist savoir par leur dit se li tesmoignages sera pour celi qui les a atres g ou se leur dis ne vaura riens. Et si parlerons en cest chapitre des auditeurs et des enquesteurs pour h ce que ce sont deus manieres de gens a qui l'examinacions apartient 1 , c'est as- Rubr.) A des enquestes et comment et en quele man. Ten les doit exa- miner ; ABEFGH omettent et de la disference ... aprise et enqueste : BEF des enquestes et comment on doit examiner tesmoins ; C omet et des audi- teurs et et des aprises et des enquestes ; CJK enqueste et do debatre tes- moins; E F G H J K omettent de cest livre; chap, qui parole; G J K audit, et des prises et de examiner tesmoins; its omettent et des enquestes; G tes- moingz et de lez debatre. — a) BE F on puet deb. — b) J K nous parlons. — c) B soutilcce ; C soutivcte. — d) F par le soutive examinacion. — e) A csclarie. — f) HJK omettent leur seront. — g) A a traiz; C les atret. — h) AfFetpour. — i) GHJKM les cxaminacions apartiennent. Digitized by Google 13& COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. savoir" des tesmoins et b pour ce c nous parlerons de leur estat et qu'il doivent fere. Et apres nous dirons en cesl chapitre meisme d des aprises qui sont fetes par volenti de seigneur et de la disference qui est entre aprise et enqueste. 1225. Quiconques ot tesmoins, il ne doit pas estre seus a oi'r, car e s'il Ies ooit seus et il portoit le dit des tesmoins en jugement, ou par escrit ou sans escrit, et partie le deba- toit, tout ce qui avroit este" fet par f li seroit a recommencier et seroient oi' li tesmoing de rechief. Donques pou^s vous entendre qu'a oi'r tesmoins il doit avoir au meins g deus per- sones loiaus h et soufisans \ et liquel ne puissent estre de- batu par nule reson ; et qui les vourroit debatre il les doit J debatre avant qu'il entrent es examinacions des tesmoins k . Et comment on les doit debatre et par queus resons on les puet debatre? Par les resons qui sont dites ou chapitre 1 des prueves ou lieu la ou il ra parole comment Ten puet n debatre tesmoins 01 . Et teus manieres de gens qui sont baillie pour oir tesmoins sont apele auditeur pour ce qu'il doivent oi'r ce que li tesmoing p diront et fere escrire leur dit, et seeler de leur seaus, et raporter le dit des tesmoins escrit et seel£ en jugement par devant les jugeurs a qui la querele apartient a jugier. 1226. Quant aucune querele chiet en prueve et q la cours a) HJ K omettent c'est assavoir. — b) F omet et. — c) E ce que nous. — d) HJ K omettent nous parlerons ... chapitre meisme. — e) A que. — f) A par devant li. — g) G tesm. il convicnt deus pers. — h) J K loiaus per- sonnes. — i) G soufis. a tout le mains. — j) G omet debatre il les doit. — k) M entrent en Texamination. Et comm. — 1) BEF par queus resons il est dit ou chap, ou il parole des pr. ; HJK doit debatre il est dit ou capitre des pr. ; M Et comment et par quix raizons on les peust debatre il est dit el chapitre devant cestuy qui parole des pr. — m) G lieu qui parole. — n) M lieu et par les raisons qui sont dites pour deb. — 6) G omet tesmoins; II J K omettent ou lieu la ... puet debatre tesmoins. — p) A tesmoignage. — q) FJK prueve en la c. 1. Ch. xxxix, g 1171 seq. Digitized by Google CHAP. XL. - DES ENQUESTEURS, DES TESMOINS, ETC. 133 ou la querele doit estre determinee et jugiee bailie ■ audi- teurs a oi'r les tesmoins 5 , ele c doit baillier d as auditeurs les articles e seur lesqueus li tesmoing f doivent estre oi', si que li auditeur sachent de quoi il doivent demander. Et teles manieres d'articles baillies as auditeurs Ten les apele re- briches ; et doivent estre teus rebriches acordees g par les deus parties h qui pledent ensemble, selonc ce qu'il ont pledie. Et s'il ne se pueent acorder a leur rebriche fere, cil par qui la querele doit estre jugiee et devant qui li pies a este dements, la ' doivent acorder par leur recort selonc le pledoie qui a est6 fes J devant aus et baillier la k toute acordee 1 as auditeurs 1 . 1227. Ce que nous disons des auditeurs et de leur pouoir, nous entendons qu'il pueent estre baillie en tous cas, fors es m cas ou Ten puet" ou veut lever tesmoins ; car en tel cas ne puet on baillier auditeurs, aincois convient que li tesmoing vienent en pleine court pour tesmoignier en audience et lueques les p puet on lever en la maniere qui est dite ou chapitre des prueves 2 . Mes pour nul autre debat que Ten puist metre contre les tesmoins qui sont amene devant les auditeurs, li auditeur ne doivent lessier a oi'r le dit q des tesmoins chascun r en par soi ; mes il doivent oir toutes les resons qui sont dites contre les tesmoins par les- queles Ten les veut debouter de leur tesmoignage, et doivent fere escrire selonc la forme qui en suit : « Pierres 8 amena a) A baillie; G est baillie. — b) HJKM omettent bailie audit. ... tesmoins. — c) HJKM on doit. — d) G omet auditeurs a oir ... doit baillier. — e) M doit les articles baillier as auditeurs seur. — f) C lesqueus il doivent. — g) C omet 1'en les apele ... rebriches acordees ; G recordees. — h) C personnes qui. — i) FGHJKM les doiv. — j) HJK selonc ce qu'il a este pledie par devant. — k) HJK omettent la. — 1) B baillier le tout acorde ; E et loi baillie tout acorde ; F baill. lez touz acordez ; J K toutes accordees. — m) GHJK fors que en cas ; M fors en cas. — n) Con ne puet. — o) A omet aincois. — p) A le ; C omet les. — q) C les dis. — r) A oir les tesmoins chase uns. — s) A Jehans. 1. Cf. § 211. 2. Ch. xxxix, § 1170, 1174, 1222. Digitized by Google 134 COITUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. Jehan* pour prouver s'entencion contre Guillaume, et li dis Guillaumes proposa contre le dit tesmoing qu'il ne vouloit pas que ses tesmoignages vausist ; aincois requeroit qu'il fust deboutes de son tesmoignage par teles resons et par teles. » Et doivent metre toutes les resons en escrit, si que quant li tesmoignages de Jehan sera escris et les resons qui sont b dites c contre li par quoi ses tesmoignages ne doie pas valoir d , li auditeur puissent tout aporter en jugement en la court la ou la querele doit estre determinee. Adonques, se li homme qui doivent jugier voient par le dit de Jehan que ses dis ne vaut riens de soi meisme et qu'il ne doit de riens 6 aidier a Pierre qui le traist en, tesmoignage, il n'est nus f mestiers as hommes de veoir les resons qui furent dites pour debouter le dit K Jehan de son tesmoignage h , puis qu'il n'a riens tesmoignie pour celi qui l'a tret. Mes s'il avoit tes- moignie pour Pierre qui l'a tret en tesmoignage 1 clerement, adonques doivent li homme regarder les resons qui furent dites pour li debouter de son tesmoignage, et se Tune des resons ou pluseurs sont bonnes et vraies et bien prouvees, li tesmoignages est de nule valeur. 1228. Quant li auditeur sont venu au lieu la ou li tes- moing doivent estre oi'-, il doivent prendre le serement des tesmoins et escharir k en la maniere qui ensuit : « Vous jures *, se Dieus vous ait, et li saint et les saintes m , et les saintes" paroles qui sont en cest livre, et li pouoirs que Dieus a en ciel et en terre, que vous dir£s verite de ce que Ten vous demandera en la querele pour laquele vous estes tres en tesmoignage, selonc ce que vous en saves et sans a) A Pierre. — b) BEF qui furent. — c) A omet dites. — d) HJK omettent par quoi ... pas valoir. — e) GHJK riens valoir ne aid. — f) A omet nus. — g) B le dit de Jeh. — h) C Jeh. hors de son tesm. ; F de- bouter les tesmoins ou leur dis do leur tesm. ; G pour le debouter de son tesm. ; HJK omettent do son tesmoignage. — i) HJK omettent en tes- moignage. — j) B lieu ou il doiv. e. 01 ; EF lieu ou il doiv. on*. — k) C tesm. et bien encherquier en ; J K omettent et escharir. — 1) A ens. : Vont jurer. — m) C et tous les sains et toutes les saintes de paradis ; E G omet- tent et les saintes. — n) et les saintes est biffe dans H. — o) G par. de l'euvangile qui. Digitized by Google CHAP. XL. — DES ENQUESTEURS, DES TESMOINS, ETC. 135 menconge ajouter, que vous n'en mentir£s pour amour ne pour haine, pour louier ne pour pramesse que vous en ai6s eu ne que vous en atendes a avoir, pour paour a ne pour cre- meur de nului. » Et li tesmoing doivent respondre : « Ainsi com me vous l'av£s dit le jurons nous. » Et adonques il doi- vent eus trere arriere fors b li uns, et doivent estre oi* chas- cuns en par soi ententivement et dilijanment c . 1229. En toutes quereles qui sont de muebles, de cha- teus, d'eritages et de mesfes, — essieut^s les cas de crime par lesqueus Ten recevroit mort si on en estoit atains, et essieutes les cas que Ten puet et veut d tourner en gages, — les principaus parties doivent jurer qu'il diront verite en la querele qui est meue entre aus, car s'il s'acordent par leur serement, il ne convient trere nul tesmoing ne de Tune par- tie ne de l'autre ; aincois leur doit on fere droit selonc ce qu'il ont jure. Et s'il se descordent, adonques doit cil qui a a prouver amener ses tesmoins au jour qui li est asenes de prouver. Mes en cas de gages les principaus parties ne ju- rent devant que la bataille est jugie et qu'il doivent aler en- semble, mes adonques doivent il fere serement c en la ma- niere qui est dite ou chapitre qui parole des presentacions qui sont fetes pour gages de bataille fl . Et en cas de crime n'est nus tenus a fere serement contre soi meisme, si comme il est dit dessus g . 1230. Quant li auditeur ont pris les seremens des tes- moins qu'il doivent oir, il les doivent examiner : si comme se la querele est pour dete que Pierres demanda a Jehan pour deniers prestos ou pour denrees nommees vendues, — car quiconques demande dete, il doit dire la cause dont la dete vient et nommer ce pour quoi la dete est deue, — et Jehans a) G paour de perdre ne couvoitisc de gaigner ne pour paour ne p. cr. — b) GHJK fors que li. — c) BEF omettent et dilijanment. — d) GHJK veut et puet. — e) BEF doiv. il jurer en. — f) HJK omettent mes adon- ques doivent ... gages de bataille. — g) HJK comme dit est. 1. Ch. LXIV. Digitized by Google 136 COITUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. le nia en la maniere qu'il fu propose contre li, et Pierres l'arrami a prouver, Ten doit demander as tesmoins se cele dete fu fete et pour quel cause, et de queles denrees, et quant ce fu, et en quel lieu et en quel jour et en quel tans, et quel gent furent as convenances, eta quele eure, et metre la response de chascune demande en escrit, si que quant tuit li tesmoing seront 01 seur ces demandes, Ten puist veoir s'il i a .11. loiaus tesmoins qui s'entresievent selonc la demande que Pierres fist a Jehan. Et s'il s'entresievent, Pierres a bien prouve; et s'il ne s'entresievent, il sepueent" bien descorder de tele demande que Pierres n'avra point prouv£ et de tele qu'il ne perdra pas pour ce qu'il n'ait prouv6 b , car c se li tesmoing d se descordent du pris de Tar- gent que Pierres demanda, — si comme s'il dient l'un plus* et l'autre meins, — Pierres n'a riens prouve ; et se tuit li tesmoing dient plus grant nombre d'argent que Pierres ne demanda, Pierres a bien prouve*, car il puet estre qu'il estoit pai6s du seurplus de sa demande. Mes en eel cas g on doit demander a Pierre par son serement se la dete fu onqucs plus grans qu'il ne la demanda; et s'il dit: « oil », mes il en fu paies, si tesmoing valent et doit Pierres avoir ce qu'il de- manda tant seulement. Et s'il disoit que la dete ne fu onques graindre qu'il proposa, li dis de ses tesmoins seroit de nule valeur, car chascuns doit estre creus en ce qu'il tes- moigne contre li, mes pour li non. Et se li tesmoing s'en- tresievent de mendre pris qu'il ne demanda, mes qu'il s'en- tresievent bien des autres demandes, Pierres doit avoir le pris qu'il ont tcsmoignie\ Nepourquant Pierres cherra en I'amende du seigneur pour ce qu'il n'a h pas prouvee s'en- tencion, tout soit ce qu'il en ait prouve partie, mes ce qu'il en a prouve ne perdra il pas. 1231. La seconde demande qui est fete as tesmoins, par 1) A puel. — b) GHJKM omettent et de tele ... n'ait prouve. — c) M Et se. — d) HJ K car s'ili se. — c) A R dient plus li uns ; V dient plus et li aut. , £/*oomme so li uns dit plus et li. — f) A omet ne. — g) A omct en eel cas. — b) (I U J A" n avra. Digitized by Google CHAP. XL. — DES EXQUESTEURS, DES TESMOLNS, ETC. 137 laquele li tesmoignages est de nule valeur s'il ne s'acordent en leur tesmoignages, si est de la chose pour quoi la dete fu fete, car se Pierres dit en sa demande que ce furent de- nier 8 preste", et li tesmoing dient en leur tesmoignage que ce fu pour vin vendu ou pour autres denrees, li tesmoignages est de nule valeur, car il sont en la demande droitement cohtraire a celi qui en tesmoignage les a tres. Ou se Pierres dit que ce furent parisis qu'il presta et li tesmoing dient que ce furent tournois ou autre monoie, leur dis seroit de nule valeur. Mes se li tesmoing disoient qu'il ne sevent quele monoie ce fu, car ele estoit contee quant il vindrent, mes il oi'rent recorder la convenance, leur tesmoignages vauroit. 1232. La tierce demande a quoi li tesmoignage 5 se doi- vent acorder, si est que Ten leur demant quant la dete fu fete, car il pourroient bien si varier en cele demande que leur tesmoignages seroit de nule valeur : si comme se Tuns disoit : « II a un an et fu ou mois de mai », et Tautres c di- soit : « II a deus ans et fu ou mois d'aoust », en tel cas leur tesmoignages seroit de nule valeur. Mes se li uns des tes- moins sivoit bien le tans et l'eure que la dete fu fete selonc la demande Pierre et li secons tesmoins disoit par son se- rement : « Je ne sui pas bien avisos du tans et de l'eure, par quoi je le sache dire bien certainement ; mes il m'est avis que ce fu a tel jour et en tel d point », tout fust ce qu'il ne deist pas le certain tans par son avis, mes il iroit auques pres, si comme en la semaine ou ou mois, pour ce ne seroit pas que li tesmoignages ne vausist, mes qu'il s'acordast de certaines autres demandes qui sont convenables a demander. 1233. Des f autres demandes qui apartienent a fere, comme du lieu ou la convenance fu fete et quel gent furent a la convenance, se Tuns des tesmoins dit : « a Paris », et l'autres dit a une autre vile, li tesmoignages est de nule va- a) BEF Pierre demande denicrs. — b) J K les tcsmoings. — c) B omet disoit ... et l'aulrcs. — d) A B C E F omettent jour et en tel. — c) GHJKM omettent des tesmoins. — f) A C FK Les. Digitized by Google 138 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. leur, s'il n'est ainsi que Tuns des tesmoins die droitement que teus marchies fu fes a Paris et qu'il i fu presentement, et Fautres dit : « J'o'i recorder a Senlis a Pierre et a Jehan qu'il avoient fet tel marchie ensemble » ; en eel cas vauroit li tesmoignages, car il avient souvent que Ten fet marchies et convenances en une vile et, pour ce que Fen se doute que Fen n'ait pas asses de tesmoins se mestiers est, Fen* fet re- corder le marchie* qui a este fes et comment il fu fes, en une autre vile ; et si se puet bien aidier cil qui veut prouver la convenance de ceus qui furent au marchie* fere et qui furent au recort du marchie b , tout soit ce qu'il ne tesmoignent pas d'un meisme tans ne dun meisme lieu, car li un tesmoignent de la convenance et li autre du recort qui fu fes de la conve- nance ; et en tel cas puet Fen veoir que tesmoing pueent valoir, tout soit ce qu'il ne tesmoignent pas d'un tans et d'un lieu c , par la reson de ce que Funs tesmoigne de conve- nance presente et Fautre du recort qui fu fes apres pour la convenance d . Mes se li tesmoing disoient, li uns : « Je vi la' convenance fere a Paris et les denrees baillier ilueques meismes si que cil qui les receut s'en tint pour paies », et Fautres 6 disoit : « Je vi tel convenance fere a Senlis et teus denrees baillier », li tesmoignages seroit de nule valeur, car ce ne puet estre qu'une meisme chose qui est baillie pour fere une dete soit bailliee en deus f lieus, et pour ce ne doit pas valoir li g tesmoignages en tel cas. 1234. Cil qui sont baillie auditeur ou enquesteur ou juge, qui pueent et doivent oir tesmoins, doivent mout re- garder et entendre comment li tesmoing respondent as de- mandes qui leur sont fetes : ou par savoir, ou par croire, ou par cuidier. Car se li tesmoins dit: « Je le sai », Fau- diteurs doit h demander : « Comment le saves vous », et se li a) G est pour tesmoignier le marchi6 ou convcncnche ou f . — b) G prouvcr le marchie ou lez convenenchez par ceulx qui furent au marchie fere ou au recorder, tout. — c) HJ K lieu, si comme dit est. — d) HJK omettent par la reson ... pour la convenance. — e) BEF l'autres tesmoins. — f) ABCEF en divers lieus. — g) HJK lor tesm. — h) A HJK li doit; BEF doivent. Digitized by Google CHAP. XL. - DES ENQUESTEURS, DES TESMOINS, ETC. 139 tesmoins respont : « Je l'oi dire a cell et a tel autre », eel tesmoignages est de nule valeur, car il est contraires a soi meisme, quant il dit qu'il set a de b certain ce qu'il ne set fors par c oir dire. Donques qui veut dire: « Je le sai de certain », il ne le puetdire s'il ne dit d : « J'i fui presens et le vi. » Et ainsi puet on tesmoignier de savoir ce qu'on tesmoigne certainement. Et quant li tesmoins dit : « Je croi que la convenance ala ainsi », li auditeur li doivent* de- mander pour quoi il le croit ; et se li tesmoins respont : « Je le croi par teles presompcions et par teles », se les pre- sompcions sont cleres, si comme il est dit ou chapitre des prueves 1 , li tesmoignages puet bien valoir avec le tesmoing qui parole de savoir, mes en par soi f il ne vauroit riens. Et de ceus qui ne tesmoignent fors par cuidier ou par oir dire, il est certaine chose que leur tesmoignages ne vaut riens, combien qu'il soient. Donques puet Ten savoir que nus dis de tesmoins ne vaut s'il ne parole de certain, comme de sa- voir ou de croire par certaine cause, et que la cause soit si clere par quoi on le croit, que Ten voie que la creance est certaine. 1235. Quant enquesteur oent tesmoins, il les doivent examiner et oir* chascun en par soi apres leur serement et metre leur dis en escrit tout en la maniere qu'il est dit dessus h des auditeurs. Mes pour ce qu'il a pluseurs cas qui chieent en enqueste et pluseurs qui chieent en aprise, nous parlerons d'aucuns cas ou enqueste apartient et d'aucuns ou Ten doit fere aprise, si que, par la declaracion des cas que nous dirons, Ten pourra veoir des autres cas semblables qui doivent cheoir en enqueste ou en aprise. 1236. Quant aucuns est pris pour soupecon de vilain a) A qu'il le set ; C qu'il ne set ; EF omettent qu'il set; II J KM dit jo s^ay. — b) CE le. — c) C et il ne le set ne mes que par. — d) BEF cer- tain, il doit dire: J'i. — e) GHJK doit. — f) IIJK a par li. — g) R E F omettent et oir. — h) G man. dessusdite qui est ditc des ; HJK man. d ess us dite des; M man. devant dite des. 1. Ch. xxxix, § 1156 scq. Digitized by Google 140 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. cas tel qu'il en pourroit perdre la vie s'il en estoit atains, et li fes n'est pas si clers ne si notoires que justice i apartiegne, Ten doit demander a celi qui est pris s'il veut atendre l'en- queste du fet pour quoi il est pris 8 ; et s'il dit : « oil », Yen li doit b nommer tous les tesmoins a qui Ten enquiert si que, s'il i anus des c tesmoins d soupeconeus, il les puist debouter de leur tesmoignage par les resons qui sont dites ou chapitre des prueves ou lieu la ou il parole des resons par lesqueles tesmoignage pueent estre deboute 4 . 1237. Se e cil qui est pris pour soupegon de vilain cas ne f veut atendre l'enqueste du fet, adonques i apartient il * aprise : c'est a dire que li juges de son office doit aprendre et encherchier du fet ce qu'il en puet savoir et, s'il trueve par I'aprise le fet notoire par grant plenty de gent, il pour- roit bien metre I'aprise en jugement ; et pourroient li homme veoir le fet si cler par I'aprise que li pris seroit jugi6s h . Mes a ce qu'il fust condamnes a mort* par aprise', il convientbien que li fes fust seus clers par plus de .in. tes- moins ou de .mi., si que li jugemens ne soit k pas fes tant seulement pour l'aprise, mes pour le ] fet notoire. 1238. La disference qui est entre aprise et enqueste est tele que enqueste porte fin de querele et aprise n'en porte point, car aprise ne sert fors de tant sans plus que li juges est plus sages de la besoigne qu'il a aprise : si comme il avient que, quant li sires cuide avoir aucune droiture seur ses sougies, il est bon qu'il face aprise pour soi enfourmer se la droiture i est ou non, si que, quant il a fete I'aprise, s'il voit qu'il n'ait reson en la chose, il sc doit soufrir, car c'est pechies de pledier a son sougiet de chose ou il n'a a) GHJKM omettent pour quoi il est pris. — b) BEF doit fere en tele (E la) manicrc que Ten li doit nommer. — c) CO omettent des. — d) BEF omettent des tesmoins. — e) C omet Se. — f) C cas se il ne v. — g) A omet il. — h) EF pourroient bien veir li homme le fait si notoire par la prise que il jugeroient la prise du juge. Mes. — i) A omet a mort. — j) A par laprise. — k) G HJK fust. — 1) B GHJKM omettent le. 1. Ch. xxxix, § 1171 seq. Digitized by Google CHAP. XL. — DES ENQUESTEURS, DES TESMOINS, ETC. 1*1 reson, et s'il voit qu'il a reson par l'aprisc qu'il a fete, adon- ques pourroit il commencier plet ordene' de la chose. 1239. Maintes enqucstes ont este* fetes qui estoient de nule valeur pour ce qu'eles iTestoient pas fetes si comrae eles devoient ; or veons donqucs comment on doit fere en- questes. Nus ne doit fere enqueste seus, qu'il n'apeaut bonnes gens aveques li pour fere l'enqueste, et teus gens qu'ele puist estre tesmoignie par eus, se mestiers est ; car aussi bien puet on debatre l'enqueste qui est fete par gens soupeconeus ou mal soufisans com me on puet debouter tesmoins par les resons qui sont dites ou chapitre des prueves bt . 1240 r . A enqueste fere les parties doivent estre apelees pour qui ele est fete, si qu'il voient les tesmoins jurer qui sont amen£ pour estre oi' en l'enqueste et qu'il puissent dire contre les tesmoins s'il leur plest ; et ce qu'il dient contre les tesmoins doit estre mis en escrit en l'enqueste et port£ en jugement, si com me il est dit dessus la ou il parole d des auditeurs en eel chapitre meisme*. 1241. Li enquesteur doivent examiner les tesmoins et fere toutes les demandes qui apartienent a fere en l'enqueste, si comme il est dit dessus en eel chapitre meisme f . 1242. Nous veismes un homme jugier pour un murtre qui fu * fes et si ne fu pas trouve en l'enqueste que nus eust veu le fet, car pour ce l'apele l'en murtre que li fes est fes si traitrement que nus ne le voit, et dirons comment ce fu. 1243 h . Uns lions fu murtris ou chemin qui va de Cler- mont en La Vile Nueve en lies 2 et, pour ce que nous veismes qu'il estoit tues d'un seul coup de mail ou de macue, nous a) HJK omettent plot orden6. — b) HJK ometlent paries resons ... des prueves — c) EF placent les §§ 1240 a 1242 dans cet ordre: 1242, 1240. 1241. — d) HJK omettent la ou il parole. — e) HJK omettent en eel chap, meisme. — f) HJK si comme dit est. — g) ABCEF estoit. — h) ii cause de I' inter vers ion des §§ precedents, E F commencent ainsi le § 1243 : Vechi comment chiex fu condampnez a mort pour le soupechon du murdre dont /''(tout) ne peut {F puest) estre l'enqueste prouvee contre li. Uns hons. 1. Ch. xxxix, § 1171 seq. 2. Cf. t. I, p. 446, note 1. Digitized by Google 142 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. prismes un bouchier liqueus avoit soup£ a la nuit devant avec lui ; nous lui demandames ou il avoit est£ cele matinee que cil avoit est6 tues, entre le point du jour et le soleil le- vant, car a cele eure avoit cil est£ tu6s ; il respondi qu'il s'estoit partis de Clermont au point du jour et estoit ales tout le droit b chemin de Clermont a d Saint Just 1 pour sa marcheandise. Demande li fu en quel compaignie il ala; res- pondi aveques Pierre, Jehan, Gautier, Guillaume qui bou- chier estoient et aloient en leur marcheandise. Aussi de- mands li fu s'il alendroit Tenqueste du fet en tel maniere que, s'il estoit trouv^s en menconge de ce qu'il disoit, qu'il fust atains du fet et e , s'il estoit trouves veritables, qu'il en fust f delivres. II respondi: « oil. » Adonques nous man- dames les .mi. en quel compaignie il disoit qu'il estoit ales et enquesimes a chascun par soi par son serement s'il avoit voir dit, et distrent tuit que nennil *. Et apres nous trou- vames qu'il avoit esle encontres en autre chemin cele ma- tinee 1 ' que le chemin qu'il disoit qu'il estoit ales; et estoit li chemins la ou il fu encontres, a aler de la ou li fes fu fes a Saint Just, a laquele vile de Saint Just il fu veus de mout de gens si tart venir qu'il peut bien venir puis le fet. Et cele en- queste nous mei'smes en jugement, au quel jugement il eut debat grant; car li un le vouloient condamner et jugier a mort par la dite enqueste, et li autre disoient que, puis que li fes n'estoit prouves par I'enqueste, qu'il nc devoit pas recevoir mort, et li autre disoient que si fesoit, car en autre maniere ne se pouoit prouver murtres par enqueste que par trouver celi qui en est soupeconeus en apertes men- inges et en apertes presompcions. Et fu la fins tele qu'il lgies et co nd a nines du fet par la dite enqueste, et fu h a) C liqu, j^eus avoit mangie au souper. — b) E grant chem. — c) BE omet- tent de Clefv i-mont. — d) F omet Clermont a. — e) GHJKM ometlent sil estoit trouv6s\. y du fet et. — f) GHJKM verit. du fet qu'il sen alast dcliv. — g) /A"non.\^ . — h) BEF encontres cele matinee en autre chemin. : ^ •■ ; ; ; 1. Saint-Just-et n-Chaussee, chef-lieu de cant, de larrondissemcnt de Cler- mont, au Nord de * $ -cettc ville ; La Neuville est a lOuest. Digitized by Google CHAP. XL. — DES ENQUESTEURS, DES TESMOINS, ETC. 143 traines et pendus ; et avant qu'il receust mort connut il qu'il avoit fet le fet. Et par eel jugeraent puet Ten veoir qu'on est bien atains de vilain fet quant Ten est trouv^s en mencjonge de ce que Ten demande ° du fet et par apertes presomp- cions, et meismement cil qui se met en enqueste. 1244. Aucunes demandes pueent estre fetes lesqueles pueent bien estre prouvees par son serement sans autre prueve, tout soit ce que la partie a qui Ten demande le nie en la maniere qu'il est propose contre li ; mes e'est quant il connoist la demande en partie : si comme quant aucuns hons qui vent denrees a estal ou a taverne b demande de ses denrees a un homme .v. s. c , et cil a qui la demande est fete n'en connoist que .11. d., .vi. d ou .xn.°; s'il en f connoist riens g , cil qui demande de ses denrees est creus par son se- rement h dusques a la value de .v. s. .1. d. Mes se cil a qui la demande est fete n'en connoissoit riens, cil qui demande n'en seroit ' pas creus sans tesmoins ; mes il ne prouvera ja si poi contre celi qui li avroit le tout nie qu'il ne fust creus du scurplus par son serement dusques a .v. s. .1. d. J Et e'est bonne coustume, car male chose seroit a ceus qui vi- vent de menues denrees, de mener tous jours .11. tesmoins a chascune fois qu'il font creances de leur denrees ; ne contre les tesmoins qui sont amene en teus cas n'a nus gages, mes debatre les puet on par autre reson que par h gages, e'est a dire par les resons par lesqueles Ten puet de- bouter ] tesmoins, si comme il est dit ou chapitre qui parole des prueves m l . 1245. Li enquesteur, ne li auditeur, ne li juge, ne li a) AC Yen en dem. ; HJK on li dem. — b) E F a. terme. — c) E de- mande a .1. homme user de ses denrees et ; F dem. a .1. homme qui a eu de ses denrees .v. s. ou plus ou mainz et. — d) C d. ou que .vi; EG M ou .vi. — e) Cou que ,xn. ; F connoit .11. d. ou .111. — f) A il i en. — g) FGHJKM omettent s'il en connoist riens. — h) /' li demanderez par le coustume est creus dou scurplus dusques a. — i) HJK est. — j) BEF dus- ques a la valure {E value ; -Fvaleur) de .v. s. .1. d. meins. — k) A omet gages, mes ... que par. — I) GHJKM debatre. — m) HJK comme dit est. 1. Ch. xxxix. Digitized by Google 144 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. arbitre 8 ne sont pas loial qui se penchent 5 plus d'une partie que d'autre en ce qui doit estre fet par aus ; car aucune fois voit on tel maniere de gens, quant il ont a ofr tesmoins, qui se deportent plus legiereraent et a meins d'interrogacions fere as tesmoins de Tune partie que de l'autre, si que, quant il voient un tesmoing qui fet c pour la partie qu'il aiment mieiis, il font metre en escrit legierement et ne li font pas demandes diverses par lesqueles ses dis deviegne d de nule valeur. Et quant il oent un des tesmoins a l'autre partie qu'il n'aiment pas tant et il tesmoigne chose qui puet valoir a la partie pour qui il est tres, il li font tant de diverses de- mandes qu'il metent son dit a nient, et c'est baras et tri- cherie f et desloiautes. Car qui le veut loiaument fere il ne doit estre nient plus g favorables a Tune partie qu'a l'autre, et doit fere a chascune partie les demandes qui apartienent a fere, sans amour et sans haine, sans louier et sans pra- messe, sans paour et sans cremeur, et sans nule mauvese couvoitise qui a maint homme oste du droit chemin de loiaute fere, car en cuer plein de grant couvoitise h ne se puet loiaut£s herbergier, et si vous en dirons une essample de Pierre contre Jehan ! . 1246. Uns officiaus J avoit devant lui une querele et es- toit cele querele si k demenee que toutes les resons de Tune partie et de l'autre estoient mises avant, et n'atendoient les parties fors que sentence disfinitive leur fust rendue. Et l'olliciaus dilijanment pensa liqueus devoit avoir sentence pour li, ou Pierres ou Jehans, et, quant il cut 1 bien pens£, il regarda que par mout de resons de droit Pierres avoit la querele gaaignie, et proposa en son cuer qu'il rendroit Fen- dcmain sentence pour lui m . Et la nuit devant qu'il deust a) B EF omeltent ne li arbitre. — b) A pendent ; BC E /Equant il [Cse] pendent. — c) EF omettetit qui fet. — d) JK viengnent. — e) BEFGHJK a la part. — f) C grant bar. et trop grant trich. — g) A omet plus. — h) A couv. mauveze. — i) M omet de Pierre contre Jehan. — j) BEF offic. estoit qui av. — k) A ci ; BE omettcnt si ; F tant. — I) C il y ot. — m) BEFy. Pierre. Digitized by Google CHAP. XL — DES ENQUESTKURS, DES TESMOINS, ETC. 145 rendre cele sentence Jehans envoia au dit offici.il une coupe d'or ; Foificiaus la receut* et cele nuit b il pensa mout a la courtoisie du dit Jehan, et pensa c que mout vourroit d trouver voies de droit par lesqueles 6 Jehans peust avoir droit f pour li, et estudia plus soigneusement qu'il n 'avoit fet en ses livres ; et quant il trouvoit aucun cas qui fesoit pour Jehan, il le retenoit pour Jehan en son cuer et afermoit qu'il pouoit bien rendre la sentence 8 pour le dit Jehan h ; et quant il trouvoit aucune chose pour Pierre, la volenti qu'il avoit vers Jehan ne li lessoit demourer en son memoire, et s'acorda en son' cuer que mout bien pouoit rendre sentence pour Jehan. Et quant ce vint a l'endemain qu'il fu a son siege et dut rendre la sentence J , sa conscience le remort k et pensa qu'avant que cele coupe li fust venue il s'estoit acord£s par mout de resons de droit a rendre sentence pour Pierre, et onques puis qu'il ot prise la coupe il ne trouva re- son pour le dit Pierre qui en son cuer peust arester, et pour ce il redonna jours as parties a rendre sa sentence a l'endemain. Et si tost comme il revint a son ostel il prist cele coupe et la renvoia a Jehan qui Tavoit presentee, et puis estudia en ses livres et trouva que drois s'acordoit qu'il rendist sen- tence pour Pierre et la prononca pour li. Et par ceste es- sample poues vous entendre et veoir l que couvoitise qui est hebergiee en cuer de juge puet fere moiit de maus ra ; car cil qui prent de partie qui a devant li a fere, perius est qu'il ne s'encline plus a Tune partie qu'a l'autre, et pour'ce louons nous a toutes manieres de juges qu'il se gardent de prendre dons par lesqueus il soient corrompu. 1247. Aucune fois avient il, quant auditeur sont as- a) HJK retint. — b) B E F nuit liofficiaus pensa. — c) C mout a le grant couvoitise que li dis Jehans li avoit faite et pensa a che trop durement que. — d) HJK vourr. penser et trouv. — e) C trouv. aucunes voies de bon che- min par coi Jeh. — f) C Jeh. eust le droit pour ; G avoir sen tense ; J K av. la cause ; Jf av. dr. pour droit pour li. — g) HJK omettent pour Jehan ... la sentence. — h) B E F your li et. — i) HJK omettent son. — j) BEF omettent et dut rendre la sentence. — k) BCEF reprist. — 1) veoir et entendre ; HJK omettent entendre et. — m) HJK de maulx moult. II. 10 Digitized by Google 146 COUTUMES DE CLERMONT EN RKAUYAISIS. semble" pour fere aucune enqueste, qu'il ont a demander seur pluseurs articles ; et pour ce, tout premierement il doi- vent fere proposer a Tune des parties tous les articles qu'il vourra a proposer contre l'autre partie et metre chascune ar- ticle par b soi c sans entremeller, et puis fere li jurer seur sains que tuit li article qu'il propose d il croit qu'il soient vrai et loial, et, s'il li convient tesmoins amener, qu'il les amenra bons, ne qu'il ne querra artne engien en e entencion de delaier l'enqueste. Et puis, quant il a fet eel serement, li auditeur doivent fere respondre a l'autre partie a chas- cune article f a par soi et prendre le serement qu'il con- noistra verity de tout ce qui est propose contre li et, s'il fet response d'aucun fet contraire et il i K convient tesmoins amener h seur la contrariete, qu'il les amenra bons et loiaus a son escient, ne ne querra art ne engien en entencion de delaier l'enqueste. Et puis, quant les* responses 1 sont fetes seur chascune article et mises en escrit, li auditeur doivent regarder ce qui est conneu par les seremens, car ce n'a mestier de prueve, et, ce qui est nie il doivent commander a la partie contre qui la niance est fete qu'il amaint k ses tes- moins sans delai ; et bien se gart qu'il soit saisis de ses tes- moins se li auditeur furent envoie fere l'enqueste pour oir les tesmoins qui aferoient l a la querele. Car s'il furent en cele maniere envoie et la partie qui a a prouver n'a ses tes- moins aincois qu'il se partent de l'enqueste, il chiet en pure defaute, se ainsi n'est que la partie se cuevre de cause sou- fisant par devant les auditeurs, par quoi il ne les puet avoir; et se li auditeur voient sa cause bonne, il li doivent donner seconde producion. 1248. Quant aucuns ne puet avoir" 1 ses tesmoins et il a) G qu'il ont a prop. ; H qiul a a pr. ; J K qu'elle a a pr. — b) A en par: C tout par ; HJK a par. — c) HJK p. li. — d) AHCEF a propose. — e) AB eng. ne delai (/? belai) en (-4 ens); C eng. ne delaicment ne intenc.; E F eng. ne n'a intenc. — f) B E omettent article. — g) HJK il li con v. — li) HJK amener tesmoins. — i) A BE F ses ; G ces. — j) G resons. — k) F amaingnent. — 1) G feront ; HJK feroient. — m) A HJK puet pas av. ; BEF puet amener ses. Digitized by Google CHAP. XL. — DES ENQUESTEURS, DES TESMOINS, ETC. 147 requiert as a auditeurs qu'il li facent venir, li auditeur b i sont tenu, car c li auditeur qui sont envois de par la court pour fere aucune enqueste ont le pouoir de la court d dont il sont envois, de fere 6 venir tous ceus qui sont convenable a leur enqueste fere f . 1249. Chascuns des auditeurs puet avoir son clerc pour escrire ce qui est dit en l'enqueste, et quant chascuns a es- crit, leur escrit doivent^ estre leu devant les auditeurs si qu'il sachent que li uns soit auteus com me l'autre. Et si doivent li clerc jurer qu'il escriront h ce qui leur sera dit des bouches as auditeurs tant seulement et qu'il n'encuseront a nule des parties ce qui sera escrit* par eus ne par autrui. Et s'il plest as auditeurs il se pueent bien fere a un clerc seremente tant seulement K 1250. Toutes les fois que li auditeur se departent du lieu la ou il sont assemble pour fere enqueste, il doivent clore ce qui est fet de l'enqueste k et seeler de leur seaus, dusques a tant qu'ele soit parfete l ; et puis, quant ele est ra parfete, il la doivent ordener selonc ce que li article qui fu- rent propose n furent ordene, si comme il est dit dessus, et puis clore et seeler de leur seaus, et puis porter a la court la ou ele doit estre jugie. 1251. Une coustume queurt ou cas de debatre tesmoins en cas de gages, laquele ne queurt pas devant auditeurs qui oent tesmoins pour muebles, pour chateus ou pour eritages. Car en cas de gages et en cas de crime et en autres cas meismes, quant tesmoing sont oi en court, il les convient de- batre avant qu'il aient fet le serement ou li debas ne vauroit riens. Mes par devant auditeurs, Ten puet fere protestacion de dire contre les tesmoins qui sont amene contre li et puis a) B omet as; EF req. les aud. — b) BEF ven. il i s. — c) C omet li audit. ... car. — d) BEF omettent pour fere ... de la court. — e) BEF envoie doivent fere. — f) BEF a fere leur (F 1) enqueste. — g) JK doit. — h) A qu'il ne escrir. fors ce. — i) BEFqui lor sera dit par. — j) G HJ K omettent et qu'il n'encuseront ... seremente tant seulement. — k) BEF fet por fere cnq. — 1) G HJ K s. toute parf. — m) A omet parfete et .. ele est. — n) H J K omettent qui fur. propose. Digitized by Google 148 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. demander as auditeurs les nons et les seurnons et les viles dont il sont, et jour d'apensement de dire contre aus. Mes se Ten ne fet protestacion ains le serement, il sont tenu pour bon, selonc ce qu'il tesmoignent en la querele; et se Ten retient a dire contre aus et jours est assignes a dire contre les tesmoins, et Ten defaut de cele journee, on n'i puet puis riens dire, ains pert Ten par cele defaute cc qu'on peust dire contre les a tesmoins. 1252. Quant l'en veut debatre tesmoins par aucune cause pour eus b debouter c de leur d tesmoignage 6 , la cause doit estre dite en apert devant f la partie qui a tret le tes- moing ; car s'il connoist la cause, li jugeeur de l'enqueste doivent jugier se la cause est tele que li tesmoins doie estre debout£s ; et s'il nie la cause, cil qui dit contre le tesmoing le doit prouver. Et du cas de debatre tesmoins et pour queus causes, poues vous veoir clerement g ou chapitre qui parole h des prueves 4 et J de debatre tesmoins k \ 1253. Aussi bien pueent perdre cil qui sont semont de par les auditeurs a venir * en certain ra lieu pour fere Ten- queste qui leur est commandee , par defaute, s'il le font , comme il feroient s'il avoient jour seur la querele meismes dont l'enqueste est p , par devant les jugeeurs de l'enqueste ; car autrement se Ten ne perdoit par defaute, ne vourroit cil venir avant qui se douteroit q de perdre, et ainsi ne pour- roient les enquestes avoir fin. 1254. Se l'enqueste est portee en jugement, ou autre er- rement de plet liquel ne se determinent pas par enquestc, a) / contre tous les. — . b) A p. li deb. — c) BEF omettent par auc. ... eus debouter. — d) A de son tesm. — c) BEF tesm. par aucune cause, la c. — f) A ap. contre dev. ; G ap. par dev. — g) H J K omettent clerement. — h) G HJK omettent qui parole. — i) B des causes et. — j) EF omet- tent des prueves et. — k) HJK omettent ct de deb. tesmoins. — 1) G HJK omettent a venir. — m) GHJ K en aucun certain. — n) BEF omettent qui leur est commandee. — o) BEF omettent s'il le font. — p) A omet dont l'enqueste est. — q) BEF qui aroit paour de. 1. Ch. xxxix. Digitized by Google CHAP. XL. — DES KNQUESTKUIIS, DES TESMOINS, ETC. 149 mes toutes voies il furent baillie des parties en escrit tout acorde 4 pour jugier, et li jugeeur prenent respit pour ce qu'il ne sont pas sage de jugier, li escrit doivent estre reclos et seele et mis sauvement en la main de la justice ou des ju- geeurs, et raporter tous jours en jugement clos et seelds dus- ques a tant que li jugemens est fes. Et s'il est fet autrement, que partie voie venir en court les escris desseele*s a , il puet debatre que jugemens ne soit pas fes sus, que b Ten i pour- roit avoir mis ou oste pour li ou contre li. Et ce veismes nous jugier a Creeil d'une enqueste qui avoit este* aportee close a jugier, et li homme pristrent respit et Tenqueste ne fu pas c reseelee, et, quant ce vint a Tautre assise, Tune des parties la debati. Si fu jugie qu'ele estoit de nule valeur et qu'ele estoit toute a recommencier, et ainsi fu perdu tout ce qui estoit fet, et fu la querele en autel point comme ele estoit quant Tenqueste fu commencie. 1255. Se je sui procureres par devant auditeurs pour partie ou par devant juges, et Ten me fait jurer de dire ve- rite es articles de quoi Ten me demandera et ma verites est cscrite, et Ten me d veut une autre fois et grant piece apres fere jurer que je dirai verity de cele meisme querele dont je la dis autre fois, je n'i sui pas tenus se Ten ne me fet foi que li escrit sont perdu ou se je ne les voi ardoir. Car bien pourroit estre que, par le tans qui seroit courus, je ne se- roie pas si remembrans de la besoigne comme je fui autre fois, si que, se je disoie autrement que je ne fis autre fois et creusse dire verite, si pourroie je cheoir en vilenie se li dui escrit estoient veu f li uns de bout a g Tautre. Mes voirs est, se li auditeur m'avoient trop poi demande en aucune des de- mandes qui apartienent a demander as tesmoins, je sui tenus a respondre a ces demandes puis qu'eles ne me furent de- mandees autre fois. a) EF escr. descloz et dess. — b) BEF sus, car on. — c) BEF enq. n avoit pas este* res. — d) GHJK me la veut. — c) C vilen. par les deus escris se il estoient. — f) EF est. lu li. — g) BEF contre l'autrc ; CHJK deles; G devers. Digitized by Google 150 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. 1256. II est mestiers, quant dui auditeur sont envoie pour oir tesmoins et li uns est mal avises en ses demandes fere ou il demande trop pour une partie et poi pour l'autre, qu'il soit avises par son compaignon ; et s'il ne se pueent concorder 8 , que debas mueve entre aus deus b , il doivent prendre Tune des .11. voies. La premiere voie si est c qu'il doivent metre le debat en escrit en l'enqueste meisme : si comme se Pierres et Jehans sont auditeur et Pierres dit a Jehan : « Les demandes que vous fetes n'apartienent pas a fere a ceste enqueste, et si ne voul6s soufrir que je face des demandes qui apartienent a fere », et Jehans respont en- contre que les demandes qu'il fet sont convenables, nies celes que Pierres veut fere ne le sont pas. Adonques doit on es- crire en l'enqueste : « Pierres vouloit que teles demandes fussent fetes as tesmoins et teles non, et Jehans s'acordoit au contraire », si que, quant l'enqueste venroit en jugement, que Ten veist au debat des auditeurs d se Pierres avoit reson ou debatre ou non. Et s'il est regarde en jugement que Ten fesoit poi de demandes, la querele de l'enqueste ne doit pas estre jugie, aincois doit estre refete en ce qui fu poi de- mande. La seconde voie si est quant debas muet entre les auditeurs qu'il ne voisent plus avant en l'enqueste devant qu'il seront d'un acort et, s'il ne se pueent acorder par aus ne par conseil qu'il aient, il doivent aler querre leur acort a la court par laquele* il furent esleu auditeur et iluequcs leur doit estre baillie la certaine fourme de fere l'enqueste. 1257. II avient souvent, quant prueve chiet de deus f pars seur une meisme chose, que l'une des parties veut ame- ner plus de tesmoins que l'autre ; mes par la coustume qui maintenant i est, se partie ou auditeur le vuelent debatre, il ne pueent amener seur une article que .x. tesmoins; mes s'il n'est debatus, le seurplus de .x. vaut selonc ce qu'il tes- a) BEF p. aviser que. — b) HJK ometlent deus. — c) HJK omollcnt voie si est. — d) HJK omettont ou deb. des audit. — c) HJK court dont il. — f) A omct deus ; C souv. que pr. ch. en deus pars. Digitized by Google CHAP. XL. — DES ENQUESTEUHS, DES TESMOINS, ETC. 151 moignent. Et bien se gart partie, quant tesmoing 8 doivent cstre oi b de .11. pars d'une meisme chose, qu'il amaintautant detesmoinscomme s'averse partie fera c , s'il les puet avoir d ; car s'il prouvoit s'entencion par .111. tesmoins et s'averse partie prouvoit s'entencion par .1111. tesmoins ou par plus, la partie qui par plus de tesmoins prouveroit gaaigneroit la querele f , tout soit il ainsi & qu'il soit dit ou chapitre des prueves que dui tesmoing soufisent a prouver Tentencionde celi pour qui il sont tret en tesmoignage 4 ; mes c'est a en- tendre en querele 11 ou il n'a prueve' que d'une part que J li dui tesmoing soufisent, et en la k querele meismes 1 ou il afiert prueves m de deus pars, se Taverse partie ne prueve par plus de tesmoins n . 1258. Quant tesmoing sont atret de deus parties sur une meisme article et Tune des parties prueve et l'autre onniement p de tesmoins, que Tuns n'en a pas q plus que Tautre qui facent a la querele, et ce vient en jugement, Ten doit regarder liquel tesmoing sont plus creable et de meil- leur renomee, et pour celi qui les tret doit estre sentence rendue, car puis que les parties sont a egaute 1 " de tesmoins, a) AC tesmoignage. — b) A estre ou de ; BCEF oincttent 01. — c) GtlJ K tesra. H uns comme l'autre. — d) EF corame fera s'averse partie se il puet. — e) /?-£"/<' part. 1c prouvoit par, C prouv. la sieue entenc. ; G omct entencion. — f) GIIJK omettenl la querele. — g) J K ja soit ce. — h) A en la quer. ; F omet en querele. — i) BEF ou il no sont trait. — j) BE part et en la querele meisme que — k) A et ma quer. — 1) BE omettent et en la querele meismes. — m) A af. tesmoins ; BE af. a prouver. — n) BE deus pars sans plus traire ; /*' que dune part et aussi souflizent il en lc querele meismez en lc querele ou atrait tesmoins de .11. pars, mez que chas- cune partie n'en traie que .11. Et enquore se 1 une partie en traioit .1111. ou plus et il ne deposoient riens pour li forsque li unz ou lidcu, et l'autre partie en traioit .11. bons tant seulement qui plaincment deposassent pour li. si li souffiroit il et gaaingneroit le querele s'il esloit regarde qu'il deposassent plus vraiement que li .11. de laverse partie qui tant en aroit amenez. — o) BEF parties et l'autre prucvent. — p) C aussi onnicm ; HJK omettent onnie- ment. — q) G pr. et l'autre n'a de tesmoins nient plus. — r) G/IJK sont vgaux de. 1. Ch. xxxix, § 1149. Digitized by Google 152 COUTl-MES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. il est bien resons que li mellleur tesmoing et li plus creable* en portent la querele. 1259. Nous avons dit ou chapitre des prueves 1 que bas- tart he serf ne fames ne doivent pas porter tesmoignage et c'est voirs en cas de crime ou en cas ou il puet avoir b gages; mes en enqueste qui est fete pour muebles ou pour chateus, ou pour injure, ou pour eritage, pueent il estre atret en tesmoignage, s'il n'en sont deboute par autre res- nable cause, ce essieute" que li sers ne puet tesmoignier en querele qui soit pour son seigneur. 1260. Quant tesmoing sont tret soit par devant jus- tice, par devant arbitres ou par devant auditeurs, et il ont respondu as demandes que Ten leur fet, et leur responses sont fetes et mises en escrit, Ten leur doit recorder ce qu'il ont dit pour deus resons: Tune pour ce que li clers n'ait mespris a escrire sa verity d ; l'autre si est pour ce que, se li tesmoins a varie* ou erre en aucune chose, il i puet amender en aucune chose e tant comme il est devant les auditeurs sans f soi eslre departis 8 . Mes apres ce que ses tesmoi- gnages seroit escris et que ses dis li avroit est6 recorded et puis revenist, il ne devroit pas estre creus h de changier le dit en riens de son tesmoignage. Et s'il s'en estoit partis seur ce que ses dis ne li avroit pas este* recorded et puis s'en apensast en tant comme li auditeur seroient ou siege, et ralast arrieres requerre que ses dis li fust arrieres 1 recorded, li recors li devroit estre fes. Et s'il i avoit a amender par le vice dc l'escrivain, il seroit J amende par l'esgart des k au- diteurs selonc ce qu'il avroit dit. Mes se li tesmoins 1 vou- a) HJ K meill. ct li plus creable tesmoing. — b) BF puet chaoir pr. ; E puet avoir et cair pr. — c) A BEF tesmoignage sont. — d) E omet a escrire sa vcrite" ; F mespr. a 1'escrire. — e) BJ omettent il i ... auc. chose; C G li ometient en auc. chose ; E il puet amend, en sen tesmoignage tant. — f ) GJ/JK audit, et sans. — g) A soi deparlir. — h) BEF receus. — i) G HJ K omettent arrieres. — i) HJ K ser. csgarde et am. — k) HJ K am. par les aud. — 1) BEF Mes s y il vouloit. J. Ch. xxxix, g 1174, 1175, 1197, 1209. Digitized by Google <:IIAI\ XL. — DKS KNgiESTKUflS, UKS TESMOINS, KTC. 153 loit dire le contraire 8 de b ce qu'il avroit dit c devant, il ne seroit pas oi's, car il sembleroit qu'il en d fust subornes 6 , et il meismes se prouveroit a parjures. lei fine li chapitres des enquesteurs et des auditeurs et d f examiner tesmoins. a) BE F dire contre. — b) F omet de. — c) B omet dit. — d) A omet en. — e) A fussent bornez ; B fust subronez; EF fust sbrornez ; C fust sou- pechonneus. — Eiplic.) C Chi define ; tesmoins et de le difference qui est entre aprise et enquestc ; il omet et des auditeurs; GHJ Explicit ; K n % a pas a explicit. Digitized by Google 154 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. XLI. lei commence li .xli. chapitres de cest livre liqueus parole des arbitres et du pouoir quil ont> et liquet arbitre valent et liquet non y et comment arbitrages faut, et de quel cas on puet se metre en arbitrage. 1261. Puis que nous avons parle ou chapitrc devant cestui des enquesteurs et des auditeurs, et comment Ten doit tesmoins examiner, il est bon que nous parlons en eel chapitre qui ensuit apres d'une maniere de juges que Fen apele arbitres. Si dirons liquel arbitre valent et liquel non, et comment il doivent ouvrer en leur offices 1 *, et comment compromis doivent c estre fet, et liquel pueent prendre ar- bitrage d seur aus et liquel non , et en quel cas il se pueent demetre de leur arbitrage r , et comment il doivent rendre leur dit. 1262. La coustume des R arbitres est tele qu'il doivent aler avant selonc le pouoir qui leur est baillies ; et s'il s'es- tendent en plus et partie le debat, Tarbitrages est dc nule valeur. 1263. Encore par la coustume les parties qui se metent Rubr.) A B EFII omettent ct comment ... en arbitrages; BEFJf liq. arbitrage val. ; B EFGHJK omettent dc cest livre ; chap, qui parole: C omet et liq. arb. valent ; arbitrages est fes ct des quiex cas Ten se p. m. en arbitres; GJK omettent arbitre devant valent. — a) B C E FGJIJ K arbi- trage. _ b) BEF\. arbitrage. — c) BCEF doit. — d) AEHJ K arbitre; if arbitres. — e) G omet et liq. non. — f) A omet demetre de 1. arbitr. ; B C I. arbitres; G omet et en quel ... leur arbitrage. — g) GHJ K coust. d'arbitrcs. Digitized by Google CHAP. XLI. - DES ARBITRES ET DES ARBITRAGES. 155 en arbitrage se doivent Her ou compromis par foi, par plege ou par peine, et, s'il ne se lient par aucun de ces .111. liens, l'arbitrages est de nule valeur. 1264. Encore a il tel coustume que, s'il i a certain jour mis decjens quant il doit estre prononcitfs et li jours passe sans estre alongtes de l'acort des parties, li compromis est de nule valeur. 1265. Encore s'il sont eslu .u. arbitre, ou .1111., ou .vc, ou plus, mes qu'il soient per a , et la moities des persones se contrarient de l'opinion as autres a rendre leur dit, li dis est de nule valeur. Et pour ce, qui prent arbitres, les doit on prendre non pers b , car l'opinions du plus doit passer. 1266. Quant arbitrages est enchargies sans jour nommer du dit prononcier et partie se deut du delai, la c justice, a la requeste de la partie, doit contraindre la partie et les arbitres a aler avant selonc le compromis et a leur dit prononcier selonc ce que la besoigne le desire. 1267. Aucun si cuidcnt, quant il ont pris un arbitrage seur aus, qu'il s'en puissent demetre de d leur volente ; mes non font se ce n'est de l'acort des parties e . Mes f les parties, se eles& s'acordent a renoncier a l'arbitrage b , le pueent bien ' fere et revenir J a leur droit juge, tout soit ce contre la volente des arbitres ; car arbitres si est une maniere de juge qui n'a point de juridicion, fors tele comme les parties li k donnent par la vertu du compromis. 1268. Se li uns des arbitres qui est esleus en une cause muert, ou est en tel langueur qu'on ne pense pas qu'il i puist entendre de lone tans, ou il est embesoignies des besoignes son seigneur souverain si qu'il * ne puist entendre a autres a) G s. paraulx. — b) G pr. arb. non pcrs, il folic, car l'opin. — c) C d. du delaicment a le just. — d) C puiss. hors osier et dem. a leur. — c) C omet mes non ... des parties. — f) E omet Mes. — g) CGHJKM Mes se les parties s'ac. ; E F se eles sac. — h) E arbitr. va scur aus que il se puissent acorder et le pueent. — i) FM bien le puccnt fere. — j) F et aler a ; E omet et revenir. — k) BEFGHJK leur. — 1) M omet est embesoignies ... si qu'il. Digitized by Google 156 COUTUMES DE CLEKMONT EN BEAUVA1SIS. besoignes a , ou il est b en c essoine d ou hors du pais sans es- perance de sa revenue prochaine, l'arbitrages est de nule valeur. 1269. Jehans proposa contre Pierre que li dis Pierres tenoit a tort muebles et eritages, car il disoit qu'il avoient* este* son pere ; si en requeroit saisine avant qu'il respondist a chose que Pierres mei'st avant, par la reson de ce que li mors saisist le vif ! . Et se ce ne li valoit, si disoit il que li maries f est g hors de la mainburnie son pere, et h il revint manoir avec son pere et aporta son avoir et le sa 1 fame, et furent leur bien melle ensemble dusques a la sizisme annee que li peres mourut, si que, s'iP n'en k portoit moitie 1 comme oirs, si demandoit il la moitie par reson de com- paignie. A ce respondi Pierres qu'il en avoit autre fois pro- posees ces demandes et s'acorderent en un compromis par devant justice, etfuli compromis seeles du seel de la baillie, et fu li dis rendus. Et le dit qui fu rendus il m vouloit bien tenir, ne autre chose il ne vouloit respondre se par droit ne le fesoit. Et seur ce se mistrent n en droit. — II fu jugie que, pour ce que Jehans s'estoit mis en compromis, il n'en porteroit ° fors le dit des arbitres. 1270. II ne loit pas a tous a prendre arbitrages seur aus, tout soit il ainsi qu'il soient esleu des p parties'. Car sers, ne sours, ne mus, ne souaagi£s, ne hons qui soit en a) GH souverain si qucs il n'y puest (// pot) entendre de long temps ou il ne puest (//pot) entendre a autres besongnes que bcsongncs de (// aut. bcs. qu aus) son seigneur, ou il ; J K ent. a aut. bes. que a cellcs a son seigneur, ou il ; M besoignes que a son seigneur. — b) G omet est. — c) EFHJ K omettent en. — d) C E F HJ K essoin ics. — e) ABE avoit. — f) C moitie. — g) CE estoit ; /'"mar. il issi de la. — h) A BC E omettent et. — i) A omet sa ; C et chelui a sa f . — j) A B que cil ; C que se chelui Pierres ; E si qucz cheli ; F si que se il ; G M qucs se chix ; HJK quo se cil. — k) E en en portoit ; G n'en (recrit dans I'interligne) en portoit ; HJ KM en portoit. — 1) BC EF port, la m. — m) G HJK il le voul. — n) C couchierent. — o) /fG/portera ; A" ne emporta. — p) A BE F de; HJK esl. arbitres des. — q) EF partie. 1. Vov. Loisel. Instit. cout., 1. 315, 317: « Le mort saisit le vif son plus prochain bcriticr a succeder. » Digitized by Google CHAP. XLI. - DES ARBITRES ET DES ARBITRAGES. 157 subjection d'autrui par religion sans Tautorit^ de son par dessus, ne pueent recevoir aucun arbitrage seur aus. Et se les parties s'i rhistrent a , si pueent il la mise despecier, mes que ce soit avant que li dis soit dis, car adonques i b ven- roient il d trop tart. Et les resons par quoi Ten les puet oster sont bonnes, car li sers n'est pas creus en tesmoignage ne en recort contre franche persone ; done se desbas estoit de la mise, il ne pourroit tesmoignier ne recorder, et pour ce doit il bien estre debout£s qu'il ne soit arbitres e . Nepour- quant, se Tranches persones Teslurent' a arbitre g et ne le debatirent h point devant que li dis de la mise fu l rendus # li dis doit tenir, car les parties venroient trop tart a la mise despecier, si comme nous avons dit dessus J . 1271. Que li muaus k nesoit arbitres, il i a bonne reson, car Ten ne puet arbitrage rendre par signes, aincois convient qu'arbitrages se face et se determine par paroles, et 1 ce ne puet fere cil qui ne puet parler, et pour ce doit il estre de- boutes d'estre arbitres m . Et s'il parloit bien ou tans que la mise fu enchargiee et apres il perdi la parole avant qu'ele fust rendue n , nous nous acordons pour loiaute, se la mise ne dut estre rendue dedens certain tans, que Ten atende .1. an et .i. jour savoir mon se la parole li revenroit. Et aussi disons nous que cil qui s'en vont en loingtienes terres pour resnables causes, ou qui sont en prison, ou qui issent de leur memoire, soient atendu .i. an et .1. jour ; et, se dedens Tan et le jour il ne revienent en leur estat par quoi il° puis- sent p aler avant en la mise q , Tarbitrages soit de nule valeur a) A si otrierent ; C s'i avisent. — b) A ad. si venr. ; J? ad. il i venr. ; CE ad. il venr. ; /'ad. se li dis estoit dis i venr. — c) G venroit. — d) B omet il. — e) HJ K omettent el pour ce ... soit arbitres. — f ) B les mirent; £ les liurent ; F les ellurent. — g) G esl. en arbitrage. — h) ABCE de- batent. — i) ABCE est. — j) HJ K comme dit est. — k) H mus ; JK muet. — 1) A omet et. — m) HJ K omettent et pour ce ... estre arbitres. — n) HJ K apres, av. qu'ele f. rend., il pardi la parole. — o) GHJKM jour ; et s il ne reviennent dedens l'an et le jour en point qu'il puiss. — p) M puist. — q) ABC EF omettent en la mise. Digitized by Google 158 C0UTL1MES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. et reviegnent les parties au plet en Testat que li ples a estoit quant l'arbitrages fu enchargies. 1272. Ce que nous avons dit que sours ne doit pas estre arbitres, nous entendons de ceus qui sont si sourt qu'il b n'oent goute; car pour ce, s'il oent dur, sont il toutes voies c de bon d entendement* quant Ten parle haut, il ne doivent pas estre deboute, ains pueent f estre arbitre g . Et s'il ooit b ou point que l'arbitrages fu enchargies et apres il devint' sours J qu'il n'ooit k goute, on le l doit atendre .1. an et .1. jour pour savoir s'il ravroit s'oie m . Et s'il ne garist n , les parlies revienent au plet si comme il est dit dessus . 1273. Que li sousaagies ne soit receus en arbitrage, il i a bonne p reson, car tant comme il sont sous q I'aage de .xv. ans sont il r enfant; et* en aus ne puet pas avoir sa- pience par quoi il puissent estre juge, ni qu'il seussent exa- miner tesmoins 1 ne fere ce qui a arbitrage apartient", et pour ce le puet Ten debatre v . 1274. Or veons, — se les parties se metent seur un en- fant de .xiiii. ans et, avant qu'il rende la mise, il x a .xv. ans acomplis, — se Tune des parties le veut debatre pour sous- aage, s'il sera ois. Nous disons ainsi que, s'il ala avant en la cause devant les .xv. ans acomplis, si comme en examiner tesmoins, bien puet la partie debatre qu'il ne rende pas son dit, pour ce que ses jugemens seroit seur ce qui avroit este fet en son sousaage. Mes se les parties avoient tant atendu a amener leur tesmoins qu'il fust aagie"s, il ne pourroient J a) BE F estat qu'il estoit ; HJK cstat ou il estoit. — b) HJK omettent sont ... qu'il. — c) A E F omettent toutes voics ; C dur, tout. v. aucuns en v a; G aucune fois. — d) C de mout bon. — e) G ent. toutes voies quant. — f ) B deb. que il ne doient. — g) EFHJK omettent ains ... arbitre. — h) ABEG oent ; CM oient ; FHJK ooient. — i) EFG devicnt ; HJKM de- viennent. — j) BEFdcv. si sours. — k) BE F not; G HJKM n'ocnt. — 1) G omet le ; J KM on les d. — m) C sil ravra sole; J KM s'il ravront l'oie. — n) J A* ne gucrisscnt. — o) HJK comme dit est ; M plet comme de- vant. — p) G bonne cause et res. — q) E F car quant il n'ont pass£ I'aage. — r) GHJKW sont. — s) B E F cnf. ne en. — t) HJK omettent ne quil ... tesmoins. — u) G HJK ce qui apparlicnt a arbitrage. — v) G HJK omettent et pour ... Ten debatre. — x) G HJK omettent if. — y) HJK porroit. Digitized by Google CHAP. XLI. — DES ARBITRES KT DKS ARBITRAGES. 159 aler contre son dit pour son sousaage, pour ce qu'il avroit la querele mainburnie en son aage a . 1275. Bien se gardent cil qui se metent en arbitrage 1 * seur sousaagie*s c , car se Tune des parties le requiert, Ten doit atendre qu'il soit en d aage, et adonques il est en son chois de recevoir l'arbitrage seur li ou du lessier ; et s'il avoit pris l'arbitrage seur li f ou tans qu'il fu sous aage, si le puet il delessier quant il vient en aage s'il li plest ; car il ne se puet chargier ne obligier, tant comme il est sous aage, qu'il ne g puist rapeler quant il est aagies h . 1276. Quant mise est simplemcnt enchargie* seur .n., seur .in., ou plus, et Tune des parties en puet Tun J oster par bonne reson, la mise est de nule valeur, car il n'est pas tenus a prendre un autre s'il ne li plest. Et tant d'arbitres comme il sont esleu simplement k sans condicion, doivent estre tuit ensemble a oir la verite des parties, et examiner les tesmoins, et au dit rendre. Se aucuns s'en defaut, les parties ne sont pas tenues a aler avant s'il ne leur plest ; et se aucuns malicieusement n'amene pas son arbitre pour ce qu'il veut la besoigne alongier, ou que li jours passe dedens lequel la mise deust estre rendue, il doit estre contrains qu'il 1'ait 1 a 111 jour certain seur peine tele comme il semble au juge que bon soit. 1277. Se .in. arbitre sont a determiner une querele et li tiers ne se veut acorder, li dis des .n. doit tenir. Ne- pourquant li tiers doit estre as jours assignes pour la be- soigne et au dit rendre. Et s'il n'i est, tout ce que li dui font est de nule valeur, mes c'est a entendre quant Ten se met simplement seur les trois . 1278. L'arbitres a resnable cause de soi demetre de a) B son soz aage. — b) A en arbitre; B E F omettent en arbitrage. — c) BEF seur arbitres souaag. — d) B omet en ; G en son aage. — e) B de retenir. — f) C omet ou du lessier ... seur li. — g) FJK ne le p. ; // nel puist. — h) G HJK est en aage. — i) G HJ K recueillie. — j) A Tune. — k) BE arb. simplement comme il sont csleu. — 1) A E GJ K omettent V ; BF 1 ait amene a. — m) J K omettent a. — n) C simpl. dessus les .in. arbitres. — 6) C omet L'arbitres. Digitized by Google 160 COUTtJMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. l'arbitrage quant il est disfame's et despisies 8 d'aucune des parties qui se mistrent seur. Nepourquant avenir pourroit que Tune partie le disfameroit a escient pour li oster de 1'ar- bitrage ou pour alongier la querele, et pour ce nous acor- dons nous que l'arbitres ne soit pas debout£s, mes il soit contrains a aler avant en Tarbitrage et la partie qui le dis- fama et desprisa, se il n'i eust resnable cause, soit contrainte a amender la vilenie dite. Mes s'il i eust b resnable cause, — si comme de guerre ou de haine qui est meue c entre les persones ou contre leurs amis d , ou aucune e autre resnable cause par laquele Ten puist debouter son arbitre, si comme il est dit f en eel chapitre en pluseurs lieus g , — bien est a oi'r qui par resnable cause le veut debouter. 1279. Se arbitrages est mis seur .11. persones et il est ainsi ou compromis que, s'il ne se pueent acorder, li dui doivent prendre le tiers, et apres il se descordent ne ne se pueent acorder du tiers prendre, il doivent estre contraint par cil h qui les a 1 a justicier qu'il le prengnent ou les parties ; et s'il, en nule maniere, ne se pueent acorder ou * prendre, Ten leur doit fere jurer seur sains qu'il ne le font pas pour la misc despecier ne alongier, fors que pour loiaute selonc leur entendement J ; et eel serement fet, la mise doit estre nule se les parties ne s'assentent* a autre prendre. 1280. Quant li arbitre ont rendue leur sentence il sont hors de la peine de l'arbitrage, se ainsi n'est que leur dis face a esclarcir 011 a recorder ; car toutes les fois que mes- tiers est, il doivent estre contraint de recorder leur sentence, s'il ne la baillierent escrite et seelee as parties, car en ce cas en seroient il delivre\ Et s'il i a aucune chose en leur dit a) A despitcV, A" desprise\ — b) G H J KM omettent resnable cause ... s'il eut. — c) G menee. — d) HJK omettent qui est ... leur amis: M meuc entre les .11. parties. — e) BEF omettent aucune. — f) II J K dit est. — g) HJK omettent en plus, lieus. — h) ABC EFH par ecus. — i) E F\e% ont a just. — j) HJK omettent fors que ... entendement. — k) B EFH J K s'acordent. i. ou = en le : s'accordera le prendre. t Digitized by Google CHAP. XLI. — DES ARBITRES ET DES ARBITRAGES. 161 qui face a esclarcir, si comrae il avient qu'il i a en une pa- role* .11. entendemens, bien doit estre demandee Tentencion des arbitres par leur serement. Et se li arbitre sont en des- cort de leur entencion, Ten doit jugier leur dit a l'entencion de la plus grant partie et des plus sages hommes jugeeurs en la court ou leur dis doit estre mis a execucion. Et aussi disons nous de toutes les paroles qui sont b mises en juge- ment ou dites en court, que Ten se doit tenir a la plus clere entencion c selonc la querele. 1281. Li arbitre, puis qu'il ont rendue leur sentence, n'i pueent ne metre ne oster ne changier fors en ce qu'il ont retenu a parfere de la besoigne : si comme s'il furent arbitre de .ii. quereles et il ne rendirent sentence que de Tune, il n ont pas renoncie qu'il ne puissent aler avant en l'autre querele; ou s'il oirent tesmoins d seur e pluseurs articles et il rendirent leur sentence d'aucun des articles, il n'ont pas pour ce renoncie qu'il ne puissent aler avant es autres ar- ticles. Mes c'est a entendre quant li article sont de diverses quereles ; car combien qu'il i ait d'articles, s'il descendent tuit r a une fin, il n'en doivent rendre qu'une seule sentence et tout ensemble, et non pas rendre leur sentence g par parties; et s'il en fesoient pluseurs sentences, nule n'en de- vroit estre tenue que la premiere, pour ce qu'il est dit qu'il sont hors de leur pouoir si tost comme il ont rendue sen- tence de la querele, ne ne sont plus tenues les parties a obeir a aus. 1282. Quant miseur h ou auditeur donnent jour as parties qui ont devant aus a fere, il leur doivent' fere savoir lieu certain, convenable et seiir as parties a l'aaisement, selonc ce que Ten puet J , de Tune et de 1'autre partie k , et en tel lieu qu'il puissent avoir conseil selonc ce que la que- a) GHJ KM av. qu'une parole ha .n. — b) BEF qui doivent estre misos. — c) BEF partie. — d) GHJKM omettent tesmoins. — e) G HJKM en pluseurs. — f ) A toutes. — g) B EF leur sentence rendre. — h) JK arbitres. — i) A doit. — j) B puet a T'aisement de. — k) F laaiscm. de Tune p. et de 1 'autre selonc che que en puet. II. 11 Digitized by Google 162 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. rele est grans. Et en tel lieu leur pourroit on assener le jour que la partie qui n'i vourroit venir" se pourroit escuser parresnable cause, si comme se li lieus estoit entre ses ane- mis, ou en tel lieu qu'il n'i osast b mener ses tesmoins, ou en tel lieu c qu'il n'i peust avoir conseil : nepourquant qui veut debatre le lieu qui li est assigned, il lc doit fere savoir as au- diteurs ou as miseurs d avant que li jours soit, s'il a tant d'espace dusqu'au jour qu'il leur puist fere savoir 6 ; et s'il n'a tant d'espace, bien se puet essonier a la journee, et f a* rcsnable cause d'essoinement h . 1283. Toutes les fois qu'il convient assembler arbitres ou auditeurspouraler avant en ce qui a leur office apartient, il pueent prendre leur despens seur les parties pour qui il vont; ne en leur despens n'a point d'estimacion, car s'il sont arbitre, la ou il les eslurent les tesmoignierent il loiaus, par quoi il doivent estre creu de leur despens ; et s'il sont au- diteur envoie de par la court ou la querele doit estre deter- minee 1 , Ten doit croire que la cours eslise loiaus hommes a fere tel office 1 . Nepourquant pour ce que Ten cuide teus a loiaus qui ne lc sont pas, s'il demandoient si grant somme d'argent que Ten peust veoir clerement qu'il ne pourroient pas avoir tant k despendu selonc la vie qu'il avroient menee et en si poi de tans, bien devroit estre li outrages amesures par le souverain, car autrcment, s'il estoient desloial, pour- roient il honnir les parties. 1284. Quant arbitre ou auditeur ont seele* et 1 escrit m ce qui apartient a leur office et il n'i a fors du baillier pour jugier, il ne le bailleront pas s'il ne leur plest, devant que leur gres soit fes des despens qu'il ont fes pour la besoigne. Etse les parties, pour eschiver les despens, se vouloient sou- a) //falor. — b) C os. alcr ne men. — c) IIJK omettent en tel lieu. — d) J K arbitres. — e) GHJKM omettent qu'il leur puist fere savoir. — f) EF omettent et. — g) A G omettent a ; M et y a. — b) HJK omettent et a ... essoinement ; M omet d'essoinement. — i) IIJK omettent ou la ... dctcrminee. — j) G HJK telz offices. — k) HJK tant avoir. — 1) A BF ou; E en. — m) C cscrit et sccle\ Digitized by Google CHAP. XLI. — DES ARB1TRES ET DES ARBITRAGES. 163 frir du plet, ne doivent pas pour ce b perdre c li arbitre ne li auditeur d ; ains doivent ravoir leur despens qu'il ont fes pour la besoigne dusques au jour que les parties vuelent iessier e le plet, car ce ne leur pourfiteroit riens se li escrit f leur demouroient g et il paioient les despens b . 1285. S'il avient que sentence d'arbitre 1 soit rendue en tele maniere que Ten pait .c. lb. a certain jour seur la peine qui fu mise J ou k compromis, et cil qui est condamnes des 1 .c. lb. ne les paie pas au jour, cil a qui il les dut puet de- mander la peine ; mes bien se gart qu'il se face avant paier de la peine que des .c. lb., car s'il prent avant les .c. lb., il a renoncie a la peine. Et aussi est il de ceus qui vuelent avoir amende pour ce que leur cens ne fu pas paies a jour et, apres le jour que li cens estoit deus, prenent le cens et puis vuelent l'amende ; mes il n'i a point d'amende puis que li cens est paies avant. Donques qui en veut avoir amende, si la prengne avant, si comme nous avons dit m de la peine. Kt c'est bonne coustumc, car il apert que Ten se doie tere quant n li principaus est paies. 1286. Pour ce que li vilain fet ne soient concele as souve- rains par lesqueus la venjance des mesfes doit estre prise, nus compromis ne doit estre soufers ne nule pes de cas de crime entre les sougies sans le seu et sans Tacort du conte par .ii. resons : la premiere resons si est p pour ce que pluseur vilain fet en pourroient demourer a estre justicie ; la seconde resons si est q pour ce que li droit du seigneur en pourroient perir. 1287. II est certaine chose que fames en subjection d'au- a) GHJK ne le doivent; M ne le devoit. — b) C omet pour ce. — c) G H J K M omettent pour ce perdre. — d) GM audit, souflrir; ains. — e) A delessier; B dcslier; j?/r*delaier. — f) J K les escripturcs. — g) A F dc- mouroit. — h) B E omettent et il ... despens ; /**plct, car se li escris demou- roit as arbitrez por les despens il ne leur profiteroit nient. — i) B EF omettent d arbitre. — j) G peine qui est ou compr. ; HJ K omettent qui fu mise. — k) M peine du compromis. — 1) C do ; GHJK es. — m) HJK comme dit est. — n) GHJK quar (car). — o) A la niances. — p) BEF omettent resons si est ; HJ K .n. res., Tune pour. — q) BE FG omettent si est; HJK just., l'autre pour. Digitized by Google 164 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. trui, si comme en mariage ou en religion, ne pueent ne ne doivent prendre arbitrage seur eles. Mes celes qui sont en leur delivre pooste le pueent bien fere et rendre la sentence de l'arbitrage*, tout soit ce que drois die que b fames ne doivent pas rendre jugement; mes c'est a entendre des juge- mens qui sont fet en court de plet ordene* ; car jugement d'arbitres sont de volente et de consentement de parties, par lequel c consentement d les parties pueent fere de leur non juges leur juges. 1288. Tout soit il ainsi que nous aions dit que fames ne doivent pas fere e jugemens de pies ordenes, nepourquant se fame tient en fief et en homage et ele est hors du lien f de mariage, ele puet estre contrainte qu'ele voist as jugemens ou ele i envoit homme pour li g pour le fief deservir. Mes courtoisie h et * bonne chose j est d'eles* deporter puis que Ten aitass^s des autres hommes qui puissent fere jugement. Nepourquant se ses sires veut 1 , il convient qu'ele i viegne ou envoit ; et se li sires Ten vouloit deporter et li per reque- roientqu'ele i venist ou envoiast, si doit li sires obei'r a leur requeste 1 . ' 1289. En aucun cas tient li Bus la mise que ses™ peres fist : si comme se sentence en fu n rendue au vivant le° pere, tout ne fust pas la sentence mise a execucion ne la peine paiee, nepourquant lifius i est tenus, ou cil qui tient le bail du fil, se li fius p est sous aage, pour la reson de q ce qu'il doit le fil aquitier des detes r . Mes se la sentence ne fu pas rendue au tans le pere, tout fust il ainsi* que li pies fust en- a) B arbitrc. — b) G HJ KM omettent drois die que. — c) ^Flesquiex. — d) BEF omettent consentement. — e) G HJ KM rendre. — f) BEF omettent du lien ; H du liu. — g) F omet pour li. — h) C grant court. — i) GHJK omettent courtoisie et. — j) A B C E F omettent et bonne chose; M Mais courtoisie est bonne chose et est. — k) M est quo de elles ent dep. — 1) M Nep. se ses sires ne Ten fait grace. — m) BEF li p. — n) BEF se mise fu r. — o) GHJK viv. son pere. — p) HJK fil sif est. — q) BEF omettent la reson de. — r) B E F de ses detes. — s) H tout fust ce que; / tout ce que ; A" tout soit ce que. 1. Gf. §821. Digitized by Google CHAP. XLI. — 1>ES ARBITRES ET DES ARBITRAGES. 165 tames et tesmoing oi' a si qu'il n'i avoit fors que dc b la sen- tence rendre c et la sentence d ne fu pas rendue a son vivant, li fius n'est pas tenus, s'il ne li plest, a aler avant en oi'r la sentence ; aincois est li pies de nule valeur puis que li peres mourut ains la sentence donnee, se li peres ne le conve- nan^a ou compromis ; car s'il fu convenanci£ ou compromis du pere que li fius le tenroit se de lui defailloit, ou il oblija ses oirs a la mise tenir, il convenroit que Toirs alast avant selonc ce que li peres I'avroit obligie. 1290. Se aucuns fet mise et il oblige ses oirs et puis muert avant que sentence soit donnee, et li oir demeurent sous aage si qu'on les tient en bail, se la mise fu d'eritage, ele demeure en tel estat comme ele estoit quant li peres mourut dusques a tant que roirs c est r en aage. Mes se la mise fu pour dete ou pour muebles, cil qui tient le bail doit aler avant selonc le compromis g , car il est oirs au mort quant a ce, pour ce que tuit li mueble sont sien et les levees de ren- tage pour les detes paier. Mes autrement seroit se li sous aage demouroit en la garde la mere et li peres avoit fete la mise ; car se la mise estoit de convenance ou de mueble, la mere iroit avant en la mise en representant la persone du sous aage, et seroit au sousaagie li pourfis ou h li damages de la sentence. Mes se la mise estoit d'eritage du quel li peres mourut tenans et prenans et en saisine, la mise demourroit en l'estat dusques a Faage de Tenfant, essieutes les cas de force ou de nouvele dessaisine, ou de rescousse d'eritage ; car en tel cas convenroit il aler avant en la mise en quel que maniere que li sousaagie fussent 1 , car en tel cas ne doivent pas soufrir delai, aincois doivent tuit venir a fin de querele. 1291. Aucuns puet bien estre tenus a paier la peine qui fu pramise ou compromis, tout soit il ainsi que sentence ne fu pas rendue, si comme se Tune des parties se defaut sans a) B omct oi. — b) HJK o met tent de. — c) J K sent, a rendrc. — d) HJK et ele ne. — e) BE HJK li enfes ; F \\ fix. — f ) A soit ; EF sera ; H vient ; JK viengne. — g) B E F aler avant en la mise car. — li) A C pourf. et li dam. — i) BEFJK fust. Digitized by Google 166 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. aparoir et sans envoier procureeur et sans moustrer loial es- soine, tant que parses' defautes li termes que la sentence 1 * devoit c estre rendue passa: en tel cas puet demander Tautre partie la peine selonc ce qu'il fu convenanci6 d ou com- promis, et puis revenir a droit du principal de la querele par devant le juge ou la querele doit estre determinee. 1292. Tuit li loial essoine par lesqueus Ten se puet es- cuser en court laie ont lieu par devant les arbitres. Mes li contremant que coustume donne en court laie ne sont pas en mise, car pour aprochier e les quereles doivent estre les mises fetes, non pas pour alongier. Donques qui contremande simplement le jour qu'il a par devant arbitres sans essoine r , il chiet en pure defaute de la journee, et chiet en la peine qui fu convenancie ou compromis contre celi qui defauroit, ct li essoine par lesqueus Ten se puet escuser, il sont dit ou chapitre qui parole s des essoines et des contremans *. 1293. Li seigneur sont durement tenu h a fere tenir les miseset a fere paier ce qui est rendu a partie par la sentence des arbitres; ne ne doivent 1 pas soufrir J que Ten remete en plet ce de quoi l'en se mist en arbitres k , se n'est par l'assentement des parties, ou parce que la mise soit devenue nule par resnable cause, des queles causes il est touchie ci devant en ce chapitre meismes. Et ce que nous avons dit qu'il facent l tenir les mises, nous l'cntendons des cas de quoi Ten puet fere mise, car tuit li cas de crime en sont ex- ceple; et tout ce qui est fet par mise" 1 en cas de crime sans l'acort du seigneur qui tient en baronie, puet estre rapele par le dit seigneur, car li souverain doivent savoir comment li vilain fet qui avienent en la justice de leur sougies sont a) A cez. — b) B EF mise dew — c) GHJK dust. — d) C f u en convc- nant. — e) C porcachier. — f) GHJK cssongnicr. — g) G IJJ K omettent qui prole. — h) A tenu durem. ; G HJKM mout tenus. — i) ABCEF doit. — ']) C pas estre soufifert. — k) A arbitrages. — 1) A face; C on fache; F que li scingneur faclient. — m) B omet par mise. 1. Ch. in. Digitized by Google CHAP. XL!. - DES ARBITRES ET DES ARBITRAGES. 167 vengie, ne ne doivent soufrir que mise ne pes en soit fete sans leur acort ; et il meisme ne s'i doivent pas acorder s'il n'i a voient cause de piti£ b . 1294. Quant mise est fete seur certains articles et des dis articles les parties s'assentent a prendre autres miseurs c que les premiers, ou il pledent par devant justice et enta- merent d plet de ce dont il se mistrent en mise, li arbitre premier sont delivre de l'arbitrage qui estoit s*eur aus si tostcomme il eslurent autres arbitres ou comme il pledierent ou entamerent plet de ce qui estoit seur aus par devant jus- tice. Et se les parties s'acordoient a revenir en l'arbitrage, li arbitre ne se chargeroient plus de la mise s'il ne leur plest r , pour ce qu'il furent refuse par fet g quant il alerent a autres juges h . 1295. Deus manieres sont de soi metre seur autrui : la premiere maniere l si est quant on se met, de ce qui est en debat, a aler avant selonc fourme de droit, si comme oir le serement des parties et puis tesmoignier seur ce dont les parties sont contraires par leur serement J et puis rendre sentence selonc ce qui est trouve ; teus arbitrages k est 1 se- lonc fourme de droit. La seconde maniere si est quant on se met 01 de ° haut et de n bas ou dit et en Tordenance de ceus qui sont esleu arbitre. Et il a grant disference entre ces .ii. manieres de mises , car cil qui sont arbitre selonc fourme de droit ne pueent fere pes ne p ordenance sans l'acort des parties, ne aler avant fors selonc la fourme dessus dite; mes ce pueent bien fere cil en qui ordenance li contens sont mis, car, s'il leur plest, il pueent, pour savoir la verite, aler avant selonc fourme de droit et puis taillier pes tele comme il leur plest, ou fere Concorde ou ordenance, et convient que a) A omet n'i. — b) EF voient resnaule cause. — c) JK arbitres. — d) C entament ; HJK et en tiencnt. — e) G s acorderent ; JK sacordent. — f) H EF ne vouloient. — g) AC par plet; HJK omettcnt par fet ; M par plest. — h) M juges par fest. — i) C prem. raison ; G omet maniere ; HJK autr. ; lune si. — j) HJK omettent par leur serement. — k) A arbitrez. — 1) A sont. — m) EFmei en mise. — n) GHJK du. — o) G HJ KM man. \M dessus] devisees, car. — p) A fere peine ordenance. Digitized by Google J68 OOlTCMES DE CLERMONT E.\ BEAUYAISIS. Ie« parties ticnent tout ce qu'il ordonent du contens. Ne- pourquant en teles ordenances doit avoir mesure, et si outra- geusement pourroient il ordener que la partie qui se dour- roit pourroit aler cncontre et fere ramener l'ordenance dusqueg a loial jugement; et que ce soit voirs nous en" di- rons un cas que nous en b veismes*. 1296. Un bourjois mesfist a un autre en vilenant* en tele maniere qu'il li ocist son palefroi dessous lui, et le bati sans mort et sans mehaing pour contens qui estoit rocus entre* Ies r amis. Et quant il ot g ce h fet, il se repenti ' du fet J et fist purler de pes a celi qu'il avoit vilen6; et fu pes fete en tele maniere que cil qui fist le mesfet I'amenderoit selone le dit et I'ordenance de .in. des amis a celi qui ot la vilenie, et furent nomme. Et cil en qui ordenance le bateres se mist ne regarderent pas ia fourme du mesfet ne ne ren- dirent leur dit selone droit ne selone pitie\ aincois furent si outrageus qu'il rendirent le dit de leur ordenance en tele maniere que cil qui avoit fet la vilenie iroit a Nostre Dame de Bouloigne nus pies et mouveroit Tendemain que li dis fu rendus; et, quant il seroit revenus en sa meson il n'i pour- roit estre que .viu, jours, et au nuevisme* il mouveroit a aler a Saint Juque en Gitlice' et, quant il seroit revenus il mouveroit au nuevisme jour a pi£ a aler a Saint Gile en Provence 1 ; et, quant il seroit revenus, au quinzisme jour, il mouveroit a aler outre mer et i demourroit .in. ans, et ra- porteroit bonnes letres qu'il i avroit demoure .111. ans 1 . Et uveques ce il donroit a celi qu'il vilena .ui c . lb., et jureroit a) A BCE omettent en — b) HJ K omettent en. — c) G meismes n'a pa* long tans. - — d) C autre et li tut molt grant vilenie en ; C en li vDenant , (• en le >ilen — v) H coutre le*. — f) G leurs am. — g) H il lot f. — h) HJ K omftU'fii co. — i) C rep. moult durement du f. ; ////Til sen repenb - - j) li I K omctteut du fet — k.) HJ K neuv. jor il. — I) HJK arott tact demure I Saiut Jacque* de Coiupotttcllc, donl le pelcrinage au tombeau de lipiMr* viint Jacquos \v NJ.ijeur a ot«' >i celebre. '2 Saint . rfujoutiJ'hui chol-lku de canton de 1 urrundiseemenl de Niiuvh (^i.jidK ou il % a*«*it uu nou niom» ceM-brc [jtlerinage. Digitized by Google CHAP. XLI. - DES AUB1TKES ET DES AKBITRAGES. 169 seur sains que, se cil qui fu vilen^s avoit mestier de l'aide de son cors, il li aideroit s'il en estoit requis aussi tost* comme a son cousin germain. Et quant cil contre qui il l fu rendus b oi ce, il dist qu'il ne tenroit ja tel dit ne tele orde- nance, pour ce que trop estoit desmesuree pour si petit mesfet. Et cil pour qui li dis fu rendus assailli de plet les pleges que cil li c avoit bailliSs qu'il tenroit le dit et l'orde- nance des .in. dessus dis d . Et cil qui les pleges mist, pour de- livrer ses pleges, dist qu'il n'estoit pas tenus a si outrageuse ordenance, car, s'il se mist en leur ordenance, il s'i mist pour cause de bonne foi et creoit qu'il en ordenassent en bonne foi e selonc le mesfet f , et il avoient lessie misericorde et bonne foi et estoient ale* avant comme plein de cruaut6 et comme haineus g , lesqueles .11. choses doivent estre hors d'arbitres h et d'ordeneurs *. Et l'autre partie disoit encontre qu'il convenist qu'il tenist leur dit pour ce qu'il s'estoit obligies a leur dit tenir et fete seurte par pleges. Et seur ce se mistrent en droit se tele ordenance seroit tenue. 1297. II fu jugie* que l'ordenance ne tenroit pas et que ce que li ordeneur avoient dit seroit de nule valeur pour ce qu'il avoient outrageusement passee mesure. Et fu la que- rele ramenee a estimacion de J loial jugement k , c'est a savoir que cil qui fist la vilenie l'amenda a celi a qui il la fist 1 et li rendi ses damages de son palefroi qu'il avoit ocis ; et si l'amenda au seigneur de .lx. lb., et fu fes asseuremens entre les parties. Et par eel jugement puet Ten veoir que trop outrageuses ordenances ne font pas a tenir, et aussi ne font a) EF omettent aussi tost. — b) Cc. qui chelle sentence fu rendue ; JK fu ainsi rendu. — c) HJ K cil en avoit. — d) C .111. personnes dessus ditez. — e) G omet et creoit ... bonne foi. — f) HJK omettent selonc le mesfet. — g) E de cruaut6 et de haine ; F de crualtez et de hainez ; M pi. de loiaultc ou de cruaulte et comme haynex. — h) A arbitre ; C h. des arbit. ; F h. de tous arbit. ; G HJ K d arbitrage ; iVlesq. .11. voies sy doivent e. h. d arbitrages. — i) BM d'ordenances ; C des ord. — j) C ramenee a avenant amende par loial jug. — k) G HJ KM a loiale estimation de jugement. — 1) A qui il fist la vilenie. 1. il, le dit de l'ord on nance. Digitized by Google 170 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. li dit des arbitres quant il issent de la voie qui est contenue ou compromis, si comme s'il rendent sentence de ce qui ne fu pas seur aus ou de plus qui ne fu mis 8 seur aus. Ici fine li chapitres des arbitres. a) Cm omet mis ; HJK fu pas seur. — Explic) C Chi define li chap, des arbitres et dou pooir, etc., comme a la rubrique; GHJ Explicit ; K tin pas d explicit. Digitized by Google CHAP. XLil. — DES PEINES PRAMISES. 171 XLII. Ci commence li .xlii. chapitres de cest livre liqueus parole des peines qui sont pramises, en quel cas eles fpnt a paier el en quel non; et de la disference qui est entre peine de cors et peine d' argent. 1298. Resons est qu'apres ce que nous avons parle des arbitres et de ceus qui se metent en arbitrage, que nous parlons des seurtes qui sont fetes pour les arbitrages tenir, que Ten apele peine. Et si parlerons de quel cas peine puet estre pramise et pour quel cas Ten la puet demander. 1299. Nostre coustume suefre bien que peine soit paie en aucun cas et en aucun non, car peine qui est pramise ou compromis pour a fere la sentence tenir, la partie qui ne veut tenir b la sentence est bien tenue a la peine paier. Et se j'ai convenant c a un homme que je li ferai une besoigne de laquele il seroit damagies se je ne li d fesoie et je m'oblige a fere li sa besoigne seur .x. lb. de peine®, et puis ne li fes pas sa besoigne, je doi bien cheoir en la peine, car il puet estre damagies parce qu'il s'en atendoit a moi, si que la peine puet estre contee pour le restorement f de ses g damages 11 . Rubr.) ABEFH omettent et de la disference ... peine d'argent ; ft E t G ti J K omettent de cest livre; chap, qui parole; C en quiex cas ; et en quiex cas non ; // peines qui s. commises; et de quel non. — a) C compr. puet fere. — b) C omet la partie ... tenir, ot le remplace par et. — c) C j'ai en convenent; A'/'jai pramis ; GHJK j ai convent. — d) HJK ne le (la) fes. — e) HEFG sor paine dc .x. lb. — f) HEFGUJK pour [BEE lej res tor ; C pour le raison dc ; M pour restorrcment. — g) GHJK rest, des dam. — h) M son damaige. Digitized by Google 172 COUTUMES DE CLEHMONT EN BEAUVAISIS. 1300. Se peine est pramise pour garder pes d'aucune descorde et la pes est brisie, icil qui s'oblija a la peine la doit paier. Et si n'est pas pour la peine* quites cil qui la pes brisa, aincois doit estre justicies selonc le mesfet; car qui en seroit quites pour la peine, donques sembleroit il b que cil qui pour la peine seroit en greigneur seurt£, eust fet marchie de li vilener, laquele chose n'est pas a croire. 1301. Quant peine est assise pour teniraucune resnable cause, il est bon qu'il soit convenancie" que li sires de la terre qui les parties a a justicier, ait part en la peine, tiers ou moitie a tout le meins, si que la partie qui s'oblija a la peine se prengne plus pres de tenir sa convenance pour la doute de la justice au seigneur. Nepourquant se lusires n'a c nient d en la peine, si doit 6 il fere tenir toutes loiaus convenances. 1302. Je ne me puis acorder a un cas que je vi, auquel li aucun s'acordoient f . Et fu li cas teus, que Pierres et Jehans, d'un descort qu'il avoient, se mistrent en arbitresen tel maniere que cil qui ne tenroit le dit cherroit en .c. lb. de peine, .l. lb. a la partie qui le dit tenroit 8 et .l. lb. as arbitres. Et apres le dit rendu Pierres et li arbitre mistrent sus a Jehan qu'il n'avoit pas bien tenu le dit h , par quoi il requeroient a avoir les .c. lb., et le vouloient prouver par le recortdes* arbitres. Et Jehans le debatoit pour ce J que li arbitre estoient compaignon en la querele en tant comme il demandoient part en la peine. Et de eel cas il firent pes. Mes je croi, se la chose fust passee par jugement, que li ar- bitre n'en eussent pas este creu, pour ce qu'il fussent tes- moing en leur propre querele, laquele chose ne doit pas estre souferte. 1303. II ne loit pas as baillis, as prevos, ne as serjans a avoir nule peine pour marchie, ne pour convenance, ne a) B pour cc quit. — b) G If J KM il sembleroit donques. — c) CGHJK se li seigneur n'avoient ; M Nepourquant n'avoient. — d) C omet nient ; G HJ KM riens. — e) GJ KM doivent il. — f) JK s'acorderent. — g) A qui tenroit le dit. — h) BEF pas le dit tenu. — i) BEF par les arb. — j) BEF deb. por tant que. Digitized by Google CHAP. XLII. — DES PEINES PRAMISES. 173 pour arbitrage qui soit fes dessous aus entre leur sougies, ne de chose qui apartiegne a leur service ne a leur serjan- terie ; car s'il pouoient* avoir et recevoir peines des arbi- trages ne des convenances fetes dessous aus, cil qui ont a fere leur prameteroient b plus volentiers qu'a leur seigneurs pour ce que par leur main doivent estre li rebelle justicie\ Nepourquant, se li baillis ou li prevos ou li serjans c a d a fere de sa° propre querele f d'autre chose que de ce qui apartient a son g oHice et on se lie vers li h en peine, quant on en chiet, Ten li doit paier, car de pire condicion ne doit il pas estre en sa querele qu'uns estranges '. 1304. Quant peine est pramise pour dete paier, si comme je pramet a aucun par letres ou en autre maniere que je li rendrai .x. lb., tele peine n'est pas a paier, car ce seroit une maniere d'usure. Mes se je m 'oblige a rendre cous et damages que cil i i avroit par k defaute de mon paiement, ou a rendre chascun jour un nombre d'argent pour les despens du pourchacier, ou pour les despens de son 1 message qui atent m le 11 paiement, je sui bien tenus a paier tele peine, car la cause est bonne pour la reson des damages que Ten puet avoir a pourchacier sa dete. 1305. Aucune fois avient qu'aucuns s'oblige a rendre aucune rente a eritage a jour nomme en tele maniere que, se li jours passe sans paier, il doit rendre pour chascune journee de defaute un nombre d'argent, en non de peine, pour les damages qu'on puet avoir pour la defaute de paie- ment. Et apres cil a qui Ten doit la rente malicieusement lesse grant piece le tans passer avant qu'il demande sa rente pour demander grant nombre d'argent de defaute. Quant a) A pueent. — b) A pramettoient. — c) G omet ou It serjans. — d) E ont ; HJK Nep. s'il ont a fere. — e) EH J K leur ; F d'une pr. — f) Fbe- sogne. — g) E a nostre off. ; EH J K leur. — h) /sFenvers aus. — i) EF condic. ne sont il mie en leur quer. que sont li autre. — j) A cil qui avr. ; BE F omettent i. — k) C que chelui porroit avoir a qui je aroie a faire par la def. — 1) A B EM desp. de mon mess. ; .Fdesp. dou mess. — m) M aten- dent. — n) C omet paiement ou a ... qui atent le. — o) J K somme. Digitized by LiOOQ IC 174 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. teus cas avient a , Ten doit mout prendre garde se la defaute est seur celi qui doit la rente ou non, car se la defaute est trouvee seur li, c'est tout cler qu'il est cheus en la peine, et se la defaute n'est trouvee b seur li, — si c comme se cil qui les rentes doit avoir ne l'ala pas demander ne n'envoia au jour qu'ele estoit deue et ou lieu la ou on la devoit paier d , ou cil qui la rente devoit l'envoia au jour au lieu f la ou il la de- voit paier et ne trouva pas celi qui la devoit recevoir ne certain message de par lui a qui il fust tenus a paier la g , — en tel cas et en semblables il n'est pas tenus a paier la peine fors que depuis le jour h qu'on li a requis qu'il fist paiement de la rente, car par nostre coustume je doi demander ce qui m'est deu a celi qui le me doit avant que je le puisse tourner 1 en nule defaute, s'il ne m'a convent qu'il le m'apor- tera en ma meson ou en autre lieu certain a jour nomme, car adonques ne le sui je pas tenus a aler querre fors ou lieu qui est pramis par la convenance. 1306. II a grant disference entre peine d'argentet peine de cors, car les peines de cors si sont establies pour ce que Ten se gartde fere mal et, se Ten ne s'en garde, que Ten en port peine de cors selonc le mesfet ; et de teus peines est il parle asseV soufisanment k ou chapitre des mesfes 1 . Et l'autre peine 1 si est de cele qui est pramise, si comme il est dit m ci dessus en eel chapitre meisme", ou de cele que coustume donne sans pramesse et sans convenance , si comme amendes pour certains mesfes, de Tun plus et de l'autre meins, si comme li mesfes le requiert ; et de teles amendes est il parle ou a) CG/y/JTaviennent. — b) A n'est pas trouv. ; BEF omettent trouvee. — c) C omet trouvee seur It si, la ligne etant grattee depuis n'est. — d) EF avoir. — e) A omet au jour; C au droit terme. — f ) J omet au lieu. — g) BEF omettent ou cil qui ... a paier la. — h) B omet le jour. — i) A C trouver. — j) E G HJ KM omettent asses. — k) B Ci\ ass6s parle soufi- sanment ; E il soulisanm. parle ; F\\ asses soufisanm. parle. — 1) A omet peine. — m) 11 J K comme dit est. — n) GM omettent meisme; HJK omettent en eel chapitre meisme. — o) G HJ KM convenance sans aus, si comme. 1. Ch. xxx. Digitized by Google CHAP. XLII. - DES PEINES PRAMISES. 175 chapitre des mesfes et en autrcs pluseurs lieus en ce livre, si comrae li cas le requierent a . 1307. Tout soit il ainsi que Ten soit tenus par coustume a aler demander sa dete, se Ten la demande une fois puis terme passe* soufisanment, il soufist ; et bien puet on puis cele demande b demander c la peine qui fu pramise d pour e defaute de paiement pour cause de damages ou de despens f . Ici fine li chapilres des peines. a) A requiert ; M cas y esquccnt. — b) HJ K puis ce demander. — c) G puet on celle debtc demander, puis la peine ; M puet on demander chelle debte avec la peine. — d) B HJ K qui pramise f u ; EF qui est pramise. — e) A C la def. — {) M omet ou de despens. — Explic.) C Chi define ; peines qui sont promises ; GHJ Explicit ; K n'a pas d explicit. Digitized by Google 176 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. XLIII. lei commence li .xliu. chapitres de cest livre liqueus parole des plegeriesy et comment et en quel maniere on les doit delivrer, et des damages qui font a rendre en court laie. 1308. Grant contens avons veu, par a mout de fois, de ceus qui estoient damagte pour autrui b par plegerie ou en autre maniere, si c vouloient ravoir leur damages de ceus par qui il les avoient ; et pour ce que mout de cas sont des queus li damage doivent estre rendu, et mout de ceus qui d ne doivent pas estre rendu e selonc la coustume de la court laie, nous parlerons en ce chapitre liquel doivent estre rendu et liquel non, et comment chascuns doit delivrer ceus qui sont entr6 pour li en plegerie ou en autre peine, si que cil qui pour autrui seront f damagie sachent comment leur da- mage leur g devront h estre rendu. 1309. Pour ce qu'il avenoit mout souvent qu'uns hons qui avoit eritage metoit aucuns en plegerie et puis les 1 les- soit encourre et, pour ce que Ten 1 ne le peust k justicier, il s'en aloit hors ne n'aquitoit on l ses pleges fors que des Rubr.) CEFGHJK omeltcnt de ccst liv. ; CJK on doit delivrer ses plesges ; C GJK dam. que on doit rendre; G omet et comment ... delivrer; c. laie et qui puet pleiger ; H delivrer et desdamagier ; il omet et des da- mages ... court laie ; J K c. laie et qui pour pleiger et quelles journces chas- cun doit avoir. — a) ABEF omettent par. — b) BEF aucun. — c) A man. et voul. — d) E mout dont il ne. — e) G H J K M omettent et mout ... rendu. — f) GHJKM sont. — g) EGHJK omettent leur. — h) A de- vroit; C EHJ K M doivent ; G doibt. — i) BEFGHJKMXe. — j) EF pour che [E ou ejrpo/tctur] lieu on ne. — k) EGHJK pooit ; /'puet. — 1) C hors de le ville ne on n'aquitoit a che temps de riens ses pi. Digitized by Google CHAP. XLIII. - OES PI.EGERIES ET DES DAMAGES. 177 issues de sa terre a , si qu'il convenoit mout souvent que li plege vendissent b de leur eritage pour c leurplegerie, et l'eri- tages d a celi qui les avoit mis en pleges li demouroit, nous, a la requeste de mout de bonnes gens qui perdoient en tel cas, feismes assembler les hommes le conte a une assise a Cler- mont et a une assise e a Creeil et fu acorde par jugement si comme il ensiut : 1310. Se uns hons s'en va hors du pais et lesse ses pleges encourre, li plege le feront ajourner en la court du seigneur ou il estoit couchans et levans, ou en la court du conte, sil n'est qui la court en requiere, par .111. quinzaines ; et s'il ne vient, ses eritages sera f vendus ou baillies a ses pleges par pris de preudommes, et li sires g de qui li eri- tage seront tenu garantiront la dite vente par leur letres 1 . 1311. Qui plege, s'il est semons de sa plegerie si que commandemens Ten soit fes avant qu'il muire, il convient que ses oirs h responde' de la plegerie, car si tost comme il a commandement de fere comme bons pleges, il devient detes J de la chose. Mes s'il muert avant qu'il en soit tres en court et que commandemens Ten soit fes, li oir n'en sont de riens tenu, car il ne sont pas tenu k a respondre de la plegerie leur pere se li peres n'en fist sa dete ou s'il n'en receut commandement. 1312. Qui met autrui en plegerie 1 il le doit delivrer de peine de cous et de damages aussi netement comme il estoit quant il fu mis en la plevine ra . 1313. Se Ten demande a aucun plevine et il nie en court qu'il n'en est pas pleges, et puis en est atains par a) JK ses terres. — b) EF omettent que li plege vendissent ; E souv. vendre de l'er. — c) F erit. penre pour. — d) B et se l'erit. — e) GHJKM omettent a Clermont et a une assise. — f) GH J K soit ; M soient. — g) C EF M seigneur. — h) G conv. qu'il resp. — i) J KM respondent. — j) ABE detez ; CFH detes ; GJKM debteur. — k) GHJKM omettent car il ... pas tenu. — 1) ABC EF plege. — m) E FGHM plegerie ; JK peine. 1. li sires ... garantiront par leur letres, sortede svllepse amcnee par seront tenu qui precede. II ne doit s'agir ici que dun seul seigneur. II. 12 Digitized by Google 178 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. prueves, il convient qu'il face plegerie et si amende la niance ; et est l'amende de .x. s. s'il est gentius hons, et 1 de .v. s. s'il est hons de pooste b . Et si ne sera pas tenus cil c qui en plevine d le mist de li delivrer' de la peine f de la plegerie 8 s'il ne veut, car tel damage doit il recevoir parce qu'il nia verite h pour paour de perdre. 1314. Pierres proposa contre Jehan qu'il estoit ses pleges de .c. lb. as us et as coustumesdu pais. Si le reque- roit qu'il fist comme bons pleges s'il le connoissoit ; et s'il le nioit, il estoit pres de i prouver. A ce respondi Jehans qu'il J connoissoit bien qu'il estoit pleges k en la maniere qu'il estoit propose contre li, mes il avoit compaignons dus- ques a tant qu'il estoient 1 .x. et estoient tuit bien soufi- sant, pour quoi il requeroit qu'il ne fust contrains a fere plegerie que de .x. lb. pour sa part, et que Pierres sivist ses compaignons chascun pour sa partie, et, s'il en i avoit aucun qui ne fust soufisans, revenist Ten a li : il aempliroit la de- faute m aveques les bien soufisans. Et Pierres disoit encontre qu'il pouoit bien sivir pour le tout lequel qu'il n li pleroit °, et cil qu'il ensivroit queist p ses compaignons. Et seur ce se mistrent en droit q . 1315. II fu jugie que Pierres pouoit bien suir lequel dc ses pleges qu'il vourroit 1 " pour le tout, et cil qui estoit suis de la 8 plegerie avroit action des devant dis compaignons contre aus qu'il li feissent compaignie ; car s'il convenoit le creancier aler a chascun de ses pleges, quant plus prenroit a) ABCEFou. — b) G gent, hons et s'il est homme de poeste" Tarn, est de .v. s. — c) A pas cil tenus. — d) BCEFGHJKM peine (paine, painne). — e) M cil qui en p. le mist a luy dclivr. — f ) A de la plevine ; EF omet- tent de la peine. — g) ABC omettent de la plegerie ; HJK peine ne de le pleg. ; M omet de la peine de la plegerie. — h) E omet verite ; /' il jura p. p. — i) M nioit il offroit a pr. — j) BEF omettent .c. lb. as us ... Jehans qu'il ; its remplacent ce long passage par et. — k) B est. ses pleges. — 1) GHJ KM omettent tant qu'il estoient. — m) GHJKM le convenenchc. — n) B omet pouoit bien ... lequel qu'il. — o) C qu'il le pooit bien sievir pour le tout ou lequel de touz qui miex li pleroit; EF encontre que il si- vroit lequel de sez pleges que il vorroit ; G plaisoit. — p) M sievist. — q) M omet Et seur ... en droit. — r) AB vouloit; EF pi. qui li plairoit. — s) GHJKM omettent la. Digitized by Google CHAP. XUH. — DES PLEGERIES ET DES DAMAGES. 119 de pleges plus metroit de cous a pourchacier, et pour ce prent il seurt6 que, se li det6s* ne li tient convenant b , qu'il puist ravoir le sien. 1316. Nus n'est tenus a prendre damages 6 de plet qui soit en court laie par nostre coustume, fors en aucun cas, si comme se Ten s'i est obligies en letres ou par devant bonnes gens ; ou tout sans obligacion Ten doit delivrer son plege des cous et des damages qu'il avra eus d pour la reson de la dete aussi bien comme du e principal [de la] f dete g . 1317. Se cil de la conte6 devienent plege envers le conte et il muirent, li oir respondent de la plegerie, ne il n'a nule disference entre la plegerie et la deterie h que li cuens prent pour li de ses sougies. 1318. Nus pleges ne doit pledier ne fere mise de sa plegerie sans Tautorit6 de celi qui le mist en plege ', car s'il perdoit par son folement pledier, li det6s J ne seroit pas tenus a li delivrer de tel damage. Nepourquant se li det£s J ne puet estre justices a ce qu'il se traie avant pour la deli- vrance de ses pleges, ou il est hors du pais et li plege alli- guent que li detes J fist k paiement, par quoi il sont quite de la plegerie, en tel cas il doivent estre oi. 1319. S'il avient qu'uns hons ait baillie plegerie et il fet nouvele convenance a son deteur, — si comme s'il furent plege pour grains qu'il devoit et il s'acordent puis la ' pie- vine fete m entre le n deteur et le creancier que cist grains est mis a somme d'argent, — li plege sont quite, car il n'cs- toient plege que de grain et li det6s° ne doit que deniers p par la derraine convenance. Et aussi poues vous entendre, a) ABEFHdeiez (deles) ; C deterres ; GJKM debteur. — b) HJK tient con- vent. — c) C dam. a autmi. — d) G del. ses plciges des c. et des dam. qui ont este p. la res. ; HJKM qu'il a eus. — c) C de le pr. — f) Tous les mss. omettent de la; cf. § 1329 ad finem. — g) E F omettent dete. — h) C entre lc plesge et le dette; EF disf. en le (/^sc) pleg. n'en le (/''se) est ; G HJ KM la dete. — i) V plevine; HJKM plegerie. — j) ABEFH detez (dettes. dettez); C detterres; G J K M debteur. — k) M omet que li del. 6st. — 1) G HJKM puis par plevine. — m) E omet la plevine fete. — n) Fpuis entre le plegerie faite au det. — o) AB EF dctez (detes); CHM deterres; GJK debteurs. — p) G H J KM do\t pas le grain par. Digitized by Google 180 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. s'il sont plege pour* deniers et il sont converti en ble, en vin ou en autre chose, ou autre b nouvele c convenance d est e fete f par quoi la convenance de la premiere plevine est re- muee, en tous teus cas li plege sont quite. 1320. Cil qui est pleges pour moi ne puet defendre ne fere g contraindre celui vers qui il est pleges qu'il ne me doint respit ou soufrance tant comme il li plera, mes que la dete de quoi il est pleges ne soit changie ne remuee. 1321. Clers ne puet estre justicies pour sa plegerie fors que de son ordinaire, s'il n'oblige son eritage par le seigneur de qui Ferriages est tenus, car son eritage puet il obligier a h la justice laie. Mes ses cors ne si mueble ne pueent * estre justici6 J fors par son ordinaire ne en eel cas ne en autre. 1322. Veves fames' 1 et croisie se pueent 1 bien obligier en deterie m ou en plegerie, ou en quel que plet qu'il leur plera, par devant la justice laie; ou, s'il n leur plest, il ° ne respondront p fors par devant leur ordinaire q . 1323. En la contee de Clermont nus hons ne puet prendre de son plege par abandon sans soi plaindre a jus- tice, se li pleges ne li bailie du sien par sa volente, fors en la chastelenie de Creeil et en la vile et ou terroir de Saci le Grant f et La Vile Nueve en Hes *. Mes en ces lieus r puet chascuns prendre de ses pleges sans justice 8 ; mes bien se a) G HJKM pi. de den. — b) A ou en autre; C ou une autre. — c) E omet nouvele. — d) GHJ K convenance nouvele. — e) A conv. qui est. — f) M ou convenanche est faite de nouvcl. — g) A omet fere. — h) C puet estre justiciez par. — i) ABCEF puet. — j) EF p. il obliger fors. — k) A B C E F omettent fames. — 1) A puet. — m) Foh\. oude terre; GHJKM en dette. — n) G HJK s'il ne leur. — o) M elles ne. — p) B respondent ; E ne s'obligeront ; F omet il ne respondront. — q) EF ordin. si comme j'ai dit. — r) G HJKM en chascune de ces [M .in.] viles. 1. Vov. t. I, p. 372, note 3. 2. Vov. t. I, p. 4'*6. note 1. 3. Le droit que Beaumanoir denie ici aux habitants de Clermont et qu il n ad met qu'en faveur de trois localities du comte. avait 6te reconnu aux pre- miers dans une charte octrovce en 1 197 par le comte Louis : Quilt Or t plegium suum nan tare poterit sicut debet. 11 fut reproduit dans une charte de 1325. Cf. le comte de Lucav, le Comte' de Clermont, etudes pour servir a son histoire, 1878. p. 286. piece 3, et p. 288. piece 5. Digitized by Google CHAP. XLIII. - DES PLEGEMES ET DES DAMAGES. 181 gart cil qui en prent, car s'il prent a tort, — si comme se cil n'est pas ses pleges de ce qu'il prent, ou il prent ains terme, ou il prent puis que li plege sont aquitie* par paie- ment ou par remuement de la dete, — il rent tous les da- mages et si Tamende au seigneur en qui terre il a pris, de .lx. lb., se la plainte ne vient au conte de a nouvele dessai- sine, car en tel cas en seroit 1'amende au conte b . 1324. Cil qui resqueut la prise que Fen fet seur li a tort ne mesfet riens se ce n'est justice qui prent, car quant justice prent, soit a tort soit a droit, se rescousse li est fete, cil qui resqueut 1'amende de .lx. s., ou de .lx. lb. c s'il est gentius hons d , si comme il est dit° ou chapitre des mes(es f \ 1325. Se rescousse est fete a celi qui de son plege puet g prendre 11 , es lieus dessiis dis la ou on 1 puet prendre de son plege, et il prent a droit, il doit estre resaisis de sa prise et si Tamende cil qui la rescousse fist de .lx. s., ou de .lx. lb. s'il est gentius hons. 1326. Quant li pleges n'a muebles ne chateus dont il ne puet fere plegerie, s'il a eritage, on li doit commander qu'il le vende dedens .xl. jours. Et s'il ne veut, la justice doit vendre et aquitier sa plegerie ou sa deterie J . Mes s'il n'a riens, Ten ne prent pas son cors ne pour sa plegerie ne pour sa deterie J , se ce n'est pour la dete le roi ou le conte. 1327. Se aucuns se fet pleges et ne Test pas, s'il paie la deteou pourchace qu'il ait cous et damages, nus ne Ten doit delivrer, car il est aperte chose qu'il le fet pour autrui grever. 1328. Nus ne se doit haster de fere plegerie ne de paier autrui dete devant qu'il en est requis du creancier, car il sembleroit qu'il vousist k grever celi pour qui il fu pleges, et a) A seur ; C dessus. — b) M tel cas venroit au conte et l>roit se la plainte venoit par devers luy. — c) A omet ou de .i.x. lb. — d) G resq., l'amende est de .lx. lb. s'il est gentius horns, ou .i.x. s. s'il est homme de pocste, si comme. — e) ABEF comme je dis. — f) M omet si comme ... des mesfes. — g) GHJK veult. — h) M plege prent es. — i) G/IJK ont il p. — j) GffJKMdeble — k) GHJKM deust grever. 1. Ch, xxx. Digitized by Google 182 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. plegerie si doit estre fete par cause de bonne foi pour aidier a celi pour qui il fu pleges. 1329. Si tost comine pleges est requis, semons ou con- trains de fere plegerie, il doit suir celi qui en plegerie* le mist qu'il Taquit, ne ne doit pas tant atendre que grant da- mage soient couru seur lui b , car il sembleroit qu'il le feist pour celi damagier qui en plegerie le mist ; et tant pourroit il c bien atendre et soi metre en si d grant damage que, quant il vourroit estre aquities, cil pour qui il fu pleges avroit bonnes defenses pour estre quites des damages. Car sil pouoit dire qu'il fust ou pais residans et persone bien en justice et soufisans de Faquitier et il, seur ce, s'est lessies metre en damages sans li fere savoir, je croi qu'en tel cas il ne seroit pas tenus as damages, mes'du principal de la detc le devroit il delivrer*. 1330. Fame qui est en mariage ne puet plegier ne dete fere, et se ele le fet, ses barons n'i est de riens tenus. 1331. Se sers f plege vers gens qui soient d'autel con- dicion et d'un meisme seignourage, la plegerie tient. Mes s'il plege vers franche persone ou en estrange & seignourage h , ses sires puet rapeler la 1 plegerie pour ce que tout est sien; et comment perdroit li sers J par plegerie estrange quant il, pour s'ame, ne puet lessier que .v. s.? Ne pour quant li sei- gneur le suefrent en pluseurs lieus et les justicent de leur ple- gerie par leur volenti, tout soit ce qu'il puissent par droit la plegerie rapeler. Et ce font il pour ce que c'est leur pourBs, pour ce que leur serf vendent, achatent et marcheandent, car si tost comme Ten savroit que li sires ne les justiceroit pour leur plegerie, il ne pourroient marcheandise " maintenir. 1332. Pleges ne puet perdre son cors pour plegerie a) HJK en plege. — b) A celi. — c) BEF omettent il. — d) A BEF omettent si. — e) G delivr. et acquittier ; HJ K M devroit (M doit) il acquittcr ct delivr. — f) G Se horn me serf. — g) GH J KM ou d'estr. — h) BEFkx- gnourie. — i) GHJKr&p. se pleg. — j) GHM li sires; //Tie seigneur, en (ibregc (f r ) dans tous deux. — k) C |>ourr. le march. ; HJK leur march. ; M march, plus maintenir. Digitized by Google CHAP. XL1II. - DES PLEGEIUES ET DES DAMAGES. 183 qu'il face, tout soit ce qu'il ait replegie cors pour cors aucun qui est tenus pour vilain cas de crime, a a revenir a jour et a b atendre c droit, et cil qui est replegies s'en fuit. Se teus cas avient, Ii pleges est en la merci du seigneur de quan- qu'il a et a perdu tout Ie sien. 1333. S'il avient qu'uns hons soit replegies en cas de crime, — laquele chose li seigneur ne le d doivent pas fere, se ce n'est en cas ou gage de bataille soient donne, — et li replegies s'en fuit si que li pleges e ait perdu le sien, et li pleges puet puis tant fere que, par son pourchas ou par sa force, qu'il remete le fuitif en la main du seigneur, li pleges doit ravoir le sien et li fuitis doit estre justicies comme atains du fet pour quoi il estoit fuitis f ; car quiconqucs n'ose atendre droit de ce dont il est 8 suis en court ou il doie h estre justicies, il se rent coupables et atains du mesfet dont il estoit acuses. 1334. Se fame veve plege ou fet dete ou tans de' sa vevee et ele se marie *, Ten puet bien suir le baron k en laie court 1 et convient qu'il" 1 en responde", car ele revient p a la juridicion laie. 1335. Se fame plege ou tans de son baron sans s'auto- rite et li barons muert, et ele est suie de la plegerie, ele en doit respondre ; car si tost comme ses barons est mors, ele revient en sa pleine q poost6 r et convient qu'ele responde de son fet, tout soit ce qu'ele n'en fust pas tenue a respondre ou tans de son baron. 1336. En aucun cas seroit la fame tenue a respondre de se deterie * ou de sa plegerie ou tans de son baron : si a) A B crime et a rev. ; C cr. de rev. ; E F cr. par rev. : G HJK omettent a. — b) CEF omettent a; G HJK rev. au jour pour at. dr. — c) M revenir a droit au jour et chix. — d) F HJK omettent le. — e) G plegeur. — f) HJK omettent pour quoi il est. fuitis. — g) HJK estoit. — h) GHJKM doit. — i) GHJKM dete en se. — j) A remarie. — k) B baron sanz s'autorite et li barons muert, et ele est suie de la plegerie en ; GJK le mari. — 1) GHJKM court laie. — m) F quelle en resp. — n) C omet elconv. ... responde. — o) A B resp. qu'clc rev. — p) C et que chc reviengne. — q) C delivre p. — r) HJK pi. volente. — s) GHJKM debte. Digitized by Google 184 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISJS. com me se ses barons est fous ou hors du sens, si qu'il est aperte chose qu'il ne se melle de riens et que la fame fet et mninburnist toutes les choses qui a aus apartienent ; ou se la fame est marcheande d'aucune marcheandise dunt ses ba- rons ne se set meller, laquele marcheandise li barons li lesse demener pour 8 leur commun pourfit ; ou se li barons est en estranges terres, fuitis ou banis ou emprisonnes, sans esperance de revenir ; car autrement seroient mout de bonnes gens honnies qui baillent le leur a tele maniere de fames, et eles meismes en perdroient leur chevissance b . 1337. Encore ves ci c un cas ou Ten est tenu a rendre damages en court laie, tout soit ce que j'aie dit devant que par general coustume Ten ne rent pas damages de plet en court laie. 1338. Pierres proposa contre Jehan qu'il li devoit .x. lb. Jehans alliga paiement, liqueus paiemens fu nies de Pierre, et Jehans l'arami d a prouver. Li dis Jehans amena st»s prueves et prouva f bien soufisaument qu'il avoit la dete paiee a celi meismes qui la demandoit, et fu dit par droit qu'il avoit bien prouve son paiement. Adonques Jehans de- manda les cous et les damages qu'il avoit eus, par ce que Fen avoit pris « ses nans pour la dete, et pour les journees de ses tesmoins. Pierres defendoit et disoit qu'il ne vouloit pas estre b tenus a paier ces damages par la coustume de la court laie. 1339. Jugie f u ' qu'en eel cas Jehans devoit ravoir ses damages par la tricherie aperte de Pierre qui vouloit estre deus fois pates d'une seule dete ; et paia li dis Pierres .lx. s. d'amende parce qu'il fist tele demande en court. Et le plus des hommes s'acorderent que I'umende' fust a volente k , car e'est grans presompcions de larrecin de vouloir avoir l'au- trui par mauvesc ' cause. a) A march, est leur. — b) G HJ K leur marchandisez ; M 1. croanche ct marchandisc. — c) C vees ichi. — d) .V l'oflri. — e) G ///ATprouv. et amena. — f) M prouver et le prouva. — g) G HJ K on print ses. — h) G HJ KM qu'il n'estoit pas tonus. — i) C EFG II fu jugio. — j) G sac. quelle. — k) E HJ K a le vol. [E du seigneur]. — 1) A C par si mauvese. Digitized by Google CHAP. XLIII. - DES PLEGERIES ET DES DAMAGES. 185 1340. Quiconques met autrui en plet en court laie a tort, cil qui gaaigne la querele a bonne action de pledier en la court de crestiente pour ses damages, ne il ne doit pas estre contrains qu'il ne puist a pledier, car puis que la cours laie ne fet rendre ses damages, ele puet bien et doit soufrir que cil qui eut les damages a tort b les pourchace par c la court de d crestiente e . 1341. Pluseur plege furent tenu en prison pour leur plegerie, car il s'i estoient obligie a la plevine f fere *. Quant il furent aquitie de la dete, il demanderent leur damages. Cil b qui les avoit mis' en plegerie* dist qu'il avoient fet trop outrageus despens; si requeroit qu'estimacions fu fete k par jugement queus despens et queus journees il devoient 1 avoir™. 1342. Regarde" fu par jugement que li hons de pooste avroit .vm. d. par jour, etli escuiers a cheval .n. s. par jour, et li chevaliers d'un escu .v. s. par jour; et se li chevaliers estoit baneres, selonc son estat les journees seroient creues" pour chascun chevalier de° sa mesnie p residant aveques li et des queus il ne se doit q pas consirer r selonc son estat, .v. s. pour chascun 8 , et pour la persone du banerec 1 .x. s. 1343. Quant aucuns plede" en la court d'aucun seigneur au quel il n'est ne hons ne ostes, il doit livrer pleges d'estre a droit et qu'il ne traveillera pas cell a qui il veut pledier en court de crestiente" v et li plege doivent estre tel que li sires en qui court li pies est les puist justicier x . Et se cil qui doit baillier la plegerie y veut jurer qu'il ne puet baillier a) B n'i aille; EF n'i voist. — b) M omet a tort. — c) M porch, a la. — d) GHJK omettent court de. — e) Merest, et demant. — f) C car se il est. obi. a le painne f. ; E F obligie par plegerie; HJK obi. au marchie. — g) E faite. — h) C dam. a cil. — i) C omet mis. — j) A en plevine; HJK en plege. — k) C req. que loiaus pris en fust fet par. — 1) A doivent; E F devroient. — m) M q. desp. il devoient av. et quix journees. — n) M omet selonc son ... seroient creues. — o) G chase, jour et de. — p) ABEF che- val. de soi meismes (.f 1 meismez) ; G mesnie .v. s. resid. — q) 6//devoit; J KM devroit. — r) AC consievrer. ; B EFGHJ K consivrer ; M des q. on ne consievre. — s) EF omettent pour chascun; G omet .v. s. p. chase. ; HJK pour chascun .v. s. — t) J/du chevalier ban. — u) A B pleigc. — v) M pled, a autre court. — x) M justicier et se tcrre qui veut baillier le obliga ; ce ms. sarrete ici. — y) HJK baill. le plege. Digitized by Google 186 COUTUMES l)E CLERMONT EN BEACVA1SIS. pleges de cele justice, mais il baura bien a pleges soufisans de cele chastelerie dont li sires tient b , li sires ne le doit pas refuser. Et s'il veut jurer qu'il n'en puet nus avoir, si ne perdra il pas que drois ne li soit fes, mes il doit jurer qu'il sera a droit de cele querele et qu'il ne puet avoir nul pleges, car autrement pourroient perdre leur droit li povre qui pleges ne pourroient avoir. 1344. Quant li sires prent pleges d'estre a droit, il doit prendre teus pleges qui soient lai et bien justiciable. 1345. Se aucuns met plege d'estre a droit et apres il se fet clers, si qu'il ne puet estre justices pour la querele dont il bailla plege, li pleges enqueurt c de ce qui est prouve contre celi d qui e il f f u g pleges; tout soit ainsi qu'il ne veut pas maintenir le plet pour sa clergie, Ten ira avant se- lonc toutes les defautes. 1346. II a grant disference entre plegerie qui est fete d'estre a droit et cele qui n'est h fors que de venir en court; car cil qui replege d'estre a droit est pleges de toute la que- rele et de fere tenir ou paier ce qui sera jugi6 contre celi qu'il repleja pour la cause pour quoi il fu pleges. Mes cil qui n'est pleges fors que de revenir en court, s'il le remet en court en tel estat comme il estoit quant il le repleja, il est quites de sa plevine. 1347. Cil qui plege aucun qu'il revenra 1 en court, lc doit remetre en tel estat comme il estoit quant il s'en parti. Nepourquant cas d'aventure en pueent bien escuser le plege: si comme se li replegies muert en dedens ; ou s'il a essoine de son cors qui soit apers sans fraude et sans barat ; ou s'il est pris et mis en prison pour guerre, car s'il estoit pris pour soupegon de lait fet*, Ten ne leroit pas a aler avant contre le plege ; ou se [ses] k souverains sires le detient pour a) G omet bien; HJK baillera bons pi. — b) HJK omettent dont ... tient. — c) E FG cnqueurent. — d) G contre I). — e) F pour qui; JK a qui. — f) A BCE omettent il. — g) FG furcnt. — h) GIIJK est faitefors. — i) G HJK qu'il le reraetra. — j) BJK soup, dou fet; EF soup, do mes- fait; G soup, de vilain fet. — k) ses manque dans tuns les mss. Digitized by Google CHAP. XLIII. — DES IMAGERIES ET DES DAMAGES. 187 ce qu'il a a fere de li ; pour tous teus a essoines se puet li pleges escuser qu'il ne le puet remetre en court. Et aussi cil qui est pleges d'estre a droit b se puet escuser par ces meismes essoines. Mes tantost apres les essoines cil qui furent replegie se doivent fere rajourner, ou Ten puet de- mander as pleges qu'il facent comme bon plege. 1348. Cil qui est en laie juridicion et se fet replegier d'estre a droit ou de revenir en court, s'il se fet croisies et revient croisies a la journee, il delivre bien ses pleges s'il veut aler avant en la querele pour laquele il fu replegies, car croisies se puet bien obligier. Et s'il ne veut aler avant fors par devant son ordinaire, li plege pueent estre sui de 1'autre partiepour leur plegerie. 1349. Or veons, — se uns hons demande a un autre .xx. lb. et cil a qui la demande est fete le nie, et jours est assignes du c prouver, et cil qui la niance fist se replege d'estre a droit et puis ne revient pas pour ce qu'il se fet clers ou pour ce qu'il est ales manoir dessous autrui ou pour ce qu'il est al£s hors du pais, — en quel point li pleges demourra : s'il se pourra aidier ou plet des resons dont cil se peust aidier qui fu replegies ou non. Nous disons selonc nostre avis qu'il ne pourra pledier ne dire contre les tesmoins s'il n'est establis procureres par celi qui le mist en pleges ; ain^ois doit oi'r la cours les tesmoins et, selonc ce qui est prouve, Ten s'en puet prendre as pleges. Mes autrement iroit se li replegies n'avoit fete point de niance, aincois eust alli- guie" paiement, terme ou respit, car s'il avoit alliguie une de ces choses et il ne revenoit en court pour prouver d le e terme, le f respit ou le g paiement, et Ten sivoit le plege de la plevine, il devroit estre ois a prouver l'une de ces choses en sa delivrance; et ce que Ten dit que pleges ne doit h pas pledier, c'est a entendre qu'il doit h fere contraindre ' a ce qu'il soit* aquiti^s : Ten ne puet pas plus demander au plege a) A CG toutcs teles ass. — b) A oniet a droit. — c) GHJK ass. de prouv. — d) G ///A" pour alleguier. — e) G HJ K omettent le. — f) G omet le. — g) BEFG omettent le. — h) E .F doivent. — i) EFwmix. lc dctte. — j) A/'soient. Digitized by Google 188 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. fors qu'il soit en autel point comme cil estoit qu'il repleja, et pour ce doit li pleges estre ois en prouver paiement, ou terme, ou quitance, ou nouvele convenance par laquele il puet estre quites de la plevine. 1350. Ce qui est dit communement que Ten ne doit pas rendre damages en court laie, c'est a entendre les cous et les damages que Tune partie met contre Fautre en pledier. Et de ce encore sont il aucun cas es queus Ten les puet demander si comme nous avons dit dessus de ceus qui entrent en* plege- rie. Et aussi disons nous que se uns hons plede a tort a celi qui fu ses procureres ou ses serjans, il est tenus a lui rendre ses damages, s'il enchiet du plet; et aussi de ceus qui batent ou afolent autrui, il sont tenu a rendre leur damages. Et com- ment Ten en doit ouvrer il est dit ou chapitre qui parole b des mesfes et de la venjance des mesfes cl . Et aussi se Ten fet damages en mes bles, ou en mes vignes, ou en mes pr6s, ou en mes jardins j'en puis bien fere droite demande en court laie, car tuit tel damage font a rendre a ceus qui les font. 1351. Se je bailie ma maison a ferme ou a louier et li feus i prent par Toutrage de celi a qui je l'ai baillie, il est tenus a moi rendre mon damage ; et aussi se je li ai prestee, car Ten doit rendre les choses prestees en Testat qu'eles es- toient quant eles furent prestees. Mes se li feus i prenoit sans les coupes de celui qui la tenroit a ferme d ou a louier ou a prest, si comme par cas d'aventure, si comme il avient 6 aucune fois que la foudre chiet en une meson et Tart ; ou li feus prent ches aucun f de ses voisins, par quoi Ten ne puet icele rescourre; ou Ten i boute le feu par la haine que l'en a envers celi qui la mesons est : en tons teus cas n'est pas cil qui i maint g tenus a rendre le damage. Donques li cas en quoi il doit rendre le damage, si est quant la mesons est arse par lui ou par sa fame, a) A cntr. pour pleg. — b) G IIJ K omettent qui parole. — c) A ometei dc ... des mesfes ; F et de leur venjance. — d) GIIJK a terme. — e) GHJK av. par aventure auc. — f) GHJK prent en la maison d'un de s. vois. — g) GHJK qui en la maison maint (J K demeure). I. Ch. xxx. Digitized by Google CHAP. XLIIJ. — DES PLEGERIES ET DES DAMAGES. 189 ou par ceus qui sont en sa garde ou en sa mainburnie ; ne il ne se puet pas escuser pour ce s'il dit qu'il meismes i eut damages, si comme de ses bles qui furent ars, ou de ses robes ou d'autres choses, car sa perte ne sa negligence ne sa mauvese garde ne 1'escuse pas contre autrui damage. 1352. Encore puet on bien fere demandes en court laie pour cause de damage, si comme il avient d'aucuns qui font damages a autrui communete, si comme contre ceus qui es- toupent 8 chemins ou aucun autre aisement commun ; ou si comme il avient que li aucun se combatent es cimentieres ou es eglises et font sane, par quoi Yen lesse a chanter dusques a tant que li mesfes soit amendes a l'evesque et que li lieus soit reconcilies : en tous teus cas et en semblables, se la communete's des viles est damagiee, puet ele demander ses damages a ceus par qui li damages vint. 1353. Encore se aucuns m'essille mes bles, ou estrepe ou esrache mes vignes, ou coupe mon bois ou mes arbres, ou es- sille mes arbres b portans fruit, en tous teus cas puis je fere demande de mes damages. Mes bien se gart cil qui veut fere demande de bles essillies ou d'arbres portans fruit ou des vignes esrachies c ou estrepees, car tuit tel cas d sont ° de crime et bien s'en pueent cil qui en sont acuse* defendre par gages de bataille, se li fes n'est trouves si clers et si apers que justice apartiegne a fere f sans fere plet ordene. Car se aucuns me menace a estreper mes vignes, ou a essillier mes bles, ou a fere aucun autre damage par devant grant plenty de gent, et apres li damages m'est fes, cil qui me menaga est atains du fet par les menaces, tout soit ce qu'on ne puist savoir de certain s'il a fet le fet. Et pour ce est ce grans perius de menacier, car neis as gages n'en puet il venir se le3 menaces sont prouvees clerement 1 . Et aussi se aucuns me fet aucun damage si apertement qu'il ne se cele pas de ceus a) A estripent; C eslerpent. — b) G HJ K omettent ou ess. mes arbres. — c) B esracinees. — d) C car en tous tiex cas gist vilenie et si sont. — e) GHJK sont cas de cr. — f) BEF omettent a fere. 1. Voy. § 1158-1159. Digitized by Google 190 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. qui le vuelent veoir, et je Facuse de eel fet comme de fet no- toire, il convient qu'il atende l'enqueste de ce fet* sans ve- nir as gages, car male chose seroit qu'aucuns boutast le feu en ma meson en la presence des voisins, s'il me convenoit combatre au maufeteur pour querre la venjance et le da- mage du mesfet. 1354. Encore est il uns damages que Ten doit rendre par la coustume de la court laie, et si est li demanderes creus de son damage par son serement : si comme il avient qu'aucuns a tort et par force b brise c la chambre ou les huches d d'autrui 6 et en porte du sien, et non pas en maniere f qu'il le face en justiqant, mes si comme Ten fet par guerre ou par courous ; en tel cas, se Ten me fet tel damage et je poursui celui qui le me R fist par devant le seigneur qui justicier le doit, je doi ravoir mes damages teus comme je les vourrai prouver par mon serement ; car chascuns ne set pas que j'avoie h en ma huche, si seroit mal se je ne pouoie le mien ravoir qui par tel tort m'avroit est6 tolus. Nepourquant en tel cas Ten doit regarder la persone et la renomee de celui qui veut jurer de ses damages, et amesurer selonc son estat, se Ten 1 percevoit qu'il se parjurast par couvoitise 1 . 1355. En quelconque lieu qu'aucuns ait eritage, s'il ni eut onques voie et cil qui Ferriages est la veut avoir, Ten li doit fere avoir voie * par le damage rendant au mendre da- mage que Ten pourra de lui et des marchissans, car autre- ment convenroit il que li eritage demourassent en fri^s" par defaute de voie, laquele chose ne doit pas estre souferte 1 . Ici fine li chapitres des plegeries. a) B fet notoire sans. — b) B EFou a f. — c) JK briscnl. — d) C\e% wis ; EH\e huche; JK la huche ou la chambre. — e) G auc. ait le huche ou le coflre brisic ou le cambre d'autrui rompue et en p. — f) G HJK omettent en maniere. — g) HJK qui le meflet 6st. — h) ABC EF j'ai. — \) G son veoit et perc. — j) G omet voie ; HJK omettent avoir voie. — k) G ricrs. — 1) HJK omettent par defaute ... estre souferte. — Explic.) C Ichi de6nc, etc., comme a la rubrique; F fenit; GH Explicit; JK n'ont pas d explicit. 1. Voy. §1223. Digitized by Google CHAP. XLIV. — DES RESCOUSSES HERITAGE. 191 XLIV. lei commence li .xliiii. chapitres de cest livre liqueus parole des rescousses d'eritage et des eschanges, et que nule fraude ne soit souferte. 1356. Bonne chose est que, apres ce que nous avons parle" des plegeries et des damages que Ten doit rendre par la coustume de la court laie, que nous parlons en eel cha- pitre qui ensiut apres 8 de la maniere que coustume donne de rescourre eritage, et dedens quel tans Ten doit venir a la rescousse, et liquet pueent rescourre et liquet non. Et si parlerons du peril ou cil se metent qui vuelent rescourre s'il ne fontplein paiement; et comment les fraudes, li b barat et les tricheries que li acheteur vuelent fere pour oster les eritiers de la c rescousse ne doivent pas estre soufertes. Et si parlerons d de ceus qui eschangent et, aveques Peschange, metent soute d'argent. Et si parlerons de tous les cas qui de rescousse d'eritage 6 pueent nestre f , liquel nous pourront ve- nir a memoire. 1357. Jehans proposa contre Pierre que li dis Pierres avoit achete un eritage Guillaume, cousin germain g a Jehan, Rubr.) ABF par. des resc. ; CEFGHJK qui parole; C resc. des erit. ; C G et que les (G le) baras {G barat) ne (G n'y) soient [C pas] souffert ; E FGHJK omcttent de cest livre; EF ometlent et devanl que; E fr. n'i soit ; /'fr. n'i doit estre souferte ; G resc. d'eritages; HJK fr. n'i doit pas estre. — a) E omet apres; G omet qui ensiut apres; HJ K omettent en eel ch. qui ens apr. — b) AG fr. et li. — c) EG HJK les heritages de [E le] resc. — d) HJ K si dirons de. — c)B EF omettent d'eritage. — f ) G naistre et venir. — g) C omet gcrmain. Digitized by Google 192 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. — liqueus eritages descendi a Guillaume de Thomas, son pere et oncle Jehan, — et, pour ce que l'eritages li duisoit* de Hgnage etque H ans et b li jours n'estoit pas passes, il re- queroit a avoir par la bourse corame plus prochiens. A ce respondi Pierres que Thomas, li peres Guillaume, aquesta le dit eritage et le peust donner, aumosner ou vendre sans retraite c , qu'il d n'i avoit point de e retraite quant li peres I'avoit aquis. Et seur ce se mistrent en droit. 1358. II fu jugie qu'en aqueste n'avoit point de retraite, se cil qui l'avoit aqueste le revendoit ; mes s'il mouroit, Taqueste demouroit as oirs eritagies f et, se li oir le ven- doient, li parent as oirs de par celi qui l'aquesta le pouoient g retrere, et pour ce Ten porta Jehans par la bourse. 1359. Toutes fraudes sont defendues : or veons done qu'est fraude. — Pierres vint a Jehan et li requist qu'il achetast son eritage. Jehans dist que non feroit, car il se doutoit qu'il ne li fust rescous, mes il li eschangeroit a autre eri- tage ; et Teritage qu'il en porteroit en eschange, quant il se- roit en la saisine du seigneur, vendist loi h et, s'il n'en avoit .c. lb., illes parferoit. Pierres le fist en ceste maniere et, si tost comme il en fu saisis, il vendi le dit eschange 1 .c. lb. Adonques li freres Pierre traist Jehan en court et requist a avoir l'eritage qui fu Pierre son frere par les .c. lb. Pierres dit qu'il ne l'avoit pas achete, ains avoit fet eschange, et disoit qu'en eschange n'avoit point de rescousse. A ce res- pondi li freres 1 Pierre que ce n'estoit pas drois eschanges, car il fu fes par fraude pour oster la rescousse de rentage Pierre. Et seur ce se mistrent en droit a savoir se li freres Pierre ravroit k Teritage son frere par les .c. lb. que Pierres eut pour l'eschange qu'il vendi. a) A B devisoit; F venoit. mais ven a 6te ecrit par un autre que le scribe par dessus duis ou devis gratte; G HJK descendi. — b) A E aus ne li. — c) C retret. — d) /' car il. — e) CGIIJK o met tent retraite, quil ... point de. — f) C oirg heritiers; F dem. heritagez as hoirs; GHJK hoirs heritage. — g) A B E F pueent ; CG pourroient. — h) C seign. si le vende- sist et. — i) B dit heritage ou esch. ; C dit heritage .c. — j) ABCF omet- tent li freres. — k) HJK avroit. Digitized by Google CHAP. XL1V. — DES RESCOUSSES D'ERtTAGE. 193 1360. II fu jugi6 que li freres Pierre ravroit Peritage son frere pour les deniers, car il aparoit que Peschanges avoit est^ fes malicieusement pour eslongier le lignage a de Pierre de la rescousse. Plus distrent li homme, car il dis- trent b que ce n'estoit pas drois eschanges se chascuns ne tenoit son eschange un an et un jour sans metre hors de sa main par vente. 1361. Qui donne pour eritage autre eritage et deniers, ou autres rauebles qui deniers vaillent, il i a rescousse et le puet on ravoir pour Pargent et pour aussi soufisant eritage. 1362. Cil qui vuelent fere loial eschange ou quel il n ? a c point de rescousse doivent donner eritage pour eritage, sans nule autre soute de mueble, et doit chascuns tenir son eschange an et jour ; et doit estre Peschanges teus qu'on i voie le pourfit a chascune partie sans barat, et adonques Peschanges est tenus. 1363. Ce que mes parens a par loial eschange de son eritage m'est tout en autel point comme l'autres eritages es- toit qui fu eschangie*s ; c'est a dire, se mes parens vent ren- tage qu'il a par loial eschange d , je le puis ravoir par la bourse, aussi comme j'eusse le premier eritage, se eschanges n'en n'eust onques est6 fes. 1364. Qui veut rescourre eritage, il doit prouver deus choses, se cil veut qui Peritage acheta : la premiere chose 6 si est qu'il doit prouver f qu'il est du lignage a celui qui le vendi ; la seconde chose g si est que Peritages muet du coste dont il apartient au vendeur. Car se j'avoie demain h un frere qui ne fust mes freres que de pere et il avoit eritage de par sa mere, s'il le vendoit, je ne l le pourroie ravoir J par la bourse, car Peritages ne muet k pas du coste l de par a) BEF est rentage. — b) J K omettent car il distrent. — c) C n'ait ; G HJK n'i ait. — d) B parens vieut heritage qu'il pour loi. esch. a, je. — e) A omet chose; HJK ach. : Tune si. — f) G chose qu'il doit prouv. c est ; UJ K omettent qu'il doit prouver. — g) HJK omettent chose. — h) HJK omettent demain. — i) B omet ne. — j) BF retenir ; E retraire ; HJK avoir. — k) B remuct. — 1) G omet du coste. H. 13 Digitized by Google 194 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. le a pere dont je li apartieng b , et avantl'avroit li parens mon frere de par sa mere, s'il ne li estoit fors c en d quart : voire* dusques ou setisme degre de lignage puet l'en rescourre eri- tage de son cost6 puis que Ten puist prouver le lignage. 1365. Je vi un cas ou il ne convint pas prouver a celi qui resqueut que l'eritages venist du coste* dont il apartenoit au vendeur, et fu li cas teus que l'acheteres vouloit que cil qui vouloit rescourre prouvast le lignage et que l'eritages fust venus du cost£ dont il apartenoit au vendeur. A ce respon- doit cil qui vouloit r rescourre qu'il vouloit bien prouver le lignage, mes que Teritages venist de son coste ce ne pouoit il prouver, car li venderes avoit tenu Teritage par si lone tans et cil dont il vint au vendeur, qui ses peres estoit, qu'il n'estoit nus vivans qui peust savoir le premier B estoc dont Teritages vint. Et comme il fust clere chose qu'il fust parens au vendeur et si lone tans avoit tenu Teritage, il requeroit qu'il l'eust par la bourse, se l'acheteres ne prouvoit que l'eri- tages fust venus d'autre coste\ Et seur ce se mistrent en droit. 1366. II fu jugie que, se li rescoueres prouvoit le lignage et l'acheteres ne prouvoit que l'eritages venist d'autre cost6 que du coste dont li rescoueres apartenoit au vendeur, li rescoueres Ten porteroit par la bourse, et la resons qui mut les hommes a ce jugier, ce fu la longue teneure du vendeur. 1367. Qui veut rescourre eritage, il doit venir a la res- cousse dedens l'an et le jour que l'acheteres est entres en la saisine par le seigneur ; et s'il lesse Tan et le jour passer, il ne puet plus venir a la rescousse, ains demeure a l'ache- teur comme ses aques. 1368. S'il avient qu'uns hons achate l'eritage a son pa- rent, lequel eritage il peust ravoir par la bourse se aucuns estranges l'eust achete, cil h qui est plus prochains parens a) C cost£ qui est par devers le pere ; HJKcosMs du pere. — b) BEF le pere dont je ne le porroie retenir et avant. — c) G mere et ne lui fust que en. — d) HJK ou q. — e) HJKomettent voire. — f) GHJK voul. 1 eri- tage resc. — g) C omet le premier. — h) lacune dans E depuis ce mot jus- qua ...roient justichie comme atains de rat, chapitre lvii, § 1634. Digitized by Google CHAP. XLIV. — DES UESCOUSSES D'ERITAGE. 195 du vendeur que Tacheteres le puet rescourre, et plus loingtains non. Et s'il est de eel meisme degr6 de lignage, i partira il ? Je di que non, caril ne convient pas que Ten soit marcheans pour autrui se Ten ne puet dire : « Je sui plus prochiens. » 1369. Se cil qui achate eritage a son parent et de son coste* le revent a estrange persone, il i a rescousse, car adon- ques ist primes* Teritages du lignage. Donques poues veoir que ce que j'ai aquis en mon lignage et en mon coste* n r est pas de tel condicion comme se j'avoie achet6 a estrange per- sone en eel cas ; car se je vendoie ce que j'avroie achete a estrange persone, il n'i avroit point de rescousse puis que j'en avroie este en saisine an et jour. Mes se je revendoie b mon achat, lequel je n'avroie pas tenu c an et jour, li parent au premier vendeur ne perdent pas pour ce qu'il ne puissent leur eritage rescourre par la bourse d dedens Tan et le jour pour la premiere saisine. 1370. La resons pour quoi Ten puet rescourre Teritage de son parent dusques au setisme degre* de lignage, si est tele qu'anciennement manages ne se fesoit devant le setisme degre. Mes pour ce que Tapostoiles vit que mout de manages se fesoient en leur lignages pour ce que Ten n'avoit pas me- moire ne remembrance 6 du f lignage et meismement pour ce R que li lignage estoient si grant h que nobles persones ne se trouvoient pas 1 bien J ou marier, il, par le conseil de sainte Eglise, fist constitucion nouvele que manages se puet fere puis le quart degre* ! . Mes li prince terrien ne rapelerent pas que Ten ne peust suir son eritage par rescousse k si comme Ten fesoit lors 1 . 1371. Unsconsaus fu demandesa une partie" 1 des" sages a) J K premierement. — b) A je vendoie. — c) C omet an et jour ... pas tcnu. — a) B F omettent par la bourse. — e) G HJ K pas en mem. ne en remembr. — f) G rem. le lignage. — g) BF omettent pour ce. — h) A omet si grant. — i) G omet pas. — j) BFHJK omettent pas bien. — k) BR par la resc. ; GJK par la bourse. — 1) FGHJK adonques. — m) B une des parties. — n) HJK part, de sages. i. Cette relorme fut accomplie par le quatrieme Goncile de La Iran (1215). Digitized by Google 196 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. hommes de la conte6 a seur ce qu'il estoient .m. frere tuit aagie et tenant leur parties : li uns des freres si vendi sa partie b a l'un de ses freres et Pen mist en saisine de par le seigneur ; li tiers freres, dedens Tan et le jour que ses freres fu en saisine de eel achat, se traist avant et en vout avoir la moitie par la bourse. A ce respondi li acheteres qu'il ne le vouloit pas par pluseurs resons : la premiere resons c pour ce qu'il ne s'estoit d pas tres a estre compains du marchie avant qu'il fust en saisine du seigneur ; la seconde resons e pour ce qu'il ne pouoit f pas dire qu'il fust plus prochains, par quoi il peust g rescourre ; la h tierce* pour ce qu'il n'es- toit J pas tenus a estre ses marcheans. Par ces resons il fu regarde" que k , par droit, li tiers freres ne pouoit venir a sa demande par la bourse, car si 1 prochains ne puet rescourre, mes plus prochains puet rescourre. 1372. S'il avientqu'aucuns achat mi eritage et paie avant qu'il soit en saisine du seigneur, et apres li venderes ne se veut trere avant pour metre l'acheteur en saisine, et l'ache- teres le fet semondre par devant le seigneur de qui Tcri- tages muet, et li venderes se met en .in. pures defautes, li sires doit oi'r les prueves de l'acheteur et, quant il a prouve l'achat, il doit n estre mis en la saisine de Teritage. Et si tost comme il a la saisine de par le seigneur, li ans et li jours commence de la rescousse, et bien le pueent rescourre li pa- rent au vendeur, tout soit ce qu'il n'en est pas p en saisine par le vendeur. 1373. Se uns hons suit un autre par reson q d'achat et li pies est tant dements que li venderes ait r jour de veue de a) C cont6 de Clermont. — b) A omet sa partie. — c) HJK plus re*, l'une pour. — d) A il n'est pas; HJK il n'estoit pas. — e) HJK seign. ; (autre pour. — - f) A peut. — g) GHJK il le peust. — h) HJK et la. — \)BF omettent resons pour ce ... rescourre; la tierce. — j) Tous les mss. ont est. — k) F Parmi les raisonz d ess us dites rewarde* fu et dit et par. — 1) F omet si. — m) B E F G H achate ; JK achettc. — n) /'doit prouver le paie et puis estre. — o) JK que l'achetteur n'en. — p) ^7 il ne soit pas mis en. — q) B F omettent par reson. — r) A BF a jour. 1. achat, 3 e pers. sing, du subjonctif pres. de achater, acheter. Digitized by Google CHAP. XL1V. — DES IlESCOLSSES U'ERITAGE. 197 la chose et, apres jour de veue, il defaut d'une seule fois, l'acheteres gaaigne saisine et puet on rescourre si tost comme il est en la saisine par le seigneur. 1374. Quant aucuns pert saisine d'eritage par quel- conque maniere de plet que ce soit, s'il ne fet rajourner celi qui a gaaignie* la saisine b seur la propriety dedens Tan et le jour, il n'en est jamais a oir. 1375. Pierres fist ajourner Jehan par devant le seigneur de qui il tenoit Teritage et proposa contre li qu'il li avoit eel eritage vendu et qu'il l'avoit pai6, par quoi il requeroit qu'il fust contrains a ce qu'il s'en dessaisist et qu'il Ten feist metre en la saisine du seigneur. A ce respondi Jehans que e'estoit convenance de quoi il le sivoit et de convenance devoit estre justices par le seigneur dessous qui il estoit couchans et levans, par quoi il ne vouloit ilueques respondre se par droit ne le fesoit. En droit se mistrent c se Jehans respondroit en la court du seigneur de qui l'eritages mou- voit ou s'il convenroit que cil fust suis par la reson de la convenance en la court du seigneur dessous qui il estoit cou- chans et levans d . 1376. II fu jugie que Jehans respondroit en la court du seigneur de qui l'eritages muet pour ce que la convenance dependoit de rentage ; et par ce puet on entendre que de toutes demandes qui sont fetes d'eritage la connoissance en apartient au seigneur de qui li eritage muevent. 1377. Bastart ne pueent 6 rescourre car il ne sont r pas de lignage, si comme j'ai dit alieurs. 1378. Fame mariee ne puet rescourre sans l'autorite* de son mari, et aussi n'est nus tenus a respondre a li de nule demande qu'ele face en court sans l'autorite de son mari, s'il n'est ainsi que ses maris soit hors du sens ou fous natu- reus, ou hors du pais sans esperance de revenir, car en eel a) GHJK gaaigne. — b) BF a saisine gaaigniee. — c) HJK et sur cese mistrent en droit. — d) II J K omettent se Jehans respondroit ... couchans ct levans. — e) HJK puet. — f) II J K il nest. Digitized by Google 198 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. cas convenroit il respondre a la fame ou autrement eles pourroient a estre durement damagiees b . 1379. Aucun sont qui achatent, qui, pour renchierir le marchie* au rescoueur, achatent par tel condicion que li ven- deres prent bles, aveines ou vins a plus chier pris qu'eles ne valent, et puis entre l'acheteres en la saisine du seigneur et paie les ventes selonc le pris d que les denrees sont ven- dues par e la convenance du marchie f . Mes teus baras ne vaut riens se cil qui veut rescourre le set debatre, car il convient que les denrees qui furent bailliees pour le marchie soient prisiees par loial pris selonc ce qu'eles valoient ou tans que li marchies fu fes et de eel pris li rescoueres doit paier l'argent 8 . 1380. Quant aucuns achate en tel maniere qu'il bailie h denrees sans nommer somme d'argent, — si com me se uns hons donne .x. muis de bl£ ou .xx. toneaus de vin pour eri- tage, — et il avient que les denrees enchierissent ou tans que li rescoueres veut rescourre, li rescoueres * n'est pas tenus a rendre auteles denrees comme l'acheteres bailla J , ains doit paier le pris tant seulement que les denrees va- loient au jour qu'eles furent prisiees et convenanciees au vendeur. Et aussi se les denrees sont avilees k et li res- coueres veut avoir Peritage pour baillier auteles denrees, il ne le doit pas avoir fors par le pris dessus dit ; car il est bien resons que l'acheteres soit gardes de damages aussi comme li rescoueres. Et aussi comme j'ai parle des bles, aveines et vins, j'entent de tous autres muebles qui pueent estre bailli6 pour argent. 1381. Bien se gart qui veut rescourre eritage qu'au jour qu'il offre a fere paiement, s'il est tenus a eritiers de I'acheteur et vueille Facheteres recoivre son argent sans de- &)BFc\\e porroit. — b) II J K omettent ou autrement... damagiees. — c) UJK omettent du seigneur. — d) G scl. ce que. — e) A vend, et par. — f ) HJ K le pris de lo vente du marchie des denrees. — g) B paier lar- gement. — h) BF qu'il doit baillier denr. — i) A omet veut rescourre li rescoueres. — j) ABC l'ach. li bail la ; F tenus a livrer a lacateur tele* den- recz comme il bailla au vendeur. — k) A cnviellicez; C/rVATavillies. Digitized by Google CHAP. XLIV. — DES RESCOUSSES D'ERITAGE. 199 bat, se pleins paiemens ne li est fes en l'eure, li rescoueres qui le paiement offri ne puet james rescourre ne venir a a la rescousse, mes autres persones de son lignage et du coste dont l'eritages muet ne perdent pas pour ce qu'il ne puis- sent venir a la rescousse. 1382. Pierres proposa contre Jehan qu'il devoit avoir 5 rentage que ses peres li avoit vendu c par la bourse et offroit a fere plein paiement. A ce respondi Jehans qu'il ne devoit venir a la rescousse pour ce qu'il estoit ou bail d son pere au jour que Teritages fu vendus et pour ce qu'il estoit oirs du pere qui la chose vendi, qui devoit garantir son fet. Pierres connut bien ces choses, mes il disoit que denier li estoient venu de don d'autrui que de son pere. En droit se mistrent seur ces paroles, se Pierres venroit a la rescousse e . 1383. Regards fu par jugement que Pierres pouoit bien avoir Teritage par la bourse et fust encore ainsi qu'il paiast le pris de la rescousse de la partie qui li fust venue du pere, car male chose seroit se li enfant sousaagie perdoient leur droit pour estre ou bail ou f en la garde de leur pere. 1384. Je ne voi pas comment nus qui vende eritage puist james venir a Teritage, fors par rescousse en un seul cas qui teus est : se je vent mon eritage a un mien parent et qui m'apartient* du coste dont Teritages muet, et cil le revent puis a estrange persone hors de nostre lignage, je le puis rescourre ne ne puet estre en eel cas nus plus prochiens de moi. 1385. Se pluseur h d'un meisme degre* de lignage se traientavant pour rescourre un eritage aussi tostli uncomme li autre, chascuns doit paier sa part de la vente, autant li uns comme li autres, et partir en rentage autant li uns comme li autres. 1386. Quant je vueil rescourre aucun eritage de par ma a) BF ven. a temps a la r. — b) GHJK omettent avoir. — c) GHJK vendu avoir par. — d) A B bau. — e) HJK omettent se P. venr. a la resc. — f) GHJK omettent ou bail ou. — g) C et qui n'apartient pas du. — h) GHJK pluseurs persones. Digitized by Google 200 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. fame et ma fame a tel essoine qu'ele ne se puet trere avant, — comme de gesir d'enfant, de langueur ou de groisseur pies de son terme, — et il seroit perius que li ans et li jours ne passast se j'atendoie son aisement, je doi requerre a a la justice qu'ele viegne ou envoit savoir l'autorite que ma fame me donra b de eel eritage requerre sans li, et, puis qu'ele m'avra donne l'autorite par devant la justice dont l'eritages muet, ou par devant cil que la justice i envoiera c pour ce d savoir et e pour f tesmoignier de seel autentique se je ne puis avoir la justice 8 , Tacheteres ne puet debatre que je ne soie ois aussi bien comme se ma fame i estoit presented car autre- ment pourroit ma fame' perdre son droit de son eritage res- courre pour son essoine, laquele chose ne seroit pas resons. 1387. Aucunes viles sont en la conte6 ou il vuelent tenir pour coustume que, quant aucuns achate, Ten fet savoir en pleine parroisse que teus eritages est vendus et qui le vourra rescourre qu'il le resqueue dedens .xv. jours ou il ne sera plus ois ou cas de la rescousse. Mes teus cris ne tele maniere de J commandement ne vaut* riens, car e'est contre la general coustume du chastel 1 de Clermont; ne li sougiet du conte ne pueent ne ne doivent fere coustume contraire a celc du chastel qui est leur chi6s. Ne je ra ne me dout pas se aucuns, es n viles dessus dites ou teus commandemens est fes, veut p rescoure eritage au chief de Tan, qu'il ne Tait, s'il veut le plet poursuir dusques au jugement. Se li contraires li estoit jugi£s q il avroit bon apel. 1388. Aucun sont qui achatent et, quant il ont achete, il font offrir le marchie" a ceus de qui il se doutent qu'il ne le resqueuent par justice ; et dit la justice a chascun en r sa a) A omet a. — b) G HJK me donna de. — c) G //7A' envoia. — d) CG omettcnt ce. — e) ABF saw ou pour. — f) G omet pour. — g) F omet de seel ... la justice ; HJK omettent pour ce savoir ... la justice. — h) HJK omettent presente. — i) HJK pourr. elle. — j) GHJ K ne tiex comm. — k) GJK ne valent r. — 1) G chasteleric. — m) G HJK omettent je. — n) A pas se aucuns est des dites vil. ; BF pas que cs vil. ; C pas se aucuns est es vil. — o) A omet dessus dites. — p) C feset il vieutou vient. — q) ^adjugies. — r) A BF a sa. personnc. Digitized by Google CHAP. XLIV. — DKS IlKSCOUSSES D'ERITAGE. 201 persone : « Jehans a achete tel eritage a Pierre, vostre cousin, tel nombre d'argent. Si vous commandons que vous venies a la rescousse dedens .xv. jours ou que vous le qui- ties. » Mes teus comma ndemens ne vaut riens s'il est qui le sache ou qui le vueille debatre, car c'est contre la general coustume du chastel, et commandemens qui est fes contre droit commun ne doit pas tenir. Donques cil a qui teus commandemens est fes doit dire a la justice qui eel com- mandement li fet a , qu'il rapeaut eel commandement et qu'il ne veut pas fere la quitance, ains veut avoir le tans que drois et coustume li donne; et doit requerre que drois li soit fes. Et je ne me dout pas, s'on fet bon jugement, il sera pour li ; et se Ten le fet b contre li, il a bon apel. Mes s'il avient qu'il obei'sse au commandement si qu'il face quitance, il ne c puet puis revenir a la rescousse, tout soit ce que li com- mandemens ne fust pas de reson. 1389. Avenir puet que cil qui achate, quant il est en saisine de son achat, s'en va hors du pais et demeure tant que li ans et li jours soit d passes; que fera dont cil qui veut rescourre ? Se cil qui est hors du pais a lessie procureeur liqueus ait pouoir par bonne procuracion soufisant de gaai- gnier ou de perdre en cas d'eritage, li rescoueres Ten doit suir ; et s'il n'a lessie point de procureeur, il le doit fere ajourner par le seigneur de qui Ferriages muet au lieu la ou il souloit manoir, mes que ce soit en la chastelerie ou Feri tages siet, car plus loins n'est on pas tenus a li ajourner. E doit estre ajournes une fois seur rescousse f tant seulement et s'il ne vient ou on ne le trueve ou ajourner en la chaste lerie, ne il n'a point de procureeur lessie, li sires de qui Ferriages muet doit oir les prueves du rescoueur du lignagc et que Ferriages li duise K de ce h coste. Et quant il avra bien prouve, li sires doit prendre Fargent en sa main et le a) Gfist; // J K omettent qui ... fet. — b) A et len li fet. —c)ABFx\\. — d) C sont ; GHJK est. — e) C man. ne mes. — f) A aj. seur rescousse une fois ; GHJK seur la resc. — g) G HJK viegne. — h) G H omettent ce ; FJK dou coste. Digitized by Google 202 COUTUMES DE CLEHMONT EN BEAUVAISIS. rescoueur metre en saisine de rentage. Et quant l'acheteres venra a de b dehors le c paifs d , li sires li doit rendre son ar- gent; et s'il demeure sans esperance de revenir, — si com me s'il s'estoit* aairi£s f hors du pais, ou il est en prison g de h mescreans, ou certaine nouvele est venue de sa mort, — li sires doit baillier l'argent a son plus prochien oir par pleges que, s'il revient, qu'il puist avoir ses deniers* sans debat; et s'il ne vient ou il n'a nul oir qui viegne avant, li denier sont aquis au seigneur. 1390. Nule doute ne doit estre, se aucuns achate eri- tage ou quel eritage J il ait edefices ou arbres fruis portans, qu'il ne doie l'eritage lessier en son estat sans les k edefices et les arbres ' empirier, tant que li ans et li jours soit passes; et s'il le fet autrement, il est tenus a rendre le damage a celi qui vient a la rescousse ; et aussi s'il i a bois dessous .vii. ans, il ne le puet couper 00 . Et tout ce qu'il puet couper de bois n aagies et vuidier, ou bles, ou aveines, ou vins, ou feins, ou cens, ou rentes, ou poissons, ou autres choses qui issent de l'eritage, tout est sien de son droit sans fere nul restor au rescoueur. Mes si tost comme l'argens de la res- cousse li est offers et il ne le veut prendre sans plet, la jus- tice des lieus, a la requeste du rescoueur, doit tout saisir p si que, se li rescoueres en porte l'eritage par la bourse, qu'il puist joi'r de toutes les issues de l'eritage q le plet pendant. 1391. Demande puet estre fete, — se aucuns veut res- courre et il fet ajourner I'acheteur si que l'ajournemens est fes le derrain jour de la rescousse, et li jours du plet est puis Tan et le jour, — se l'acheteres puet dire, quant il vient devant le seigneur que l'ans et li jours est passes, a) FG revenra. — b) AF omettent de. — c) F G du pais. — d) HJK omettent de deh. lc pais. — c) FG HJK omettent s. — f) C s'est appa- rcillies pour la demourcr hors. — g) C emprisonnes ; G en le pris. — h) G HJK des ra. — i) GHJK son {HJK 1) argent. — j) HJK omettent critagc. — k) A B omettent les. — 1) F omet les cdef. et les arbr. — m) C coup, de .mi. ans. — n) G puet do bos coper qui sont aag. — o) GHJK reprendre. — p) A just, des 1. doit tout sais. a la req. du resc. — q) BF issues qui seront oissucs le plet. Digitized by Google CHAP. XLIV. — DES RESCOUSSES D'ERITAGE. 203 pour quoi il ne veut respondreV Je di qu'il m'est avis que, puis que li offres de l'argent n'a est£ fes b a Tacheteur de- dens Tan et le jour, par devant justice ou sans justice, que l'ajournemens qui est fes sans offrir l'argent n'est pas de si grant vertu que Fans et li jours ne passe ou droit de l'ache- teur, si que I'acheteres n'est pas tenus a respondre. Et sui meus a ce par deus resons : la premiere resons si est pour ce que li rescoueres avroit pouoir de rescourre d puis Tan et le jour pass£ e , laquele chose ne doit estre selonc droit commun. La seconde resons f si est pour ce que li tans qui est entre r.njournement et le jour de plet est du droit a celi qui est ajournes, si comme il convient que li gentius hons ait quinzaine et l'hons de pooste du jour a l'endemain, et li tans qui vient de son droit ne li doit pas estre en sa nui- sance. 1392. Se aucuns fet ajourner seur rescousse d'eritage et li premiers jours chiet dedens Tan et le jour, et I'acheteres s'essoine ou la justice contremande eel jour a un autre, et Tans et li jours passe en eel delai, ce n'est de riens en pre- judice du rescoueur, puis que li delais n'est par lui. Mes se li delais estoit par lui 8 et li ans et li jours passoit, il per- droit le pouoir du rescourre. Et en quel que maniere que delais soit, par errement de plet ou par jugement pendant, puis que li pies est commencies dedens Tan et le jour, lidebas du plet n'est de riens en prejudice du rescoueur. 1393. Bien se gart cil qui maintient plet d'avoir eritage par la bourse qu'il soit bien garnis de fere paiement, se mestiers est, a chascune journee qu'il vient en court; car s'il a jugement pour li ou li acheteres veut renoncier au plet, se li rescoueres ne fet plein paiement en la journee, sa demande est anientie et n'en doit puis estre oi's ; car puis qu'il a sa de- mande, e'est a dire l'eritage pour l'argent, et il ne paie, il a) HJK veut rcscorre. — b) A oflert; GJK faicte. — c) II J K omettent resons si est. — d) F omet de rescourre ; G HJK omettent avroit pouoir de rescourre. — e) G HJK passe se ofire laquele. — f) HJK omettent resons. — g) C omet Mes se... par lui. Digitized by Google 2W COITI'MES DE CLERMONT EN BEAUVAIS1S. est en pure defaote. Et par one seule defaute pais le joor de la veue * perdroit il sa demande, donques la doit il bien perdre qoant il est en defaute de paiement. 1394. Encores qui achate et *, pour doute de c res- coueurs, cueut' bles, mars' ou vins en eritage qu'il a achate 1 ains le tans de droites* meuroisons*, si qu'il apert que les cueilletes aient 1 perdu le droit du cours j de leur k nature, et li rescoueres vient ains que li tans fust 1 du cueillir". Facheteres li doit restorer le damage, car il Taut" mieus qui] compere son malice 9 quautres. 1395. Encore a il tel coustume en rescousse cTeritage que, se j'offre ("argent comme eritiers et Facheteres me connoist a eritier et m'offre a recevoir paiement. et j'entre en paiement p , se q je ne le paie tout en Ia r journee, Fache- teres a gaaignies les deniers que je li ai paies aveques I'eri- tage. Mes pour ce que jai dit que li paiemens soit fes en la journee, se li paiemens* estoit si grans a fere que, par le delai du conter, li jours passast, li rescoueres ne perdroit pas par tel delai s'ainsi n estoit que paiemens demourastpar defaute d'argent ; car il pourroit bien avoir si grant somme d'argent que Ten metroit bien a conter .11. jours ou .111. ou plus, et pour ce ne seroit il pas resons que li rescoueres perdist par tel delai. 1396. Se li rescoueres prent tel ! serement du vendeur et de Facheteur a* savoir combien* li marchies cousta, sans debat, il ne puet puis trere prueves contre leur serement, ains conrient qu'il soient creu. Donques se li rescoueres a) A la venue pcrdr. — b) A omet et. — c) CG pour [C le] doute dVs resc. — d) B rese. qui east bl. ; F quant. — e) F bl.. avaines ou vins. — f) C q. les bles ou les vins qui doivent issir de 1 eritage ains le tans. — tr) C de louies: G omet droites. — h) HJK droite meurison. — i) JK que ce qui est coeilu* ait. — j) F omet du coups; JK perdu lentigo par droit de. — kj JK de sa nat. — I) GHJK ains le temps qu il fust [JK a poins. — m) G de reeueillir. — n) GHJKiX vient mieus. — o) G son damage. — p) B C F G H J K omettent et j entre en paiement. — q) A paiem. et je. — r) GHJK en celle journee — s) B omet soil fes ... li paiemens, — t) AB omettent tel; Cf pr. le «erem. — u) CF pour sav. — v) A omet comhieu ; CF que B. Digitized by Google CHAP. XLIV. — BES RESCOUSSES IVERITAGE. 205 doute ou croit qu'il eust fraude ou barat ou marchi£, il doit dire en tele maniere : « Sire, je di que li marches fu teus et par tel convenance et en requier a avoir serement du vendeur et de l'acheteur, et s'il disoient qu'il fust autrement par leur serement a , si sui je pres de prouver par bonnes gens qui i furent, que li marchies ala b en ceste maniere. » Et se li res- coueres va en ceste maniere avant, il doit estre ois en c ses prueves et avoir avant toute euvre le serement du vendeur et de l'acheteur. 1397. Quant aucuns achate en tel maniere qu'il paiera le pris de la vente a d termes, se e rescoueres vient avant, il doit avoir les termes que l'acheteres avoit et doit fere bonne seurte a l'acheteur qu'il le delivrera des paiemens envers le vendeur as termes qui furent convenancie au marchi6 fere. Et ceste seurte fera f il a l'acheteur, car li venderes ne chan- gera pas ses pleges ne ses detes s'il ne veut. Mes se l'ache- teres i a cous ne 8 damages, li rescoueres li est tenus a rendre; et se li rescoueres ne puet ou ne veut fere la seurte" d'aquitier l'acheteur envers le vendeur et de li rendre ses cous et ses damages s'il les a par defaute de son aquit h , il ne venra pas a la rescousse s'il ne bailie l'argent, ou bon gage' a l'acheteur, du quel l'acheteres se puist aquitier vers le vendeur. 1398. Li aucun si cuident, — quant aucuns achate eri- tage et Teritages est tenus de pluseurs seigneurs, et pris d'argent est mis seur chascune seignourie pour les ventes du seigneur paier, tout soit ce que li marchies fust fes entre le vendeur et l'acheteur par un seul nombre d'argent et a une seule paumee, — que cil qui veut rescourre puist rescourre tant seulement ce qui est tenu d'un seigneur, mais non fet ; ains convient qu'il resqueue tout le marchie de quantes sei- a) GHJK omettent par leur serement. — b) G HJ K marches fu en. — c) A F ois et ses ; B ois o ses ; C ois ou ses. — d) CF v. as t. — e) A term, le resc. ; CF se li resc. ; G et se resc. — f) GHJK fait il. — g) C i a ne mis cous ne mis dam. ; F a mis auncuns cous ou dam. — h) CF aquite- ment. — i) C l'arg. ou bons pleges; /'"bailie bom guages ou l'argent ou bonz plegcz. Digitized by Google 206 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. gnouries qu'il soit, puis qu'il fu fes a une seule paumee ei que li uns li duit 1 aussi bien de lignage comme li autres. Mes se Tune partie de Teritage li duisoit* de lignage et c Tautre non, il n'en rescourroit fors ce qui seroit de son coste\ Et fust encore ainsi que Tacheteres le vousist connoistre eri- tier de tout, ne pourroit il entrer en ce dont il ne seroit eritiers, s'il ne recevoit saisine de seigneur par vcntes paians, Et s'il i entroit sans saisine de seigneur, li sires pourroit saisir rentage tant que li premiers acheteres venroit a la dessaisine et qu'il feroit d amende de e ce que cil f i entra sans seigneur qui g n'i avoit droit ; et seroit 1'amende de .lx. s. se Teritages estoit tenus en vilenage h et, se Teritages ' estoit de fief, Tamende seroit de .lx. lb. 1399. En droite rescousse d'eritage, quant il est cer- taine chose que cil qui resqueut est eritiers, ne convient saisine ne dessaisine de seigneur, ne ventes paier, car li res- coueres en porte tout le droit que Tacheteres avoit par son droit ; et quant il estoit en la saisine du seigneur, cele sai- sine vient au rescoueur, si qu'il est tout saisis de Teritage si tost comme il a fet paiement ; ne il ne li J convient point, s'il est conneus de Tacheteur a eritiers k , venir 1 devant le seigneur pour la rescousse fere. Mes se Tacheteres met debat en la rescousse, adonques convient il que li pies viegne par devant le seigneur. 1400. Or pourroient dire li aucun : « Beaus sires, vous dites qu'il convient tout rescourre ce qui est vendu a un marchie\ tout soit ce que Teritages soit tenus de pluseurs seigneurs. Et comment puet ce estre, car li rescoueres ne fera ajourner, s'il ne li plest, Tacheteur que par devant Tun des seigneurs et li sires ne pourra connoistre fors que de rentage qui de li muet? Et donques quant li rescoueres a) G vint; HJ K vient. — b) GHJK venoit. — c) B lign. aussi bien comme et. — d) Tons les mss. ont trcs nettement seroit. — e) ABCFHJK omettent de. — f) GHJK qu'il i. — g) F dess. et que che que cbcli i en- tra sanz seingneur seroit amende car il n'i av. — h) F omet se l'erit ... en vilenage. — i) HJKet s'il estoit. — j) GHJK omettent li. — k) BCF conn, a heritiers de Tacheteur. — 1) C F fairc venir. Digitized by Google CHAP. XL1V. — DES RESCOUSSES D'ERITAGE. 207 avra rescous ce qui mouvra de cele seignourie, il semble qu'il li loise a soi a soufrir a tant, s'il li plest. » Mes a tout ce puet 1'acheteres metre 5 bonne reson avant et resnable cause, car il puet dire par devant le seigneur la ou il est tres : « Sire, tout soit il ainsi que vous ne pou6s connoistre fors que de Teritage qui de vous muet, il ne convient pas, s'il li plest, qu'il tresist a vous ni c a autre seigneur, car je le connois a eritier de tout le marchi6 que je (is a tel per- sone qui estoit de son lignage. Et quant je le connois a eri- tier sans ce que j'i ineisse onques debat, et il ne convenoit pas qu'il s'en tresist avant par devant le seigneur se par mon debat n'estoit, et je fis mon marchte tout a une seule d paumee , je di que mes marches est si conjoins que nus rescoueres ne le me doit departir ne dessevrer, puis qu'il soit eritiers de tout le marchie. Pour quoi je vous requier que vous ne me contraigni^s a departir mon marchi£, li- queus m'est f tous conjoins ensemble g par h une * paumee. » Et J s'il atent droit seur ce, je ne me dout pas que li res- coueres ne resqueue le tout ou nient k , se Ten li fet bon jugement. 1401. Quant aucuns resqueut eritage et il i a despueilles a lever, si comme grains ou vins, bien se gart qu'il viegne a la rescousse avant que Tacheteres ait fet les bles soier 1 ou les vignes™ vendengier, tout soit il encore" ainsi que li vin ou li bl£ soient encore seur les lieus ou il crurent, car 1'acheteres les en porteroit si tost comme il ont le pi£ coupe, puis qu'il soit tans de soier ou de vendengier. Car se l'ache- teres les prenoit malicieusement avant qu'il fussent meur, il seroit tenus a rendre le damage au rescoueur qui rescour- roit dedens le tans de meuroison, tout fust il ainsi que I'acheteres s'escusast qu'il eust soi£ les bles vers pour don- a) C F semble qu'il sen doie soufr. ; GHJK omettent soi. — b) A puet metre li acheterrcz. — c) C omet a vous ni. — d) GHJK omettent seule. — e) C F paum. et a une seule personne. — I) F marc, car il est. — g) C conjoint tout ensemble. — h) C et par; F et a. — i) A par ma paum. — j) HJK omettent par ... Et. — k) C resq. tout onniement se. — 1) G soier les bles. — m) A vins vend. — n) B omet encore. Digitized by Google 208 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. ner a ses chevaus ou a ses autres bestes, ou les vignes vea- dengies" en b verjus, car ce n'est pas la coustume de b conte£ que Ten soie communement bles vers pour donntr as c bestes, ne que Ten vendenge vignes a fet d pour fere* verjus. Donques qui ainsi le feroit, ce seroit aperte chose qu'il f le feroit ou prejudice des rescoueurs. Et qu'il soit voirs que 1'acheteres en port les bles et les vins si tost cominc il ont le pie coupe, tout soient il encore seur le lieu ou il crurent, il est aprouve par un jugement qui ensuit. 1402. Pierres proposa contre Jehan que li dis Jehans avoit achet£ en son 8 eritage h une piece de terre en laquele il avoit ble et, en eel point que li dis Jehans soioit * le ble, il li offri ses deniers et, pour ce qu'il ne les vout prendre, il fist arester par justice le ble seur le lieu, et cell qui estoit soies et celi qui estoit a soier, par quoi il requeroit que li dis Jehans fust contrains a prendre son argent et que Ten li j delivrast tout le bl£, et celi qui estoit soies seur le lieu et celi qui estoit a soier. A ce respondi Jehans que bien If connoissoit a eritier et bien vouloit prendre son argent, mes il requeroit a k avoir le ble delivre, celi qui estoit soies 1 avant qu'il li fist l'offre de l'argent; et si requeroit qu'il fust desdamagies des journees as ouvriers qu'il avoit loues pour le bl£ soier, liquel ne parfirent pas leur journees m . Et seur ce se mistrent en droit. 1403. II fu jugie que 1'acheteres en porteroit le ble soie devant l'offre et li rescoueres le remanant, et des ouvriers Tacheteres les paieroit selonc ce qu'il avoient fet devant l'offre et li rescoueres le remanant. Et par eel jugement puet Ten veoir qu'il est ainsi comme il est dit dessus. 1404. Nous avons dit dessus que cil" qui achate ne doit pas soier les bles vers, ne les vignes vendengier ° en verjus, a) C vendengier. — b) F vend, por fere verj. — c) A donn. a best. — d) CF omettent a fet. — e) C fere fere. — f) GHJK omettent le feroit .. choso qu'il. — g) G H J K omettent en son. — h) GHJK heritages. — i) A soict; H soie. — j) A omet li. — k) f/JK il vouloit avoir. — 1) G ble qui estoit soies a delivre. — m) D omet as ouvriers ... leur journees. — n) A omet cil. — o) HGHJK omettent vendengier. Digitized by Google CHAP. XUV. — I)ES RRSCOUSSES D'ERITAGE. 209 ne les bois sous l'aage de .vu. ans ne doit il pas couper. Mes s'il 1 a pres a en son achat, il puet bien couper Terbe des pr£s b toutes les fois qu'il li plest, ou soier les veces vers c pour donner a ses bestes ou pour vendre, ne ja n'en fera restor au rescoueur, car c'est bien la coustume de fere ent son pourfit, si tost comme Ten s'en puet aidier d . 1405. Aucun sont, quant il ont achete eritage et il ont paour que Ten ne leur e resqueue, qui lessent les terres de leur achat en fri£s r tant que Tans et li jours soit passes, pour la chose aviler et laidir a ceus qui i ont droit de rescousse. Et pour ce que c'est baras apens£s et en damajant autrui, se li rescoueres s'en plaignoit, il nous est avis que l'acheteres seroit 8 tenus a restorer le damage, car mieus venist qu'il l'eust plus tant achete comme l'annee monte qu'il lessast la chose gaste, car l'argens fet bien au vendeur et Ferriages lessies en fries h ne fet bien a nului. Et tout soit il ainsi que nousn'avons pas veu 1 tel J cas avenir* dusques au 1 jugement, je m'acort, se aucuns le mene dusques au jugement, que Ten face au rescoueur rendre le droit pris que l'eritages devroit avoir valu l'annee qu'il avroit este" lessies en fri£s m par le barat dessus dit n . 1406. Bien loit a celi a qui on veut rescourre eritage qu'il ait jour de veue s'il le requiert. Et s'il veut qu'il ait jour de veue et li rescoueres fet veue d'autre eritage que de celi lequel il entent a rescourre, et li ans et li jours passe que li acheteres acheta en eel plet pendant, li rescoueres pert ce qu'il entendoit a rescourre sans recouvrer; car s'il offri l'argent dedens l'an et le jour et veue li fu assignee seur ce, et il ne moustra pas seur quoi il avoit fet Toffre, Terremens du plet estoit anientis et aussi comme s'il n'eust a) A omet pr6s. — b) HJK omettent des pr£s. — c) G soier des vesches et dragees pour ; HJK omettent vers. — ; d) B puet delivrer ; C de aidier, de exponctue. — e) A ne le resq. ; B F ne lez resq. — f) A ries; G friers. — g) A achet. devroit* estre ten. — h) A ries; G friers; JK frieche. — i) A omet veu. — i) A B omettent tel. — k) G omet avenir. — 1) HJK veu avenir tei cas en jugem. — ra) A ries ; F friez ; G friers ; JK friesche. — n) B omet dessus dit. II. ft Digitized by Google 210 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. onques fet offre 8 d'argent. Mes se li rescoueres s'apercoit qu'il n'ait pas fet soufisant veue dedens Tan et le jour que la rescousse dure, il puet delessier le plet qu'il a folement de- mea6 seur la veue mal fete, et fere nouvele offre et ainsi pourra revenir a son eritage par la bourse. Mes se li ans et li jours est passes aincois qu'il s'apercoive de sa b fole veue par nouvele offre c , il n'i puet puis revenir d , si comme il est dit dessus. 1407. Pierres rescoust eritage de par sa fame pour ce que sa fame estoit en tiers de lignage au vendeur et, cele rescousse fete, Jehans se e traist a Pierre et li dit qu'il estoit du lignage au vendeur par quoi il vouloit avoir eel eritage par la bourse ; et Pierres li respondi : « Se vous prouv£s que vous soi£s du lignage, je vueil bien que vous Ten portes par la bourse. » Et adonques Jehans prouva qu'il estoit en quart au vendeur ; et quant Pierres s'apercut qu'il estoit en plus loingtain degre* de lignage que sa fame n'estoit, si li dist qu'a l'eritage ne pouoit il pas venir par rescousse, car sa fame estoit plus prochiene de lignage ; et Jehans dit que si feroit pour ce qu'il li avoit f otroie tout simplement que, s'il pouoit prouver qu'il fust du lignage, qu'il en 8 porteroit l'eritage pour l'argent h . A ce respondi Pierres que cil otrois ne pouoit pas deseriter sa fame ne ne devoit, meisme- ment quant ele n'avoit pas est6 a l'otroi ne ne s'i estoit pas assentie. Et Jehans disoit que si fesoit et qu'il li loisoit a lessier loi aler en aulrui main par sa convenance ou par son otroi sans l'assentement de sa fame. Et seur ce se mistrent en droit. 1408. II fu jugi6 que li otrois que Pierres avoit fet a Jehan ne vauroit pas a ce que Jehans en portast l'eritage. 1409. Or veons, se Jehans le veut suir par reson de cele convenance, qu'il en doit estre fet ; car, puis que Ferriages a) B offre fet. — b) FGHJK de le fole. — c) HJK omettent offre. — d) AG venir. — e) GHJK omettent se. — f) CJ K qu'il avoit; GH quil I'avoit. — g) A qu'il Ten. — h) HJK omettent que s'il pouoit ... pour f'ar- gent. Digitized by Google CHAP. XLIV. — I)ES nESCOUSSES D'ERITAGE. 211 qui est venus en Teritage sa lame ne li puet estre delivres sans I'assentement de sa fame, il nous semble que Ten doit regarder par loial estimacion la valeur de rentage et le nombre de l'argent qu'il cousta et, de tant comme l'eritages vaut plus de la somme de l'argent, en tant doit estre tenus li dis Pierres au dit Jehan par la reson de Totroi qu'il li fist, lequel il ne li puet delivrer ne garantir ; et nicement se mist en plet, car s'il eust dit : « Je vous otroi que vous aies ren- tage se vous prouves que vous soies plus prochiens que ma fame », il eust este delivres de ce plet pour ce que Jehans ne prouva que le quart degre de lignage et sa fame estoit ou tiers. Et bien puet estre que Pierres l'entendi au dire, mes Ten juge selonc ce qui est dit, non pas selonc les entencions. 1410. Aucunefois avientil, quant uns hons et une fame sont ensemble par mariage et il ont enfans, qu'il achatent aucun eritage en Teritage a du pere et apres la mere muert, et demeurent li enfant sous aage en la garde du pere. Or veons comment li peres ravra b la partie par la bourse que li enfant doivent avoir en l'aqueste de par la mere. Nous di- sons selonc nostre coustume que, tant comme li enfant sont sous aage, li peres n'est pas tenus a offrir les deniers a ses enfans, car il tient tout par la reson de la garde. Mes si tost comme Tuns des enfans est aagi^s, dedens Tan et le jour apres il li doit offrir l'argent ; et s'il lesse Tan et le jour passer, il n'i puet plus recouvrer, aincois en portent li en- fant la moitie par la reson de leur mere. Et autel comme nous avons dit du pere qui achate en son eritage, disons nous de rentage qui est achetes en Teritage de la mere quant li peres muert et la mere veut ravoir la moitie de ren- tage par la bourse. 1411. Se li peres et la mere achatent un c eritage d en Teritage du pere et apres li peres muert, li enfant pueent bien ravoir par la bourse la partie de la mere dedens a) A omet en rentage. — b) GIIJK avra. — c) BFGHJK omettent un. — d) G heritages. Digitized by Google 212 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. Tan et le jour que H peres est mors. Et s'il sont sous aage quant li peres muert, li ans et li jours commence si tost comme li ainsnes des enfans vient en aage. Et se li ainsnes des enfans ne le veut ou ne puet ravoir par la bourse, pour ce nedemeure pas que li mainsne* ne le puissent* ravoir de- dens Tan et le jour qu'il vienent b en aage. Et tout ainsi, se li eritages fu achetSs en rentage de la mere et la mere muert, le pueent bien li enfant du pere ravoir par la bourse. Et en toutes teus aquestes que li peres ou la mere pueent ravoir de leur enfans par la bourse, et li enfant du pere ou de la mere, ainsi c comme il est dit dessus d , quant li fi£s re- vient arriere par la bourse, il n'i a que tant d'homages comme il i avoit quant il fu achetes. Mes se la bourse ne fu offerte et chascuns en porte sa partie, chascuns fet homage de ce qu'il en porte et ainsi pueent li seigneur avoir d'un homage deus ou plus r . 1412. Quiconques veut debatre ce qu'uns autres tient, debate loi en jour assene a partie par devant le seigneur a qui la connoissance du plet apartient ; car li debas vaut poi qui est fes en derriere de la justice par devant qui la con- noissance g en apartient, ne ce n'est pas debas qui nuise a celi qui est en la saisine de la chose. Donques se je vueil rescourre un eritage h et Tacheteres ne veut prendre l'argent ou il me delaie, je ne me doi pas a ce atendrc que je ne li offre par devant le seigneur ; car * li offres que je li avroie fet en derriere du seigneur ne me vauroit riens, ainqois de- mourroit en rentage ; et en ceste maniere l'avons nous veu user. Et aussi se vous tenes la terre qui a moi apartient, ou vous leve"s les rentes qui doivent estre moies J , ou vous coupes mes bois et je le vous debat et vous requier que vous en issi£s, tuit tel debat ne valent riens devant qu'il sont fet a) GHJK puist. — b) GHJK vicnt. — c) G la bourse par tel voie le puet ravoir du pere et de la mere comme il. — d) G omet dessus; HJK comme dit est. — e) A houme. — f ) CF omettent ou plus. — g) A con- naiss. du plet. — h) B vueil un eritage rescourre. — i) ABCF omettent car. — j) AJK mienncs; C mienes ; lacune dans F depuis moies jus- qu'au § l'i51 : nalurelment si comme... Digitized by Google CHAP. XLIV. — |)ES RESCOUSSES DERITAGE. 213 en plet ordene par devant la justice de qui ce muet ; ne ja pour teus debas je ne me leroie a aidier de teneure pesible car asses est la teneure pesible qui est esploitiee sans empee- chement de seigneur. 1413. Nus ne doit estre ostes de la saisine la ou il est, tant qu'il vueille dire qu'il est en bonne saisine, devant que drois Ten ostera selonc le pledoi£ de l'autre partie. Ne ce n'est pas asses que li sires mete la main a la chose* des le commencement du plet pour la requeste du demandeur, car chascuns doit pledier saisis de ce dont il est en saisine b des le commencement du plet, se li pies n'est de force ou de nouvele dessaisine, de toute, de roberie ou de larrecin. Car en cest cas puet bien li sires, des le commencement du plet, prendre la chose dont debas est c en sa main d . Nepourquant encore sera ele rendue par pleges a celi qui fu trouves saisis, s'il le requiert, et des autres cas il n'en est pas tenus a fere plegerie e ; aincois doit estre remis en saisine f toute delivre avant qu'il responde a riens que Ten die ou plet contre li. Et e'est bien resons que Ten se defende saisis de ce dont Ten est saisis quant pies commence. 1414. Nous avons parle de mout de baras qui sont fet entre les vendeurs et les acheteurs pour ce que li eritage ne soient rescous, et cil qui ont mestier de vendre obeissent volentiers a teus convenances comme li acheteur vuelent ; car il n'en chaut pas granment a aucuns des vendeurs mes g qu'il aient ce qu'il entendent a avoir de leur terre vendue. Et aveques ce que nous avons dit, nous avons puis h oi' parler* d'un malice qui a este fes pour debouter les J parens de la rescousse de l'eritage. Car Pierres ofFri son eritage a vendre a Jehan et Jehans dit qu'il ne l'acheteroit pas a eritage, mes il en acheteroit* les despueilles de .vi. ans. Et courut mar- a) C omet a la chose ; G mete la chose en sa main. — b) B sais. comme de engagement des. — c) G HJ K omettent dont debas est. — d) C chose en sa main dont deb. est. — e) HJ K pleges. — f ) A en sa saisine. — g) C vend, ne mes. — h) ABGHJK omettent puis. — i) HJK parler puis dun. — j) C les parties des par. — k) C achet. se il voloit les despueilles. Digitized by Google 214 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. chi£s des dites despueilles et en fu mis Jehans en saisine comme d'engagement par le seigneur de qui Teritages raou- voit. Et apres, dedens le premier an a ou dedens les .11. pre- miers ans, entre le dit Pierre et ledit Jehan reparlerent b du marchie du tresfons de Ferriage et courut marches en telmaniere que Jehans qui le tenoit par engagement l'acheta a eritage, et en firent vers le seigneur ce qu'il durent, c'est a savoir des ventes d de° tant comme li tresfons' fu vendus; et se l'engagemens n'eust este fes par le gre* du sei- gneur, aussi eust il eu ventes de tant comme li eritages fust meins g vendus par la reson de Tengagement. Et apres, dedens Tan et le jour que li tresfons fu vendus, uns des h parens Pierre * se traist avant et ofFri la bourse ; et Jehans respondi que volentiers reprenroit son argent de la vente du tresfons, sauves les annees qu'il devoit tenir par la reson de Tengagement devant fet J ; et li rescoueres disoit k encontre que, puis qu'il veoit ! a perpetuite rentage de son parent hors de samain, il i vouloit venir, par quelconque marchie" il en fust hors. Et seur ce se mistrent en droit assavoir mon se Tacheteres joiroit des annees de Tengagement ou se li rescoueres i enterroit des maintenant. Li homme par qui eel jugemens fu rendus se conseillierent longuement n seur ceste chose et regarderent le peril qui pouoit avenir as eri- tiers se Jehans jo'issoit p des annees de son engagement, car tuit cil qui malicieusement vourroient debouter les eritiers des rescousses d'eritages les engageroient premierement a .vi. ans, ou a x. ans q , ou a .xu. r , ou a plus, pour un petit nombre d'argent, et apres il acheteroient le tresfons grant nombre d'argent 8 ; et ainsi, se tel engagement tenoient en a) B omet an. — b) C rapelerent. — c) A les seigneurs. — d) G des montes. — e) A omet dc. — f) GHJK li heritages. — g) A fust miex vend. — h) A B omettent des. — i) C par. a P. ; HJK par. de P. — j) HJK omettent devant fet. — k) ABHJK rescouerres (JK rescoueur) di- sant. — 1) A vent. — m) G maniere. — n) C cons, asses long. ; HJK cons, grant piece. — o) GHJK p. venir. — p) B J. issoit; G gooit; HJK gor- roit (joyroit). — q) G HJK omettent ans. — r) (■ .\i\. ans. — s) GHJK omettent et apres ... nombre d'argent. Digitized by Google CHAP. XUV. — DES RESCOUSSES D'ERITAGE. 215 rescousse d'eritage, peu a ou nul avroient talent de rescourre pour ce qu'il n'enterroient en l'eritage b devant que l'enga- gemens seroit passes. Et pour ce jugierent li homme c que, se aucuns tient eritage par engagement et, dedens les an- nees de son engagement, il achate d le tresfons et aucuns le veut rescourre, li rescoueres rendra le pris de la vente du tresfons et le pris que Tengagemens cousta selonc le tans que li acheteres l'avoit encore a tenir par les convenances de 8 l'engagement, non f pas selonc ce que les despueilles peussent valoir, mes ce qu'il paia pour avoir les* tant seulc- ment. Et ainsi entra li rescoueres en rentage en tel ma- niere qu'il rendi le pris du tresfons et les .im. h pars de ce que les .vi. annees de l'engagement avoient couste" ; et pour ce ne rendi il que les .un. h pars de l'engagement que li acheteres avoit ja leve des .vi. annees les .11. quant il acheta le tresfons, si qu'il ne l'avoit mes a tenir que .1111. annees par la reson de l'engagement. Et par eel jugement puet Ten veoir que marchies d'engagement d'eritage se despiece quant cil qui engaja l achate l'eritage qu'il engaja dedens le tans de son engagement 1 . 1415. Pour ce que nous avons dit en eel jugement ci dessus que Jehans ne ra k des .vi. annees son engagement que les .1111. pour ce qu'il en avoit ja .11. levees quant il acheta le tresfons, ce fu pour ce que les terres dont plet es- toient portoient chascun an. Car se ce fussentbois sousaagic qu'il eust engagies pour couper quant il venissent en aage, ou jaschieres des queles il n'eust encore riens leve, ou vi- viers es queus l il n'eust encore riens peschi6, ou autres eri- tage s es queus il ne peust encore riens avoir pris, il eust eu tout le pris que l'engagement des .vi. annees cousta et les a) C erit. trop peu de parens ou. — b) B en leur erit. — c) GHJK Et par eel jugement li horames dircnt. — d) G et ded. leur annees d'engage- ment ilz accatent le tresf. — e) HJK omettent les convenances de. — f) B cngag. et non. — g) G av. loy; HJK av. le tant. — h) ABClcs .11. pars. — i) JK qui en paigc la ach. — j) B omct l'avoit mes ... son engagement, le scribe ayant laisse en blanc le haut du fol. 154 c oil ce passage de» vrait se trouver. — k) ABCne rent des. — 1) HJK viv. la ou il. Digitized by Google 216 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. cous resnables du cultiver et du labourer aveques le pris du tresfons, pour ce que li pourfis de l'atente qu'il ne leva riens venist au rescoueur. Et ce puet chascuns veoir que resons s'i acorde. 1416. Autrement iroit qu'il n'est dit ou jugement 8 des- sus se Jehans tenoit par engagement Teritage Pierre et apres ne vouloit pas acheter le tresfons ou tans des annees de son engagement, et Pierres le vendoit b a un autre, car en eel cas joi'roit Jehans de son engagement ou quel il seroit par seigneur, ne n'i pourroit acheteres ne rescoueres entrer devant qu'il avroit eues toutes ses annees ; mes toutes voies que ce ne fust fet malicieusement, si comme li aucun pour- roient engagier et puis fere acheter par un autre tant que li ans et li jours fust passes, ou tant comme li tans de l'enga- gement durroit, et apres enterroit en la teneure du tresfons 4 par la volente de celi qui en regut la saisine ; et par tout la ou teles fraudes serontaperceues, Heritage doivent estre ou premier estat, si que nus ne perde par le barat qui fu fes a escient. 1417. Se aucuns lesse le quint de son eritage pour vendre par la main de ses executeurs et li executeur le vendent hors du lignage au mort, li parent au mort le pueent bien rescourre par la bourse aussi comme se li mors Teust vendu a son vivant ; car pour ce, se Teritages est vendus par reson de testament ne doivent pas li parent du mort perdre le droit qui leur est aquis par reson de lignage. Mes autrement seroit se Ferriages estoit de l'aqueste au mort, car il n'i avroit point de rescousse se li executeur le vendoient. Ici fine li chapitres de rescousse d'eritages. a) HJ K omettent ou jugement. — b) G HJK vendist. — c) B iroit. — d) G HJ K enterroit ou tresf. — e) A requist. — Explic.) BGJK n'ont pas d'cxplicit ; C Ichi define le chap, des rcscousses des herit. et des escanges ; H Explicit. Digitized by Google CHAP. XLV. - DES AVEUS, DES SERVITUDES, ETC. 217 XLV. hi commence li .xlv. chapitres de cest livre liqueus parole des aveus et des desaveus, et des servitudes et des franchises, et du peril qui est en desavouer et comment on doit suir ceus qui se desaveuent. 1418. Cil ne garde pas bien sa foi vers son seigneur qui desaveue ce qui doit tenir de li et Taveue a tenir d'autrui ; et en teus aveus a qui sont fet a tort contre les seigneurs a mout de perius de perdre vilainement. Et pour ce que Ten se garde de fere des aveus mal soufisans, nous, en ceste par- tie, dirons b des aveus et des desaveus, et des pertes qui en pueent nestre, et des servitudes et des franchises. 1419. S'il avient qu'uns gentius hons tiegne ou doie te- nir un fief de Pierre et il l'aveue a tenir de Jehan, et Pierres prent le fief en sa main, et saisit Pierres c par le desaveu, Jehans de qui il est avoues a tenir li d doit requerre qu'il en oste sa main comme li fi6s soit avoues a tenir de li. Et se e Pierres veut dire qu'il ne doie f pas estre tenus de li, mes de lui g , et, pour ce qu'il est de li desavoues u , i a il l jet6 la main, il ne soufist pas a ce qu'il ne doie sa main oster et re- saisir le tenant, s'il en a riensleve* ; etpuis doit fere ajourner Rubr.) ABH omettent et du peril ... se desavouent; C aveuz et des avouez; CGHJK omettent de cest livre; chap, qui parole; G omet Ici commence et des aveus et ; GJK des desavoemens ; J K par. des advouemcns. — a) G tex desadvoement ; HJKl. desaveus. — b) GHJK nous dir. en ceste par tie. — c) JK omettent Pierres. — d) C tenir, il doit. — e) G li et non de Pierre. — f) A ne soit. — g) G omet veut dire ... de lui. — h) G est desavoe* de P., i a. — i) HJ K il v a jete. Digitized by Google 218 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. le tenant par devant Jehan de qui il a avoue a a tenir. Et en la court du dit Jehan doit estre li pies tenus du desaveu. Et se Pierres ne le veut fere en ceste maniere, aincois veut tenir ou lever par le desaveu, il doit estre contrains par le conte, a la requeste de Jehan et du tenant, d'oster sa main et de resaisir b le tenant, et puis sieve le tenant en la court de Jehan s'il veut, en la maniere qu'il est dit c dessus, car autrement ne puet il ateindre le tenant qui a fet le desaveu. Donques puet on veoir que cil qui veut suir par reson de ce que Ten a desavoue ce que Ten doit tenir de li, doit suir son droit en la court de celi de qui li fies est avoues a tenir. 1420. Desaveus se fet en pluseurs manieres. La pre- miere maniere d si est se je fes celi semonre que je croi qu'il soit mes hons ou qui le doit estre, et il se met en toutes defautes, et je prent pour les defautes seur le fief, et il vient a moi pour demander pour quoi j'ai pris et je di: « Pour teus defautes », et il respont : « Je n'i estoie pas tenus a venir, car je ne tieng riens de vous ne ne doi tenir, aincois tieng de celi. » S'il le r dit en ceste maniere, c'est drois desaveus et li doit cil qui a pris pour les defautes rendre, et puis le doit suir en la court de celi de qui il dit qu'il le tient. Mes s'il dit : « Je ne tieng riens de vous », et ne veut nommer de qui il tient, il ne doit pas rendre ce qu'il tient pour les defautes et doit encore lever les issues du fief par defaute d'houme dusques a tant qu'il avra nommc le seigneur de qui il dit qu'il le g doit tenir, car li desaveus n'est fes devant qu'il a nomm£ de qui il tient. Et les levees qui sont feles ou delai de ce qu'il ne vout h nommer seigneur 1 , quant il l'a nomm£, doivent estre baillies au tenant par re- creance, si que, s'il le puet ateindre de mauves desaveu en la court de celi qu'il a nomm^ a seigneur, il puist ravoir k ce qu'il leva en usant de son droit. Et les levees qui sont fetes a) A B il l'aveue ; G il avoe. — b) B de desesir le. — c) GHJK man. qui esl ditc dess. — d) GHJK omettcnt maniere. — c) C GHJK qui soit. — f) G HJ K omettent le. — g) A omet lc. — h) B vout pas nom. — i) Bli nom. le seign. — j) A qu il nomme. — k) HJ K avoir. Digitized by Google CHAP. XLV. — DES AYEUS, DES SERVITUDES, ETC. 219 le plet pendant doivent estre 8 bailliees au tenant, non pas aussi par recreance mes en delivre, car grie's chose seroit qu'il baillast pleges de ce dont il trueve seigneur et le veut maintenir a son droit ; ne autrement il ne pourroit pas bien son plet maintenir s'il n'avoit autre chose vaillant que ce qui seroit en b debat. 1421. La seconde maniere comment desaveus se fet, si est quant cil qui dit qu'il est sires saisist pour aucune cause • et li tenans ne tret c de riens a d li, ain^ois va a autrui sei- gneur et li requiert qu'il li garantisse ce qu'il tient de li ; et cil a qui il fet tele requeste vient a celi qui asaisi et li dit: « J'ai homme de cest fief que vous av£s saisi etbien l'aveue a tenir de moi ; si vous requier que vous en ostes vostre main. Et se vous li voules riens demander, ven£s en ma court: je vous en ferai bon droit. » En eel cas cil qui avoit saisi doit oster sa main et rendre au tenant, s'il a riens leve* e , en f de- livre R , et le doit fere ajourner par devant le seigneur qui li denonca qu'on le tenoit de li. Et ilueques convient que li tenans die qu'il tient de lui b le fief que teus hons avoit saisi, car devant qu'il IV dit, desaveus n'est fes. Aingois s'il set ou croit qu'il a meserre en ce qu'il n'a obei' a celi qui avoit saisi pour ses defautes ou pour ses desobei'ssances, il puet recouvrer a son droit seigneur par les amendes* des defautes ou des desobei'ssances k paians 1 . Mes s'il atent tant qu'il ait nomme' autre seigneur, il ne puet recouvrer au pre- mier qui le poursuit ; aingois s'il le puet ateindre de faus desaveus, li tenans pert le fief et le gaaigne li sires qui l'a poursui en la court de celi de qui il ravoua™ a tenir fausse- ment. Et en ce pou£s vous veoir le peril et le damage qui puet estre en avouer seigneur qui ne le doit pas estre et en desavouer son droit seigneur. 1422. La tierce maniere de desaveu si est quant li te- a) A estre aussi baill. — b) A B ser. ou deb. — c) A ne tient. — d) 67 ne se trait pas envers li. — e) II J K a lev6 riens. — i) AC leve et del. ; G tout au del. — g) C delivrer. — b) AB omettent de lui ; C die de qui tient le f. — i) AB omettent Y ; C 1'ait. — j) HJK amend, paians. — k) G omet des def. ou des desob. ~- 1) J omet paians. — m) HJK il [// 1] a avoue. Digitized by Google 220 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. nans ne veut obei'r ne paier les redevances que li fies doit, aincois renonce a tout le droit du fief en disant au seigneur qu'il ne veut riens tenir de li et renonce a quiconques il 1 en tient, ou b en soi tesant si lone tans que li sires puet gaai- gnier par longue teneure contre li ; mais ceste teneure con- vient il qu'ele soit de .x. ans pesiblement a la veue et a la seue de celi qui li peust son fief requerre. Et encore pour la teneure de .x. ans ne c gaaigneroit il pas, s'il n'avoit saisi et leve par le jugement de ses pers, que ses hons n'i reve- nist par les amendes des defautes et des desobeissances. 1423. Chascuns doit savoir de qui il tient et requerre a son seigneur qu'il li garantisse ce qu'il tient de li quant Ten li fet force ou empeechement ; et li seigneur sont tenu a garantir a leur hommes ce qu'il tienent d'aus. Et quant il avient que chascuns d ne set pas de qui il doit tenir, et Pierres dit au tenant: « Vous deves ce tenir de moi », et Jehans dit : « Non fet, mes de moi », et pies muet que chas- cuns veut avoir l'homage, en teus cas li tenans n'est pas te- rms a avouer de Tun et a desavouer de l'autre, car il pour- roit perdre pour le debat des seigneurs. Donques en tel cas e li seigneur doivent pledier de l'homage avoir en la court du souverain, et quant li uns l'a gaaignie par juge- ment, li tenans doit estre contrains par le souverain a venir a Thomage de celi qui a jugement pour li. Et en teus cas est il f bon as tenans que il ne facent nus aveus, car il pourroient perdre si comme il est dit dessus. 1424. La quarte maniere de desaveu si est* quant li hons de cors se desaveue de son seigneur parce qu'il dit qu'il est frans et qu'il doit estre frans, ou parce qu'il dit qu'il est hons de cors a autre seigneur. Donques cil qui en tele maniere se desaveue, s'il dit qu'il est frans, li sires qui le veut ateindre de servitude le doit poursuir par devant le seigneur dessous qui il est couchans et levans ; et s'il con- a) G ren. a tout ce quil en. — b) GIIJK omettent ou. — c) HJK n'en gaaign. — d) ffJK qu'aucuns. — e) H J K omettent en tel cas. — f) A omet il; B est li bon ; C il est. — g) A man. si est de desaveu quant. Digitized by Google CHAP. XLV. - DES AVEUS. DES SERVITUDES, ETC. 221 noist estre hons de cors a autre seigneur, il doit estre pour- suis en la court du seigneur de qui il s'aveue. 1425. Tout soit il ainsi que coustume doint, et resons s'i acorde a , que Ten poursuie ceus qui se desaveuent ou qui desaveuent leur fies, en la court de ceus de qui il sont avoue, nepourquant se li seigneur de qui li aveu sont let sont loial, il ne doivent pas recevoir Taveu s'il ne sevent ou croient que ce soit leur drois. Aincois doivent dire, s'il vue- lent bien ne loiaute, si tost comme il voient que Ten veut fere aveu d'aus ou quel il n'ont b droit : « Beaus amis c , vous voules avouer de moi a tenir tel fief », ou : « Vous dites que vous estes mes hons de cors ; or ne vous i avoues pas, car je n'ai droit ou recevoir. » Et s'il le fet en tele maniere, il fet trois grans pourfis : li premiers pourfis a soi meismes qui ne se veut pas aheritier d'autrui droiture ; li secons pourfis a celi qui vouloit fere l'aveu, car il puet recouvrer d a son droit seigneur sans perdre ce qu'il vouloit desavouer puis qu'il n'avoit encore let 6 le desaveu ; li tiers pourfis si est au seigneur qui vouloit poursuir son droit, car il l'oste de grant coust et de grant damage. 1426. Aussi comme nous avons dit qu'il sont pluseurs manieres de desaveus r et en avons parl£ d'aucuns, aussi est il bon que nous dions comment Ten puet et doit ateindre ceus qui faussement desaveuent leur cors ou leur fief de g leur droit seigneur, et li ateindres h si est ' en pluseurs ma- nieres 1 si comme vous pourr^s oi'r k ci apres. 1427. Quant aucuns desaveue ' son fief de Pierre et dit qu'il tient m de Jehan, et Pierres le poursuit en la court de Jehan, s'il li plest, il le puet poursuir par gages de bataille, en disant que li tenans de l'eritage faussement et desloiau- ment a desavoue ce qu'il devoit tenir de li. Et a cele des- a) ABH acort. — b) GHJ K il n'y ont. — c) A omet Beaus amis. — d) B relourner. — e) A fet encore. — f ) B omet manieres de desaveus. — g) B fief ou leur. — h) JK et la maniere de attaindre si. — i) C et de chaus attaindre de leur fait est il plus. — j) C man. d'attaindre si c. — k) HJK vous orres ci apr. — 1) A B omettent desaveue. — m) B il le tient. Digitized by Google 222 GOUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. loiaute convient il que li tenans responde et qu'il s'en de- fende, ou qu'il demeurt par devers la court comme atains de desloiaute et comme perdu le fief dont il est poursuis, et en eel cas pueent estre gage de bataille. 1428. S'il plest mieus a Pierre a poursuir celi qui a desavoue son fief de li par autrui voie que par gages, s'il veut prouver par vis tesmoins que cil qui a fet le desaveu en devint ses hons ou hons son pere ou autre persone, de la- quele persone li drois li est venus, il soufist asses a avoir a s'entencion. Nepourquant cil qui fist le desaveu puet dire contre les tesmoins s'il a b resons par lesqueles il doient estre deboute ; et s'il li plest mieus, il puet aler la voie de fausser le tesmoignage par gages de bataille, et comment il le puet et doit fere il est dit ou chapitre des prueves 4 . 1429. La tierce maniere comment Pierres puet ateindre son tenant qui a desavoue* de li, si est par letres, s'il les a seelees du seel a celi qui fet le desaveu c . Et en ceste ma- niere n'a nus gages de bataille, car se li tenans connoist son seel, Ten li doit fere tenir la letre d ; et s'il le nie, Ten li doit fere prouver en la maniere qu'il est dit ou chapitre qui parole* d'obligacion fete par letres 2 . 1430. Encore puet on ateindre son tenant qui a desa- voue, par autres resons, qui les a : si comme se li tenans se desavoua autre fois et avoua a tenir d'autre seigneur par de- vant lequel il fu poursuis et fu atains de faus desaveu, car li plet des bareteurs ne seroient james fin6 s'il pouoient re- couvrer a f pledier en une nouvele court de ce meismes qu'il avroient perdu par le jugement d'une autre court. 1431. Li sers qui se desaveue doit estre poursuis de son droit seigneur par s'orine& en la court de celi dessous qui il a) B savoir. — b) A s'il i a. — c) C G celi qui a desavou6. — d) HJK omettent la letre. — o) AHJK omettent qui parole. — f) GHJK recou- vrcr et pled. — g) A B G omettent s\ 1. Ch. xxxix, § 1171 seq. 2. Ch. xxxv, § 1074-107G. Digitized by Google CHAP. XLV. - DES AVEUS, DES SERVITUDES, ETC. 223 est couchans et levans s'il se fet frans, ou en la court du seigneur au quel il se connoist lions de cors. Ne contre la prueve 8 de s'orine il ne puet riens dire quant Ten la prueve par son lignage meismes. Mes se li sires qui le veut ateindre veut prouver l'orine par autres tesmoins que par son lignage, il puet dire contre les tesmoins s'il a resons par lesqueles il les puist et doie debouter, ou par voie de gages. 1432. Cil qui est poursuis de servitude se puet defendre par les resons qui ensievent, s'il en a aucune. La premiere resons b si est se il et sa mere ont este en estat de franchise toute leur vie sans paier nule redevance par reson de ser- vitude, a la veue et a la seue du seigneur qui les veut pour- suir ou de ses predecesseurs. Nepourquant en tel maniere pourroient il avoir use de l'estat de franchise que ce ne leur vauroit pas se li sires qui les poursuit par orine prouvoit que la mere de la mere c fust sa d serve, si comme s'il estoient de lone tans ale manoir hors de la juridicion au seigneur qui les poursuit, car il aparroit qu'il s'en seroient ale pour es- chiver la servitude. Mes se li sires ne pouoit prouver en ce cas par orine, il demourroient en l'estat de franchise, ne ne seroit pas li sires receus en autres prueves que par orine ; car il ne loit a nului a dire contre celi qui a tous jours este en estat de franchise : « Vous estes mes sers », et le veut prouver. S'il ne dit par orine, ou il ne dit qu'il li ont aucune fois paie redevances de servitude, il ne doit pas estre ois, ains doit demourer cil en l'estat de franchise. 1433. La seconde resons comment cil qui est suis de ser- vitude se puet defendre, si est s'il connoist que sa mere, ou s'aiole, ou sa besaiole, fu serve, mes ele fu franchie 6 de tele persone qui la franchise puet donner. Et ce convient il prouver par letres du seigneur ou par vis tesmoins, et ceste prueve fete soufisaument, il doit demourer en l'estat de franchise. 1434. Voirs est que servitude vient de par les meres, car a) JK le plet de. — b) AHJK omettent resons. — c) AB omettent de la mere. — d) JK omettent sa. — e) BC franche. Digitized by Google 224 GOUTUMES DE CLERMONT EN BEAU VA ISIS. tuit li enfant que cele porte qui est serve, sont serf, tout soit il ainsi que li peres soit frans hons. Neis se li peres estoit chevaliers et il espousoit une serve, si seroient tuit li enfant serf qu'il avroit de li. Et seroient li enfant debout6 de gen- tillece a ce qu'il ne pourroient estre chevalier, car il ne loit a pas que sers soit chevaliers, tout soit il ainsi que la gentillece par laquele Ten puist estre chevaliers doie venir de par le pere ; car c'est coustume ou roiaume de France que cil qui sont gentil homme de par le pere, tout soit leur mere vilaine, pueent estre chevalier, ce excepte qu'ele ne soit serve, car adonc ne le pourroient il estre, si comme il est dit dessus. Quant la mere est gentius fame et li peres ne Test pas, li enfant ne pueent estre chevalier ; nepourquant li enfant ne perdent pas l'estat de gentillece du tout, aincois sont demene comme gentil homme du fet de leur cors et pueent bien b tenir fief, laquele chose li vilain ne pueent pas tenir. Et en ce cas puet on veoir qu'entiere gentillece vient de par les peres tant seulement, et la servitude vient de par les meres qui sont c serves. Et encore apert il pour ce que, quant il avient qu'uns hons est sers et il prent une fame franche, tuit li enfant sont franc, et par ce d puet Ten veoir ce qui est dit dessus. 1435. La tierce resons e comment cil qui est poursuis de servitude se puet defendre, si est r par une cause qui n'est pas courtoise ; nepourquant nous 1'avons oi pluseurs fois metre avant en la defense de celi que Ten poursivoit de g servitude : c'est quant il dit et il veut prouver qu'il est ba stars et, ceste prueve fete, il est hors de la h servitude. Et la maniere de prouver la bastardie si est 1 quant il prueve qu'il j fu nes avant que sa mere espousast baron ; ou, tout soit il ainsi que sa mere eust baron, quant il prueve que li barons sa mere k , ou tans qu'il fu nes et .x. mois devant, a) C ne duit pas. — b) C pueent molt estre et ten. — c) A la mere qui est. — d) AB omettent ce. — e) GHJK res. si est comm. — f) J K omet- tent si est. — p) A BCYen poursuit par serv. — h) GHJK omettent la. — i) HJK bast, c'est q. — j) G omet il prueve qu' . — k) JK que son maris ou lam. Digitized by Google CHAP. XLV. — DKS AYEUS, DES SERVITUDES, ETC. 2& estoit en la terre d'outremer, ou en estranges terres loing- tienes sans revenir, car par ceste prueve apert il qu'il ne puet estre fius du dit baron. Mes en eel cas, s'il vouloit prouver que li barons fust eschis les .x. mois dessus 8 dis ou plus, par mellee, ou pour detes, on pour banissement, tele prueve b ne li vauroit pas c , car il avient souvent que cil qui sont eschif pour teus choses vont et vienent a la fois la ou leur fames repairenl, couvertement et en repost, et en teus venues pourroit il d estre engendres, et ce doit on mieus croire que le contraire. La tierce voie comment il puet prouver bastardie si est quant il prueve qu'il fu nes .x. mois apres la mort du baron sa mere et ou tans de sa vevee\ Et quant il a prouv£ qu'il est bastars, il demeure quites e de la servitude et demeure a la loi des bastars r . Et pour ce qu'aucunes gens pourroierit penser qu'il ne deust pas gaaignier pour estre nes hors de mariage g , la resons si est tele que li bastars ne suit ne la condicion du pere ne la condicion de la mere, ne en lignage, ne en eritage, ne en riens qu'il ait h ; et aussi comme il ne partiroit de riens a leur biens ne a leur bonnes condicions ', il ne doit pas partir a leur mauveses condi- cions ne a redevances qu'il doivent a leur seigneurs 1 . 1436. La quarte resons conment cil qui est poursuis k de servitude se puet defendre, si est quant il est clers et il a este en estat de clergie .x. ans a la veue et a la.seue du seigneur qui le poursuit et qui ne debati pas la 1 courone m ; car il loit n bien au seigneur, quant il voit que ses° hons de cors devient clers, qu'il p traie a I'evesque et qu'il li requiere qu'il ne li face pas courone, et s'il li a q fete qu'il li oste r , et li evesques i est tenus ; mes qu'il en soit requis 8 avant que a) A mois devant dis. — b) HJK ban., ce ne. — c) GHJK vaur. riens. — d) GHJK on puet. — e) G bast., il est delivres de la. — f) HJ K omet- tent et demeure ... bastars. — g) HJK pour estre bastars. — h) A BC G qu'il aient ; HJK en lignage n'en autre coze, et aussi. — i) HJ K omettent ne a ... condicions. — j) HJK omettent ne a redev. ... seigneurs. — k) GHJK est sivis. — 1) A sa. — m) HJK qui ne le debati pas. — n) C duit molt bien — o) G HJK seigneur que, se ses h. — p) GHJKcIbts, il se traie. — q) A B il la f. — r) A B il l'oste. — s) HJK mes que ce soit avant. II. 15 Digitized by Google 226 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. il ait a greigneur ordre que de clerc b , car s'il atent tant qu'il ait greigneur c ordre, li clers d demeurc e en estat de fran- chise et ne le puet on puis suir de servitude f . Et se l'eves- ques fet mon serf clerc contre ma volenti, j'ai action contre li de demander* li h mon damage de tant comme il montea sa persone et a ses meubles qui vienent* a la juridicion Fevesque*, car des eritages du clerc n'est il nule doute que je k ne les puisse prendre et aproprier 1 a miens m . 1437. Bonne chose est a ceus qui veulent pourchacier franchise de leur servitude qu'il facent confermer leur fran- chise par le souverain de qui leur sires tient; car se j'ai mes sers, lesquels je tieng de seigneur, et je les franchis sans l'autorite de mon seigneur, je les pert ; car il convient de tant comme a moi monte que je leur tiegne la franchise" que je leur ai pramise p ; mais mes sires les gaaignera, car q il devenront si serf, et ainsi i gaaigneroit il r . Et se je - pris aucun louier pour la franchise donner ', je leur sui tenus a rendre puis que je ne leur puis la franchise garantir ; car il est resons que, parce que je (is ce que je ne. pouoie ne ne devoie fere, qu'il viegnent" aussi riche en la main de mon seigneur comme il estoient en la moie v . Et si sui encore tenus a amende fere a mon seigneur de ce que je li avoie son fief apetici^, et seroit l'amende de .lx. livres. 1438. Servitudes de cors si sont venues en mout de ma- nieres : les unes pour ce qu'anciennement, quant Ten se- monnoit ses sougies pour les os ou pour les batailles qui estoient contre la couronne, Ten i metoit* tele peine a la se- a) A il i ait. — b) HJK omettent que de clerc. — c) C ait gaaign ie ordre. — d) HJK ordre il dem. — e) GHJK demourroit. — f) HJK omettent et ne le ... servitude. — g) A B C omettent demander. — h) ABC HJK omettent li. — i) C qui doivcnt a : G qui demenent a. — j) HJK omettent qui vienent ... Tevesque. — k) G doute qui ne; HJ K qu'il ne. — 1) C et appert. — m) GHJK a siens [G sans nul debat]. — n) C omet par le sou- verain ... tiegne la franchise. — o) B franc, comme je. — p) HJK omet- tent que je leur ai premise. — q) HJK omettent gaaign. et il. — r) HJK omettent en ainsi i gaaign. il. — s) HJK se j'en pr. — t) HJK omettent pour la franch. donner. — u) G qu'il deviengnent. — v) HJ K omettent car il est ... en la miennc. — x) GHJK cour. et metoit on tele. Digitized by Google CHAP. XLV. — I)ES AVEOS, DES SERVITUDES, ETC. 227 monse fere que cil qui demouroient sans resnable cause de- mouroient serf a tous jours, aus et leur oirs ; et par ceste cause 8 en est il mout b . La seconde cause c par laquele il est mout de sers d , si est pour ce que, ou tans ca en arriere, par grant devocion mout se donnoient, aus et leur oirs et leur choses % as sains et as saintes et paioient f ce qu'il avoient propose* en leur cuers. Et les redevances 8 qu'il paioient li receveur des biens h des eglises metoient en es- crit et ce qu'il pouoient trere de leur connoissance, et ainsi usoient sur aus et ont tous jours puis use plus et plus par la malice qui est creue plus en aus 1 que mestiers ne fust, si que ce qui premierement fut fet par cause de bonne foi et par devocion 1 est tourne au damage et en la vilenie des oirs. La tierce maniere comment pluseur sont devenu serf k , si fu par vente, si comme quant aucuns cheoit 1 en poverte et il disoit a aucun seigneur : « Vous me donres tant et je de- venrai m vostres hons de cors. » Et aucunefois le devenoient il par leur propre don pour estre garanti d'autres seigneurs ou d'aucunes haines que Ten avoit a aus. Par toutes ces choses sont servitudes venues avant, car selonc le droit na- ttirel chascuns est frans ; mes cele naturele n franchise est corrompue par les aquisicions dessus dites. Et encore i a d'autres aquisicions, car il i a de teles terres, quant uns frans hons qui n'est pas gentius hons de lignage i va manoir et i est residans un an et un jour, il devient, soit hons soit fame, sers au seigneur dessous qui il veut estre residens ; mes ceste coustume ne queurt nule part en la contee de Clermont; aincois, se uns frans hons i veut estre, soit qu'il face residence entre les sers ou alieurs, ilne pert pas pour ce a) ABC choze. — b) HJ K omettent et par ... il mout. — c) ABC chore. — d) HJK omettent cause par ... de sers. — e) C omet et leur choses. — f) C saintes et leurs choses toutes et prenoient tout ce. — g) HJK et ce qu'il paioient. — h) G HJ K omettent des biens. — i) A B est plus creuz que : C est puis creus trop plus que. — j) HJK omettent et par devo- cion. — k) HJK omettent comment ... serf. — 1) B auc. achate en. — m) A je demourai. — n) A mes se la franch. ; G mes ce le nature de franch. — o) HJ K omettent d'autres ... i a. Digitized by Google 228 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. l'estat de franchise, et se uns sers i vient manoir d'autre pais et ses sires le poursuit et il se connoist a son sers, il It doit estre rendus et Ten puet mener a ; et s'il se desaveue et dit qu'il n'est ses sers b , il convient que li sires Fateigne c et qu'il le prueve par orine, si com me il est dit dessus d ; et quant il l'avra prouve, il li doit estre rendus aveques quanques il a. 1439. Quant sers tient ostises d'autre seigneur que de celi a qui il est hons de cors et eles vienent a son seigneur par la reson de la servitude, il ne les puet tenir en sa main se li sires ne veut de qui eles sont tenues ; aincois convient qu'il les vende, ou doint, ou eschange a teles personnes qui puis- sent et doivent 6 fere a qui apartient as ostises. Mes autres eritages tenus a cens ou a rentes ou a champart puet il re- tenir f et aproprier g a soi quant il li vienent de son serf, par les rentes et les redevances paians au seigneur de qui li eritage sont tenu h , exceptees les eglises ; car pour ce qu'il tienent en mainmorte, il pueent estre contraint d'oster de leur main les eritages * qui leur vienent, qui sont tenu * d'autrui que d'aus k , par quelconques l causes m il leur vie- gnent, dedens an et jour. 1440. II loit bien, par la coutume qui or queurt, a chas- cun serf ou serve a pourchacier sa franchise et la franchise" a ses enfans, s'il les puet avoir de son seigneur et par l'au- torite de son souverain. Mes s'il a tant fet que il et si enfant sont franc et il se remet en servitude, pour ce n'i remet il pas ses enfans, car il loit bien ses enfans p a afranchir q et non a asservir. 1441. Serve qui pourchace franchise en sa personnc tant seulement, si oir qui furent n6 ou tans qu'ele fu serve a) HJK omettent et Ten ... mener. — b) HJK omettent et dis ... se sers. — c) GHJK le tiegne. — d) HJK omettent si com me ... dessus. — e) HJK omettent et doivent. — f) GHJK il tenir et. — g) A rappeler. — h) HJ K omettent de qui ... tenu. — i) GHJK d'oster les heritages de leur main. — j) HJK omettent qui sont tenu. — k) HJK omettent daus.— 1) HJK quelque. — m) ABC HJ K cause. — n) HJK omettent la franchise. — o) C pour ce ne remaint pas il pas que ses enfans ne soient frans, car il li duit bien. — p) A omet car il loit bien ses enf. — q) GHJK bien a afran- quir ses enf. ct. Digitized by Google CHAP. XLV. — DES AVEUS, DES SERVITUDES, ETC. 229 n'ont pas aquise franchise ; mes tuit cil qui nessent puis la franchise otroi'e sont franc, et c'est bien resons, car li pre- mier enfant issirent de fame serve et li derrain issirent de fame franche. 1442. Demande puet estre fete, se une fame grosse qui est serve pourchace franchise ou tans de sa groissece et apres, avant a que li enfes soit nes, ele redevient serve, savoir mon se li enfes sera sers ou frans. Nous disons qu'il b sera frans car puis que il fu c frans ne tant ne quant ou ventre sa mere, la mere ne le puet puis remetre en servitude. 1443. Nous avons parle" des desaveus d et du peril qui en ist e et, pour ce que li aucun pourroient cuidier que Ten peut tous eritages tenus de seigneur desavouer et qu'il en convenistainsi poursuir com me il est dit dessus, nous mous- terrons que non fet ; car li eritage qui sont tenu en vile- nage, si comme a ostises, a cens, a rentes ou a champars, ne se pueent desavouer. Or regardons done, — se aucuns tient de moi eritage a cens et il paie le cens a autrui et dit qu'il le doit tenir de li, — que je doi fere. Je doi prendre seur le lieu pour la defaute de mon cens et tant que Tamende me soit paie. Et se li sires a qui le cens fu pai£s dit que Ferriages muet de li, je n'en doi pas pour ce aler pledier en sa court ne pour son dit ne pour le dit du tenant ; mes plaindre se puet au souverain f et dire que j'ai pris a tort la ou je ne puis ne ne doi, et adonques li sires doit prendre le debat en sa main et savoir qui mieus prouvera que li eri- tages dont debas est doie estre tenus de li, et baillier la sai- sine a celi a qui g drois le donra. Et tout ainsi comme nous disommes des censives h , disons nous de tous eritages qui sont 1 tenu en vilenage. 1444. Or veons donques, se teus pies muet comme il est dit ci devant, a savoir mon liqueus en devra porter la sai- a) C apres avient que. — b) GHJK dis. que li enfes sen. — c) GHJK quil est. — d) A B parle* des aveus et. — e) AC nest; B est. — f) A C &u seigneur souverain. — g) GHJK baillier a celui la saisnie [G a] qui drois. — h) G de cheulxcy, dis. ; // censix ; JK cens. — i) HJ K o met tent qui sont. Digitized by Google 230 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. sine : ou cil qui a derrainement receu le cens, ou cil qui a pris seur le lieu pour la defaute de son cens a ? Nous disons que cil qui a receu le cens, se il l'a receu 5 an et jour avant que li autres ait mise la main en Teritage pour defaute de cens, il en doit porter la saisine, et de meins d'un an et an jour non ; ains devra cil qui a pris pour defaute de cens, estre tenus en sa prise dusques a tant que li drois c de la propriete soit determines par jugement, car autrement pourroient avoir mout d'anui li seigneur de qui les censives sont tenties, s'il perdoient la saisine de leur prises a chascune fois que leur d tenant diroient 6 qu'eles devroient estre tenues d'autrui. 1445. Nient plus que aucuns puet son fief estrangier f ne vendre par parties sans l'otroi du seigneur de qui il le tient, ne puet on franchir son serf sans l'otroi de celui de qui Ten tient le serf 8 , car li drois que j'ai seur mon serf est du droit de mon fief. Donques se je lidonne h franchise, ape- tice je mon fief de tant comme j'avoie plus en li quant il es- toit sers' que je n'ai quant il est devenus frans. Et qui ainsi le franchist, il le pert quant a soi, car de son servage est il hors ; mes li sires de qui il tenoit son servage le puet pour- suir comme son serf, si qu'il vient ou« servage du seigneur de qui il estoit tenus; mes en tele maniere puet il estre fran- chis de celui qui estoit ses sires qu'il a reson de H suir par devant son souverain et li demander qu'il li garantisse sa franchise si comme il li convenan$a pour son service ou pour louier J qu'il le maintenroit franc, ou s'il en bailla letres es queles il s'oblija de li garantir franchise. Quant li seigneur sont ataint par cil k qu'il franchissent, de teles convenances, il convient qu'il soient contraint a li garantir la franchise en fesant tant as seigneurs, a chascun de degre en degre, que franchise li soit otroi'e. Et s'il ne le puet fere a) HJ K omettent ou cii qui a derrainement ... son cens. — b) B omet s'il l'a receu; GHJK omettent le cens s'il la receu. — c) G HJK le droi- ture. — d) G que le ten. — e} GH J Kdiroil. — f) GHJK fief escangier. — g) GHJK on le tient. — hj GHJK li ai donne. — i) GHJ K estoit mon serf. — j) J K pour son louier. — k) To us les mss. out tteus. Digitized by Google CHAP. XLV. — DES AVEUS, DES SERVITUDES, ETC. 231 parce que li seigneur ne se a vuelent acorder a ce qu'il ne demeurt sers b , li damages de ce qu'il demeure en servitude, qui a peine puet estre prisies, li doit estre rendus c de celi qui le franchi. Et quant tele estimacions d est fete en per- sone de° fame, ele doit estre plus grans qu'en persone f d'homme, pour ce que li enfant de rhomme pueent aquerre franchise se li peres se marie en franche fame, mes ou que la serve se marie, tuit li enfant demeurent serf, et pour ce puet on metre a peines trop grans estimacions en contrepeser le damage du servage a la fame. Si se gardent de teus fran- chises donner cil qui ont leur sers, si feront que sage, et s'il vuelent donner franchise doinsent g la h tant seulement de ce quia eus monte, sauf le droit de leur seigneurs; adon- ques si ne pourront estre sui de garantir franchise fors que d'aus tant seulement. 1446. Tout ainsi comme nous avons dit ci dessus qu'au- cuns ne puet franchir son serf sans Tautorite de son souve- rain ', tout J aussi ne puet nus donner abriegement de ser- vices" de fief ne franchise d'eritage sans Tautorite de l son par dessus. Et se aucuns abriege le fief qui est tenus de li ou franchist aucun eritage, li sires de qui ce muet a gaaignie™ l'homage ; et est a plein service, et Teritage qu'il trueve franchi ensement, et le fief qu'il trueve donn£ a vilenage tout aussi. Et se cil qui sont seigneur du tresfons vuelent suir celi qui le fief leur abreja, ou qui leur bailla le fief en vile- nage, ou qui leur franchi le vilenage qui mouvoit du fief, il pueent suir le seigneur qui le leur bailla, s'il leur conve- nanca a garantir tout en autel maniere comme nous avons dit dessus de ceus qui franchissent leur sers sans l'otroi de leur seigneurs. 1447. Or veons, se li sers ou la serve as queus franchise ne a) GHJK ne si vuelent. — b) HJK omettent a ce ... sers. — c) G ven- due. — d) C chele choze; G tele vente. — e) C en le pers. dune f. ; HJK omettent persone de. — f ) B omet de fame ... en persone; H J K omettent en persone. — g) BC doingnent; GHJK si leur donnent. — h) GHJK omettent la. — i) A B son par dessus. — j) GHJK souv. et aussi. — k) GHJK servitutes. — 1) C omet lautorite de. — m) GHJK sires gaaigne. Digitized by Google 232 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. puet estre garantie de ceiis qui les franchirent, et restors leur est fes pour eel damage, se l'avoirs qu'il en avront devenra * d'autele condicion comme cil qu'il avoient devant ; car en ce gaaigneroient il petit, se ce qu'il avroient pour cause de franchise demouroit en servitude. Et pour ce nous est il avis que, se li seigneur du serf vuelent avoir le restor, prendre le pueent b en tel maniere qu'il vuelent la fran- chise. Et s'il ne vuelent soufrir la c franchise d , nous* creons que li serfpueent f fere du restor leur g volente h , ou en tes- tament ou hors testament, car de* ce qui leur vient J pour cause de franchise doivent il bien user franchement. 1448. II est establi, et de nouvel, que nus sers ne nule serve ne soit si hardis qu'il face de son fil clerc, ne sa fille ne mete en religion. Et si est commande a tous les autres sers qui savront qu'aucuns le face que, au plus tost qu'il pourront, facent le savoir a leur seigneur. Et s'il ne le font savoir, il seront puni aussi comme ceus meismes qui* le fe- ront, e'est a savoir de grief prison de cors et de l'avoir a la volente du seigneur ; car par teles choses concelees ont aucun seigneur 1 perdu pluseurs de leur sers, par ceus qui devenoient prestre, diacre ou sous diacre, car il demouroient franc par la franchise de l'estat ou il estoient entre* m . Mes maintenant plede Ten bien de servage n contre ceus qui ont courone , mes que ce soit avant qu'il soient diacre ne sous diacre, et sont ramene" a la serve condicion et perdent la courone pour ce que serf et clerc ne pueent il pas estre, pour ce que ce sont choses contraires que de franchise et de servitude p . 1449. Nous oimes conter de certain qu'il avint, n'a pas a) A omet devenra; G en donra sera. — b) A omet le pueent. — c) AB omettent soufrir. — d) GHJK omettent Et s'il ... franchise. — e) GHJK Mais nous. — f) ABC puisscnt. — g) CG rest, a leur. — h) GHJK vol. s'il ne vueillent souffrir le franchizc. — i) GHJK omettent de. — j) AB muct. — k) A meismes que il le fer. — 1) G H J K omettent seigneur. — no) HJK omettent car il ... cntre\ — n) GHJK omettent de servage. — o) GHJK cour. dc servage, mes. — p) G de servitude et de franchise; HJK omettent pour ce que serf ... et dc servitude. Digitized by Google CHAP. XLV. - DES AVEUS, DES SERVITUDES, ETC. 233 granment, qu'uns gentius hons espousa une serve et cuidoit qu'ele fust franche. Enfans en eut. Li uns des enfans, quant il fu en aage, devint chevaliers pour ce qu'il estoit gentius hons de par son pere. Apres ce qu'il fu chevaliers, il fu acuses de servitude et il, quant il sot la verite" de sa mere, vit bien que par la il ne se pouoit fere frans. Si ala autre voie, car il dist qu'il devoit demourer frans pour ce que sa mere estoit serve a celi qui chevalier le fist : si ne le pouoit acuser de servitude puis qu'il le fist chevalier. Et li sires disoit encontre que quant il le fist chevalier a il ne savoit pas qu'il fust sers. Et seur ce il se mistrent en droit, s'il de- mourroit ou frans ou serf. 1450. II fu jugi£ a Tostel b le roi 1 que li chevaliers de- mourroit frans par la reson de ce que cil qui avoit le pouoir de li franchir le fist chevalier, car en tant comrae il li donna franchise de chevalier li osta il la servitude. Mes autrement fust se uns autres l'eust fet chevalier que ses sires c ; car ses sires le peust poursuir comme son serf qui fust entres en estat de franchise sans son congie et le reust, et li fust ostes l'estas de chevalerie, car chevaliers et sers ne peust il estre ensemble d pour ce que ce sont dui estat contraire, Tun de franchise, l'autre de servitude*. Et ce que Ten dit que li gentil homme pueent estre chevalier qui sont gentil homme de par le pere, tout soit ce qu'il ne le soient pas de par la mere, c'est quant la mere est de franche nacion, si comme de bourjoisou de gensde pooste, franche ethors de servitude. 1451. L'en doit savoir que .in. estat sont entre les gens du siecle. Li uns des estas si est f de gentillece. Li g secons h si est ' de ceus qui sont franc naturelment, si comme cil qui sont ne J de franches meres, et ceste franchise ont tuit a) A omet Et li sires ... fist chevalier. — b) B jugie en la court le r. — c) HJK omettent que ses sires. — d) HJK omettent ensemble. — e) HJK omettent l'un de ... de servitude. — f) HJK omettent des estas si est. — g) AB et li. — h) HJK li autres. — i) HJK omettent si est. — j) GHJK omettent ne. 1. Cf. t. I, p. 218, note 2. Digitized by Google 234 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. cil a qui pueent et doivent par droit b estre apele gentil homme. Mes tuit li franc ne sont pas gentil horarae ; aincois a grant disference entre les gentius hommes et les autres frans hommes de pooste, car Ten apele gentius hommes d ceus qui sont estret de Tranche lignie, si comme de rois, de dus, de contes ou de chevaliers 6 ; et ceste gentillece si est tous jours raportee de par les peres, et non pas de par les meres ; et il apert, car nus, combien qu'il soit gentius hons de par la mere, s'il n'est gentius hons de par le pere f , ne puet estre chevaliers se li rois ne li fet especial grace. Mes autrement est de la franchise des hommes de pooste, car ce qu'il ont de franchise vient de par leur meres, — et quicon- ques nest defranchcmere, il est frans, — et ont franche po- oste de fere ce qui leur plest, exceptes les vilains cas et les mesfes« qui sont defendu entre les crestiens pour le commun pourfit. 1452. Nous avons parle de .11. estas, c'est assavoir des gentius hommes et des frans hommes de pooste h , ct li tiers estas si est des sers. Et ceste maniere de gens ne sont pas tuit d'une condicion, aincois sont pluseurs condicions de servitudes. Car li un des sers sont si sougiet a leur seigneur que leur sires puet 1 prendre quanqu'il ont et a mort et a vie, et les cors tenir en prison toutes les fois qu'il li J plest, soit a tort soit a droit, qu'il n'en est tenus a respondre fore a Dieu. Et li autre sont demene plus debonairement, car tant comme il vivent li seigneur ne leur pueent riehs dc- mander* s'il ne mesfont, fors leur cens et leur rentes et les redevances qu'il ont acoustume* a paier pour leur servitude. Et quant il se muerent ou quant il se marient en franches fames, quanqu'il ont eschiet a leur seigneurs, mueble et eri- tage ; car cil qui se formarient, il convient qu'il finent a la a) G omet tuit cil. — b) HJK omettent par droit. — c) ABCF o met tent grant. — d) G HJ K omettent gentius hommes. — e) G chevaJ. ceuli apclle on gentilx hommes et ceste; HJK chcval. gentix et ceste. — f) GHJK omettent s'il nest ... le pere. — g) F\e% villainz fez. — h) HJK omettent cest assavoir ... de pooste. — i) F peuent. — j) Tous les mss. ont leur. — k) J K peueent demander quelque chose s'il. Digitized by Google CHAP. XLY. — DES AVEUS, DES SERVITUDES, ETC. 235 volenti de leur seigneur. Et s'il muert 8 il n'a b nul oir fors que son seigneur, ne li enfant du serf n'i c ont riens s'il ne le rachatent au seigneur aussi comme feroient estrange. Et ceste derraine coustume que nous avons dite queurt entre les sers de Beauvoisins des mortes mains et des forma- riages tout communement ; et des autres condicions qui sont entre les sers des estranges terres d nous nous en avons beau tere, pour ce que nostre livres est des coustumes de Beauvoisins e . 1453. Comment que pluseur estat de gens soient main- tenant, voirs est qu'au commencement tuit furent franc et d'une meisme franchise, car chascuns set que nous descen- dismes tuit d'un pere et d'une mere. Mes quant li pueples commenca a croistre et guerres et mautalent furent com- mencie* par orgueil et par envie, qui plus regnoit lors f et fet encore que mestiers ne fust, la communetes g du pueple h , cil qui avoient talent de l vivre en pes, regarderent qu'il ne pourroient vivre en pes J tant comme chascuns cuideroit estre aussi grans k sires ' Tuns m comme l'autres : si eslurent roi et le firent seigneur d'aus et li donnerent le pouoir d'aus jus- ticier de leur mesfes, de fere commandemens et establisse- mens seur aus ; et pour ce qu'il peust le pueple garantir contre les anemis n et les mauves justiciers, il ° regarderent entre aus ceus qui estoient plus p bel, plus q fort et plus r sage, et leur donnerent seignourie seur aus en tel maniere qu'il aidassent 8 a aus 1 tenir en pes et qu'il aideroient au roi, et seroient si sougiet pour aus aidier a garantir. Et de ceus sont venu cil que Ten apele gentius hommes, et des a) C se il devie de chest siecle ; / K il meurent. — b) JK ilz n'ont. — c) A n'en ont. — d) GHJK entre les autres serfz estranges. — e) HJKomet- tent pour ce ... de Beauvoisins. — f) CF qui adont pi. regn. ; G qui or. resgnoit; HJK qui pi. regn. adont. — g) F la commune. — h) HJK comme du siecle, cil. — i) A qui vouloient ; C av. volente de vivre. — j) A omet regarderent ... en pes. — Y) A estre au signeur sires. — 1) F omet sires. — m) A omet Tuns. — n) C les enuieus; G HJK les aucuns. — o) JK just, et regard. — p) GHJ K est. li plus. — q) GHJK [G et] li plus. — r) G et li plus. —s)B qu'il leur aid. ; GHJK qu'il les aid. (JK aidast). — t) BGHJK omettent aus. Digitized by Google 236 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. autres qui ainsi les eslurent sont venu cil qui sont franc sans gentillece. Et li serf si sont venu par mout de* manieres d'aquisicions. Car li aucun sont venu par estre pris de guerre : si donnoient b servitude seur aus et seur leur oirs pour raengon ou pour issir de prison ; et li autre sont venu parce qu'il se vendoient, ou par povret6, ou par couvoitise d'avoir ; et li autre sont venu quant li rois avoit a fere et il aloit pour combatre contre estrange gent c et il commandoit que tuit cil qui pourroient armcs porter li alassent aidier, et qui de- , mourroit d , il et si ° oir f seroient de serve condicion B ; et li autre sont venu de ceus qui s'en fuioient des batailles; et li aucun sont venu de ceus qui se donnerent as sains et as saintes par devocion puis que la fois crestienne commenca a venir h ; et li autre sont venu parcc qu'il n'ont eu pouoir d'aus defendre des seigneurs qui a tort et par force les ont atres a servitude. Et par quelconques manieres qu'il soient venu nous pouons ' entendre que grant aumosne fet li sires qui les oste de servitude et les met en franchise, car c'est grans maus quant J nus crestiens est de serve condicion. 1454. II avient souvent que li eritage qui eschieent k as seigneurs par la reson de leur sers sont ' tenu d'autres sei- gneurs que de celi qui li sers estoit, et pour ce convient il que, tant comme il tenront Teritage, qu'il en paient au sei- gneur de qui il muet les redevances que li eritages m doit aussi comme li sers fesoit". Et quant aucuns teus eritages eschiet a eglise p , il convient que Teglise le q mete hors de sa main en main laie par don ou par vente; car tout soient li eritage venu de leur sers, ce que li serf des eglises aquie- rent ne demeure pas amorti as eglises s'il n'est otroie" du a) HJ K venu si comme il est dit dessus et par mout d autres manieres. — — b) B donnerent. — c) A contre ces genz : G contre ses adversaires et gens estranges. — d) G ct tout cil qui demorroient. — e) C F et tous ses. — f) li G omettent il et si oir. — g) H J K omettent et li autre sont venu quant li rois ... serve condicion. — h) HJ K omettent ct li aucun ... a venir. — i) A CF vous pou£s. — j) A omet nus; G uns. — k) BCF souv. que quant li erit. eschieent. — 1) C F si sont. — m) B hcritagiers. — n) HJ K omet- tent que li eritages ... sers fesoit. — 6) A teus aucuns. — p) A a sainte egliso; G/fJKas eglises. — q) HJ K omettent le. Digitized by Google CHAP. XLV. — DES AVEUS, DES SERVITUDES, ETC. 237 souveraln. Mes vendre le pueent sans ventes paier a , car Fen ne doit pas paier ventes de rentage qu'eglise vent par com- mandement du seigneur ; pour ce qu'ele ne vent pas par sa bonne volont£, si puet fere du pris de la vente son pourfit. 1455. Ce n'est pas doute que se aucuns prent par ma- nage cele qui estoit sa serve, soit qu'il le seust ou qu'il ne le seust pas b , il li donne franchise, tout n'en fust il fete mencions ne chartre ne otrois ; car male chose seroit que si enfant qui de li nestroient b deniourassent en servitude puis qu'il avroit leur mere espousee. Et pour ce que nous avons dit dessus d que Ten ne puet pas franchir ses sers sans l'otroi du seigneur de qui on les tient e , en cestui cas convient il que li sires le suefre en tel maniere que cil qui espousa sa serve remete autant en son fief ou il li restort en autre maniere. 1456. Se franchissemens est donnes a aucun serf f sans fere mencion d'autres persones, Ten doit savoir que tuit li oir du franchi g qui sont ne* puis le don de franchise sont franc ; mes cil qui estoient ne devant le franchissement demeurent en servitude puis qu'il ne furent nomine" especiaumenta la fran- chise donner. Et se li hons qui est franchis a espouse* une serve ou il espouse apres ce que franchise li fu donnee, la franchise ne vaut riens qu'a sa persone h tant seulement 1 ; car tuit li enfant qui nessent de la serve, de quel que per- sone qu'il soient engendre, sont serf, excepted les enfans qui sont engendr£ en eles hors de manage; car bastars n'est pas tenus pour sers pour J ce qu'il est hors de lignage et qu'il ne puet k estre aherities ' de descendement ne d'es- cheoite de coste m . Dont s'il avient qu'aucuns bastars aquiere a) GIUK sans paier ventes. — b) G ja soit qui ne le sceust; HJK soit qu'il ne le seust ou qu'il le seust. — c) GHJK de lui istreroient. — d) C dit ichi dessus; GHJK omettent dessus. — e) C tient en son fief. — f) A aucun serf [ou a aucune serve] sans fere; GHJK Se aucuns est donnez frans sans. — g) B oir doue (e exponctue) fran. — h) A a sa franchise. — i) H J K omettent tant seulcrnent. — j) A omel sers pour. — k) A pueent. — 1) A B aheritier ; CF puet aheriter. — m) HJK omettent de descend ... de coste. Digitized by Google 238 COUTDMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. aucune chose, soient muehle ou eritage, et apres il muert et n'a pas tout lessie en testament, ce qui demeure, son tes- tament pai£, eschiet au seigneur en quel terre si bien sont trouve" com me chose espave, tout soit ce qu'il eust pere ou mere, sereurs ou freres, ou autres parens que bastars puet* avoir selonc nature, car selonc nostre coustume n'ont il point de lignage ; dont nous avons veu le plet de ceus qui s'esforcoient a prouver qu'il estoient batart pour aus oster de la servitude dont il estoient poursui de par leurs meres. 1457. F*lus courtoise est nostre coustume envers les sers qu'en mout d'autres b pais, car en mout d'autres pai's c , li sei- gneur pueent prendre de leur sers et a mort et a vie toutes les fois qu'il leur plest et tant comme il leur plest d . Et si les pueent contraindre de tous jours manoir dessous aus, mes Ten les a plus debonairement menes en Beauvoisins, car puis qu'il paient a leur seigneurs leur rentes 6 et leur chevages f teus comme il sont acoustume, il pueent aler servir ou manoir hors de la juridicion a leur seigneurs, — mes qu'il ne se desaveuent pas de formariage que leur sires a seur aus, — exceptes les lieus ou il pourroient aquerre franchise pour demourer, si comme en aucunes viles es queles tuit li habitant sont franc par priviliege ou par cous- tume. Car si tost comme aucuns set que ses sers va manoir en tel lieu, s'il le requiert comme son serf dedens I'an et le jour, il le doit ravoir, — ou dedens tel terme comme la coustume du lieu ou il est ales manoir donne R , — et par ceste voie ont pluseur serf aquises franchises qui concelee- ment s'en aloient de dessous leur seigneurs h manoir en teus lieus. 1458. Encore par nostre coustume puet li sers perdre ou gaaignier par marcheandise et si puet vivre de ce qu'il a largement a sa volenti, que ses sires ne Ten puet nene doit a) B bast, ne puet. — b) FG HJ K qu'en autres pais. — c) GIU K omp/- teni en mout d'autres pais. — d) AG omettent et tant ... plest. — e) HJK paient leur cens et leur. — f) CF treuagcs. — g) HJK omettent ou il ... donne. — h) HJ K omettent de dessous leur seigneurs. Digitized by Google CHAP. XLV. — DES AVEUS, DES SERVITUDES, ETC. 239 contraindre. Et tant pueent il bien avoir de seignourie en leur choses qu'il aquierent a grief peine et a grief travail et li seigneur meisme n'i font se gaaignier non, car il en aquie- rent plus volentiers par quoi les mortes mains et li forma- riage sont plus grant quant il eschieent. Et si dit on en un proverbe que cil qui une fois escorche a ne .11. ne .111. ne tout ; dont apert es pais ou Ten prent chascun jour le leur, qu'il ne vuelent gaaignier fors tant corame il convient a la b soustenance d'aus et de leur mesnie c . 1459. Chascuns doit savoir par ce que nous avons dit en cest chapitre d , le peril qui est en desavouer ce que Ten doit tenir d'aucun seigneur, et si avons dit qu'il convient poursuir celi qui se desaveue par devant le seigneur ou li aveus est fes. Nepourquant Ten ne puet pas toutes choses desavouer : car tout soit ce que li sers se puet desavouer 6 de son droit seigneur et avouer a estre hons d'autres sei- gneurs f , et convient que li sires qui sers il est en perde la saisine pour la reson du desaveu, et qu'il Je poursieve |>ar devant le seigneur de qui il est avoues, s'il le veut ravoir comme son serf 8 , nepourquant h il n'est pas ainsi des eri- tages qui sont tenu en vilenage, que j'ai ci devant nomm£s ', car tel J eritage k , par nostre coustume, ne se pueent desa- vouer ne avouer pour chose que li tenans en face ne ne die. Donques se Pierres demande la justice seur aucun tel eri- tage pour ce qu'il dit qu'il est tenus de li a cens ou a champart, et li tenans du tresfons de l'eritage l dit que de lui ne tient il riens, ain^ois le tient de Jehan, ja pour ses paroles Jehans n'en portera la saisine ; aincois se li dis Jehans i m cuide avoir aucune chose par raison de justice ou a) B II qui a une fois escorche ; CF qui a une fois escorcbie ; G escorche une fois. — b) HJK a leur souslen. — c) HJ K omettent d'aus et de leur mesnie. — d) HJK omettent en cest chapitre. — e) ABCF omettent car lout ... desavouer. — f) GHJKet advouer d'autre seigneur a estre ses hons. — g) HJK omettent comme son serf. — h) F serf et dez heritages qui sont tenu en fief et nepourquant il n'est. — i) A dev. dit; HJK omettent que j ai ... nommes. — j) GHJK car tout erit. — k) HJK erit. vilain par. — 1) HJK omettent du tresfons de l'eritage. — m) A Jeh. il cuide; B omet i. Digitized by Google 240 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. en cens ou en rentes, il i peust bien prendre se Pierres li suefre ; et se Pierres ne liveut soufrir pour ce qu'il ditqu'a lui apartient la justice et la redevance et Jehans dit raes a li, en tel cas doit estre fes pies orden6s entre Pierre et Jehan par devant le conte, pour savoir au quel la justice et la sai- sine en apartient ; et par ce puet on veoir que vilenages ne se puet avouer ne desavouer. Et se Jehans et Pierres pie- dent seur la saisine et chascuns dit qu'il en est en bonne saisine, en teus cas convient il que prueves soient oies de chascune partie et cil qui mieus prouvera la derraine saisine d'an et de jour pesiblement Ten portera, et puis pourra li autres pledier seur la propriety s : il cuide que bon soit. 1460. Aussi comme nous avons dit que vilenages ne se puet avouer ne desavouer, aussi ne pueent pas toutes 8 ma- nieres de gens fere aveu ne desaveu, car cil qui tienent au- trui fief en bail ou en garde, ou par reson de douaire, ou par engagement, ou a terme, ou b a ferme, ne pueent avouer ne deSavouer quant la propriety de Ferriage n'est par lcur. Et pour ce ne le pueent il pas metre en peril de perdre d ; car cil qui desaveue et puet desavouer pour ce qu'il est drois oirs de la chose, pert tout ce qu'il desavoua s'il est atains de faus aveu, si comme nous avons dit alieurs en cest chapitre meismes e . 1461. Tout soit il ainsi que li eritage vilain ne se pueent avouer ne desavouer, si comme nous avons dit f , nepourquant cil qui R sont tenant des eritages pueent recevoir damage s'il avouent a tenir d'autre seigneur qu'il ne doivent, et non pas de h perdre l'eritage, mes d'amende. Si comme se je tieng une piece de terre de Pierre a cens ou champart et je ne li paie pas son cens ou son champart, aincois le paie a Jehan en disant que je le tieng de lui, en eel cas Pierres puet prendre seur le lieu pour ce que je ne li paie pas son a) G HJ K pueent aucunes manieres. — b) A BCF omettent a terme ou. — c) B car. — d) A omet de perdre. — e) F omet en ce chap, meismes; JK omettent meismes. — f) HJ K comme dit est. — g) G HJ K cil qui les tiennent et sont. — h) A B omettent de ; F pas a perdre. Digitized by Google CHAP. XLV. - DES AVEUS, DES SERVITUDES, ETC. 241 champart ou ses rentes si comme je devoie* ; et quelcs teles amendes doivent estre il est dit ou chapitre des mesfes 1 . 1462. II a grant disference entre desaveu de garde et desaveu d'eritage, car desaveus d'eritage qui se puet desa- vouer met Teritage en peril de perdre, mais desaveus de garde se passe par amende. Car aucun seigneur ont bien la garde d'aucunes mesons de religions, qui pour ce n'i ont pas la justice ne la seignourie : donques quant il se desa- veuent de la garde a celi de qui il doivent estre garde et il s'aveuent d'un autre, et il sontataint de fausaveu, il chieent en Tamendede .lx. lb. et demeurent en la garde de celi de qui il se desavouerent. 1463. Pour desaveu que gent de religion facent, soit de leur eritages amortis ou de la garde d'aus, il ne pueent perdre le tresfons de Teritage qui leur fu b donnes et amor- tis c ; car li eritage qui furent donne et amorti d pour Dieu servir par e les seigneurs qui le pourent f fere, ne pueent revenir en main laie pour le mesfes de ceus qui sont gou- verneur des eglises. Car s'il g pouoient revenir en main laie pour le forfet de ceus qui pour les eglises les tienent h , les eglises perdroient souvent, par quoi eles pourroient estre destruites ou empiries, et pour ce, de tous mesfes quel quil soient li mainburnisseur 1 des eglises se passent par amendes d'argent J , selonc le mesfet et selonc ce qu'il est dit ou cha- pitre des mesfes 1 . 1464. Cil qui ont pouoir d'avouer et desavouer aveuent bien et desaveuent par procureeur, mes k que l li pouoirs en soit donnes au procureeur par les paroles de la procu- ration ; car il n'est pas mestiers que li couvent des eglises a) HJK omettent si comme je devoie. — b) A HJK furent. — c) B omet qui leur ... amortis. — d) CFG HJK omettent car li eritage ... ct amorti. — e) GHJ K pour. — f) CHJ K pueent. — g) Tous les mss. ont se eles. — h) F qui lez eglisez maintiennent. — i) J K gouverneur. — j) H J K omettent d argent. — k) H procur. par les mes, mes; CF proc. ne mes. — 1) B qui. 1. Ch. xxx. §852, 862 ct 865. 2. Ch. xxx. II. 16 Digitized by Google 242 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. voisent as pies pour leur droit maintenir, ne li grant seigneur, ne les persones a qui pueent fere procureeurs. Nepourquant cil qui ne pueent pledier par procureeur, si comrae gent de pooste, ne li communs des gentius hommes qui ne tienent pas en baronie, ne pueent pas desavouer par procureeur, aincois convient qu'il i b soient en leur persone et qu'il fa- cent le desaveu c . Donques ce que nous avons dit de ceiis qui pueent avouer et desavouer par procureeur, nous l'entendons des eglises et des grans seigneurs qui tienent en baronie, et de ceus a qui grace est donnee par le souverain de pledier par procureeur en demandant et en defendant. lei fine li chapitres des aveus et des descweus, et des servitudes et des franchises. a) GUJ A" les grans persones. — b) ABC omettent i. — c) GIIJKomet- tent ct qu'il ... desavcu. — Explic.) BF des franch. et des serv. ; C le\u define; Off Explicit; JK nont pas dexplicit. Digitized by Google CHAP. XLVI. — DE LA GARDE DES EGUSES. 243 XL VI. lei commence li .xlvi. chapitres de cest livre liqueus parole de la garde des eglises, et comment on les doit garder de leur maufeteurs et fere justice de ceus qui les mesfont. 1465. II a disference entre garde et justice, car teus a justice en aucuns lieus qui n'en a pas la garde, et teus a la garde qui n'en a pas la justice 8 ; et voirs est que li rois gene- rauraent a la garde de toutes les eglises du roiaume, mes especiaument chascuns barons Ta en sa baronie, se par re- nonciacion ne s'en est ostes. Mes se li barons renonce espe- ciaument a la garde d'aucune eglise, adonques vient ele en la garde du roi especiaument. 1466. Nous n'entendons pas pour ce, se li rois a la garde general des eglises qui sont dessous ses barons, qu'il i b doie metre la main c pour garder tant comme li barons fera de la garde son devoir. Mes se li barons leur fet tort en sa garde ou s'il ne les veut garder de ceus qui tort leur font, adon- ques pueent il trere au roi comme a d souverain et ce prouve contre le baron qui les devoit garder, la garde es- peciaus demeure ° au roi. 1467. Aucunes eglises sont qui ont privilieges des rois de France, liquel priviliege f tesmoignent qu'eles sont en Rubr.) BF eglises comment; CFGHJK omeltent de cest livre; chap. qui parole; H omet et fere justice ... mesfont; apres garde des eglises, CGJK donnent le meme texte qua la table. — a) GHJK omettent et teus ... la justice. — b) GHJK omettent i. — c) GHJK les mains. — d) GHJK au souv. — e) GHJK garde esp. [G appartient et] esquiet au roi. — f ) HJK France qui tesmoignent. Digitized by Google 244 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. chief et en membres en la garde le roi*. Nepourquant b se teus eglises ou li membre de teus eglises sont en la terre f d'aucuns des barons et estoient au tans que li privilieges leur fu donnes, li privilieges ne tout pas la garde d especial du baron ; car quant li rois donne, confer me ou otroie aucune chose, il est entendu sauf le droit d'autrui. Nepourquant se li barons lessa le roi user de la garde puis le priviliege par .xxx. ans pesiblement sans debat, au roi doit demourer la garde especiaus selonc le priviliege, car bien otroie ce que ses sires souverains fet, qui tant de tans suefre sans debatre. Et se Teglise, ou tans que li privilieges fu donnes 6 , estoit dessous le roi et apres ele vint dessous aucun baron, la garde en demeure au roi selonc le priviliege. Mes s'il ne Tavoit receue f en garde especial par priviliege, la garde en vient au baron en qui terre Teglise vient. Pour ce, se li rois a la garde general et especial ou chief de Teglise qui est dessous lui fondee, ne s'en siut il pas qu'il ait es mem- bres g de ladite eglise, des membres qui sont dessous les barons; aincois Ta chascuns barons h des membres qui sont en sa baronie. 1468. Quant aucuns qui tient meins franchement quo li baron donne aucun eritage a eglise et le fet amortir par le baron, il ne puct puis demandcr garde en ce qu'il donna a Teglise, mes justice i puet il dcmander, s'il la retint au don fere. Et s'il donna tout ce qu'il avoit sans riens retenir, il est hors de la justice et de la garde. 1469. Voirsest que nus n'a la garde des eglises sen'est li rois, ou cil qui du roi tienent en baronie ; et pour ce, quant eglise se plaint a celi qui Ta en' garde 1 d'aucune in- jure qui li est fete, la cours n'en doit estre rendue a nului ; aincois en apartient la connoissance a celi qui en a la garde, a) C omet Aucunes eglises ... garde lo roi. — b) C El nep. — c) BF la garde; GHJK omettcnt en la terre. — d) /'la grace csp. — e) GHJK omettPtit fu donnes. — f) AliCF ne les avoit receuz; GHJK recheu. — g) // meubles. — h) GHJK baron en so v des. — i) HJK qui a le garde. — j) GHJK garde soit pies d'aucune. Digitized by Google CHAP. XLYI. — t)E LA GARDE DES EGLtSES. 245 se ainsi n'est que ce soit pies d'eritage et que TegHse con- noisse que ce soit vilenages tenus 8 de celui qui la court re- quiert; car en tel cas ravroit il la court, s'il n'i avoit re- noncie par priviliege. 1470. Quant aucuns barons a la garde des eglises qui sont dessous li, et il se plaignent qu'aucun leur ont fet tort qui ne sont pas justicable au baron et des queus li barons n'a pas la justice, li barons se puet plaindre au seigneur dessous qui cil qui mesfirent sont couchant et levant, tout soit ce que Teglise ne s'en vueille pas plaindre ; et convient qu'il li b soit amende. Mes se cil de Teglise ne furent a pour- suir la plainte, amende ne leur sera pas fete ne li damages rendus, pour ce qu'il ne s'en voudrent pas plaindre, car nus ne puet demander pour autrui s'il n'est establis procureres, ou se cil n'i sont present a qui la demande apartient. Mes chascuns puet demander pour tant commeilli toucheetpour ce puet li barons demander a ceus qui li mesfirent en sa garde. 1471. Quant eglise se desaveue de la garde a celi par qui ele doit estre gardee et s^aveue d'autrui garde, — si comme se ele doit estre de la garde c au comte de Clermont et ele s'avoue de la garde d'un autre baron, — il convient que li cuens de Clermont la poursieve en la court de celi de qui ele est avouee en plet ordene" sans gages ; et s'il Tateint d par son droit, il n'avra e pas gaaignie pour ce rentage de Teglise, mais la garde et Tamende, laquele amende 1 doit estre de rendre* les cous et les damages qu'il eut ou plet de sa garde pourchacier, et le seurplus a volente de nombre d'argent, sauf ce que li nombres ne fust pas si grans qu'il convenist que li couvens fust departis par poverte et que li services Dieu en demourast, car ce ne seroit pas a soufrir h ; aincois convenroit que li rois i mcist conseil et amesurast a) BF soit en vilcnagc teini. — b) GHJK omettent li. — c) GHJK sc lu garde doit estre au comte. — d) B la ticnt; F la tint; G l'atant. — e) HJK n*a pas. — f) F ome.l amende; GHJK omettent laquele amende. — p) A estre rcnduc les. — h) BF a soustenir. Digitized by Google 246 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. Tamende comme li souverains a qui la generaus garde des eglises apartient*. 1472. Se dui baron pledent ensemble b de la garde d'une eglise, l'eglise fet que sage se ele se suefre de soi metre ou plet, mes die qu'ele obei'ra volentiers a celi a qui drois donra la garde comme a leur gardien temporel. Et s'il leur convient dire, pour le plet, de laquele garde il entendenta estre, bien en pueent dire et doivent leur verity. Nepour- quant puis qu'il ne se sont mis ou plet, il ne pueent estre contraint a leur verity dire c fors par leur ordinaire ; et pie- dent ou ne pledent, il ne doivent pas estre contraint d'aporter leur privilieges avant s'il ne leur plest ; mais de leur ve- rite dire doivent il estre contraint, ou leur procureeur pour aus, car autrement n'iroit Ten pas sagement avant en la querele pour ce que ce qui est conneu de partie n'a mestier d'estre prouve, mes ce qui est en descort tant seulement. 1473. Tout soit il ainsi que les eglises tiegnent toutes leur choses en morte main, ne demeure pas pour ce que la justice temporele et la garde temporele ne soit du resort du baron lai, pour ce que grans justice n'a pouoir d'estre misc a execucion par gens de religion. Et se l'eglise a tel justice que par ses horn mes, par ses baillis ou par ses serjans, soit fete la justice et Ten se veut plaindre que Teglise en ait fet ou poi ou trop, la connoissance en apartient au baron qui d'aus a la garde especial pour ce que leur ordinaires n'cn pourroit jugier. 1474. Deus espees sont par lesqueles tous li pueples doit estre gouvern^s esperituelment et temporelment, car Tune des espees doit estre esperituele et l'autre temporele: Tesperituele doit estre baillie a sainte Eglise et la temporele as princes de terre ; et cele qui est baillie a sainte Eglise est apelee espirituele pour ce que cil qui en est ferus est peris en Tame espirituelment, si comme cil qui muerent en vilains a) IIJ K omettent comme li ... eglises aparlient. — b) A BCF omettent cnseinMc. — c) (i/UK omettent dire. Digitized by Google CHAP. XLVI. — DE LA GUIDE UKS KGLtSES. 247 pechies ou en escommeniement, ou qui ont ouvre contre la foi : et de toutes teus choses apartient la connoissnnce a a sainte Eglise. Et pour ce que l'espee esperituele est plus crueus que la temporele pour ce que Tame i enqueurt, doi- vent il mout regarder cil qui l'ont en garde* qu'il n'en fierent sans reson, si comme des escommeniemens b qu'il font trop legierement 1 . Nepourquant en quel que maniere qu'escom- meniemens soit jetes, il fet a douter et doitestre li escomme- ni£s en grant pourchas de querre absolucion ; car s'il desdai- gnoitrescommeniement c et desobei'ssoit au commandement d de sainte Eglise, adonques seroit il escommenies et a Dieu et au siecle, et feroit de bonne cause mauvese. Ne li enfant ne sont pas bon qui desobeissent a leur mere et sainte Eglise est nostre mere esperituelment : si devons obei'r a li et en ses enseignemens et en ses commandemens qu'ele nous fet pour la sauvete" de nos ames. 1475. L'espee temporele si est d'autre atempreure 6 , car par lui doit estre fete droite justice sans delai, et venjance prise des maufeteurs corporelment. Et quant Tune espee a mestier de l'autre, eles s'entredoivent aidier, sauf ce que l'espee esperituele ne se doit entremetre de nule justice temporele dont nus puist perdre ne vie ne membre ; mes es- peciaument l'espee temporele doit tous jours estre apa- reilliee pour garder et defendre sainte Eglise toutes les fois que mestiers en est. Et nous trouvissons mout de matere de parler de la vertu de f ces deus espees, mes autre matere nous queurt sus, si nous en souferrons a tant: si revenrons a ce que nous avons empris g . 1476. Se aucune eglise s'aveue de la garde le roi et a) BF et toutes teus ch. apartiencnt a s. Egl. — b) A des escommenies. — c) HJK desd. l'absolucion. — d) BF omettcnt et desobei'ssoit au com- mandement. — c) II J K autre trempeure. — f) B F omettent la vcrtu de. — g) HJK omettent si revenrons ... empris. 1. Vovez dans Joinville, Hist, de saint Louis, $§ 61-64, comment le roi repoussa unc demande des eveques de France relative aux excomrnunies impeni tents. Digitized by Google 248 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. desaveue de la garde aucun baron et ele enchiet, par quoi ele demeure en la garde du baron, se li barons en veut le- ver trop grant amende, li rois ne le doit pas soufrir, aincois la doit amesurer selonc l'estat de l'eglise et selonc ce que l'aveus fu fes malicieusement, tout soit il ainsi qu'en amende de desaveu n'a point de certaine estimacion, fors que de perdre la chose desavouee entre les laies personnes, et a vo- lenti d'argent entre les eglises. Ici fine li chapitre de la garde des eglises. Explic.) CF (C Chi define) li [F .xi.vi.] chap, qui parole de; C continue la rubrique comme a la table ; GH Explicit; JKnont pas d 'explicit. Digitized by Google CHAP. XLVII. - U'ALONGIER ET RAPROCHIER LES FIKS. 249 XLVII. lei commence li .xlvii. chapitres de cest livrc liqueus parole comment li fief pueent alongier et raprochier leur sei- gneurs selonc la coustume de Beauvoisins, et que li tenant se gardent de partir contre coustume. 1477. II convient que li sires suefre par coustume que ce qui est tenu de li en fief viegne en partic en son arriere- fief. Si dirons comment et comment ce qui est en son ar- rierefief puet revenir en son fief nu a nu 1 . 1478. Quant li fies se part entre freres a et sereurs b en descendant et li mainsne en portent le tiers, du quel tiers il font homage a leur frere ainsne, il convient que li tiers que li d mainsne en portent deviegne arrierefies du seigneur, car se li fi£s ne se pouoit alongier du seigneur, il convenroit qu'il venissent a Thomage du seigneur et il ne le convient pas du fief qui vient en descendant ; ains en pueent et doivent li mainsne aler a l'homage de leur ainsne ainsi e comme il est dit dessus*. Rubr.) A B F aprochier ; A B les seign. ; A B omettent et que li ... contre coustume; dans G le rubrivateur a copie le titre du chap, xi.v, mais le scribe a recrit ensuite a lencre apres parole : comment li fief pouent aprochier et eslongicr; dans II, la place de la rubrique etant restee en blanc, Fauchet y a ecrit : xlvii Cument lj fie peutent esloingner et apro- cher des seigneurs. — a) C entre deus fr. — b) G entre les fr. el les ser. — c) A BCG emporte. — d) U cis; JK ce. — e) J K omettent ainsi. 1. Voyez lordonnancc de Philippc-Augustc du l er mai 1209, Ord., 1, 29. 2. Cf. S '*65. Digitized by Google 250 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. 1479. Quant sereurs partissent fief qui vient* en descen- dant et b l'ainsnee en porte Thomage de ses sereurs mains- nees, tout soit ce que chascune en porte autant com me Tains- nee, — excepte le chief c manoir que la suers ainsnee d en porte hors part des autres 1 , — il convient que li sires suefre que toutes les parties des mainsnees qui estoient tenues dc li nu a nu viegnent en son arrierefief par la reson de ce que coustume en donne les homages a l'ainsnee sereur ; et par teles parties qui sont fetes de e descendemens f de fief ape- tice mout li fi£s qui est tenus nu a nu des seigneurs. 1480. Bien se gart li freres qui fet partie a ses mainsnes qu'il ne leur bailie de chascun fief que le tiers, car s'il leur en bailie plus du tiers, il pert l'homage de ses freres, et en ceste maniere pueent venir li mainsne a Fhomage du sei- gneur. Donques se li ainsn£s veut fere sainement les parties a ce que li homages Ten B demeurt h , il doit fere prisier tout le fief par bonnes gens et du pris qui sera fes baillier le tiers a ses mainsnes. Et aussi entre sereurs doivent estre les parties egaus ; et se l'ainsnee vouloit donner plus* que sa 1 part a Tune de ses mainsnees il convenroit qu'ele en venist a Thomage du seigneur. 1481. Bonne chose est, et la coustume le veut, que tuit eritage qui vienent en partie, — soit entre freres et sereurs soit h entre autres gens, soient li eritage de fief soient de vilenage, — soient parti au plus pourfitablement que fen pourra et meins depecier, et au meins empirier les eritages. 1482. En muebles et en 1 chateus n'a point d'ainsneecc, aincois convient que mueble et chatel qui" 1 vienent" en a) AfiF Gef (B F ficz) qui viennent. — b) HJK omettent et. — c) C maistre. — d) HJK omettent ainsnee. — c) B F des. — f) CG descende- ment. — g) C li en dem. ; G HJ K li dcm. — h) HJK demcurcnt. — i) GHJK plus donner. — j) GHJK la. — k) BF et soit. — 1) A B m. n en ch ; F m. en ch. — m) ABGHJK omettent qui; /'chat, comment qu'il : nous retablissons ce passage alt4r6 dans O d'apres Vanalogie du pa- rngraphc precedent: eritage qui vienent. — n) ABCFHJK vicngnent. 1. Cf. §i 'i6'j, 'i72-573. Digitized by Google CHAP. XLVII. — D'ALONGIEil ET KAPROCIIIKR I.ES FlGs. 251 partie a , soit par b descendement c soit par d escheoite, se e partissent egaument autant a Fainsne comme au mainsne r . 1483. Je ne voi pas que nus fies puist estre mis en ar- rierefief du seigneur sans Tassentement du seigneur R , fors par reson de partie qui vient en descendant h , si comme j'ai dit dessus; mes en pluseurs manieres puet revenir li arriere- fies ou fief du seigneur et veons comment. 1484. Se li sires achate a son homme ce qu'il tenoit de li en fief, il revient de Tarrierefief ou fief du seigneur, car Tacheteres doit tenir par son achat de son seigneur nu a nu cc qu'il tenoit devant en arrierefief ; ne ja par ce n'en fera plus d'homages ! , car aussi comme il tenoit tout a un J ho- mage son demaine et Thomage k au vendeur, li homages du vendcur devient nus et li demaines de Tacheteur croist et vient en son homage. 1485. La seconde maniere par quoi 1 li arrierefief pueent" 1 revenir et estre tenu en demaine du seigneur, si est par es- change, si comme se Pierres tient du conte et Jehans tient de Pierre et Pierres fet tant par eschange d'autre eritage qui ne muet pas du conte que ce que Jehans tenoit de li vient n en son demaine : ainsi puet venir l'arrierefies a estre tenus du seigneur nu a nu ce qui estoit devant Teschange tenu en arrierefief. 1486. La tierce maniere si est quant aucuns pert par son mesfet le fief qu'il tient de son seigneur, car en ceste ma- niere rest 01 li fies tenus nu a nu qui devant estoit arrierefies. 1487. Li homme pueent bien acroistre les fies qu'il tie- nent de leur seigneurs nu a nu des eritages qui sont tenu a) F omct en partie. — b) F omet par. — c) B omet en partie ... descen- dement. — d) FG soit d'esc. ; HJKoxx d'esc. — e) ABCGHJK esch. ainz se part. — f) A lainsnoe comme a la mainnee; C comme le mainsne en a. — g) BF omettent sans 1 assent ... seigneur. — li) A omet en descendant. — i) C nen sera plus damagies; /' d'ommage. — j) C un scul hom. — k) BF omettent son ... homage. — I) G HJ K man. comment li. — m) J K puet. — n) BF omettent dc li vient. — 6) C est. 1. rest, est de nouvcau. Digitized by Google 252 C0UTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. d'aus en vilenage : si com me se je tieng du conte et en mon fief a 1 champars que terres vilaines me doivent*, ou cens on rentes que terres vilaines b me c doivent d , et je fes tant que li tresfons de teus eritages mouvans de moi soient mien, en quel que maniere que ce soit, il vienent en la nature de mon fief que je tenoie en pur demaine. 1488. Pierres avoit achet£ un.e piece de terre qui estoit tenue de li a .xn. d. de cens, et les .xn. d. Pierres tenoit en fief avec son autre demaine. Quant Pierres ot tenu une piece Teritage, il le donna arrieres a .xn. d. de cens par sa volente. Li sires de qui Pierres tenoit en fief les .xn. d. de cens aveques son autre demaine, quant il vit que Pierres avoit tant fet par son achat que ses fi£s estoit amended de cele piece de terre, et apres il vit que Pierres de s'autorit^ le rempiroit 6 en ostant de sa main le demaine dont il avoit creu f son fief, il se traist avant et saisi le tresfons comme mesfet en disant que Pierres ne pouoit ce fere. A ce res- pondoit g Pierres que bien le pouoit fere, car s'il avoit achete le vilenage qui lui h devoit .xn. d. de cens et il le rebailloit' a .xn. d. de cens, il ne croissoit J ne n'apeticoit le fief son seigneur. Et seur ce se mistrent en droit 11 . 1489. II fu jugie que puis que Pierres avoit conjoint 1 aveques son fief ce qui estoit tenu de li en vilenage, il ne le pouoit desjoindre ne alongier™ sans l'otroi de son seigneur; ains pouoit li sires prendre le lieu comme mesfet et comme son fief esbranchie. Et par eel jugement puet on veoir aper- tement ° qu'il loit a chascun acroistre et amender le fief qu'il tient de son seigneur , mes il ne li loit pas, comment a) /♦' omet que terres ... doivent. — b) AB terres vilenages. — c) //A* omettent me. — d) / omet ou ecus ... me doivent ; ce passage amis dans J par le copiste a ete ecrit dans le bas du folio par Marcade avec signe de renvoi. — e) GHJK auto rite l'empiroit — f) HJK av. receu son. — g) FGJIJK respondi. — h) ABF omettent lui. — i) A le bailloit. — j) /^C/^n'accroissoit. — k) BF omettent source ... en droit. — I) GHJK joint. — m) HJK eslongier. — n) HJK omettent apertcment. — o) A qu'il de son seigneur tient. 1. a> il y a. Digitized by Google CHAP. XLVII. — D'ALONGIER ET RAPROCIIIER LES FlfiS. 253 qu'il ait* acreu par bonne cause, a b apeticier ne a c empiricr son demaine d en esbranchant e ne en fesant arrierefief. Mes se li hons avoit acreu son fief r par toute ou par force sans bonne cause et il, par restitucion de torfet, rendoit eel acroissement a ceus seur qui il l'avroit pris, li sires ne Ten pourroit riens demander, car il loit a chascun rendre ce qu'il a par mauvese cause. 1490. Encore puet li arrierefiSs revenir* en pur fief en autre maniere : si comme se partie est fete entre enfans dont li ainsne*s en porte les .11. pars et li mainsne le tiers, et li mainsne muerent sans oir h si que l'escheoite revient au frere ainsn^ 1 . Car en ce cas revient li fies tout ensemble, aussi comme s'il n'eust onques este departis. Et aussi entre sereurs, se les mainsnees muerent qui sont en l'homage de l'ainsnce, l'escheoite revient en sa main et tient tout du J seigneur nu a nu, aussi comme se partie n'eust onques est£ fete. 1491. Encore pueent li fief par nostre coustume alon- gier k leur seigneurs par autre maniere qu'il est 1 dit m ci dessus, car quiconques tiegne en fief et il a enfans, il puet donner n a un de ses enfans ou a pluseurs dusques au tiers de tout son fief et retenir ent l'homage, en tele maniere que, quant il sera mors, que Ten ne puist plus p oster du fief q que eel tiers qui en fu ostes au tans que li peres le donna ; car se li peres en donnoit le tiers et retenoit l'homage, et apres il mouroit et il plesoit a son fil ainsne qu'il en ostast encore un autre tiers pour donner a ses mainsnes, ainsi avroit Ten oste .11. tiers du fief et mis en l'arrierefief du seigneur, et ce n'est pas a soufrir se li sires ne veut. Donques celi r a) CHJK lait. — b) ABF met tent a. — c) BF omettent a. — d) ABCF omettent son demaine. — e) C en embranchement ; G en abregant ne en. — f) C omet Mes se ... son fief. — g) JK venir. — h) C hoirs ; GHJK sans avoir hoirs (G hoir). — i) G esqueanche esquiet a 1 ainsne et revient; HJK esqueance vient a lainsne. — j) A d'un. — k) GHJK eslon- gier. — 1) C F qu il n est. — m) G man. qui est dicte ci dess. — n) E de- mourer. — o) C omet ou a pluseurs. — p) C puist riens ost. — q) B puist oster du fief plus; F puist dou fief oster plus. — r) ABF Donques se li ; C •e le; GHJK Donq. li tiers. Digitized by Google 254 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. tiers que li peres et la mere donnent* doit tenir entre les parties des enfans, ou b raporter c ce qui leur fu donne* du pere ou de la mere d en partie, et puis partir en tele ma- nierc que li ainsnes ait les .11. pars et tuit li autre* le tiers'; et eel tiers il doivent tenir de Tainsn6 en foi et en homage; et ainsi n'en puet estre oste que le tiers tant seulement entre le vivant du pere et de la mere et des enfans. 1492. S'il avient que fies me soit descendus de mon pere ou de ma mere et mi mainsn£ en portent le tiers, lequel il tienent de moi, et j'ai enfans et apres je muir, li ainsnes de mes enfans en reporte les .11. pars de mon fief et tuit li mainsne le tiers, ne ne demeure pas pour ce, s'il fu autre fois tiercies g . Donques poues vous veoir que tant de fois comme h fi6s vient en descendant, tant de fois il est tiercies', et il i a pluseurs enfans, et par teles parties J sont li fief qui souloient estre grant departi en mout k de petites parties'. 1493. Demandc puet estre fete, se li ainsnes a pluseurs fies d'une meisme chastelerie et il a mainsnes qui doivent avoir en chascun fief le tiers, a savoir se chascuns des mainsnes li fera un homage de cele partie comme il doit avoir ou tiers de chascun fief. Nous disons ainsi que, se li fief sont d'une seule chastelerie et tenu dun seul seigneur, chas- cuns des mainsnes ne fera qu'un homage ; mes se li fief sont de pluseurs chasteleries, il feront de ce qu'il en porteront en chascune chastelerie un homage, tout soit il ainsi que les deus chasteleries soient toutes a un seigneur, puis que li ainsnes soit .11. fois hons par la reson des chasteleries. Et se li ainsnes tient de pluseurs seigneurs en une seule chas- telerie, de tant de seigneurs comme il tient, tant d' ho mages a) A donncrcnt. — b) C enf. ct rap. — c) G cnf. en raportant ce. — d) GHJK ce que [HJK lor] pere (// peres) et [JTJ K lor] mere leur donne- rent en partie. — e) F el li mainzn6 le. — f) B omet et tuit ... le tiers. — g) C fois oste en tiers. — h) C fois que mes fi£s; GHJK fois que fie*. — i) C est partis en tiers. — j) F et en tele maniere. — k) B omet departi en mout ; F gr. apctichie par tant de p. p. — I) A parlies petites ; HJK pet. pieches. Digitized by Google CHAP. XLVII. — IVALONGIER ET RAPROCHIER LES FIES. 255 si mainsne doivent fere de ce qu'il en doivent porter a en chascun fief. 1494. Bien se doivent garder li seigneur de qui li fief muevent qu'il ne le lessent pas apeticier ne departir plus avant que coustume ne donne, car en ce qui leur alonge perdent il en trois b manieres : c'est en vente, en rachat et en forfeture. Car ce qui est de leur fief et devient leur ar- rierefi£s, s'il est vendus, li quins vient a l'ainsn6 de qui il est tenus, et aussi li rachas quant il i avient, et aussi la for- feture ; mes en la forfeture gaaigne tant li sires qu'il revient a estre tenus de li nu a nu, si comme il estoit quant cous- tume Ten fist partir. 1495. Se li sires soufroit a son homrae c qu'il fist grei- gneur partie a ses mainsnes que ce qu'il devroient d avoir en chascun fief, sans perdre l'homage, ou s'il soufroit les fi£s aabregier ou amortir, ou aucune autre chose par quoi li fies seroit empirics, li tiers sires ne Test pas pour ce tenus a soufrir, aincois i puet geter la main par la forfeture de son sougiet qui le soufri. Et combien qu'il i eust de seigneurs l'un deseur l'autre dusques au conte, s'il le soufroient tuit, ne Test pas tenus li cuens a soufrir s'il ne li plest ; aincois i puet geter la main, se si sougiet n'en ont fet leur devoir. Ici fine li chapitres comment li fief pueent aprochier et eslongier leur seigneurs selonc la coustume de Beau- voisins. a) AC qu il emportent en. — b) BF en .mi. man. — c) C seigneur four- faita ses homines qu'il. — d) A devoient; BF devroit. — Explic.) A les seign. par coust. ; it omet de Bcauvoisins; B omet leur seigneurs; C Ichi define; Beau v. et que les tenans se gardent de partir encontre le coustume ; ^alongier et (F ou) aprochier; GH Explicit; J ff nont pas d' explicit. Digitized by Google 256 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. XLVIII. Ici commence li .xlvih. chapitres de test livre liqueus parole comment li homme de pooste puevnt tenir franc fief en foi et en homage, et comment ille dowent deservir. 1496. Selonc l'establissement le roi 1 li homme de pooste ne pueent ne ne doivent tenir fief ni eus acroistre en fief. Nepourquant nous i veons aucun remede comment il pueent avoir fief et si n'est pas l'establissemens brisies, car l'enten- cions des establissemens n'est pas pour tolir autrui droit, roes pour ce que les choses soient fetes selonc reson, et pour les mauveses coustumes abatre et les bonnes amener avant. 1497. La premiere resons comment li homme de pooste pueent avoir terre de fief, si est des ties qu'il avoient avant que Testablissemens fust fes et puis sont venu de ceus qui les tenoient par descendement de degre en degre, et cil fief ne leur sont pas oste*, car l'establissemens ne leur toli pas ce qui estoit ja fet ; aingois fu fes pour ce qu'il ne le feissent plus, car li bourjois et li homme de pooste treoient mout de Re's a eus, si que au loins aler li prince peussent avoir mendre service des gentius hommes. Rubr.)-<4/? omettent foi et en; ABFH omettent et comment ... de- servir; ABC omettent franc; B C F H J K omettent de cest livre; CFHJK ch. qui parole; G na pas de rubrique. 1. Sur lord on nance que vise Beaumanoir et qui est probablemcnt cclle de Philippe le Hardi rendue a la Toussaint ou a la Noel 1275 (Ord. % I, 303), Voyez Glasson, Hist, du droit et des institut. de la France, IV, 316. et VII. 12, P. Viollet. Histoire du droit cis'il francais, p. 25'*, el ci-dessus §§ 865-86(1 Digitized by Google CHAP. XLVIII. — I>KS FIKS TENUS PAR GENS DE POOSTE. 257 1498. Se li bourjois on li hons de pooste qui tient* fief de devant l'establissement le veut metre hors de sa main, il convient qu'il le mete en main de gentil homme, se autre grace ne li est fete du roi ou du conte de qui li Re's muet ; et tout com me il le tient, convient il qu'il le deserve en la maniere que li fies le doit et qu'il le devroit s'il estoit en main de gentil homme. 1499. U ne loit pas a nul gentil homme dessous le roi a soufrir de nouvel que bourjois s'acroisse en fief, car il feroit contre Festablissement qui est fes du roi pour le pourfit des gcntius hommes en general par tout le roiaume. Mes quant li rois fet aucun establissement especiaument en son de- maine, si b baron ne lessent pas pour ce a user en leur terres selonc les anciennes coustumes. Mes quant li establissemens est generaus, il doit courre par tout le roiaume, et nous de- vons croire que tel establissement sont fet par tres grant conseil et pour le commun pourfit. 1500. La seconde resons par quoi li homme de pooste pueent tenir fief, si est quant il a gentil fame espousee, la- quel*e tient fief de son eritage ou c par reson de bail, ou qui li descent de pere ou de mere, ou qui li eschiet de coste, car il n'est pas resons que la gentil fame perde son droit d'eritage pour ce s'ele se marie en plus basse persone. Et en tel cas li hons de pooste ne tient pas le fief comme le sien, mais comme le sa fame. Et nepourquant s'il a enfans de la gentil fame, il en pueent estre eriti£, tout ne soient il pas gentil homme par quoi il puissent estre chevalier, car la gentillece par laquele Ten fet les chevaliers vient de par le pere, comment que la fame d soit, gentil fame ou fame 6 de pooste. Nepourquant, se la mere estoit serve et li peres fust gentius hons et chevaliers, ne nous acordons nous pas quil puissent estre chevalier pour ce qu'il sont serf par la reson de la mere. a) ACFGH tiennent. — b) B dem. se li bar.; F dem. li bar. — c) B erit. non par. — d) C la mere soil. — e) II J K omettent fame. ii. i: Digitized by Google 258 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. 1501. Or veons, — se uns chevaliers a une serve cs- pousee et li chevaliers a fief de son eritage, — se li enfant qui sont serf en pourront* estre aheritie' b ne c tenir le franc fief. Nous disons ainsi que, se li fi£s muet du seigneur qui serf il sont, il le tenront par feute sans fere homage, pour ce qu'apres eus li eritages revenra au seigneur. Mes se li fies muet d'autre seigneur, il ne les recevra pas en homage ne en feute, s'il ne li plest ; aincois leur commandera ou pourra commander qu'il metent le fief hors d de leur main dedens an et jour. Et s'il ne le font, li sires le puet prendre en sa main par defaute d'homme, car il ne loit e pas a serf ne a serve a tenir fief, se n'est du seigneur qui serf il sont en la maniere dessus dite. 1502. Tout soit il ainsi que li serf doient estre asgentius hommes par ancienne f coustume et par nouvel establisse- ment, pour cc ne demeure pas que li gentil homme ne puissent tenir vilenages. Car il pueent tenir et ausacroistre' en eritages vilains par nostre coustume, mes qu'il facent des vilenages ce qu'il doivent h aussi comme se gent dc pooste les tenoient, car la franchise des persones n'afranchist pas les eritages vilains. Mes li franc fief franchissent la persone qui est de pooste en tant que, quant il i est couchans et levans, il use de la franchise du fief. 1503. La tierce resons comment li homme de pooste pueent tenir franc fief si est especial grace' qu'il ont J du roi ou du prince qui tient en baronie. 1504. La quarte resons si est s'il a gentil fame espousce et aucuns du lignage a la fame a vendu franc fief qui soit du coste k a la fame : li hons de pooste qui Ta espousee le puet rescourre, car autrement perdroit il le droit 1 qu'ele a en Peritage. Mes s'il ont enfans et li enfant apres la mort de a) C pueent; G porroient. — b) A herit6; C heritier. — c) C ct ten. — d) AH met. hors le fief de leur. — e) C duit. — f) C aucunne. — g) GHJK aus estendre en. — h) A omet ce qu'il doivent. — i) C esp. partie qu'il. — i) B est par espcrance qu'il a du roi; F grace qu'il a du. — k) G HJK du lignage a. — 1) GHJK il le droiture qu'ele. Digitized by Google CHAP. XLVIII. — DES FIES TENDS PAR GENS DE POOSTE. 259 leur mere ne reprenent pas de leur pere la a moitie de eel eritage qui fu rescous par la bourse, en ce cas puet demou- rer la moities du franc fief a l'homme de pooste. Nepour- quant li sires de qui li fies muet ne Ten doit pas prendre a horn me, aincois li doit commander qu'il le mete hors de sa main dedens an et jour ; et s'il ne le fet, li sires puet prendre la moitie du fief dont il est tenans par defaute d'homme dusques a tant que li hons de pooste ait obei a son com- mandement. 1505. Comment que li hons de pooste tiegne en fiefne par quelconque b reson, li sires de qui li fies muet n'est pas tenus a li recevoir a homme s'il ne li fet grace, mes la feute doit prendre de li. Et la feutes si est qu'il doit jurer seur sains qu'il servira et fera vers le seigneur tout ce qui au fief apartenra, et que pour la reson du fief il li portera foi et loiaute si comme on doit fere a son seigneur. 1506. Quant l'hons de pooste a fet feute" a son seigneur de qui il tient c , bien se gart qu'il ne mesface contre son se- rement et qu'il ne desobei'sse de ce dont on doit obei'r a son seigneur d par reson de franc fief, car il encherroit 6 en au- tele peine et en autel damage vers le seigneur comme s'il estoit gentius hons et eust fet homage ; car toutes auteles redevances et obeissances doit il a son seigneur comme s'il estoit gentius hons. Et tout en la maniere que li gentil homme doivent requerre a leur seigneur qu'il soient receu a homme, — c'est assavoir dedens les .xl. jours que li fies leur vient, comment qu'il leur viegne, — tout en tele maniere doit requerre li hons de pooste que sa feutes soit receue. Et s'il ne le fet, li sires puet prendre les issues du fief par defaute f de feute g , et lever et fere sieues h aussi comme il feroit du gentil homme par defaute d'homme. 1507. Nus ne doit douter se li hons de pooste tient fief a) J K leur moitie. — b) HJK par quelque res. — c) A B il le tient ; C de che que il tient de lui. — d) B F omettent a son seigneur. — e) JK il encourroit. — f) G def. d'omme et de feute. — g) A F dc la feute. — h) ABFGHJK fere siens; C f. siues. Digitized by Google 260 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. de son droit et aucuns plede a li de ce qui au fief apartient, soit ses a sires ou autres, qu'il ne doie estre demenes par ses pers, aussi comme s'il estoit gentius hons, sauf ce que s'il b apeloit, il ne se combatroit pas comme gentius hons, mes comme hons de pooste. Mes de tons autres pies qui venroient par la reson du fief, il doit estre dements a c la loi des d gentius hommes ! . 1508. La quinte resons comment li hons de pooste' puet tenir fief si est quant il li eschiet de coste, comme au plus prochien, tout fust il ainsi que cil de qui il eschiet fust gentius hons ou hons de pooste, car Tentencions de l'esta- blissement n'est pas que nus en perde son droit d'eritage qui li doit venir par reson de lignage ; aincois est pour ce qu'il ne soit soufert qu'il ne s'i acroissent par achat ne par eschange. 1509. La sizisme resons comment li hons de pooste" puet tenir fief si est par reson de bail ou de garde, si comme se aucuns enfes r sous aage vient en son bail ou en sa garde par reson de prochainete de lignage, au quel enfant g aucuns ties apartiegne de son droit 2 . hi fine li chapitres qui parole comment li homme de pooste pueent tenir fief en homage. a) AB soit fet sires. — b) B ce qu'il ap. — c) A par. — d) GHJK demen. comme gent. — e) GHJK omettent comment ... fief. — f) G omet enfes. — g) G auxquicus enfans ; HJK omettent enfant. — Explic.) A omet en homage; AB omettent qui parole; C ripete la rubrique; V Chi fenit; comm. homme; ten. franc fief; GH Explicit; JK riont pas d'explicit. 1. Voyez § 867. 2. Voyez § 1434. Digitized by Google CHAP. XLIX. - DES ESTABLISSEMENS ET DES NECESSITES. 261 XLIX. Ici commence li .xlix. chapitres de cest livre liqueus parole des establissemens et du tans ou quel coustume ne doit pas estre gardee pour cause de necessites qui avienent. 1510. Aucun tans sont excepte que Ten ne puet pas fere ne ne doit ce qui a este use et acoustume de lone tans pour 1 droit, si comrae chascuns puet savoir qu'il sont .11. ma- nieres de tans : li uns de pes et li autres de guerre. Si est resons que li tans de pes soit demenes par les us et par les coust umes qui ont este usees et acoustumees de lone tans pour vivre en pes, si comme en teus tans b chascuns puet fere du sien a sa volente, — si comme douner ou vendre ou despendre, — selonc ce que c pluseur chapitre de cest livre Fenseignent. Mes ou tans de guerre et ou tans que Ten se doute de guerre, il convient fere d as rois et as princes, as barons et as autres seigneurs, mout c de choses que, s'il les fesoient ou tans de pes, il feroient tort a leur sougies, mes li tans de necessite les escuse r , par quoi li rois puet fere nouveaus establissemens pour le commun pourfit de son roiaume : si comme il seut g commander* 1 , quant il pense a avoir a fere pour sa terre defendre ou pour autrui assaillir Rubr.) A B ometlent pour causes ... avienent; C F H J K omettent do cest livre; chap, qui par.; C necess. qui y viennent par coi on doit ouvrer selonc les necessites apparans ; FH por necessite qui aviengne ; G donne le litre du chapitre xlvii ; J K necessite qui advient. — a) J? par. — b) A cas. — c) A desp. si comme plus. — d) A omct fere. — c) A seign. fere mout. — f) A F les en escuse ; C les accuse. — g) C il souloit ; G H il siut ; J K il a acoustume. — h) G demandcr. Digitized by Google 262 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. qui li a fet tort, que escuier gentil a homme soient cheva- lier, et que riche homme et povre soient garni d'armeures, chascuns selonc son estat, et que les bonnes viles rapa- reillent leur services et leur fortereces, et que chascuns soit appareillies de mouvoir quant li rois le commandera. Tous teus establissemens b et autres qui semblent c convenable a lui et a son conseil puet fere li rois pour le tans de guerre ou pour doute de d guerre a avenir; et chascuns barons aussi en sa terre, mes que ce ne soit pour emprendre contre* le roi. 1511. Or resont 1 autre tans qu'il reconvient fere autres choses que coustumes ne donnent en tans de pes, si com me en tans de famine qu'il est poi d'aucunes choses lesqueles sont convenables au commun pueple soustenir, si commc quant il est faute de bles ou de vins. En teus tans puet Ton bien restraindre f que chascuns ne face pas a sa volente des choses dont il est poi, car se Ten soufroit que li riche homme les achetassent pour metre en greniers et puis les tenissent* sans vendre pour le tans enchierir, ce ne seroit pas a soufrir. Donques, quant il avient qu'il est teus tans, li seigneur des terres pueent commander a leur sougies qu'il retiegnent tant seulement des choses dont il est faute ce qu'il leur convient pour aus et pour leur mesnie a 1'annee passer, et tout le remanant qu'il metent en vente selonc le droit pris que les choses valent quant eles sont en vente en plein marchie, car mieus vaut que Ten sequeure au commun pourfit qu'a la volente* de ceus qui vuelent le tans enchierir. 1512. Nus ne puet h fere nouvel establissement liqueus' ne doie courre pour droit, ne nouveaus marchies, ne nou- veles coustumes, fors que li rois ou roiaume de France, fors a) C esc. ct gent. — b) A BF Tout tel establissement. — c) F qui siinl ; G HJK qui soient. — d) C pour le doutanchc de le guerre. — e) C pour cntreprendre nulle chose qui soit encontrc le roi. — f) B refraindrc. — g) GHJK retcnisscnt. — h) G doibt. — i) GHJK qui ne. I. Or resont, Or il y a aussi. Digitized by Google CHAP. XLIX. — DES ESTABLISSEMENS ET DES NECESSITY. 263 ou tans de necessite, car chascuns barons a ou tans de ne- cessity puet b fere metre avant c les denrees de ses sougies d , si comme nous avons dit dessus; mes il ne pueent 8 pas fere nouveaus marchies, ne nouveles coustumes sans le congie du roi. Mes li rois le puet bien fere r quant il li plest, et quant il voit que c'est li communs pourfis, si comme Ten voit toute jour B que li rois donne nouvele coustume a aucunes viles ou a aucuns barons qui sont a li ou de ses sougies, si comme pour refere pons, ou chauciees h , ou moustiers, ou aucuns autres aaisemens communs : en teus cas puet fere li rois, et autres que li rois' non. 1513. L'en doit savoir.que, se li rois fet aucun establis- sement nouvel pour le commun pourfit j , qu'il ne grieve pas as choses qui sont fetes du tans passe ne as choses qui avie- nent dusques a tant que li establissemens est* commandos a tenir. Mes puis qu'il est pueplies ! , Ten le doit tenir fer- mement en la maniere qu'il est commandes m , ou a tous jours ou dusques a terme. Et quiconques va contre l'esta- blissement il chiet en l'amende qui est establie par le roi ou par son conseil ; car quant il fet les establissemens, il tausse l'amende de ceus qui contre l'establissement iront n . Et chascuns barons et autre qui ont justices en leur terre ont les amendes de leur sougies qui enfraignent les establis- semens, selonc la taussacion ° que li rois fist p ; mes c'est a entendre quant il font tenir en leur terre l'establissement le roi, car s'il en sont rebelle ou negligent et li rois, par leur defaute, i met la main, il en puet lever les amendes. 1514. Aussi comme nous avons parle du tans de neces- site qui vient par famine, entendons nous que l'en se q puet a) HJK omettent ou tans ... chascuns barons. — b) HJK necess. et puet. — c) HJK avant cascuns barons les. — d) G omet car chascuns barons ... ses sougies; HJK ses sougi&s en tans de necessite si comme. — e) A ne le pueent. — f) HJK Mes ce pot li rois quant. — g) JK tous les jours. — h) ABC V ou chastiaus ou. — i) HJK omettent rois. — j) G HJK omettent pour le commun pour fit. — k) Gil sont; J K soit. — 1) H puplies; GJK pu- blics. — m) G man. qui le commando; HJK man. que il commando. — n) HJ K omettent de ceus ... iront. — 6) G l'estimacion. — p) HJK tauss. du roi mes. — q) ABCF omettent se. Digitized by Google 204 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. aidier de tout en tans d'autres 8 necessity : si comme il avlent qu'il convient b fere communs ouvrages, si comme eglises, ou c chauciees d , ou puis 6 , ou fermetes pour doute de guerre ; en tous teus cas et en semblables ne doit nus estre espargnies des habitans que chascuns n'i mete selonc son estat, car nus n'est tenus a paier a par soi ce qui est communs pourfis f a tous ses voisins, aussi comme a lui g . Et pour ce que nous avons veu aucuns gentius hommes qui en estoient rebelle h et disoient qu'il ne dcvoient pas estre taillie* avec les hommes de pooste, il est convenable chose au seigneur qui les a a justicier qu'il les amoneste qu'il i metent de leur volente" soufisaument ; et s'il ne vuelent, il leur puet et doit defendre qu'il n'usent ne ne s'aident * en J riens de ce qui est fet la ou il ne voudrent rien metre. Et aussi pueent estre contraint resnablement a ce qu'il i me- tent, car il ne se pueent consirer des aaisemens communs. Et se cil sont clerc qui n'i vuelent riens metre et il partissent as aaisemens communs k , il doivent estre contraint par leur ordinaire a ce qu'il i metent soufisaument, car nus n'en doit estre quites. 1515. Tout soit il ainsi que li rois puist fere nouveaus establissemens, il doit mout prendre garde qu'il les face par rcsnable cause et pour le commun pourfit et par grant conseil, et especiaument qu'il ne soient pas fet contre Dieu ne contre bonnes meurs ; car s'il le fesoit, laquele chose ne sera l ja se Dieu plest, ne le devroient pas si sougiet soufrir pour ce que chascuns par dessus toutes choses doit amer et douter Dieu m de tout son cuer et pour l'honneur de saint? Eglise et, apres", son seigneur terrien. Si doit chascuns fere ce qui apartient an commandement de Nostre Seigneur en a) AC omettent autrcs. — b) BF omettent quit couvient. — c) il ou pons ou cauch. — d) F ou chastiaux. — c) il omet ou puis. — f) HJK omettent pour (is. — g) HJK omettent aussi comme a lui. — h) HJK omet- tent qui en est. reb. — i) GHJK s'aisent. — j) A de. — k) B omet Et so cil ... communs. — 1) C chose si n'avendra ja ; HJK ch. il ne fera ja. — m) C Dieu le noslru pcrc. — n) C apres chc. Digitized by Google CHAP. XLIX. — DES ESTABLISSEMENS ET DES NECESSITY. 265 esperance d'avoir le guerredon des a biens celestiens et, apres b , obei'r au seigneur terrien selonc ce que Fen doit fere pour les possessions temporeus c . lei fine li chapitre des establissemens et du tans de necessite. a) GHJK d'avoir les biens. — b) C apres che. — c) C omet pour les poss. tempor. — Explic.) G repete la rubrique\ F des esta bliss., etc.; GH Explicit; JK n'ont pas d' explicit. Digitized by Google 266 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. lei commence li .l. chapitres de cest Iwre liqueus parole des gens de bonne vile et de leur drois, et comment il do went estre garde et jus tide. 1516. Les bonnes viles de commune et celes meismes la ou il n'a. point de commune, et li communs pueples out mestier d'-estre garde* en tele maniere que nus ne leur face tort ne qu'il facent tort a autrui ; et especiaument les char- tres des communes doivent estre gardees selonc les teneures de leur privileges, s'il n'ont tant lessie* user ou contraire de leur privilieges qu'il soient corrompu, car autant vaut fours qui ne a cuit comme chartre qui n'est usee puis que Ten a use le contraire b . 1517. De nouvel nus ne puet fere vile de commune ou roiaume de France sans l'assentement du roi, fors que li rois, pour ce que toutes nouvelet^s sont defendues. Et se li rois en veut fere aucunes ou a c fetes, si doit il estre con- tenu es chartres des franchises qu'il leur donne, que"* 1 e'est sauf le droit des eglises et des chevaliers, car en grevant les eglises ne en apeticant le droit des chevaliers ne le putt il ne ne doit fere. Rubr.) AH par. des vilcs de quemune et de 1. dr. ; CFHJK omettent de ce»t livre; chap, qui par. ; CJK just, si que il puissent vivre empes; G donnent le sommaire du chapitre xlviii; J K bonnes villcs. — a) A me. — b) k a dans ce paragraphe diverses corrections et suppressions arbitrairrs de la main de Marcade, et inutiles a rapporter ici. — c) HJK ou en. — d) Tous les mss. out car ou quar en ahrege, faute evidente de lecture de a et de [3 pour que ecrit dans O avec un crochet qu its out confondu as'ec iabreviation par suspension de quar; cf. par exemple var. 1, p. 267. Digitized by Google CHAP. L. — DES VILES DE COMMUNE ET DE LEUR DROIS. 267 1518. Ce que nous avons dit que toutes nouveletes sont defendues, c'est a entendre celes nouveletes qui sont fetes contre autrui droit, car il n'est defendu a nul qu'il ne puist bien fere four ou moulin, ou pressoir 8 , ou meson b , ou vivier, ou aucune autre chose en tel lieu la c ou ele ne fu onques mes d . Mes • c'est a entendre r que ce ne soits contre le droit d'autrui. Et en aucun cas pueent estre li marchissant da- magie que ja pour ce la nouveletes ne sera ostee : si corame se je fes un moulin en ma terre la ou je puis et doi, et li moulins de mon voisin en vaut meins h pour ce qu'il n'i va pas tant de gens comme il souloit ou pour ce que je fes meil- leur marclne de mourre qu'il ne fet, pour teus damages ne sera pas' ostes mes moulins j , car c'est li communs pourfis h que l chascuns puist fere son preu et sa terre amender sans tort fere a autrui. 1519. Chascuns sires qui a bonnes viles dessous li es queles il a commune, doit savoir chascun an l'estat de la vile et comment ele est demenee et gouvernee par leur maieurs et par ceus qui sont establi a la vile garder et mainburnir, si queli riche soienten doute que, s'il mesfont, qu'il seront griement puni et que li povre es dites viles puissent gaaignier leur pain en pes. 1520. Nous avons veu moult de debas es bonnes viles des uns contre les autres, si comme des povres contre les riches ou des riches in meismes les uns contre les autres" : si comme quant il ne se pueent acorder a fere maieurs ou pro- cureeurs ou avocas, ou si comme quaut li un metent sus as autres qu'il n'ont pas fet des recoites p de la vile ce qu'il doi- vent, ou qu'il ont conte de trop grans mises, ou si comme quant q les besoignes de la vile vont mauvesement pour con- a) A prcssour. — b) GHJK omettent meson. — c) BFHJ K omettent la. — d) GHJK omettent mes. — e) C mes. Si sachies que che est. — f) HJK omettent c'est a entendre. — g) A BF soit fet. — li) A mieuz. — i) GHJK dam. ne doit pas [HJ K estre]. — j) G mes moulins estre ostes. — k) GHJK pourf. de chascuns. — 1) G Qf chascuns. — m) /' povres. — n) G Tun contre l'autre: HJK meismes contre les riches. — o) GHJK omettent quant — p) G HJK rentes. — q) GHJK omettent quant. Digitized by Google *6$ COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. lens ou mautalensqui muevent 8 l'un b lignage contre l'autre. Rn tous tens cas, si tost com me la connoissance en vient au seigneur de la vile, il i doit metre hastif conseil en tel ma- niere que, se li contens est pour fere maieur ou autres per- sones convenables a la vile garder, li sires les i doit metre de son office teus qu'il sache qu'il soient convenable en Toffice la ou il les metra. Et se cil qui en ceste maniere sont c mis es offices des bonnes viles d par le seigneur pour ce qu'il ne se pueent e acorder, s'il font leur devoir en l'of- fice, il i doivent r au meins estre un an. Et au chief de Tan, se la vile est apaisie par quoi il se puissent acorder a metre autres, fere le pueent aussi comme il ont devant acoustume; ct s'il ne se pueent encore acorder, cil que li sires i mist i* demeurent b s'il ne sont oste" par le seigneur pour metre autres. Et li sires les 1 doit fere paier J de la vile selonc ce que a leur k office apartient. 1521. Se li contens de la bonne vile est pour les contes' de la vile, li sires* doit fere venir par devant lui tous ecus qui ont fetes les recoites de la vile et les despenses m depuis le tans qu'il commencierent les choses a recevoir et a paier, et savoir qu'il rendent bon conte et loial, si que la vile ne soit pas damagie par leur couvoitise de mauvesenient retenir les biens du commun. Et se cil qui doivent rendre conte s'escusent qu'il rendirent autre fois conte en la presence du commun et s'en tindrent a paie parce qu'il ne le debatirent pas, en teus cas ne sont il pas tenu a conter de rechief, car il soufist se Ten a conte une fois a ceus a qui Ten doit rendre a) C qui es muevent de Tun ; HJK qui (// qu'il) rauet. — b) ABFG li un lign. — c) HJK y sont. — d) HJK omettent es off. des bon. vil. — e) B pooient. — f) a cord, s'il fet (ou fait) son devoir en l'office, il i doit dans tous les mss. saufF. — g) ABF mist il dem. — b) G HJK dem. encore. — i) J K le. — j) C paier sus le coustement de. — k) J K a l'office. — I) (' contens. — m) A desp. de la vile depuis. 1 . M arcade a 6crit en bas du folio avec renvoi a sires la note suivante : e'est assavoir le roy qui a donne et tree les previleges de la commune: aultrement seroil se les gouverneux estoient eslus du ueuple sans pri- vilege rural, car adonques seroit a fere au seigneur ae la vilte. Digitized by Google CHAP. L. — DES VILES UK COMMUNE ET l)K LEUR DROIS. 209 conte, puis que Ten. se depart 8 du conte sans debat, se ainsi n'est que cil b qui receurent le conte metent avant mesconte ou decevance, car adonques convenroit il c que li contes fust recordes. 1522. Nous veons pluseurs bonnes viles que li povre ne li moien n'ont nules des aministracions de le vile, aingois les ont toutes li riche d parce qu'il sont doute* du commun pour leur avoir ou pour leur lignage. Si avient que li 1111 sont ouan e maieur f ou * jure ou receveur et, en l'autre annee, le h font 1 de leur freres ou de leur neveus ou de leur prochiens parens, si que, en .x. ans ou en .xn., tuit li riche ont les aministracions des bonnes viles et apres, quant li communs veut avoir conte, il se cuevrent qu'il ont conte li un as autres '. Mes en teus cas ne leur doit il pas estre sou- fert, car li conte des choses communes ne doivent pas estre receu par ceus meismes qui ont a conter. Donques doivent tel conte estre rendu en la presence du seigneur de la ville, ou dautres envoies j par le seigneur 11 , et en la presence d'aucuns establis de l par le commun a oi'r eel conte et a de- batrc loi se mestiers en est. Et quant teus contes est fes Ten doit premierement fere conter ceus qui furent receveur des recoites, et apres savoir qu'eles m sont devenues ; et de tout ce dont il ne pourront rendre bon conte il doivent estre contraint au rendre sans delai par la prise de leur cors et de leurs biens. 1523. Quant contens muet entre ceus d'une bonne vile pour mellee ou pour haine, li sires ne le doit pas soufrir, tout soit ce que nule des parties ne se deigne plaindre ; aincois de son office il doit prendre les parties et tenir en a) AF part. — b) B omet que cil — c) AB ometlent il. — d) GHJK li riche toutes. — e) B oyen ; C omet ouan ; Faweu ; G soit auwars ou ; // awan ; JK soit ceste annee. — f) G omet maieur. — g) B omet ou. — h) C si les font. — i) ftf/JK a I autre. — j) HJK omettent envoies. — k) A omet de la ville ... seigneur; HJK par lui. — I) A B establ. et de par. — m) HJK savoir que les recoites. 1. Anacoluthe: en /'autre annee ils font en sorte que leurs freres, neveus ... soient maieurs ... Digitized by Google 270 COUTUMES DE CLERMONT EN REAUVAIS1S. prison dusques a tant que certaine pes soit fete entre eus, ou drois asseuremens se pes 8 ne se puet fere, car autrement se pourroient les bonnes viles perdre par les mautalens qui seroient des uns lignages as autres. 1524. Grans mestiers est aucune fois que Ten sequeurc les viles de commune en aucun cas aussi comme Ten feroit Tenfant sousaagie : si comme se li maires ou li jure" qui ont les besoignes a gouverner fesoient fraude ou malice par quoi la vile fust deseritee ou endetee, et il en avoient fet leur pourfit malicieusement, car en tel cas seroient il tenu a restorer le damage a la vile. Et s'il n'avoient tant vaillant, si ne devroit pas la chose tenir qui fu mauvesement et malicieusement b fete. Mes pour ce que li malice sont aucune fois fet par ceus qui ont les choses de la vile a gouverner et cil qui les re- coivent n'i pensent aucune fois point de barat, aincois cui- dent qu'il le c facent pour le pourfit de la vile, il est resons qu'il aient leur chatel sauf puis qu'il ne seurent d le barat; car autrement n'oseroit on e marcheander ne fere conve- nance a ceus qui gouverneroient les besoignes des bonues viles. Mes se Ten puet savoir qu'il soient compaignon du f malice, il doivent estre compaignon de rendre le damage. 1525. Mout de contens muevent es bonnes viles de commune pour leur tallies, car il avient souvent que li riche qui sont gouverneur des besoignes de la vile g metent a meins qu'il ne doivent aus et leur parens, et deportent les autres riches hommes pour qu'il soient deports, et ainsi queurent 11 tuit' li fres J seur la communetedes povres. Etpar ce ont est6 maint mal fet, pour ce que li povre ne se vou- loient soufrir ne il ne savoient pas bien la droite voie de pourchacier leur droit fors que par aus courre sus. Si en ont li aucun este ocis et les viles mal menees par les faus k &)BF omeltent se pes. — b) A qui mauv. et malic, fu. — c) A omet le. — d) B ne le seur. — e) G///A'autrem. ne saroit on [ HJK ouj march. — f) H d'un malice. — g) HJK omettent de la vile. — h) ABCGH queurt; Fquerurt. — i) ABCFHJK tous; G omet tuit. — j) Cfais. — k) AB fous; Fioi\ G malvais. Digitized by Google CI1AP. L. - DES VILES DE COMMUNE ET I)E LEUR DROIS. 271 empreneurs 8 . Donques quant li sires de la vile voit mouvoir teus contens, il doit courre au devant et dire au commun qu'il les fera taillier a droit et les riches aussi. Et adont il doit asseoir la taille b en sa vile c par loial enqueste, aussi les riches comme les povres, chascun selonc son estat et selonc ce qu'il est mestiers a la vile que la taille soit grans ou pe- tite ; et puis doit contraindre chascun qu'il pait ce a quoi il est taillies d ; et aprfes doit fere paier e ce qui est lev£ f de la taille la dont g il est plus grans besoins au pourfit de la vile, et en ce fesant pourra estre li contens de la vile apaisies. 1526. Bien se gardent cil qui sont taillie* seJonc ce qu'il ont de mueble ou d'eritage, quant il leur convient jurer leur vaillant, qu'il dient verity ; car s'il juroient meins qu'il n'ont et il en cstoient ataint, il avroient perdu h tout le seur- plus, liqueus seurplus seroit au seigneur par qui la taille seroit fete, fors tant que Ten metroit en la taille selonc ce qu'il jura a la livre ' : c'est a entendre, s'il devoit paier de .c. lb. .x. 1. et Ten trouvoit .c. lb. par deseur son sere- ment, .x. 1. courroient J en la taille et les .mi", et .x. livres seroient aquises au seigneur. Mes se la vile fesoit la taille sans le seigneur, li seurplus qui est trouves de ceus qui se parjurent 11 est aquis a la vile et non pas au seigneur ; et ce entendons nous des viles qui ont pouoir de fere taille paries poins de leur privilieges. 1527. S'il avient qu'aucune vile de l commune doie plus qu'ele n'a vaillant pour ce qu'il ont este mauvesement men6 de lone tans, par quoi il convient qu'ele soit a meschief pour paier ce qui a est£ m acreu", et ele n'a pouoir de tout paier, Ten doit regarder p lesqueles [detesj q doivent estre premie- a) C entrepreneurs; GHJK emprunteurs. — b) GHJ K doit aidier la taille a fere. — c) HJK omettent en sa vile. — d) G il est assis. — e) HJK omettent ce a quoi ... fere paier. — f) G omet et apres doit ... est lev£. — fO G HJK la ou il. — h) G HJ K perdroient. — i) G omet selonc ce ... la livre. — j) ^7 si encourroient ; G HJ K convenroit. — k) G seurplus de ce qui est trouves parjures ; HJK surplus qui est trouves de tius parjures. — 1) GHJK xjmettent vile de. — m) C ce qu'il ont acr. — n) GHJK mescreu. — o) GHJK tant. — p) G reg. premierement lesq. — q) detes manque dans to us les mss. ; /'' lesquele ; C besoingnes. Digitized by Google 272 COUTUMES DE CLEI1MO.NT EN BEAUVAISIS. rement* paiees 5 ; car se denier leur furent preste" sans usure, il doivent estre raieus pai6 que les userlers c ; et se denier leur furent baillie a garder, il les doivent rendre enterine- ment et sans deport, et mieus que les rentes a vie des queles li chateus a este* leves. Done quant une vile est a ce menee qu'ele ne puet paier, avant toute euvre ele doit rendre les commandes d , et apres ce qui leur fu prest6 sans usure, et apres le chatel qu'il ont eu des useriers et le chatel de ceus a qui il doivent rentes a vie, selonc ce qu'il ont vaillant ; et au seurplus pueent il avoir deport par le seigneur souverain pour ce que la vile ne se despiece et des- face du tout; nepourquant s'il ont tant vaillant qu'il puissent tenir toutes leur convenances, lesqueles font a tenir, sans ce que la vile soit toute degastee, il doivent estre contraint au fere. 1528. Se aucuns a rente a vie seur aucune vile de com- mune, et il la vent a autre persone, la vile la puet avoir s'ele veut avant qu'ele face nul paiement a celui qui I'acheta ; car apres ce qu'ele seroit entree en paiement, ne le pourroit ele ravoir par le pris, car ele se seroit acordee de fait a la vo- lenti du vendeur et de Tacheteur. Et pour ce convenroit il que la rente a vie ° fust paiee a celui qui I'acheta tout le vi- vant du vendeur, car li marches que la bonne vile fist ne se remue fors en tant que l'acheteres doit joir de la vente 1 en la maniere que li venderes en joi'ssoit, le g vivant du ven- deur h , car sans 1'acort de la vile ne se puet la vie* changier. 1529. Tuit cil qui sont es viles de commune manant et habitant ne sont pas tenu a estre a leur tallies 1 * : aincois en sont aucunes persones exceptees, si comme cil qui ne sont a) B premicrement estre. — b) C paiees et lesquelles person nes. — c) A lesusurez; C que chaus ou il ot usures. — d) A commandemens ; GHJK communautez. — e) HJK omettent a vie. — f) HJK omettent de la rente. — g) G joiss. son viv. — h) G omet du vendeur; HJK omettent le vivant du vendeur. — i) HJK la vile chang. — j) AC tenu a estre ailleurz Uilliei; B taillieez ; G HJK tenu a leur tailles. 1. leur tailles, les tailles desvilles: ne sont pas obliges d'etre [inscrits] sur lews roles d impositions . Digitized by Google CHAP. L. — DES VILES DE COMMUNES ET DE LEUR DUOIS. 273 pas de leur commune, ou gentil homme liquel no s'entre- metent 8 de marcheander, aincois se chevissent b de leur eri- tages qu'il tienent en franc fief de seigneur; ou clerc quine marcheandent pas, aincois se chevissent b des frans fi6s qu'il ont c de leur patremoine ou de d benefices qu'il ont en sainte Eglise ; ou cil qui sont ou service le roi, car li ser- vices, tant comme il i sont, les franchist a ce qu'il ne paicnt netoutes ne tailles. Nepourquant se aucunes des per- sones dessus dites a eritages vilains dedens la banlieuc de e la vile de commune et mouvans de la dite vile, que la justice en soit a la vile, tel eritage ne sont pas quite de la taille de la vile, quele que persone qui les tiegne, se li aucun de teus eritages ne sont clame quite par privilieges : si comme Ten voit qu'aucunes eglises ont bien es bones viles eritages vi- lains r dont il paient le cens et les rentes a la commune et si ne pueent estre taillie parce qu'il leur fu ainsi otroi6 an- ciennement, ou qu'il ont tenu si lone tans sans taille paier que par la longuc teneure leur est aquise franchise d'estre delivre de la taille. Mes s'il ne fu onques mestiers de taillier les eritages d'aucune vile de commune et il en estoit mes- tiers de nouvel, Ten ne se pourroit pas aidier de longue te- neure. Donques cil qui veut dire que lis eritage ne doivent pas estre taillie pour ce qu'il ne le furent onques, ce doit estre entendu quant li autre eritage ont esX6 autre fois taillie et cil, ou tans que li autre furent taillie par pluseurs fois b , demoura frans. 1530. Nous avons veu aucuns seigneurs qui ne vouloient pas soufrir que les persones qui sont de commune aques- tassent dessous aus ne en fief ne en vilenage; et des fies ont il droit par la reson de ce qu'il est defendu par l'establis- sement le roi l que bourjois ne hons de pooste* n'achate fief. a) GHJ K so mellcnt. — b) G se vivent. — c) GHJK ometlent des fr. fies qu'il ont. — d) C des; GHJK do leur benef. — e) ABC F omettent la banlicue do. — f) GHJK bien erit. vil. ct bon. vilcs. — g)JK cil qui se veut aider que ses erit. — h) GHJK omettent par pluseurs fois. 1. Voyez § 1496, p. 256, nolo 1. II. 18 Digitized by Google 274 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. Mes de vilenages font cil tort qui ne le vuelent soufrir, car chascunc persone de commune se puet acroistre en eritages vilains, et en la vile dont il est et en autre ; car s'il ne fet de 1'eritage ce qu'il doit, li sires de qui Teritages muet le puet justicier comme son tenant de ce qu'on li puet demander par la reson de rentage. Et se cil qui est de la commune ne veut venir a ses ajournemens ne prendre droit par devant li, li sires se puet prendre a 1'eritage pour les amendes des defautes et pour fere droit de ce que Ten li seust dire et de- mander seur rentage, car chascuns doit defendre son eri- tage par devant le seigneur de qui il muet. 1531. Tout aions nous dit que chascune persone de commune singulierement se puet acroistre es eritages vilains, se la communete*s se vouloit acroistre, il ne li seroit pas sou* fert, car mauvesement pourroit justicier uns petis sires 1'eri- tage dont la proprietes seroit a une commune ; et meisme- ment ventes n'en pourroient puis venir au seigneur s'ele n'estoit vendue par l'acort du commun, laquele chose ne seroit pas legiere a fere; et si loit bien a chascun seigneur* qu'il ne prengne si fort tenant qu'il ne le puist justicier se mestiers est. Donques se aucuns teus eritages est vendus a commune, li sires puet deveer la saisine a fere ; et se l'eri- tages fu lessies a la commune en testament, li sires de qui l'eritages muet li puet commander qu'ele Tost de sa main dedens an et jour en la maniere que Ten le fet des eritages qui sont lessie as eglises. 1532. Chascuns qui est de commune, laquele commune* a justice, doit prendre droit par devant ceus qui en la vile sont establi pour la justice garder c . Et se Ten li defaut de droit, il puet aussi bien apeler d'aus, de defaute de droit d ou de c faus jugement r , comme feroit uns estranges qui ne a) A B F scign. a deveer qu'il. — b) HJK omettent commune. — c) GHJK garder comme feroit uns estranges qui ne seroit pas de la commune. Et se. — d) CGHJ K omettent il puet ... de droit. — c) G ou qu'on lui fache f. jug. — f) C jugement appeler empuct comme feroit; GHJK juge- ment il [G en] puet aussi apeler [HJK d'aus]. Digitized by Google CHAP. L. — DES VILES DE COMMUNES ET DE LEUR DROIS. 275 seroit pas de la commune a . Et doit estre Tapeaus demenes par devant lc seigneur a qui li resort 5 de la commune apar- tient, et non pas par gages de bataille mes par les erremens du plet ; et comment on doit aler avant en tel cas, nous le dirons au chapitre des apeaus *. Ici fine li chapitres des viles de commune et de leur drois. a) GHJK omettent comme feroit ... de la commune. — b) A recort. — Explic.) C Ichi define li chap, des gens des bonnez villes et de; GH Expli- cit; JK n'ont pas d explicit. t. Cli. lxi et lxii. Digitized by Google 276 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. LI. Ici comnjence li .li. chapitres de cest livre liqueus parole pour queus causes il hit as seigneurs a saisir et a tenir en leur mains, et comment il en doivent ouvrer au pour fit de leur sougies et en gardant leur droit. 1533. Bonne chose est que li seigneur sachent pour queus causes il leur loit a a saisir seur autrui et pour queus causes il leur loit a retenir b en leur main les dessaisines qui sont fetes de leur sougies d'eritages ou d'engagemens. Si en parlerons briement en ceste partie. 1534. L'en doit savoir que les causes pour quoi li sei- gneur pueent saisir seur leur sougies, si est pour le soupe- enus. Digitized by Google 296 COITUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. fere et bien le peust metre, amende et desobeTssanee en doit estre levee, selonc ce que nous avons dit dessus. 1572. A la fois ne puet Ten pas fere ce qui a droite jus- tice apartient pour aucun empeechement : si comme quant il est debas de la justice entre pluseurs seigneurs pour sa- voir au quel la justice apartient, car en eel cas convient de- trier* a fere la justice dusques a tant qu'on set qui la doit fere ; ou si comme quant aucuns est prouv^s de murtre, ou d'homicide, ou de trai'son, ou d'empoisonement ou de fame esforcier, pour lesqueus cas sa mesons doit estre arse ou abatue, et aucune dame a douaire en ladite me§on a sa vie, en tel cas convient il que la mesons soit respitee le vivant de la dame. Mes se cil qui mesfit a point de partie en la meson tenans et prenans et autre gent aussi i ont partie, si que mauvesement pourroit on ardoir la partie du maufeteur que cis qui a partie en la meson n'en fust damagies ou li prochiens voisins, en eel cas ne doit Ten pas fere Texecucion de la justice par fu, mes abatre a coigniees et a marteaus la partie du mesfeteur tant seulement, si que justice soit fete sans le damage de ecus qui n'i ont coupes. 1573. Nous avons bien dit en eel chapitre meisme que cil qui est repris de vilain cas de crime et condamnes a perdu b quanqu'il a avec le cors. Nepourquant se li maufe- teres a enfans et c pere ou mere, ou aiol ou aiole, li des- cendemens qui vient d'aus, liqueus n'estoit pas descendus ou tans que li maufeteres fist le mesfet, descent as enfans du maufeteur d ; car li maufeteres ne pouoit pas mesfere cc qui n'estoit pas encore sien, ne il ne vient pas a ses oirs de par li, ainyois leur vient par reson de lignage de descende- ment comme as plus prochiens; mes voirs est que de par le maufeteur n'en portent il riens. 1574. Cil qui est pris et° mis en prison soit pour mesfet. soit pour dete, tant comme il est en prison, il n'est tenus a a) C/A'delaier. — b) A a perdrc. — c) C G !JJ K cnf. ou perc — d) JK descent a ses enfans. — e) A pris est mis; li F omcUent pris ct. Digitized by Google CHAP. LII. — DES PRISES POUR MESFfiS ET DES VENTES. 297 respondre a riens que Ten H demant, fors es cas tant seule- ment pour quoi il fu pris. Et se Tea li fet respondre autre chose contre sa volenti et seur ce qu'il alligue qu'il ne veut pas respondre tant comme il soit en prison, toutce qui est fet contre li est de nule valeur, car il puet tout rapeler quant il est hors de prison. Mes en teus a cas exceptons nous les malices qui en pourroient estre fet, si comme se aucuns se fesoit metre en prison pour une dete pour ce qu'il ne vour- roit pas respondre as autres deteurs a qui il devroit, ou s'il se tenoit en prison de son gre" et il avoit bien pouoir de soi delivrer : en teus cas doivent bien li emprisonne res- pondre 6 contre autrui, car il ne doivent b pas gaaignier par leur d malice. 1575. Cil qui sont forsenl doivent estre lie par ceus qui les doivent garder et chascuns doit aidier a ce fere pour eschiver les damages e qui par aus f pueent g venir, car tost ociroient aus et autrui. Et s'il ne sont lie* et il font par leur fol sens aucun homicide ou aucun autre vilain cas, il ne sont pas justicie en la maniere des autres pour ce qu'il ne sevent qu'il font, ne leur oir ne perdent pas pour ce ce h que li for- sen£s avoit 1 , se ainsi n'est qu'il l'eussent en garde et que par leur mauvese garde li mesfes fu fes. Mes toutes voies li forscne's doit estre mis en tele prison qu'il n'en isse james, et soit soutenus du sien tant comme il sera hors du sens. Et s'il revient bien en son sens, il doit estre delivr^s de prison, et li siens rendus. Mes en ce cas se doit Ten mout regarder que ce ne soit fet malicieusement, si comme li aucun, quant il avroient fet les mesfes, contreferoient le hors du sens pour eschaper : si doit Ten mout regarder quele cause le mut a fere le mesfet et par ce savra Ten s'il i a barat. 1576. Quant aucuns sires prent ou saisist aucune chose on la main de celui qu'il a a justicier par requeste d'autrui, a) HJK tous. — b) ABGHJK doit; C ne le doivent. — c) /ATempr. rcndre. — d) A B Cm HJK son ; F pour leur. — e) A BC le damage. — f) (i HJK aus doivent ou p. — g) C puet. — h) C omet le second ce. — i) C fors. avoit fait; (1 li J K fors. a, se ainsi. Digitized by Google 298 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAIS1S. il doit regarder se li cas est teus qu'il doie prendre ne saisir devant que les parties avront est£ ou plet ordene par devant lui, car pour claim qui soit fes en derriere de partie ne doit nus sires dessaisir celui qu'il a a justicier devant qu'il ait oi'e sa defense ou qu'il soit defaillans de venir en sa court, se n'est pour aucuns cas especiaus : si comme se Jehans se plaint que Pierres l'a menacie et le fet ajourner seur asseurement, li sires li puet defendre qu'il, l'ajournement pendant, ne li face mal ; ou s'il se plaint de force ou de nouvele dessai- sine, li sires, au jour de la veue, doit prendre la chose en sa main et puis ouvrer en la maniere que nous deismes 1 ou chapitre qui parole b de force et de nouvele dessaisine cl ; ou s'il se plaint d'aucuns cas dont grans damages ou grans d vilenie e li pourroit venir ou delai de l'ajournement, si cimme se Ten li a ravie f a force 8 sa fame ou sa fille b , ou autre qui fust en sa garde 1 , ou son palefroi' ou son cheval 1 ou aucune de ses choses : en tous teus cas et en semblables doit li sires prendre en sa main les choses que Ten dit qui sont emblees ou tolues ou ravies pour oster les perius qui en pourroient avenir ; et encore pour autres l cas si comme pour empeechement de douaire ou de testament, puet bien li sires prendre en sa main si tost comme la plainte en vient a lui, car ce sont dui cas dont li seigneur doivent estre vo- lcntif de fere droit hastif m . Et aussi de toutcs les choses qui pueent perir par atentc pour le plet, li sires les doit prendre en sa main se cil qu'il trueve saisi ne bailie bonne seurte de rendre la valeur de la chose, s'il la pert par droit et par jugement: si comme se Jehans a la saisine de .x. toneausde vin et Pierres les demande et dit qu'il doivent estre sien, a) HJK man. qui est ditto. — b) G HJK omettent qui parole. — c) BF omettent ou de nouv. dess. — d) HJK omettent grans. — c) A dont gran* vilen. ou gr. dam. ; BF omettent ou grans vilenie. — f) GHJK saisic. — g) G omet a force. — h) HJK sa femme ou sa fille a force. — i) G garde • force. — j) HJK omettent ou son palefroi. — k) A omet ou son cheval. — 1) AB F autre; C en autre. — m) JK hastivement. 1. Ch. xxxii. Digitized by Google CHAP. LII. — DES PIUSES POUH MESFES ET DES VENTES. 299 et, le plet pendant, li vin sont en peril d'empirier ou er peril de passer bonne vente, Jehans doit baillier seurt£ de la valeur a de .x. toneausde b vin et puis les c puet boivre ou vendre ; et s'il ne veut baillir la seurte, li sires le doit prendre et vendre en sa main et apres rendre a celui qui drois le donra. Et autel comme nous avons dit des vins puet Ten dire des autres choses qui pueent perir ou empirier par atendre. 1577. Toutes les fois que li sires prent ou saisist a la requeste d'autrui pour quelconques cas que ce soit et cil a quel d requeste la prise ou la saisine est fete se defaut de venir au jour qui est donnas de par le seigneur, li sires doit oster sa main de la saisine qu'il fist; et s'il prist la chose, il la doit rendre a celui seur qui il la prist tout en delivre sans recreance fere. Mes pour ce ne pert pas cil a qui requeste la prise ou la saisine fut fete, son droit qu'il ne puist bien pledier de la propriety de la chose f autre fois ; car B il ne pert h pour la defaute fors que tant qu'il pledera dessaisis, s'il en veut plus pledier. Et s'il contremande le jour qu'il devoit venir pour dire pour quoi il requist au seigneur qu'il 1 prist ou saisist, il ne doit pas estre receus en tel contre- mant, aincois doit li sires oster sa main aussi bien comme s'il estoit mis en pure defaute. Mes autre chose seroit s'il avoit loial essoine et il essoinoit le jour, car en eel cas ne doit pas li sires sa main oster devant qu'il savra J que k cil ' a qui m requeste il prist ou saisi soit hors de son essoine. Mes s'il s'essoina sans avoir essoine, ou il est hors de son es- soine en tel maniere que Ten le voit communement besoi- gnier si comme il souloit, et ne se fet pas rajourner contre celi seur qui la prise fu fete, adonques doit li sires oster sa a) G omet de la valour. — b) JK de la valeur du vin. — c) J K le. — d) A auquel ; BFJK a quele ; C par le quelle ; // a qui rcq. — e) BF pert pas la requeste, la prise; C p. p. celui qui a le req. ; G chius a quel req. — f) A de 1'eritage; C chose vive une autre. — g) ABCF que [Core]; F ne il ne. — li) C omet il ne pert. — i) GHJ K pour dire au seigneur pour quoy il prist. — j) A BCF sache. — k) ABF omcttent que; (I sc. — 1) ABF omei- tent cil. — m) BFJK quel ; 6* que par requeste. Digitized by Google 300 COUTTMES DE CLERMONT EN BEAUYAIS1S. main ; et, quant il cuidcra bien fere, face ajourner seur la propriete de la chose et li sires face droit 8 . 1578. Chascuns sires puet bien prendre et saisir ren- tage qui est tenus de li toutes les fois que Ten ne fet de ren- tage ce que Ten doit. Et entre les autres cas pour quoi il puet prendre ou saisir, il prent a droit quant il prent pour ses ventes qui li furent concelees ou qui ne li furent pas pai'es au jour que coustume donne que Ten doit ventes paier, si comme .vn. jours et .vn. nuis apres la dessaisine du ven- deur. Mes aucunes ventes sont des queles ventes b ne sont pas deues comment que li eritages soit tenus, ou en fief ou en vilenage ; car se aucuns eritages vient au seigneur ou a Teglise par la reson de son serf qui est mors et l'eritages doit estre tenus d'autre seigneur que de celui a qui il eschiet par la reson de son serf c , en teus cas puet li sires de qui l'eritages est tenus contraindre ceus des eglises qu'il metent Teritage hors de leur main dedens an et jour, mes a laies per- sones ne le puet il pas commander, puis qu'il vueillent d fere de l'eritage 8 cc qu'il doivent f envers lui g . Et s'il le commandc h as eglises et eles le vendent pour ce qu'eles ne le pueent tenir en leur main, eles n'en doivent nules ventes; et aussi de tous les eritages qui leur sont aumosne ou qui pueent venir a aus par aucune autre reson, s'il le metent hors de leur main par force de seigneur, il n'en doivent ne ventes ne rachas. 1579. Pour ce que nous avons dit que les eglises qui vendent par force ne doivent ne ventes ne rachas pour cc qu'il vendent par force, li aucun si vourroient entendre que tuit cil qui vendroient par force ne devroient nule vente. Mes il n'est pas ainsi, car s'il convient a aucun vendre par force de seigneur pour ses deteurs paier, li sires ne lait pas pour ce a prendre ses ventes 1 . 1580. Bien se gardent cil qui entrent en eritage par a) HJKomettent et li sires face droit. — b) A omet sont des queles ventes. — c) (I fief: II J K amcUcut par la res. de s. serf -- d) AHCHJK vueillc: F vculent. — e) F de lent, fairc. — f) AHCHJK doit. — g) ABCFGH aus; feus. — li) A BCF commandent. — i) II J K ses ventes a prendre. Digitized by Google CHAP. LII. — DES PRISES POCK MESFES ET 1>ES VENTES. 301 reson d'achat que gres soit fes as seigneurs de qui li eritage sont tenu, de leur ventes; car, tout soit nostre coustume tele que cil qui vent doit les ventes, se a li sires n'en est paies de celui qui vent, il se b puet prendre a Teritage tant qu'il soit paies de ses ventes et de c l'amende pour ce qu'eles ne li furent paies a jour, laquele amende est simple ; mes se les ventes furent concelees malicieusement, il i a amende de .lx. s. Et pour ce puet l'acheteres retenir en sa main du pris d qu'il acheta Feritage tant comme les ventes montent pour paier les au seigneur pour aquitier le vendeur et pour soi oster de peril. Et s'il retient si comme nous avons dit les ventes pour paier au seigneur et il ne les paie pas si comme il doit, par quoi li sires veut avoir amende, li damages doit tourner seur lui et non pas seur le vendeur. Et s'il avient qu'il ait baillie seurt£ du pris qu'il acheta Teritage et li venderes ne veut paier les ventes, aincois veut estre paies de tout le pris, l'acheteres puet fere defendre a ses pleges par seigneur qu'il ne facent plegerie devant que li eritages li est deli- vres qui pour les ventes ou pour aucun autre fet du vendeur est empeechies, car cil qui vent doit delivrer et garantir. 1581. Aucunes ventes d'eritage sont fetes par tele con- venance que l'acheteres doit paier les ventes. Si doit on sa- voir que, quant tele convenance est fete, se eles ne sont paies, tuit li damage doivent tourner seur rachetcur et non pas seur le vendeur. Et si doit Ten savoir qu'en teus cas sont deues ventes et reventes. Si comme se la vente est d'eritage qui est tenus en vilenage et li marchies couste .lx. lb. quites au vendeur, l'acheteres doit pour le .xn e . denier .c. s. pour droites ventes et pour les reventes le .xu e . denier de .c. s., ce sont .c. d. Et se li eritages qui fu vendus .lx. lb. quites au vendeur estoit de fief, il i aferroit e pour le quint denier de . i.x. lb., .xii. lb. et apres, pour les reventes, le quint denier de .xii. lb., ce sont .xlviii. s. Et selonc ce que nous avons dit a) BCF ventes et se. — b) A vent li sires puet. — c) HJK vente de celi qui vent et l'amende. — d) G HJK retenir 1 acheteur du pris en sa main. — e) ///A'avroit. Digitized by Google 302 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAIS1S. des ventes et des reventes qui doivent estre prises en .lx. lb. de marchie, puet on entendre que Ten doit prendre plus a l'avenant des marchies qui coustent plus de .lx. lb. et meins de ceus qui coustent meins de .lx. lb. V Et toutesles fois que li marchie sont fet simplement sans convenancier que li denier de la vente soient quite au vendeur, li ven- deres doit les ventes, c'est assavoir des eritages vilains le .xn e . denier et de celi de fief le quint denier ; mes des re- ventes que nous avons dites dessus ne doit il nule; et si doit l'en savoir qu'en mout de viles en nostre pais chiet de toutes les ventes qui avienent en eritages vilains .1. denier, mes nous ne savons dont ceste coustume vint ne pour quoi. Ici fine li chapitres des prises et des ventes. a) B omet et meins de ceus ... de .lx. 1. ; GHJK omettenl de .lx. 1 — Explic.) C Ichi define li chap, des choses defendues et des prises qui sont faites pour mcsfct; FJK n'ont pas d* explicit \ GH Explicit. Digitized by Google CHAP. LIII. — DES RECREANCES. 303 LIII. lei commence li .liii. chapitres de cest livre liqueus parole des recreances, et en quel cas Ven doit fere recreance et en quel non; et comment recreance doit estre requise et com- ment elle doit estre fete dedens les cas es que us ele chiet. 1582. Nous avons parte ou chapitre devant cestui des prises ; si est bon que nous parlons apres ffl ensivant des re- creances, pour ce que des prises qui sonl fetes nest la requeste qui en doit estre fete pour recreance avoir. 1583. Recreance si est ravoir ce qui fu pris par donner seurte de remetre loi en la main du preneur a certain jour qui est nommes ou aucune fois a la semonse du seigneur qui fist prendre. 1584. Recreance si doit estre requise au seigneur ou a celui qui tient son lieu en qui justice la prise fu fete, car li serjant qui sont simplement establi pour les prises fere ne pueent ne ne doivent fere recreances de leur prises ; car quant il ont fetes leur prises, il les doivent metre par devant leur seigneurs et dire la cause pour quoi il ont pris ; et se li sires voit que il n'aient pas pris par bonne reson, il doit rendre les choses prises en delivre ; et s'il voit que par bonne reson fu la prise fete, adonques n'est il pas tenus a rendre, se n'est par seurte et ce apele on recreance. 1585. En toutes prises queles qu'eles soient, exceptds Rubr.) ABII ometlent et en quel non et et comment ele ... ele chiet; CGHJK omettent de cest livre; chap, qui parole; F n'a pas de rubrique; G omet Ci commence. — a) IIJK omettent apres. Digitized by Google 304 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. les cas de crime, ou qui sont soupegoneus* de cas de crime b , des queus Ten puet perdre vie ou membre, se li fes n'est conneus ou prouv£s, doit estre fete recreance, quant cil la requiert seur qui la prise fu fete. Mes es cas de crime ne doit pas estre fete ceste recreance fors en Tun des cas, si comme quant gage sont donne de vilain cas de partie contre autre. En ce cas se les parties se pueent ostagier par bons pleges qu'il revenront au c jour, recreance leur doit estre fete pour ce qu'il se puissent pourveoir d'aler avant selonc ce que li cas le desire. 1586. Se recreance est requise a aucun de prise ou re- creance doit estre fete, et li sires qui tient la prise v£e a fere la recreance, cil seur qui la prise fu fete doit trere au sei- gneur d souverain de celi qui les choses tient prises 6 , ou au conte qui est souverains de ceus qui tienent nu a nu de li et de tous les arrierefies, et li doit moustrer en complaignant la prise qui est fete seur li et doit dire qu'il croit qu'ele n'est pas fete par bonne reson et qu'il l'a requise par recreance soufisant, et Ten li a ve£ a fere. Adonques li cuens i doit en- voier prevost ou serjant pour fere li commandement' que. se la prise fu fete sans reson resnable, qu'il rende en de- livre ct soit as premieres assises pour amender la prise fete a tort. Et s'il dit qu'il prist par bonne reson et que volen- tiers fera recreance, se cil seur qui la prise fu fete veut avant maintenir et prouver qu'il li requist* autre fois h et qu'il li devea, il n'est pas tenus a prendre la recreance fors par la main le conte ; ne cil qui devea la recreance a ferene ravra puis ne court ne connoissance de la prise, aincois con venra qu'il moustre reson en la court le conte pour quoi la prise fu fete et en eel cas pert il sa court pour ce qu'il devea' a fere recreance la ou ele devoit estre fete. Et se li sires qui fist la prise respont au prevost ou au serjant qui va fere le a) GH soupechonn6. — b) CJK omettent ou qui ... de crime. — c) A venront a. — d) HJ K omettent seigneur. — e) HJK choses prises tient. — f)Cp. lui fere comm. ; G HJ K fere le comm. — g) C\\ eust requis. — h) GHJK qu'il li ait autrefois requis. — i) A BCFxca. Digitized by Google CHAP. LHI. - DES RECREANCES. 305 commandement de par le conte a que la prise fu fete par bonne reson et bien reconnoist que recreance fu requise a li et qu'il la devea a fere pour ce qu'ele n'i apartenoit pas, et bien dira reson pour quoi en la court le conte, en tel cas doit regarder cil qui fet le commandement queles choses ce sont qui sont prises, car se ce sont mueble qui pueent tourner en damage, si comme cheval ou autres bestes, il doit fere la recreance en la main le conte et donner jour a celui qui devea la recreance a dire cause pour quoi re- creance b n'i apartenoit pas. Et se la prise est de cors d'homme tenu en prison, et il nomme le cas de crime pour quoi il le tient, li c envoies de par le conte ne doit pas fere recreance, car li recreus se pourroit si sentir d mesfes c qu'il ne venroit f james a jour pour seurte* qu'il en donnast ; mes il doit donner brief jour au seigneur qui le tient, de pro- poser le cas pour quoi il le tient en la court le conte, et doit ensement donner le jour a ceus qui requierent la re- creance pour l'emprisonne g , et lueques soit drois fes selonc ce qui sera propose se la recreance i apartient ou non. 1687. Quant li cuens fet aucune recreance par sa main pour ce que ses sougies la devea a fere et li sougies puet moustrer bonne reson par quoi il n'i apartenoit point de re- creance a fere, li cuens li doit remetre la prise en sa main aussi comme ele estoit quant il laprist h pour fere recreance. Etpour ce, toutes les fois que baillif, prevost ou serjant font recreance par la main de leur seigneur, il doivent estre si seiir des choses prises qu'il les puissent remetre en la main de celi seur qui il les pristrent et puis commander que drois soit fes en la court de celi qui les prist premierement ', selonc le mesfet de la premiere * prise. 1588. Quant aucuns dit en la court le conte la reson a) HJK omettent qui va ... le conte. — b) B omet a dire ... recre- ance. — c) JK tient celui qui est en v. — d) A B F scntir si. — e) C sent, a si mesf. — f) G II J K revenroit. — g) A pour leur prisonne. — h) B F omettent aussi comme .. la prist. — i) HJK omettent premierement. — j) HJK omettent premiere. II. 20 Digitized by Google 306 COITUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. pour quoi il fist la prise, a ceste fin qu'il rait sa court, se la resons est tele que prise en deust estre fete et la partie seur qui la prise fu fete li connoist, Ten li doit rendre sa court. Et se la partie li met en ni, il convient que cil qui veut ra- voir sa court prueve la reson qu'il a proposee ; et quant il l'avra prouvee, il ravra sa court et metra la chose en re- creance dusques a tant qu'il avra fet droit, se c'est pour cas ou recreance apartiegne. 1589. Quant recreance est fete d'aucune prise pour le debat de celui qui dit que la prise ne fu pas a droit fete, la recreance doit durer dusques a tant qu'il soit prouve quele fu fete a droit aussi comme prises a droit fetes se doivent 1 prouver ; car eles se pruevent aucune fois par l'aparance du mesfet et aucune fois par tesmoins, si comme quant debas est de la justice a celi qui la prise fist, car s'il veut joir de la prise, il convient qu'il prueve qu'ele fu fete en sa justice. 1590. Se cil qui a recreance de ce que Ten prist seur li se met en defaute de poursuir les jours qui li sont donne seur la dite prise, cil qui fist la prise se puet prendre a ses pleges tant que les choses qui furent recreues soient en sa main et puis puet esploitier les choses tant qu'il ait 1'amende et le damage du forfet, car en lant comme cil qui avoit recreance se met en defaute de poursuir, pert il le droit qu'il avoit de poursuir la prise fete a tort puisqu'il se met en pure deslaute. 1591. Toutes les fois que bestes manjans sont prises pour aucun forfet dont li preneres veut avoir l'amendc et le damage qu'elesfirent, et cil qui les bestes sont offrea baillier pleges ou gages gisans soufisans pour le damage et pour Tamende que li preneres demaude b , li preneres doit rendre les bestes manjans pour les gages gisans ou par pleges ; et s'il le refuse, il est tenus a rendre le damage a celi a qui les bestes sont. Mes se li sires disoit par bonne reson que les bestes fussent forfetes et aquises a li par le forfet, — si comme il avient qu'une beste tue un enfant, ou si comme a) GHJK prise a droit faicte se doibt. — b) GHJK omeltent que li pre neres demandc. Digitized by Google CHAP. LIII. — DES RECREANCES. 307 aucuns doit perdre le cheval ou Tasne qui mene son ble a autre moulin qu'a celi la ou il est baniers, ou par aucune autre resou dont les bestes se pueent perdre par coustume, — en tous teus cas n'est pas li preneres tenus a rendre ne a recevoir ne a changier pour autres nans gisans, car il en puet fere comrae de sa chose. Et se debas est a savoir se les bestes se sont forfetes et li preneres enchiet de la querele b , il doit rendre les bestes a celi seur qui eles furent prises a tout le pourfit qu'il leva des bestes le plet pendant. Et aussi comme nous avons dit des bestes ci endroit, entendons nous de toutes les autres choses prises a tort. 1592. Se li sires a pris ou tient saisi de son homme de fief sans le jugement de ses pers, se ses hons li requiert recreance, il ne li doit pas veer ; et s'il li v6e, ele li doit estre fete par le souverain ; et se li sires li offre a fere droit assavoir mon se recreance i apartient, li hons ne se cou- chera pas en eel jugement s'il ne li plest, car il n'est tenus a soi metre en nul jugement dessaisis, fors es cas que nous deismes ou chapitre des semonses 1 . Nepourquant, se li sires tient aucune chose saisie de son homme pour aucun cas au quel il a doute se recreance i afiert ou non, et il offre a fere droit a son homme par ses pers a savoir se recreance i afiert, il convient a Thomme qu'il prengne le jour et qu'il prengne droit seur la recreance ; et comment Ten doit les jours poursuir par devant son seigneur, et comment Ten le doit sommer avant que Ten se puist plaindre de son seigneur de defaute, il sera dit ou chapitre qui parlera comment Ten puet son seigneur poursuir de defaute de droit 2 . Ici fine li chapitres des recreances. a) BF omettent ne a recevoir. — b) HJK omettenl de la qucrelc. — c) HJK omettenl a celi ... furent prises. — Explic.) C Ichi define; recr. et en quel cas on doit faire recreanche et en quel non ; FJK n'ont pas d'explicit ; G //Explicit. 1. Cb. ii. 2. Ch. lxii. Digitized by Google 308 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. LIV. hi commence li .liiii. chapitres de cest livre liqueus parole comment Yen doit fere paier les creanciers et garder de damage, et comment on doit prendre es mesons; et si pa- role de garde metre seur autrui. 1593. Quant aucuns doit et a il convient qu'il soit jus- tices pour paier, Ten doit prendre ses muebles avant que Ten li face grief de Teritage, car se li mueble pueent sou- fire, li eritages doit demourer en pes ; et s'il ne puet sou- fire, adonques le puet on contraindre qu'il ait vendu de son eritage dedens .xl. jours ; et puis lueques b s'il n'a vendu, li sires doit vendre et garantir la vente ou as creanciers ou a autrui. Et s'il avient qu'il i ait plus muebles que la dete ne monte, il n'est pas ou chois de celui qui doit baillier f queus muebles qu'il vourra pour sa dete, car s'il veut baillier cuves, ou huches, ou gros merriens, ou teus choses qui sont encombreuses a manoier, li creanciers ne les prenra pas, s'il ne veut, puis qu'il i ait bles, ou aveines, ou vins, ou autres choses plus legieres et plus en cours a estre tost ven- dues. Et aussi ne redoit d il pas estre de tout au chois de Ruhr.) Ii metre garde; C GJK omettent de cest livrc; chap, qui parole: CJK dam. et la maniere de prendre es {C dedens les) mes. et pour quieti* (J K quel) eas et comment on doit metre garde seur autrui [6* et quelle* It* gardes doivent estre]; F n'a pas dc ruhriaue; G mesons et comment et si parole; dans II le rubricateur avait 4crit settlement: Chi commence li .miii. capitres. Fauchet a ajoute: coment on doit faire payer les creanciers et garder de dommaigc et dc prendre aux maisons. — a) BC F omettent et. — b) C et puis d'iluec en avant s il n a. — c) G doit baillier de baillier queus. — d) HJ K doit. Digitized by Google CHAP. UV. — DKS CREANCIEItS ET DES GAKDKS MANJANS. 309 celi qui prent pour sa dete d'avoir queus meubles qu'il vourra puis qu'il i ait autres de quoi il puist legierement avoir sa dete : si comme se li deteres est fevres et li crean- cers veut que Ten li bailie s'enclume 8 ou ses marteaus, et li fevres a bien autres muebles qu'il li veut baillier dusques a la valeur de la dete, en tel cas Ten ne doit pas baillier au creancier les outius devant dis, car li fevres en a gaaignier son pain, et si pourroit estre damages 5 au commun. Et aussi comme nous avons dit du fevre doit Ten entendre de toutes manieres de gens qui vivent de mestier. Donques toutes les fois que mueble sont pris pour dete par justice et il i a plus muebles que detes c , Ten doit prendre ceus qui nieins grievent au deteur et par quoi la dete puist plus tost estre paiee. 1594. Toutes les fois qu'aucun mueble sont pris pour dete, li coust du prendre, du remuer d , du mener 6 au mar- chie et du garder, se ce sont choses qu'il conviegne garder, et tuit autre coust resnable qui pueent ensuir pour les choses prises, doivent estre pris f seur les choses, si que li crean- cers ait sa dete tout g franchement h et tout enterinement. Et eel damage convient il que cil aient qui tant atendent a paier leur detes qu'il convient que leur mueble en soient pris par justice, car male chose seroit que li creancier eus- sent teus damages pour le mauves paiement de leurs deteurs. 1595. Ce n'est pas merveille, quant il convient prendre lesbiens d'aucun pour dete, se Ten prent les choses que Ten voit en son pouoir, si comme ce qui est en sa meson ou ce qui est en son conimandemcnt. Nepourquant se autres vient avant qui prueve la chose prise a sieue, il la doit ravoir ; mes il doit dire et metre en voir la cause pour quoi ele estoit en la main de celui seur qui ele fu prise : si comme s'il a) G si comme se li creanchicrs veult qu on prengne lenclume si li debc- terres est fevre ou ses m. — b) A B damagiez; F damagez. — c) C que les dettes ne monlent. — d) GJ K omettent du remuer; // du remencr. — e) GJK men. [J K et] du remener au marchic. — f) Tous les mss., sauf F, ont prises. — g) JK omettent tout. — h) AC dete toute francbe. Digitized by Google 310 COITUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. Tavoit prestee ou louee ou bailliee en garde, car par teus causes a Ten la saisine d'autrui choses et c'est bon a savoir pour oster les fraudes. 1596. Li aucun sont si malicieus que quant il pensent que Ten doie prendre le leur pour leur detes, il traient a leur seigneur et font aucun marchie pour lequel il doivent a leur seigneur 8 aucune chose et puis li b dient qu'il ne Ten' pueent fere seurte fors que d'obligier ce qu'il ont dessous li, et li d requierent qu'il tiegne e tout saisi f en lieu de seurte; et li sires qui espoir 8 ne set riens de leur barat, — ou puet estre qu'il le set bien et que, pour aus aidier et nuire a leur creanciers, il [le veut bien, — il] h prent tout en sa main; et quant li creancier requierent a estre pai£, li sires dit quil tient tout en sa main pour sa dete ou pour ses amendes ; et ainsi, s'il n'i avoit remede, pourroient li creancier perdre sans reson. Mes il i a remede tel que li sires puet estre suis par devant son par dessus seigneur et convient qu'il die de quoi ses sougifes li doit et qu'il jurt la dete a bonne et a loial, et que sans fraude et sans barat Pa fet ; et quant il avra ce jur£, pour ce ne tenra il pas tout' saisi quanques ses sougies a, mes la valcur tant seulement comme sa dete monte, si que li creancier puissent prendre leur dete seur le remanant, car male chose seroit que je peusse garantir a mon sougiet .c. lb. qu'il avroit dessous moi pour .x. lb. ou pour .xx., s il les me devoit. Et pour ce convient il que je prengne ce qui m'est dcu et puis face paicr ses creanciers du remanant. 1597. Or sont autres manieres de bareteeurs qui n'osent fere tens marchies a leur seigneurs pour cc qu'il se doutent que li seigneur ne soufrissent pas leur barat ; si vienent a un leur parent ou a un leur voisin et font unes fausses con- a) G lcurs seigneurs; HJK il leur doivent. — b) G puis il dient; ^A'pui* leur dient. — c) GHJK leur en. — d) JK dessous culz et lour req. — e)Jk ticngncnt. — f) GHJK saisi en sa (J K leur) main en lieu. — g) C qui par aventurc ne. — h) Tons les mss. laissent inachevee la proposition u- cidente commencant par que pour aus aidier ... et subordonnee de purt estre; nous motions entre crochets ce que le sens general indique comme ayant pu dire omis par O. — i) GHJK tout en se main saisi. Digitized by Google CHAP. LIV. — DES CltKANCIKItS ET DES GAHDES MANJANS. 311 venances, ou un faus marchi£, ou un faus don, et puis vie- nent devant le seigneur de qui cil tient qui a paour de ses a detes et li dit li sougies : « Sire, ves ci un mien parent, — ou un mien voisin. — Pour service qu'il m'a fet, je li ai donne" quanque j'ai et vous pri que vous le met^s en sai- sine », ou il li dit: « Sire, je li ai vendu quanque j'ai b et nTen tieng pour pai^s », et li sires qui ne se c donne garde du barat d prent la dessaisine du e sougiet et bailie la sai- sine a l'autre ; et apres li creancier vienent au seigneur et requierent qu'il soient pai6 de celui qui s'est dessaisis de quanqu'il a. Et que fera Yen donques en tel cas, car se li sires n'en euvre sagement, li creancier sont en peril de perdre leur detes par le barat du deteur ? Donques doit li sires regarder quel la cause fu a la dessaisine, car s'il se des- saisi en non de vente, il doit regarder liqueus tient les choses et manuevre comme sieues, ou l'acheteres ou li ven- deres, et s'il trueve que cil qui les vendi les tiegne et use pour soi comme du sien propre, il i doit geter les mains par deus resons : Tune pour ce qu'il n'i pouoit entrer fors par seigneur puis qu'il s'en estoit issus, et l'autre pour les crean- cers fere paier. Et se li sires voit l'acheteur tenir ce qu'il acheta comme le sien propre, il doit encherchier que li de- nier de la vente devinrent et queus paiemens en fu fes ; et s'il trueve que li denier n'aient pas este paie, il les doit prendre en sa main et fere paier les creanciers ; et ainsi pourra il ateindre leur barat. Et se li argens fust paies au vendeur et il s'en alast hors de la justice de eel seigneur, en eel cas convient il que li creancier le poursievent la ou il va touchier et lever, se ainsi n'est que ce qu'il vendi, ou donna, on cngaja f , fust especiaument obligie as creanciers; car en eel cas ne doivent li creancier suir fors que les choses qui leur furent obligiees pour leur detes. Et s'il pruevent a) C paour de paier de ses choses ses detes; GHJK seigneur de qui ilz tiennent et ont paour de leurs detes. — b) GHJK omettent quanque j'ai. — c) A B F sen. — d) C qui de che raalisce ne se prent garde prent la. — e) A C dess. de son soug. — f) G/7/A'cscanga. Digitized by Google 312 COUTUMES DE CLERMONT E.N BEAUVAIS1S. l'obligacion contre ceus qui les choses tienent, vente ne dens ne engagemens qui ait puis est^ fes ne vaut riens. Et se la dessaisine fu fete pour cause de don, li sires doit prendre garde quel cause le muet a donner, car Ten ne voit pas sou- vent qu'uns hons doint ce qu'il a pour demourer povres ; et meisrnement quant il doit et il fet teus dons, Ten doit croire qu'il le fet pour ses creanciers grever en esperance que cis qui recoit le don li face aucune bonte* pour les choses don- nees. Et pour ce nous acordons nous que tout donner et nient retenir par quoi li creancier soient a paie de ce qui leur estoit deu ou tans que li dons fu fes pour barat, ne b vaut c riens. Et s'il trueve fraude ne barat, il doit depecier l'engagement en tel maniere que cil qui engaja rail son chatel tant seuleraent et li creancier soient paie* d . Et se li engagemens avoit est£ fes sans barat et sans nule fausse convenance, n'est il pas resons que li creancier perdent le leur; mes puis qu'il ne le debatirent a rengagement fere et il fu fes par seigneur, il convenra qu'il atendent a estre paie tant que li engagemens soit passes, se ainsi n'est que les choses engagies leur fussent obligies par le seigneur ; car li sires qui est acordes a un obligement pour son sougiet ne puet puis soufrir autre devant que li premiers convenans* est acomplis. 1598. Aucune fois avient qu'aucuns doit plus qu'il n'a vaillant et toutes voies il veut paier ce qu'il puet par quoi il vient a justice et abandonne quanque f il a pour paier. En eel cas, la justice doit regarder la valeur de quanqu'il a et doit fere paier les creanciers selonc ce que li avoirs sc puet cstendre g , selonc les biens et selonc ce que les detes sont grans, a la livre; car mal seroit que cil a qui .x. II). sont deucs prist autant des biens comme cil a qui xx. lb. sont a) A CJK creancier ne soient. — b) A barat et ne. — c) / vaillc. — d) A B F paie tant seulement; C omet et li creancier soient paie. — o)' GHJK obligemens. — f) B F a band, ses biens et quanq. — g) A omet selonc ce que li avoirs se puet cstendre. Digitized by Google CHAP. LIV. — DES CREANCIERS ET DES GARDES MANJANS. 313 deues. Et pour ce, se cil a qui Fen doit .x. lb. prent .xl. s., cil a qui les .xx. lb. sont deues doit prendre .1111. lb. Et par ce que nous avons dit des .x. lb. et des .xx. puet on entendre du plus et du meins selonc la grandeur des biens et selonc la grandeur* des detes b . Et s'il avient que tuit li bien ne puissent pas soufire a toutes les detes paier c , ne d li crean- cier n'ont nus pleges, il convient qu'il suefrent leur damage pour ce qu'il li crurent folement. Nepourquant s'il avient que li detes 8 qui abandonna toutes ses choses pour paier, conquiert de nouvel parce qu'aucun bien li eschieent de la mort d'autrui, ou il conquiert par servir ou par aucune autre maniere, il n'est pas quites vers les creanciers a qui il aban- donna le sien ; aincois les doit paier de tant comme il leur faille qu'il ne furent pas paie. Et en eel cas pueent recou- vrer li creancier ce qui leur estoit deu. 1599. Puis qu'aucuns abandonne r tous ses biens pour paier* ses detes, Ten h ne doit pas les biens apeticier par gardes ne par manjans, mes delivrer as creanciers au coust des choses et fere les cous si petis comme Ten pourra ; car quant plus en va a perte, meins en va en paiement. Ne li cors de celi qui abandonne ne doit pas estre emprisonn^s se Ten ne l'a soupegoneus 1 qu'il concele ou retiegne* aucune chose du sien qu'il abandonna. Et si ne li doit on pas des- pouillier sa robe qu'il a acoustume a vestir a chascun jour, car vilaine chose est et contre humanity k d'homine ne de fame despouillier pour dete. 1600. Defense est fete que pour dete Ten ne voist prendre en chambre de dame ne de damoisele ne de fame qui gise d'enfant. Et si est defendu que Ten ne prengne pas les lis ne les couvertoirs de ceus qui gisent malades ou en langueur, car grans perius pourroit estre a ceus seur qui Ten a) GHJK omettenl selonc la grandeur. — b) C omet et selonc ... deles. — c) GHJK omettent Et s'il avient ... detes paier. — d) G Et se li creanc. — e) CVA"debteur; G debterres. — f) C abandonne. — g) A omet pour paier. — h) GHJK detes ne Ten. — i) GHJK empris. se on ne [HJK \c] soupeconne qu'il. — j) B F ou qu'il (/' ticgne). — k) // huraainnc. Digitized by Google 314 C0UTL1MKS DK CLEIIMONT EN BEAUVA1SIS. les prenroit. Nepourquant se dame ou damoisele malicieu- sement metoit en sa chambre toutes ses choses pour ce que Ten ne les peust prendre, nous ne voulons pas que cis ma- lices leur vaille; aincois voulons en teus cas que Ten leur de- mant nans soufisans pour la dete de quoi Ten la veut et doit' justicier b et, s'ele ne les c veut baillier de son bon gr£, Ten d voist 6 es chambres f prendre 8 hardiement h . Nepourquant les lis as dames ne as damoiseles et leur robes a chascun jour defendons nous que Ten ne les prengne pour dete ' en nule maniere, mes toutes les autres choses puissent J estre prises. 1601. Toutes les fois que Ten va prendre pour dete par justice et cil ou cele seur qui Ten va prendre ne veut debo- nairement moustrer ses choses, aingois tient ses huis clos ou seshuches contre la volenti de la justice, les clesle roi doi- vent estre fetes, c'est a dire que k li serjans qui va prendre par commandement de seigneur puet et doit brisier ce que Ten ferme contre li, et prendre ce qu'il trueve, et celi meismes qui desobei a son commandement, et pour la dete et pour l'amende. Mes toutes voies il est mestiers a ceus qui vont en teus besoignes, quant il leur convient brisier huis ou huches 1 ou autres choses pour les desobei'ssances, il doivent mener avec aus bonnes gens qui voient les choses qu'il prendront et qui leur en puissent porter tesmoing par devant leur seigneur se mestiers est. Et s'il ne le font en ceste maniere et li sires m seur qui les choses furent prises puet prouver par bonnes gens qu'il prist plus de choses qu'il ne le reconnoist, li serjans doit estre tenus° a rendre ce qu'il nia et doit perdre son service, et si en demeure nial re- nomes, car il semble qu'il le celast par courage de larre- cin. Mes mout dilijanment doivent estre examine li tesmoing a) A omct el doit. — b) HJK omettenl de quoi ... justicier. — c) Tous /<>s mss. orit le. — d) C que on. — e) F voise ; G II J K voit. — f) R omet Ten ... chambres. — g) GHJK ompttent prendre. — h) C hardiement prendre. — i) HJK omettent pour dete. — j) G peuent. — k) HJK omet- tenl que. — I) A buches ou huis; BC huis ou fenestres ou huches. — in) CUJ k et celui seur. — n) GHJK contrains. — o) G HJ K cause. Digitized by Google CHAP. LIV. — DES CREANCIERS ET DES GARDES MANJANS. 315 qui vienent contre serjans et mout doit Ten regarder qu'il soient sans soupe^on, et oir que H serjant vourront dire contre aus, car serjanterie de prendre autrui biens pour fere dete paier est uns offices haineus : si ne doivent pas li sei- gneur legierement croire le mesfet qui leur est denoncies de leur serjans devant qu'il en sachent la pure verite. Et quiconques acuse le serjant de son seigneur de teus vilains fes et ne le puet metre en voir, il doit cheoir en grant da- mage, ou en autel ou en plus grant comme il veut le ser- jant metre. 1602. II souloit 8 estre que si tost comme une dete estoit conneue ou prouvee, Ten metoit gardes ou nans manjans seur le deteur. Mes pour ce que nous en avons veu mout b de da- mages, car li bien en estoient gaste et les detes n'estoient pas pour ce paiees, nous avons commande que, puis que Ten truist que prendre, que Ten prengne sans fere teus da- mages ; et se ce sont aucun mueble qu'il conviegne labou- rer, si comme bles ou aveines a soier ou a batre, ou vins a vendengier, uns preudons tant seulement i soit mis pour les garder tant qu'il soient esploitie ; et ainsi pourront estre li creancier paie sans le grant damage des deteurs. Et s'il n'i a nus muebles a prendre, mes il i a eritages, Ten face com- mandement de vendre dedens .xl. jours ; et se li det£s c ne veut vendre, li sires vende ou baut as creanciers si comme il est dit dessus. Et se li eritages est teus qu'il ne puist estre vendus, — si comme s'il est tenus en bail ou en douaire ou par engagement ; ou il est de si grant fief qu'il ne doit pas estre vendus pour si petite dete pour ce qu'il ne se puet vendre par parties, s'il ne se vent tous ensemble, — adon- ques soient mises les gardes seur celi qui par teus causes tient eritages, si que, pour eschiver son damage, il se pour- voie que li creancier soient paie. 1603. La coustume des gardes metre est tele que quant il demeurent es osteus ou il sont mis et Ten leur livre pain a) C II scmbloit. — b) GIIJK vcu trop dc. — c) CJK dcttcur ; G dcbterres. Digitized by Google 316 COUTUMES DE CLEKMOM EN BEAl'YAISIS. et potage et lit soufisanment, il ne pueent demander par de- seur ce que .mi. d. pour chascun jour. Et s'il sont hors de l'ostel, si comme se li sires les aime mieus hors que ens, ou Ten a ne trueve b pas en l'ostel qui les puist pourveoir, adon- ques a chascuns .vm. d. par jour. Nepourquant il n'est pas ou chois de ceus seur qui on met les gardes du deraourer en leur meson ou d'estre hors, aincois est ou chois de celui qui les gardes i met, selonc ce qu'il trueve l'ostel et selonc les cas pour quoi eles i sont mises. Car se li sires qui fet metre gardes seur son sougiet les i fet metre pour les biens garder ou pour dete paier ou pour forfeture, les gardes doivent mieux demourer dedens la meson que dehors ; car autrement ne pourroient eles pas rendre conte de ce qui leur seroit baillie a garder. Mes quant eles i sont mises pour fere damage, si comme pour contraindre aucun de venir avant pour asseurement fere c ou pour autre chose fere, bien puet li sires qui les i mist soufrir qu'il soient hors au plus pres qu'il se pourront hebergier, se cil veut seur qui Ten les met ; car se Ten les vouloit metre hors de son ostel maugre sien et il offroit a fere leur d l ostel et vivre e sou6sant r , Ten lui g feroit tort ; et pour ce nous acordons nous que se gardes sont mises seur aucun et il de leur volente, sans les coupes de celi seur qui il sont mis, vont hors, qu'il n'aient pas .vm. d. le jour, mais .1111. tant seulement aussi comme s'il fussent demoure en l'ostel. 1604. Une mauvese coustume souloit courre de metre gardes seur autrui, que nous avons ostee en nostre taos. Car li serjant qui sont establi a metre les gardes seur autrui venoient en la meson de celi seur qui il devoient metre les gardes et disoient a ceus qu'il trouvoient en l'ostel, si comme au seigneur ou a la dame, ou a la mcsnie quant il ni a) GHJK il. — b) HJ K trucvcnt. — c) A fere asseurement. — d) HJK fere bon ostel. — e) A et i vivre: GHJK et leur vivre. — f) AF soufi- samnient. — g) AHCGH leur. I. fere leur, leur faire. leur donncr. Digitized by Google CHAP. LIV. — DES CREANCIERS ET DES GARDES MANJANS. 317 trouvoient seigneur ne dame 8 : « Je met ceens .1111. gardes a pie », — ou .iui. b a cheval, ou tel nombre comme il leur estoit c commande, — et puis s'en departoit d sans lessier nules gardes residens; et apres, quant ce venoit au chief d'un mois ou de .11. et cil seur qui teus gardes estoient mises avoit fine au seigneur, il venoit au serjant et finoit a lui e au meilleur marchie* qu'il pouoit, a la fois pour le tiers ou pour le quart de tant comme les gardes eussent couste s'eles i eussent este residens f . Et a la fois il avenoit que, quant li seigneur com- mandoient au serjant qu'il meist seur aucun .mi. gardes, il n'i en metoit que .11. pour deport ou pour la bonte que cis li fesoit seur qui eles devoient estre mises &, et fesoit li ser- jans entendant qu'il en i avoit mis h tant * comme li sires avoit commanded et a la fois il avjenoit que li serjans i me- toit bien le nombre que commande li estoit, mes il disoit priveementas gardes, quant eles i avroient este .11. jours ou .111., qu'eles alassent fere leur autres k besoignes et s'apa- russent ' chascun jour une fois ou deus tant seulement m ou lieu la ou il furent mis pour gardes n , et par ce finoient li seigneur a aus pour meins que pour leur journees ; et au- cune fois qu'il ne finoient pas pour meins p , mes li serjant partoient as gardes; et aucune fois avenoit que li serjant di- soient qu'il ne trouvoient pas q en l'ostel par quoi les gardes se peussent chevir et qu'il les avoient mises en aucun ostel au plus pres et mentoient r pour bont£ 8 qu'il en aten- doient a avoir 1 ou pour deport. Et que veismes nous avenir de ces choses ? Nous veismes avenir que, quant on vouloit contraindre aucun de venir avant par gardes, il n'i vouloit a) GHJK omettent quant il ... dame. — b) ABF .mi. gardes a chev. — c) yJCest comm. — d) GHJK partoient. — c) A omet a lui. — f) HJK omettent a la fois ... residens. - g) HJK bonte qu il en avoit. — h) ARCF omettent mis. — i) B omet tant. — j) HJK omettent comme li ... com- mande. — k) G qu il sen alassent en leur bes. ; HJK omettent autres. — 1) G apar. seulement chase. — - m) G omet tant seulement. — n) C garder ; G mis gardes; HJK omettent mis pour gardes. — o) C finoknt chaus a. — p) C omet que pour leur ... pas pour meins. — q) C pas chozes en. — r) ^^metoient. — s) A omet bonte. — t) A atend. a voir. Digitized by Google 318 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. venir pour legiere finance quil fesoit au serjant, et quant gardes estoient mises pour aucune dete, li creanciers reve- noit tous jours plaintius pour ce qu'il ne pouoit estre paies; et si veismes que li serjant devenoient riche pour leur de- pors contre le commandement du seigneur 8 . Et pour toutcs ces choses qui avenoient et pour asses d'autres perius qui en pouoient avenir pour foibleraent justicier, nous commnn- dames en pleine assise que nus serjans ne fust si hardis qu'il fist de gardes fors ce qui li scroit commands, ne plus ne meins ; et s'il le fesoit autrement il perdroit le service et si cherroit en Tamende a la volente de son seigneur. Et si commandames que toutes gardes mises seur autrui pour jus- ticier demourassent es lieus la ou eles sont raises couchans et levans et residans de nuit et de jour b sans fere leur la- beur ne leur besoignes puis que Tosteus soit teus c qu'eles i puissent estre, et, s'eles n'i pueent estre, si soient d au plus prochien lieu d'ilueques c ; et se mauves depors ne baras es- toit trouvds entre les gardes et celi seur qui eles seroient mises, chascune partie Tamenderoit. Et si commandames que toutes les fois que gardes seroient ejnvoies seur aucun, qu'elcs eussent les letres du baillif ou du prevost du jour qif eles i seroient mises pour ce que pluseur debat estoient de ce que les gardes disoient qu'eles i avoient este plus de journees que Ten ne leur connoissoit. Et si commandames que nule vuide saisine ne fust paiee ne que li serjant ne preissent nul louier fors que leur journees teles comme eles sont establies, e'est assavoir des serjans a cheval .11. s. par jour et de ceus a pie .xn. d. ; mes bien pueent prendre leur despens aveques, se Ten ne leur veut donner, sans force et sans contraignement. Et si commandames que Ten ne meist gardes seur nului pour dete se Ten ne trouvoit a prendre muebles ou chateus pres a lever dusques a la valeur de la dete, se ce n'estoit des especiaus commandemens de nos a) HJ K ometlent contre ... seigneur. — b) A de jour et de nuit. — c) B omet soit teus. — d) ABC omettent si soient. — e) C s'il soient. Digitized by Google CHAP. LIV. — DES CREANCIERS ET DES GARDES MANJANS. 319 seigneurs ou de nos mestres ou de nous ; et se li prevost ou li serjant fesoient contre ce, il paieroient a les gardes du leur. Trestous ces commandemens fismes nous tenir, se aucuns en vint plaintius a nous le tans que nous fumes garde de la baillie de Clermont, si que par ce fu li pais plus en pes et a meins de damage, et justice mieus fete, et li creancier plus isnelement paie de leur detes. 1605. Toutes les fois que gardes sont en aucun b bon ostel ou c en quel qu'ostel que ce soit, Ten n'i doit pas metre ri- baudaille ne mauvese gent, mes preudommes et teus qui aient mestier de gaaignier leur pain. Et plus volentiers i doit Ten metre ceus qui volentiers gaaignierent tant conime il pourent et sont devenu non puissant par vieillece ou par maladic ; car toutes voies quant il convient qu'aucuns ait damage, mieus vaut qu'il soit convertis en la soustenance de bonne gent que de mauves. Toutes voies ne voulons nous pas soufrir que Ten mete en teus offices fous ne mellis, ne avuegles, ne sours qui n'oient goute d , ne parjures, ne ceus qui se suefrent estre escommenie ou renforcie. Et bien puet chascuns savoir pour quoi nous defendons que tel gent nc r soient mis en gardes ne en saisine seur autrui 9 ; car li fous feroit tost tel chose dont damages et vilenie pourroit venir ; et li mellis se pourroit combatre a ceus de leens s'il ne fe- soient sa volente ; et li avuegles ne verroit chose que Ten feist par quoi il ne pourroit tesmoignier 11 ; et li sours aussi ne pourroit oi'r 1 ce qui seroit dit J , mes il pourroit bien tes- moignier de veue ; mes Ten ne puet sourt examiner et pour ce ne doit il pas estre en office ; et li parjures porteroit tost un faus tesmoing et si n'est pas a croire ; et cil qui est es- conimenies et renforcies met en pechie ceus qui entour li conversent. Et aussi comme nous avons dit que tel gent a) A paieroit. — b) B aucun lieu bon. — c) H ornet ou. — d) HJK mell. ne sours n'avules ne parj. — e) G ffJK omettent que. — f) B ni; G gens qui ne s. — g) HJK omettent ne soient mis ... seur autrui. — h) B verroit goute par quoi il ne pourr. tesmoign. chose qu'ele fesist en la me- son. — i) G sours n'orroit pas le. — j) G HJK ce qu'on li diroit. Digitized by Google 320 COUTUMES I»E CLERMONT EN BEAUVAISIS. doivent estre hors de cest office, entendons nous de tous autres services es queus Fen a mestier d'homme loial* et bien entendant, excepts ceus qui sont escommenie pour leur service. Ici fine U chapitres de fere paier creanciers et de metre gardes seur autrui. a) G HJ K d'omraes loiaux. — Explic.) C rtphte la rubrique; FK nont pas d'explicit; GHJ Explicit. Digitized by Google CHAP. LV. — DES RECLAMEURS. 321 LV. lei commence IU .lv. chapitres de cest livre liqueus parole des reclameurs, et lesqueles sont fetes a droit et lesqueles 1606. Quant commandemens est fes a aucun qu'il face gre a son creancier de ce qu'il li doit dedens les nuis, e'est assavoir .vn. jours et .vn. nuis a 1'homme de pooste^ et .xv. jours au gentil horn me et a la gentil fame qui maint seur son a franc fief, li commandemens b doit estre tenus et cil qui ne le tient chiet en l'amende du seigneur comme de coramandement trespasse ; et est l'amende simple selonc la coustume du lieu. Mes bien se gart cil qui se reclaime qu'il ne se reclaime pas a tort ; car s'il se reclaime c a tort il chiet en l'amende ou li detes d chei'st s'il se reclamast a droit; et pour cc qu'il sachent en queus cas il se reclaiment a tort nous en dirons aucuns. 1607. Cil se reclaime a tort au quel bon nant sont offert pour la valeur de sa dete dedens le jour du commandement. 1608. Li creanciers se reclaime a tort qui, puis le com- mandement fet avant qu'il se reclaime a justice, donne respit ou soufrance a son deteur; car puis que li jours du commandement passe par le gre du creancier, li detes c a bien Rubr.) CGJK omettent de cest livre; chap, qui par. ; CJK et lesquelles sont faites a tort et comment les seigneurs en doivent ouvrcr; F n'a pas de ruhrique; H apres chapitre, de iecriture de Fauchet: des reclamations lesquelles sont faictes a droit et lesquelles non. — a) BF omettent son. — b) B commanderres. — c) GHJK omettent qu il ne se ... il se reclaime. — d) CJK detteur; G detteres; H dettes. — e) C li detterres; GJK le debteur. II. 21 Digitized by Google 322 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUYAISJS. fet le commandement, pour ce que les paroles du comman- dement sont teles : « Nous vous commandons que vous facies son gre* dedens les nuis », et puis qu'il passe les nuis par son gre il a bien fet le commandement. 1609. Cil se reclaime a tort qui atent a soi replaindre .xl. jours apres le jour des nuis acompli , s'il n'a eu b loial c empeechement, par quoi il ne se puet plus tost re- plaindre, si comme s'il a este hors du pais, ou emprisonnes, ou embesoignies de si grans besoignes d qu'il ne pouoit a celi entendre ; car puis qu'il s'est soufers .xl. jours bien aaisies de soi replaindre s'il vousist. il apert que li dete*s e a puis le commandement r ale par sa soufrance ou par son respit : donques en tel cas, s'il ne g puet avoir sa dete que par justice, il convient qu'il li face fere h nouvel commandement. 1610. Cil se replaint a tort qui ne dit ou fet dire a son deteur qu'il se replaindra s'il n'est paies, car il souGst bien se aucuns doit et il paie quant ses creanciers li demande sa dete ; ne il ne convient pas que li deteur semoignent leur creanciers de leurs detes' recevoir. Aincois doivent estre li deteur semont par leur creanciers se convenance ne le tout: si comme aucuns convenance a rendre dete en aucun lieu certain, car en tel cas convient il les deteurs tenir J leur convenances. Et se li deteres k se destourne si que li crean- ciers ne li puet demander sa dete, a droit se puet rcclamer se li jours du commandement est passes, car il ne la pas a aler querre, s'il ne li plest, hors du lieu la ou il est cou- chans et levans. Nepourquant s'il le trueve d'aventure, ou qu'il le truist, il le doit semondre qu'il le pait ou il s'en ira plaindre ; et s'il ne li dit et il se replaint, c'est a tort puis qu'il l'a trouve en lieu la ou il li peust dire. 1611. Se aucuns a prist nans de son deteur et cuidoit a) Tous les mss. ont acomplis. — b) A omct eu ; C n*i a eu. — c) H omel loial. — d) B grans seingncurs qu'il. — e) GJK li debleurs. — f) A omet le commandement. — g) fi omct ne. — h) G omct fere; HJ K re- fere. — i) CJK semongne son creanc. de sa delte recev. — j) G II les deb- leurs lenir; JK conv. il que les det. tiennent leur. — k) AHL'GJK dolours. Digitized by Google CHAP. LV. - DES RECLAMEURS. 323 que si nant vausissent bien la dete et, quant il les vendi puree que li deteres ne les vout racheter, il n'en puet pas toute sa dete avoir et toutes voies il en prist ce qu'il pout, et aprfes, sans parler au deteur, il s'ala replaindre, en tel cas il se replaint a tort. Mes s'il eust requis au deteur qu'il li paiast le remanant de la dete ou baillast nans soufisans et li detes 8 ne le vousistfere, en tel cas il se replainsista droit. Nepourquant on doitmout regarder as paroles qui sont b as nans c baillier. Car se li detes d bailloit au creancier uns nans ° pour une dete de .c. lb. en tele maniere qu'il le f feroit vaillant* dedens le tans que Ten doit h nans 1 garder, et apres il ne li tenoit pas sa convenance et, pour ce qu'il J ne li fesoit pas les nans vaillans* les .c. lb., li l creanciers se re- plaignoit, il se replaindroit a tort, car puis que li creanciers m avroit tant creu le deteur quil avroit pris nans mal soufisans n et l'avroit creu du fere vaillant p , li jours du commandement passeroit par le gre du creancier. Donques se li detes q ne li fesoit les nans vaillans, il convenroit que li creanciers Ten sivist de cele convenance et, la convenance r conneue ou prouvee, il convenroit que li detes 9 eust nouvel comman- dement de fere valoir les nans .c. lb. Et pour ce doit chas- cuns savoir que nus n'esttenusa prendre nans pour sa dete, se li nans n'est de la valeur de la dete, s'il ne li plest. 1612. Cil se replaint a tort qui a convent qu'il ne se re- plaindra pas devant un jour qu'il nomme a son deteur et apres se replaint avant que li jours soit venus. Mes en tel cas, se li jours passe, il se puet replaindre, car autre chose est dire : « Je me replaindrai quant teus jours sera passes », que dire : « Je vous doing respit dusques a tel jour », et a) C detteres; GHJK debteurs. — h) C sont dites as. — c) C gages. — d) C detterres; GJK debteurs. — e) B omet nans; C gages; F wans: GHJfcuns gans. — f) GHJK les. — g) BFJK valoir. — h) C omet le tans que 1 en doit. — i) B doit la dete nans; C gages. — j) GHJK pour ce il no — k.) J K valoir. — 1) CG HJ K lb. se li creanc. — m) B omet se replaignoit ... li creanciers. — n) B nans soulTisaument et; F omet mal. — o) A omet pris nans .. et avroit. — p) BJ K fere valoir. — q) CG det- terres; JK debteur. — r) B omet et la convenance. — s) C detterres; G omet que li detes; JK debteur. Digitized by Google 321 COUTUMES DE CLERMO.NT EN BEAUVAISIS. pour ce se puet il replaindre apres le jour de la soufrance et nient apres respit donne\ Et toutes voies que teus sou- frances ne passent pas .xl. jours, si com me il est dit dessus. 1613. Ou point que commandemens est fes, les parties se puent bien acorder s'il leur plest que li sires alonge le jour du commandement ; car se les parties s'i assentent, li sires puet bien commander qu'une dele soit paiee ou tine convenance aemplie au chief d'un mois ou de .11., ou de plus, selonc ce que les parties s'acordent. Et se li jours da commandement passe, li creanciers se puet replaindre aussi comme il feist, si li commandemens fust fes selonc la cous- tume de la terre. 1614. Pour ce que nous avons dit que li creanciers ne se puet replaindre quant li jours du commandement passe par son respit, nous Tentendons quant il donne respit sim- plement ; car s'il donne respit en tele manierc que, se li jours du respit passe qu'il ne soit pai£s de sa dete, qu'il se puist replaindre, replaindre se puet I'endemain que li respis sera passes, aussi comme il pourroit fere I'endemain du jour du commandement. Tele convenance puet bien courre entre le deteur et le creancier, et bien se puet li creanciers re- plaindre en tel cas quant li jours du respit est passes. 1615. Si tost comme replainte est fete de commande- ment trespasse, I'amende du seigneur qui fist le comman- dement est escheue, ou de celui qui a tort se replaint b ou de celi qui n'aempli pas c le commandement. Mes quant pies muet entre le deteur et le creancier d pour savoir se li crean- ciers se replaint a tort ou a droit, li sires doit soufrir de s'amende 6 tant que li pies soit fines, et puis la prengne seur celi qui enchiet de la querele. Et pource qu'il avient souvent que cil qui se replaint ne tient riens du seigneur par devant qui il se replaint, il loit bien au seigneur qu'il areste la dete a) B la demande. — b) BF omettent ou de celui ... replaint. — c) C qui ne vout aconiplir le comm. ; Gil n'a aempli le comm ; J K n'a empli 1* comm. — d) HJ K le creancier et le deteur. — e) A B de sa demande; /* de se emende, tea etc posLirieurcmcnt transforme en a. Digitized by Google CHAP. LV. — DES RECLAMEURS. 325 si tost comme li deteres 8 dit qu'il s'est replaint a tort, dus- ques a la valeur de s'amende, se cil qui se replaint ne fet seurte" b de 1'amende paier s'il se replaint a tort, laquele seurte fete, Ten ne doit pas lessier pour le plet de Tamende a fere li sa dete paier. Et s'il avient que li deteres c li ait sa dete paiee avant qu'il seust riens de sa reclameur ou avant que li sires i eust mis point d'arrest, ne li creanciers n'a riens dessous eel seigneur par quoi il ne veut venir avant pour le plet de la reclameur qu'il ne fist pas a droit, si comme li detes d dit, en tel cas convient il, se li detes d veut estre delivres de Famende, qu'il sive le creancier devant son seigneur dessous qui il est a justicier ; et lueques se doit plaindre de la reclameur qu'il fist a tort, et se li sires du creancier voit qu'il se reclama a tort, il le doit contraindre a ce qu'il le voist delivrer de 1'amende. Ici fine li chapitres des reclameurs. a) A BCJK detteur. — b) B cil no fet seurte qui se replaint. — c) ACJK detteur; B dcteurs. — d) (7G/AT deteur (detcurs). — Explic.) C repete la rubrique sauf et comment'... ouvrer; FJK riont pas d'-explicit; G Ex- plicit ; tf Chi finist li .lv. capitres et commenchc le .Lvi e . capitrc. Digitized by Google 326 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. LV1. Ici commence li .lvi. chapitres de cest livre liqueus parole de ceus qui ne doivent pas teniv eritages', et des maladeriez et des osteleries. 1616. Cil qui sont en religion et ont este de tel tans qu'il soient proles, seloncla coustume qu'il ontes 1 religions de fere proles, ne pueent pas revenir au siecle. Et s'il i re- vienent et leur religions les requierent, la justice laie, a la requeste de 1'Eglise, les doivent prendre et rendre a leur abes 1 . Et s'il avient que 1'Eglise ne les vueille requerre pour ce qu'il les sentent a (bus et a mellis, par quoi il de- meurent au siecle, si n'ont il nul droit en eritage qui puist venir ne descendre de leur lignage, soit en descendant ou k d'escheoite c de coste ; car, si tost comrae il devinrent d profes en 1'eglise etil se furent voue au service deNostre Seigneur, il renoncierent de fet a toutes les choses temporeus dehors de leur eglise ; et avant en devroit porter 1'eritage uns coo- sins en tiers degre ou en quart de lignage du pere au reli- gieus que ses fius qui istroit de I'abbeie pour 1'eritage avoir*. 1617. Quant aucuns devient meseaus, parquoi il convient Rubr.) CGJK omettent dc cest livre ; chap, qui parole; CJK donnent en outre le meme trxte qua la table ; /' n'a pas de rubriane; aprh h mention indique'e a I'explicit du chapitrc i.v. H porte de la main dt Fauchet: de ceulx qui ne doivent pas tenir heritages et des maladeries et de* osteleries. — a) AB ont en rclig. — b) AC desc. soit. — c) Cen escheoite. — d) ^Fdemeurcnt. — e) C omet avoir ; G ravoir rentage ; HJK avoir 1'eritage. 1. Voycz§55. Digitized by Google CHAP. LVI. - DES MALADERIES ET DES OSTELEMES. 327 qu'il lesse* la compaignie des gens, il n'a pas puis droit en nule propriete d'eritage, ne qui fust siens ne qui puist venir de son lignage. Mes voirs est, s'il avoit muebles ou conques ou tans que la maladie le prist, il en puet ordener a sa vo- lenti, et aussi du quint de son eritageaussi com me Ten puet fere en son testament, car si tost comme il est pris de cele maladie, il est mors quant au siecle. Mes s'il lessc aucun eri- tage par la reson du quint ou aucun eritage qu'il ait aquis a la maladerie la ou il doit aler, ou a autre religion, fere le puet; mes li seigneur de qui li eritage sont tenu les pueent contraindre qu'il les metent hors de leur main dedens an et jour; et commence li ans et li jours le jour que li comman- demens est fes. 1618. Les maladeries sont establies as viles pour rece- voir ceus et celes qui chieent en tele maladie, liquel sont de la nacion de le vile, ou qui s'i sont marie" ou b aairie c sans esperance de partir s'ent d , si comme s'il i ont achetees me- sons ou prises a eritages, a cens ou a louier ; non pas pour les estranges trespassans. Car se uns estranges areste e en une vile un an ou deus sans fere aparance de vouloir i de- mourer et il devient meseaus, la maladerie de la vile n'est pas tenue a li recevoir ; aincois s'en doit aler en la vile ou il a sa propre meson, et s'il n'a ne meson ne autre chose nule part, il doit estre receus en la vile ou ses peres l'eut f , s'il i fu nes B ou h nouris. 1619. Nous avons veu debatre que cil qui estoient bas- tart et devenoient malade ne fussent pas receu es maladeries des viles ou il estoient ne* et nouri, pour ce que les gardes des maladeries disoient que bastart n'avoient point de lignage ne n'estoient aheritie de nul droit, par quoi il ne sc pouoient aidier de la meson ne qu'uns estranges qui venist d'espave 4 . Mes nous, qui oi'mes du debat, regardames que a) /A'delaissc. — b) A RF ra. et a. — c) C aluchiez ; Cm aame ; IfJK omettent ou aairie. — d) C de departir leur cnt; FJK omettent sent. — e) C s areste ; F non mie pour les estranges arcstez en. — f) C manoit- F l'eust. — g) B de mores. — h) GHJK nes ou nouris. — i) B d'Espaingne; F d'Espaignc. Digitized by Google 328 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. les maladeries furent fondees seur aumosne et pour le com- mun pourfit pour dessevrer les sains des enfers* de liepre b , et regardames que toutes voies estoit H bastars crestiens et nes et nouris en la vile : si fumes meus pour cause de pitie et, par le conseil que nous eumes que c'estoit resons qu'il i fust receus, si le feimes recevoir. Et cest cas avons nous dit pour ce que, s'il avenoit une autre fois, que Ten soit meus a fere loi en tele raaniere. 1620. Voirs est que de droit commun la garde des ma- laderies apartient a Tevesquc en qui eveschie eles sont as- sises, par la reson de ce qu'a sainte Eglise apartient la garde des choses aumosnces et amorties eritablement. Nepour- quant nous savons aucunes maladeries qui especiaument sont de la garde des seigneurs terriens et i pueent metre et oster pour le pourfit de la meson teus gens comme il leur plest. Si convient user de la garde de chascune si comme il a este* acoustume* de lone tans. 1621. Pour ce que toutes maladeries sont fetes et fon- dees pour le commun pourfit des viles la ou eles sont, il con- vient que Fevesques en ait la garde ou li sires terriens. Cil qui en a la garde doit prendre en la vile un preudomme, ou .ii. ou .in. selonc ce qu'il est mestiers a la maladerie d , qui s'entremetent de savoir Testat de la meson et du pourveoir et d'amenistrer les besoignes de la meson. Et cil qui ceste garde emprenent le doivent fere dilijanment et rendre conte une fois Tan au seigneur, ou a son commandement au quel la garde de la maladerie apartient. Et autel comme nous avons dit de la garde de la maladerie doit on fere dc la garde c des osteleries qui sont fetes ct establies r pour he- bergier les povres. 1622. S'il avient qu'aucuns meseaus ou aucuns comers de maladerie ou d'osteleric soit de mauvese conversacion et a) AJK enifermcs. — b) F cnf. de le villo; G dess. les enfruns dc lieprc. des haiti6s. — c) G convient il. — d) HJK omettent a la maladerie. — c) A omet dc la maladerie ... garde. — f) A omet ct establies. Digitized by Google CHAP. LVI. - DES MALADERIES ET DES OSTELERIES. 329 il ne s'en veut chastier a Famonestement de son par dessus, il doit estre mis hors du lieu comme estranges ; et s'il est repris ou atains de vilain cas de crime, l'ostelerie ne la ma- laderie ne l'escuse pas qu'il ne soit justicies selonc le mesfet. Et s'il est clers, a son ordinaire* en apartient la justice se- lonc la coustume de sainte Eglise ; si leur doit la justice laie rendre s'ele le tient. 1623. L'en puet bien defendre as meseaus sans eus fere tort qu'il n'entrent es viles, mais dehors se tiegnent en cer- taines places qui loins b leur c soient donnees d ou cil les truisent qui leur aumosnes i vourront fere. Car perilleuse chose seroit de converser meseaus aveques sains pour ce que li sain en pueent devenir mesel, et pour ce furent les maladeries fetes hors des viles. 1624. Cil qui sont fol de nature, si fol qu'il n'ont en eus nule discrecion par quoi il se puissent ne ne sachent main- tenir, ne doivent pas tenir terre puis qu'il aient freres ne sereurs, tout soit ce qu'il fussent ainsne. Donques se li ainsnes est fous natureus, l'ainsneece doit venir a 1'ainsue apres lui, car male chose seroit que Ten lessast grant chose en la main de tel homme ; mes toutes voies il doit estre gardes honestement de ce qui fust sien s'il fust hons qui deust terre tenir. Mes ce entendons nous de ceus qui par sont si fol qu'il ne se savroient maintenir ne en mariage ne hors mariage; car s'il se connoissoit en riens en tant sans plus qu'il seust estre en mariage par quoi de lui peussent venir oir, il et li siens devroit estre gardes dusques au tans de ses oirs. 1625. As seigneurs de qui eritage sont tenu apartient bien f a savoir que cil qui sont nomme dessus ne tiegnent eritage ; car s'il n'avoient nul parent, li eritages doit mieus estre au seigneur comme g espaves que venir a ceus qui sont a) B ordonneur. — b) H C F omettent loins; places loin^s qui leur. — c) A omet leur. — d) J K soient doulccs — e) J K pourcliassent. — f) G HJ K II apartient bien as scign. de (jui erit. sont tenu. — jr) A que csp. ; R comme as espaves. Digitized by Google 330 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAL'VAISIS. profes es eglises, ne as meseaus, ne a ceus qui ont forfet tout le droit de l'eritage pour vilain cas de crime, ne as bas- tars, ne a ceus qui en concelant le droit au seigneur ont fete chose par quoi il doient perdre Teritage. lei fine li chapitre des maladeries et des osteleries, et decern qui ne doivent pas est re eritie. Explic.) Cchap. qui parole; doivent pas tenir heritage ; il omet desmalad. . osteleries et; GH Explicit; JKn'ont pas d explicit. Digitized by Google CHAP. LVII. — DES MAUTALENS QUI MUEVENT EN MARIAGE. 331 LVII. lei commence li .lvii. chapitres de cest livre liqueus parole des mauta/ens qui muevent entre ceus qui sont en mariage, comment leur seigneur en doivent ouvrer et pour queus causes li uns se puet partir de U autre. 1626. Nous veons souvent que mautalent muevent entre homme et fame qui sont ensemble par mariage, si qu'il ne pueent durer ne manoir ensemble, et si n'ont pas reson par quoi li mariages puist estre departis ne qu'il se puissent alieurs remarier . Et nepourquant il s'entreheent tant qu'il ne vuelent manoir ensemble, et tele eure est que e'est es coupes de l'un, et tele eure est b es coupes des deus c . Et quant tele chose avient, a sainte Eglise apartient la connois- sance du mautalent, se pies en muet. Mes d nepourquant au- cune fois sont les fames e venues a nous pour requerre f que Ten leur delivre de leur biens communs pour leur vivre et pour leur soustenance* ; et aucune fois li baron ne si acor- dent pas pour ce qu'il dient qu'il sont seigneur des choses et que ce n'est pas a leur coupes que les fames ne sont avec aus ; et pour ce que teles plaintes vienent toute jour en court Rubr.) A qui viengnent entre; BCFGHJK ometlent de cest livrc ; CFG HJK chap, qui par. ; CJK ont ensuite Ic meme trxte qua la table; H des mautalens en mariage; Hornet le reste. — a) B al. departir; C raarier. — b) HJKesl que c est es. — c) G de tous les deux ; HJK coupes de 1'autre ou des deus. — d) G HJK avienl la connoissance en apartient a s Egl. quant pics muet [G par tieus maltalens] de (Iff K du) departir. Mes (HJK Et) nepourq. — c) A nep. avient que les fames sont venues. — f) G H J K ometlent pour requerre. — g) HJK omcttent et pour leur sous- tenancc. Digitized by Google 332 COUTUMES DE CLERMONT EiN BEAUVAISIS. laie, nous traiterons en cest chapitre que Ten doit fere se- lonc nostre coustume de teles requestes. 1627. Se fame requiert que divisions li soit fete des biens son mari le vivant de son mari, Ten ne doit pas obeir a sa requeste, car li maris de droit commun est sires de ses biens et des biens a sa fame. Nepourquant la justice doit re- garder la cause pour quoi ele n'est pas avec son mari et selonc ce qu'il voit la cause, il en doit ouvrer ; car s'il voit que li maris par folie et sans reson l'ait boutee hors d'entour li, il doit commander au mari qu'il la reprengne et main- tiegne comme preudefame selonc son estat; et se li maris 1 ne veut et la justice b voit que ce n'est pas es coupes c de la fame et qu'ele se veut maintenir comme preudefame, prendre doit des biens au mari tant qu'ele soit pourveue soufisaument selonc son estat d . Et encore s'il espouente 6 le mari de fere damage ou de prison s'il ne la reprent r et maintient comme preudefame, il fet bien et a droit, car c'est bien de l'ofliceas justices qu'il punissent et chastient les crueaus de leur cru- aute*, si que chascuns face ce que resons donne dessous aus. 1628. Se fame se part d'entour son mari sans les coupes de son mari, — si comme les aucunes qui s'en vont pour fere folie de leur cors ; ou eles n'ont pas entencion de fere tele folie, mes eles heent la conversacion dc leur mari ; ou eles s'en partent pour ce que leur maris out g guerre ou contens a son b pere ou a sa* mere ou a ses parens, les- queus ele airae J mieus qu'ele ne fet son k mari ; ou ele s'en parti pour ce qu'il la bati pour aucun mesfet qu'ele fist ou pour aucune folie qu'ele dist, nepourquant il n'estoit pas coustumiers de li batre et li poise quant ele s'en est partie; ou se ele s'en part pour ce qu'il ne li veut pas donner au- cunes robes ou aucuns jouaus qu'ele demande ou pour li ou pour ses enfans, — en tous teus cas, se ele requiert a avoir a) II J K el s'il ne. — b) JK juge. — c) J Ken la coupe de. — d) HJK onwltent selonc son eslat. — e) BC espouentcnt. — f) HJK prent. — g) C ot; GHJKont. — \ X )BG leur. — - i) G leur. — j) G elle aiment. — k) G que lours raarig; HJK que son mari. Digitized by Google CHAP. LVII. - DES MAl'TALENS QUI Ml' EVENT EN MANAGE. 33IJ des biens son mari pour sa soustenance, Ten ne Ten doit riens baillier; aincois Fen doit on reprendre de ce qu'ele s'en parti folement et a poi d'achoison, et si li doit on com- mander qu'ele revoist" avec son mari; et s'ele ne veut et ele a povrete et mesaise, c'est a bon droit : si en doit estre poi plainte. 1629. Nus ne se doit merveillier se les aucunes se de- partent de leur maris quant les resons sont resnables ; mes mout doit preudefame soufrir et endurer avant qu'ele se mete hors de la b compaignie de son mari . Mes en aucuns cas eles n'i ont pas bon demourer, aincois doivent estre es- cusees de resloignement d s'eles le font; car, quant li mari les menacent a tuer ou a afoler, ou quant il ne leur vuelent donner que boivre ne que mangier ne que vestir sans mesfet pour eles metre a mort ; ou quant li maris veut vendre ren- tage sa fame ou son douaire par force et r , pour ce qu'ele ne s'i veut acorder, il R li h mene si mauvese vie qu'ele ne puet durer ; ou quant il la boute hors par sa volente l sans le mesfet a la fame ; ou quant ele s'en part pour ce qu'il tient autre fame aveques li en sa meson a la veue et a la seue des voisins ; ou quant ele s'en part* pour ce que ses maris mene tele vie qu'ele en pourroit perdre le cors s'ele demouroit en sa compaignie k , si comme se li maris est lerres ou acous- tumes d'autre 1 mauves m cas de crime du quel" il est en peril de perdre le cors, ou ele ° set qu'il pourchace aucun grant mal ouaucune grant trai'son p et ne le veut lessier pour li q : pour tons teus cas doit estre la fame escusee s'ele s'esloigne de son mari, et puet requerre a justice qu'ele ait des biens communs pour sa soustenance 1 "; et la justice le doit fere a) A BC Fxohl. — b) HJK sa. — c) HJK omettent de son mari. — d) AC alongement ; B F alongnement. — e) A la lerre. — f) A ou. — g) ABF et il. — h) A leur; B F len. — i) GHJK omettent par sa volente. — j) H J K omettent quant ele sen part. — k) GHJK omettent s ele demour. en sa compaignie. — 1) A BC F autres : G acoust. d aucuns autres: HJK acoust. d aucun mauv. — m)7A* mauv. vilain cas. — n) G des quieus. — o) GHJK ou quant ele. — p) G ele voit qu il veult fere aucune trayson ou aucun grant mal. — q) G lessier a fere pour elle. — r) HJK soufisance. Digitized by Google 33 \ COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. soufisaument. Nepourquant il n'i a nule division com me de mortis ne de quart, neis a les despueilles de son propre eri- tage n'en porteroit ele pas selonc nostre coustume : donques convient il qu'eles soient secourues par roffice as juges b et selonc leur loial estimacion. Et s'il avient que li barons la vueille reprendre bonnement et lui avoir en convenant qu'il ne li fera chose par quoi ele s'en doie partir et ele n'i c veut raler, adonques ne li doit fere li juges nule soustenance avoir. Mes s'ele i reva et son barons li ment du tout et li mene plus mauvese vie que devant, par quoi ele s'en part de rechief, ce n'est pas merveille s'ele ne le veut croire quant il la ra- pele arrieres, car ele puet avoir presompcion qu'il li mente si comme il fist autre fois. Donques en tel cas doit ele avoir soustenance, si comme nous avons dit dessus. 1630. Tout soit il ainsi que la fame s'eslonge de son mari pour aucune reson dessus dite et que li juges li bailie des biens communs pour sa soustenance, s'il avient quele mene mauvese vie ou tans qu'ele est hors de son mari, — si comme s'ele fet folie d de son cors, ou ele tient mauves ostel, ou ele siut 8 mauvese compaignie, ou ele est reprise f d'aucun vilain cas, — ele doit perdre ce que li juges li bailloit de son office pour sa soustenance. Et ainsi sont les aucunes perdues par les mautalens qui nessent des manages, dont c'est pities et damages g . 1631. En h pluseurs cas pueent estre li homme escuse' des grtes qu'il font a leur fames, ne ne s'en doit la justice entremetre : car il loit bien a l'homme a batre sa fame sans mort et sans mehaing J , quant ele le mes let, si comme quant ele est en voie de fere folie de son cors, ou quant ele des- ment son mari ou maudit, ou quant ele ne veut obelr a ses resnables commandemens que preudefamedoit fere: en teus cas et en semblables est il bien mestiers que li maris soit a) CF mais. — b) A off. aus justices; B sec. par justice. — c) B omet n"i. F omet n . — d) H J K vilonnie. — e) C elo tient et sieut. — f) HJ K prise. — g) HJKomettent et damages. — h) GHJK Par plus. - i) B omet cscuse\ — j) B mehengnier. Digitized by Google i:ilAP. LVII. — DES MAUTALENS QUI MIEVENT EN MAIIIAf.K. 3r> chastieres de sa fame resnablement. Mes puis qu'eles sont preudefames de leur cors, eles doivent estre deportees mout d'autres a vices ; et nepourquant selonc le vice b , li maris la doit chastier et reprendre en toutes les manieres qu'il verra que hon sera pour li oster de eel vice, excepte mortou mehaing. 1632. Aucune fois c muevent li contens en mariage par la haine que li parastre et les marastres ont vers leur fil- lastres. Et quant la fame veut lessier l'homme pour la haine de ses enfans, li hons doit mout regarder laquele partie a le tort, ou si enfant ou la marastre ; et s'il voit que ce soit en la coupe des enfans, il les doit mieus eslongier de soi que soufrir l'eslongement de sa fame. Et s'il voit que la marastre soit mal menee d contre les enfans et non pas par leur mesfet, s'il est preudons', l'amours qu'il a f vers ses enfans ne Ten doit fors croistre, car il li doit ressouvenir de l'amour qu'il perdirent quant il perdirent leur mere. Donques en tel cas doit il reprendre courtoisement sa fame qu'ele aint 8 et ho- neurt h ses enfans 1 , et s'ele ne veut, li maris Ten 1 face a l'ave- nant et tiegne ses enfans entour soi tant qu'il les ait pour- veus si comme preudons doit fere ses enfans, ne ne J le k lest pour la marastre. 1633. Ce que nous avons dit des marastres qui heent leur fillastres, ne pouons nous pas dire des parastres qui heent leur fillastres, car les fames n'ont pas pouoir de fere de leur enfans maugre leur maris qui sont leur parastres si comme li peres fet des siens enfans maugre leur marastre. Donques, quant la mere voit que li maris het ses fillastres, s'ele voit que ce soit par les coupes de ses enfans, reprendre les doit et chastier et commander qu'il obeissent ; et s'il ne a) B des autres v. ; C mout deport, d aut. ; G dep. de moult d aut. — b) B omet et nepourq sel. le vice. — c) B omet fois. — d) Bb' mcuc ; C mau- menee ; GHJK soit mauvaise contre. — e) GHJK omettent s il est preu- dons — f) GHJK avra. — g) A aide ; C/A'aime ; // ayt. — h) G qu'ele y ayent en honneur ses enf. — i) G honore sa femme ; A' reprendre court. sa fame afi/t qu elle aime ces enffans et honore sa feue famme, les mots en italif/ues ont ele ecrits, peut-itre par A/arcade, duns la marge ou dans t'tnterligne avec signes de renvoi. — i) B le face ; J K leur en face. — j) C ne ja ne; G ne qui ne; II, J K ne qu'il ne. — k) B omet le. Digitized by Google 33G COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. vuelent, mieus est a que la mere les oste hors d'entour soi que ses maris mainsist en mautalent pour aus. Et se la haine du parastre est sans la coupe des enfans, il ne fet pas bien, mes toutes voies convient il qu'il vuident la b compaignie s'il li plest, car la mere ne les puet pas tenir c contre sa vo- lenti. Et se la mere s'en part et eslonge d de son mari pour la haine de ses fillastres ou pour ce que ses maris het les siens enfans, ce n'est pas cause pour quoi soustenance li doie estre baillie, puis que li maris veut bien qu'ele demeurt en sa compaignie et li maintenir comme sa fame. Et a brie- men t parler mout doivent cil qui sont en mariage soufrir li uns de l'autre e , car quant mautalens nest entre aus par les coupes de Tun, il n'est pas legiers a apaisier. 1634. Bonne cause a la fame de soi departir de son mari en despecant du tout le mariage ou en f soi eslongier de lui, quant ele a mari qui la veut fere pechier de son cors ne par louier ne en autre maniere. Donques se aucune fame s'es- longe pour tele cause etmauvese g renomee labeure contre lc mari en eel cas, ou la fame en moustre h au juge aucune pre- sompcion, Ten ne doit pas soufrir qu'ele ait mesaise de vivre pour tel eslongement puis que ses maris ait riens ; aincois Ten doit Ten donner largement pour sa soustenance. 1635. Bien se gardent li fol marie qu'il ne facent es- trange persone pechier en leur fames contre la volente d'eles par force, ou par paour, ou par menaces qu'il leur facent ; car aussi comme cil qui a eles compaigneront a force seroient justicie* comme ataint de rat, par mout meil- leur reson doivent estre li mari 1 justicie qui ce leur con- sentent et qui ce J leur font fere, car il sont traitre, mauves et desloial ; et mout est merveilleuse chose quant mauvese 1 volentes puet cheoir 1 en cuer d'homme, car communeraent a) GHJK vaut. — b) GHJK sa. — c) AC rctenir. — d) AF alongc; B eslongne : C s'eslonge. — e) B omet mout doivent ... de l'autre. — f) Bt. — g) GHJK oinettenl mauvese. — h) R cas comme la fame moustre; F cas ou le fame en m. — i) EF doiv. li mari esire. — j) ACF omettent ce. — k) EF si mauv. — 1) EF cntrer. Digitized by Google CHAP. LVII. - DES MAUTALENS QUI MUEVENT EN MARIAGE. 337 c'est une des choses du a monde dont li homme sont plus couroucie" que quant il sevent que leur fames s'abandonnent a autrui. Donques est cil tres mauves qui de sa fame meisme pourchace tel chose. 1636. II souloit estre que, quant li mari aloient hors du pais et il demouroient .vn. ans ou plus, que les fames se re- marioient. Mes pour les perius qui en avinrent b , si fu ost£ c et fu d conferm6 par sainte Eglise que nule fame mariee, pour nul lone tans que ses maris demeurt, se Ten e ne set certaines nouveles f de sa mort, ne se puist remarier. Et se ele se remarieS parce qu'ele decoit la court par faus tes- moins ou en autre maniere, ne demeure pas pour ce qu'ele ne demeurt h en soignantage aveques le secont mari, et tuit li enfant ne * de cel J mariage sont bastart et avoutre, tout soit ce que li premiers maris ne reviegne james ou qu'il muire apres ce que sa fame a pris un autre ; car puis que li manages fu mauves en son commencement, il ne puet james estre fes k bons, se toute la verites du mesfet n'est contee a sainte Eglise et que Tapostoiles 1 vueille m seur ce dispenser, laquele chose est fors a croire n qu'il le vousist fere de ceus qui en tele maniere se seroient marie en avoutire. 1637 °, Se uns hons a presompcion qu'aucune persone repaire en sa meson pour sa fame, — si comme se renomee en est, ou il les a trouv6s seul a seul p en lieu repost, — i[ li puet defendre par devant bonnes gens qu'il ne viegne plus en sa meson, ou fere li defendre par justice ; et s'il i vient seur la defense et li maris le puet trouver ou present forfet q de sa fame, si comme s'il gisent ensemble, s'il avient qu'il Focie et lieve le cri par quoi la verites puist estre seue, il n'en pert ne vie ne membre par nostre coustume; et de a) GHJK chos. qui soit au monde. — hi) A vinrent ; EF vienent. — c) G os tee ceste coustume et. — d) J K omcttent fu. — e) GHJK se elle ne. — f) E nouveles chertaines. — g) B marie. — h) B qu'ele de soit demeurt; E qu'ele ne soit en. — i) BG HJ K omettent ne. — j) E de ce secont mar. — k) BGHJK omettent fes. — 1) C pappes. — m) EG les vueille; II JK ne vueille. — n) G est forte a faire et acroire. — o) EF omettent ce para- graphe en entier. — p) GHJK omettent seul a scul. — q) GHJK mesfait. II. 22 Digitized by Google 338 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS.. nostre tans nous en avons veu trois qui s'en sont passed en tel cas en France' 1 . 1638 a . Toutes les fois que pies est entre homme et fame pour departir de mariage, le plet pendant il ne sont pas ensemble. Se li maris ne veut baillier soustenance a sa fame, li juges li doit fere baillier, neis pour pledier a son mari se li pies est meus par li. Nepourquant des cous qui pueent estre ou plet ne li doit on riens baillier, se Ten ne voit qu'ele ait grant droit en pourchacier le departement du ma riage, si comme pour aucuns vilains cas qui sont dit dessus b . 1639 c . Quant manages est departis entre homme et fame pour resnable cause tesmoigniee par sainte Eglise, Ten doit savoir que, s'il firent aquestes ou tans qu'il furent en- semble, chascuns en doit porter la moitie* ; et s'il ont muebles d , chascuns en doit porter 6 la moitie* f ; et des eri- tages chascuns en g porte h le sien. Et s'il ont enfans qui aient .vii. ans passes, li peres doit avoir la garde de la moitie* des enfans ; et s'il n'en i a qu'un, si Fa il s'il veut, et la mere i doit metre la moitie au nourir ; et se li enfant sont dessous .vii. ans, la garde en doit estre bailliee a la mere, et li peres doit paier la moitie de leur resnable soustenance. Et tuit tel cas quant il avienent doivent estre pourveu par l'cs- timacion de loiaus juges. 1640 \ Chascuns doit savoir que li hons ne doit pas obeir a sa fame, ne la fame a son mari J , ne hons a son seigneur 1 , ne li 1 serjans m , ne n nule persone autre li uns a Fautre eu nul cas ne en mil commandement qui soit fes contre Dieu, a) Ce paragraphe tout entier manque dans EF. — b) IIJK aucun vilain cas dessus dit. — c) EF omettent tout ce paragraphe. — d) C muebl« conquis. — e) A omet en doit porter. — f) GHJK omettent et s'il ont ... moitie. — g) B omet en. — h) G chase, en emporte ; HJK omettent en porle — i) EF omettent presque tout ce paragraphe, jusqu'a veut ferr fere ... — j) A omet a son mari. — k) BCG omettent ne hons a son sei- gneur. — I) C omet li. — m) CG serj. a son seigneur. — n) C ne le chambricrc a sadame ne nule. — 6) B persone a autre; GHJK nule autre persone. 1. Voy. t. I, p. 218, note 4. Digitized by Google CHAP. LVII. — DES MAUTALENS QUI MUEVENT EN MARlAGE. 339 ne contre bonnes meurs, dont c'est resnable cause a la fame qu'ele s'eslonge de son mari quant il li veut fere fere, et as autres de soi partir de Tobei'ssance a ceus qui teus com- demens leur font. lei fine li chapitres de ceus qui se couroucent en mariage. Explic.) BJ K n'ont pas d'explicit; CEF donnent le m£me tcxte qua la rubrique; G Explicit; H Chi fenist li .lvii. capitre et chi comnjence li .lviii. capitre. Digitized by Google 340 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. LVIII. lei commence li .lviii. chapitres de cest livre liqueus parole de haute justice et de basse, et des cas qui apartienent a I' une et a I 'autre, et comment il est mestiers que chascuns euvre de sa justice, 1641. Nous deismes ou chapitre qui parole des resors que li cuens de Clermont 01 a seur ses hommes que tuit li homme de la contee de Clermont 8 qui tienent de fief ont en leur fief justices hautes b et basses ; et aussi ont les eglises lesqueles tienent eritages frans et de lone tans sans fere re- devance nule a nului. Nepourquant, pour ce qu'il est mout de pais la ou li aucun ont les hautes justices et autres per souos ont les basses, et en Beauvoisins meisme pourroit tens chose avenir par vente c ou par eschange, ou par otroi de seigneur, que li uns pourroit avoir en certain lieu la haute justice et uns autres la basse, il est bon que nous desclerons briement qu'est haute justice et qu'est basse justice*, si que chascuns puist user de tel justice comme a li* apartient. 1642. L'en doit savoir que tuit cas de crime quel qu'il soient dont Ten puet et doit f perdre vie qui en est atains et condamnes, apartienent a haute justice, excepts le larron; Rubr.) CGJKrepetenl le texte de la table; dans H apres Chi com- mencho li .lviii. capitre (yoyez ['explicit du chapitre lvii), Fauchtt a ecrit : de haute justice et do basse et des cas qui apartienent a i'une ct * 1'autre. — a) FJJK omettent de Clermont. — b) HJK hautes justices. — () B aventure. — d) A ornet et que ... basse justice. — e) B comme il apart. — f) .-/ BC EF doit et puet. 1. Ch. x. Digitized by Google CHAP. LVIII. — DE HAUTE JUSTICE ET I)E BASSE. 34t car tout soitil ainsi que li a lerres b pour son c larrecin perde' 1 la vie, nepourquant larrecins n'est pas cas de haute justice. Mes tuit autre casvilaiu le sont, si com me murtre, trai'sons, homicide, et esforcement de fame, essilleur f de biens par feu ou par estreper B les h par nuil, et tuit li cas qui chieent en gage de bataille, et faus monnoier et tuit li consentant l et tuit li pourchacant : et tuit tel fet J ce sont cas de haute justice. Done quant aucuns k teus cas avient, la connoissance et la justice doit es tre a celi qui la haute justice doit estre ; et la connoissance des 1 larrecins™ et de tous autres mesfes es queus il n'a nul peril de perdre vie" demeure a celi a qui la basse justice apartient. Et quele justice doit p estre fete des cas dessus dis et de q mout d'autres que nous ne ramentevons pas ici r , il est esclairie" ou chapitre qui parole 1 des mesfes 1 , par quoi il n'est pas mestiers que nous en parlons plus". 1643. Aussi com me nous avons dit liquet v cas de crime doivent estre justicie par celi qui a la haute justice, aussi sont il aucun esploit qui doivent estre leur par la* reson de la y haute justice, si com me tuit li bien de ceus* qui sont ataint d'aucun" des cas dessus dis. Mes e'est a entendre li bien qui sont en sa haute justice, car chascuns qui a haute justice en sa terre en doit porter ce qui en sa terre est trouve des biens qui furent a teus maufeteurs. 1644 ab . Les choses trouvees et les espaves lesqueles n'ont a) BEF omeltent li. — b) GJK li larron. — c) C par larrcc. — d) GHJK p. leur larr. pcrdent. — e) BEF omeltent cas vilain: G oinet vi- lain; HJK vilain cas. — f) EF cschillemens. — g) B estrepeler; E ou estrep(re)rcs ; F ou estrepemenz. — h) BEFIIJK omeltent les; G les estrc- per. — i) BEF consenteur. — j) A et de tieus fez tout ce. — k) GHJK omettent aucuns. — 1) A BCEF de; GHJK du. — m) BCEFGHJK larre- cin. — n) EF mesf. et quant il n i a (F n'a) n. per. de p. vie il dem. — o) Tous les mss. out demeurent. — p) //./A* just, en doit. — q) A BCF omet- tent de ; E es cas dess. d. et en. — r) HJK omettent des cas dessus ... pas ici. — s) GHJK dit. — t) GHJK omettent qui parole. — u) HJK omet- tent par quoi ... plus. — v) GHJK dit que li cas. — x) A HJK omettent la. — y) AC F HJK omettent la. — z) A oinet de ceus; B bien qui sont en sa haute justice de ceus qui. — aa) G ataint de tous ou d'auc. — ab) EF omet- tent ce paragraphe. 1. Ch. xxx. Digitized by Google 312 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. point de suite, et ce qui vient de bastars* au seigneur par la reson de ce qu'il n'ont point de lignage, et ce qui eschiet des gens estranges quant nus du lignage ne se tret avant, toutesteus choses doivent estre au seigneur qui a la haute justice et nient a celi qui a la basse, s'il ne la gaaigne par longue teneure ou parce qu'il li fu donn£ par priviliege, si comme il est en pluseurs lieus que li seigneur otroierent a aucunes eglises tous teus esplois, tout fust ce qu'il retenis- sent la haute justice en ce qu'il donnoient b . 1645. Cil qui a la haute justice ne puet pas defend re a celi qui a la basse justice 6 qu'il ou si serjant ne voisent arme pour garder ce qui a la basse justice apartient, ne cil qui a la basse justice ne puet pas defendre a celi qui a la haute qui! ou si serjant ne voisent pour garder ce qui a la haute jus- tice apartient, car il loit a chascun a garder sa droiture sans fere tort a autrui. 1646. II avient aucune fois qu'aucun cas avienent si orbe que Ten ne puet pas tantost savoir se c'est cas qui apar- tiegne a haute justice ou a basse : si comme il avient que chaude mellee avient entre persones, de laquele mellee * plaies sont fetes, si ne set Ten pas tantost se li navr£ gariront des plaies ou s'il en mourront ; et pour ce qu'il i a doute, se li maufeteur qui firent les plaies sont pris, il doivent estre mis e en la r prison de celui qui a la haute justice .xl. jours, car dedens eel terme doivent cil mourir qui muerent de 1 plaies h . Et se li navre garissent, cil qui a la haute justice doit rendre les prisonniers a celi qui a la basse', pour es- ploitier de l'amende selonc le mesfet ; et se li navr6s muert 1 de la plaie k qui li 1 fu fete™, la venjance du mesfet" apartient' a celui qui a la haute justice. a) B bast, doivent cstrc au seign. — b) HJK omettent si comme il ... qu il donnoient. — c) G omet justice. — d) HJK omettent mellee. — e) ABCEF omettent mis. — f ) C omet la. — g) A C des. — h) G mourir qui furenl plaiez se mourir en doivent ; HJK omettent de plaies. — i) HJK cil qui a le basse justice doit ravoir les pris. de celi qui a le haute. — j) BEF li navre muerent. — k) EF des plaies. — 1) B omet li; EFleuv. — m) EF fureut faites. — n) G HJK omettent du mesfct. — o) Gen apartient Digitized by Google CHAP. LVIII. — DE HAUTE JUSTICE ET DE BASSE. 343 1647. Trives brisies et asseurement brisie sont bien cas de haute justice et pour ce doivent eles estre donnees quant eles sont requises et li asseurement fet par ceus qui ont haute justice et non par ceus qui ont la basse. Et puis que cil qui n'ont fors la basse justice ne pueent contraindre a donner trives ne fere fere asseurement, donques ne doivent il pas avoir les connoissances des enfraintures qui en nessent a 1648. Nous ne louons pas ceus qui donnerent trives li uns a l'autre ou qui firent droit asseurement li uns a l'autre b par devant aucun seigneur liqueus n'avoit pouoir d'aus jus- ticier en tel cas, pour ce qu'il s'enhardissent de brisier les trives et l'asseurement ; car s'il avoient donn£ les trives ou rasscurement c li uns a l'autre de leur volente sans venir par devant nul seigneur et li uns le brisoit apres, il n'en por- teroit ja mendre peine que se la trive avoit este" donnee ou li asseuremens de par le roi, car trives ou asseuremens se puet fere entre parties par paroles tout sans justice; et comment Ten s'en doit tenir et fere, et quele venjance Ten doit prendre de ceus qui les enfraignent, et quele disference il i a entre trives et asseurement il est dit ou chapitre qui parole d des trives et des asseuremens* 1 . 1649. Quant aucuns est soupeconeus f d'aucuu des vilains^ cas de crime' 1 dessus dis ', si comme par presomp- cion, ou parce qu'aucuns Ten siut, ou par ce qu'il s'en defuit et ne vient as ajournemens, toutes les choses qui doivent estre fetes en sa condamnacion ou en ce qu il en soit assous apartienent a fere j a celi qui a la haute justice par le juge- ment de sa court; ne cil qui a la basse justice ne li puet pas veer qu'il ne saisisse k le sien, ne qu'il ne le prengne, ne qu'il ne l'apeaut a venir a ses drois, ne qu'il ne le banisse a) BE en issent. — b) GHJK ometteut ou qui ... a l'autre. — c) B omet car s'il ... ou l'asseurement. — d) HJK omettent qui parole. — e) A de trive et de asseurement; HJK omettent et des asseuremens. — f) GHJK soup- pcchonnes. — g) ABCEFHJK d'aucun vilain. — h) BEF omettent de crime. — i) BEF dit. — j) GHJK omettent a fere. — k) B omet ne li ... saisisse. I. Ch. lx. Digitized by Google 344 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. quant il l'avra apele tant corarae 1 coustume donne 5 . Mes se li acuses ou li soupeconeus s'en puet espurgier, il doit estre delivres et estre mis en l'estat qu'il estoit devant. Xe- pourquant s'il eustaucun damage pour les saisines qui furent sur li pour le soupecon du mesfet ou pour ce qu'il fu mis en prison, ses sires qui a la haute justice seur li de ce qu'il 6st en justicant ne li est pas tenus a rendre ses damages. 1650. Se cil qui a la basse justice en aucun lieu tient la basse justice en fief et en homage du seigneur qui a la haute justice, et il entreprent vers son seigneur en ce qu'il es- ploite de haute justice pour soi, il chiet en l'amende de son seigneur de .lx. lb. ; et si doit son seigneur resaisir de tout l'esploit qu'il fist; et s'il l'avoua a son droit, il doit de- mo urer en la saisine de l'esploit qu'il c a fet dusques a tant qu'il en soit ost£s par jugement ; mes s'il le pert par juge- ment, il pert par le fa us aveu qu'il fist envers son seigneur toute la basse justice qu'il tenoit de lui et tout ce qui de eel fief muet. 1651. En aucuns cas pourroit cil qui a la basse d justice entreprendre seur celui qui avroit la haute, et si en devroit estre escuses sans fere amende a celui qui avroit la haute justice, si comme s'il tenoit sa basse justice d'autre seigneur que de celui qui avroit la haute justice, car en tel cas, s'il n'estoit pris en present mesfet et il ne couchoit ne ne levoit dessous la haute justice de celui qui la haute justice* seroit, il convenroit qu'il fust suis du mesfet par devant le seigneur des- sous qui il seroit couchans et levans. Et quant il seroit atains de ce qu'il avroit mis la main en la haute justice, il resai- siroit le lieu et rendroit les esplois qu'il en avroit lev£s et si l'amenderoit au seigneur par devant qui il en seroit atains. 1652. D'aucun cas puet estre escuses cil qui a la basse justice s'il giete les mains en justicant en ce qui apartient a la haute justice, mes que f , si tost comme il connoist la a) G lant de fois quo. — b) HJK omettent quant il ... donne. — c) A omet fist et s'il ... esploit qu'il. — d) B a haute just. — e) ///A" qui ellc seroit. — f) GIfJK omettent que. Digitized by Google CHAP. LVIII. — DE HAUTE JUSTICE ET HE BASSE. 345 haute justice, qu'il la rende a celui qui ele est : si coinmc s'il prent gens en presente mellee pour l'amende des mellees qui a In i apartienent, fere le puet, mais quant il li sera moustre qu'il i a b occision c ou peril de mort, il doit rendre les pris d a celui qui a la haute justice dusques a tant que li peritis de mort soithors, si com me nous avons dit ci-dessus, en eel chapistre meismes*. 1653. Les justices de pluseurs seigneurs sont entre- mellees et enclavees les unes dedens les autres et cil qui sont establi a garder les justices ne pueent pas aucune fois aler garder leur justices qu'il ne passent par mi autre justice : si en avons nous veu pluseurs debas, si com me aucun seigneur vouloient destourber les serjans d'autres seigneurs a ce qu'il n'alassent pas par mi leur justice portant armes f , ne ars, ne saietes g , ne espee, ne hache, ne guisarme, ne autres armes h defeudues. Et comme il conviegne ' bien que cil qui s'entremetent de justice garder soient garni si qu'il puis- sent prendre ceus qui mesfontcn la justice et il n'i puisscnt' pas aler legierement sans passer par autrui terre, nous en feismes une ordenancc k et la feismes tenir en nostre cous- tume de Clermont et ! en nostre tans en tele maniere que, s'il convient aucun passer par mi autrui" 1 justice garni" pour aler sa p justice garder q , porter puet r ses armeures 8 en la maniere qui ensuit. C'est assavoir, s'il veut porter arc et saietes, port 1 Tare destendu et les saietes en sa main ou en un fourel ; et s'il veut porter espee, porte la 1 ceinte ou" dessous son surcot v et non pas en escherpe * ; s'il veut a) HJK ometteitt des mellees. — b) HJK i ara. — c) G occasion ; HJK aroison. — cl) G rendre ceulx qui sont pris: J K les prisonniers. — e) H omet en eel ... mcisme. — f) GHJK omettetU armes. — g) IIJK saietes ne armes ne esp. — h) C armeures. — i) G omet hache ne ... conviegne. — j) GHJK puenl. — k) G HJK accordance. — 1) G omet et; IIJK omettenl en nostre ... Clerm. et. — m) ABCEF autre; G autrui terre et just. — n) A omet garni; G garni et embastonnes. — o) GJK ometlent aler. — p) J K leur. — q) J K garder aler et port. — r) J K peuvenl. — s) B GHJK armes. — t) AF loy ; G lay. — u) GHJK omettent ou. — v) G robe. — x) E ceinte et non mie a esquerpe ou dessouz sen sercot. I. port, qu il porte. Digitized by Google 346 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. porter hache ou° guisarme b , porter les doit dessous sYis- sele ou apuians a terre dusques a tant qu'il viegne hors d'autrui justice; s'il veut porter armes apertes pour tout son cors garder et armer c , porter les puet d vestues e couverte- ment, et s'il sont pluseur gent qui i vuelent passer a plente de gens f amies d'armes 8 apertemeDt h , si conime de haubers et des armes* qui avec J apartienent, si corame pour mener prisons ou par aucun autre cas par lequel aucuns veut aler en sa justice esforciement, gart que ce soit par le seigneur qui les justices sont k , car aucuns pourroit feindre que re seroit pour aler en sa justice et ce seroit pour niesfere a autrui. Et s'il ne veut prendre congie ou il ne le puet avoir, il puet fere passer ses armeures 1 seur chevaus ou en cha- retes tant qu'il viegne hors de la justice la ou il ne puet avoir le congie* et qu'il viegne en la sieue justice ; et la se pourra il armer pour sa justice garder ou pour soi defendre se l'en li assaut m . Et s'il veut passer par mi autrui justice, sans congie prendre ou pour ce qu'il ne le puet avoir, a force et a amies, ['amende de ceste force est au seigneur dc la terre qui tient en baronie, non pas au seigneur en qui terre la force fu fete des armes porter sans congie prendre de celui qui puet congie* donner; car bien sachent tuit li sei- gneur qui sont sougiet as barons qu'il ne pueent pas donner congie que Ten voist a armes apertes par mi leur terres pour ce que de Testablissement le roi teus chevauchiees de force et d'armes sont defendues, dont l'en puet veoir que cil qui donroit le congie seroit consentans de ceus qui iroient armtf contrc restablissement n , ne les amendes a) GHJK omettent hache ou. — b) B omet ou guisarme. — c) BE GHJK omettent et armer ; F et arme port. — d) A pueent ; B les puet porter. — e) CG omettent vestues. — f) B omet qui i ... de gens. — g) Cd'armeurc*. — h) CEFG omettent apertement. — i) BEF omettent si comme ... tks armes. — j) B avcuoe; E a aus; Faau. — k) B omet qui les just, sont — 1) BGHJK armes. — m) B omet ou pour ... li assaul. — n) GHJK o- tabl. du ,G le rov, ne. Digitized by Google CHAP. LMII. — DE HAUTE JUSTICE ET DE BASSE. 317 des amies porter ne sont a nul fors au roi et as barons en leur baronies. 1654. Se aucun vont par mi autrui justice a force et a armes, et il font en cele justice aucun mesfet et il i sont pris et areste* par celui a qui la justice apartient, il doit avoir 1'amende et la justice du mesfet; et li rois ou cil qui tient en baronie, se ce fu fet en sa baronie, doit avoir l'amende des armes ; car sil passassent outre arme sans mesferc, si fussent il en l'amende des armes porter, si qu'il doivent Tamende du mesfet et l'amende des armes porter seur la defense b le roi c ; et l'amende des armes est de .lx. lb. du gentil homme et de .lx. s. de l'homme de pooste. 1655. En aucun cas doit estre congie*s donnes a aucun d'aler arme la ou il convient aler pour ses besoignes, — si cotnme quant il est de guerre hors de trive et d'asseurement, ou quant il requiert trives ou asseurement et il ne le puet avoir pour ce que si aversaire ne vuelent venir avant ne obei'r au commandement du seigneur ; ou quant trives sont donnees ou asseuremens fes et cil qui donnerent les trives ou qui firent Tasseurement en osterent les banis de leur lignage et les bastars et ceus qui estoient en estrange terre sans esperance de leur prochaine d revenue*, — en tous teus cas doit estre congies donnes d'aler arme' quant il est re- quis. Mes tout soit ce que li sires doie donner le congie quant il est requis, en teus cas se li congies n'est pas requis et donnes, Ten ne se puet pas escuser de Tamende pour dire qu'on aloit arm£s pour aucune des causes dessus dites. 1656. II loit a ceus qui out haute justice et basse en leur terres, a prendre venjance des mesfes des queus la con- noissance apartient a aus, mes bien se gardent comment il maintenront haute justice et droite, car s'il tienent aucun emprisonne liqueus soit atains et prouves de vilain cas de crime par fet notoire ou par tesmoins ou par gages de ba- a) B omet et il ... mesfet. — b) A seur le deflens. — c) HJK omettent le roi. — d) A omet prochainc. — e) D omet revenue. Digitized by Google 348 COUTUMES I)E CLERMONT EN BEAUVAISIS. taille, et il en font pes on il suefrent que pes soit fete sans Tacort du baron de qui il tienent, il perdent leur justice. Et si ne demeure pas pour ce que li sires de la terre, si comme li rois ou cil qui tient b en baronie, ne puisse c prendre ceus qui par pes eschaperent de la prison a leur sougiet, ne ja pour ce, s'il sont repris, li seigneur de qui prison il eschaperent d n'en porteront mendre damage. 1657. Voirs est, — se aucuns des hommes de la contee tient prisonniers pour vilain cas de crime et li prisonnier brisent la prison par quoi li cuens prent et saistet la justice de son homme, — se li hons puet tant fere qu'il reprengne ceus qui brisierent la prison, il doit estre delivres vers le conte. Et se li cuens les° reprent, il n'en rendra pas la court a celui qui par mauvese garde les e perdi, aincois les doit justicier du mesfet et de la prison brisiee. Mes toutes voies doit estre li hons plus deportes qu'il ne recoive damage de sa justice, se li cuens voit qifil eschapast contre sa volente; nepourquant c'est en la volente du conte de rendre la jus- tice ou du retenir, car se li homme n'estoient en peril de perdre leur justices en teus cas, li aucun metroient les mau- feteurs en foibles prisons a escient par amour ou par priere ou par louier, et pour ce est il bon que teus baras ne leur vaille riens. 1658. Tout ainsi comme nous avons dit que li homme qui ont justices en leur terres ne pueent ne ne doivent fere ne soufrir la pes de ceus qui sont ataint de cas de crime ou f qui en sont acuse, aussi ne doivent il pas fere recreances a ceus qn'il tienent pour cas de crime, se ainsi n'est qu'il i ait plet meu, liqueus pies soit cheus 8 en gages de bataille ; car en tel cas doit estre fete recreance a ceus qui pueent bailliei bons pleges, cors pour cors, de revenir a jour et de prendre droit, et as aulres non. Et se li homme font recreance en cas de crime la ou ele n'apartient pas a fere, il se metent en dcus a) GHJKYollroy. — b) BEFJK tiennent. — c) GHJK puissent. — d) //./A'escappcnt. — V ) JliCGIUK In. — f) G/fJK an de chius qui — g) '' eiichcus ; GHJK mis. Digitized by Google CHAP. LXI1I. - DE HAUTE JUSTICE ET I)E BASSE. 349 perius". Et est li uns des perius graindres que li autres, car se cil qui fu recreus s'en va sans revenir a jour comme cil qui n'ose atendre droit, cil qui la recreance fist pert sa jus- tice, ne ce ne l'escuse pas qu'il en prist pleges, car li plege ne pueent pas mort recevoir pour leur plegerie, mes ce peust fere li maufeteres se recreance ne li eust pas este fete. Li secons perius qui est as hommes quant il font recreance en cas la ou cle n'apartient pas, si est que, se b li cuens set qu'il aient trop large prison par la recreance ou qu'il voisent la ou il vuelent, il les puet prendre sans rendre coust ne connoissance a celui qui la recreance fist. Mes nepourquant en eel cas ne pert pas li hons sa justice, mes il pert la connoissance et la venjance du mesfet ; et en tele maniere pourroit il fere ecle recreance qu'il pourroit perdre sa jus- tice, si comme s'il estoit coustumiers de fere teles re- creances ou s'il fesoit la recreance seur la defense du sei- gneur, car la desobei'ssance aveques la fole recreance leur tourneroit en damage de leur justice. 1659. Encore pourroit il avenir tel cas que li hons qui souferroit pes de cas de crime ou qui leroit aler les prison- niers a escient, ne seroit pas quites pour perdre sa justice, car li aucun pourroient bien tenir tele persone qu'il ameroient mieus a perdre leur justice qu'a aus justicier: si comme se li prisonnier estoient de leur lignage, par quoi il ne vourroient pas fere droite justice; ou si comme s'il estoient si grant sei- gneur qu'il leroient a fere droite justice pour paour et les en leroient aler, en eel cas cherroient il en l'amende a volente vers le souverain de leur justice et de leur autres biens, s'il ne rendoient ceus qui par [leur] consentement s'en c alerent. 1660. Nous avons bien veu aucuns des hommes qui te- noient d prisonniers pour cas de crime et estoient tenu comme de fait notoire et ataint du fet, et nepourquant li homme ne les vouloient justicier ou pour paour ou e pour a) GHJ K en peril. — b) BEF est quant li. — c) Tons les mss. ont ceus par qui consent, il sen. — d) A qui dement prisonn. — e) B omet ou pour paour ou. Digitized by Google 350 COUTUMES DE CLEKMONT EN BEAUVAISIS. louier, ne il ne les osoient* delivrer b ne oster de Ieur prison pour paour c qu'il ne perdissent leur justice, et ainsi estoient les prisons trop longues. Et pour ce nous i meismes conseil, car nous leur comraandames de par le conte que tuit cil qui tenroient prisonniers atains et convaincus de vilain cas de crime, en feissent droite justice de*dens .xl. jours seur le peril d de perdre leur justice ; et ce puet bien fere li cuens et tuit cil qui tienent en baronie seur leur hommes. Et se li hommc n'obeissent au commandement, il pueent prendre les prisonniers en la prison de leur horn me et fere ce que a droite justice apartient selonc le mesfet, et prendre la justice de celi qui n'obei au commandement*. 1661. Pour ce que nous avons dit que li cuens puet fere commandement a ses hommes qu'il facent droite justice de- dens .xl. jours, nous avons bien dit que c'est des cas qui sont cler ou prouve. Et aussi disons nous que, s'il en convient fere aprise ou enqueste, que li cuens leur puet commander qu'il s'en delivrent du fere et du jugier ce qui sera trouve, dedens .xl. jours. Nepourquant quant f li cas sont douteus et perilleus, si ne les doit pas si haster qu'il ne puissent avoir certain conseil; et eel conseil, s'il en ont mestier*, doivent il prendre a leur pers en l'assise et reporter h pour fere leur jugemens en leur coups'. Et aussi se li delais est si grans qu'il passe .xl. jours parce que leur homme prenent leur respit de fere leur jugement, ou par le J plet qui est entre ceus qui acusent et ceus qui sont acuse, Ten ne les doit pas si haster qu'il ne puissent avoir leur delais teus comme cous- tume de terre les donne, et quel li delai pueent estre, il est dit ou chapitre qui parole k des delais que coustume donne 1 . a) AH ne l'osoient; C ne laissoicnt del. ; G ne le laissoicnt del. — b) BEF omettent ne il ... dclivrer. — c) B omet paour; E F pour che qu'il — d) GHJK seur peine de. — e) HJK omettent de celi ... commande- ment. — f) BJK omettent quant; CO Ncp. se li. — g) GHJK cert. cons, se il en ont mest. et ce cons, doivent. — h) A et deporter; GHJK repor- ter. — i) BEF omettent en leurs cours. — j) B omet par lc. — k) GHJK omettent qui parole. 1. Ch. i.xv. Digitized by Google CHAP. LYIII. — DE HAUTE JUSTICE ET DE BASSE. 351 1662. Li cuens ettuit cil qui tienent en baronieont bien droit seur leiir hommes par reson de souverain que, s'il ont mestier de forterece a Ieur hommes pour leur guerre, ou pour metre leur prisonniers ou leur garnisons, ou pour aus garder, ou pour le a pourfit commun du pais, il les pueent prendre. Nepourquant en tele maniere les pourroient il prendre pour les cas dcssus dis qu'il se mesferoient vers leur hommes, si comme s'il feignoient qu'il les prissent pour aucun de ces cas dessus dis et la Veritas n'estoit pas tele ; car se li cuens disoit : « Je l'ai pris pour moi aidier de ma guerre », et il n'avoil point de guerre, donques aparroit il qu'il ne le feroit fors que pour son homme grever. Et aussi s'il la prenoit pour metre ses prisons et il les lessoit resi- dens longuement, et il le peust bien amender, si comme il le peust bien oster legierement d'iluec et mener en la sieue prison : en tel cas se mesferoit il vers son homme. Et aussi s'il feignoit qu'il en eust aucun mestier et il avoit haine ou menaces fetes a celui qui la forterece seroit, ou s'il le fesoit pour ce qu'il li vousist pourchacier vilenie de sa fame ou de sa fille, ou d'aulre fame qui seroit en sa garde: en tous teus cas se mesferoit il. Et si tost comme il feroit tel desavenant et delessier ne les vourroit a la requeste de son homme, se li hons ne le denoncoit au roi, li rois ne doit ja soufrir plet ordene* entre le seigneur et son homme en tel cas ; aincois doit tantost fere savoir pour quel cause li sires a saisie la forterece de son homme, et s'il voit qu'il l'ait saisie pour rcsnable cause ou pour son loial besoing, Ten li doit soufrir, et se non on Ten doit oster et rendre a son homme et lui de- fendre seur quanqu'il puet mesfere, qu'il ne la prengne plus, se n'est pour son besoing cler et aparant. 1663. Se cil qui tient en baronie prent la forterece de son homme pour son besoing, ce ne doit pas estre au coust de son homme; car s'il i met garnisons ce doit estre du sien et s'il i a prisons, il les doit fere garder au sien. Et s'il t) A omet pour le; B leur. Digitized by Google 352 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVA1SIS. empire 8 de riens la forterece, il la doit b refere au sien c ; et s'il Tamende pour estre plus fort ou plus bele pour son be- soing, ses hons ne Ten est tenus a riens rendre, puis que ce ne fu fet par lui, tout soit ce que li pourfis demeure d siens*. 1664. Avenir pourroit que mes sires avroit r besoing* de ma forterece et mestier' 1 , et moi* aussi en eel point en avroie tel mestier que je seroie de guerre : si seroit peril- leuse chose se j li autre que mi ami i aloient k ne n'estoient repairant 1 , car tout ne le vousist pas mes sires™, si pourroic je estre greve*s par ceus qui de par li n i seroient. Donques en tel cas ne sui je pas tenus a baillier ma tour au comman- dement mon seigneur se ses cors meismes n'i est et s'il ne" me prent a aidier et a garantir de ma guerre tant comme il i sera residens ; car ce que nous avons dit que li seigneur pueent prendre les fortereces de leur hommes pour leur besoing p , e'est a entendre que leur homme soient garde du damage et du peril. 1665. Tout soit il ainsi que li seigneur puissent prendre les fortereces de leur hommes en la maniere que nous avons dit dessus, nepourquant li homme ne pueent pas prendre ne demander que Ten leur baut les fortereces de leur sei- gneur ne pour leur guerres q ne pour leur prisonniers garder; car s'il cstoient tenu a baillier lcur ri pour leur guerres 8 ou pour leur prisons 1 , donques aparroit il qu'il fus sent pareil entre le seigneur et son homme", laquele chose ne doit pas estre ; aincois a li sires par reson de seiguourie a) ABEFGH empirent. — b) ABGH doivent. — c) C omet Et s il ... au sien ; IIJK omeltent au sien. — d) EFGHJ K pourf. [JK lui; H 1 J en Je- mcure. — c) HJ K omettent siens. — f) BEF raroit. — g) C mestier. — h) BCEFJK omettent et mestier. — i) BEF 1 et je aussi. — j) AHCEF chose que se li ; GHJK chose que li. — k) GHJK i alassent [G ne venissentj. — 1) IJJK omettent ne nest, repairant. — m) JK car suppose* que mon sei- gneur ne le voulsist pas, si pourr. — n) A HC GHJK am. — o) AHCG omet- tent ne. — p) A omet pour leur besoing; BEF leur besoignez. — q) I pour eulx. — r) GHJK baill. leur forteresches pour. — s) GHJK pour euli. — t) A omet car s il cstoient ... leur prisons. — u) B omet et son homme. 1. baillier leur. leur baillier, avoc 1 ellipse frcquente en anoien frano** en cc cas du proiiom personnel regime direct, ici les. Digitized by Google CHAP. LVIII. - DE HAUTE JUSTICE ET DE BASSE. 353 pluseurs droitures seur son horn me que li hons n'a pas seur son seigneur, car il le puet ajourner et justicier de ce qu'il tient de lui, et prendre sa forterece s'il en a mestier, si comme nous avons dit par dessus ; mes ce ne puet pas fere li hons seur son seigneur, et ce que Ten dit que" voirs est que li sires doit autant foi et loiaute a son hotnme comme li hons fet a son seigneur, ce doit estre entendu en tant comme chascuns est tenus li uns vers l'autre, car pour ce, se li sires justice son homme par bonne cause contre sa vo- lenti, ne ment il pas sa foi vers li. 1666. Encore a li sires qui tient en baronie autres sei- gnouries seur son homme que ses hons n'a pas seur li, car se li cuens de Clermont b a un homme qui ait aucun eritage, liqueus eritages li nuise durement a sa meson ou a sa forte- rece, ou contre le commun pour fit, il ne puet pas deveer au conte qu'il ne prengne soufisant eschange c d'autre eritage; mes voirs est qu'il ne doit pas estre contrains au vendre, s'il ne li plest, mes eschange soufisant ne puet il refuser. Ici fine li chapitres de haute justice et de basse. a) /•' qui. — b) HJK omettent de Clermont. — c) B prengne soufisam- ment par eschange; E prengne par (an-dcssus de la ligne) souffisaument escange. — Explic.) C Ichi define; et de basse et des cas qui aparttenent a l'une justiche et a l'autre; E de le haute just, et de le basse; G Explicit; H omet et de basse; JK n'ont pas d' explicit. 11. 23 Digitized by Google 354 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. LIX. Ici commence li .lix. chapitres de cest livre liqueus parole des guerres, comment guerre se fet et comment guerre faut. 1667. Pour ce que nous avons parte des guerres en au- cuns lieus, nous voulons que tuit sachent que guerre ne se puet fere entre deus freres germains engendr^s d'un pere et d'une mere pour nul contens qui entre aus mueve % neis se li uns avoit Tautre batu ou navre\ car li uns n'a point de lignage qui ne soit aussi prochiens b a Tautre com me a Iui r , et quiconques est aussi prochiens de lignage de 1'une partie comrae de Tautre de ceus qui sont chief de la guerre, il ne se doit de la guerre meller. Dont si dui frere ont contens ensemble et li uns mesfet a Tautre, cil qui se mesfet ne se puet escuser de droit de guerre, ne nus de son lignage qui li vueille aidier contre son frere, si comme il pourroit avenir de ceus qui ameroient mieus d Tun de Tautre ; dont quant teus contens nest, li sires doit punir celui qui mesfet a Tautre e et fere droit du contens f . 1668. S'il avient qu'aucun de mes parens soient'en guerre et je sui aussi prochiens de lignage a Tun comme a l'autre, et je ne me melle de la guerre ne d'une part ne d'autre, et Tune des parties me mesfet pour ce qu'il pense que j'aimc mieus l'autre partie, il ne se puet escuser do Rubr.) CJK ont la m£me rubrique qua la table; CEFGJK omettent de cost livre; chap, qui parole; H Chi conmenche li .lix. ca pit res: Fau- rhet a ensuite e'crit : comment guerre se faist et comment elle faut. — •) BE F aviennc — b) H qui n'apartienne a 1 autre; EF omettent prochiew. — c) // omet comme a lui. — d) IIJ K meins. — e) B autre frere et — f ) HJK omettent et fere dr. du contens. — g) G HJK soit. Digitized by Google CHAP. LIX. — DES GUERRES. 355 mesfet pour droit de guerre, aincois doit estre justicies selonc le mesfet. Mes autrement seroit se j'aloie en l'aide ou en la compaignie de Tune des parties armes, ou se je li prestoie * mes armes ou mes chevaus ou ma meson pour lui aidier et pour l'autre partie grever, car en tel cas me metroie je en la guerre par mon fet. Dont se mal me venoit puis de l'averse partie, tout me fust ele aussi prochiene de lignage comme Tautre partie, il se pourroit escuser de droit de guerre, et a ce puet Ten veoir que cil se metent b en guerre, liquel se metent c en l'aide de ceus qui guerroient, tout fust il ainsi qu'il n'apartenissent d de lignage. 1669. Tout aions nous dit que guerre ne se puet fere entre deus freres germains d'un pere et d'une mere, s'il n'estoient frere e que de par pere ou de par mere, guerre se pourroit bien fere entre aus par coustume, car chascuns avroit lignage qui n'apartenroit a l'autre f ; si comme s'il estoient frere de par pere et non de par mere, li lignages que chascuns avroit de par sa mere n'apartenroit a l'autre frere et potr ce pourroient il la guerre maintenir. Nepour- quanttout soit ce que coustume suefre les guerres en Beau- voisins entre les gentius hommes pour les vilenies qui sont fetes* aparans h , li cuens, ou li rois se li cuens ne le veut fere, puet contraindrc les parties a fere pes ou a donner trives ; mes de Tasseurement se doivent il soufrir, se Tune des parties ne le requiert ; et meismement quant guerre muet entre ceus qui sont du lignage, li sires doit metre mout grant peine a la guerre oster, car autrement puet estre li lignages destruis pour ce que chascuns en la guerre seroit* par devers son plus prochien, dont il avient a la fois que li uns cousins tue l'autre. 1670. Guerre puet mouvoir 1 en pluseurs manieres, si a) E presentoie. — b) BEFGHJK met. — c) EFGHJK met. — d) BF n'i apart.; E ne li apart., G n'apartiengne ; HJK n'apartiengnent. — e) CGHJK omettent frere. — f) BEF I autre partie. — g) B sont dites et fet. — h) B anparans; EF fet. as parenz. — i) GHJK seroit en la guerre. — j) C Guerres si pueent mouv. ; GHJK monte. Digitized by Google 356 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. corame par fet ou par paroles. Ele muet par paroles quant Funs ■ menace l'autre a fere vilenie ou anui de son cors, ou quant il le desfie de lui ou des siens, et si muet par fet quant chaude mellee sourt b entre gentius hommes d'une part et d'autre. Si doit Ten savoir que quant ele muet par fet, cil qui sont au fet chieent c en la guerre si tost comme li fes est fes et li lignages de Tune partie et de l'autre ne chieent' en la guerre devant .xl. jours apres le fet. Et se la guerre muet par menaces ou par desfiement, cil qui sont desfie ou menaci£ e chieent en guerre puis luec en avant. Mes voirs est que, pour ce que grans baras pourroit avenir en tel cas, si comme se aucuns avoit espi6 son fet avant qu'il eust fet menace ne r desfie* g , et apres seur lefet mena^oitou desfioit', il ne se pourroit escuser du mesfet ' pour tele menace ne pour tel desfiement. Donques li gentius hons qui menace ou desfie se doit tant soufrir que li desfi^s se puist garder et garantir, ou autrement il ne se pourra escuser du mesfet et aincois devra estrejustici.es s'iP mesfet. 1671. Guerre par nostre coustume ne puettcheoir entre gens de pooste, ne entre bourjois. Donques se menaces ou desfiement ou mellees sourdent k entre ' aus, il doivent estre justicie selonc le mesfet, ne ne se pueent aidier de droit de guerre. Et fust ainsi que li uns eust tu£ le pere a l'autre et li fius, apres le premier fet, tuoit celui qui son pere avroit - tue, si seroit il justicies de l'occision, se ainsi n'estoit que cil qui son pere avroit tue n fust° banis seur la hart pour le mesfet du quel il ne s'ose trere p avant pour atendre droit, car en eel cas est congie's donnes au lignage de prendre ceus qui leur ont mesfet, apres ce qu'il sont bani, ou mors ou vis ; et s'il les prenent vis, rendre les doivent q au seigneur a) A Ten. — b) GIIJK caudes mellees sourdent. — c) GHJK sonl. — d) JK chiet. — e) GIIJK menacie ou desfie\ — f) CGHJK ou. — g) C deflianche; E defilement; G menaches ou desfianches. — h) A BCF espioil — i) A du fet. — j) HJK just, du mesf. — k) G muevent. — 1) ABHJK en aus. — m) A avroit son pere. — n) G HJK omettent si seroit il ... avroit tue. — o) G Et s'il fust banis; HJK s il n esloit banis. — p) A alrerr — q) GHJK il les doivent rendre. Digitized by Google CHAP. LIX. - DKS GUKRKKS. 357 pour justicier selonc le mesfet et selonc le banissement. Et encore ne les ont il pas a tuer au prendre, s'il ne tournent a defense ; mes s'il se dependent si qu'il ne les pueent prendre vis, aincois les metent a mort, il se doivent tantost trere a la justice et denoncier le fet ; et, la verity seue, Ten ne leur en doit riens demander. 1672. Or veons, se menaces ou desfiemens" on mellee muet entre gentil homme d'une partie et homme de pooste d'autre et bourjois aussi, se li uns pourra tenir l'autre en guerre, car autre que gentil homme ne pueent guerroier, si com me nous avons dit. Donques disons nous que guerre ne se puet fere entre gens de pooste etgentius hommes, car se li gentil homme tenoient en guerre les bourjois ou ceus de pooste, et li bourjois ou cil de pooste* b ne pouoient tenir en guerre les gentius hommes, il seroient mort et mal bailli. Donques quant teus cas avient, se li bourjois ou cil de pooste requierent asseurement, il le doivent avoir; et s'il ne le vue- lent ou ne deignent requerre, et il ont mesfet as gentius hommes, et li gentil homme se vengent, Ten ne leur en doit riens demander. Et se li gentil homme ont mesfet as bour- jois ou a ceus de pooste et apres ne deignent requerre ne pes ne asseurement, pour ce ne pueent pas li bourjois ne cil de pooste" prendre venjance du mesfet, car donques sembleroit il qu'il peussent guerroier, laquele chose il ne pueent fere. Et pour ce, quant gentius hons mesfet c a bourjois ou a gent de pooste, il leur convient pourchacier que drois leur en soit fes par justice et non pas par guerre. 1673. Tout soit il ainsi que gentil homme puissent guer- roier selonc nostre coustume, pour ce ne doit pas lessier la justice qu'il de son office ne mete peine a vengier les pre- miers mesfes ; car se uns gentius hons tue ou mehaigne un autre gentil homme sans guerre qui fust aouverte entre aus, et li lignages de l'une partie et de Tautrc vuelent tourner le a) HJ K omeltent ou desficmens. — b) HJ K et il ne pouoient. — c) GHJK mesfont. Digitized by Google 3o8 COUTUMES DE CLEIOIONT EN BEAUVAISIS. fet en guerre sans trere a justice, pour ce ne doit pas lessier la justice qu'ele ne face tout son pouoir de prendre les mail- feteurs et de justicier selonc le mesfet ; car cil qui font tel mesfet ne mesfont pas tant seulement a leur averse partie ne a leur lignage, mes au seigneur qui les a a garder et a justicier. Dont Ten voit toute jour, quant aucuns mesfes est fes de mort d'homme ou de mehaing ou d'autre vilain cas de crime, et pes se fet entre les amis de Tune partie et de l'autre, si convient il qu'ele soit pourchaciee au seigneur souverain, si comme au roi ou as barons en queus baronies les parties sont a justicier ; car autre seigneur ne pueent fere ne soufrir teus manieres de pes, et par ce apert il qoe cil qui font les vilains mesfes. de* cas de crime ne mesfont pas tant seulement a leur averse partie ne a leur lignage, mes au seigneur, si comme nous avons dit dessus b . 1674. Li gentius hons qui a mesfet a autre c gentil homme de fet aparant, ou qui d l'a menacie* ou des6£, doit savoir que, si tost comme ° il a aucune de teus choses fetes, qu'il est cheus en guerre, car cil qui autrui menace ou des6e pour li tuer en guerre doit savoir qu'il meismes se met en guerre, tout soit ce que cil qu'il desfia ne li renvoia r nul desfiement. Et pour ce dit on : « Qui autrui menace ou desfie, si se gart », car cil qui seur autrui veut mesfere ne doit pas estre tous asseur ; et autel disons nous des mesfes aparans. 1675. Qui autrui vent metre en guerre par paroles, il ne les doit pas dire doubles * ne couvertes, mes si cleres et si apertes que cil a qui les paroles sont dites ou envoies sache qu'il convient qu'il se gart ; et qui autrement le feroit, ce seroit trai'sons. Et encore se desfiances u sont mandees' a aucun, Ten les doit mander par teus gens qui le puissent tesmoignier, sc mestiers en est, en tans et en lieu ; et li mes- a) BE omettent mesfes de. — b) G dessus dit; HJ K comme dit est. — c) BEF mesf. au gent. — d) A ou quel il l'a; BCEF ou que il l'a. — e) HJK savoir comme si tost que il a. — f ) A remua ; B renia. — g) EGHJK torblcs ou troubles. — h) A B desfenccs. — i) B amendecs. Digitized by Google CHAP. LIX. - DES GUERRES. 359 tiers en est 8 quant aucuns veut metre sus a autre qu'il li a fet vilenie en gait b apense sans desfiance, car en eel cas est il mestiersde prouver la desfiance pour soi oster de la traison. 1676. Nous avons dit dessus en eel chapitre meisme c comment guerre se fet selonc nostre coustume. Or dirons apres comment guerre faut, car ele puct faillir en pluseurs manieres. 1677. La premiere des manierts d comment guerre faut e si est quant pes est fete par Tassentement des parties ; car puis que pes est creantee ou convenanciee a tenir, tuit cil qui estoient en la guerre de laquele f la pes fu fete doivent tenir pes li un as autres, et quiconques l'enfraint et en est atains, il est pendables. 1678. Se pes se fet entre les parties qui sont en guerre, il ne convient pas que tuit li lignage de Tune partie et de l'autre soient a la pes fere ne creanter g ; aincois sojifist asses s'ele est fete ou creantee par ceus qui estoient chief de la guerre. Et s'il sont aucun du lignage qui ne se vuelent assentir h a la pes fete et acordee { par le chevetaigne de la guerre, il doivent fere savoir que Ten se garde d'aus, car il ne vuelent pas estre en la pes J . Et s'il ne font eel mande- ment et il mesfont k a l'averse partie qui cuidoit estre en bonne pes vers aus *, il pueent estre sui de pes brisiee, ne il ne se pourront pas escuser pour dire qu'il ne savoient riens'" de la pes, ne pour dire qu'il ne s'acorderent n pas a la pes °, car quant pes se fet p entre les chevetaignes de la guerre, ele doit tenir entre tous les lignages de Tune partie et de l'autre, exceptes ceus qui dient ou mandent qu'il ne vuelent pas estre a la pes. a) C et lc besoing en soit; G HJK omettent et li mestiers en est. — b) CE F agait; G vil. ou gait. — c) G omet meisme; HJK omettent en cest chap, meisme. — d) CG premiere maniere. — e) HJK omettent des ma- nieres ... faut. — f) HJK guerre dont. — g) A fere recreanter; C ne au creanter. — h) E ass. ne acorder a la. — i) E omet et acordee. — j) B omet car il ... la pes. — k) GHJK et il meismes font. — 1) GHJK aus raesfet, il. — m) B li F sav. mot de. — n) A qu'il ne sacordent pas a la pes. — o) HJK qu'il ne si acorderent, car. — p) GHJK est faite. Digitized by Google 360 COUTtMES DE CLERMONT EN BEAUVA1SIS. 1679. Quant pes se fet eiitre ceus qui sont chevetaigne d'aucune guerre et li aucun de Tun lignage ou de l'autre ne vuelent pas estre en la pes, aincois dient ou mandent que Ten se garde d'aus, nus de ceus qui s'acorderent a la pes, ne nus de ceus qui ne firent pas le mandement que Ten se gardast d'aus ne doivent fere aide* ne confort a ceus qui demeurent en la guerre, car Ten les pourroit suir de pes brisiee. Ne puis qu'il se seront assentu a la pes par fet ou par parole, il n'i pueent renoncier, aincois convient qu'il tie- nent la pes. Et pour ce que nous avons dit que cil qui s'as- sentirent a la pes par fet ou par parole n'i pueent renoncier k ne fere mandement que Ten se garde d'aus, il est bon que nous desclerons comment Ten s'est acordes a le pes c par fet et d par parole, ou e par fet sans parole, ou e par parole sans fet. 1680. L'en doit savoir que cil s'acorde a pes par fet et par parole qui, avec celi qui souloit r estre ses anemis, boit et mange et parole et tient compaignie*. Donques apres ce qu'il avra ce fet, s'il li fet ou pourchace honte ou anui, il puet estre suis de traison et de pes brisiee. — Cil qui soot en la pes par parole sans fet, ce sont cil qui distrent a la pes fere ou par devant bonne gent ou par devant justice, qu'il estoient lie" de la pes ou qu'il vouloient bien la pes. — Cil qui sont en la pes par fet sans parole, ce sont cil qui sont du lignage as ehevetaignes qui firent. la pes et n'ont fet man- dement ne desfiance, aincois vont sansarmes par devant ceus qui souloient b estre leur anemi, car il moustrent par fet que Ten ne se doit pas douter ' d'aus. Et pour ce avons nous dit ces .in. manieres de pes que cil sachent qui les brisent*, car" il pueent 1 estre sui de traison et de pes brisiee. 1681. La seconde maniere comme guerre faut, si est par a) GHJK fere nulle aide. — b) A omet aincois convient qu'il ... ni pueent renoncier. — c) C comment on eat descordans par. — d) sauf £. tous les mss. ont ou; cf. § 1680. — e) AC et. — f ) A sembloit. — g) K par parole qui boit et mangue, etc., avec celui qui souloit, etc. — h) C mo- bloient. — i) GHJK garder. — j) BEF briaeront. — k) EFHJK que il ; G qui peuent. — 1) h F pourront. Digitized by Google CHAP. LIX. — DES GUERRES. 361 asscurcmcnt, si com me quant li sires contraint les parties chevetaignes a asseurer li uns l'autre. Et tout soit ce bons liens et fors de pes qui est fete par amis et de pes qui est fete par justice, encore estli liens d'asseurement plus Tors, et de ce parlerons nous en un chapitre qui venra ci apres qui parlera de trives et d'asseuremens 81 . 1682. La tierce maniere comment guerre faut si est quant les parties pledent en court par gages de bataille du fet du quel il tenoient ou pouoient tenir Tuns l'autre en guerre, car Ten ne puet pas ne ne doit en un meisme tans querre venjance de son anemi par guerre et par droit de court; donques quant pies est b de la querele en court c pour laquele la guerre estoit d , li sires doit prendre la guerre en sa main et defendre as parties qu'il ne mesfacent li un as autres et puis fere droit de ce qui est pledie par devant li e . 1683. La quarte maniere comment guerre faut si est quant venjance est prise du mesfet par justice, pour lequel mesfet la f guerre estoit, si comme se Ten tue un homme et cil qui le tuerent et qui furent coupable de sa mort sont pris par justice et traine* et pendu. En eel cas ne doivent pas li ami du mort tenir en guerre les parens de ceus qui firent le mesfet, car puis que li mesfes est bien vengi^s, li ami du mort s'en doivent tenir pour bien paie et non pas tenir en guerre ceus qui n'eurent coupes ou fet R . 1684. A ce qui est dit des guerres en eel chapitre h puet on veoir que li gentil homme chieent en guerre pour le fet de leur amis, tout ne fussent il pas au fet, mes e'est quant li .xl. jour sont passe apres le fet. Nepourquant se aucuns se veut oster de la guerre, fere le puet en une maniere, e'est assavoir s'il fet ajourner ses anemis' par devant justice et a) HJK omettent et de ce ... et d'asseurement. — b) A omet est. — c) B omet donques quant ... en court. — d) HJK omettent pour ... estoit. — c) HJK omettent de ce ... devant lui. — f) HJK omettent mesfet la. — g) HJK omettent car puis que . . . coupes ou fet. — h) GHJK dit en cest capitre des guerres. — i) ^ # ses amis. 1. Ch. LX. Digitized by Google 362 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. les fet contraindre tant qu'il viegnent avant et apres, quant il sont venu, en leur presence et a par devant justice il doit requerre qu'il ne soit pas tenus en guerre comrae celui qui est apareillies de forjurer b ceus qui firent le mesfet. Adon- ques le forjurement fet de ceus qui furent coupable du fet% li sires le doit fere asseurer en sa persone tant seulement, et li seremens qu'il doit fere doit estre teus d qu'il doit jurer qu'il n'a coupes ou fet pour lequel guerre mut, et qu'il, a ceus qu'il pourra savoir qu'il en furent coupable ne a tous ceus de son lignage qui la guerre vourront maintenir, ne fera aide ne soulas ou grief des amis de celui 6 a qui li mesfes fu fes. Et eel sereraent fet, se la partie averse ne le veut droi- tement acuser com me coupable du mesfet, il doit estre et demourer en pes en sa persone, si comme il est dit desst*'. 1685. Se aucuns s'est ostes de guerre en la maniere dessus dite, il se doit garder qu'il ne voist contre son sere- ment, car s'il fet aide ne compaignie a armes g , ne ne prestc chevaus ne armeures ne mesons, ne ne fet prester, il se remet en la guerre pour son fet ; et s'il li mesavient, e'est a bon droit h car tout avant il est parjures. Dont s'il pi est a l'averse partie, ele le puet tenir en guerre avec les autres, et s'il li plest mieus, ele le puet suir par devant la justice de ce qu'il est ales contre son forjurement'. Et s'il en est prouves ou atains, il a deservie longue prison et chiet en l'amende du seigneur j a volente. Mes autrement iroit s'il avoit batu ne feru ne navre puis le forjurement aucuns de ceus as queus il requist a estre hors de la guerre et pour les- queus il forjura ses parens qui maintenoicnt la guerre et ceus qui furent coupable du fet, car en eel cas seroit il aussi bien pendables comme cil qui brise asseurement. 1686. II souloit estre que Ten se venjoit par droit de a) H J K omettent en leur presence et. — b) GHJK fornoier. — c) HJK omettent de ceus ... du fet. — d) HJK el doit fairc tel serement — t) ABCEFHJK omettent de celui. — f) HJK omettent en sa ... dessus. - g) B ne se compaigne amies ne. — h) BF fet ct se il li mesfesoient e'est (F che seroit) a bon droit; E son fet et che seroit a bon droil se il Ten raesa- \onoit. — i) CC.HJK sccment. — j) HJ K omettent du seigneur. Digitized by Google CHAP. LIX. - DBS GUEItHES. 363 guerre dusques ou setisme degre de lignage et ce iTestoit pas merveille ou tans de lors, car devant le setisme degre ne se pouoit fere manages. Mes aussi comme il est raprochie que manages se puet fere puis que li quars degr6s de lignage soit passes, aussi ne se doit on pas prendre pour guerre a persone qui soit plus loingtiene du lignage que ou quart degr£, car en tous cas lignages faut puis qu'il s'est si alongies que manages se puet fere, fors en rescousse d'eritage, car encore lepuet on rescourre dusques ou setisme degr£ par reson de lignage. Donques par ce qui est dit dessus puet Ten savoir que cil qui se prenent pour la guerre qu'il ont a , a ecus qui ont passe le quart degre de lignage a b ceus qui furent coupable du mesfet pour lequel c la guerre mut, il ne se pueent escuser qu'il l'aient fet d pour droit de guerre °, aincois doivent estre justicie* selonc le mesfet aussi comme s'il n'eussent point de guerre f . 1687. Autrement iroit se cil qui seroit eslongies de lignage dusques ou quint degre ou ou sizisme ou ou setisme se metoit en la guerre avec ceus de qui lignage il seroit issus par fet ou par parole, car adonques le pourroit on tenir en guerre aussi comme les autres. Et aussi feroit on un qui seroit tous estranges, qui de mil coste n'apartenroit ne n'avoit apartenu de nul tans ; car qui tant aime Tune des parties de ceus g qui sont b en guerre qu'il se met en s'aide et en sa compaignie pour grever a ses anemis, il se met en la guerre, tout soit ce qu'il ne leur apartiegne de lignage, excepted les soudoiers que li aucun prenent par louier pour estre en aide de la guerre ; car icil soudoier, tant comme il sont en l'aide de Tune des parties, tant sont il en la guerre, mes quant il s'en sont parti pour ce que leur termes est a) C omet qu'il ont. — b) B omet ceus qui ont passe lc quart degre do lignage a; GHJK lignage pour ceus qui. — c) Tous les mss. ont les qucus. — d) HJK omettent qu'il l'aient fet. — c) BEF omettent qu il l'aient fet ... de guerre. — f) HJK omettent aussi comme ... de guerre. — g) BJK omettent de ceus; F Tunc partie des autres. — h) E Tune partie mieu« de l'autre qui est en guerre. Digitized by Google 36i COUTUMES DE CLEKMONT EN BEAUVA1SIS. faillis, ou pour leur volenti , ou pour ce que Ten ne les veut plus tenir b , il sont hors de la guerre. Dont se Ten leur fesoit mal puis qu'il s'en seroient parti, Fen ne se pourroit escuser de droit de guerre. Et aussi comme nous avons dit des soudoiers, disons nous de ceus as queus il convient fere aide par reson de seignourage, si comme il convient que li homme de fief et li oste qui tienent d'aus ostises et li homme de cors facent aide a leur seigneurs quant il sont en guerre, tout soit ce qu'il n'apartiegnent de lignage; donques tant comme il sont en l'aide avec leur seigneurs, tant les puet on tenir en guerre ; et quant il s'en sont parti, il sont hors de la guerre, ne ne les doit on pas guerroier pour ce s'il firent ce qu'il durent vers leur seigneurs. 1688. Aucunes persones sont exceptees des guerres tout soit ce qu'il soient du lignage naturelment a ceus qui guer- roient, si comme clerc et cil qui sont entre en religion, et fames, et enfant sousaagi£, et bastars, — s'il ne se met en la guerre par son fet, — et cil qui sont mis ou rendu es maladeries ou es osteleries : toutes tens persones doivent estre hors du peril de la guerre de leur amis. Et quiconques s'en prent a eus, il ne se puet escuser du mesfet • par droit de guerre. 1689. Encore sont il autres persones lesqueles ne doi- vent pas estre tenues en guerre pour la guerre de leur d pa- rens, si comme cil qui, ou tans que li contens mut, estoient en la voie d'outremer ou en aucun loingtien pelerinage, ou envoie en estranges terrcs de par le roi ou pour le commun pourfit ; car se tel gent estoient en guerre pour les contens qui mouveroient ou tans qu'il seroient hors du pais, donques les pourroit on ocirre la ou il seroient ou en alant ou en ve- nant avant qu'il seussent riens de la guerre, dont ce seroit grans maus et grans perius a ceus qui vont en estranges a) EF ometteni ou pour leur volente. — b) HJK omettemt pour ce que leur ... plus tenir. — c) if J K omettent du mesfet. — d) B de leur amis oa de leur. Digitized by Google CHAP. IJX. — DES GUERRES. 365 terres, et mauvese venjance etdesloiaus a ceus e qui en ceste maniere se vengeroient, ne ce ne seroient pas venjances mes traisons. Ici fine U chapitres des guerres. a) BEF omettent vont en ... a ceus. — Explic.) C donne le texte de la rubrique; FK n'ont pas d f explicit] GffJ Explicit. Digitized by Google 366 COUTUMES I)E CLERMONT EN BEAUVAISIS. LX. Ici commence li .lx. chapitres de cest livre liqueus parole des trives et des asseuremens, et liquel en pueent estre mis hors, et du peril de brisier trives et asseuremens. 1690. Voirs est que nous avons parle ou chapitre devant cestui des guerres qui pueent estre selonc la coustume de nostre pais 8 . Si est bon que nous parlons en cest chapitre ensuiant apres b des trives et des asseuremens pour ce que trive est une chose qui donne seurt6 de la guerre ou tans qu'ele dure et asseuremens fet pes confermee a tous jours par force de justice. Et si parlerons de la disference qui est entre trives et asseuremens, et comment Ten le doit fere et quel gent en pueent estre c mis hors et comment cil doivent estre justicie qui brisent trives et asseuremens. 1691. II est coustume en la chasteleric de Clermont que se gent de pooste ont mesfet li uns a l'autre de fet aparant et Tune des parties demande trives de 1'autre par devant justice, il ne 1'avra pas, ains fera la justice fere plein asseurement se pes ne se fet entre les parties' 1 , car gent de pooste par la coustume ne pueent guerre demener et entre gens qui ne pueent guerroier nules trives n'apartienent*. 1692. Jehans qui gentius hons estoit r proposa contre Pierres qui estoit gentius hons, que il et li dis Pierres s'es- Rubr.) A de triv. et de asseur. ; CG//J omettent de cest livre; chip. qui par. ; C peril de l'enfraindre; F n'a pas de ruhriuue ; G et du peril el da brisier; // Caip. .lx., et au-dessus, de la main de Fauchet : des aweu- remcns et des trives et lesquels en peuvent estre mis hors. — a) HJK o«ir/- tent qui pueent ... pais. — b) C oinet apres; HJK omettent ensuiant apris. — c) A en sont mis. — cl) HJK omettent entre les parties. — e) .1 nulfc trivec n'apartienl. — f) A estoit gent. hons. Digitized by Google CHAP. LX. - DKS TRIVES ET DES ASSEUREMENS. 367 toient melle ensemble et i avoit eu cous donnas, par quoi il requeroit trives par souverain comme cil qui se doutoit 8 . A ce respondi Pierres qu'il ne b vouloit pas ces trives c dormer, car pour d le fet qu'il proposoit il ° estoit en aste- nance r vers li par amis et bien vouloit par amis g alongier l'astenance toutes les fois qu'il en seroit requis. Et seur ce se mistrent en droit se Jehans avroit la trive b par souverain'. 1693. II fu regards par droit selonc la coustume que Jehans n'avroit pas la trive, mais li souverains contraindroit Pierre a alongier J l'astenance donnee par amis tant de fois comme il en seroit rebelles ; et distrent plus que, quant guerre estoit commenciee entre gentius hommes, il loit k a la partie qui vouloit estre asseur 1 a requerre de .in. voies" 1 laquele qui li plesoit : ou astenance par amis, ou trives par amis ou n par justice, ou asseurement, et puis qu'il avoit Tune de ces voies prise, il ne la pouoit pas lessier pour re- couvrer a une des autres voies. 1694. II a grant disference entre trives et asseurement, car trives si durent a terme et asseuremens dure a tous jours. De rechief qui brise trives, Ten ne s'en prent fors a ceus qui les brisent et qui brise asseurement, Ten s'en prent p a ceus q qui le brisent r et a celi qui le donna, tout soit ce aperte chose que cis qui le donna ne fu pas au fet 8 ; car asseuremens a tele vertu que cis qui le donne preht seur soi * tout son lignage fors que ceus qu'il en puet metre 11 hors par reson, car il i a certaines persones qu'il en puet metre v hors au fere Fasseurement, et s'il ne sont excepte, il i sont tuit. a) A doutoient; C doit. — b) GJK ne les vouloit; H qu'il ne voul. — c) GHJK omettent ces trives. — d) BEF omettent pour. — e) BEF omettent il. — f) J K abstinence. — g) HJK omettent et bien vouloit par amis. — h) A trivee. — i) HJK omettent se Jehans ... souverain. — j) GHJK Pierre qu'il alongeroit. — k) A loisoit; C apartient. — I) G asseuree. — m) A .mi. voies. — n) A trives par amis ou trives par just. ; BCEF omettent par amis ou. — o) B qui la voit; E ara. - p) C omet Ten sen prent. — q) 67 chelui. — r) BEF omettent et qui brise ... les brisent. — s) dans E on a biffe et a celi qui ... pas au fet. — t) G omet seur soi. — u) GHJK fors cetilx qui en pueent estro mis hors. — v) B omet metre: GHJK pers. qui en peuent estre mises hors. Digitized by Google 368 COUTUMES l)E CLERMONT EN BEAUVAISIS. 1695. Cil qui en pueent estre mis' hors par coustume ce sont cil qui sont manant en loingtienes terres hors du roiaume, des queus Ten n'a pas esperance de leur prochtene revenue. Mes s'il avient qu'il en soient mis hors et il re- vienent, cil qui l'asseurement donna doit fere savoir a celi qu'il asseura qu'il se gart que tel gent sont venu ou pais qui estoient hors de l'asseurement ; et s'il ne le b fet savoir et il demeurent .xl. jours ou pais et, puis les .xl. jours, il brisent l'asseurement, on se prent a celi qui l'asseurement donna ; et s'il le fet savoir, cil c qui fu asseur£s les doit fere con- traindre a ce qu'il soient en l'asseurement par souverain, et s'il ne les fet contraindre, si sont il d en e l'asseurement par coustume puis qu'il ont este .xl. jours r ou pals. Mes se cil qui l'asseurement donna ne puet fere envers aus qu'il se vueillent tenir de mal fere a celi qui fu asseures, il le doit fere savoir a celi qu'il asseura g et au souverain, et jurer seur sains qu'il ne les i puet metre ; et adonques la justice les doit fere prendre s'il sont trouve, et tenir tant qu'il aient fianci£ l'asseurement. Et s'il ne h sont trouv£ ', s'il sont homme de pooste\ il doivent estre ajourne par .in. quin- zaines en prevost^ ; et s'il ne vienent dedens les .in. quin- zaines, a la tierce quinzaine Ten doit crier qu'il viegnent a la premiere assise apres ensivant en cas d'asseurement, et s'il ne vienent a cele assise, il doivent estre bani. Se cissont gentil homme et sont venu de hors du pais en la maniere dessus dite, il doivent estre pris sans delai, s'il pueent estre trouve; et s'il se defuient qu'il ne puissent estre trouve 1 , Ten doit metre grant plente de gardes seur leur biens, s'il en ont nul, et doivent estre apele k qu'il viegnent au droit du souverain, par 1 .in. quinzaines en prevoste* ; et s'il ne vienent, il doivent estre apele par .in. assises apres ensi- a) B omet mis. — b) A omet le ; B EFW. — c) C savoir a cil. — d) C omet en l'asseurement ... sont il. — e) C mis en. — f) C omet .lx. jours. — g) GHK celi qui fu asseur6s; J omet il le doit ... qu'il asseura. — h) (' omet ne. — i) HJK omettent s'il ne sont trouve\ — j) ABEF def. que oo ne (on ne manque dans B) les puisse Irouver. — k) E apele par .111. «- sises apres que it viegn. — I) E sou v. et par. Digitized by Google CHAP. LX. - DfcS TRIVES ET DES ASSEtJREMENS. 36*> vant a , dont il ait b d'assise a autre .xl. jours d'espace c au meins d ; et s'il ne vienent dedens la derraine assise, il doi- vent estre bani. Et tout en la maniere dessus dite doit on ouvrer en trives donnees entre gentius hommes, soient les trives 6 donnees par amis ou par justice. 1696. La seconde maniere de gens qui pueent estre mis hors de trives et d'asseurement, ce sont cil qui estoient bani avant que li asseuremens fust fes; mes s'il sont rapel£ et as- sout du banissement par volente du souverain, par quoi il reviegnent ou pais, Fen en doit ouvrer en la maniere qu'il parla r devant g des asseuremens. 1697. La tierce maniere de gens qui pueent estre mis hors h de trives ou d'asseurement, si sont bastart, car bas- tars par nostre coustume n'a point de Jignage ; et bien i pert, car mes parens ou quart degr6 en porteroit avant mon eritage se je n'avoie nul plus prochien parent que 1 ne seroit mes fius bastars. Mes toutes voies, pour ce que li bastart sont meu par amour naturele a aidier a leur parens, cil qui donne trives ou asseurement les doit nommer a l'asseu- rement* fere ou a la trive donner k , si que cil qui recoit la trive ou l'asseurement se sache de qui garder ; et s'il ne les met hors de rest l asseurement, cil en est coupables qui l'asseurement donna ; mes des trives, si comme j'ai dit de- vant, on ne se prent fors a celi qui fet le mesfet. 1698. Se ces .in. manieres de gens dessus dis sont apele a droit pour donner asseurement ou trives et il lessent le tans courre tant qu'il soient bani, et il sont pris puis le ba- nissement, il ont deservi longue prison et si est l'amende a la volenti du souverain, soient franc homme ou gent de a) EF omettent et s'il ne ... ensivant. — b) E et doit avoir d'ass. — c) A jours passez. — d) C omet dont il ait ... au meins. — e) A triveez. — f) GHJK man. qui est dite. — g) A par devant; HJK dessus. — h) GHJK hors par coustume. — i) GHJK omettent parent. — j) B omet les doit ... asseurement. — k) E qui donnent les trivez ou donnent (exponctue) font asseurement les en doivent oster et metre hors si que; F qui donnerent tricvez ou asseurement firent les en doivent metre hors si que. — 1) EF hons se chest asseurement. II. 24 Digitized by Google 370 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. pooste. Et quant il avront • fin6 au seigneur b et il is- tront c de prison, il fianceront l'asseurement ou la trive, se li apel furent pour trives. Mes il est autrement de ceus qui sont apele* pour cas de crime par mauvese soupecon que Fen a seur aus, comme de murtre, ou de traison, ou d'homicide, ou de fame esforcier, ou de meson ardoir ou de biens essillier par haine, ou de d prison brisier e , — quant Ten est tenus pour aucun cas dont on perdroit f le cors par droit * se Ten en estoit atains, — ou de larrecin, car quiconques est apeles seur aucun des cas dessus dis et il atent tant qu'il soit banis par coustume de terre et il est repris puis le banis- sement, il a perdu le cors et l'avoir et est justices aussi comme s'il avoit fet le fet notoirement pour lequel il fu apeles. 1699. Quant aucuns fes est aparans entre gentius horn mes qui pueent guerroier, s'il i a mort, les trives ou l'asseuremens doit estre demandes au plus prochien ami du mort, mes qu'il soit en aage de .xv. ans ou de plus ; et s'il se des- tourne pour ce qu'il ne veut pas donner trives ne asseuremcnt, li cuens le doit apeler par quinzaines. Et nepourquant, pour le peril qui est ou delai, li cuens doit envoier gardes seur celi de qui on requiert la trive ou l'asseurement et doubler de jour en jour, si que cil viegne avant pour son damage eschiver; et s'il ne veut venir ne pour damage ne pour el fc , quant il sera apeles par .in. quinzaines en prevoste et puis par .111. assises, s'il ne vient, il doit estre banis; et puis qu'il sera banis, Ten puet demander la trive ou Tasseure- ment au plus prochien apres. Mes pour le peril du delai quant il se destournent ', li cuens puet prendre et doit J le contens en sa main et defendre seur cors et seur avoir qu'il ne mesfacent li un as autres. Et s'il mes font li un as autres 1 par 1 deseure la defense le conte, s'il i a mort d'homme, tuit a) GHJK aroit. — b) HJK omettent au seigneur. — c) C istr. hors de. GHJK et [G il seroit] mis hors de pris. — d) GHJK ou par prison. — e) AG brisie. — f) GHJK on doit perdre. — g) ABCEF omettent par droit. — h) C pour autre chose. — i) C destourne. — j) C doit pen re et puet le c. ; G HJ K cuens doit prenre le c. — k) BCEF omettent Et s'il mesfont ... autres. — 1) CUJK autres et par. Digitized by Google CHAP. LX. — DES TRIVES ET DES ASSEUREMENS. 371 cil qui sont au fet chieent en la merci le conte de cors et d'avoir; et s'il i a fet sans mort, comrae de navreure ou de bateure, l'amende de chascun de ceus qui sont coupable du mesfet a est de .lx. lb. au conte. 1700. Se aucune mellee nest entre gentius hommes en laquele il n'a pas mort d'homme, mes navreure ou bateure, et l'enveut demander trive ou asseurement, Ten le doit de- mander a ceus a qui li mesfes fu fes, ne Fen ne le puet de- mander a autrui du lignage devant que cil a qui li mesfes a este fes sera banis si comme il a este* dit dessus b . 1701. II avient souvent que mellees muevent, ou contens ou menaces, entre gentius hommes ou entre gens de poost6, et puis chascune partie est si orgueilleuse qu'ele ne deigne demander trive ne asseurement; mes pour ce ne demeure pas que pour l'establissement au bon roi Louei's 1 Ten n'i c doie metre conseil tel que chascuns qui tient en baronie, si comme li cuens de Clermont d et li autre baron, quant il se- vent qu'il a entre parties fet ou e menaces et il ne deignent requerre trives ne asseurement, il doivent fere prendre les parties et contraindre les a donner trives se ce sont gentil ho in me ; et se ce sont gent de pooste, il doivent estre con- traint a fere droit asseurement ; et s'il se destournent qu'il ne puissent estre pris. li destourne doivent estre contraint par gardes et par apeaus, et mener dusques au banissement si comme il est dit dessus. 1702. Trop mauvese coustume souloit courre en cas de guerre ou roiaume de France, car quant aucuns fes avenoit de mort, de mehaing ou de bateure, cil a qui la vilenie avoit este" fete regardoient aucun des parens a ceus qui leur avoient fete la vilenie et qui manoit loins du lieu la ou li fes avoit este fes si qu'il ne savoit f riens du fet, et puis aloient la a) ABEF du fet. — b) C il est dit; HJK comme dit est. — c)GHJK omettent n'. — d) P1JK omettent de Clermont. — e) GHJK omettent ou. — f) regardoit, li avoient, manoient et savoient dans tous les mss. 1. Peut-£tre lordon nance considcWe comme etant de 1245, en fragment par Ducange, Dissertation XXJX sur I'Histoire de saint Louis, edit. Digitized by Google 372 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAlSIS. de nuit et de jour g et, si tost comrae il le trouvoient, il l'ocioient ou mehaignoient ou batoient ou en fesoient toute leur volenti, com me de celui qui ne s'en donnoit garde et qui ne savoit riens que nus qui li apartenist de lignage leur eust riens mesfet a . Et pour les grans perius qui en ave- noient, li bons rois Phelippes b en fist un establissement 1 tel que, quant aucuns fes est avenus, cil qui sont au fet present se doivent bien garder puis le fet ne vers ceus ne queurt nule trive devant qu'ele est prise par justice ou par amis; mes tuit li lignage de Tune partie et de Tautre qui ne furent present au fet ont par l'establissement le roi .xl. jours de trives et, puis les .xl. jours, il sont en la guerre; ct par ces .xl. jours ont li lignage loisir de savoir ce qui avient a leur lignage, si qu'il se pueent pourveoir ou de guerroier ou de pourchacier asseurement, trives ou pes. 1703. S'il avient qu'aucuns fes soit fes par lequel il conviegne que cil qui sont au fet soient en guerre, et il i a aucuns de leur lignage qui se metent en leur compaignie pour aus aidier, — si comme sil se tienent arme* avec aus ou il les tienent a garant aveques aus c en leur mesons, — teus manieres de gens sont en la guerre si tost comme il leur commencent a aidier de leur guerre, et faut quant a aus le trive qui est dite dessus de .xl. jours, car il est aperte chose qu'il sevent bien le fet quant il s'entremetent de guer- roier aveques ceus qui au fet furent. 1704. Quant aucuns se venge de ce que Ten li a mesfet a aucuns de ceus qui ne furent pas au fet dedens les .xl. jours qu'il ont trives par l'establissement dessus dit, Ten ne le a) HJK omettent de nuit et de jour. — a) HJK omettent quo nus qui ... mesfet. — b) E rois Loeys. — c) BEF omettent ou il les .. aveques aus. Favrc, p. 104. Gomparez P. Viollet, Etablissements de saint Louis, t. I. p. 182, ct t. IV, p. 322. 1. Cette ordonnance n'a pas 6te conserv6e. Ce que dit Lauricre, Ord. % I. '16, est base uniquemcnt sur cc passage de Beaumanoir. Gf. aussi dans Ord., I, 56, une ordonnance du roi Jean, du y avril 1353. ou se trouve rap|«t*iec une autre ordonnance attribute par lui a Louis IX et datee par Lauricre dc 1245 par confusion avec celle que nous citons au §1701. Digitized by Google CHAP. LX. — DES TRIVES ET DES ASSEUREMENS. 373 doit pas apeler venjance mes traison ; et pour ce, cil qui en ceste maniere mesfont a ceus qui sont en trives, doivent estre justicie en tele maniere que, s'il i a homme mort, il doivent estre traine* et pendu, et doivent perdre tout le leur; et s'il n'i a fors bateure, il doit avoir longue prison, et est l'amende a la volenti du seigneur de la terre qui tient en baronie, car ce n'est pas resons que nus sires dessous celui qui tient en baronie ait Famende des trives enfraintes, qui sont donnees du souverain, ains en apartient Tamende et la connoissance du mesfet au conte. 1705. II avient souvent qu'aucun lignage sont en trives ou en asseurement li un vers les autres et pour ce ne de- meure pas qu'aucuns nouveaus contens ne nesse entre aucuns de ceus du lignage si que, par le nouveau fet, il i a mellee ou fet aparant. Or veons donques se trives ou asseuremens* est brisies en tel cas. Nous disons que non, car en acuser au- trui de trives ou d'asseuremens brisie il convient que li mesfes dont li asseuremens ou la trive est brisies 5 nesse du premier mesfet pour quoi la trive ou li asseuremens fu donnes, si que cil qui se defendent ne puissent proposer cas de nouveau fet. Et en eel cas se doit mout la justice prendre garde queus fu li premiers fes dont li asseuremens ou la trive fu donnee, et queus fu li derrains fes du quel il se vuelent defendre qu'il n'ont brisie trive ne asseurement. Et se la justice voit que li derrains contens commencast pour la cause du premier, il doit ouvrer en tel cas comme de trive ou d'asseurement brisie. Mes se li fes est si nouveaus que Ten ne puist savoir qu'il soit meus du premier fet, ains est aperte chose que pour nouveau fet li contens est meus entre les parties, Ten ne doit pas prendre venjance du fet comme de trives enfraintes ou d'asseuremeut brisie" ; aincois doit on prendre venjance selonc le mesfet aussi comme s'il n'i. eust onques eu trives ne asseurement. a) AFHJK ou li asseurem.; G li trieves ou li asseurem. — b) GUJK omettent dont K ... est brisies. Digitized by Google 374 C0UTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. 1706. Ce que nous avons dit de a nouveaus fes qui avie- nent entre ceus qui sont en trives ou en asseurement, nous entendons entre les persones du lignage de Tune partie et de Tautre qui ne fiancierent pas la trive ne l'asseurement, car cil qui droitement donnerent trive ou asseurement, s'il se mellent puis ensemble, ne se pueent puis escuser que ce soit de nouveau fet. Donques se aucuns pies muet entre aus, il doivent querre leur reson par droit et par coustume ; et s'il muevent mellee ou il a fet aparant, cil qui l'a commencie doit estre justices comme de trive enfrainte ou d'asseurement brisi£, mais aceliqui se defent ne doit b on riens demander, car il loit a chascuns qui est assaillis a soi defendre pour eschiver peril de mort ou de mehaing. 1707. Pierres et Jehans s'estoient melle ensemble et i avoit fet aparant, et fu li uns et li autres si orgueilleus qu'il ne deignerent requerre trives ne asseurement, ne plainte fere du fet. Nous seumes le fet : si les preimes et vousismes qu'il feissent droit asseurement, et chascune partie proposa qu'ele n'estoit pas tenue a fere quant partie ne le requeroit et nous requistrent que nous leur feissons droit, et nous a leur requeste c meismes en jugement a savoir mon se asseu- remens se devoit fere entre aus. 1708. II fu jugie que nous, de nostre office, quant sa- vions le fet aparant, pouions et devions tenir les parties em- prisonnees dusques a tant qu'asseuremens fust fes, ou pes bonne et certaine de l'assentement des parties, car mout de maufes pueent estre pour ce delessie*, et il loit bien a tous princes et as barons a esteindre d en justi^ant les maus qui pueent avenir 6 . Ici fine li chapitres des trives et des asseuremens. a) HJK des. — b) B omet depuis on riens demander jusqu'a la fin du chapitrc. — c) A a la requeste d'aus. — d) A estraindre. — e) GHJK est. les maus qui p. aven. en justichant. — Explic.) C repete la rubrique; Off Explicit ; FJK n'ont pas d 'explicit. Digitized by Google CHAP. LXF. — DES APEAUS ET DES BAMS. 375 LXI. Ici commence li .lxi. chapitres de cest livre liqueus parole des apeaus, et comment on doit apeler et puet, et de fourmer son a pel, et des hanis. 1709- Souvent avient es cours laies que li plet chieent en gages de bataille ou que apenseement li uns apele l'autre de vilain fet par devant justice : si est bon que nous en fa- cons propre chapitre, liqueus enseiguera des queus cas Ten puet apeler et queles personnes pueent apeler* et estre ape- lees, et lesqueles b non c , et comment Ten doit fourmer son apel, et le peril qui est entre teus apeaus, et lesqueus apeaus li seigneur ne doivent pas soufrir, si que cil qui vourront apeler sachent comment il se doivent maintenir en plet de gages etla fin a quoi il en pueent venir s'il enchieentdu plet. 1710. De tous cas de crime Ten puet apeler ou venir a gages se Tacuseres en veut fere droite d acusacion selonc ce qu'apeaus se doit e fere, car il convient que cil qui est apeles s'en defende ou qu'il demeurt atains du fet du quel il est apeles f . Mes il i a bien autre voie que de droit apel, car ains que Tapeaus soit fes r se cil qui veut acuser g veut b , il puet denoncier au juge que teus mesfes a este fes a la veue et a la seue de tant de bonnes gens qu'il ne puet estre celebs, Rubr.) A omet et puet; BCEGHJK omettent de cest livre; CEGHJK chap, qui parole: CJK ont le meme texte qua la table; F n'a pas de rubrique; //Chi comraenche li .lxi. capitre. et ensuite, 6crit par Fau- chet: des appeaulx et comment Ten puet et doit appellor et former son appel et des bannvs. — a) G HJK omettent et quel. pers. pueent apel. — b) G et desquieus. — c) HJK omettent et lesqueles non. — d) GHJK omettent droite. — e) A vieut. — f) HJK omettent du quel ... apeles. — g) GHJK veut apeler. — h) C omet veut. Digitized by Google 376 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. et seur ce il en doit fere comme bons juges. Adonques li souverains a en doit enquerre, tout soit ce que la partie ne se vueille couchier b en enqueste ; et s'il trueve le mesfet notoire et apert, il le puet justicier selonc le mesfet, car male chose seroit, se Ten avoit ocis mon prochien parent eo pleine feste ou devant grant plente* de bonne gent, s'il coi- venoit que je me combatisse pour le vengement pourchacier; et pour ce puet on en teus cas qui sont apert aler avant par voie de denonciacion. 1711. Qui droitement veut apeler, il doit dire ainsi, se c'est pour murtre : « Sire, je di seur tel — et le doit nommer — qu'il, mauvesement et en traison m'a murtri tele per- sonne — et doit nommer le mort — qui mes parens estoit, et par son tret c et par son fet et par son pourchas. S'il le connoist, je vous requier que vous en faci6s comme de mur- trier ; s'il le nie d , je le vueil prouver de mon cors contre le sien ou par homme qui fere le puist et doie pour moi, comme cil qui a essoine, lequel je mousterrai bien en tans et en lieu. )) Et s'il apele sans retenir avou6, il convenra qu'il se combate en sa persone et ne puet puis avoir avoue\ S'il apele pour autre cas que pour murtre, comme pour occision ou pour aucun des cas devant nomm£s des queus Ten puet apeler, il doit nommer le cas e pour quoi il apele, et dire f la maniere du fet et offrir a prouver s'il est nies de partie, par li ou par autre, si comme il est dit dessus g . 1712. Cil qui est apel£s ne se doit departir de devant le juge h devant qu'il a respondu a l'apel. Et s'il a aucunes re- sons par lesqueles il vueille dire qu'il n'i doit avoir point d'apel, il les doit toutes proposer et demander droit seur chascune reson si comme ele a este" proposee de degre en degr6 ; et doit dire que se drois disoit que ses resons ne fussent pas bonnes par quoi li gage n'i fussent, si met il jus toute vilaine euvre et nie le fet propose* contre li et s'offre a a) GHJK bons juges et en doit. — b) GHJK vueille pas metre en. — c) C son attrait. — d) BE s'il nie ce. — e) EF omettnnt le cas. — f) E et doit nommer la. — g) HJK si comme dit est. — h) B le jugie\ Digitized by Google CHAP. LXI. — DES APEAUS ET DES BANIS. 377 defendre par li ou par homme qui fere le puist et doie comme cil qui a essoine et le mousterra en tans et en lieu. Adon- ques li juges doit prendre les gages de Tapeleur et de l'apele, sauves les resons de celui qui est apeles. 1713. Se a cil qui apele ou qui est apeles veut avoir avoue qui se com bate pour lui, il doit moustrer son essoine quant la bataille sera jugiee. Pluseur essoine sont par lesqueus ou par Tun des queus Fen puet avoir avoue. Li uns des essoines si est se cil qui veut avoir avoue moustre qu'il li faille aucun de ses membres, par lequel il est aperte chose que li cors en est plus foibles ; li secons essoines si est se l'en a passe l'aage de .lx. ans; li tiers essoines si est se Ten est acoustum^s de ma- ladie qui vient soudainement comme de goute arteticle ou d'avertin b ; li quars essoines si est se Ten est malades de quartaine, de tiercaine c ou d'autre maladie apertement seue sans fraude ; li quins essoines, si est se fame apele ou est apelee, car fame ne se combat pas, si comme il est dit dessus. 1714. Se uns gentius hons apele un gentil homme et li uns et li autres est chevaliers, il se combatent a cheval, arm6 de toutes d armeures teles 6 comme il leur plera, excepte coutel a pointe et mace. D'arme f moulue g ne b doit chascuns porter que .n. espees et son glaive ; et aussi, s'il sont es- cuier, .11. espees et .i. glaive. 1715. Se chevaliers ou escuiers apele homme de poost£, il se combat a pie, armes en guise de champion, aussi comme li hons de pooste, car parce qu'il s'abesse en apeler si basse persone, sa dignetes est ramenee en eel cas a teus armeures comme cil qui est apeles' a J de son droit, et mout seroit crueus k chose se li gentius lions apeloit un homme de pooste* et il avoit Tavantage du cheval et des armeures 1 . 1716. Se li hons de poost6 apele gentil homme, il se a) C Car chelui qui. — b) C goute article ou d'autre. — c) A omet de tiercaine; C de mal. de tierchaine ou de quartaine ou. — d) ABC E F de leles arm. — e) BCEF omettent teles. — f) E mace ne de arme moul. — g) CG armes moulues. — h) B moul. ne ne. — i) A omet apeles. — j) C omet a; EF doit avoir de. — - k) C anieuse. — 1) HJK des armes. Digitized by Google 378 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. combat a pie en guise de champion et li gentius hons a cheval, armes de toutes armes, car en aus defendant il est bien avenant a qu'il usent de leur avantages b . 1717. Se uns c hons d de poost6 apele un e homme de pooste r , il se combatront a pie\ Et de toute tele condicionest li champions a la gentil fame s'ele apele ou est apelee, comme ilest devise" des gentius hommes K ci dessus. 1718. Li cheval et les armeures de ecus qui vienent en la court du souverain pour combatre sont au souverain, soit pes fete ou ne soit ; ne pes ne se puet fere ne clamer quite li uns Tautre sans l'acort du souverain. Mes s'il se combatent et li cheval sont tue* et les armeures empiriees, li sires n'en ra nul restor, mes cil qui est vaincus pert le cors et quan- qu'il a de quelconque seigneur qu'il tiegne ; et vient la for- feture a chascun seigneur de qui il tenoit et si mueble et si chatel aussi as seigneurs dessous qui il sont trouve\ Et en ceste maniere quiconques est condamn£s de lait fet, par lequel h fetil doie perdre le cors, si mueble et si eritage sont demene* en tele maniere que li seigneur qui ont le sien par reson de forfeture ne sont tenu a paier riens que cil qui est condamnes du fet deust de dete 1 . 1719. Chascun J jour que gentil homme vienent en court pour gages" on contremandement ' as jours qu'on puet con- tremander, li premiers jours doit .x. s. et li secons jours .xx. s., li tiers jours .xl. s. ; et de tous les jours assenes de justice ou alongies par acort de partie a chascun jour I'amende double. Et se la bataille est d'homrae de pooste, la premiere journee m est n de .v. s.° d'amende 1 *, la secondede .x. s., la tierce de .xx. s., et tous jours double. a) G drois. — b) JK qu'il use do son avantagc. — c) CEF Se li hons; HJK omettent uns. — d) A B omettent hons. — e) CG ap. un autre boron* HJK omettent un. — f) G pooste comme li. — g) GHJK omettent des gentiui hommes. — b) GHJK par quelque fet. — i) ARCEF omettent de dete. — j) CGHJK A chase. — W) BEF gages de bataille. — 1) EFGHJK cootw mandent. — m) G le premier jour ; HJK omettent la premiere journee. — n) GHJK I'amende est. — o) HJK .v. s. [JK de) la premiere journee. — p) BEFGHJK omettent d amende. Digitized by Google CHAP. LXI. — DES APEAUS ET DES BANIS. 379 1720. Se bataille est en la court d'aucun des hommes le coote pour mueble ou pour eritage entre persones de pooste, li vaincus pert la querele pour quoi li gage furent donne et si I'amende au seigneur en quel court la bataille est, et I'amende estde .lx. s. Et se la bataille est a de gentius hommes, cis qui est vaincus pert la querele et I'amende au seigneur de .lx. lb. 1721. Chascuns, par la coustume de Clermont, en gages de muebles ou de chateus puet avoir avoue s'il le requiert, soit qu'il ait essoine ou qu'il n'en ait point, et li champions vaincus a le poing coupe b ; car se n'estoit pour le mehaing qu'il en porte, aucuns par barat se pourroit feindre par louier et se clameroit vaincus, par quoi ses mestres en por- teroit le damage et la vilenie, et il c en porteroit l'argent, et pour ce est bons li jugemens du mehaing. 1722. II est en la volente du conte de remetre en sa court quant il li plera les gages pour muebles ou pour eritages, car quant li rois d LoueVs les osta de sa court 1 , il ne les osta pas de la court a ses barons ; et s'il ne les pouoit rapeler en sa court, donques avroit il meins de seignourie e en sa court en ce cas que li homme es leur f . 1723. II est en la volente des hommes de la contee* de Clermont de tenir leur court s'il leur plest de eel cas selonc 1'ancienne coustume ou selonc l'establissement le roi ; mes se li pies est entames seur l'establissement par la soufrance du seigneur, li sires ne le puet puis metre a gages, se partie a) A omet et I'amende ... bataille est. — b) B champ, vaincus pert le poing a le poing coupe, car; EF ch. vainc. pert le poing et l'a coupe, car. — c) GHJK et cil. — d) A li sains rois ; C li bons rois. — e) BEF avroit il meindre seignourie. — f) C homme en leur court. 1. Le texte critique de cctte celebre instruction (plutotj.qu'ordonnance) sur la procedure d'enquete a etc" ctabli par M. P. Viollet, Etablissements de saint Louis, I. 487; il a et6 reimprime par M. Ch.-V. Langlois dans les Textes relatifs a ihistoire du Parlement, xxx, p. 45. M. Jos. Tar- dif, Nouvelle Revue historit/ue de droit, XI. 163, en a fix6 la date, sou- vent controversee, au parlement de la Nativite* 1258 (8-15 septembre). Voyez en outre Guilhiermoz, Saint Louis, le gage de bataille et la pro- cedure civile, dans la Bibliotheque de IE cole des Chartes, XLVIII, 111, et rectifiez ci dessus. p. 10'», la date donnee dans la note 1. Digitized by Google 380 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. s'en a veut aidier b . Et aussi se li pies est entames seur les gages par l'ancienne coustume, li sires ne le puet pas ra- mener a l'establissement le roi, se ce n'est par l'acort des deus parties, car il convient querele de gages et toutes autre* quereles demener selonc ce que li pies est entames. 1724. Segage sont pour aucunes barres de querele, non pas du principal du plet, li vainqueres c ne gaaigne fors la barre pour quoi li gage furent donne* ; et pour ce est il a entendre, se la barre estoit dilatoire, — aussi corame se uns hons demandoit a un autre .c. lb. et cil disoit que cis jours ne seroit pas venus devant un terme qu'il nommeroit a venir, ou s'il alligoit respit, liqueus termes ou respis li se- roit ni£s du demandeur et cil l'aramiroit a prouver et li de- manderes leveroit un des tesmoins, — s'il vainquoit, il gaai- gneroit que li jours seroit venus de la dete ; et s'il estoit vaincus, cis avroit le respit et, pour ce qu'il li avroit de- mande sa dete devant le jour, il avroit tel pourfit qu'il avroit tout le terme et autant de tans apres le jour comme il avroit demands devant d le jour. 1725. Nous avons parle de ces .11. barres dilatoires, que l par ces deus puet on entendre ° la connoissance des autres ; et a briement parler toutes barres et toutes excep- cions sont dilatoires par lesqueles les besoignes de quoi Pen plede ne font fors alongier, et celes qu'on apele peremptoires sont les resons que Ten met avant par lesqueles ou par au- cune des queles, se on la prueve, querele est gaaignie: si comme se Ten me f demande .c. lb. et je met avant qu'il les me donna pour mon service, ou j'alligue paiement, se je prueve 1'une de ces choses, la querele est perie au deman- deur ; ou se Ten me demande eritage et je di qu'il m'est des- cendus de pere ou de mere, ou que je l'achetai, ou qu'il a) BEF part, ne veut; C part, ne sen veut. — b) E omet tidier. — c) JK plet celui qui vainc ne. — d) A devant le terme devant le j. — e) BCEF p. on entrer en la conn. — f ) A se je demande. 1. que, attcndu que. Digitized by Google CHAP. LXI. — DES APEAUS ET DES BANIS. 381 m'esche'i de cost6, toutes teus resons sont peremptoires, car se j'en puis Tune prouver j'ai la querele gaaigniee. 1726. S'il avient qu'aucuns des hommes le conte ait fet donner trive ou asseurement a aucun de ses sougifes et la trive est brisiee ou li asseuremens, li sires le doit fere apeler en sa court par .in. quinzaines s'il est hons depoost6, el puis par une quarantaine en lieu d'une assise qu'il avroit s'il estoit apel^s" en la court du souverain ; et s'il ne vient b , il doit estre banis seur la hart et estre justicies du fet s'il est puis tenus. 1727. Or est assavoir, se aucuns est banis seur la hart de la court a aucun des hommes le conte, pour quel vilain cas de crime que ce soit, que li cueus fera ? II le doit fere ajourner la ou il souloit demourer a la premiere assise, mes qu'il i ait .xl. jours d'espace. Et s'il ne vient et il est tes- moignie* par bonnes gens qu'il est banis de la court a un de ses hommes, il doit estre banis de toute la conte6 c . Et s'il vient ou il est pris avant qu'il soit banis de la contee*, en la terre le conte ou en la terre a aucun de ses hommes des queles il ne fu pas banis, il avra l'enqueste du fet s'il s'i veut metre, et sera jugies selonc l'enqueste. Et s'il ne se veut metre en l'enqueste, li cuens de son office en enquerra ; et s'il trueve le fet notoire, il sera justicies du mesfet; et se li fes n'est trouv6s bien clerement pour la soupec,on qu'il atendi a estre banis et pour ce qu'il ne vout atendre l'en- queste du fet, il doit estre tenus en prison a tous jours, si que par ce li autre en soient chastie* de teus manieres de mesfes. 1728. Quant uns hons est banis de la court a aucun des hommes le conte, nus des autres hommes ne le puet ne ne doit receter, ains le doit prendre s'il le trueve seur sa terre et doit fere savoir au conte qu'il tient tel bani, et le doit de- mener selonc ce qu'il a dit dessus que li cuens le doit de- mener quant il le tient. 1729. Tous ceus qui sont bani de la court a aucun des a) BEF omettent s'il estoit apeles. — b) is/ 7 s'il ne veut venir, il. — c) A con tee le conte. Et; G HJK con tee en le terre le conte. Digitized by Google 382 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. homines le conte, li banissemens ne dure fors tant comme la terre du seigneur tient en quel court il est banis, mes pris doit estre * s'il est trouv^s en la conte6 et dements b selonc ce qui est dit dessus. 1730. Autrement doit aler s'il est banis de la court le conte, car li banissemens qui est fes en la court le conte dure par toute la contee c , et en son demaine et ou demaine de tous ses sougies ; et quiconques les recete et set le ba- nissement, sa mesons doit estre abatue et est l'amende en la volente le conte de quanqu'il a vaillant, et encore peine de prison, car mout mesfet a son seigneur qui recoite son bani. 1731. Se li cuens rapele aucun d bani pour aucune cause de piti£, — si comme il a entendu que cil qui fu banis, on point qu'il fu apeles et banis, fu en estrange pais ou en pele- rinage, et est aperte chose qu'il ne seut riens des apeausne du banissement, ne il ne fu qui ou banissement ne es apeans l'en escusast, ou li cuens a puis seu de certain qu'il n'a coupes ou fet pour quoi il fu banis, — il fet euvre de mise- ricorde de rapeler tel manicre de banissement. 1732. Se li banis est rapel^s par le souverain pour au- cune cause de piti£, si comme j'ai dit dessus, il doit ravoir tout ce qui estoit tenu du sien pour la soupecon du mesfet, soit que li cuens le tiegne ou autres, car cil qui est assous en la court du souverain ne puet pas estre tenus pour con- damnes en la court des sougies. Mes autre chose seroit se li cuens rapeloit son bani par louier, ou par priere, ou par sa volenti sans cause de piti6, car en teus rapeaus li sougiet ne li e rendroient pas ce qu'il tenroient r du sien pour le mesfet, s'il ne se fesoit purgier par jugement du mesfet* pour quoi il fu banis h , si comme s'il estoit apeles et il se delivroit de l'apel, ou il se metoit en l'enqueste et il estoit a) GHJK mes il doit estre demenes s'il. — b) GIIJK omettent et deme- nts. — c) HJK toute se terre. — d) GHJK rap. son b. — e) GHJK vmet- tent li. — f) GHJK avroient. — g) GHJK du mesfet par jugement. — h) GHJK omettent pour quoi il fu banis. Digitized by Google CHAP. LXI. — DES APEAUS ET DES BANIS. 383 delivr^s par Fenqueste ', car adonques convenroit il qu'il eust le sien, quiconques le tenist. 1733. Li homme qui ont fet en leur court aucun banis- sementpour cas de crime ne pueent le banissement b rapeler sans Tacort c le conte pour nule cause, mes ce puet bien fere li cuens, si comme j'ai dit dessus d . 1734. Encore par nostre coustume nus ne puet apeler son seigneur a qui il est hons de cors et de mains, devant qu'il li a delessi£ l'homage et ce qu'il tient de li. Donques se aucuns veut apeler son seigneur d'aucun cas de crime ou quel il chiee apel, il doit ains Tapel venir a son seigneur en la presence de ses pers et dire en ceste maniere : « Sire, j'ai este une piece en vostre foi et en vostre homage et ai tenu de vous teus eritages en fief. Au e fief et a l'homage et a la foi je renonce pour ce que vous m'aves mesfet, du quel mesfet j'entent a querre venjance par apel. » Et puis cele renonciacion, semondre le doit fere en la court de son sou- verain et aler avant en son apel f ; et s'il apele avant qu'il ait renoncie au fief et a lhomage, il n'i a nul gage, ains amendera a son seigneur la vilenie qu'il li a dite en court, et a la court aussi, et sera chascune amende de .lx. lb. 1735. Nous disons, et voirs est selonc nostre coustume, que pour autant comme li hons doit a son seigneur de foi et de loiaute par la reson de son homage, tout autant li sires en doit a son homme ; et par ceste reson pouons nous veoir que, puis que li hons ne puet apeler son seigneur tant comme il est en son homage, li sires ne puet apeler son homme devant qu'il a renoncie a l'homage. Donques se li sires veut apeler son homme, il doit quitier l'homage en la presence du souverain devant qui il apele, et puis puet aler avant en son apel. 1736. Li aucun cuident que je puisse lessier le fief que a) BEF omettent et il estoit ... l'enqueste. — b) HJK ne le pueent ra- peler. — c) A la court. — d) J K comme dit est. — e) G HJK au quel fief. — f) C omet Et puis cele ... son apel. Digitized by Google 384 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAIS1S. je tieng de mon seigneur et la foi et Phomage toutes lc$ fois qu'il me plest, mes non puis s'il n'i a resnable cause; nepourquant quant on les veut lessier, li seigneur les repre- nent a volentiers par leur couvoitise. Mes s'il avenoit que mes sires m'eust semont pour son grant besoing ou pour Tost du conte ou du roi et je en eel point vouloie lessier mon fief, je ne garderoie pas bien ma foi ne ma loiaute vers mon seigneur, car fois et loiaut^s est de si franche nature qu'ele doit estre gardee et especiaument a celi a qui ele est pra- raise ; car a l'homage fere pramet on a son seigneur foi et loiaute, et puis qu'ele est pramise, ce ne seroit pas loiautes de renoncier i ou point que ses sires s'en doit aidier. 1737. Or veons donques, se je renonce a mon fief pour ce que je ne vueil pas mon seigneur aidier a son besoing, que mes sires en pourroit fere, car il ne puet justicier furs ce que je tieng de li, et ce li ai je lessie. Que fera il done? Je di, s'il li plest, qu'il me pourra trere en la court du sou- verain par apel et me pourra metre sus que j'avrai ouvre vers li faussement, mauvesement et desloiaument, et i avra bonne cause d'apel. 1738. Pour ce que je di ore que li sires doit autant de foi et de loiaute* a son homme, comme li hons a son sei- gneur, ce n'est pas pour ce a entendre que li hons ne soit tenus en mout d'obei'ssances et en mout de services b , dont li sires n'est pas tenus a c son homme, car li hons doit aler as semonses son seigneur et est tenus a fere ses jugemens et a tenirsescommanderaens d resnables et a li servir si comme j'ai devant dit. Et en toutes teus choses n'est pas li sires tenus a son homme, mes les fois et les loiautes que li sires a a son homme se doivent' entendre g a ce que li sires se doit garder qu'il ne face tort a son homme et le doit mener a) GHJK rechoivent. — b) HJK omettent et en ... services. — c) to- nus en plus d'obeissances envers son seigneur que n'est li sires envers son h. — d) BEF omettent et a tenir ses comm. — e) C omet mes les fois ... son homme. — f) ABC GHJK doit. — g) EF estendre; dans E ce mot a itt corrige en entendre. Digitized by Google CHAP. LXI. — DES APEAUS ET DES BANIS. 385 debonairement a et par droit ; et si li doit garder et b garantir ce qu'il tient de li en tele maniere que nus ne Ten face tort, et en ceste maniere puet li sires garder sa foi vers son homme et li hons vers son seigneur. 1739. Li sires ne fist pas ce qu'il dut a son homme qui li vout demander .mi. roncis qu'il devoit de .mi. fies et Ten fist semondre a quinzaine de Tun d , a l'endemain de la quinzaine du secont, et au tiers jours de la quinzaine du tiers, et au quart jour de la quinzaine du quart r , et au cin- quisme jour de la quinzaine il le fesoit semondre a res- pondre a tout ce qu'il li savroit que demander ; car il est aperte chose que li sires ne fesoit teus semonses a son homme fors pour li grever, car li sires puet a son homme demander en une seule journee ce de quoi il le fesoit se- mondre en .v. journees. Or veons donques que li homme doivent fere qui sont semont en tele maniere. II doivent venir a la premiere journee et requerre a leur seigneur qu'il rapeaut les semonses des autres journees g et li demant h en cele journee tout ce qu'il li plera ; et se li sires ne le veut ' fere, li hons Ten doit J requerre droit. Et se li sires li vee a fere droit, il a k bon apel vers son seigneur de defaute de droit quant il l'avra requis et somm£ par .in. quinzaines en la presence de ses pers, et se ses sires Ten fet jugement et li jugemens est contre l'homme, li hons a bon apel de faus jugement. ' 1740. Quiconques veut son seigneur apeler de J defaute de droit, il doit tout avant requerre son seigneur qu'il li face droit et en la presence de ses pers. Et se li sires li vee, il a bon apel de defaute de droit 1 ". Et s'il apele avant qu'il ait a) E F mener a bon errement et par. — b) G HJK doit aidier a garantir. — c) BEF omettent et garantir. — d) AB de hui; C de wit; E du pre- mier; F omet de Tun; G de huy. — e) F omet a lend, de la quinz. — f) E et du secont au secont jor de le quinzaine etdu tiers au tiers jorde le quin- zaine et du quart au quart jour de le quinzaine. — g) BEF jors. — h) GHJK qu'il rapelent les autres journees des semonses et li dcmandent. — i) GHJK vueillent. — j) GHJK hommes en doivent. — k) GHJK et si (//./A'se ilz) leur veent a fere, il y a b. ap. — 1) C apel. de faus jugement ou de def. — m) HJK omettent et en la presence ... defaute de droit. II. 25 Digitized by Google 386 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. son seigneur somme a en ceste maniere, il est renvois en la court de son seigneur et li doit amender ce qu'il le traist en court de souverain seur si vilain cas ; et est l'amende a la vo- lenti du seigneur de tout ce que I'apeleres tient de li 1 . 1741. Tout aussi, se uns hons de pooste veut apeler de defaute de droit, il doit sommer le seigneur de qui il tient par .hi. quinzaines si corame il est dit devant b ; et s'il se haste trop ou il enchiet de son apel, il est renvoies en la court de celi de qui il apela c et est l'amende a la volente du seigneur de ce qui est tenu de li. 1742. Cil qui apele de defaute de droit d'autre que de son seigneur, si comme se je plede en la court d'aucun sei- gneur et je ne sui ne hons ne ostes ne tenans du seigneur, si le doi je sommer par .in. quinzaines qu'il me face droit en la presence de ses hommes. Et se je ne puis avoir d deses hommes, je le doi sommer en la presence d'autres bonnes gens qui le me puissent tesmoignier ; et quant je l'avrai* somm6 en ceste maniere, s'il ne me fet droit ou il me vee a fere droit, j'ai bon apel. Et se je me haste trop ou j'enchie de mon apel, li sires en qui court j'apelai me doit contraindre a amender loi a celi de qui j'apelai et est l'amende, se je sui gen- tius hons, de .lx. lb., et se je sui hons de pooste, de .lx. s. Et la resons pour quoi l'amende n'estpasa la volente* de 1'apele. si comme de ses hommes ou de ses tenans, si est tele que chascuns doit plus d'obei'ssance et de reverence a son sei- gneur, ou a celi de qui il est tenans, qu'a estranges persones. 1743. Tuit cil qui apelent de defaute de droit et sont convaincu de leur apel ne sont pas quite tant seulement de fere l'amende a 1'apele, ains l'amendent au seigneur en qui court il apelerent. Et se li apeleres est gentius hons, l'amende est de .lx. lb., et s'il est hons de pooste, l'amende a) HJK s'il 1'apele avant qu'il l'ait somme. — b) G dessus; INK corame dit est. — c) GHJK court de son seigneur. — d) GHJK omettent avoir. — e) A quant il I'avra. 1. Cf. ci-dessous, § 1783-1785. Digitized by Google CIIAP.'LXI. - DES APEAUS ET DES BAMS. 387 est de .lx. s. Et par ce puet on veoir qu'en eel cas a il i a deus amendes en un mesfet, et aussi a il en mout d'autres cas. 1744. II ne convient pas que cil qui apele de faus juge- ment mete delai en son apel; ains doit apeler si tost comme li jugemens est prononci6s, car s'il n'apele tantost, il con- vient que li jugemens soit tenus pour bons queus qu'il soit, ou bons ou mauves b . 1745. Se cil qui est apeles de defaute de droit ou de faus jugement est c convaincus en Tapel et atains, il pert le jugier d et la justice de sa e terre et si 1'amende de .lx. lb. Et se li apeaus est de cas de crime et il en est atains, il pert le cors et quanqu'il a, si comme j'ai dit f alieurs. 1746. Nous avons dit dessus pluseurs cas de crime des queus Ten puet apeler, et encore parlerons nous de deus cas liquel se pueent prouver par apel. Li premiers cas si est quant aucuns enfraint trives ou brise asseurement et li mesfes ne peut estre seus notoirement ; li soupegoneus du fet pueent estre apele, car e'est cas de crime et grans trai'- sons que de mesfere a celi qui est asseur pour ce qu'il se sent en trive ou en asseurement. Li secons cas si est d'apeler R de fere fere, si comme quant cil qui apele ne met sus a celi qu'il apele h qu'il ' fust presens a fere le fet, mes il le fist fere par louier, ou pour pramesse, ou par priere, ou par commandement, et de ceste maniere d'apel vi je apeler en la maniere qui ensiut. 1747. Pierres proposa contre Jehan que li dis Jehans par son tret et par son pourchas li avoit fet murtrir un sien oncle et ne disoit pas en son claim que li dis Jehans i eust este en se persone ; mes disoit qu'il l'avoit fet fere et qu'il l'avoit pourchacie* a fere ; et pour conforter son claim il i metoit cause, car il disoit J que cis Jehans Pavoit menacie a) HJK omettent qu'en eel cas. — b) HJK omettent ou bons ou mauves. — c) HJK jugement et est. — d) A le jugement. — e) BEF et la con- noissance de la terre. — f) A ditdevant alieurs. — g) BEF cas d'apcler [BE est]de f. f. — h) B omet a celi qu'il apele; EF omettent ne met ... qu il apele; G qu'il ha apele. — i) E ne dit mie quechieus fust. — j) BEF omet- tent car il disoit. Digitized by Google 388 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAIS1S. que damages li avenroit de son cors. A ce respondi Jehans qu'il n'estoit pas tenus a respondre pour ce qu'il ne metoit pas en son claim qu'il eust este en sa persone au fet, et apeaus de fere fere n'est pas a recevoir si comme il disoit; et se drois disoit qu'il i fust, il s'offroit a defendre. Et seur ce se mistrent en droit. A eel jugement eut grant debat et vouloient dire li aucun qu'il n'i avoit nus gages ; mes toutes voies la fins fu tele qu'il i estoient, car asses fet qui fet fere et aussi grant peine en doit on porter de fere fere vilain cas comme se Ten le fesoit. 1748. II est mestiers a celui qui veut apeler autrui oa pluseurs persones d'aucun vilain cas de crime qu'il se gart comment il apelera; car s'il en veut apeler .11. ou .111. ou plus, et il les veut tous metre en gages, il doit apeler Tun tant seulement en sa persone et doit avoir presentement de ses amis pour apeler les autres, si que chascuns en apeaut un ; car s'il les apeloit tous en sa persone et il s'offroient tuit a defendre, il convenroit qu'il se combatist tous seus a tous ceus qu'il avroit apeles, et de eel cas veismes nous ce qui ensuit en la court le roi. 1749. Uns ■ chevaliers apela .111. autres chevaliers d'une occision fete en b trai'son et mauvesement: s'il le connois- soient, requeroit que Ten en feist comme de teus c , et s'il le nioient, il Toffroit a prouver par li et par autres par gages de bataille. A ce respondirent li .111. qu'il nioient bien le fet et s'offroient a defendre contre celi qui presentement les avoit apeles ; mes a ce qu'il disoit qu'il le prouveroit d par autres aveques li et cil n'estoient denomme en 1'apel, il ne vouloient pas qu'il peust prendre es gages autre aide que soi, ains requeroient qu'il, — si comme il estoit seus eu l'apel fesant et les avoit apeles tous trois en un meisme cas vilain du quel il s'estoient offert a defendre, — qu'il se combatist tout seus as trois sans aide d'autrui. Et seur ce se mistrent en droit. a) C Yeriles fu que wis chev. — b) AHKF fete ct en. — c) EFlrv* homicides et. — d) A omet qu'il le prouveroit. Digitized by Google CHAP. LXI. — DES APEAUS ET DES BAMS. 389 1750. II fu jugie que li chevaliers qui apeloit se comba- trolt tous seus contre les trois, car nus ne puet apeler pour persone qui n'est pas presente. Et fu li jours de la bataille assents, et en dedens le jour li uns des trois mourut, et li dui autre vinrent en court arme" et oil qui apeles les avoiten- sement ; et apres tous les seremens et qu'il n'i avoit fors que d'aler ensemble, la pes fu fete. Et par eel jugement puet Ten veoir quant Ten veut acuser et metre en gages pluseurs per- sones de cas de crime que Ten apeaut chascuns le sien pre- sent pour le peril dessus dit. 1751. S'il avenoit qu'aucuns eust apele aucune persone pour vilain cas et, es gages pendans, li uns du lignage a Tapeleur ou pluseur apeloient autres' de ce meisme cas, li gage feroient a recevoir b , car pluseurs persones pueent estre coupables d'un vilain fet : si doit bicn drois et coustume soufrir que venjance soit pourchaciee contre tous les cou- pables. Mes autrement seroit se li derrain apeleur atendoient tant a apeler que li premiers apeaus fust mis a fin ou par ba- taille ou par pes, car adonques ne seroient pas li derrain gage a recevoir. Et sil estoit autrement, donques pour- roient li gage d'un cas tous jours durer et tele chose ne se- roit pas resons. 1752. En apeler' 1 de faus jugement en la court ou li homme fieve sont jugeeur, il i a certaine voie de sagement apeler, car en tele maniere pourroit on apeler qu'il se con- venroit combatre tous seus a tous les hommes qui avroient fet le jugement, et en tele maniere que Ten se combatroit a deus ou a trois et non pas a tous les hommes c . Et qui sage- ment apele, il f ne convient qu'il se combate fors qu'a un tant seulement ; et en tele maniere puet il apeler que li apeaus ne vaut riens et qu'il convient que cil qui apele amende la vilenie qu'il a dite g as hommes et au h jugement r ; a) A autres cas de cc. — b) A omet li gage ... recevoir. — c) GHJK omettent gage. — d) G HJK S'on apele. — e) HJK omettent les hommes. — f) G trois ct non pas a lhomme qui appele sagement car il ne conv. — g) HJK convient que cil qui a ditte la vilenie Tamende as h. — li) G ct en jug. — i) HJK omettent ct au jugement. Digitized by Google 390 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. et de toutes ces manieres d'apeaus pou£s vous veoir ci apres. 1753. Quant aucuns apele de fa us jugement et il atent tant que li jugemens est prononcie*s et que tuit li homme se sont acorde* au jugement, et li apeleres dit apres : « Cis' jugemens est faus et mauves et b pour tel le ferai c en la court de ceens d ou [en autre] la ou f drois me 8 menra », en tele maniere d'apel il convenroit qu'il se combatist tous seus en- contre tous les hommes, se tuit li homme offroient a fere le jugement pour bon. 1754. S'il avenoit que oil qui vourroitapeler de faus ju- gement se hastoit si d'apeler qu'il ne se fussent encore acorde* au jugement fors .u. ou .m. ou plus, et non pas tuit li homme h , et il apeloit en la maniere qu'il est dit dessus', il convenroit qu'il se combatist J a tous ceus qui seroient acorde au jugement et non pas a ceus qui k n'avroient pas encore dit leur acort ' du jugement. 1755. Qui sagement donques veut apeler et poursivir son apel si qu'il ne se conviegne pas combatre fors a un, il doit dire, quant il voit les jugeeurs apareillies de jugier, avant qu'il dieut riens, en tele maniere au seigneur qui tient le court : « Sire, j'ai ceens un jugement a avoir a la journee d'ui. Si vous requier que vous le facias prononcier a Tun des hommes et que, tel jugement comme il prononcera, que vous demanded qui l'ensuit a chascun a par soi et par loisir, si que je puisse veoir, se li jugemens est contre moi et j'en vueil apeler, liqueus ensuira du jugement. » Et la cours" li doit fere" ceste requeste. Et adonques, quant li jugemens est prononctes par l'un des hommes et li secons l'ensuit, il ne doit plus atendre a fere son apel, aincois doit apeler a) GHJK apres que li jug. — b) G et que pour. — c) GHJ K fcra. — d) BGHJK court de ceus. — e) en autre manque dans tous les mss. ; com- parez la meme formule § 1755, p. 391. — f) GHJK omettent la ou. — g) GHJK le. — h) G plus des hommes et non pas tous; HJK omettett li homme. — i) HJK maniere de dessus. — j) A omet se combatist. — k) BEF omettent seroient acorde ... ceus qui. — 1) A omet acort. — rn) G Et lors li doit. — n) JK ottroicr. Digitized by Google CHAP. LXI. - DKS APKAUS ET DES BAMS. 391 celui qui ensuit et dire en ceste maniere a la justice : « Sire, je di que cis jugemens qui est prononci^s contre moi et au quel Pierres s'est acord^s est faus et mauves et desloiaus ; et tel le ferai contre le dit Pierre qui s'est acordes au juge- ment, par moi ou par mon homme qui fere le puist a et doie pour moi, comme cil qui a essoine, lequel je mousterrai bien en lieu convenable en la court de ceens ou en autre la ou drois me menra par reson de cest apel. » Et quant il a ainsi dit, cil qui est apel£s doit dire que li jugemens est bons et loiaus et offrir loi a fere par li ou par autre qui fere le puist et doie pour son essoine en la court de ceens ou b [en autre] c la ou drois le menra; et doit requerre qu'il soit de- mands a tous les hommes s'il s'acordent au jugement pour ce que sa defense est plus bele quant il s'i sont tuit acorde. Et adonques li juges doit recevoir les gages et prendre bonne seurte de celi qui a apele de poursuir son apel ; mes a celi qui defent le jugement ne convient point de seurte fere par la reson de ce qu'il e&t hons et que, s'il ne fesoit le jugement a bon, il perdroit le jugier et si cherroit en 1'amende de .lx. lb. au seigneur. Et aussi se cil qui apele ne prueve le jugement a mauves, il 1'amende de .lx. lb. au seigneur et a celi de qui il apela de .lx. lb. ; et s'il apela de pluseurs des hommes, il 1'amende a chascun en par soi et est 1'amende de chascun d de .lx. lb., et pour ce est il resons qu'il face bonne seurte" au juge de poursuir son apel. 1756. Quant gage sont receu, soit pour cas de crime ou pour faus jugement, les parties ne pueent fere pes sans l'acort du seigneur. 1757. Se aucuns apele dhommes qui doivent 6 jugier en la court d'aucun des hommes le conte, li gage ne se doivent mouvoir de cele meisme court, et li sires doit requerre au conte qu'il li preste de ses pers pour aidier sa court a main- teuir, et li cuens doit bien fere a son homme ceste requeste. a) ABCEFHJK puet ou pot. — b) C omet ou. — c) Tous les mss. omet- tent en autre. — d) AGHJKomettent de chascun. — c) A doivent; C doie. Digitized by Google 392 COUTl'MES I)K CLERMONT KN BEAUVAISIS. 1758. Quant aucuns apele de faus jugement pour plet qu'il a de mueble, de chatel ou d'eritage, et li sires voit que li cas dont li jugemens est fes est mout de fois avenus et que la coustume est toute tele a et bien aprouvee en la conte6, par laquele coustume b il est clere chose que li juge- mens est bons, il ne doit pas les gages soufrir, aincois doit fere amender a celi qui apela la vilenie qu'il a dite en court, — mes cele amende n'est que de .x. s., — car il ne loit pas a apeler en plet de mueble ou de chatel ou d'eritage quant coustume est bien aprouvee, pour le jugement. Etse li sires suefre les gages et li homme s'i metent c , si les puet et doit li cuens fere oster par la reson de ce qu'il doit les cous- tumes garder et fere tenir d entre les sougies. Car se aucuns apeloit de jugement qui aparroit 6 a estre bons par clere coustume, perius seroit, se li gage cstoient soufert, que la coustume ne fust corrompue, si comme se li apeleres vain- quoit la bataille, et pour ce ne doit Ten pas teus gages soufrir. 1759. Quant aucuns apele nicement f , si comme s'il dit: « Cis jugemens est faus et mauves », et il ne Toffre pas a fere pour tel, li apeaus ne vaut riens, aincois doit amender la vilenie qu'il a dite en court et est l'amende de .x. s. au seigneur pour vilenie dite, s'il est gentius hons, et s'il est hons* de poost£, .v. s. h . Mes se uns hons est 1 coustumiers de parler vilainement et iP encheoit k en eel cas par devant nous, il ne s'en iroit pas sans peine de prison, car il en est asses de teus qui pour si petite partie d'argent ne leroient pas a dire vilenie en court, et pour ce i est peine de prison bien emploiee. 1760. Voirs est qu'uns hons tant seulement ne puet pas fere un jugement nule part en la contee de Clermont, mes diii homme le font bien, et pour ce sou6st li apeaus du se- a) BEFGHJK clere. — b) HJK omettent coustume. — c) GIIJK homme se mesfont. — d) G entretenir; JK faire garder et tenir. — o) A aparlenroil. — f ) G vitement. — g) HJK omettent s'il est hons. — h) G pooste l'amende est ) (Ill omettent sc. — c) BJK omettent a. — d) GHJK ou cil qui. — c) BCEF devoit. — f) HJ K par sc def. — g) E omet dc droit. — h) GHJK elc lui est. — i) EF peu ; (i H poi ; JK pou — j) A RE INK son. — k) ABEFIUK lui. 1. Ch. LXV. Digitized by Google 412 COUTLMES DE CLERMONT E3 BEACVAISIS. rendre jugement en sa court en la presence des hommes que ses sires li a prestos. Mes bien se gart que, s'on apele de lui de faus jugement ou de defaute de droit, li perius de l'apel tourne seur lui et non pas seur les hommes son seigneur qu'il emprunta. Tout soit ce que li homme son seigneur* li soient presto pour conseillier, pour ce ne sont il pas tenu a fere jugement, s'il ne s'i metent folement, car s'il jujoient de leur volenti, Ten pourroit apeler d'aus de faus jugement et convenroit qu'il feissent leur jugement pour bon ; et s'il ne vuelent jugier, li jugemens chiet seur le seigneur qui les emprunta si comme nous avons b dit par c dessus. 1793. Quant aucuns povres sires est d qui n'a pas hommes qui puissent fere jugement en sa court et qu'il n'era- prunte nuldeses pers ou poursa povrete, ou pour sa perece, ou pour ce que ses sires ne Ten veut nul prester, tout soit ce qu'il ne li doie pas refuser, il ne puet pas fere jugement en par soi, et pour ce en tel cas doivent aler li plet par de- vantl'avant seigneur liqueus a hommes pour fere jugemens, car nus n'est tenus a pledier en court* la ou jugemens ne se puet fere de la qucrele de quoi Ten plede. let fine li ehapitrcs qui enseigne comment on doit son sei- gneur so turner avant que Ven le puist apeler de defaute de droit. a) J K omettent son seigneur. — b) C comme il est dit. — c) BHJ K omettent par. — d) J K omettent est. — e) ABC en court a pledier. — Explic.) A sommer son seign. ; /?chap. liquels ens. ; C repute la rubrique; dans F la place de i explicit est restee en blanc, et il a ete" ecrit pos- terie ure merit au has de la colonne; G H Explicit; JK n'ont pas a ex- plicit. Digitized by Google CHAP. LXIII. - DES DEFENSES TOUR DESTOURNER BATAILLE. 413 LXIII Ici commence I i .lxiii. chapitres de cest livre liqueus parole queles defenses pueent valoir a ceus qui sont apele pour destourner la bat ail le et des cas on gage ne doivent pas est re receu. 1794. Pluseurs resons sont a celi qui est apeles des queles, s'il en puet Tune metre en voir, il n'i a point cTapel. 1795. La premiere resons si est se fame l'a apel£ a et ele n'a en son apel retenu b avoue : li apeaus est de nule va- leur, car fame ne se puet combatre. 1796. La seconde resons c si est se fame apele qui ait baron et ele fet son apel sans l'autorite de son baron : li apeaus est de nule valeur, car fame, sans le congie de son baron, ne se puet metre en tel cas en court pour apeler, mes ele puet bien estreapelee, vueille ses barons ou non. 1797. La tierce resons si est se Tapeleres n'apartient de d lignage a celi pour qui il apele, car il ne loit pas a apeler pour e autrui que pour soi ou f pour son lignage, ou pour son seigneur lige. 1798. La quarte resons si est se cil qui est apeles a est£ Rubr.) CEGIIJK omettent de cest livre; chap, qui par.; CJK pour anientir les gages; CJK et des cas desquiex (/ et des quels cas; K et des quels, il omet cas) gages ne font pas a rechevoir [C pour pluiseurs choses si com me il est dit en che chapitrej ; dans F la place de la rubrique est restee en blanc et celle-ci a e"t6 e'erite posterieurement au has de la colonne; H valoir a chaus qui apelcnt. la suite manque. — a) /?,£/T apele. — b) CwHJK retenu en son apel. — c) HJK omettent resons. — d) HJK de riens de lign. — e) G omet pour. — f) HJK ou que pour. Digitized by Google 414 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. autre fois apeles pour eel propre cas et s'en parti de court assous par jugement, car autrement ne prenroient james li apel fin, se cil cTun lignage pouoient apeler Tun apres l'autre (Tun meisme fet puis que li apel£s seroit delivr^s par juge- ment du premier apel. 1799. La quinte resons si est se cil qui apele • est sers ou serve, par deus resons : la premiere 5 qu'il ne loit pas a serf combatre soi a franche personne ; la scconde resons c si est que li sires du serf le pourroit oster de la court en quel estat qu'il le trouvast, et fust ainsi qu'il eust ja l'escu et le baston pour combatre. 1800. La siste resons si est se cil qui apele est clers, car il ne se puet obligier en court laie fors que de son eritage temporel. Nous ne tenons pas bigame pour clerc d , car il est 6 revenus f de toutes choses a la laie juridicion, et pour ce puet il bien apeler et estre apeles ; mes li clers ne puet apeler, car il ne se puet obligier en« laie juridicion ne renon- cier a son priviliege. 1801. La setisme resons si est se cis qui est apeles est clers, car il n'est h pas tenus a respondre en court laie, — tout soit ce qu'il vueille poursuir les gages' — car* li juges n'en doit tenir nul plet, puis qu'il sache qu'il soit clers, pour honeur de sainte Eglise et pour ce que ses ordinaires l'osteroit de la court laie en quel estat qu'il le trouveroit en eel plet. 1802. L'uitisme resons si est se cis qui est apeles a este apeles k en la court du souverain pour la soupecon du cas dont li apeaus est fes et il vint a court pour prendre droit et fu tenus en prison, et fist savoir li souverains communement et crier en assises qu'il tenoit tel homme pour la soupecon de tel cas et se nus Ten savoit que demander, il estoit apa- a) A C G qui est apeles. — b) C G prem. raison [C si est] ; HJK I'une si est. — c) HJK l'autre si. — d) BEF bigames pour clers. — e) Tous les mss. out sont. — f) GHJK tout revenu. — g) CGHJK oblig. a laie. — h) C n'en est. — i) GHJK omettent tant soit ... les gages. — j) HJK ne li. — k) HJK omettent a este apelds. Digitized by Google CHAP. LXIII. — DES DEFENSES POUR DESTOURNER BATAILLE. 415 reillies de droit fere, et il fu hors de prison par jugement puis que nus ne venoit avant qui riens li demandast et pour ce que li fes n'estoit pas si notoires qu'il en fust atains par jugement: car male chose seroit se Ten pouoit retrere en court pour le cas de quoi on seroit delivrds par le jugement du souverain. 1803. La nuevisme resons si est se li cas n'est avenus pour lequel Ten apele : aussi comme se li apeleres disoit que Ten li eust tue Pierre son parent et il estoit mis en voir que cil Pierres fust encore vis, car apeaus qui n'est veritables n'est pas a recevoir, et teus manieres d'apeaus sont apele auvoire ; autant vaut auvoires comme bourdes proposees en jugement. 1804. La disisme resons si est se li apeleres dit que cil qu'il apele fu a fere le fet a tel jour et en tel lieu et a tele eure, et il est prouv6 que cil qui est apeles estoit a cele eure si loins du lieu qu'il est certaine chose qu'il ne peust pas estre au fet, car li apeaus est trouves a en bourde si comme il est dit dessus. 1805. La onzisme resons si est se cil qui apele est bas- tars, et li b apeles est frans hons, car il ne loit pas a franc homme entrer en bataille contre bastart, mais se li apeles et li apeleres sont bastart, li apeaus tient. 1806. La douzisme resons si est se pes a est£ fete du fet pour quoi Ten apele, a laquele pes cil qui apele s'acorda ; et s'il ne s'acorda et il fist pes a pluseurs des parens au mort plus prochiens et fu la pes confermee par justice souveraine, si tenra la pes. Et s'ele n'est fete par justice souveraine li apeaus tient, car se li souverains set que pes de vilain cas soit fete dont aucuns se soit obliges a rendre argent ou qui vaille argent, ou peine, si comme d'aler en pelerinage ou d'autre peine, li souverains puet prendre celui pour ataint du fet. 1807. La trezisme resons si est quant aucuns est apeles a) GHJK prouves. — b) A ct cil qui est apeles. Digitized by Google 416 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. pour occision et li mors, avant qu'il mourust, nomma ceus qui ce li firent et descoupa celi qui est apel£s ; et pour cest cas fere mieus entendant, nous dirons ce que nous en veismes en la court de Compiegne. 1808. Pierres apela Jehan en disant que cil Jehans, par son tret et par son fet et par son pourchas, il li avoit fet murtrir un sien oncle. A ce respondoit Jehans qu'il ne vou- loit pas estre tenus • a soi defendre b de eel apel par bataille se par droit ne le fesoit ; car il disoit que cil pour qui il estoit apeles, avant qu'il fust mors, une partie de ses parens et autre gent vinrent a li et li demanderent qui ce li avoit fet et il dist que ce li avoient d fet e Guillaumes,, Thomas, Robers : demande li fu se Jehans L jryotijjjiles coupes, il dist que nennil ; et quant il estoit descoupes de celui meis- mes pour qui li apeaus estoit et que par certains nons en avoit d'autres acuses, il requeroit que li apeaus fust nus. Et seur ce se mistrent en droit. 1 809. II fu jugie que puis que Jehans avoit este* descoupes de celui pour qui li apeaus estoit et autre acuse*, il n'i avoit nus gages contre le dit Jehan. Mes s'il fust ainsi avenu que cil pour qui li apeaus estoit n'eust nului nomme de ceus qui ce li firent ne nului descoup6, li apeaus fust ; et s'il en eust descoupe* Jehan et ne vousist dire qui ce li fist, si comme il avient que Ten pardonne sa mort pour Dieu, pour ce ne demourast pas que li apeaus ne tenist, que li pardons de celi qui Ten ocist pour si mauvese cause ne tout pas a ses parens a pourchacier la venjance du fet par apel, ne a guer- roier, se li fes est contre gentius hommes liquel f pueent guerre demener B . 1810. La quatorzisme resons si est se cil qui apele ou qui est apel£s est dessous l'aage de .xv. ans, car male chose seroit de soufrir enfans en gage devant qu'il aient aage par a) F tcnus de cho a soi. — b) BF ometlcnt defendre. — c) A omet car il disoit. — d) ABEF avoit. — e) CGHJK omettent et ii dist ... let. GHJK le remplacent par: il respondi. — f) il dans tous les mss. am lieu de liquel. — g) pcuent guerroicr et g. dem. du cas. Digitized by Google CHAP. LXIII. - DES DEFENSES POUR DESTOURNER BATAILLE. 417 quoi il doient connoistre le peril qui est en gages. Et en mout de pais il convient plus d'aage ; et par nostre coustume croi je qu'il avroient" avoue dusques a tant qu'il avroient 5 .xx. ans. 1811. Voirs est, quant aucune guerre est entre gentius homines pour aucun fet et aucuns du lignage met le fet en gages, la guerre faut, car il apert que Ten veut querre ven- jance du mesfet par justice, et par ce doit la guerre faillir. Et qui en eel plet pendant mesferoit li uns a l'autre il se- roit punis selonc le fet aussi com me s'il n'i eust onques eu guerre ; et quant li gage sont passe parce que cil qui est apeles est assous par jugement ou parce que li gage sont mis a execucion par bataille, li lignage ne pueent puis ne ne doi- vent guerroier ; et s'il guerroient c du cas dont li gage furent et d il mesfont li un vers les autres, il e doivent estre puni selonc le mesfet aussi comme se guerre n'eust onques este. 1812. La quinzisme resons des defenses a l'apele si est r , quant cil qui apele est atains notoirement du cas pour quoi il apele : si comme 8 se Pierres apeloit Jehan pour une occi- sion d'un sien parent ou pour un larrecin et il seroit aperte chose et bien seue que li dis Pierres meismes avroit fet ou fet fere Toccision ou le larrecin, il ne seroit pas drois ne re- sons qu'il peust metre son h mesfet ' seur autrui ; car chascuns qui est acuses et atains notoirement de vilain cas de crime se metroit volentiers en gages pour eschiver la justice du mesfet. Mes en eel cas entendons nous quant li fes est bien apers contre l'apeleur, car pour aucune presompcion qui seroit seur li ne demourroient pas li gage, se la chose n'estoit clerc et aperte ; et ce pourr^s vous entendre clerement par ce qui ensiut que nous veimes en la court de Compiegne. 1813. Une fame fu acusee du baillif qu'ele li desist a) ACGHJK avroit. — b) C avroit; GHJK omettent a tant qu'il avroient. — c) GHJK omettent et s'il guerroient. — d) G furent et s'il le font il mesf. — e) J K gage furent et s'il le fait Tun a l'autre et doivent. — f) A res. si est des def. a Taps ; HJK omettent des def. a Tap. si est. — g) BEF omettent si comme. — h) C oinet metre son. — i) G H metre [G sus] le mesf. ; JK met. le fait. II. 27 Digitized by Google 418 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. qu'ele avoit fet d'un sien enfant, car il estoit aperte chose qu'ele avoit est6 grosse et que Ten l'avoit oi'e traveillier, et ne savoit on que li enfes estoit devenus. La fame respondi que sa mere avoit 1'enfant receu quant il fu nes. Icele mere fu trete en court et li demanda li baillis qu'ele avoit fet de eel enfant et la mere respondi que voirs estoit qu'ele avoit 1'enfant receu de sa fille, et dist qu'ele b l'avoit baillie a un vallet qui estoit ses peres c et proposa contre le vallet en court qu'il li avoit convenant qu'il metroit eel enfant a nou- rice en bon lieu et en certain qu'il avoit ja pourveu, si com me il disoit ; et s'il le connoissoit, ele requeroit qu'il enseignast 1'enfant ; et s'il nioit d qu'ele ne li eust baillie % ele l'offroit a prouver par gage de bataille, par li ou par avoue comme fame. A ce respondi li valles qu'il n'estoit pas tenus a res- pondre a la fame du cas dont ele l'acusoit pour ce qu'ele connoissoit qu'ele avoit 1'enfant eu ; et quant ele ne mous- troit ne enseignoit 1'enfant, il aparoit si comme il disoit, qu'ele estoit coupable de sa mort; et de ce dont ele estoit coupable ne pouoit ele ne ne devoit autrui metre en gages; et se drois disoit que ceste defense ne li vausist, si offroit il a defendre et nioit r qu'ele ne& li bailla onques 1'enfant. Et seur ce se mistrent en droit. 1814. H fu jugi6 que la defense au vallet ne valoit pas par quoi li gage n'i fussent ; car tout fust ce qu'il eust grant presompcion contre la fame de la mort a 1'enfant, nepour- quant li fes n'estoit pas si clers ne si apers h que Ten en peust la fame justicier, meismement quant ele disoit qu'ele l'avoit baillie au vallet comme au pere de 1'enfant. Et par eel jugement puet Ten veoir qu'aucuns qui est apeles, qui met en sa defense que cil qui l'apele est coupables du fet pour quoi il l'apele, il convient que ce soit clere chose ou' bien prouvee, et adonques la defense seroit bonne. a) HJK et qu'elo avoit est6 oi'e. — b) GHJK omettent dist qu'ele. — c) C est. a son pere. — d) HJK s'il le nioit. — e) HJK omettent qu'ele ne ... baillie. — f) GHJK nia. — g) JK omettent ne. — h) JK omettent ne *i apers. — i) GHJK ot. Digitized by Google CHAP. LXIH. — DES DEFENSES POUR DESTOURNER BATAILLE. 419 1815. Avenir puet qu'uns lerrcs fet un larrecin et la chose qu'il a emblee il bailie 8 a porter a autrui par malice, par louier ou par priere. Apres li larrecins est suis b et prent on celi qui le larrecin porte saisi et vestu du larrecin. Quant cil se voit pris, il dit que teus hons li bailla et cil le nie. Or est assavoir se cil qui est pris a tout le larrecin saisis et vestus venra a gages contre celi a qui il met sus qu'il li bailla a porter, car cil qui est apeles pour le baillier * dit a la justice que cil qui est pris saisis et vestus du larrecin est tout no- toirement atains du fet; et quant il en est atains, il n'en puet ne ne doit autrui acuser, ains en doit porter la peine du mesfet. Or disons nous ainsi que quant teus cas avient ou cas semblables a cestui, que la renomee des personnes doit mout labourer en eel cas, e'est a entendre se cil qui est pris saisis et vestus est de bonne renomee et veut bien atendre l'enqueste de tous vilains cas de crime, et cil qui le larrecin li dut baillier a porter est de mauvese renomee ou il ne veut atendre l'enqueste de tous vilains cas de crime, li gage doi- vent bien estre receu. Et aussi se cil qui est pris saisis et vestus est de mauvese renomee et li autres de qui il dit qu'il li bailla le larrecin c est de bonne renomee, li gage ne sont pas a recevoir, aincois doit estre cil justices du larrecin qui est pris saisis et vestus. Et se chascuns d est 8 de mauvese renomee r , que li uns ne li autres ne vueille g atendre l'en- queste de tous vilains cas de crime, Ten puet bien les gages soufrir, car il ne puet chaloir liqueus perde. Et s'il sont es- trange, que Ten ne puist savoir leur renomee, li gage font a recevoir, car il avient toute jour qu'estrange gent qui errent par le pais font porter leur fardel a autrui, si que, se uns estranges fesoit le larrecin et il le fesoit porter a un es- trange, se li gage n'estoient receu, il pourroit avenir que a) B il la bailie. — b) B seus. — c) A larrec. a porter est ; G omet le larrecin; HJR omettent de qui il ... larrecin. — d) GHJK se li uns et r autres est. — e) G sont. — f) BEF renomee mauvese. — g) GHJK re- nomee ne {G et) ne vueillent. 1. pour le baillier, pour Taction davoir bailie. Digitized by Google 420 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. Ten pendroit" celi qui n'avroit coupes ou larrecin 5 . Et se chascuns est de bonne renomee et bien veut atendre Ten- queste, encore font li gage a recevoir, car il avient souvent que Ten cuide teus a bons qui ne le sont pas, et ce ne puet estre que li uns d'aus deus n'ait fet le larrecin. Et s'il avient que cil qui est pris saisis et vestus du larrecin ne puet trouver ne fere prendre celi qui le larrecin li bailla a porter, et aveques ce cil qui est pris est de bonne renomee, Ten doit fere rendre les choses emblees et assoudre celi qui est pris. Mes s'il ne puet trouver celi qui li bailla ne il n'a nul tesmoing debout£, il doit estre justices du larrecin et pour ce se doit chascuns garder comment il recoit l'autrui chose. 1816. Or est assavoir, — se cil qui est pris saisis et vestus a fet prendre celui qui li dut baillier, et cil nie qu'il ne li bailla pas, et cil qui est pris saisis le veut prouver par bons tesmoins qu'il li bailla, et cil qui de ce est acus£s veut lever Tun des tesmoins comme faus parjure, — se li gage font a re- cevoir en tel cas. Nous disons que nennil et que li gage ne doi- vent pas estre receu contre les tesmoins en tel cas ; et pour ce, cil qui est pris a deus voies de prouver : ou par gages ou par tesmoins. Mes s'il a prise Tune des voies, il ne puet pas pren- dre l'autre. Si comme s'il disoit : « Je le vueil prouver par tes- moins et, se je ne le pouoie prouver, si l'offre je a prouver c par d gages de bataille. » S'il failloit 6 as tesmoins, il ne recou- verroit pas as f gages R , aincois seroit justices du larrecin. 1817. La sezisme resons si est quant meseaus apele homme sain, ou quant li hons sains apele un mesel : li me- seaus puet metre en sa defense qu'il est hors de la loi mon- daine, ne qu'il n'cst pas tenus a respondre la ou il ait gages; et encore, par plus vive reson, se li meseaus apele homme sain, se puet li hons sains defendre qu'il n'est pas tenus a respondre a un mesel de tel cas. a) BCF pcndcroit. — b) HJK cil qui n'i avr. coup. Et se. — c) B omet si l'offre je a prouver : EF omettent et se je ne ... a prouver. — d) EF oa par. — e) CEF bat. se je faloie as. — f) C il ne recheveroit pas les gage*. — p) R omet de bataille ... as gages. Digitized by Google CIIAIV LXIII. — DES DEFENSES POUR DESTOURNEIl BATAILLE. 421 1818. La dis et setisme resons si est quant aucuns apele de casou il n'apartient point d'apel : si comme quant aucuns veut apeler de jugement d'arbitres, car en teus jugemens n'a point d'apel ; ou quant homme qui ont pouoir de jugier font aucun recort de jugement pour le debat des parties, car en recort n'a point d'apel ; ou en cas de douaire, car en douaire n'a point d'apel ; ou en cas de plet d'eglise ou de persone privilegiee qui touche la persone privilegiee*, car contre leur persone n'a point d'apel, mes en plet d'eritage ou de muebles puet bien avoir gages se Ten veut lever les tesmoins ; et en cas de b petite chose li gage ne font pas a recevoir, si comme de .xn. d. ou de meins ; ou en cas d'eri- tage d'orfelins sousaagies, car en ce qu'il demandent ou qui leur est demande n'apartient nus gages par la reson de ce que leur droit doivent estre gard£ sans nul damage de gages recevoif. Donques en toutes teus manieres de quereles doit on aler par plet ordene sans gages. 1819. L'en ne puet c pas apeler de tous cas ne tourner a gages, mes il n'est nus cas que Ten ne puist apeler de faus jugement mauves ou de defaute de droit, quant drois leur d est vees a fere, ou quant Ten a somme soufisaument le sei- gneur qui le droit doit fere ou qui le doit fere fere a ses hommes et il se met en plus de defautes qu'us et coustume de terre ne donne. Et comment on le puet suir de defaute de droit, il est dit ou chapitre qui parole e des delais que coustume donne l et en un chapitre qui de ce parole f *, et li cas qui doivent estre excepte des gages sont cil qui sont dit ci apres. 1820. Li cas qui sont dit et qui nessent de rescousse d'eritage doivent estre excepte des gages, car se Ten pouoit lever les tesmoins qui sont atret pour prouver le lignage et a) CGHJK omettent qui touche ... privilegiee. — b) G HJK de si petite. — c) G HJK doibt. — d) G HJK omettent leur. — e) G II J K omettent qui parole. — f) GHJK omettent et en un ... parole. 1. Gh. LXV. 2. qui de ce parole, qui parle des defautes de droits; e'est le ch. lxii. Digitized by Google 422 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. rentage de celi qui veut rescourre, a peines pourroit li po- vres contre le riche ravoir par rescousse eritage qui issist de son lignage par reson de ventes, pour doute que l'acheteres ne meist le plet a gages. 1821. Li secons cas ou quel gage ne doivent pas estre receu 11 , si est de chose lessiee en testament, laquele chose doit estre paiee par la main des b executeurs, car male chose seroit que li executeur despendissent ou plet des gages les biens qui doivent estre converti ou profit de Tame a celi qui fist le testament. Donques qui veut debatre aucun testament ou aucune partie de testament, il doit pledier par autre voie que par gages c , si comme par moustrer que li testamens ne fu pas a droit fes, ou par moustrer que la chose qui fu lessiee n'estoit pas a celui qui fist le testament. Et se li executeur estoient si fol qu'il se vousissent metre en gages ou qu'il s*i fussent ja mis, ne les doit pas li juges soufrir, car chascuns est tenus a fere aide a ce que la volentes de ceus qui foot leur testament soit aemplie, si comme nous vourrions que Ten feist de nos testamens apres d nous ; et grans pechies est d'empeechier testamens qui sont a droit fet. Et comment Ten doit fere testament 6 il est dit ou chapitre qui parole des testamens fl . 1822. Li tiers cas ou quel gage ne doivent pas estre receu, si est en plet qui est pour douaire, car li priviliegesdes fames qui tienent par reson de douaire est si frans que leur douaires leur doit estre gardes et garantis sans delai. Et comment on puet et doit venir avant en pies qui sont pour douaire ou contre douaire p , il est dit ou chapitre qui parole* des douaires*. Nepourquant tout aions nous dit qu'en plet a) GHJK omettent ou quel ... receu. — b) HJK par les exec. — c) HJK omettent que par gages. — d) GHJK feist pour nous. — e) G on le* doit fere il. — f) HJK omettent Et comment ... testamens. — g) A HJK omrt- tent ou contre douaire; E qui sont dc par douaire il. — h) GHJK omettent qui parole. 1. Ch. XII. 2. Ch. xiii. Digitized by Google CHAP. LXIII. — DES DEFENSES POUR DESTOURNER BATAILLE. i23 de douaire ou de rescousse d'eritage ne doit avoir nul gage, c'est a entendre quant cil qui est apeles s'en veut defendre, car il leur loit bien, s'il leur plest, a renoncier a leur droit et aler avant es gages; et s'il leur plest il s'en pueent de- fendre et oster les gages par coustume, mes que ce soit avant que gage soient receu. Mes des cas de testamens il ne sont a recevoir ne avant ne apres. 1823. Li quars cas du quel gage ne doivent pas estre receu si est quant pies nest d'eritage amorti qui est d'eglise, car li drois de sainte Eglise doit estre gardes pesiblement sans gages, si que cil qui sont tenu especiaument a fere le service Dieu ne soient pas empeechie par si anuieus pies comme de gages. Nepourquant nous avons veu en aucun cas gages contre eglise, si comme quant aucuns prelas qui a justice en ce qu'il tient de sainte Eglise veut suir aucun de servitude, liqueus dit qu'il est frans, et a a prouver la servi- tude ou la franchise 6 nous avons veu gages par lever les tesmoins. Nepourquant se li prelas vousist avoir prouve* par orine de lignage tant seulement et avoir les gages debatus, nous creons qu'il n'i eust eu nus gages; mes li prelas passa outre au plet des gages sans soi aidier de nule reson qui les gages peust oster, et pour ce creons nous que li gage i furent. 1824. Li cinquismes cas ou quel gage ne doivent pas estre receu c puis que partie d s'en vueille defendre 6 , si est de plet de nouvele dessaisine, car li establissemens des nouveles dessaisines si est teus que Ten doittenir en sa sai- sine celi que Ten trueve saisi derrainement de pesible sai- sine d'an et de jour. Mes quant li pies vient a pledier de la propriete f , la pueent estre li gage. Nepourquant, quant il avient que chascune parlie dit qu'il est en la derraine sai- sine pesible d'an et de jour et chascune partie amene tesmoins a ce prouver et Tune des parties veut lever tesmoins 8 et a) AC ometlent a ; E frans ct vout prouv. — b) E franch. li wis de aus. — c) B omet receu. — d) B omet que partie; EF puis que on s'en. — c) G vueille aidier; HJ K omettxnit ou quel gage ... vueille defendre. — f) B omet Mes quant ... propriete. — g) G HJ K ometlent veut lev. tesmoins. Digitized by Google 42i COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVA1S1S. l'autre partie ne le debat pas, ains veut bien entrer e6 gages, il est en la volente du conte a qui les connoissances des nouveles dessaisines apartienent de soufrir les gages ou de non soufrir. 1825. Li sisismes cas ou quel gage ne sont pas a rece- voir*, si est quant aucuns qui b est establis gardes ou tuteres d'enfans sousaagi6s plede pour le droit as sousaagies c main- tenir, pour ce que tuit li sousaagie d de droit et de cousturae sont en la garde du souverain et tout ce qui est en la garde du souverain 6 doit estre gard6 f sauvement sans metre si grans cous comme il convient metre en plet de gages. Xe- pourquant cil qui tient par reson de bail pour enfans sous- aagies se puet bien metre, s'il li plet, en plet de gages et perdre ou plet les pourfis qui li doivent 8 venir du bail ; mes puis l'aage de Tenfant, li enfes ne lesse pas a venir a son eri- tage pour le plet de celui qui le tint en bail. Et s'il plest a celui qui tient en bail, il puet eschiver les gages, tout fust II que Tautre partie les vousist avoir. Et se cil qui tienent b en bail ou en garde ou en douaire, ou comme tuteres, ou comme de chose engagiee a terme, se vouloient metre en gages d'aucun plet qui nasquist d'aucune de ces choses, cil contre qui il pledent pueent les gages eschiver s'il leur plest, car puis que cil qui tienent par les causes dessus dites se pueent eschiver des gages, il est bien resons que cil contre qui il pledent aient autel avantage, car autrcment pendroit li drois d'une part. 1826. Li setismes cas du quel on ne puet apeler si est du cas qui se puet prouver par recort et liquel cas se pueent* prouver par recort J il est dit ou chapitre des prueves 1 ; ct la resons pour quoi gage ne pueent ne ne doivent nestrc t si est a) HJK omettent ou quel ... recevoir. — b) GHJK omettent qui. — c) AB a sousaagie ; EF plede por auz et por leur droit maint. ; GHJKslu sousaagie. — d) A omet maintenir ... sousaagie. — e) A omct ct tout ce ... souverain. — EF garde souverainement et sauvem. — g) GHJK peucnt. — h) ABCGHJK tient. — i) E F puet. — j) B CG HJK omettent et liquel ... recort. 1. Gh. xxxix, § 1150-1153 et 1208. Digitized by Google CHAP. LXIII. — DES DEFENSES POUR DESTOUILNER BATA1LLE. 425 pour ce que chascuos pourroit revenir a ce qu'il avroit perdu par jugement fet contre li ; car qui apele de faus ju- gement il doit apeler tantost apres le jugement fet, et s'il se part de court sans apeler, il pert son apel et tient li juge- mens. Et s'il pouoit apeler de faus recort, il pourroit recou- vrer ceste perte, car il pourroit lone tans aprfes le jugement fet dire que li jugemens fu fes en autre maniere, et ainsi cherroient en un recort et au recort fere il leveroit Tun des recordeurs, et ainsi avroit il recouvre par bareteuse voie ce qu'il avoit perdu par lessier passer le jugement contre li; et pour ce nous est il avis qu'en chose qui se puet prouver par recort ne doit avoir nus gages. 1827. L'uitismes cas ou gage ne doivent pas estre receu se partie les veut debatre, si est quant l'endemande aucune chose par obligacion qui est fete par letres, puis que Ten ait renoncie en sa letre a toutes choses que Ten pourroit fere ou dire contre la letre, fors en un seul cas ; car se cil qui se veut defendre a de la letre vouloit dire qu'ele fust mau- vesement etfaussement empetree sans lui et sans son acort, ou par seel contrefet, en ce pourroit avoir gages, car il con- venroit que cil qui se vourroit aidier de la letre s'ostast de la mauvestie; et encore pourroit il avoir aucunes resons par quoi il ne venroit pus as gages, si comme se les letres estoient seelees du seel de la baillie ou du seel au seigneur souverain a celi qui se seroit obliges, car li seel autentique tesmoigneroient la letre a loial, si qu'il n'i avroit nus gages, ain£ois amenderoit cil au seigneur et a la partie la vilenie qu'il avroit dite contre la letre ; et s'il en vouloit toutes voies fere apel, il ne le pourroit fere, si comme nous avons dit, contre la partie ; mes contre le seigneur qui la seela pour- roit il venir a gages par dire qu'il l'avroit seelee faussement et desloiaument par louier ou par aucune mauvese cause. Et se la letre estoit seelee du seel a celui qui la veut fausser, il n'en puet apeler, — s'il a fete la renonciacion dessus dite, a) HJK aidier. Digitized by Google 426 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISJS. — s'il ne li met sus qu'il a contrefet son seel. Et s'il li met sus qu'il Fait contrefet et cil puet prouver par .11. loiaus tes- moins qu'il furent au seeler, ou qu'il oi'rent* connoistre* a celi qui la seela, ou qu'il furent a la convenance de quoi la letre parole, il n'i a nus gages, aincois amende cil la vilenie qu'il li a dite. Et teus amendes sont entre gentius hommes de .lx. lb. et du damage rendre a la partie, et entre hommes de poost6 a volenti de seigneur. fci fine li chapitres des defenses a ceus qui sont apele et des cas pour lesqueus gage ne do went pas estre receu. a) G HJK ou qui l'ouirent. — b) C olrent tcsmoingnier et connoistre. — Explic.) AC chap, qui par. des; C repete la rubrique sauf pour plus. ... che chap.; FJK nont pas d'explicit; G Explicit; H Chi fenist li .Lim. capitre Et commenche apres li .lxiiii. ca pit res. Digitized by Google CHAP. LXIV. — DES PRESENTACION'S ET DES BATAILLES. 427 LXIV. lei commence li .lxiiii. chapitres de cest livre liqueus parole des presentations, comment gage se doivent' fere et des clioses qui enswent dusques a la fin de bataille, 1828. Mout a de perius en plet qui est de gage de ba- taille et mout est grans mestiers que Ten voist sagement avant en tel cas t et a Tapeleur et a Tapele\ Et pour ce nous traiterons en ceste partie des presentacionsqui doivent estre fetes apres ce que li gage sont receu et comment il se doi- vent demener dusques a la fin de la bataille 1 . 1829. Quant gage sont receu du juge et li juges leur a assene 1 jour de venir ainsi comme il doivent, li apeles et cil qui apele doivent regarder en quel estat il sont, en tele maniere que cil qui apele, s'il est gentius hons et il apele homme de pooste, bien se gart qu'il ne se presente pas armes a cheval comme gentius hons, car il se doit presenter a pie a guise de champion. Et s'il se presente a cheval et armes comme gentius hons, et li paisans qu'il apela se presente a pie comme champions, li gentius hons b en a le pieur c ; car puis qu'il pert les armes es queles il se presente il demeure, quant il est desarme*s, en pure sa chemise, et convient qu'il se combate en icele maniere sans armeures, sans escu et sans baston. Et que ce soit voirs il est aprouve* par un juge- Rubr.) CEGJK omettenl de cest livrc; chap, qui par.; CJK donnent le texte de la table; F n'a pas de rubrique; pour H voyez V explicit du ehapilre lxiii. — a) GHJK leur assigne. — b) A omet hons. — c) A poueir ; B pooir. 1. Yojrcz ci-dessus, p. 397, note 1. Digitized by Google 428 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. ment qui a este fes a Crespi 1 , et pour ce que cist livres parole especiaument des coustumes de Beauvoisins ne lesse il pas, s'il parole d'aucun cas du quel nus n'a memoire qu'il soit avenus en Beauvoisins, qu'il ne le conferme par jugement des chasteleries environ. Car se li cas cheoit en jugement a Clermont, ou quel cas coustume ne pourroit estre trouvee pour ce que li cas n'i seroit pas autre fois avenus, Ten ju- geroit selonc les coustumes des chasteleries prochienes ou li cas avroit este jugies. 1830. Pierres qui gentius hons estoit apela Jehan qui estoit hons de pooste. Au jour de la presentacion, apres ce que gage furent receu, et au jour qui leur fu assenes devenir ainsi comme il devoient, Tune partie et Tautre se presen- terent nicement, car li escuiers se presenta a cheval armes comme gentius hons, et li hons de pooste se presenta a pie en pure sa cote, sans armeure Tors que d'escu et de bastoo. Jehans qui a pie* se presenta proposa contre Pierre qui apele l'avoit que li dis Pierres s'estoit presented en armes es queles il ne se devoit pas combatre ; par quoi il requeroit que les armes li fussent ostees et qu'il se combatist sans armes a pie comme cil qui s'estoit presentes sans armes sou- fisans a combatre contre li selonc l'apel. A ce respondent Pierres que soufisaument s'estoit presentes, car gentius hons estoit et en armes de gentil homme se devoit combatre, pour quoi il requeroit sa bataille. Et plus requeroit il, car il requeroit 8 que Jehans ne peust avoir autres armes b que celes cs queles il s'estoit presented, e'est a entendre en sa cote, son escu et son baston tant settlement c . Et seur ce se mistrent en droit. 1831. II fu jugi£ que Pierres perdroit les armes et le cheval comme mesfetesau seigneur et se combatroit ou point ou il seroit quant les armes li seroient ostees, e'est assavoir a) GHJK omettent il requeroit. — b) A omet armes. — c) HJK omrt- tent e'est a entendre ... seulcment. J. Crepy-en-Valois, chef-lieu de canton de l'arrondisscment de Senlis. Digitized by Google CHAP. LXIV. - DES PRESENTACIONS ET DES BATAIfXES. 429 en sa chemise, sans escu et sans baston, et Jehans ense- ment en sa cote se combatroit au dit Pierre ainsi comme il se presenta, si comme il est dit • devant b , et avroit l'escu et le baston. Et par eel jugement puet on savoir le peril qui est en presentacions et comment Ten doit regarder en quel estat de persone Ten est et qui est apeleres ou apeles; car se Jehans qui estoit hons de pooste eust apele le dit Pierre, Pierres se fust soufisaument presentes, car en soi defendant il se combatist arm£s et a cheval et li hons de pooste si comme il se presenta, ou en armes de champion s'il s'i fust presents. 1832. Quant li homme de pooste apelent li uns 1'autre, il se doivent presenter au jour qui leur est assenes apres les gages receus, a pie et en armes de champion; et s'il sont gentil homme, il se doivent presenter seur chevaus, arme de toutes armes; et quise presente [a] c meins soufisaument d d'armeures qu'il ne doit il n'i puet puis recouvrer. 1833. Aussi comme il est grans mestiers que Ten se prengne garde es queles armes on se presente selonc son estat, aussi est il grans mestiers que Ten parout sagement a fere sa prcsentacion, et fere la puet on soufisaument en deus raanieres, la premiere en general, la seconde en especial. 1834. La presentacions qui doit estre fete en general si est ainsi que cil qui parole pour celi qui se° presente doit dire : « Sire, ves ci Pierre qui se presente par devant vous pour tant comme il doit a la journee de ui encontre Jehan de tel lieu; et s'il le fesoit autrement apeler ne vourroit pas pour ce Pierres perdre, — et s'il a avou£ il doit presenter li et son avou6, — et se presente par amendement d * amies et de conseil, et de tous teus amende mens que drois et coustume li puet donner dusques au point de la bataille de tant comme il apartient a ceste journee ou a autres 9 se autres jours li es- toit assignes par la volenti de la cour ou par Vassentement a) A il estoit devant ; C omel dit; HJK comme dit est. — b) HJK omel- tent devant. — c) a est omis dans tous les mss. — d) GHJK omettent soufisaument. — c) HJK eeli qu il presente. Digitized by Google 430 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. des parties, ou en autre maniere, en quel que maniere que ce fust, » 1835. La seconde maniere de presentacion qui est fete en especial doit estre fete en tele maniere que cil qui parole pour celi qui se presente doit dire : « Sire, ves ci Pierre qui se presente par devant vous, li et son avoue, pour tanl comme il doit a la journee de ui, encontre Jehan de tel lieu ; et s'il le fesoit. autrement apeler ne vourroit pas pour ce Pierres perdre. Et se presente par amendement d'armes et de conseil; d'estraindre et d'alaschier; de oindre et de rooignier; de fil et d'aguille; de remuement d'armes, qu'il en puist osier se trop en i a, et prendre se poi en i a; de changier escu et baston, se mestiers li est* ; de prendre autre avoue que celi qu'il presente avec li, s'il li plest; et de toutes a litres chose* que Ven puet et doit retenir par la coustume de la court de ceens, dusques au point de la bataille. Et se li jours de ui es- toit alongies par volenti de court ou par assentement de par- ties ou en autres manieres, si retient il a V autre jour toutes let choses dessus dites et toutes manieres d'amendemens. » Des deus manieres de presentacions dessus dites, la derraine qui parole b en especial est la plus bele et la meilleur, et meins f puet on dire encontre ; nepourquant l'autre sou fist. 1836. Quant les parties se sont presentees, cil qui apele doit recorder son apel et requerre sa bataille, et cil qui est apeles d , s'il a nules resons par lesqueles il vueille dire qu'il n'i a nus gages et il les proposa a la journee que li gage fu- rent receu, il les doit ramentevoir en recordant et requerre droit seur chascune reson et offrir a prouver s'ele li est niee; et apres ses resons recordees, il ne doit pas oublier qu'il ne die que, se ces resons ne li valent, si s'offre il a defend re et a aler avant en la bataille, si comme drois dira 6 . Adonques la justice se doit conseillier seur les defenses a celi qui est apel£s et, s'il a nule bonne reson conneue ou prouvee, par a) ffJK omettent si mestiers li est. — b) GHJK manieres dessus dite* dont la derraine parole qui est en esp. — c) C miex. — d) A et li apeles. — e) REF donra. Digitized by Google CHAP. LXIV. — DES PRESENTACIONS ET DES BATAILLES. 431 laquele li gage doivent estre nul, la cours les doitpronon- cler a nus par jugement ; et teus manieres de resons que li apeles puet metre avant poucs vous veoir lesqueles sont bonnes ou chapitre qui parole* des defenses a l'apele 1 . 1837. Quant aucune resons est proposee de celui qui est apeles, par laquele il dit qu'il n'i a nul gage, et cil qui apele le nie en la maniere qu'il le proposa, et li apeles atret tesmoins a prouver, cil qui apele ne puet pas lever les tes- moins ne metre en gage de bataille, car gage sur gages ne sont pas a recevoir. Et se Ten soufroit gages en tel cas, il en pourroit nestre .x. b peres c Tuns' 1 seur l'autre, ou plus, et ainsi vauroit 6 il mieus que cil qui est apeles se teust de ses bonnes defenses, s'il les avoit r , et aler avant es gages, la- quele chose ne seroit pas resons. Donques cil qui apele, s'il veut riens dire contre les tesmoins a celi qui est apeles, il les puet debatre s'il sont teus persones qui ne puissent tes- moignier ; et qui veut debatre tesmoins, il puet veoir com- ment Ten les puet et doit debatre, en eel cas et en autres ou chapitre qui parole 8 desprueves 2 . 1838. Se cil qui est apeles ne puet metre avant ne prou- ver resons par quoi li gage soient nul, la bataille doit estre jugiee, et quant ele est jugiee, li tans est venus de metre les essoines avant a ceus qui par leur essoines vuelent avoir avoues, liquel essoine sont dit ou chapitre des apeaus 3 . Et quant li essoine sont receu, il doivent baillier leur avouerie a ceus qui pour aus emprenent la bataille, et puis doivent venir as seremens en la maniere qui ensuit. 1839. Cil qui apele doit jurer premierement h seur saintes evangiles et dire : « Se Die us in alt et tuit li saint et les saintes, et les saintes paroles qui ci sont, — et doit tenir a) GHJK ometlent qui parole. — b) GHJK deus ou .11. — c) C pcrieus. — d) BEF l'une. — e) B E venroit. — f) HJK omeltent s'il les avoit. — g) GHJK ometlent qui parole. — h) G jur. le premier. 1. Ch. lxiii. 2. Ch. xxxix. 3. Ch. lxi. Digitized by Google 432 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. la main seur le livre a — que 1 Jehans que j'ai apele fist le fet — ou fist fere s'il l'apele de fere fere, — en la maniere que je h proposal contre li et a tel le prouverai a Vaide de mon droit. » Et quant il a ce dit, cil qui est apeles doit dire : a Je vous en lieve comme par jure », et puis se doit agenouillier et metre sa main seur le livre et dire : « Se Dieus m'alt et tuit li saint el toutes les saintes, et les saintes paroles qui ci sont, que je n'ai coupes ou fet c pour lequel Pierres rna apele. Et de ce qu'il a propose* contre moi il a menti et est parjures, et pour tel le ferai a Vaide de Dieu et de mon bon droit. » Et quant il ont fet ce9 premiers seremens et il vient a Taprochier de la bataille, il doivent fere les secons sere- mens en la maniere qui ensuit. 1840. Cil qui apele et qui est apeles au derrain sere- ment doit jurer et dire en ceste maniere : « Se Dieus m'alt, et tuit li e saint et toutes les % saintes, que je n'ai quis ne pour- chacie art, bar at, ne engien, ne sorcerie, ne charoi* par quoi cil a qui je me doie combatre soit greves en la bataille* fors de mon cors et de mes armes tant seulement, teles comme je les ai moustrees en apert an jour d'ui en ceste court. » 1841. Quant tuit li serement sont fet, la justice doit regarder se la bataille est par avoue et le cas pour quoi il se combatent. Se li cas est teus que la partie qui est vaincue doie recevoir mort et la bataille est par avoues, il doit fere metre en prison Tapeleur et Tapele en tel lieu qu'il ne puis- sent veoir la bataille, et la corde entour aus de laquele cil sera justicies qui ses avoues sera vaincus ; et se c'est fame, la besche a li enfouir li doit estre bailliee presented 1842. Quant toutes ces choses dessus dites seront fetes, a) GHJK le livre et dire si m'avt Dieu et tout li saint que Jehans. — b) B propose; GHJK je Tai propose. — c) A fetez. — d) BEFW propose. — e) ABEF omettent li. — f) ABEF ornettenl les. — g) A omet nc chiroi; E caraude ; GHJK querray. 1. II faut evidemment supplier je jure devant que, de meme plus bos dans cc paragrapbe et au paragraphe 18'<0. 2. Voyez Orson de Beauvais, deja cite au § 88. Digitized by Google CHAP. LXIV. — DES PRESENTACIONS ET DES BATAILLES. 433 cil qui se doivent combatre doivent estre mis ou champ de la bataille, et adonques li sires doit fere crier .in. bans: le premier, que 1 s'il a nului du lignage de Tune partie ne de l'autre, seur cors et seur avoir, qu'il vuide le champ et qu'il s'en voist. Li secons bans b doit estre c que nus ne soit si hardis qu'il die mot, et que tuit se tesent et tiegnent coi. Li tiers bans que nus, seur cors et seur avoir, ne face aide a Tune des parties ne nuisance a Tautre partie ne par fet, ne par pourchas, ne par parler, ne par sigue, ne en nule autre maniere. Et quiconques enfraindroit ou trespasseroit Tun de ces .in. bans, il chiet en la merci du seigneur en amende a volenti et a li cors deservi longue prison ; et en tele ma- niere le pourroit on enfraindre que Ten perdroit le cors, si comme se Ten voit apertement que Tune des parties fust vaincue par Taide de celi qui enfraindroit le ban. 1843. Quant li ban sont fet et li lignages a vuidi£, cil qui sont pour la justice doivent garder le pare que nus n'i entreprengne, et puis doit commander la justice a ceus qui se doivent combatre qu'il facent ce qu'il doivent. Et adon- ques cil qui apele doit mouvoir, et si tost comme cil qui se defent le voit meu, il doit mouvoir pour soi defendre. Ne- pourquant se li defenderes mouvoit avant, n'en puet on Papeleur achoisoner, car il loit a chascune partie a fere du mieus qu'il puet puis qu'il ont congie" de la justice d'aler ensemble. 1 844. S'il avient d , endementiers e que cil qui se combatent sont ensemble, que f Ten vueille parler de la pes, la justice doit mout regarder Testat de chascune partie et les doit fere tenir cois en eel meisme estat si que, se pes ne se puet fere, que nule des parties ne gaaint au delai quant il avront con- mandement de raler ensemble. Et de tenir en tel estat veis- mes g nous ce qui ensuit. a) G bans dont le premier se fet en ceste maniere : s'il. — b) G omet bans. — c) HJK omettent bans doit estre. — d) G Ion voit que. — e) AGHJK omettent endementiers; /fempres; EF aprcs. — f) GHJK en- semble et que. — g) C disons. II. 28 Digitized by Google 434 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVA1S1S. 1845. Uns chevaliers et uns escuiers se combatoient en la court le roi a Paris, seur leur chevaus et arm£ de toutes armes. Quant il se furent une piece combatu, Tune des resnes du cheval a l'escuier entorteilla entour le pi6 du che- valier a et en eel point Ten les fist tenir cois pour parler de la pes. Et en eel delai que Ten parloit li chevaliers osta son pie b de Testrief tout belement et destorteilla de la dite resne, et puis remist c son pi6 d en l'estrief e . Mes il li fu dit de ceus qui gardoient le pare qu'il se prist pres de fere pes, car s'il raloient ensemble Ten li remetroit f la resne du cheval a Tes- cuier entour son pie g en autel estat comme devant; par quoi li chevaliers se prist plus pres de fere pes et en fu pes fete. Et par ce puet on savoir que Ten doit remetre chascune partie arrieres en sa h bataille en tel estat comme il estoient quant on les fist tenir cois. 1846. Pes ne puet estre fete de nus gages, se ce n'est par l'acort du seigneur en qui court li gage sont. Mes il loit a chascun seigneur qui a gages en sa court de soufrir que pes soit fete des gages s'il li plest, mes que ce soit avant que Tune des parties soit vaincue, car se Ten atendoit tant, la pes ne se pourroit fere sans l'acort du conte ; car quant la chose est alee si avant, il n'i a fors que de fere la justice ; et de nului i qui soit a justicier prouves et at«ins J de cas de crime, nule pes n'en puet ne ne doit estre fete sans lacort du conte. 1847. Se li sougiet le conte fesoient ou soufroient au- cune pes d'aucun de leur sougies qui etist mort deservie par louier, il perdroient leur justice et si Tamenderoient * de .lx. lb., et si ne demourroit pas pour ce que li cuens ne jus- ticast le maufeteur. a) B cheval. — b) G pie du resne. — c) AB revint. — d) GHJK omet- tent de l'estrief tout ... remist son pi6 et le remplacent par et le mist. — e) C omet tout belement et ... en lestricf. — f) G II J K ensemble il lui rc- mettroient son pie dedens (HJ K entor) la resne. — g) GHJK omrttent en- tour son pie. — h) C en le bat. ; GHJK omettent sa. — i) JK personne — j) JK prouvee et atainte. — k) Tous les mss. ont ont mort, perdroit, sa et amenderoit. X Digitized by Google CHAP. LXIV. — DES PRESENTACIONS ET DES BATA1LLES. 435 1848. Bien se gardent li sougiet le conte, quant il tie- nent prisonniers pour cas de crime qu'il ne leur eschapent par foible prison ou par mauvese garde, ne qu'il n'en facent pes par louier, car il perdroient leur justice et si seroit l'amende de .lx. lb. Et si pourroit li cuens rapeler la pes et punir du mesfet, car les justices qui sont tenues du conte ne doivent pas estre vendues a ceus qui ont deservi a estre justicie. Et se li sougiet le conte pouoient" fere ou soufrir teus pes entre leur sougies, mout de vilains fes en pour- roient aveuir, liquel ne seroient pas vengie. 1849. Quant aucuns se combat pour autrui comme avoues, se Ten parole de la pes, il ne puet fere pes sans celi pour qui il se combat ; mes cil pour qui il se combat puet bien fere pes par Pacort du seigneur et de Taverse partie, vueille ses avoues ou ne vueille. Mes li avoues, puis le premier estour de la bataille, ne quitera point de son salaire s'il ne li plest. 1850. Bien se gart qui recoit avouerie b pour autrui, car il ne li loit pas a repentir de 1'avouerie puis qu'il l'a receue en la journee qu'il la recoit. Mais se li jours estoit alongies et il n'avoit convenancie a fere la bataille au quel que c jour qu'ele escheist, il ne seroit pas tenus a recevoir 1'avouerie a l'autre jour s'il ne vouloit; et s'il la vouloit re^ cevoir, ne 1'avroit il pas se cil a qui la bataille apartenroit vouloit autre, mes qu'il eust retenu en sa presentacion re- muement d'avoue, si comme il est dit dessus. lei fine li chapitres des presentations que I'en doit fere en gages et de ce qui ensuit d usque s a la fin de la bataille. a) ABCF pueent. — b) AG HJK avoue. — c) HJK omettent que. — Explic.) C remote In rubrique ; dans F la place de I'explicit est restee en blanc et il a ete eerit posterieurement en has du folio; GHJ Expli- cit: K n'a pas d explicit. Digitized by Google 436 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. LXV. lei commence li .lxv. chapitres de cest livre liqueus parole des delais que coustume donne et des respis que li homme pueent prendre de jugier. 1851. II sont moutde delais que coustume donne as sei- gneurs et as hommes qui jugent en leur cours, pour quoi il est grans mestiers a ceus qui vuelent apeler de defaute de droit qu'il se prengnent garde que cil de a qui il b apelent ne s'en puissent aidier et c qu'il aient atendu d ains leur apel tous les delais que coustume donne de celui de qui 6 il ape- lent. Or veons donques f queus g manieres de delais il con- vient soufrir par coustume. 1852. Li seigneur, s'il leur plest, de leur autorite 1 pueent continuer les pies qui sont par devant aus par .in. quinzaines en un meisme estat ; mes s'il le font' pour les parties ou pour aucune des parties 1 grever, ce n 'est pas loiautes ; nepourquant fere le pueent s'il vuelent. Et qui apeleroit de defaute de droit pour ces .m. continuacions il n'avroit pas bon apel. 1853. Li homme qui sont chargie de fere k jugement Rubr.) CEFGHJK omettent de cest livre; chap, qui par. ; C des delate- mens; CGJK prendre avant que il [C ne] puissent [C ne ne doivent] estre (G il soient) contraint de fere jugement; H omet que 1' homme ... jugier. — a) ABCEF omettent de. — b) CF omettent il. — c) HJK et puis qui! — d) G qu'il attend i ains. — e) li donne a eeli que il ap. — f) A donque* de queus. — g) C omet queus. — h) C do leur auctorile so il leur plest. — i) A BC EFG H il le fet pour. — j) C omet ou pour aucune des parties. — k) GHJK omettent fere. Digitized by Google CHAP. LXV. — DES DELAIS QUE COUSTUME DONNE. 437 pueent, s'il leur plest, prendre .in. respis ains qu'il facent jugement, dont chascuns respis contiegne" au meins 5 en soi .xv. jours c , et apres d il pueent prendre un respit de .xl. jours; et puis 6 , s'il leur plest r , un respit* de .vii. jours et de .vii. nuis, et apres, s'il leur plest h , un respit de .in. jours et de .in. nuis. Et adonques, quant il ont pris tous ces respis, li sires les doit tenir en prison tant qu'il aient jugie, et qui apeleroit en eel delai pendant, il n'avroit pas bon apel, car li seigneur ne pueent pas contraindre leur hommes a jugier fors selonc la coustume de la contee. 1854. Quant pies est en la court le conte et il est de- menes par assises et li homme prenent leur respis de fere aucun jugement, il pueent prendre respit par .in. assises et, apres les .in. assises, .xl. jours et puis .vn. jours et .vn. nuis, puis .in. jours et .in. nuis. Mes 1 se li cuens veut que li ju- gemens soit plus hastes J , il puet tenir ses assises* chascune quinzaine 1 tant que li .in. respit premier soient passe, mes les .xl. jours, ne m les .vn. jours et n les .vn. nuis p , ne q les .in. jours 1 * et les 8 .in. nuis 1 que li homme pueent prendre puis les premiers .in. respis 11 ne leur puet li cuens acourcier, mes alongier leur v puet il s'il veut. 1855. Li pies qui est commences x par assise doit estre dements et determines 7 par assise, se li cuens par l'acort des parties ne le remet en prevoste. Et se li cuens le metoit en prevoste puis que li pies seroit entames en assise, sans l'acort des parties, il feroit tort. 1856. Se pies est entames en prevoste, li prevos de s'autorite ne leur 1 puet pas metre en assise, se ce n'est par a) C omet contiegne; F tiengne. — b) C meins a en soi. — c) GHJK contiegnc .xv. jours en soi. — d) G et encore apres. — e) GHJK et apres [G encore]. — f) B omet prendre un ... leur plest. — g) CEF omet tent de .xl. jours ... un respit. — h) GHJ K omettent s'il leur plest. — i) B omet Mes. — j) E hastis; F hastius. — k) G assis. a chase. — 1) G et tant. — m) GHJK jours et les. — n) BEF jours ne les. — o) AC omet- tent les. — p) G omet nuis. — q) GHJK et les. — r)'BEF jours ne les. — s) AC omettent les. — t) G omet jours et les .in. nuis. — u) GHJK omet' tent puis les .in. premiers respis. — v) GHJK along, les puet. — x) B est con- venancie par. — y) B omet et determines. — z)Gne les puet; JK ne le puet. Digitized by Google 438 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISJS. Tacort des parties. Mes quant li pies chief en jugement et li homme dient qu'il sont trop peu pour fere tel jugement et qu'il n'en b sont pas avise*, il pueent eel jugement metre c a 4 l'assise pour ce qu'il a e a l'assise' plus d'hommes acoos- tumeement qu'il n'a es pies de g prevoste\ Et quant li juge- mens sera fes, s'il est d'aucune barre par laquele la b querele ne soit pas toute perdue ne gaaignie, li pies doit estre ren- vois en prevost6, s'il ne demeure en l'assise par consen- tement * des parties. 1857. Se li homme sont en respit pendant de fere aucun jugement et li sires continue et alonge de s'autorite* le jour que li homme doivent venir en court, cele alonge n'est pas contee as hommes pour respit. Ne ja pour continuacion ne alonge que li sires face, li homme ne leront a avoir leur respis tout entiers teus comme il sont j dit dessus k . 1858. Se les parties qui pledent de leur assentement re- quierent delai dusques a autre journee en autel estat, li sires ne leur doit pas veer, s'il n'est ainsi que la querele touche le seigneur et qu'il ne fust arrieragi^s de son droit pour le delai des parties : si comme se li pies est d'aucune chose dont li sires ne puet faillir a avoir amende ou autre gaaiog de celi qui avra tort en la querele. Nepourquant il leur doit donner, s'il le requierent le plet pendant, delai par .in. quin- zaines, s'il les 1 prenent m en esperance de pes. Et se la pes se fet, ele doit estre raportee au seigneur si que ses drois ni soit pas peris et qu'il s'en sache au quel aerdre . Et par teus deJais que li sires doit donner, mout de pies et de contens sont apesie. 1859. Quant li homme ont a fere aucun jugement et il p leur est commands de par leur seigneur qu'il s'en deli- a) G plet aui'est en. — b) GHJK il no sont. — c) GHJK metre col ju- gement. — d) JK en l'ass. — e) GHJK il y a. — f) GHJK omettent a l'assise. — g) GHJK qu'il n'y a en prevoste. — h) B omet laquele la. — i) CE par li assentement; F le consentcra. ; G par le grc. — j) 6* il est dit. — k) JK telz que dit est. — 1) F s'il le pren. — m) E omet le plet pendant . .. s'il le prenent. — n) JK auquel prendre. — o) JK omettent et de contens — p) C et se il. Digitized by Google CHAP. LXV. — DES DELAIS QUE COUSTUME DONNE. 439 vrent, se li homme sont avise du jugement fere, il ne doi- vent pas prendre respit, car li respit si ne sont 8 fors b pour ce que li homme qui ne sont d pas conseillie ne avise* de jugier aient espace de tans pour aus conseillier et aviser 6 . Donques poues vous veoir que li homme se mesfont qui ne se delivrent du jugement du quel il sont conseillie et f avise 1 . Mes de teus mesfes ne les puet li cuens suir, car il sont creu par dire : « Je ne sui pas 8 avises », et sil mentent li mesfes est couvers h et gist en leur conscience. 1860. II avient souvent, quant li homme sont ensemble pour fere un jugement, que Tune partie des hommes sont avise* et l'autre* ne Test pas J . Quant il avient ainsi, cil qui sont avise* ne se mesfont de riens s'il requierent respit ave- ques ceus qui ne sont pas avise, pour ce que par le delai li desavise se puissent aviser pour jugier ensemble et pour aus acorder, car laide chose est quant li homme qui sont per li uns a l'autre sont en descort de jugier ; et pour ce, quant li descors i est, sont bon li respit a prendre. 1861. Mout* doivent metre 1 li homme qui sont assemble 10 pour jugier, grant peine et grant entente a jugier bien et loiaument, car quiconques s'acorde a mauv^s jugement, il est tenus a rendre le damage a celi qui pert par faus juge- ment selonc Dieu, s'il veut avoir pardon du mesfet ; et pour ce fu il dit as jugeeurs : « Gardes ° comment vous jugeres, car vous seres jugte 1 . » Et mout avient que cil contre qui Ten fet les faus jugemens lessent a apeler pour la doute des a) CGHJK sont pas fors. — b) C omet fors. — c) GHJK omeltent qui. — d) B omet fors pour ce ... ne sont. — e) E aviser et conseillier ; JK omettent et aviser. — f ) GHJK omettent conseillie et. — g) HJK pas bien avises. — h) JK conn us. — i) CG l'autre partie. — j) EF des hommes n'est (F ne sont) mie avis6 et l'autre Test ; GHJK ct l'autre [G partie] non. — k) J?/' Tout doiv. — X) C doiv. estre li homme. — m) CEFG HJK ensemble; JK doivent les hommes qui sont ens. mettre pour. — n) C Gardes bien com- ment ; F il dit au warder comment. 1. Evangile selon saint Mathieu, vn, 2: in quo enim judicio judicave- ritis, judicabimini. Digitized by Google 440 CODTUMES DE CLERMONT EN BEADVAISIS. haines et des despens qui en nessent a , et aussi par ces deus doutes perdent mout de gens leur droit. 1862. Grans respis et Ions pueent prendre li homme a fere leur jugemens, si corame j'ai dit devant. Or veons don- ques, quant il ont pris tous leur respis et Tune partie des hommes b vient a court pour jugier et I'autre partie se de- faut, que li sires doit fere. II doit retenir c en prison ceus 4 qui sont venu s'il ne jugent; et s'il dient qu'il ne vuelent pas jugier devant que li autre homme soient venu, li sires doit contraindre les defaillans par tenir les fies saisis et metre grant plente de gardes seur aus e tant qu'il viegnent avant sans delai pour jugier aveques les premiers venus. Et se cil qui premier vinrent dient seur la foi qu'il ont a leur seigneur qu'il ne lessierent a jugier fors pour atendre les defaillans, li defaillant sont tenu a partir es cous et es damages soufi- sans des prisonniers ; et s'il sont en descort du jugement, que Tune partie des hommes vueille jugier pour Pierre qui pledoit et I'autre partie pour Jehan qui pledoit au r dit Pierre &, Ton se doit tenir au jugement des plus sages et de la greigneur partie. Et sel'une partie veut jugier et juge et l'autre partie ne veut fere jugement ne ne se veut acordera celi qui est fes, li sires doit delivrer ceus qui ont jugie et re- tenir ceus en prison 11 qui ne vourent* jugier ne aus acor- der au jugement qui fu fes dusques a tant qu'il se seroient acord^ au dit jugement ou il avront fet autre. Et s'il font autre, Ten se doit tenir a la plus soufisant partie J si comme j'ai dit devant*. 1863. S'il avient que li homme soient ensemble 1 pour fere jugement et li homme sont en descort, si que Ten ne set de laquele partie il en a le m plus d'acordans , li sires, a) E qui en issent ; F qui en vcnissent. — b) G ct Tune des parties vienl. — c) EFG tenir. — d) HJK reten. ceus en prison qui. — e) (iHJK omet- tent seur aus. — f) G pledoit contre le dit P. — g) E qui pledoit ensantc. Ten; F pled, contre P.; HJK omettent qui pledoit au dit Pierre. — h) GIIJK reten. en prison ceus qui. — i) GHJK vuelent. — j) A tenir au plus soufisant si comme. — k) HJK comme dit est. — 1) E soient assanle. — m) HJK omettent le. — n) C de descordans. Digitized by Google CHAP. LXV. — DES DELAIS QUE COUSTUME DONNE. 441 quant il ne se pueent acorder, de s'autorite* doit prendre .11. hommes — ou .111. ou .1111., selonc ce que la besoigne est grans, — de chascune partie et doit fere metre les pa- roles en escrit seur lesqueles li jugemens doit estre fes et les doit baillier as hommes qu'il avra pris de Tune partie et de Tautre 8 , et les doit b envoier querre le conseil de c la court souveraine ; c'est a dire, se li descors est en la court d'aucun des sougies le conte, il doivent aler querre le d conseil a la court de Clermont; et se descors 8 en est en la court de Clermont, il doivent aler querre le conseil a la court * le roi au parlement. Et le conseil tel h comme 1 il Taporteront J en la court la ou li descors fu meus, li sires le doit fere tenir et prononcier par jugement, car s'il i avoit apel, si iroit li apeaus* en la court dont li consaus seroit raport^s r , et ce seroit grans seurtes as hommes de fere leur jugemens bons quant il Tavroient fet par le conseil de ceus par lesqueus il convenroit que li jugemens m fust aprouv£s bons ou mauves, car cil qui avroient le conseil n donn6 iroient a envis contre ce qu'il avroient conseillie\ 1864. Quant li homme sont chargi6 d'aucun jugement et °, en prenant p leur respis, li aucun des hommes defaillent, pour ce ne demeure pas que li tans des respis ne queure contre les defaillans, car autrement gaaigneroient il en leur defaute. Et cil perdroient qui maintenroient les jours de leur seigneurs q , car quant il avroient pris tous leur 1 " respis, il convenroit qu'il jujassent sans la compaignie des defail- lans. Dont quant il voient teus defaillans, il doivent re- querre a leur seigneurs que li defaillant* soient contraint a venir jugier avec aus ; et adonques li sires les doit contraindre a) UJK omettent de Tune partie et de l'autre. — b) BF omettent les doit. — c) G guerre conseil a la ; HJK envoier conseillier a la. — d) CEGHJK omettent 1c. — e) G se le descort. — f) AGH omettent en. — g). JK omet- tent de Clermont ; et ... a la court. — h) BEF omettent tel. — i) BEFGHJK quo il. — j) HEF omettent \\ C le raportcront. — k) G apel li appiaux. sen iroit en ; HJK si iroit (// s'iroit) il en. — I) G HJK fu aportes. — m) UJK quil fust. — n) A omet le conseil. — o) BEF omettent et. — p) C et emprennent. — q) A omet seigneurs. — r) UJK les respis. — s) G que tieus defaill. ; HJK seigneur qu'il soient. Digitized by Google 442 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. et justicier par leur fi£s tenir saisis et gardes metre seur aus dusquesa tant qu'il soient venu pour jugier aveques les au- tres ; car se li sires ne leur fesoit damage fors que de lever s'amende 8 , laquele n'est que de .x. s. pour chas curie de- faute, il i a ass£s de teus b hommes c qui ja d pour si petit 9 damage ne venroient. Et pour ce les puet et doit li sires justicier en la maniere dessus dite f . 1865. Tuit li contremant et li essoinement g que chas- cuns puet avoir par coustume de terre, si comrae je dis oa chapitre des essoines \ n'apeticent pas ne ne doivent ape- ticier les continuacions que li sires puet fere de ses pies ne les respis que li homme pueent prendre, car se partie con- tremande ou essoine, li pies demeure en autel estat com roe il estoit dusques a la journee qu'il vienent en court. 1866. S'il convient que li homme voisent en ost ou* hors du pais par le commandement du roi ou' du conte, les quereles qui sont en jugement doivent demourer en autel estat dusques a tant qu'il soient revenu, ne teus delais qui est fes par 1 commandement de k souverain ne tout pas as hommes leur respis. 1867. Se fame qui est mariee 1 a a pledier pour soneri- tage et ses barons™ ne veut pledier et li barons n muert grant tans apres, la fame puet commencier le plet tout de nouvel et ne lui nuira pas li tans qui est courus ou tans de son baron, car ele n'avoit pouoir de demander la chose puis que ses barons ne p vouloit. Mes en tel cas il convient qu'ele commence le plet dedens l'an et le jour qu'ele vient en sa pleine poost6 puis la mort de son baron. Et s'ele lest l'an et le jour passer, tous li tans sera courus contre li : c'est a dire a) GHJK\e\er amende. — b) GHJK omettent teus. — c) EC tew des hommes. — d) HJK omettent ja. — e) G pour si poy de damage. — f) HJK justicier si comme dit est. — g) BEFHJK essoine. — h) GHJK omet- tent ou. — i) A roi ct du. — j) G par le commandement. — k) GHJK dn souver. — 1) HJK qui a mari. — m) GHJK et ses maris. — n) J K et il muert. — o) A sa fame. — p) GHJK ne le vouloit. 1. Ch. m. Digitized by Google CHAP. LXV. — DES DELAIS QUE COUSTUME DONNE. 443 que la partie a qui ele avra a fere se pourra aidier de te- neure s'ele est si longue qu'il en doie gaaignier sa querele, c'est assavoir .x. ans en plet d'eritage et .xx. ans en plet de muebles et de chatel, si comme je dis ou chapitre de venir trop tart a sa demande fere 1 . 1868. Quant li sires veut continuer le jour qu'il a donne a son horn me qui tient de lui en homage, s'il atent a fere la continuacion dusques au jour que ses hons vient en court, ou si pres du jour que ses a hons ne le puet contremander a son conseil, il ne li b doit c pas continuer a .1. jour, n'a .11., n'a .111., ne a meins de .xv. jours, car grief pourroit estre a Thomme d'avoir son conseil si pres apres d , si qu'il pourroit bien perdre par defaute de conseil. Et se li sires est deman- deres vers son homme, il i e puet bien metre plus lone jour que de .xv. jours, car il ne li metra ja si lone jour f que li hons ne peust vouloir 8 que li jours fust encore plus Ions. Mes se li hons est demanderes vers son seigneur et si sires li met le jour plus lone qu'a quinzaine ne h sans resnable cause, il li fet tort. Nepourquant il ne li doit donner jour a meins de .xv. jours, soit que li hons demant a son sei- gneur, soit que li sires demant a son homme, car e'est droite continuacions de jour qu'a quinzaine, ne a meins ne le puet li sires, si comme vous orres par un jugement qui ensuit. 1869. Li cuens tenoit un sien homme a plet* et li ot donne J certain jour. Au jour li hons le conte fu et ses con- saus k ; li cuens ne cil qui tenoit son lieu n'i furent pas, ains i envoia li baillis et fist continuer le jour. A l'endemain li baillis i fu et proposa contre Thomme le conte ce qui li plot et li hons respondi : « Sire, j'estoie ajournes a hier contre a) HJK que li hons. — b) HJK ne le. — c) HJK puet continuer. — d) C omet a pros. — e) BEF il li puet. — f) A BEF omettent jour. — g) CKGHJK valoir. — h) BEF omettent ne; GHJK lone qu'il ne conviengno sans rcsn. — i) A homme aple ; BCEFJK homme en plet. — j) J K et lui donna. — k) JK certain jour auquel li homme et son conseil furent. 1. Ch. vm. Digitized by Google 444 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. le conte et nTestoie garnis de conseil, et gardai mon jour dusques a cure. Sire, bien connois que vous le continuastes a ui et mes consaus s'en est partis. Je ne le puis ui avoir, pour quoi je ne vueil pas estre tenus a respondre au jourde ui, s'il ne m'est esgarde par droit. Ains a requier que vous me donnas jour a .xv. jours. » Li baillis dist qu'il le pouoit bien continuer en ceste maniere sans tort fere ; nepourquant il ne le vouloit pas fere se li autre seigneur de la conte£ ne le pouoient fere seur leur sougi6s. Et seur ce se mistrent en droit. 1870. H fu jugi6 que li hons le conte n'estoit pas te- nus a respondre se li jours de la continuacion n'estoit de .xv. jours ou de plus, car puis qu'il convient au gentil homme .xv. jours d'ajournement au meins, ne qu'il n'est tenus a respondre a plus brief jour s'il ne veut, meismement de cas qui puet atendre le delai, en quel que maniere li sires continue le jour de s'autoritd, la continuacions doit estre de .xv. jours au meins. Mais il i a disference se li sires a a fere contre son homme de poost6, car il le poet ajourner par son serjant du jour a l'endemain par trois fois avant qu'il li ait fet sa demande. Mes s'il i a fet demande* et la demande est d'eritage, puis la demande fete, tuit li jour qui seront continue^ ou assign^ doivent estre de quin- zaine. Et se la demande est de mueble, de chatel ou d'ao- cune autre forfeture, li sires li puet metre ses jours de .viii. jours a l'autre et demener son plet dusques a fin par teles assignacions de jour. Ici fine li chapitres des delais que coustume donne. a) GHJK aim vous requier. — b) BEF omettent Mes s'il i a fete de- mande. — Explic.) C Ichi define li chap, qui parole des delaiemehs que coust. donne et des respis que les houmes puccnt prendre ; dans F la place de I explicit est restee en blanc; Gil Explicit; JK n'ont pas d'explicit. Digitized by Google CHAP. LXVI. — DE REFUSER LES JUGES. 445 LXVI. Ici commence li .lxvi. chapitres de cest livre liqueus parole de refuser les juges et de fere tenir les jugemens. 1871. Or est mestiers que nous parlons de ceus qui vue- lent refuser les juges, car se a cil qui vuelent refuser juges b ne c les refusent d avant que jugemens soit fes, apres juge- ment e ne les pueent f il g refuser fors que par apel h ; mes devant le jugement les puet on refuser par pluseurs causes. Si en ferons mencion d'aucunes. 1872. L'une des causes par quoi Ten puet refuser juges 1 si est se cil qui vcut jugier est mes anemis, en tel maniere qu'il me v£e sa parole ou qu'il i ait fet aparant de nos per- sones ou d'aucun de nos lignages par J quoi guerre soit aou- verte, ou que nous soions en trives, car perius seroit que je ne fusse forjugies par haine. Mes se pes est fete du con- tens qui fu k , je ne Ten 1 puis pas oster, car Ten doit croire que puis que pes est fete li cuer sont apesie. Et se nous sommes en asseurement, cil pueent m bien estre au jugement qui vers moi sont en asseurement, mes qu'il i ait des autres Rubr.) A refuser juge ; B ref. jugemens; CGJK donnent le mime texte qua la table; CEGJK omettent de cest livre; chap, qui parole; E refus. jugeurs; F n'a pas de rubrique; H omet de cest livre ... les jugemens. — a) C omet nous parlons de ... juges, car se. — b) GHJK omettent car se cil ... juges et remplacent tout ce passage par qui. — c) C omet ne. — d) HJK refuse. — e) GHJK soit fes il ne les. — f ) A CHJK puet. — g) GHJK omettent il. — h) G apel apres le jugement. — i) HJK omet- tent par quoi ... refuser juges. — j) C lignages ct pour quoi. — k) A qui fist; H qui fist; EF qu'il fist. — 1) GHJK ne le puis. — m) A cil qui pueent. — n) B qu'il soit des. Digitized by Google 446 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUTAISIS. hommes ; car nos entendemens est teus que se tuit li homme qui me doivent jugier en la court de mon seigneur sont vers moi en asseurement, je puis refuser que je ne soie pas jugies par aus pour cause de soupegon de haine. Et qui par bonne cause puet debouter tous ceus qui sont si per et qui le a doivent jugier en la court de son seigneur, li pies de la querele doit aler en la court de b l'avant seigneur et lueques doit estre li pies c dements, exceptee la court le conte ; car qui par bonne cause pourroit debatre tous ses hommes 4 qu'il ne jujassent, si en tenroit 6 li cuens le plet et feroit' jugier par le conseil de son ostel. Et se de ceus de son ostel estoit fes apeaus pour faus jugement, li pies de 1'apel seroit demenes en la court le roi sans gages, car en juges de conseil n'a nus gages ; mes quant li homme jugent, gage en pueent venir, si comme il est dit ou chapitre qui parole des apeaus 1 . 1 873. Autres resons i a par quoi juge pueent estre refuse : si comme s'il m'ont menacie* a fere damage, ou s'il m'ont dit que je perdrai la querele par devant bonne gent, ou s'il ont este procureeur ou« avocat ou conseillier a la partie contre qui je plede h , ou s'il ont part ou pueent avoir en ce dont pies est, ou s'il sont partie contre moi en aucunes choses de la querele, ou se li cas est en aus alligant si comme s'il sont plege ou dete l pour celui contre qui je plede, ou s'il ont pris louier ou receue pramesse J pour estre favourable a l'autre partie, ou s'il est peres ou 6us a celui contre qui je plede ; et se li cas de quoi li pies est* est de crime qui touche mort d'homme ou mehaing, je puis debouter tous ceus de son lignage du jugement. Tuit cil qui sont dit dessus pueent estre refuse l juge par les causes dessus dites. a) G les doiv. — b) GHJK court a l'avant. — c) HJK doit li pics estre demends. — d) GHJK pourroit tous ses hommes debouter qu'il ne. — t) B si entreroit li cucns; GHJK en aroit li cucns. — f) GHJK feroit li queo* jugier. — g) JK omettent ou. — h) GHJK je plaidai. — i) CEF delU? : G dett6s ; H sont dete ou pleige ; JK debteurs ou pleges. — j) GHJK ou pra- messe receue. — k) A quoi je plede est. — 1) E refuse a estre juge. 1. Chap. lxii. Digitized by Google CHAP. LXVI. — DE REFUSER LES JUGES. 447 1874. Encore en a pueent estre refuse cil qui ne pueent estre tret en gages, si com me clerc ou sousaagies a qui li sires a fet tel grace qu'il l'a receu a homme, et li ediote a qui il apert b qu'il n'usent pas de bonne memoire ou par grant viellece ou par sotie naturele ou par autre maladie par la- quele il sont hors de leur ancienne memoire : tuit cil pueent estre debout£ qu'il ne facent jugement, car les causes en sont resnables. 1875. Cil qui tient c en baronie doit d estre durement viguereus e de fere tenir les choses jugiees dont li jugemens a este fes f en sa court, ne ne doit pas soufrir que Ten re- plede de nouvel de ce qui fu jugi6 autre fois contre celi qui en veut pledier ou contre son devancier. Et se cil meismes en plede contre qui li jugemens fu fes g , il ne se puet escuser de Tamende de ce qu'il va contre le jugie. Mes se autre per- sone en plede, Ten la doit amonester qu'il ne voist pas contre le jugie b car 1 autre fois en a on jugie j contre son devancier ou contre celi du quel il entent avoir cause. Et quant il est amonest£s, s'il lesse le plet, il ne doit estre k en l point d'amende de ce qu'il parla contre la chose jugie, car puet estre qu'il n'en savoit mot. Mes s'il maintient le plet puis l'amonicion, il chiet en l'amende au seigneur pour ce qu'il va contre le jugie, et si ne doit pas estre receus ou plet. Et l'amende d'aler contre ce qui a este jugte autre fois a escient m est de ceus de pooste de .lx. s. et au gentil homme de .lx. lb. 1876. Tuit li jugement ne sont n pas fet es cours de ceus qui tienent en baronie, aincois en fet on mout es cours de leur sougies qui ont hommes et justices et seignourie en a) B CEF omettent en. — b) B il pert. — c) C tiennent. — d) C doi- vent. — e) B durement et viguereuse ; E estre viguereus mout durement. — f) HJK fes autrefois en. — g) GHJK cil meismes contre qui li jugemens fu fes en plede, il ne. — h) A BEE contre ce qui fu jugie ; J K omettent Mes se autre ... contre le jugie. — i) ABEF omettent car; C jugie qui fu fes autre fois. — j) ABCEE omettent en a on jugie. — k) B il ne pouit estre, u exponctue; EF il n'a pooir d'estre; HJK il nest en p. — 1) G il n'a point. — m) BEE omettent a escient. — n) HJK nest pas. Digitized by Google 448 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAJSIS. leur terres. Dont se pies muet en court du baron et partie se veut aidier de ce a que jugemens a b est£ c fes en autre court de cele querele, Ten doit amonester l'autre partie qu'il ne voist pas contre le jugie ; et s'il ne veut cesser, cil qui se veut aidier du jugement doit estre receus a prouver qu'il gaaigna la querele par jugement en autre court ; et ceste prueve doit il fere par le recort des hommes qui firent le jugement. Et s'il ne puet avoir les hommes pour ce qu'il ont essoine d ou pour ce qu'il sont de loins, si com me se li jugemens fu fes en autre contree, il puet bien prouver par tesmoins. Et le jugement prouv£, il doit estre delivr^s de ce qu'on li demande e , car chascune cours doit fere tenir le jugemens li uns de l'autre, ou autrement pourroit on les pies recommencier. 1877. Mout de quereles sont qui ne se pueent pas prou- ver par vis tesmoins presens, ne par recort d'hommes 1 ; si comme se mes parens est mors en estranges terres, du quel je doi estre oirs. Or veons donques en eel cas comment je venrai a l'escheance de li. Je di que s'il est tesmoignie * par letres d'homme qui ait seel autentique, en tele maniere qu'il soit contenu es letres qu'il ait 01 par seremens loiaus tes- moins h de la mort a celi, tele prueve doit * bien valoir. Et se li sires de la terre ou il fu mors tient en baronie, si comme dus, ou cuens, ou princes, ou rois, ses seaus doit bien estre autentiques en tel cas. 1878. Se la cours de l'Eglise s'entremetde jugier d'au- cun cas dont la connoissance apartient 1 a la court laie, li jugemens doit tenir pour ce que les parties s'i assentirent et entamerent le plet. Et se l'une des parties s'en k veut aidier et li jugemens li est ni£s de l'autre ] partie, par quoi il le m conviegne prouver, les letres de l'official tant seule- a) B omet de ce. — b) BEF ait este\ — c) C jugemens doit estre fes. — d) G qu'il onten judigne (ou indigne). — e) GHJK demandoit. — f) GUJK recort des hommes. — g) B se il itel tesmoigne; E F se ichieus (F chieus) tesmoigne. — h) C Joiaus tenir de la. — i) G II J K prueve puet bien. — j) A EF apartiengne. — k) A BCF se veut. — 1) GHJK omettent l'autre. — ra) GHJK omettent le. Digitized by Google CHAP. LXVI. — I)E REFUSER LES JUGES. 449 ment ne valent pas a ce prouver par nostre coustumc que pour un tesmoing ; mes qui a un bon tesmoing aveques le tesmoignage de Inofficial, il prueve soufisaument. 1879. Se li sougiet d'aucun baron vont b pledier en court de crestiente d'aucun cas dont la connoissance apartiegne a li, bien puet contraindre ses sougies a ce qu'il cessent c le plet par la prise de leur biens d , car autrement pourroit il perdre la connoissance qui a li apartient. Mes s'il pledent des cas qui apartienent a sainte Eglise, il ne leur doit pas de- fendre ne contraindre au lessier, car il feroit contre le droit de sainte Eglise. Et liquel cas apartienent a sainte Eglise et liquel non° et liquel a la court laie, il est dit ou chapitre qui parole f des cas qui apartienent a Tune court 8 et a l'autre *. 1880. Li juges puet encore estre h refuses s'il a autel plet en cele court meisme ou l li jugemens doit estre fes ou en aucune court de cele chastelerie, comme est cil de quoi on doit fere le J jugement, pour la soupecon qu'il n'aidast a fere le jugement k mauves, pour ce que Ton preist garde que teus jugemens fust fes quant Ten venroit au jugement de sa querele, car Ten ne feist pas volentiers, — ne drois n'est 1 — divers jugemens en une chastelerie de deus pies semblables. Et pour ce m puet par ceste reson li juges n qui a semblable cause estre deboutes du jugement qu'il ne soit au p jugier q . Et ce entendons nous du baillif en la court r ou 8 il puet 1 jugier, et des hommes en la court ou li homme" font le jugement. a) B ne vaut. — b) CGHJK baron veult pledier. — c) C chesse ; GHJK laissent. — d) BEF bien les puet contraindre par la prise de leur bien a ce que il cessent du plet. — e) CIIJK omettent et liquel non. — f) HJK omet- tent qui parole. — g) E Tune justiche; F omet court. — b) E estre encore. — \) B omet ou. — j) HJK omettent le. — k) A a fere loi mauves; HJK n'aidast le jugement a fere mauves. — 1) B drois ne et ; C drois ne divers. — m) G pour ce ne puet. — n) E Et por clie par cheste raison puet li jugez qui a ; /' pour chc puet li juges par cheste raison qui a. — o) HJK omettent par ceste reson ... semblable cause et le remplacent par il. — p) BEF soit a jugier. — q) HJK omettent du jugement ... au jugier. — r) HJK omet- tent en la court. — s) G court la ou. — t) A il en puet. — u) G HJK ou il font. 1. Ch. xi. II. 29 Digitized by Google 450 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. 1881. Encore puet on osterlejuge ouaucun des hommes qui pueent jugier, de fere jugement par autre reson a , si comme quant l'une des parties a mestier de son tesraoi- gnage, car en eel cas convient il qu'il lest a estre juges pour estre tesmoing selonc droit. Mes cis drois a este mauve- sement gardes de lone tans en la chastelerie de Clermont; car li homme dient qu'il pueent estre tesmoing en la que- rele ou au conseil de Tune des parties, mes que ce ne soit pas par louier ou du lignage si prochien comme il puet estre a Tune des parties b , — mes qu'il ne soit oirs de ce dont pies' est, — et si ne leront ja pour ce qu'il ne soient au jugement fere et qu'il n'en dient leur avis. Nepourquant nous ne leur avons pas soufert ou tans de nostre baillie quant partie la voulu debatre ; mes quant partie ne l'a debatu, nous l'avons eu beau d soufrir , . lei fine li chapitres de refuser juges. a) HJK omettent par autre reson. — b) GHJK omettent mes que ce ne soit ... I une des parties. — c) GHJK dont li pies. — d) F eu bien a sou- frir. — Explic.) C refuser les juges et en quel cas un seul tesmoins est creu* , FJK n'ont pas d'crplicit; Gil Explicit. 1. CA.% 1899. Digitized by Google f.HAP. LXVII. — COMMENT L'EN DOIT JLT.IER. 451 LXVII. Ivi commence li .lxvii. chapitres de cest livre liqneus parole cles jugemens et de la maniere de fere jugement et com- ment Ven doit jugier. 1882. Drois est et tans venus qu'apres ce que nous avons parle ou chapitre devant cestui comment Ten puet re- fuser juges, que nous dions en cest chapitre qui ensuit apres b , quel gent pueent et doivent jugier et comment Ten doit fere jugement, et comment l'en c puet fausser jugement d , et comment li seigneur doivent envoier pour savoir quel droit leur sougiet font, et si toucherons encore de la ma- niere de debouter les jugemens et liquel jugement valent et liquel non. 1883. Nus par nostre coustume ne puet fere jugement en sa court ne e en sa querele' pour deus resons : la pre- miere resons g pour ce qu'uns seus hons h en ! sa persone ne puet jugier, aincois en J convient ou k .n. ou .in. ou .mi. au meins, autres que le seigneur ; la seconde resons l pour ce que la coustume de Beauvoisins est tele que li seigneur ne jugent pas en leur court, mais leur homme jugent. Rubr.) CEGJK omettent de cest livre; chap, qui par. ; C jugier et com- ment on puet fausser jugement et comment les sergans doivent estrc renvois pour conter; F ria pas de rubrique ; GJK ont le meme texte qua la table; H omet de cest livre ... doit jugier. — a) GHJK en cesty. — b) HJK omettent chapitre qui ensuit apres. — c) GHJK comm. on le puet. — d) AC omettent et comment ...jugement. — e) HJK omettent ne. — f) C querele ne en l'autrui pour. — g) C 1'unne pour ; HJK omettent resons. — h) HJK uns hons seus. — i) GHJK qui est en. — j) G HJK aincois y en conv. — k) HJK omettent ou. — 1) HJK omettent resons. Digitized by Google 452 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. 1884. Se aucuns a poi d'hommes a fere jugement en sa court, il doit requerre au seigneur de qui il tient qu'il ii prest de ses hommes qui sont si per, et li sires le doit fere. Mes or veons, — se aucuns emprunte des hommes son* sei- gneur pour jugier en sa court et aucuns apele de faus juge- ment, — s'il convenra qu'il facentle jugement bon aussicomme s'il l'eussent jugie en la court de leur seigneur. Nous disons que oil, car puis qu'il sont tenu a jugier en la court de leur per qui a defaute d'homme au commandement de lour sei- gneur, il sont tenu b a fere le jugement bon, et doit estre li apeaus dements en la c court de leur seigneur qui la les en- voia, s'il a d tant d'autres hommes qu'il puist court tenir; et s'il n'en a tant , en la court du conte doit venir li apeaus f . 1885 8 . Li cuens n'est pas tenus a prester ses hommes pour aler jugier en la court de ses sougifes, s'il ne li plest, si comme sont li autre seigneur h dessous li a leur hommes, car sa cours doit demourer entiere de ses hommes ; el luit cil qui ont defaute d'hommes par quoi il ne pueent jugement fere en leur court, pueent metre le plet en la court du conte et la le doivent li homme le conte jugier. 1886. Nous avons veu aucune fois que li homme le conte ne vouloient pas rendre jugement pour ce que tuit li homme le conte n'i estoient pas. Mais ce n'est pas a soufrir, car se Ten atendoit qu'il i fussent tuit, a tant de jugement comme il i convient fere trop seroient greve li homme et trop de- laieroient les quereles, ne nus ne doit lessier l a fere son devoir pour ce se ses compains ne le fet. Donques cil qui vienent a court au commandement de leur seigneurs ne doi- vent pas atendre les defaillans puis qu'il soient sage de ju- gier, se la querele n'est si grans qu'il i ait doute d'apel, car en tel cas doit bien contraindre li cuens tons ses hommes qu'il i soient, ceus qu'il i J puet avoir ou les plus soufisans*. a) B omet son. — b) A omet tenu. — c) JKomettent la. — d) A omet a. — e) HJK s'il n'a tant de ses hommes. — f ) G doit li apeaus venir. — g) E omet le § 1885 en entier. — h) GHJK omettent seigneur. — i) A omet l«- sier. — j) EFHJK omettent i. — k) GHJK omettent ou les plus soufcans. Digitized by Google CHAP. LXVII. — COMMENT L'EN DOIT JL'GIER. 453 1887. Quant li sires plede a son horn me en sa court meismes par devant ses hommes* en plet orden6, il puet avoir tous autreteus b contremans ou essoinemens et c tous autres d delais comme coustume donne a l'homme quant il plede contre son seigneur, en ajournemens, en contremans et en essoinemens. Kt des essoinemens convient il que li sires s'en face creables ° en la maniere qu'il convenroit que li hons le feist. Et s'il essoinoit et li hons requeroit qu'il se feist creables de son essoinement f , il le feroit. 1888. Quant li sires plede en sa court 8 contre son homme meismes h , il n'est pas juges ne ne doit estre au conseiP en sa court, du jugement. Et quant li homme rendent J le juge- ment, s'il * le font contre li, apeler en puet comme de faus jugement et doit estre li apeaus demenes en la court du sei- gneur de qui li sires tient les homages de ceus de qui il apela du jugement. Et s'il apela simplement en disant: « Cis jugemens est faus et mauves, et en 1 requier l'amendement de la court mon seigneur », teus apeaus ne se fet pas par gages du seigneur contre ses m hommes. Mes s'il dit a celi contre qui il veut fausser le jugement : « Vous aves fet juge- ment faus et mauves, comme mauves que vous estes , ou par louier ou par pramesse », — ou par autre mauvese ° cause, la- quele il met avant, — li apeaus se demene par gages, car il loit bien a Thomme a soi defendre contre son seigneur quant il Tacuse de mauvestie ; ne ja pour ce, s'il se defent de mauvestie p contre son seigneur q , ne convenra qu'il lesse le fief qu'il tient de lui; mes se li hons acusoit r son seigneur de mauvestie, il convenroit qu'il li rendist avant son ho- a) G dev. son homme en. — b) ABE autres tcs contrcm. ; CGHK tous autes contrem. — c) / omet tous autreteus contrcm. ou essoinemens et. — d) A antez ; G autieus. — e) GHJK sires en fache creanches. — f) HJK de l'essoine. — g) A court meismes contre. — h) A omet meismes ; C plede a son homme en se court mcesmes — i) B a laisse en blanc la place de au conscil ; EF estre en se querclc en sa. — j) GHJK homme font le jugem. — k) GHJK jugem. et il. — I) G HI K ometlent en. — m) GHJK contre les hommes. — n) A omet estes. — o) HJK par mauvese autre cause. — p) G HJK omettent ne ja pour ... de mauvestie. — q) G HJK omettent contre son seigneur. — r) HJK hons acuse son. Digitized by Google 451 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. mage. Et quant li sires apele simplement, si com me il est dit dessus a , li errement seur quoi li jugemens fu fes doivent estre aporte en la court ou li apeaus est et doivent regarder li homme de la court se li jugemens fu bons ou mauves se- lonc les erremens de la court b ou li apeaus fu fes c . Et s'il est trouv^s mauves, chascuns des hommes qui s'assenti au jugementchiet en l'amende de .lx. lb. vers le seigneur, et si perdent le jugier. Et se li apeaus est teus que gages i ait, li vaincus, soit li sires soit li hons, pert le cors et I'avoir ; mes li autre homme d qui s'assentirent au jugement ne perdent que le jugier, et Tamende chascuns de .lx. lb. 1889. Par ce qui est dit ci devant e puet Ten veoir qu'il sont deus manieres de fausser jugement r des queles li uns des apeaus se doit g demener par gages : si est h quant Ten ajouste aveques Tapel vilain cas. L'autres se doit demener par regarder les* erremens seur quoi li jugemens fu fes. Ne- pourquant, se Ten apele de faus jugemens des hommes qui jugent en la court le conte et li apeleres ne met en son apel vilain J cas, il est ou chois de celi contre qui Ten veut fausser le jugement de fere le jugement bon par gages devant le conte et devant son conseil ; car li cuens puet bien teuir la court de ses hommes qui sont apele de faus jugement et fere droit par ses autres hommes qui ne s'assentirent pas au jugement. 1890. Cil qui apele k de faus jugement et ne le prueve' a mauves chiet™ en l'amende du seigneur de .lx. lb. et, a chascun de ceus" des hommes qui s'assentirent au jugement et furent p au jugement rendre, .lx. lb. Mes cil qui s'assen- tirent q au jugement et ne furent pas a rendre le r ne doivent a) HJK omettent si corarae il est dit dessus. — b) GIIJK omettent do U court. — c) HJK omettent ou li apeaus fu fes. — d) BEF omettent horn me — e) HJK dit dessus. — f) GHJK de jugement fausser. — g) C des quelle* Tunc si est des apiaus qui se doivent demen. — h) G si comnic quant ; HJK omettent si est. — i) GHJK omettent regarder les. — j) GIIJKanel mil vilain. — k) ABCEF apelcnt. — 1) ABCEF prueveut. — m) £A T chieent. — n) G omet do ceus. — o) HJK chascun des hommes de cius. — p) HEF omettent au jugement et furent. — q) GHJK qui ne s'assentirent. — r) C pas au jugement rendre ; EFG pas au rendre ; H rendre loi ; J Km. lc rendre. Digitized by Google CHAP. LXV1I. — COMMENT L'EN DU1T JUCIEIi. Vob avoir point d'amende pour ce qu'il furent hors du peril d'estre apele en leur persones. 1891. Cil qui se combat ou met champion pour li, pour autre cas que pour cas de crime, si comme de fausser* ju- gement sans ajouter vilain cas en l'apel, ou pour debouter tesmoins de leur tesmoignage, ou pour son eritage, s'il est vaincus, il ne pert fors la b querele, et son cheval et ses armes que li sires a, et l'amende as hommes, se li apeaus fu de fausser jugement ; mes sela c bataille fu d de champion, il pert le poing. 1892. Pierres vint a l'honiage de Jehan d'un fief qui li estoit descendus et, quant il eut fet son homage, il s'en ala en estranges terres. Etavant qu'il revenist, Jehans mist hors de sa main le droit qu'il avoit* de l'homage Pierre en la main de Robert, et cil Robers mist la main au fief pour ce que Pierres ne venoit pas a son homage. Li procureres du dit Pierre se traist au dit Robert et li requist qu'il en ostast sa main, que Pierres s'en estoit partis du pais en l'homage de Jehans et, se Jehans avoit oste f son droit de l'homage ets mis en autrui main, Pierres ne devoit pas pour ce perdre si comme cil qui riens n'en savoit et qui n'estoit pas en lieu qu'il 11 le seust 1 legierement. Et Robers dit encontre que, pour ce que a li apartenoit li homages, il pouoit fere toutes les levees sieues dusques a tant que li dis Pierres venroit en son homage. Et seur ce se mistrent en droit li dis Ro- bers et li procureres du dit J Pierre k . 1893. II fu jugie que Robers n'avoit droit en prendre les levees pour ce que cil Pierres s'estoit partis 1 en l'ho- mage de m seigneur, car il representoit tant seulcment la persone de Jehan et li dis Pierres estoit en l'homage dc Jehan ; mes se li dis Pierres estoit ou pais bien li a) CmHJK dc faux jugement. — b) ./ omet fors la ; BEF pert que la quer. ; HJK fors que la quer. — c) A BEF omettent la. — d) A omet fu. e) B qu'il i a>oit. — f) BEE omcttent oste. — g) E F omettent et. — h) ABG qui 1c. — i) GHJK le peust savoir legier. — j) BEF omettent d u ( |it. — k) HJK omettent li dis Robers ... du dit Pierre. — 1) BEF partis du pais en Thorn. — in) AHJK l'homage du seigneur. Digitized by Google 456 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. pouoit* commander qu'il venist a b son homage dedens .xl. jours. Et encore s'il i fust et il li commandast qu'il venist a son homage, ne fust pas Pierres tenus c a obei'r au commande- ment devant que Jehans li commandast, car nus ne doit issir de 1' ho mage son seigneur pour entrer en autrui homage sans le commandement de son seigneur, se ainsi n'est que li sires soit mors ou en tel lieu qu'il n'en puet fere commande- ment* 1 , et que li hons sache de certain que ses homages' doit g estre a celi qui le requiert, car en tel cas puet fere li hons son homage sans le commandement de son seigneur*. Et mout est bons li jugemens dessus dis, car male chose seroit que cil qui s'en vont 1 pour resnables causes du pais et s'en partent J en foi et en homage de seigneur perdissent* pour remuement de seignourage. Nepourquant tout nc puist il fere son homage au nouvel seigneur, ne lcsse pas pour ce li nouveaus 1 sires a joir 1 " des autres droitures du fief, si comme de services que li fies doit ou des quins de- niers ou des rachas, s'il i avienent. 1894. Aussi comme nous avons dit qu'il sont .11. ma- nieres de fausser jugement, aussi sont il .11. manieres de suir de defaute de droit. La premiere si est quant" Ten acuse droitement le seigneur de defaute de droit comme partie; et l'autre si est quant Ten plede a aucun en la court du conte et aucuns sires en requiert sa court, et la partie dit qu'il ne la doit pas avoir pour ce qu'il est en defaute de droit, a ceste fin tant seulement qu'il ne rait sa court . Et grant disference a entre ces .11. poursuites, car se p li sires est suis droitement comme partie et il en est atains, il pert les jugemens de sa court et si l'amende au conte de .lx. lb. Et s'on le q suit par l'autre voie a ceste fin qu'il ne rait sa a) HJK li porroit. — b) JK venist en son. — c) HJK pas tonus Pierres a. — d) BC commandement fere ; G n'en puist fere le commandement. — e) GHJK sache certainement que. — f) G que loramage. — g) GHJK doie estre. — h) EF omettent se ainsi nest que ... do son seigneur. — i) JK s'en va. — j) JK sen part. — k) JK perdist. — 1) HJK omettent nomeaw. — m) AB sires avoir des ; C sires aoir des. — 11) B EF est se Ten. — 0) C sa court dc aucun. — p) C omet se. — q) ABEF omettent le. Digitized by Google CHAP. LXVII. - COMMENT LEN DOIT JUGIEK. 457 court d'aucun et il est atains de defaute de droit, ou qu'il yeast* droit a fere, ou qu'il abandonnast celi dont il de- mande sa court, il ne pert fors qu'il ne ra b pas sa court de celtii de qui il la requiert. Car il nc puet perdre c fors ce qui est en sa querele, et la querele n'est fors de la requeste qu'il fesoit de ravoir sa court; et pour ce, en tele poursuite de defaute de droit, n'a nus gages. Mes en l'autre voied'acuser droitement puet bien avoir gages, [car] d en tele maniere puet on bien fere son claim, si comme se Ten ajouste vi- laine cause aveques defaute de droit. Mes se li clains est simples, si comme s'il dit : « 11 m'a defailli de droit et le e vueil prouver, s'il f le nie, par le recort de ceus que vous i envoiastes pour savoirquel droit il g me feroit, ou par autres soufisans qui ont veues et seues les defautes », en teus clains n'a nus gages, s'il n'est en debouter les tesmoins qui en sont tret de faus tesmoignage, car la pueent nestre li h gage, excepted ceus que li sires envoia, car cil ne pueent estre mis en gage pour ce qu'il dient en recordant ce qu'il virent * et leur recors doit estre veus et J creus k . 1895. Bien se gart cil en qui court ses sires envoie pour savoir quel droit il fera, quel 1 cil sont qui i sont en- voie, car" 1 s'il ne les debat avant qu'il dient leur raport par bonne cause soufisant, il ne puet aler contre leur dit. Et des causes que Ten puet dire contre aus i a il pluseurs, si comme s'il furent au conseil de la partie pour qui il alerent, ou s'il menacierent l'autre partie ou le seigneur a fere da- mage : la verite seue, il ne devroient pas estre creu de leur recort, aincois convenroit que li sires rendist la court n et renvoiast autres qui ne fussent pas soupeconeus, pour veoir quel droit on leur p feroit. 1896. Toutes les fois que li cuens est requis de partie a) B ne aist. — b) BEF nc rara pas. — c) B il nc perdc fors. — d) car manque dans tons les mss. — c) HJ K et jc vueil. — f) A B prouver et sil. — g) B oinet il. — h) HJ K omettent li. — i) C il vinrent. — j) 6* omet veus et. — k) A veus et recreus. — 1) JK fera car cil. — u\) J K omet- tent car. — n) BF omettent la court. — 6) AB cnvoiasscnt ; CEF envoiast. — p) A on Ten feroit. Digitized by Google 458 COUTUAIES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. qu'il envoit en la court de son sougiet pour veoir quel droit il fera, il le doit fere ; et aussi toutes les fois qu'aucuns n'ose venir a droit pour paour de ses anemis, il li doit baillier conduit. Mais li conduit et li envoi qu'il li fet en autrui court sont au coust de ceus qui le requierent. 1897. II est bien mestiers a ceus qui vuelent fausser jugement qu'il se prengnent garde que, l'apel pendant, il ne recoivent jugement* de ceus de qui b il apelerent, car il avroient renoncie a leur apel pour ce qu'il tenroient a bons jugceurs ceus de qui il avroient apele. Donques se cil qui apele de faus jugement a aucune chose a fere en la court de celi dont il apela les hommes de faus jugement, pour la que- rele dont il apela c ou pour autre, et li sires li demande : « Voules vous oir droit », il doit respondre : « Oil, par ceus qui me pueent et doivent jugier d . Et je debat que cil ne me jugent pas qui s'assentirent au jugement de quoi j'ai apele\ Mes se vous aves autres hommes, je vueil bien avoir droit par aus. » Et se tuit li homme du seigneur s'assentirent au ju- gement, il ne doit pas atendre droit, apel pendant, en cele court, ains doit pledier de ces quereles en la court du sou- verain ou li pies de l'apel doit estrc demenes. 1898. Qui veut debatre jugeeurs il les doit debatrc avant qu'il facent jugement, car s'il atent tant qu'il aient fet juge- ment, il ne puet dire contre aus fors qu'en apeler de faus jugement. Mes e'est a entendre quant cil e font le jugement qui sont homme de la court ; car se li sires le f fesoit en sa persone ou [par] 8 hommes d'autre chastelerie que de cele dont il se devroit justicier, ou par bourjois, il pourroit de- batre le jugement sans apel, s'il ne s'estoit mis especiau- ment en leur jugement, car Ten fet bien de son non juge son juge par obligacion. Mes s'il ne s'i oblija et il se test quant a) B omet jugement; K recoivent nus dc ecus; F recoivent droit ne tort de ceus. — b) 6' ceus que il. — c) HEF omettent les homines dc ... dont il apela. — d) A pueent jugier et doivent. — c) A quant il font. — f) G omet le. — g) par manque dans tons les mss.; cf. § 1884 et plus loin fu fes par homines d'autre chastelerie ou par bourjois. Digitized by Google CHAP. LXVIl. - COMMENT L'EN DOIT JCGJER. 459 jugemens est fes et s'en part sans riens dire, Ten li puet conter pour jugement, car il li loisoit a debatre quant li dis fu rendus par jugement. Et li debas en tel cas doit estre teus que, se li sires en sa persone fet jugemens, il doit dire : « Sire, je ne tieng pas ce que vous fetes 8 pour jugement, car la coustume de Beauvoisins est tele que li seigneur ne jugent pas en leur court, mes leur b homme c jugent d et cc que vous voules fere contre la coustume ne puet ne ne doit valoir. » Et se li jugemens fu fes par hommes d'autre 6 chas- telerie ou par bourjois, il puet dire : « Je ne tieng pas ce pour jugement, car il est fes par ceus qui ne me f pueent ne ne doivent jugier. » Et ainsi s'ostera il R de teus manieres de jugement sans apel. 1899. Pluseurs manieres de voies sont comment Ten puet debouter ceus que Ten a soupeconeus h d'estre en juge- ment, tout soit ce qu'il soient homme de la court et per a celi qui debouter les veut. Et ' Tune J des resons si est s'il a esle au conseil de l'autre partie, pour ce que douteuse chose est que Ten ne juge pas volenticrs contre ce que Ten a con- seillie. Nepourquant nostre homme de Clermont dient qu'il pueent estre au conseil d'une partie et apres au jugement, mes nous creons que ce ne doit pas estre soufert puis que partie le debat, et comment que li homme le dient, nous ne Tavons soufert de nostre tans quant partie l'a voulu debatre k \ 1900. La seconde voie comment Ten puet debatre ju- geeurs si est quant il sont oir ou quant il pueent partir en aucune chose a ce qui est en la querele, car il seroient juge en leur querele meismes, et nus drois ne nule coustume ne s'i acorde. Et pour ce quant aucuns cas avient de mon sei- gneur le conte 1 contre ses hommes, liqueus cas touche tous a) GHJK vous fort's pour. — b) A mes li homme. — c) G omet homme. — d) G jugement. — c) GHJK par autres hommes que de la chastelerie. — f) ABEF omettent me. — g) A sostent de teus. — h) GHJK a soupc- chonnes. — i) CG omettent Et. — j) C La premiere des resons. — k) IIJK omettent pour ce que douteuse chose ... l'a voulu debatre. — 1) JK a\ieiit du conte. 1. Cf. § 1881. Digitized by Google 460 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVA1S1S. les hommes, nous ne nous* voulons pas metre en leur juge- ment pour ce qu'il tuit sont droitement partie. Mais quant 6 aucuns cas touche le conte, si comme a esclerier aucune coustume laquele puet estre contre les hommes en leur court comme c contre le conte, teus cas metons nous bien en leur jugement. 1901. La tierce voie comment Ten puet debouter ju- geeur d , si est quant il est 6 atains d'aucun cas de crime, tout soit ce que la debonairet^s du seigneur ait soufert qu'il ne fust f pas justices du fet, car quiconques est atains de cas de crime il ne doit puis estre B en jugement. Mes or veons se aucuns veut debouter par ceste reson, s'il i cherra gages. Nous disons que nennil, car il ne met le crime avant fors a ceste fin qu'il soit debout^s du jugier, meismement quant il est venus a pes du cas qu'il li met sus. Mes s'il l'acusoit droitement en disant : « Vous estes teus que vous ne devds pas jugier, car vous estes lerres, — ou roberes; ou traitres; ou vous preistes la cele fame a force ; ou vous arsistes la cele h meson; ou vous fustes atains de faus jugement 1 ; ou vous ocisistes celi mauvesement, — et se vous le ni£s, je le vueil prouver au regart de la court », en toutes teus acusa- cions convenroit j il que li acuses k se defendist par gages. Mais Tautre voie comment il le puet debouter sans gages, si est par voie de denonciacion, si comme dire : « Sire ', je vous denonce que Jehans fist un tel fet et en fu atains en tele m court", et, par volenti du° souverain p , il fu delessies a justicier. Et toutes voies comme il fust atains du fet, je vous requier qu'il ne soit pas a fere jugement. Et se vous ne saves que ce soit voirs, je le vous metrai en voir par le recort de la court ou ce fu fet. » Et en ceste voie n'a nus a) HJK ometlent nous. — b) A omet quant. — c) C omet comme. — d) Tons les mss. portent jugeeurs. — c) C quant on est; JK quant il sont. — f) JK nc soicnt pas. — g) G HJK puis cntrcr en jugement. — h) BEFGHJK artistes tele meson. — i) A omet ou vous fustes ... jugement. — j) A convient il. — k) ABEF li apeles. — X) ABC omettenl sire. — m) C en chclle court. — n) B EF fu en tele court atains. — o) A volontf dc souverain. — p) BEF du seigneur il. Digitized by Google CHAP. LXVU. — COMMENT L'EN DOIT JUGIER. 461 gages, car gage ne pueent estre se Ten ne se fet partie. Et quant tens chose est denonciee, li sires doit dire a celi seur qui Yen denonce qu'il se vueilie soufrird'estre au jugement ; et s'il ne veut, aincois dit que ce ne fu onques voirs, li juge- mens doit demourer a fere a dusques a tant que la cours savra se la denonciacions qui fu fete seur li b est vraie. Et quant il convient savoir a la court la verity des causes pour quoi Ton veut debouter les jugeeurs c , Ten ne d doit donner qu'un seul jour de prueve a celi qui denonce ou acuse, s'il iTa loial essoine par laquele on li doint seconde producion, car trop en e pourroient retarder f li jugement*. 1902. La quarte maniere comment Ten puet debouter 11 jugeeurs 1 si est par louier ou par pramesse, si comme se cil qui veut debouter dit : « Je requierque Jehans ne soit pas au jugement, car il a pris louier, — ou receue pramesse, — de celui a qui je plede pour lui aidier en ceste querele. » Ceste chose prouvee, il doit bien estre deboutes, car cil qui doit jugier n'est pas loiaus qui prent louier ne pramesse pour estre plus d'une partie que d'autre. Et en eel cas doit la cours prendre J le serement de la partie s'ele li a riens donne ne pramis, et de Jehan k le seremens s'il en a riens eu ne en atent a avoir. Et se la cours ne puet savoir la verite par aus, si le doit ele 1 savoir par les tesmoins que li denonceres a tres. Et se Jehans en est atains, il doit estre deboutes du jugement m ; et si nous acordons que li sires en doit lever .lx. lb. d'amende pour ce qu'il prist louier ou receut pra- messe contre bonnes meurs. 1903. La quinte maniere comment Ten puet debouter jugeeurs", si est par menaces ou par haine mortel. Car pe- rilleuse chose seroit que cil qui m'a menacie a fere damage, ou qui est en tele haine vers moi qu'il me v£e sa parole, ou a) BEF omettent a fere. — b) HJK omettent qui fu fete seur li. — c) BEF debouter les jugemens. — d) AC on n'en doit. — e) G/IJK omettent en. — f) G tarder. — g) G HJK jugement a faire. — h) EF puet retarder. — i) GHJK les jugeeurs. — j) GHJK doit prendre la cours. — k) A et de celui le. — 1) ABC E E doit il savoir. — m) BEF omettent du jugement. — n) HJK puet jugeurs debouter. Digitized by Google 462 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAJSJS. en tele guerre qu'il me vourroit avoir ocis, fust a moi jugier. 1904. Li jugemens est bons et la coustume* qui queurt b en Beauvoisins, en ce que chascuns puet et doit prendre les maufeteurs et c a d justice et sans justice, et especiaument les larrons et les banis et les homicides et tous ceus qui s'en fuient pour quel que cas que ce soit quant cris* est 1 apres eus g ; et loit a tous a prendre les vis s'il pueent et amener h en main de l justice. Et se li maufeteur tournent 1 a defense et Ten les ocist en prenant, Ten n'en doit riens de- mander as preneurs, car mieus vaut qu'il soient ocis que ce k qu'il eschapassent 1 . Et pluseurs fois avons nous com- mande en nos assises que tuit saillent as cris qui avenront et que chascuns mete peine en arester les maufeteurs dessus dis et c'est bon a ce que meins de malice en seit fet et a ce que cil qui sont '" fet soient radement vengie. 1905. Or veons, — comment que cil soient" en gages, et li apeles dit qu'il n'i a ° nus gages par ses resons, et s'en metent en jugement, et Ten dit par jugement que li gage i sont et li apeles veut fausser tel jugement, — que Ten en doit fere. Li premiers gages seur quoi li jugemens fu fes doit demourer en estat dusques a tant que li gage du faussement soient demene ; et se cil qui apela de faus jugement le puct fere mauves, il est delivr£s de l'autre bataille que cil avoient jugie pour ce que li jugemens qu'il firent est prouves a mauves. Et se li jugemens demeure p bons, que li apeleres soit vaincus, il n'est pas pour ce delivres de la premiere ba- taille ; ain^ois convient qu'ele se face contre celi qui l'apela, et en eel cas pueent nestre gage seur gages ; et ce que nous avons dit alieurs que gage seur gages ne font pas a recevoir a) EGHJK coustume [///A* est] bone qui. — b) G qui tient en Beau v. — c) GHJK omettent et. — d) B et la justice. — e) A quant ceis est. — f) B a laissi en blanc la place de cris est ; G est fais apres. — g) EF omet- tent quant cris est apres eus. — h) HJK et mener. — i) JK mencr a justice. — j) B maufeteur coururcnt a defense. — k) GHJK omettent que ce. — 1) GHJK qu'il escbapent. — m) JK qui ce ont fet. — n) comment cil qui sont dans tous les mss. — o) BCGHJK ait. — p) JK jug. est bons. Digitized by Google CHAP. LXVH. — COMMENT L'EN DOIT JUGIER. 463 c'est a entendre des erremens qui ptieent nestre du plet entre cell qui apele et l'apele. 1906. Cil qui autrui servent ct s'en partent sans le gre de leur mestre et s'en vont manoir en autrui juridicion, doivent estre renvois a leur mestres pour conter puis qu'il aient leur choses mainburnies. Et se li serjans se doute qu'on ne li face a grief ne b anui de son cors, li sires qui vcut avoir conte de li c doit fere seur d celi c d'avoir sauf aler et sauf venir. Et la seurte doit il baillier au seigneur a qui il re- quiert qu'il li renvoit, et s'il i a debat du conte cntre le seigneur et le serjant, la connoissance du debat doit estre par devant le seigneur dessous qui li serjans est ales cou- chier et lever. 1907. Pluseur gent sont, si comme marcheant et gent errant par le pais, qui n'ont nules mansions ou il les ont hors du roiaume : teus manieres de gens pueent estre jus- ticie de leur mesfes en quel que juridicion qu'il s'embatent, et leur bien pueent estre areste f pour detes en tel maniere que cil qui arester les fet bailie seurte de rendre cous et damages au marcheant, s'il ne prueve s'entencion ; car male chose seroit que Ten alast pledier a teus gens hors du roiaume ou leur mansions sont. Et aussi seroit ce male chose que Yen les peust fere arester a tort sans rendre leur damages. 1908. Pluseur jugement pueent bien estre rendu en une seule querele avant que Ten viegne au jugement du R principal de la querele, si comme quant aucuns met avant resons pour delaier le plet en demandant jour de conseil ou jour de veue ou aucune autre reson dilatoire qui sont dites ou chapitre qui parole h des excepcions \ et l'autre partie dit qu'il ne doit pas avoir eel delai qu'il requiert', et il s'apuient a) GHJK face aucun grief. — b) HJK ou anui. — c) G conte de lui li doit. — d) CEFHJK fere seurte ; G omet seur. — e) CEFGHJK omettent celi. — f) B pueent arester pour. — g) G omet du ; HJK omettent juge- ment du. — h) GHJK omettent qui parole. — i) GHJK omettent qu'il re- quiert. 1. Ch. lxv. Digitized by Google 46i COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. a droit 8 seur ce b , tel jugement ne sont pas du principal de la querele. Et pour ce font li clerc disference entre tel jugement et cil du principal, car il apelent tous c teus juge- mens qui vienent par encoste d : interlocutoires, et le juge- ment qui est 6 du principal il Tapelent : sentence disfinitive. Mes nous ne leur metons nus divers nons, ains tenons tous pour jugement, et aussi bien puet on f apeler de teus juge- mens qui vienent par encoste g comme du principal. 1909. Coustume est h en la court le roi, quant Ten rent les jugemens, que Ten n'apelepas les parties: s'elcs vuelent, si i soient, et s'eles vuelent, non. Et c'est pour ce qu'il n'i queurt point d'apel, car Ten ne puet apeler de leur ' juge- ment 1 , mais ce ne puet J on pas k fere ne ne doit 1 es cours dont Ten puet apeler. Ainqois, quant li homme ou li baillis veut rendre jugement, il doit apeler les parties et savoir s'eles sont presentes, et s'eles i sont, rendre pueent 1c m ju- gement; et se aucune des parties en defaut, Ten doit savoir s'ele avoit jour a atendre jugement. Et s'ele avoit jour et ele n defailli sans essoinier, pour ce ne doit pas estre li ju- gemens rendus a cele journee, ainc,ois doit l'amende de la defaute tant seulement et doit estre resemons p a un autre jour qu'il viegne oir son jugement a un jour certain qu'on li doit nommer; et li doit on dire en la semonse fesant que, viegne ou ne viegne q a cele journee, on rendra le jugement. Et adonques s'il ne vient, Ten puet r rendre le jugement, s'il n'essoine le jour par loial essoine" de cors ! , car adon- a) JK et se ils sc mettent en jugement seur ce. — b) E F seur ce juge- ment. — c) C apelent tous temps teus ; G HJ K omettent tous. — d) II J K omettent qui vienent par encoste. — e) A omet qui est. — f) A et aussi puet on bien apeler. — g) A par de coste ; JK tel jugement intcriocutoire comme. — h) C la coustume est tele en la. — i) B omet de leur. — j) A ne doit on. — k) GHJK omettent pas. — 1) A puet ; HJK doit fere as. — m) GHJK rendre leur jugement. — n) G jour et y defailli; II et il defailli. / et se elle. — o) JK amende du dcfTault. — p) JK estre radjouroc — q) JK ou non a cele. — r) HJK on doit rendre. — s) B F omettent par loiil essoinc. — t) E jugement se il n'a essoine de cors au dit jor car adonques 1. Voir a ce sujet Ch.-V. Langlois, Textes relatifs a thistoire du Par- lement, GXXl, § 12, p. 173. Digitized by Google CHAP. LXVII. - COMMENT L'EN DOIT JUGIEK. 466 ques convenroit 8 il atendre dusques a tant qu'il fust hors de son essoine. Mes s'il avenoit qu'il se presentast en lajournee que Ton vourroit b prononcier le jugement et apres, quant ce venroit au point du prononcier, defausist et s'en alast sans congie* de court par malice pource qu'il ne vourroit pas estre au jugement, en tel cas il doit estre apeles en la court et, viegne ou ne viegne c , Ten puet prononcier le jugement puis qu'il se presenta pour tant commeil devait a lajournee; car autrement pourroiton gaaignier par malice par defaillir puis que Ten se seroit presented en court. Mes voirs est, se aucuns s'en aloit en la vile en entencion de revenir et d il entendoit que jugemens fust rendus contre li, il pourroit re- querre que Ten li dist de rechief le jugie e et venroit a tans d'apeler, car autrement, quant li juge se douteroient d'apel, pourroient il le jugement prononcier ou point qu'il savroient que la partie n'i seroit pas contre qui li jugemens courroit : si en pourroient perdre leur apel pour ce qu'il convient apeler par la coustume de la court laie si tost comme li ju- gemens est fes, sauf ce que Ten se puet bien conseillier se Ten apelera ou se Ten se souferra d'apeler f . 1910. Toutes lesfois que Ten prononce B jugement en der- rieres de partie sans li apeler pour oi'r rendre le jugement, li jugemens doit estre prononcies de rechief en la presence de la partie qui se deut, si qu'il puist h apeler s'il en a conseil. 1911. Li jugement se desguisent' en mout de manieres de la court laie a ceus de la J crestiente, car quant aucuns k juges de crestiente * a donnee aucune sentence contre une partie m des jugemens qui vienent par encoste n , qui ne sont pas du principal, — lesqueles sentences il apelent interlo- cutoires , — s'il voient qu'il aient erre ou qu'il soient deceu, a) BEF adonques le convient il atendre. — b) B omet vourroit; EF qu on doit prononcier. — c) JK ou non Ten. — d) C entencion de revenir a temps avant que on prononchast le jugement et au revenir il entendoit. — e) BEF omettent le jugie. — f ) G ou se Ten sen souferra ; // souf. a ape- ler ; JK apelera ou non. — g) GHJK prononcera. — h) B puissent. — i) E se deviscnt. — j) A BEF omettent la. — k) BEF omettent aucuns. — 1) JK de l'Eglise. — m) JK omettent contre une partie. — n) ABC par .i. costc. — o) HJK omettent lesqueles sentences ... interlocutoircs. II. 30 Digitized by Google 466 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. il les° pueent rapeler b et donner autre sentence. Mes ce ne puet Ten pas c fere en court d laie, car puis que li horn me ont rendu le jugement, ou li baillis la ou baillis r juge, soit du principal de la querele soit des barres qui pueent estre par encoste B , il ne pueent rapeler ne changier ne muer ce qu'il ont prononci^ pour jugement: aingois convient qu'il soit tenus pour bons des parties ou qu'il soit fausses par apel, car s'il le vouloient h rapeler ou changier ou muer', la partie pour qui li jugemens seroit prononcies ne le soufer- roit pas s'ele ne vouloit J , ne dui jugement contraire ne pueent estre en une querele, et pour ce se convient il tenir au premier jugement. 1912. Jugemens qui est fes en la presence de faus pro- cureeur ne vaut riens ; c'est a entendre, se aucune partie recoit contre li procuracion k qui ne soit soufisans a recevoir et Ten fet jugement seur le pledoie contre le procureeur, li sires du procureeur 1 n'est pas tenus a tenir le jugie, aincois puet dire qu'il n'avoit pas donne si grant pooste m a son pro- cureeur, et ainsi sera rapeles tous li erremens qui fu fes contre le procureeur et li jugemens nus, et venront les par- ties de rechief au plet. Et pour ce se doit on bien prendre garde quel procureeur Ten recoit en court, que la cours et l'autre partie ne se travaillent en vain, et liquel procu- reeur sont convenable il est n dit ou chapitre qui parole* des procureeurs pl . 1913. Cil qui doivent fere le jugement doivent savoir avant qu'il facent jugement que q li jugemens 1, apartient a aus a fere 8 . Car autrement se pourroient il traveillier en a) J K omettent lcs. — b) A pueent changier et. — c) HJK omettmt pas. — d) AC en la court. — e) GIIJK ont donne 1c jugement. — f) HJK baillis [// la] ou il juge. — g) A par d encoste ; BCEF par dc coste. — b> JK veulent. — i) GIIJK ou remuer. — j) JK omettent s cle ne vouloit — k) A contre li aucune procuracion. — 1) (J HJK sires de le procuracion n c4 — m) JK si grant puissance. — n) A omet est. — o) Gil omettent qui pt- role. — p) JK omettent et liquel procureeur ... des procureeurs. — q) EF sa- voir se li jugemens. — r) B omet que li jugemens. — s) HJK omettent a fenr 1. Gh. iv. Digitized by Google CHAP. LXVII. — COMMENT L'EN DOIT JUGIER. i67 vain, si comrae se la cours de crestient6 a rendoit jugcment de rentage qui seroit tenus du conte de Clermont, ou se li homme de Clermont rendoient jugement d'aucun cas dont la cours laic ne doit pas connoistre b , aincois en apartient la connoissance a saintc Eglise; ou se li homme d'une chaste- lerie font jugement de ce dont une autre chastelerie le deust fere, ou li homme d'un gentil homme en sa court de ce dont la connoissance n'apartient pas a leur seigneur : tuit tel ju- gement sont de nule valeur, car il ne pueent metre leur jugi£ a execucion c . Nepourquant se les parties s'assentirent de leur bonne volente sans contrainte a prendre jugement en la court ou il ne le preissent pas s'il ne vousissent, il vaut au- tant, que la partie pour qui li jugemens fust fes s'en puet bien aidier, en la court de celi a qui la connoissance du plet apartient, par dire qu'il s'assenti a prendre jugement en court et de cele querele sans debatre les jugeeurs ne le jugi6; et pour ce dit on que Ten puet bien fere de son non juge son juge. Mes li baillif ne cil qui font les jugemens ne sont pas tenu a fere jugemens, s'il ne leur plest, de ce dont la connoissance n'apartient pas a aus, et s'il le vouloient fere et partie le debatoit ne vauroitil riens. 1914. Aussi comme nous avons dit que jugemens ne vaut riens qui est fes en derrieres de partie qui n'est apelee soufisaument, aussi ne vaut il riens quant il est fes contre celi qui est sousaagies, que cil qui est sousaagies ne le puist rapeler quant il est en son aage, fors es cas qui sont dit ou chapitre des sousaagies \ car aucun cas sont es queus il convient pledier ceus qui ont les sousaagies ou en garde ou en bail, et tenir ce qui est jugie pour aus ou contre aus, et liquel cas ce sont il est dit au chapitre des sousaagies. 1915. Pour ce que nous avons dit que chose jugie doit tantost estre mise a execucion, nous l'enteudons es cas ou a) JK de 1' Eglise. — b) A cours laie connoistre ne s'en doit pas. — c) A a exeption. 1. Ch. xvi. Digitized by Google 468 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. Ten le puet fere sans peril et sans trop grant damage a la partie contre qui li jugemens est fes, car aucun cas sont des queus li jugement ne pueent pas tantost estre mis a exe- cucion, si comrae quant jugemens est fes pour dete dont li terme sont a venir, car en eel cas convient il atendre les termes ; ou quant jugemens est fes d'eritage, Texecucions est que l'en mete celi en saisine pesible pour qui li juge- mens est fes; ou quant jugemens est fes d'aucune chose que cil n'a pas en sa main ne en sa baillie, aincois convient quil pourchace qu'il 1'ait ou qu'il en face restor: en tel cas li doit estre donnes termes de pourchacier qu'il ait ce qui fu jugie contre li ou qu'il face soufisant restor, s'il s'escuse par son se- rementqu'ila fetson pouoirde ravoir et il ne le puetravoir. 1916. Quant Ten rent jugement, il n'est pas besoins de tout recorder ce qui fu propose des deus parties seur quoi il s'apuierent a jugement, aingois est perius de tout recorder - , car quant cil qui prononce le jugement recorde b le proces du plet, nous avons veu que la partie qui se doutoit d'avoir jugement conlre li disoit que li pledoies n'avoit pas este fes r teus, aincois avoit este* autres et disoit en quoi ; et par eel debat il convenoit detrier d le jugement dusques a tant que li recors du e pledoie fust fes : si en ont est£ aucun jugement retargie. Donques ne doit Ten pas tout recorder ; aincois soufist se cil qui prononce le jugement dit en ceste maniere: « Pierrcs et Jehans pledoicnt ensemble seur la saisine d'un tel eritage, — ou seur tele chose et doit bien dire f ia chose seur quoi li pies est. — Chascune partie ont propo- sees resons pour soi ; leurs resons oi'es et apuiecs en juge- ment, nous disons par droit que Jehans en portera la sai- sine, — ou la propriete, — de ce dont pies estoit. » Mes sans faille en la court de crestiente 8 recorde Ten a rendre la sen- tence tout le pledoie; mes il n'i a nul peril pour ce que li a) GlfJKde recorder tout. — b) JK jugement dit et recorde. — c) BEF omettent teus. — d) B a laisst en blanc la place de detrier; C convonoil traire le jugement ; EFJ K retardcr le jugom. — e) J K recors ou pledoie. — f ) A omet dire. — g) JK court de l'Eglise. Digitized by Google CHAP. LXVII. — COMMENT L'KN DOIT JUGIEK. 469 pledoies est par escris seeles de la court, si que les parties ne pueent pas dire qu'il fust autrement, et pour ce puet li juges au prononcier recorder le pledoie sans peril. 1917. Debas fu entre un seigneur et son homme de ce que li sires vouloit qu'il relevast un fief qui li estoit escheus de costd, au quel fief il avoit demaine et homages : si vouloit qu'il rachetast le demaine de la valeur d'une annee, et pour chascun homage .lx. s. Et li a hons disoit encontre que bien s'acordoit a relever le demaine et non pas les homages. Et seur ce se mistrent en droit, a savoir mon b s'il paieroit point de rachat pour les homages . 1918. II fu jugid que li demaines se racheteroit et non pas li homage puis que demaine i avoit, mes s'il n'i eust point de demaine et il i eust d homages, de chascune .xx. li- vrees de terre .xx. s. fussent pai£ pour le rachat. Et par eel jugement puet Ten savoir que li demaines aquite les ar- rierefies. 1919. Bien sachent tuit li homme qui sont tenu a jugier en la court d'aucun seigneur qu'il ne sont tenu a fere juge- ment fors que de ce qui muet de la chastelerie de laquele leur homages descent, car se li sires a pluseurs chasteleries ou hommes de pluseurs chasteleries, il ne puet pas prendre ses hommes d'une chastelerie pour jugier en Tautre. 1920. Sachent tuit que nus, pour service qu'il ait, n'est escuses de fere jugement en la court la ou il le doit fere par reson d'homage, mes s'il a aucun loial essoine, envoier i puet homme qui selonc son estat puist representer sa persone. Ici fine li chapitres des jugemens. a) A Et sc li hons. — b) G savoir molt s'il. — c) AJK omettent a savoir mon ... pour les homages. — - d) li omet point de demaine et il i eust. — Explic.) C Ichi define ; jugemens et de le maniere fere jugemens et lesquicus hommes si pueent jugier et les quieus on doit deboutcr ; dans F la place de la ruhrique est restee m blaite ; Gil Explicit ; J K n'ont pas d'explicit. Digitized by Google 470 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVA1SIS. LXV1II. lei commence li .lxviii. chapitres de cest livre liqueus parole d'usure etde termoiemens, et quele chose est usure, et com- ment Cen se puet defendre que Uen ne pa it pas les usures. 1921. Nous avons dit ou chapitre des convenances que convenances qui sont fetes contre bonnes meurs ne font pas a tenir 1 , et si avons bien dit que e'est bien contre bonnes meurs 8 quant il a en la convenance usure ou rapine. Si est bon que nous desclerons briement en eel petit 5 chapitre qu'est usure et rapine et comment ele puet^estre prouvee. 1922. Usure si est quant aucuns preste deniers pour autres a termes ou a semaines c , si comme li aucun prestent .xx. lb. pour .in. s. d la semaine, ou pour 6 .nn. r , ou pour tant comme convenance queurt: en tel cas tuit B li denier qui vienent au presteur par desseure les .xx. lb. sont d'usure* aperte. Ou si comme aucuns preste' a Noel .xx. lb. pour .xxv. a rendre a la Saint Jehan ou a la Saint Remi : en eel cas sont li cent sout d'usure J . 1923. Or sont autres manieres d'usures, si comme li Rubr.) CEGHJK omcttent de cest livre ; chap, qui par. ; CJ K donnent lo meme texte qua la table; E paie nules usures, dans F la place de la rubrique est resUe en blanc ; C omet et entre usure et de termoicmem ; // omet et de termoiemens jusqu'a la fin. — a) GHJK omettent ne font pas a ... contre bonnes meurs. — b) JK omettent petit. — c) A semainno. — d) B omet s. ; EF .hi. d. — c) F omet pour. — f) B omet ou pmir .mi. — g) GHJK omettent tuit. — h) G/fJK sont usure. — i) .1 aucun prestent. — j) C d'usure aperte. 1. Ch. xxxiv, § 1026. Digitized by Google CHAP. LXVHI. — D'USURE ET DE TEUM01EMENS. 471 aucun, quant ce vient ou tans cTest£, prestent 8 as b dise- teus c soile en tele maniere qu'il en ravront d fourment apres aoust: en tel cas i a il cTusure tant comme li fourmens valoit 6 mieus du soile ou tans que li fourmens fu baillies, car il avient aucune fois que li r soiles vaut autant d'argent devant aoust comme g li fourmens vaut apres aoust; et quant tele chose avient, cil qui emprunta le soile ne puet riens de- mander au presteur par reson d'usure, car li presteres n'en ra que son chatel, et s'il presta en entencion d*usure h bien* en conviegne entre lui et Dieu J de sa conscience. 1924. Li userier et li termoieur k qui plus doutent la honte du siecle que le pechie d'usure se soutillent malicieu- sement comment il puissent prester en maniere que li em- prunteur ne se puissent aidier d'usure contre aus. Si en sont aucun qui vendent un cheval ou autres denrees, liqueus chevaus et lesqueles denrees ne valent pas en plein marchie plus de .xx. lb. et il le vendent .xxx. lb. pour Tatente d'un 1 terme qui est nommes ; ou aucune fois il prestent deniers et baillent m denrees aveques les deniers, si comme bles,.vins ou chevaus ou autres muebles n , et font des deniers prestes et des muebles baillies une somme d'argent a rendre a un terme qui est nommes. En tous teus cas, li seurplus de la value des denrees baillies et des deniers doit estre tenus pour usure. 1925. Voirs est que qui veut pledier d'usure, la con- noissance en apartient a sainte Eglise. Nepourquant se uns useriers demandoit en court laie sa dete et s 'averse partie se defendoit par cause d'usure, la justice laie puet bien con- noistre de Tusure. Donques il est ou chois de celi qui se a) A d cste qui prestent; G prestes. — b) A au ; R en. — c) E F souf- fraiteus ; GH besongneux; JK as gens. — d) GHJK en rendront. — e) G HJK vaut mieus. — f) GHJK omettent li. — g) G comme fest li four- mens. — h) A BE FG HJK omettent car li presteres .. entencion d'usure. — i) JK et bien. — j) GHJK entre Dieu et li de. — k) A termoier. — 1) GHJK l'atente du terme. — m) D il prestc deniers et bailie denrees. — n) G autres choses ; HJK autres denrees. — o) GHJK la value du seurplus. Digitized by Google 472 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAIS1S. defent d'aler a la a court de crestiente ou de b demourer c en la d court laie. Mes puis qu'il avra plet en tame en une des cours, il ne puet pas lessier le plet e pour prendre le droit de f l'autre court, aincois convient que la querele soit deter- minee en la court la ou li pies est entames. 1926. Se aucuns s'est g obligies par letres ou par pleges en la court laie a rendre une somme d'argent et reconnut aM'obligacion fere qu'il devoitcele dete pour deniers prestes, pour chevaus ou pour autres denrees qui li estoient baillies ou delivrees ; et 1 apres, quant li creanciers li demande sa dete J et li detes k fet semondre le creancier seur cause d'usure a la crestiente et fet defendre par la crestiente a la court laie qu'ele ne justice ses biens ne ses pleges devant que la querele de l'usure soit 1 determinee, la justice laie™ n'est pas tenue a obeir a tel comraandement s'il ne li plest, aincois doit justicier le deteur a la requeste du creancier tant qu'il soit paies. Mes n pour ce ne demeure pas que li detes ne puist maintenir son plet de l'usure a la crestiente, et s'il gaaigne seur Tuserier sainte Eglise le puet denoncier pour escommenie s'il ne rent au deteur ce qu'il leva poor cause d'usure, et ainsi avra fet chascune cours ce qu'ele devra de son office. 1927. L'en ne puet pas p proposer cause d'usure q en toutes les choses qui sont vendues a terme, car aucunes choses sont vendues a terme par coustume et par necessite, si comnie bois, fermes, eritage loue, car Ten ne trouveroit pas r qui a deniers ses 81 les achetast 1 selonc leur valeur que Ten n'i perdist trop, et si convient bien que li termes i soit a) G omet la. — b) HJK omettent de. — c) C omet de demourer. — d) G omet la. — e) Off J K il ne le puest pas lessier pour. — f) GffJ A omettent le droit de. — g) GHJK aucuns est obligies. — h) BF rcconn. en l'oblig. — i) GHJK omettent et. — j) GHJK omettent sa dete. — k) GJK et le detteur. — 1) A l'usure no soit; GHJK l'usure sera. — m) CHJK omettent laie. — n) GHJK paies, ne pour. — o) GJK li debteurt. — p) '» omet pas. — q) C omet cause d'. — r) li li F omettent pas. — s) C GJ K omettent ses. — // 1 achetast. 1. a deniers ses, voycz ci-dessus p. 58, note 1. Digitized by Google CHAP. LXV11I. — DTSURE ET Dfc TEKMOIEMENS. 473 pour ce que cil qui les achate puist les denrees a lever et fere ent b son pourfit. Nepourquant se cil qui achate autrui bois on prent autrui fermes fet .11. fuers d'une meisme denree et d'une meisme valeur, Tuu des fuers c a deniers ses ct Tautre a d creances', si comme s'il donne f le moulle g de buches 11 a deniers ses pour .xvm. d. et il le vent .11. s. a creances pour le terme, en tel cas creons nous qu'en chascun moulle' vendu a creances^ a .vi. d. d'usure ; mes c'est quant a Dieu, car quant au siecle ne veismes nous onques tele usure rendre pour ce que tel userier se cueuvrcnt par dire qu'il font meschief de leurs denrees et qu'il en donnent une partie pour meins qu'eles ne valent pour le mestier k qu'il ont d'argent. 1928. Quant aucuns est en mariage et sa conscience le reprent qu'il ait 1 aucune chose male aquise par usure, par termoiement m 011 par D autre maniere, il ne lesse pas pour sa fame, s'il ne li plest, a fere enterine restitucion tant comme il vit. Mes s'il ordone en son testament a rendre par la main p de ses executeurs, la fame puet retenir la moitie du torfet seur li, se ainsi n'est que cil qui la resti- tucion doivent avoir pledent a li du torfet, si comme d'usure ou d'autre tort, dusques a tant qu'ele les vourra rendre, ou q a r sa vie ou en* son testament, car la partie du mort ne doit pas paier tout le torfet et la fame en porte 1 toute sa partie quite sans riens paier. Donques, se Ten veut pledier a) G omet denrees; HJK omettent les denrees. — b) GHJK omettent ent. — c) HJK omettent des fuers. — d) A as creanc. — c) C F crean- chiers ; G omet 1'un des fuers ... a creances. — f) C s'il trueve le m. — g) GHJK le mont de b. — h) D buches a de buches a deniers; GHJK de buce. — i) GHJK chascun mont. — j) G vendu as creanchiers. — k) JK pour le besoing qu'il. — 1) ABEF qu'il i ait. — m) GHJK par termoier. — n) BGHJK ou en autre. — o) GHJK omettent en son testament. — p) H par le main a rendre de ses exec. — q) E omet ou. — r) /' omet a. — s) ABC ou a son. 1. La construction est irreguliere: il faudrait porter ; niais 011 pent com - prendre aussi porte au stibjonctif avee ellipse de r/ite: pendant que la femme emporterait. L une ct l'autre tournurc aboutisscnt a 1 expression do la meme idee; il n*v a done pas lieu de rectifier O bien que Ion s attend! t plutut a trouvcr port que porte. Digitized by Google 474 COUTIINES L>E CLERMONT EiN UEAUVAIS1S. a la fame, Ten a bonne reson de lui poursuir de torfet. Et se cil qui pledier en pueent n'en vuelent pledier, bien en conviegne a la fame de rendre les, car 8 ele les b tient ou peril de s'ame. 1929. II est defendu as crestiens qu'il ne prestent a usure. Et s'il est defendu as crestiens, pour ce n'est il pas abandonne as juis, car en toutes manieres et a toutes gens usure doit estre defendue ne, puis qu'ele soit prouvee, nule justice ne la doit fere paier. 1930 c . Quant aucuns preste seur gage et cil qui le gage bailla le veut ravoir pour l'argent qu'il emprunta d sus et li presteres nie qu'il n'eut~ pas le gage que Ten li demande, s'il est prouve* contreli, il doit rendre le gage a celi qui li bailla et si doit perdre la dete qu'il presta seur le gage et si chiet en Tamende vers le seigneur ; et teus damages doit il bien recevoir pour ce qu'il vouloit mauvesement le gage aproprier a soi. Nepourquant se convenance courut que li gages fust rachetes dedens certain terme ou se ce non il demourroit a l'engageur r comme forgagies, en tel cas puet il demourer au presteur s'il se veut aidier de la convenance dessus dite*. 1931. Encore est il une autre manicre d'usure, de quoi nous n'avons pas parle, que li aucun apelent mort gage h , si comme aucuns preste une somme d'argent seur aucuns eri- tages qui sont nomme\ en tele maniere que, tant comme' li emprunteres tenra les deniers, li presteres tenra rentage et seront les despueilles sieues dusques a tant qu'il rait la somme d'argent qu'il presta, sans riens rabatre dcs levees de Teritage. En eel cas disons nous que nule plus aperte usure ne puet estre que cele que li presteres oste des des- pueilles de l'eritage. Donques se cil qui ainsi prcste JI en a) BEF \cs quant elc. — b) HJK cle le tient. — c) Ce paragrnphe en- tier manque dans C. — d) A qu'il presta sus. — e) B centre li. il rende le gage ; EF il rent. — f ) JK au presteur. — g) E aidier de le dite conti- nence ; H omet dessus ditc ; JK aidier de celle convrnanco. — h) BE ape- lent mortage ; F mortajo ; C apelent muiage. — i) //JK tant que li emprun- teres. — j) C presta; G prestent. < i, preste parail etrc ici une faulc dc O pour emprunte; cf. § 1983. Digitized by Google CHAP. LXVIU. — D'USURE ET DE TERMOIEMENS. 475 mort gage* veut pledier de l'usure, toutes les despueilles que li useriers leva sont rabatues de sa dete. 1932. En soi defendant que Ten ne soit pas tenus a paier aucune dete a userier, puet Ten pledier de l'usure en la b court laie. Mes se la dete est paiee et li emprunteres fet ajourner l'userier en court laie pour fere droitement de- mande contre li d'usure c , li useriers n'en respondra pas s'il ne veut fors en la court de crestiente*. 1933. Cil qui tient en baronie, s'il set d en sa terreapert userier prestant deniers pour autre par semaine ou a terme, de son office puet prendre le cors de l'userier et tous ses biens et lui contraindre a rendre toutes les usures. Mes c'est a entendre quant il a ° defendu en sa terre le prester, car f par la reson de ce que li useriers qui est ses sougies fet contre sa defense i puet li sires geter la main tant qu'il ait fet rendre les usures fetes puis sa defense et prendre Famende du commandement trespasse. 1934 g . Cil qui preste a usure puet estre suis de l'usure 11 en sa persone, si comme nous avons dit dessus. Mes s'il muert sans ordener que ses usures soient rendues, Ten ne puet pas fere demande contre les oirs apres ce que la dete est paiee; mes se je devoie au mort par cause d'usure et li oirs les veut avoir, je me puis desfendre de l'usure 1 si comme se je feisse contre le pere. Donques puet on veoir que je de- vroie estre oi's contre l'oir en defendant et non en demandant. 1935 j . Pour ce que cil qui vivent en tele rapine comme d'usure, ou de toute, ou de larrecin, ou de termoiement, ou d'autres mauveses aquisicions, sachent en quel peril il sont s'il ne rendent les choses mal aquises, nous leur dirons le descendement qui descent 11 d'aus quant il muerent atout. Sachent donques tuit l que leur ames sont donnecs™ as ane- a) C en muiage; EF en mortage. — h) GtlJK omcttent la. — c) GIIJK ometlent d usure. — d) B baronie set il en sa. — c) A il l'a defendu. — f) BEF omettent car. — g) G oniet le § 1934 entier. — h) HJK suis d'usure. — i) B oniet et li oirs ... de l'usure. — j) Ce paragraphe man f/ tie dans G. — k) A descendement qui vient d'aus. — 1) BEF sachent lout donques. — m) B sont dannccs ; E sont dampnees. Digitized by Google 476 COUTUMES DE CLEHMONT EN IIEAUVAIStS. mis d'enfer et leur cors as vers, et leur avoirs a leur pa- rens. Et si ne a vourroit nus de ces .in. donner b sa c part pour les autres .n. d , car li anemi ne donroient pas Tame pour le cors et pour Tavoir, et li ver ne donroient pas le cors pour Tavoir et pour Tame, et li parent ne donroient pas Tavoir pour l'ame et pour le cors. Et ainsi se tient chascuns pour paies et li chetis est perdus pardurablement. 1936°. Tout soit il ainsi que Ten ne puet pas feredroite demande contre Toir de l'userier de cause d'usure, n'en- tende f pas pour ce li oirs qu'il le puist detenir selonc Dieu, car se avoirs 8 d'usure estoit descendus d'oir en oir dusques en la disisme ligniee h , si seroit li oirs qui le tenroit tenus au rendre a ceus dont il vint ; et s'il ne le fet, il en porte autel peine comme cil qui mauvesement 1 l'aquist : c'est a entendre que s'ame est perdue s'il muert atout. 1937. Aucunes choses sont usures en conscience qui ne sont pas apertes au raonde, car toutes les convenances ettuit li marchi£ J qui sont fet k en tele maniere que li creanciers ne puet perdre et si puet gaaignier par la convenance, sont usures quant a Dieu; et en mout de manieres se pueent 1 teus usures 01 couvrir au monde", de quoi li userier se de- fendent par coustume ; et queles n leur defenses sont et pueent estre nous n'en parlerons pas, que li userier n'i prengnent mauves essample pour leur usure maintenir. 1938. De p teus useriers i a qui baillent leur bestes a louicr en tele maniere que, se les bestes muerent, cil q qui les pristrent sont tcnu au rendre les bestes 1 " et le louier*. En ceste marcheandise puet avoir usure en aucuns cas et en aucuns ens non. Car, se je loue mon cheval et il muert a) A omet ne. — b) BEF si ne donroit nus de ces .in. — c) A omet sa. — d) E deus autres. — c) Ce paragraphe manque dans G. — f ) B n eo- tendez pas. — g) HJ K se li avoirs. — li) B le disicmc lignage. — i) HJK qui inalicicusomcnt l'aquist. — j) G/IJK omettent et tuit li marchic. — L) GIIJK sont lotos. — 1) A BEE se puet. — m) BEE teus usuriers. — n) A omet au rnondc. — o) -•/ esquelez ; C es quclcs. — p) B F Se teus. — q) GfUK que eel qui. — r) GIIJK omettent bestes. — s) BEF omettent bestes et le louier. Digitized by Google CHAP. LXVJJI. - D'USURE ET DE TERMOIEMENS. 477 entre les mains de celui qui le loua, ce n'est pas usure se je vueil ravoir mon cheval atout le louier ; et aussi de ma vache, ou de mes brebis puis que cil qui les loua metoit les pourfis des bestes en son preu, par le louier rendant. Mes se je bailloie ma vache ou mes brebis en tele maniere que tuit li fruit" fussent mien pour prest de deniers ou d'autre chose et les bestes mouroient sans les coupes de celui qui de par moi les avroit b en garde, et je les vouloie ravoir par ce qui c fu convenancie, ce seroit usure, et teles usures apele Ten bestes de fer, pour ce qu'eles ne pueent mourir a leur seigneurs d . Ici fine* li chapitres des usures et des termoiemens. a) GHJK li porfit fussent. — b) A les avoit. — c) BEFHJK parce qu il fu conven. — a) BE F mourir au seigneur. — Explic.) A termoiemens et quele chose est usure ,- B et de termoiement ; C termoiemens comment on se puet deflendrc par cause d'usure contre les useriers ; dans E la place de I' explicit est restee en blanc; Gil Explicit ; JKriont pas d 'explicit. Digitized by Google 418 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. LXIX. Ici commence li .lxix. chapitres de cest Iwre liqueus parole des cas d'avenlure qui avienent par mescheance, es queus cas pities et misericorde doivent passer a radeur de jus- tice. 1939. Pluseurcas avienent souvent es queus il est grans mestiers que li seigneur soient piteus et misericort et quil n'euvrent pas tons jours selonc rigueur de droit. Nepour- quant drois suefre bien b la misericorde d'aucun des cas des queus nous voulons traitier, et li cas sont apele cas de mesa- venture. Et de ces cas toucherons nous d'aucuns et non pas de tous, car c nus ne puet savoir tous d les cas qui par mesa- venture pueent venir. Mes par ceus que nous dirons pourra Ten prendre essample a ceus qui pueent avenir, dont nous ne ferons pas mencion. 1940. Nus ne doit douter, se je vois aveques mon pere, ou mon fil, ou mon frere, ou aucun de mes cousins pour li* aidier de f sa guerre et nostre anemi nous queurent sus, et en moi defendant je cuide tuer un de mes anemis et je tue un de mes amis, que ce ne soit mesaventure, car nus n'en est plus couroucies de moi. Et pour ce ne m'en doit on riens demander en tel cas, fors de tant que je m'acort, pour oster Rubr.) B et quels cas ; CE GJK omettent de cest livrc ; chap, qui par. ; C et en quiex cas ; C passer a radeur doivent avoir lieu mici que de justiche; E rigueur de justiche ; F n'a pas de rubrique ; G et es quiex ; H omet do cest livre jusqu a la fin ; JK doivent miculx avoir lieu que rade justice. — t) G selonc les voies de rigueur. — h) A omet bien. — c) C tous et nus. — d) F omet tous. — e) EF omettent li. — f) //aidier a sa guerre ; /ATaid. en sa g. Digitized by Google CHAP. I.XIX. - DES CAS D'AVENTURE ET DE MESAVENTURE. 479 les fraudes et les baras qui pueent estre par la mauvese cou- voitise de cest siecle, que, se je sui oirs du mort, que si bien ne me puissent venir, ains les aie a perdus. Xepourquant nous n'en b veismes onques fere jugement, mes il m'est avis que c'est resons pour ce que chascuns gart plus curieuse- ment celi de qui c il est oirs. 1941. Aucune fois avient il qu'uns hons tret avec a litres as d estaches et, en ce qu'il a son coup lesste f aler, aucuns passe le travers si qu'il est ferus g de la h saiete si 1 qu'il en devient mors ou mehaignies ; en eel cas, s'il muert, Ten n'en J doit riens demander ne metre en guerre celi qui traist la saiete. Mes s'il n'est fors* navr^s ou il couste a garir de s'afoleure, cil qui traist le coup 1 est tenus a paier les cous. Et pour les mescheances qui pueent avenir est il bon que Ten se gart de trere es lieus qui sont m hant£ de gent. Et ainsi comme nous avons dit de ceus qui traient as estaches, entendons nous de ceus qui traient as oiseaus ou as bestes sauvages en lieu la ou il n'espoire n qu'il i ait gent; car qui treroit a un oisel seur un arbre d'une saiete et eust gent entour l'arbre a la veue et a la seue du traieur p , et la saiete recheoit q seur aucun et le tuast ou mehaignast ou navrast, li traieres n'en seroit pas quites du mesfet, aincois seroit jus- ticie*s pour sa T sotie selonc le fet 8 . 1942. Cil qui coupe un arbre seur un chemin commun la ou gent passent acoustumeement et voit gens venir ou point que ses arbres doit cheoir, il les doit escrier de loins qu'il se gardent ; et s'il ne les escrie et li arbres chiet en l point qu'il en tue ou mehaigne ou navre u aucun trespassant a) EFGHJK les ai perdus. — b) A nous en veismes. — c) HJK celi dont il est. — d) HJK autres a estaches. — e) GHJK coup leve et laissie. — f) G laisse son coup aler. — g) G ferus d'un coup de la s. — h) J K de celle saiete. — i) G saiete tant qu il ; HJK saiete et il. — j) £ muert on ne Ten doit ; G/I muert on ne leur en doit ; JK on ne lui en doit. — k) G fors que navres. — 1) HF omettenl le coup ; E traist le saiete. — m) A omet qui sont. — n) C il n'espoire pas; G ou on espoirc qu il. — o) EF omet tent gent. — p) EF traieur gent et la. — q) R saiete retraoit seur. — r) G pour le sotie. — s) GHJK sotie du mesfet. — t) HJK chiet el point. — u) G omet ou navre. Digitized by Google 480 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. par le chemin', il me semble qu'il doie estre coupables du mesfet, car qui empeeche chemin commun en damage d'au- trui, il est tenus au damage. Mes je croi qu'autrement iroit se li mors ou li navres estoit presentement avec le coupeur, car nus ne doit estre arestans 5 en lieu la ou il ait peril, quil ne se gart puis qu'il soit en aage ; mes s'il estoit sous aage, il seroit en la garde de celui qui Tarbre couperoit. Et aussi se li arbres estoit hors du chemin si loins qu'il ne pouoif cheoir seur chemin d ne seur sentier commun, seroit li cou- peres hors du peril, car cil qui font aucuns ouvrages ' en r lieus qui ne sont B communement hante b de gent, n'enten- dent pas volentiers fors a leur besoigne fere; mes cil qui euvrent es lieus communs as trespassans ne doivent pas tant entendre a leur ouvrage qu'il n'cntendent a eschiver le peril as trespassans. Et ce que nous avons dit des arbres enten- dons nous de tous autres ouvrages qui sont fet perilleuse- ment seur lieus communs ou si pres de chemin commun que cil qui vont par le chemin sont en peril. 1943. Quant aucuns a son enfant mort si comme par feu ou par eaue, ou pour ce que Ten Testeint en dormant, ou par aucune mauvese garde, Ten n'en doit riens demander ne au pere ne a la mere, car li grans courous qu'il ont les doit de- livrer du damage temporel ; ne a la nourice de l'enfant n'en doit Ten riens demander, car qui les justiceroit 1 pour teus mesaventures, trop seroit sote la nourice * qui tel garde en- treprendroit. Mes mout doivent prendre garde li peres et la mere J a qui il font nourir leur enfant, car nourices poi curieuses ont mis maint enfant a mort. a) G omet trespassant par le chemin ; HJK omettent ou navre aucun trospassant par le chemin. — b) GHJK ne doit demourer en lieu. — c) GHJK ne peust cheoir. — d) GHJ K seur le chemin. — e) B aucuns ou- trages. — f) EF ouvrages es lieus. — g) C no sont mie communement ; G ne sont pas haulcs communem. ; HJK ne sont pas communem. — h) G omet haute. — i) R les justice pour. — j) CEF et les meres. 1. Sur cette tournure avec qui et le conditionncl, vojcz la note 1, t. I. p. 'il9. Digitized by Google CHAP. LXIX. - DES CAS D'AVENTURE ET DE MESAVENTL1RE. 481 1944. Li aucun qui ont justices en leur terres si font justices de bestes quant eles metent aucun a mort: si comme se une truie tue a un enfant, il la pendent et trainent, ou une autre beste. Mes c'est nient a fere, car bestes mues n'ont pas b entendement qu'est biens ne qu'est maus, et pour ce est ce justice perdue, car justice doit estre fete pour la ven- jance du mesfet, et que cil qui a fet le mesfet sache et en- tende que pour tel mesfet il en porte tele peine ; mes cis entendemens n'est pas entre les bestes mues, et pour ce se melle il de nient qui en maniere de justice met beste mue a mort pour mesfet ; mes face ent li sires son pourfit comme de sa c chose, car ele d li est aquise de son droit ; et toutes voies est il bon, se c'est tors ou pourceaus ou moutons ou beste enragie r , quele qu'ele soit, qu'il face qu'ele muire en son pourfit fesant, pour ce qu'ele ne face une autre fois autel ; et c'est chevaus ou mules p ou asnes h , retenir le puet li sires pour fere ent' son pourfit sans metre a mort. 1945. Pour ce, se mes chevaus, ou ma beste quele qu'ele soit, met J a mort aucune persone, ne me puet on pas de- mander le mesfet. Mes s'ele navre tant seulement ou fet damage, je sui tenus au damage rendre k et rai ma beste, l'amende du mesfet paiee. Et s'ele fet mort ou mehaing, la beste qui fet le mehaing est aquise au seigneur de son droit et ne m'en puet on riens demander. Nepourquant en tel maniere puet ma beste fere 1 mort ou mehaing que j'en se- roie coupables, si comme se je li fesoie fere. Je li feroie bien fere se j'estoie montes seur mon cheval et ferisse le cheval ra des esperons par mi enfans ou par mi presse de gent et mes chevaus par la radeur n de li en tuoit aucun : en tel cas seroie je coupables. Mes s'il estoit aperte chose que mes a) G tue ou devoure un enf. — b) HJK n'ont nul entendement. — c) JK de la chose. — d) GHJK chose qui li est. — e) JK torel ou. — f) Cll beste esragiee ; G moutons ou autres bestes estranges, quele qu'ele. — g) JK ou mulle. — h) G cheval, asne ou mulle. — i) A feren ; G pour en faire son ; H ferent ; JK omettent ent. — j) JK mete a mort. — k) GHJK tenus a rendre le damage et rai. — 1) HJK rna beste avoir fet mort ou. — m) GHJK el je le feroie des esperons. — n) GHJK par l'ardeur de li. II. 31 Digitized by Google 482 COUTUMES DE CLEKMONT EN BEAUVAISIS. chevaus m'en portast par dure gueule ou par desroi, je me pourroie escuser du mesfet. 1946. Qui ocist homme en chaude mellee, ou navre, ou mehaigne, ce n'est pas cas de mescheance par quoi cil qui commence le mesfet, ne cil qui sont de sa partie* et s'eo- tremetent de la mellee soient escuse ; aincois en doiveot porter peine selonc le fet. Mes se cil qui est assaillis seur soi b defendant en tue aucun pour soi c garantir de mort, Ten ne Ten doit riens demander. 1947. Or veons, — se une mellee estoit commencice et aucuns se met entre deus d pour bien 8 , pour f desfere la', et uns h cous chiet seur li par mescheance par quoi il est mors ou mehaignies, — se Ten en doit riens demander a celi qui donna le coup. Nous disons en ceste maniere que, se li mors ou 1 mehaignies estoit Lien amis et J du lignage a celui qui donna le coup, misericorde k apartient en ce cas, car nus n'en est plus dolens que celi qui le coup donna. Mes se li mors ou mehaignies estoit 1 estrange persone ou des amis a Tautre partie contre lesqueus la mellee estoit, cil qui le coup donna doit estre justicies selonc le mesfet. 1948. Cil qui se tue par mescheance, — si comme s'il chiet en un puis ou en une riviere et noie; ou qui chiet d'un arbre ou d'une meson; ou qui se tue en aucune" 1 autre ma- niere par mescheance — ne mesfet pas le sien, aincois doit estre delivrc as oirs. Mes s'il puet estre seu clercment qu'il le fist a escient pour soi" metre a mort, si comme s'il est trouves pendus, ou il a dit : « Je me noierai, — ou° tuerai ? , — pour tele chose que Ten m'a fete, — ou pour tele chose qui m'est avenue », Ten doit fere justice de li et si q a le a) B do sa pcrtc ct. — b) GHJK seur lui defendant. — c) HJK pour li garanlir. — d) H dous pars pour. — e) C omet pour bien. — f) EEGHJk bien et pour. — g) CFG II desfere loi ; E desfere les. — h) HJK et li couv — i) HJK mors ou li mehaignies. — j) A amis ou du lignage. — k) coup que misericorde y apartient. — 1) GHJK mehaignies est estrange. — in) (u en une autre ; HJK tue par une autre. — n) HJK pour li mctrr. — o) J K omet tent noierai ou. — p) EFGH je me tuerai ou noierai. — <\) GHJK omettent si. Digitized by Google CHAP. LXrX. — DES CAS D'AVENTURE ET 1>E MESAYENTURE. 483 sien mesfet et est aquis as seigneurs en qui a terre si b bien sont trouve. 1949. Aucune fois avient il qu'aucuns est trouves mors et ne puet on pas bien savoir s'il se tua a escient ou s'il fu tu6s d'autrui, ou s'il se tua par mescheance. Et quant teus cas avient qui est si orbes que Ten ne puet savoir la verity, il c convient mout que la justice prengne garde a la maniere du fet et a la maniere de la mort. Car s'il est trouves pendus en priv6 lieu d , Ten doit mieus croire qu'il le se e fist qu'aii- tres, et tout a escient, car ce n'est pas mors de mescheance. Et s'il est trouves noies en puis f , Ten doit regarder en quel lieu li puis siet, et la cause qu'il avoit a R aler au puis, et la maniere du mort quant il estoit vis. Car se li puis est en destour et non pas en lieu h hante" de gent, Ten doit mout prendre garde s'il estoit hai's ne menacies de nujui*, ou s'il estoit fous ou ivres J par quoi il i k fust ales 1 , ou s'il estoit acoustumtfs d'aler au puis pour prendre de l'eaue; et se Ten trueve qu'il fust menacies ou hais m de gent maurenomee n , Ten doit avoir plus grant presompcion qu'il ne li aient fet ou qu'il li aient fet fere, que penser qu'il le se soit fet p a escient ne par mescheance, meismement s'il n'estoit pas acoustumes d'aler au puis pour avoir de l'eaue et s'il n'es- toit pas fous de nature ne yvrongnes q . Et se Ten n'i puet trouver haines ne menaces, mes Ten trueve que li puis est perilleus et qu'il i aloit aucune fois pour son aaisement, Ten doit mieus croire qu'il i chei'st par mescheance qu'autre- ment. Et se Ten ne puet trouver nule de ces deus r voies % mes Ten trueve qu'il estoit fous de nature ou frenetiques ou yvrongnes', Ten doit mieus croire qu'il le fist a escient a) GHJK sur quelle (H qui) terre. — b) H li bien ; J K les biens. — c) B vcritc ou il. — d) B en lieu privc. — e) GHJK omettent se. — f) GHJK trouves en puis noies, on. — g) GHJK avoit d'aler. — li) GHJK omettent en lieu. — i) J K menacies de personne. — j) HJK fous ne yvrongnes, par quoi. — Y) ABC omettent i. — \) C ales la. — m) E fust hais ou mancchiez de gent mal renom. — n) GHJK fust bais de gens ou menaches, Ten doit. — o) G HJK presompcion qu'on ne lui ait fet ou fet fere. — p) GHJK penser que ce ait il fet. — q) A yvreongnez ; F vvroingnes. — r) GHJK do ces trois. — s) G cliozes mes. — t) A yvroongnez; B ivronnis ; /'vvroingnes. Digitized by Google 484 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. qu'autrement*. Mes se Ten esperoit qu'il se fust tu£s par aucune maladie par laquele il ne fust pas bien b a soi, st r oir ne d doivent pas perdre ce qui de lui vient ; car a ce que li oir perdent en tel cas pour ceus qui sont trouve mort ne ne set on qui a ce fet, il convient mout de clers presomp- cions. Et pour donner loi mieus a entendre, nous en dirons un cas que nous en veismes. 1950. Une fame fu trouvee noiee en un puis ; li sires voust avoir sa terre et le sien pour ce qu'il disoit qu'ele s'estoit tuee a escient, et le vouloit prouver parce qu'ele s'estoit menaciee et parce que li puis estoit teus que Ten n'i chei'st pas legierement par mescheance, et parce qu'il estoit en destour et non pas en lieu hante* ne perilleus, et parce qu'ele e n'avoit nule cause d'aler a eel puis, comme cele qui n'estoit pas voisine. Et li oirs disoit f encontre que se toutes ces choses que li sires disoit estoient trouvees*, — lesqueles choses il ne connoissoit pas, aincois les metoit en ni, — n'estoit ce pas clere prueve par quoi il deust b perdre Teritage ; et seur ce, prouvees du seigneur les presompcions' dessus dites, il se mistrent en droit liqueus avroit rentage, ou li sires ou li oirs de la fame morte J . 1951. II fu jugie que li sires avroit rentage comme mesfet. Et ce qui plus mut les hommes a fere eel jugement, ce fu ce k qu'il fu prouve" ' qu'ele avoit dit qu'ele feroit tant que si ami i m avroient honte, et par ce furent il mu aveques les autres presompcions devant" dites . Et parcel jugement puet on veoir que tuit li orbe cas qui avienent en tel ma- a) E omet Et se Ten ne ... a escient qu'autrement. — b) C HJK omet- tent bien. — c) ABCEF a soi li oir. — ,d) ABEF oir ne doivent. — e) A ce que Ten n'avoit ; B omet ele. — f ) JK et ses hoirs disoienl encontre. — g) EF trouvees vraies, lesqueles choses. — h) ABCEFW deussent perdir. — i) EF pr. les presompcions du seigneur dessus ; GHJK ct seur ces preutc* du seigneur [G ct] les (6 ces) presompcions dessus dites. — j) G omet oa li sires ... fame mortc ; HJK omettent liqueus avroit 1'erilagc ... la fame mortc. — k) EFHJK omettent ce. — 1) G ce fu parce qu'ele avoit. — ro) GHJK ami en avroient. — n) G presompcions dessus dites. — o) HJK omet- tent devant dites. Digitized by Google CHAP. LX1X. - DES CAS D'AVENTURE ET DE MESAVENTUKE. 485 niere qu'on n'en puet savoir la verity, ne se pueent prouver 8 fors par presompcions 5 . 1952. Voirs est quant aucuns est trouves mors, de quel que mort que ce soit, et Ten ne puet trouver la verit6 du fet ni apertes presompcions contre le mort qu'il le se c fist, li d bien doivent estre delivr6 e as oirs, car Ten ne doit pas croire que nus se mete a mort a escient s'il n'est prouv£ clerement ou par apertes presompcions. 1953. Pour ce que nous avons parle ci devant f que li juges doit mout prendre garde a la maniere de la mort et as circonstances du fet, et en g avons ja parle" de ceus qui sont h trouve 1 pendu et de ceus qui sont trouve noi6 en J puis, parlerons nous encore d'autres mors*. Or veons donques de ceus qui sont trouve noie" en rivieres, en l viviers ou m en fosses, se Ten les trueve noies en lieu la n ou il fussent acous- tume a aler p , — si comme pour baignier q , ou pour avoir de 1'eaue, ou pour peschier 1 ", — Ten doit mieus croire que ce soit 8 par mescheance qu'autrement. Mes s'il est trouves noies en un sac ou lies ou navres, il apert mieus que Ten li fist que ce qu'il 1 li fust avenu par mescheance ne qu'il l'eust fet a escient. 1954. Quant aucuns est trouves mors et il n'apert sus li nul signe par lequel la mors li fust" venue, Ten doit mieus croire qu'il soit mors de mal d'aventure qu'autrement, car mauvesement puet on nului metre v a mort ne soi tuer a es- cient qu'il n'i apere x en aucune maniere au cors ; et pour a) JK ne se preuvent fors par. — b) EF omettent dcvant dites. Et par ... fors par presompcions. — c) BEFGHJK omettent se. — d) B EF si bien. — e) BEF omettent delivrc. — f) G ci dessus que. — g) EF et nous avons. — h) GHJK ceus qui se sont pendu. — i) EGHJK omettent trouve\ — j) BEF nou; es puis; G noie en .1. puis. — k) A d'autrc mort; EHJK des autres mors. — 1) EHJK rivieres ou en viviers. — m) F viviers ou en fontaines ou en fosses. — n) CEG omettent la ; GHJK omettent en lieu la. — o) ABC GHJK il fust acoustumez. — p) GHJK d'alcr. — q) F pour waaingnier. — r) E ou pour pesquier ou pour avoir de l'iaue. — s) C croire que il soit noiez par ; G HJK que ce fust par. — t) G HJK omettent qu'il. — u) EFGHJK li soit venue. — v) GHJK mauvesement met on nului (JK personnc) a mort. — x) GHJK qu'il n'y pere. Digitized by Google 486 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. ce, de quoi Ten ne puet savoir la verite Ten se doit prendre au plus cler cuidier de ce qui puet avenir. 1955. Aucune fois avient que li barons est trouves mors de bout 8 sa fame, ou b la c fame de bout d son baron*. Et quant il avient, Ten doit prendre garde au mort s'il pert que Ten li ait ce fet, et s'il i f pert, c'est grans presompcions contre le vivant s'il ne cria ou s'il ne moustre qui ce fist ; et en tele maniere pourroit li mors estre trouves qu'il P con- venroit mout prendre garde a la renomee du vivant et a la vie qu'il menoient ensemble. Et se Ten truist que cil qui est demoures menast mauvese vie au mort, c'est asses presomp- cion contre li a estre tenus en prison a tous jours, se Ten ne set puis tant du fet qu'il n'i eust coupes. Et pour prendre essample comment Ten doit encherchicr h teus murtres, nous dirons un cas que nous en veismes. 1956. Une fame avoit fet son plet a deus ribaus qu'il li tueroient son baron, et ele leur' metroit en tel point que le- gierement le pourroient fere. Et leur dist qu'il venissent en sa meson entre chien et leu et il trouveroient qu'ele li lave- roit sa teste : « Et en eel point le pourres* vous assommer k . » Et li ribaut le murtrirent 1 en cele maniere, et quant il Feu- rent ra murtri", il pristrent un baston de mellier°et i p firent osches d'une espee pour donrier a entendre qu'il fust* tournes a r defense ; et quant il eurent ce fet, il s'en par- tirent de la meson et la fame demoura et osta toutes les choses par quoi Ten ne s peut l apercevoir" qu'on le lavast, et puis leva le cri et cria : « Hareu ! hareu ! Ten me tue mon a) E mors delonc sa fame ; G II mors deles se fern me ; JK mors lez sa femme. — b) ABCEF et. — c) J II sa. — d) E fame delonc son , Gil fame deles son ; JK fame lez son. — e) BJ K son mari. — f) A il li pert BEF omettent i. — g) F qu il en convenroit. — h) G encherquier do teus; JK enquerir de teus. — i) E ele le metroit; F ele le leur. — j) -I pourriez. — k) HJK omettent Et en eel ... vous assommer. — 1) 11 J K ri- baut lassomnierent en. — m) GIIJK omettent I. — n) HJK eurent ce fet. — o) A de nesflier. — p) B et il firent ; E ornet i. — q) G qu il se fust. — r) JK qu il s'csloit mis en defense. — s) CEF omettent ne. — t) li on puet apercevoir. — u) GII par quoi on ne se pcrchcust qu on le ; JK on nr so apcrccust. Digitized by Google m CHAP. LX1X. — DES CAS D'AVENTUKE ET DE MESAVENTUKE. 487 baron ! » Li voisin i coururent et trouverent le mort en mi la meson et le baston deles lui, puis denonca on le fet a la justice. Ele a vint la et prist la fame et li demanda b com- ment ses barons avoit este tues ; ele respondi que leens es- toient entre gent arm£ qu'ele ne connoissoit et li avoient couru c sus, et il s'estoit defendus tant comme il pouoit d d'un e baston, et bien i paroit as osches qui estoient au baston fetes f des espees. L'en li demanda de quel arme 8 il fu tues h , et ele respondi : « Des 1 espees », et* voirs fu que puis qu'il Teurent assomm^, il Tavoient feru d'espees en la teste k pour couvrir le coup de la macue. Et la justice qui fust soutius prist le baston et fist aussi comme s'il se defendist contre un autre qui tenoit une espee et regarda que les osches qui estoient ou baston ne peussent l estre fetes teles comme eles estoient en soi ra defendant. Et apres il n fist cherchierla teste du mort et trouva on le test esquartelc en tele maniere que ce ne peust estre fet d'espee. Puis acusa la fame des deus p menconges qu'ele avoit dites et li mist sus qu'ele avoit fet ce q fere; et si tost comme il la vout metre en gehine, ele reconnut toute la verite et fu arse, et li ribaut furent apele as drois tant qu'il furent bani seur la hart. Et eel cas avons nous dit pour ce que li juge i prengnent essample a encher- chier les orbes cas qui avienent, si que par leur soutillece r venjance soit prise des mesfes 8 . 1957. Aucune fois avient il que jeus est commencies si comme pour behourder, ou pour fouler, ou pour jouer as barres, ou pour autres jeus, et avient qu'aucuns est tues ou a) G justice. La justiche vint. — h y ABEFW demanda Ten. — c) G arme ne ele ne les connoissoit et li couroient sus. — d) G comme il avoit peu ; HJK il pot. — e) A du baston. — f ) G osches qui u baston estoient faicles des espees; HJK qui estoient fetes el baston des espees. — g) G de quelle armeurc ; HJK dc quclles armcures. — h) BEF omettent ele respondi que leens estoient ... arme il fu tues. — i) C respondi de espees. — j) J K omet- tent et. — k) GHJK omettent en la teste. — 1) HJK ne pooient estre. — in) HJK en li defendant. — • n) J K apres justice fist. — o) EIIJK do. — p) // omet dens. — q) GHJK sus que ce avoit ele fet fere. — r) EF leur encher jucment. — s) HJK omettent a encherchicr les or bos ... des mesfes. Digitized by Google 488 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAIS1S. afoles pour le jeu par ce qu'il est a encontres contre b le cuer, ou que la lance le tue, et en aucune autre maniere. Et quant tele chose avient, Ten n'en doit riens deraander a celi qui le fist c , car jeu d qui est commencie's pour jouer sans malveillance f et il g mesavient du jeu h par mescheance, nule justice n'en doit estre prise. Mes autrement iroit s'il se cou- rouQoient en jouant, si que * li fes fust fes par le j courous, car en tel cas cil seroit justices qui le feroit, pour le mesfet 1 ; car si tost com me li courous vient, li jeus faut. 1958. Cil qui mene une 1 charete et tue ou mehaigne aucun par le verser de sa charete, c'est cas de mescheance, et bien apartient que Ten ait misericorde du charetier, s'il n'apert qu'il versast a escient sa charete pour li blecier par haine, car en eel cas ne seroit il pasescuses, ains seroit jus- tices selonc le mesfet. 1959. En tous les cas d'aventure es queus Ten blecc ii et autrui tout ensemble, la bleceure ou li grans perius" de soi le doit bien escuser des autres : si comme il avient que j'abatrai une meson, ou un arbre, ou une autre chose, et cherra plus tost que je ne cil qui aveques moi seront ne cui- derons D et serai bleeps et li aucun des autres p seront mort ou afole, en eel cas ma bleceure m'en doit q escuser. Et aussi se je sui deles ma charete et ele me blece au verser et autrui avec, Ten ne me doit pas metre sus que je le feisse r a escient, car trop est fort a croire que je me meisse en teus perius pour fere mal a autrui 8 . 1960. Pour ce se je mene aucun aveques moi sans espe- rance que mal li viegne, si comme pour baignier en riviere ou en vivier, ou pour monter au fruit seur un arbre, ou as a) A omet est. — b) A encontre lc. — c) E qui che fct. — d) jeus dans tous les mss. — e) G et sans. — f) C malivcuillance ; G HJK malice. — g) G mal. et quant il y mesavient. — li) G HJ K omet lent du jeu. — i) HEF%\ comme [EFsc] li fes. — j) BEF omettent le. — k) HJK omettent pour le mesfet. — 1) G mene ou car ou caretc. — m) G }JJK perius [HJK la] ou il est de soi. — n) A BC1IJK cuidoront ; EF cuideromes ; G cuidc- rions. — 6) A et seroit blecies ; G et sera blecies. — p) HJK omettent dot autres. — q) A doit bien escuser. — r) GHJK que je laie fct a escient. — s) GHJK pour autrui fere mal. Digitized by Google CHAP. LX1X. — DES CAS D'AVENTURE ET DE MESAVENTURE. 489 oiseaus, ou pour aucune autre chose pour quoi Fen mene gent aveques soi pour soi a compaignier ou pour avoir b aide a c aucune besoigne d fere qui n'est pas malicieuse,et il mes- avient a celi que j'avrai men6, — si comme s'il chiet du lieu la ou il sera months ; ou il se noie ; ou il chiet de son ° cheval, — pour ce ne m'en puet on pas ne ne doit riens de- mander. Mais autrement seroit se je le menoie pour fere f aucun mesfet, et en fesant le mesfet il li mesavenoit, car li fes pourroit teus estre, si comme se c'estoit cas de crime, que Ten me pourroit acuser de mauvestie\ tout fust il alnsi qu'il Ten fust mesavenu a celi par qui je l'avroie fet fere, car pieca dit on que aussi est coupables cil qui recoite a escient 8 le larrecin comme cil qui remble h , car se li receveur n'estoient, il ne seroit pas tant de maufeteurs. 1961. Aucune fois avient que cil qui bee a fere aucun malice mene compaignie aveques li, si comme de ses parens ou de ses amis, et ne leur dit pas ce qu'il bee a fere pour ce qu'il se doute qu'il ne li deslouassent ou qu'il ne 1 vou- sissent aler au fet aveques li, et pcnse que quant il avra commenciee la chose, il ne li fauront pas a eel besoing. Grans malices est d'ainsi fere et si en ont est£ maint J deceu, car tele soupresure ne les escuse pas s'il sont au fet fere et il i metent conseil ne confort k ne l aide. Et s'il se vuelent oster du mesfet il convient, si tost comme il per$oivent m que 1 cil qui les mena veut fere , qu'il li destournent a fere sa volente* ou qu'il s'en partent sans delai, sans fere confort ne aide a celi qui les mena, et ainsi pourront il estre escuse du mesfet. a) GHJK omettent pour soi. — b) C omet avoir. — c) A pour ; E aide dc aucune. — d) A aucune choze. — e) G chiet de dessus .t. cheval ; HJK chiet d'un cheval. — f) G HJ K omettent fere. — g) GHJK omettent a cs- cient. — h) HJK omettent \\ — i) F qu il n'i vousissent. — j) C maint estc; HJK ont aucun cst<5. — k) BEF omettent ne confort. — I) E et aide. — m) BCEFHJ K apercoivent. — n) GHJK fere mal. — o) GHJK sen departent sans. 1. que, pronom relatif neutrc, = ce que. Digitized by Google 490 COUTl'MKS DK CMUIMONT KN BEAUYAlSIS. 1962. Grans mesaventure est quant preudons est pris en a compaignie de mauves, et mout se doit chascuns garder en quele compaignie il s'embat, car maint en ont este des- truit qui n'avoient coupes es mesfes, et que ce soit voirs nous en mousterrons une essample. 1963. Uns pelerins vint b a une bonne vile, et c , a un d soir, quant il s'aloit f jouer au dehors de la vile, il g oi une compaignie qui chantoit et jouoit de pluseurs estrumens en une taverne. II h couvoita a oi'r leur i chansons et a veoir queus gens c'estoient. Si vint a l'uis de la taverne j et k vit que c'estoient .vi. vallet et fames avec aus qui seoient a une table et estoient d'une compaignie ! . Quant il virent que cil les regardoit a 1'uis m , il li prierent par si n beles paroles* qu'il venist boivre avec aus, et p tant li prierent q qu'il i ala et s'assist avec aus ; et en eel point qu'il estoit en leur com- paignie, cil r en qui compaignie il estoit 8 furent encuse * a la justice qu'il estoient murtrier et larron, et que grant compaignie estoient en une tele taverne u . La justice a grant plenty de gens a armes vinrent en la dite v taverne et les trouva et x prist, et le pelerin avec aus 7 . Et assds tost apres furent pendu et traine pour pluseurs mesfes et li pelerins avec, car Ten ne le vout 1 pas croire qu'il ne fust leur cora- pains aa , et encore li pires pour ce qu'il fesoit le pelerin : et ainsi fu mis a mort cil qui coupes n'i avoit par soi embatre en mauvese compaignie. Et en ceste aventure puet on prendre deus essamples : Tune que la justice qui prent plente de gens pour soupe$on ab de oc mesfet sache le mesfet de a) B pris et en. — b) G omet vint. — c) CEG omettent et. — d) AF*u soir. — e) E soir et il ; II J K omettent quant. — f) GIIJK il aloit. — g) HJK vile et oi*. — h) BEF taverne et il. — i) BEF div les chansons. — j) IIJK omettent dc la taverne. — k) IIJK si vit. — 1) HJK omettent el es- toient d'une compaignie. — m) HJK omettent a 1 uis. — n) BEF omettent si. — o) CHJK omettent par si belcs paroles. — p) 6' aus et en che point quo il estoient ensi tant. — q) C prierent et par si belles paroles qu'il i. — r) EF il. — s) EFG HJK omettent en qui compaignie il estoit. — t) BEFGIUK furent acuse. — u) It taverne tele ; G omet tele ; IIJK omettent et que grant ... trie taverne. — v) GHJK omettent dite. — x) IIJK omettent trouva cl. — y) C omet aus. — z) BEF le vouloil pas. — aa) GIIJK ne fust de leur compaignie. — ab) G omet pour soupecon. — ac) G II J K dun mesfet. Digitized by Google CHAP. LXIX. — DES CAS D'AVKNTURE ET DE MKSAVENTURE. 491 chascun avant qu'il soit justices ; 1'autre que l'en se gart d'entrer en a mauvese compaignie, tout soit ce que Ten ne pense se bien non, pour les perius qui en pueent avenir. 1964. Perilleuse chose est d'entreprendre a nului b batre, car pieca c dit on d : « Teus cuide batre qui tue. » Et quant li batus muert de la bateure dedens les .xl. jours qu'il fu batus, ou apres les .xl. jours s'il apert qu'il mourut pour e la ba- teure', — si comme s'il ne leva puis en maniere qu'il aparust 8 estre garis, — Ten se prent de sa mort a ceus qui le bati- rent ; et s"il en i eut aucun h an batre qui onques n'i mist la main, mes toutes voies il i ala ou confort et en Taide ' de ceus qui le batirent, il n'est pas escuses du fet, car puet estre que li autre n'en eussent pas empris le batre J , se ne fust k Tesperance de Taide a ceus qui vinrent en leur 1 compaignie. 1965. Se je sui en un lieu ou il ait plente de mes amis et, pour fiance de leur aide, tout soit il ainsi que je ne leur aie point dit, je ra queur sus a n aucun et° le tue ou navre, je tous seus en doi porter la peine du mesfet, car puis qu'il n'i vinrent apenseement avec moi pour le fet et il n'i mistrent la main, il en doivent estre escuse. 1966. Aussi comme il sont cas d'avcnture 1 * dont mes- chief pueent avenir q as r persones, si comme nous avons dit dessus, aussi sont il autre cas que Ten apele cas daventure, si comme choses espaves % car il avient a la * fois qu'aucuns a ses bestes privees et se perdent u en tele maniere que cil qui eles sont ne les set ou querre ne s trouver*, et teus espaves sont au seigneur en qui 7 terre eles sont trouvees. a) GHJK so gart de mauvese. — b) JK a pcrsonnc batre. — c) JK omet- tent picca. — d) Gil dit on" que ; JK on dit que. — e) G qu'il est mors de la. — f) HJK omettent dedens les .xl. jours ... pour la bateure. — g) JK aparust a estre. — h) GHJK omettent aucun. — i) GHJK ala en confort et en aide. — j) GHJK n 'eussent pas entrepris le fet du batre. — k) J K se n oust este I'csperancc. — 1) ABCEF en la compaignie. — m) GHJK dit et je queur. — n) A BEF queur seur aucun. — o) GHJK et je le tue. — p) REF cas de meschicf par aventurc dout. — q) GHJK venir. — r) A /J HJK a personncs. — s) GHJK choses d espavc. — I) GHJK avient aucunc fois. — u) JK et se departent. — v) C querre ne ne les puet trouvcr ; GHJK no ou trouvcr. — x) BEF omettent ne ou trouver. — y) EGJK en quel terre. Digitized by Google 492 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. 1967. La chose n'est pas espave qui est poursuie de celui qui ele est ou de son commandement, et prueve qu'ele est sieue. Et s'il ne la a poursivoit b pas, mes il ooit d apres dire en quel lieu 6 ele est, si la doit il avoir s'il la prueve a sieue ; mes c'est a entendre des choses qu'on puet prouver de certain, car aucunes choses sont lesqueles r Ten ne puet prouver a sieues legierement, si comme vaisseaus d'es quant il s'en va si loins que cil qui le poursuit en pert la veue; on bestes sauvages qui issent de garenne*, ou poissons qui vont de vivier en autre ou de fosses' 1 en autres 1 : teus choses et les semblables ne puet on pas prouver a sieues, tout soit ce que Ten prueve J que Ten a eu k damages de teus choses. lei fine li chapitres des cas d'aventure es queus pities et misericorde ont lieu. a) A omet la. — b) G poursuit. — c) E omet Et s'il ne la poursivott pas. — d) EGHJK il ot ; F il oi. — e) G HJK dire le lieu ou ele est. — f ) GHJK sont que ou. — g) C issent de forest. — h) C omet ou poissons ... de fosses. — i) AC autre; G de fosse a autre; EF HJK omettent ou dc fosses en autres. — j) GHJK prueve bien. — k) J K ou en a damages. — Explic.) C aventure qui aviennent par mescheanco ; dans F la place de ['explicit est reside en blanc; GH Explicit; JKriont pas d' explicit. Digitized by Google CHAP. LXX. — DES DONS QUI NE FONT PAS A TENIR, 493 LXX. Ici commence li .lxx. chapitres de cest livre liqueus parole des dons qui par reson ne do went pas est re tenu et de ceits qui font a tenir que Ven ne puet debatre. 1968. Touchi6 avons en pluseurs chapitres d'aucunes ma- nieres de dons, si comrae ou chapitre de descendement et d'escheance a \ et en autres lieus b Ia c ou i! il en convenoit parler selonc ce que li cas des queus nous parlions r Ie de- siroient, mes pour ce 1 ne lerons nous pas que nous n'en h parlonsbriement d'aucuns des queus nous n'avons pas parl6 et si en ferons ce chapitre que nous avons commenci£, li- queus enseignera liquel don font a tenir et liquel non. 1969. Chascuns doit savoir que tuit li don qui sont fet contre Dieu 1 , ou contre sainte Eglise, ou J contre le com- mun pourfit, ou contre bonnes meurs, ou en deseritant au- trui, ne font pas a tenir ; aingois doivent estre despecie et anienti comme cil qui sont de nule valeur ; et aussi disons nous que nule pramesse qui soit fete contre aucune des choses dessus dites ne doit estre paiee. 1970. II avient aucune fois qu'aucuns donne aucune Rubr.) CEGJK omettent de cest livre ; chap, qui par. ; C GJK donne nt ensuite le me*me texte qua la table ; dans F la place de la rubrique est reside en blanc ; II omel de cest livre juxqu'a la fin. — a) AC d'es- cheoite. — b) A BEF omettent lieus ; G en autry lieu ; HJK en autre lieu. — c) G omet la. — d) C omet la ou. — e) A convenroit ; EF convicnt. — f) A par lerons. — g) C omet que li cas ... mes pour ce. — h) HJK nous ne parlons. — i) E contre don. — j) E FHJK omettent ou. 1. Ch. xiv. Digitized by Google 494 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. chose qu'il a cuide qu'ele soit sieue et si ne Test pas, si comme sc aucuns me donne une piece de terre qu'il b cuide qu'ele soit sieue et, apres ce qu'il m'en c a fet metre en sai- sine d , aucuns me tret par f devaht justice et dit qu'a li apartient li drois de eel eritage g : en tel cas me puis je bien aidier de toutes les resons des queles h cil se peust aidier qui le don me fist. Mes je ne le puis pas fere contraindre qu'il me viegne porter garant de ce qu'il me donna, s'il ne s'oblija au donner qu'il le me garantiroit ; car qui donne aucune chose simplement sans soi obligier au garantir, il ne donne que tel droit 1 comme il a en la chose J . Et par ce puet on entendre que cil qui donne autrui chose sans 11 fere obligacion du garantir 1 ne donne nient m . Mes autrement iroit se la chose estoit vendue, car quiconques face vente, soit de la chose, soit de Pautrui, il est tenus au ° garantir ou p a restorer le damage a l'acheteur se e'est chose qu'il ne q puist garantir en nule maniere. 1971. Li grant seigneur qui tienent en baronie pueent bien donner de leur eritages a leur hommes ou a leur ser- jans ou a autres persones, la ou il cuident qu'il soit bien emploies, et retenir ent les homages, tout soit ce qu'en ce don fesant il facent de Tune partie de leur baronie qu'il te- noient en fief arrierefief. Nepourquant il pourroient bien estre si fol large 1 " et tant donner que li rois ne l'avroit pas a soufrir et creons qu'il ne pueent pas passer le quint de leur baronie. Et s'il en donne par pars* le quint a son vivant et apres muert et lesse le quint de son eritage en testament, li rois ou si oir le pueent debatre par bonne reson, car ainsi avroit il oste* .11. quins de son eritage et mis en 1'arrierefief a) GJK chose qui cuide. — b) GJK terre qui cuide. — c) HJK omet m. — d) ABEF en la saisine. — e) C tret avant par dcv. — f) HJK omcttent par. — g) HJ K drois de rentage. — h) HJK resons de quoy cil se. — i) G que tel choze et tel droit comme ; HJ K que tel chose comme. — j) GHJK il a en rentage. — k) G donne aucune chose sans soy obliger et sans fen\ — I) GHJK onioftent du garantir. — m) GHJK donne riens. — n) BEFGHJK fait ventc. — - o) EFGIUK tenus a garantir. — p) GHJK el — q) G chose qui le puist ; // chose qu il puist ; JK chose qui lui puist. — r) A si forlargc ; /; F si fol et si large. — s) GHJK par pris le quint. Digitized by Google CHAP. LXX. — DKS DONS QUI NE FONT PAS A TENIR. 495 dc son seigneur, laquele chose ilnepuet fere. Nepourquant, selonc nostre coustume, tuit li don qui sont fet entre vives persones pour cause de bonne foi font a tenir sauf le droit de son seigneur de qui li eritage sont tenu. Mes Ten doit sa- voir que cil ne sont pas donne par cause de bonne foi qui sont donn£ contre Dieu et contre coustume du pais, ou pour ses oirs deseriter par haine, s'il n'a en la haine resnable cause. 1972. Aussi comme nous avons dit en pluseurs cha- pitres que toutes fraudes doivent estre ostees la ou eles sont conneues ou prouvees, aussi le disons nous en cest chapitre ci que cil qui donne a Tun par fraude pour tolira Tautre, li dons doit estre de nule valeur; et especiaument nus ne puet donner a ses enfans de son eritage ne de ses muebles ne de ses aques* fors que de tant comme il en pueent porter par la coustume de la terre, que li autre frere et sereurs ne puis- sent demander ° partie apres le deces au pere qui le b donna, en ce qui fu donne" trop outrageusement. Nepourquant li hons ou c la fame puet d bien donner au quel quilui e plestde ses f enfans, de ses* muebles et h de ses 1 conques et li garantir tant comme il vit. Mes apres sa J mort se li dons fu si outra- geus que li autre en demeurent k deserite, li dons n'est pas a soufrir, car il n'est pas resons entre ceus qui sont frere et 1 sereurs que li uns ait tout et li autres nient. Et quel partie chascuns doit avoir selonc nostre coustume m il est dit ou cha- pitre qui parole n de descendement et d'escheoite ol ; et ce que Ten dit que cil que peres et mere marient ont le chois de raporter et de partir ou d'aus tere sans raporter et sans partir quant il se ticnent pour paie de ce qui leur fu donne a) GHJK demander apres partie. — b) G parties apres les debtcs au pere paiccs qui le don donna. — c) ABEF ou. — d) ABEFG pueent bien. — e) ABEFG qu'il leur plcst. — f) BEFG de leur enfans. — g) EF leur. — h) If J K omet et. — i) EF leur. — j) E leur. — k) G en demourasscnt ; II J K en demourercnl. — 1) A on. — m) G II J K omettent selonc nostre coustume. — n) GHJK omettent qui parole. — 6) E d'eschcance ; FGHJK des descendemens et d'esqucanches (FG csqueanchc). 1. Gh. xiv. Digitized by Google 496 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. a mariage, c'est a entendre quant li don ne par furent pas si outrageus que li autre en demourassent deseritc, et tel don qui sont si outrageus doivent estre amesur£ par esti- macion de loial juge. 1973. Aucune fois avient que li parastres et la marastre, pour 1'amour qui est entre aus ou mariage donnent a leur (illastres leur eritages ou leur conques ou leur muebles, ou' tele eure est tout ou partie, et b trespassent c leur en fans ; ct quant teus cas avient Ten doit mout prendre garde quele cause mut le parastre ou la marastre a ce fere. Et s'il ne fu meus par bonne cause, li dons ne doit pas estre tenus de tant co mine a Teritage monte, car des muebles et des conques pueent il bien trespasser leur enfans et donner a leur 61- lastres, et aussi feroient il a autres persones estranges* 1 s'il leur plesoit. 1974. Voirs est que nus° dons que fame mariee face, soit de son eritage ou d'aqueste ou de muebles f , ou tans de son mariage, n'est a tenir que ses barons ou si oir ne le puissent rapeler, s'ele ne le fist de Tautorit^ et de Tassen- tement de son baron. Nepourquant s'ele donne aucune chose et li barons se test pour ce qu'il ne le set pas, ou pour ce qu'il li plest bien que li dons tiegne, tout soit ce qu'il ne fist point d'otroi, et apres muert et la fame veut rapeler son don, ele R ne doit pas estre oi'e en ce cas; aingois doit li dons estre tenus quant a ce qu'ele ne le puet rapeler, car tout soit ce que li barons le peust rapeler en son vivant, puis qu'ele viegne en son franc pouoir h il convient qu'ele tiegne son fet. 1975. Nous avons veu aucuns qui avoient enfans liquel enfant avoient enfans, si vouloit li taions ' ou la taie tres- passer ses enfans et donner as enfans de ses enfans; mes ce ne puet estre fet ne par devis ne par testament selouc nostre a) EHJK omettent ou ; F muebles en tele. — b) BGHJK omettent el ; EF \mrl\e en tresp. — c) E trespassant. — d) GHJK a person nes estranges s'il. — c) EF omettent nus. — f) GIUK eritage soit de s aqucste ou de sen mueblc. — g) GHJK don ele ne [J K le] peut pas ne ne doit. — h) GHJK en sa Tranche pooste. — i) li li aious. Digitized by Google - CHAP. LXX. — DES DONS QUI NE FONT PAS A TENIR. 497 coustume, car mes peres, se je ne li mesfes, ne me puet pas trespasser pour donner a mes enfans apres son deces; mes tant comme il vit, puet il bien marier mes enfans de son mueble s'il li plest ou de ses aques. Et s'il a le pouoient fere apres leur b decfes, il le feroient l aucune fois par fraude pour empeechier une coustume qui queurt. Et la coustume si est tele que se j'ai freres ou sereurs, nostres peres ou nostre mere ne me puet donner fors ce que. coustume de terre c donne que mi frere et mes sereurs n'i puissent partir apres son deces, exceptes les dons de ceus que peres et mere marient d , si comme il est dit dessus en eel chapitre meismes. Et pour ce que mes peres verroit qu'il ne me pourroit donner hors partie des autres par la coustume des- sus dite, il donroit a mes enfans et li dons qui est fes a mes enfans qui sont en ma garde et en ma mainburnie est du- rement en mon pourfit fesant et ou damage de mes freres et de mes sereurs; et pour ce ne doivent pas tel don estre soufert. 1976. S'il avient qu'en un meisme tans Guillaumes et Pierres font demande contre Jehan, li uns de sa dete qu'il li doit de terme passe, et li autres de pramesse et de conve- nance qu'il li fist de donner, et la dete est bien conneuc ou prouvee, et la pramesse de donner aussi, et Jehans n'a pas tant vaillant qu'il puist paier la dete et le don, la dete doit estre premierement e paiee et tout enterinement. Et apres s'il i a remanant, la convenance du don qui fu fete pour bonne cause doit estre tenue selonc ce qui demeure apres la dete paiee et il est bien resons que detes soient avant paiees que pramesses. 1977. Nous veismes en la court le roi un plet du conte de Guines qui avoit obligie generaument lui et tous ses a) A s'il ne lc. — b) ABC F pouoit fere apres son deces. — c) GllJK omettent de lerrc. — d) ZWmarierent. — o) A doit premierement estre paiee. 1. s'il le pouoient fere, ... il le feroient, phiriel indefini : si on pouvait trespasser ses cnfanls ... on le frrait. Cf. note 1. 1. I, p. 230. II. 32 Digitized by Google 498 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVA1SIS. biens muebles et non muebles" a ses creanciers, et quant il vit que li terme d'aucuns de ses creanciers b aprochoient et des aucuns li termes estoit ja passes, et regards c que tant i avoit de detes que s'il vendist toute sa tcrre si eust il asses a fere a tout paier d , adonques il regarda aucuns de ses pro- chiens parens et leur fist grans dons de ses eritages, et des aucuns il retint les fruis sa vie et des aucuns non. Et quant li creancier virent qu'il avoit e mis hors de sa main par cause de don son f eritage 8 , liqueus leur estoit obliges, et il defailloit de paiement, il traistrent en court le dit conte et ceus a qui li don estoient fet. Et la verite seue des dons fes apres l'obligacion des deteurs, il fu regarde par jugement que li don ne tenroient pas, aincois seroient li eritage vendu pour paier les creanciers et, les detes paies, bien ten- roient li don h selonc ce qui demourroit. Et par cest juge- ment puet on entendre que li don qui sont fet apres cc que li eritage sont obligie generaument ne sont pas ne ne doi- vent estrc ou damage des creanciers. 1978. Autrement seroit se je vendoic mon eritage apres ce que je Tavroie generaument obligie, car pour general obligacion je ne sui pas contrains que je ne puisse vendre mon eritage et garantir a Tacheteur. Mes se je 1'avoie obligie especiaument, adonc ne le pourroie je vendre ne donner ne estrangier ' en nule maniere par quoi cil en peust estreda- magies auquel il fu obligies especiaument. 1979. Pour ce que nous avons parle par J dessus k d'une disference qui est entre obligacion general et obligacion es- pecial, nous desclerrons quele chose est obligacions gene- rale et quele chose est obligacions especiale '. 1980. L'en doit savoir qu'obligacions generale si est d'obligier tout ce que Ten a sans nommer nule certaine chose a) JK et immeublcs. — b) HJK vit qu'aucun dc ses creanciers J K \c aprochoient. — c) HJK et regarda. — d) C/fJKa paier tout. — c) AC qu il 1'avoit. — f ) B don de son. — g) C main son eritage par cau*e 6r don. — h) GHJK paies li don tenroient. — i) G1IJK ne escangier. — j) A parle de dess. ; C HJK omettent par. — k) (I omet par dessus. — 1) C rt quelle est Tcspecial. Digitized by Google CHAP. LXX. — DES DONS QUI NE FONT PAS A TENIR. 499 en par soi. Si comme li aucun client en leur letres, apres ce qu'il ont devisees leur convenances: « Et a ce tenir b fer- mement, j'ai obligie moiet le mien, muebles et non muebles presens et a venir. » Par tens mos est fete obligacions ge- nerate. Et obligacions especiale est fete en autre maniere, si comme aucuns dit en ses letres : « Et a ce tenir fermement, j'ai obligie tel bois, — ou tele vigne, ou teus pr6s, — seant en tel lieu. » Teus obligacions est especiale c et de tele vertu que, puis qu'ele est fete, cil qui l'oblija ne la puet es- trangier sans l'acort de celi a qui l'obligacions fu fete, devant qu'il a aemplie la convenance pour laquele il fist l'obliga- cion d . Mais quant il a la convenance aemplie, la chose obli- giee li revient en sa premiere nature franchement et deli- vrement. 1981. Cil qui donne aucune chose par tele convenance que cil qui le don regoit en doit fere au donneur aucun ser- vice" ou aucune redevance, se cil qui le don rec.oit ne veut fere le service ne la redevance qui fu convenanciee, pour ce ne puet pas li donneres redemander son don arrieres, mes il le puet fere contraindre par justice a ce qu'il face ce qu'il cut convent a fere pour le don. Nepourquant se li dons fu f pour eritage k et aucuns services ou aucune redevance fu convenancie h pour le don avoir, et cil qui le don recut ne puet estre justicies a ce qu'il face le service ne la redevance qu'il pramist pour ce qu'il est trop povres ou pour ce qu'il maint hors du pais ou pour autre cause, en teus cas li don- neres le doit sommer par devant le seigneur de qui li eri- tages muet qu'il li donna, et s'il se met en .in. pures de- fautes, li dons de l'eritage doit estre rendus au donneur en tele maniere que, se cil qui le don regut se tret avantdedens an et jour que ses sires li a le don oste' et il veut rendre tout a) CGJK chose a par. — b) Ba. ce relcnir fermement. — c) sont especiaus dans ions les mss. — d) GHJK ometteni pour laquele ... I'obligacion. — e) J K fere aucun service au donneur ou aucune. — f) E F fu fais pour. — g) ABEF pour l'eritage; C dons fu de lingnage et aucuns. — h) F omet fu convenancie. — i) G li a oste le don ; HJK li osta le don. Digitized by Google 500 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUTAISIS. ce qu'il doit de tans passed il doit ravoir rentage qui li fa donnes ; mes puis an et jour il n'en est pas a oir, s'il ne moustre loial essoine, si comme s'il estoit en prison ou au pelerinage de la crois, ou empeechies par le commandement du roi pour sa besoigne ou pour le commun pourfit, ou pour ce qu'il fut si longuement nialades qu'il n'i pot venir pour sa maladie. En tous teus cas pourroit il revenir apres Tan et le jour par fere de Teritage et des arrierages son devoir. Ici fine li clwpitres des dons liquet font n tenir et liquet non. lei commence la conclusions de vest livre. Deo Gratias. 1982". Vous, rois des rois, sires des seigneurs, vrais Dieus, vrais hons, Peres et Fius et Sains Esperis, et vous. tres glorieuse Virge b roVne e , mere et ancele de Celui qui tout fist et qui tout puet, gracie je et lou et aour de ce que vous m'aves donne espace de tans et volente de penser, tant *que je sui venus a la fin de ce que j'avoie propose a fere en mon cuer, e'est assavoir un livre des coustumes de Beau- voisins. Et hien sai certainement que je ne puis ne ne sai ne ne vail tant que je peusse avoir persevere en ceste euvre se d ce e ne fust vostre douce f misericorde, pour ce que ce* pourra estre li pourfis d'aucun de ceus qui i vourront estu- dicr ou tans a venir. Et comme la verites soit tele que les coustumes se corrompent par les juenes jugeeurs qui ne se- Explic.) C des dons outragous ; il omot le teste; dans F la place de Vexplicit est reste'e en blanc ; GffJK Explicit. Ruhr.) BCE omettent Deo gratias; C Ichi commence le prierc de le fin du livre ; dans F la place de la rnbrique est restee en blanc ; Cm 11 J K omettent la rubnque. — a) La conclusion manque dans GUJ K. — b) A omet Virge ; C glorieuse Marie vierge. — c) C omet roinc. — d) E omet se. — e) F omet ce. — f) A vostre tres douce. — g) A omet ce. Digitized by Google CONCLUSION. 501 vent pas bien lcs anciennes coustumes, par quoi Ten voie ou tans a venir le contraire d'aucune des choses que nous avons mises en cest livre, nous prions a tous que Ten nous en vueille tenir pour escuse\ car ou tans que nous le feismes, de tout nostre pouoir nous escrisimes ce qui tenoit et devoit estre fet communement en Beauvoisins : si ne nous doit pas disfamer ne blasmer nostre livre la corrupcions du tans a venir. Et apres ce que nous avons ordenees les coustumes et mises en escrit, nous regardames le siecle et le mouvement de ceus qui volentiers et acoustumeement pledent ; et quant plus les regardames, meins les prisames et plus les despi- sames, et pensanies des choses lesqueles fesoient mieus a pourchacier en cest siecle. Et quant nous eumes mout pensc seur ceste matere, il nous sembla qu'il n'est riens que nus doie couvoitier tant comme ferme pes, car cil qui ferme pes a fermee ° en son cuer est droitement sires du siecle et compains de Dieu. Car il est sires du siecle b en tant comme il est en bonne pensce et le cuer en pes qu'il ne couvoite a outrage nule chose terrienne, et compains de Dieu pour ce qu'il est en estat de grace et sans pechie ; ne sans ccs deus voies nus ne puet avoir en son cuer ferme pes, car s'il est couvoiteus des choses terriennesen aucune mau- vese c maniere, ses cuers est en guerre et en tribulacion du pourchacier, et donques n'a il pas ferme pes en son cuer ; et s'il est hors de l'cstat de grace, si comme en pechie mortel, sa conscience meismes le guerroie ; car nous ne creons pas qu'il soit nus si maus hons que ses cuers ne soit guerroi^s de sa conscience meismes. Donques cil qui vue- lent avoir ferme pes doivent seur toutes choses Dieu amer et prisier et les choses terriennes despisier d , et qui ce puet fere, il a Dieu et le siecle, si comme nous avons dit par dessus. Et pour ce que li aucun pourroient dire qu'il n'a pas pes qui vent, il ne dient pas bien, que se Ten assaut aucun a) C E a afcrmec ; F a enfcrmco. — b) E F otnctlent et compains ... du sioclo. — c) A aucune inalicicusc ; EF omcttcnl mauveso. — d) EF des- priser. Digitized by Google 502 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. de guerre ou de pies ou aucunes pertes li vienent* d'amis ou d'avoir et il aime bien Dieu et il couvoite ferme pes, il souferra ses tribulacions si bonnement que poi ou nient li greveront, et pourchacera b de tout son pouoir par quoi pes enterine puist demourer en son cuer. Et puis que nous avons dit que ferme pes est la meilleur chose a pourchacier, nous prierons Celui qui est fontaine de pes, c'est assavoir Jhesu Crist c , le fil sainte Marie d , et Cele qui puise en ladite Fontaine pes toutes les fois qu'il li plest pour ses amis, c'est a dire sa benoite Mere, en tele maniere e nous vueillent 1 donner et envoier pes comme il sevent que mestiers nous est au sauvement des ames Nostre Seigneur 8 selonc son pouoir et selonc sa misericorde, liqueus pouoirs puet tout et laquele misericorde n'est comparable a nule autre mise- ricorde h ; et ce nous otroit il par la' priere de sa J douce mere. Amen. Ici fine Phelippes de Beaumanoir son livre lequel il fist des coustumes de Beanvoisins en Van de Vincarnacion Nostre Seigneur mil .cc. .Ixxx. et .Hi. Cil Dieus li otroit bonne fin Qui regne et regnera sans fin. Amen. a) C ou aucunnc perte li vient. — b) C ct pourcachicr a dc. — c) C dc pes c'est Diex. — d) C omet le fil sainte Marie. — e) C amis cest le bcnoifc Vierge mere Jhesu-Crist que il nous vueillcnt. — f) EFxeille. — g) tf Noslres Sires. — h) EF misericorde le nous doint. — i) F par la grace et la priere. — j) C sa tres douce. — Explic.) C Ichi define ; G bonne fin et a cil qui l'a cscrit et mis a fin ; H Chi define ; sans fin, Amen, que Diu» 1'olroit ; JK omet tent le distique final. Digitized by Google GLOSSAIRE A, prep., a; en verlu de, 297, 1075; avec ; — lout, meme sens. aack. Age ; majorite, 1 18, 1274. 1275. 1290, 191'* ; estre, drmourer sous — , au-dessous de lage legal, mincur, 507. 1275, 1289; It sous — , celui qui est sous a age. Voy. SOUSAAGE. aagie. celui qui esl en age, majeur, 27 1 , 1274 : en parlant de bois, bon a coupcr, 444, 763. aaikier (s'), clablirsa demcure, 1389, 1617. AAISEMENT Ct AISEMENT, Hbre USagC, aisancc, 647, 734, 973 ; com- modito, 1282, 1512, 1514, 1949. aaisiek ct aisier. mettrc a laisc, 709, 1609, 1791. abregement, abridgement ; — de fief. droit de racbat de fief fixc\ par composition ou abonncment, a moindre prix que le revenu d'une annexe, 798, 799, 1446. abregier, abreger ; diminuer, 798 ; — un fief, en fixer, par abon- ncment ou composition, le ra- chat a un prix moindre que lc revenu d'une annee, 798, 799, 1446. accesseur, asscsseur, 37. achoison, occasion, 590, 742, 1627. achoisoner, chercher querelle a, 1843. acompaignemekt, compagnic, 503 ; societc, 625. acompaigmek , accompagncr ; — (fqu'un, s'associer avec lui, 653; s — , sassocier, 624, 645, 649. ACoMPi.ni, accomplir ; — qquun, lui donncr satisfaction. 398. aconter, racontcr, 607. acorder, accorder ; s' — , elre d'avis, 41, 86, 96. acouchier, se mettre au lit, 456. acourcier, raccourcir, abreger, 545. acoustumance, usage, 753. acolstume, accoutumc ; qui a acquis force de coutume. 6 ; employe na- bituellcment, 804. acoustimeement, habitucllement. 94, 1186. 1223, 1856. 1942, 1982. acolstlmer, accoutumer ; neut., avoir coutume, 193. acroire, accroire ; empruntcr, 1527; — une dete, la contracter. 310. acvsemext. accusation , 2 1 5 . 238, 590, 940, 1536, 1563. acuseur, accusatcur. 207,1194, 1710. ades, toujours. 1119. adoxques et adont, alors. adrecier, adresser; rcdresser, rcpa- rer, 886; neut., aller directement, 719. akmpi-ik, remplir. 238 ; executer, 321, aerdre, 404,542, 1016,1614, 1821, 1980. attacher, 127; s* — , se pren- dre. 1858. afekir. convenir, apparlenir, 309, 310, 1049, 1186, 1586. afermement, affirmation, 1192. affin, parent par alliance, 1036. afolfr, blesser, 796. 1957 ; neut., se blesscr, se fairc du mal. 102, 1020. afoleure, blcssurc, 826, 1020, 1117, 1941. agastir, rendrc gast, 704. Digitized by Google 504 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. agreable, agreable ; conscntant, 640. aguet, guet ; — apense*, voy. ape.nse. aheritier. fairc beritier. douer de la qualite d beritier, 432, 450, 451. 452. 454, 579, 580, 601 ; mettre en possession dune succession, 600. 1456, 1501 ; mettre en pos- session dun bien, d'une terre, 850, 1425. aherxeschier, pourvoir de son har- nais (armure), 124. aixcois, mais. 77, 111, 499, etc. aixs, avant; plus tot; plutot ; mais. aixsxeece, ainesse ; portion d'aine, 434, 435. 450. 477. AISEME3T, VOY. AAISEMEXT. AJSIER, VOy. AAISIER. Aifr, aiut, 3° sing. subj. pres. de ai- dier. ajoi r.neiir, celui qui ajourne, 297. ajoustement, addition, 406. alaitier, leler, 536. ALAscniER,desserrer(Tarmurc), 1835. aloxge, delai. retard, 1857. alongier, eloigner ; — un fief, Ye- loigner du suzerain par 1* interpo- sition de seigneurs intcrmcaiaires, 77 ; neut. , elre eloigne* du suze- rain, 788 ; — un seigneur, leloi- gner du tenant par 1 interposi- tion d'inlerm&liaires, 10, 1491 ; neut., reculer, 134. alouer, distribuer, 396. 397, 503, 835; engager, donner, 550, 614, 928, 1020. aluef, alleu. amende, amende ; reparation, 242. amexdeme.nt. reserve faite au debut de la plaidoirie par 1'avocat pour pcrmettre a son client de rectifier ce qu'il aura dit, 181 : reserve, en general, 1834; rectification. 1888. amekder. amcnder, ameliorer ; — un mesfet y en fa ire reparation par une amende ou autrcment, 242, 640, 1076 ; — qq. chose aqqu'un, In i paver une amende pour qq. cbose. 758. 803, 1758, 1759, 1827; estre amende, elre repar£ (puni) par le pavement d'uneamende, 758. amexistreeur, administrates, 164, 252, 567, 1061. 1550. ame.mstrer, administrcr; fournir, 1539. AME5T. 3 e sing. subj. pres. de amen- der. ameslre, action d'amesurer, estima- tion conforme a une mesure. a one proportion equitable, d un dedom- m a gem en t dvi pour une contraven- tion, une transgression de la cou- tume. 898, 912. ameslrer, ramener. reduire a une mesure. a une proportion equi- table, estimcr, 1283. 1471. 1476: — qt/u'un, exiger delui. avec l'a- mende encourue, le dedommage- ment fixe par amesure. 890. amortir, ceder, conceder a titre de mainmorte, a des gens de main- mo rte, 314. 700, 1454. 1463. 1619. 1823. axcele, servante. 1982. axemi, ennemi ; le diable. 356, 1935. angoisse, oppression, tyrannie. 948. aniextir, aneantir. attain, cas regime de ante. ante, tante. 446, 463. ahvel, annuel. aourer, adorer. 1982. aourxeme.xt, ornement, 413. aouvrir, ouvrir, 858, 887. 1673, 1872. apara.nt, apparent; public, 1669; fet — , discussion, querelle, rixe publique, de laqueUe nait une guerre. 1674, 1699. 1706. 17U7. 1708, 1872. apakeillier, appreter, preparer, 124. 277, 1510, 1802. aparoir, apparaitre; £trc Evident. 36 : s* — , se presenter, 83, 84, 113, 114. 1291, etc. apeaus, sujet sing, ct regime plur. de apei, appel. apeleir. celui qui appelle, deman- deur, 93.121, 1743. 1751. 1772, 1797, 1803, 1840. 1889. 1905. ape.nse , reflcchi ; premedite ; en aguet — . en gait — , en gitet- apens, avec premeditation, 327, 825. 827, 1675. apenseemfnt, avec reflexion, avec premeditation, 741, 1569, 1709, 1965. apehsement, reflexion, 1251. apenser (s'), penser, 1260 ; pr£me- dilcr, 1405. Voy. apekse. Digitized by Google GLOSSAIRE. 505 apbre, 3 e sing. subj. pres. dc aparoir. 1. apert, evident, manifesto; en — , publiquement, 31, 179. 30 4, 447, 579. 1243, 1252, 1840. 2. apert, 3 1 ' sing. ind. pres. de apa- roir. apkrtf.ment, avcc evidence, 590, 593, 615. 1489, 1653, 1842. apeticier, diminuer, au proprc et au figure, 17, 404, 522, 751, 1437, 1494. 1865;— testament, dimi- nuer des legs, 10 ; neut., pcrdro de sa valour, dc son autorite, 17, 20. apostuile, pape, 93, 237, 354, 584, 1774. APRENDRE,apprendrc;faireuncfl^risc, 637. 1237. aprfsser, serrer de pres, 888 ; part, pas., apresse", oppressc, 411, 426. aprise, enquete extra- judiciairc sur un fait reprehensible connu seu- lement par la rumeur publiquc, 1157, 1224, 1235. 1237, 1238, 1661. aprochikr, approcher ; faire vonir, terminer plus tot. 1102, 1292; — un aagii, abreger la dur6e du temps qui reste a courir jusqu'a lepoque de sa majorite. l'eman- ciper, 562 ; neut., elrc rapproche du suzerain (par la suppression des intcrmediaircs), 788. aproprjfr. approprier; atlribucr la possession de, prendre la saisinc de. 1439. apuier, appuyer; — en jugement, soutenir dans un proces, 23, 33 ; s' — a jugement, lc mettre en delibcrc ; s — a droit, cherchcr les raisons de droit qui doivenl servir a prononcer un jugement, 133. 156. 240. aqi frre, doublet de acquerir. aqifste, acquet, 71. 487; acquisi- tion. 345. 1358. 1410. 1639. aqvestfr, acquerir, 373. 1357. aramir. promcttre solcnnellemcnt. 1163, 1217. 1230, 1338, 1724. araser, raser do fond en comble, 87. ardoir, bruler, 126, 312, 419. 702, 1572. 1698. areaiscf, decision, capacitc a prendre un parti, 636. areer, equiper, 95. arer, labourer. 979, 1558. ARF.STANCR, domicile, 950. arestant, arrete, 719, 1942. arestfr, arreter; saisir, 277, 278; neut., s'arrcter, 719. armfi'rf, armure ; arme offensive, 889. 1115. 1714. 1715. 1832. arrieragier, mettre en arriere, met- tre de cote; porter dommage a, 1858. akhikkks, arriere; ca en — , autre- fois. 402. ars. part, passe de ardoir. arsion, incendie. 996. arsist, 3 e sing. imp. subj. dc ardoir. arson, incendie. 207, 1564. arteticle. gouttc — , rhumatismc articulaire, 1713. as, aux. a les. assasier, rassasier, 17. assaudroit, assairoit, 3 e sing. cond. pres. de assaillir. assavront, 3' plur. fut. de assaillir. assener, assignor, designer, 1164, 1229, 1719, 1750, 1830; rcglcr, 627. assentement, conscnlemcnt. 1409, 1483, 1671, 1858, 1974. assentir (s'). sacoorder. 509. 884. 1005, 1279, 1294, 1407, 1613. 1678, 1878. assfoir. assignor, engager, 285. 286, 287. 1782. assfuh, adv.. en securitc, 1674, 1693, 1747; adjectiv., avoir — ffqu'un, lc mettre en sccurite par unesau- vegarde. un asseurement, 347. asseuhf.ment, sauvcgarde. sauf-con- duit ; partic, paix imposee a Tune des parties en guerre sur la rcquetc de I autre partie. 44, 297, 347. 827. 887. 1038. 1297, 1523. 1537, 1576, 1603, 1672, 1681, 1690, 1694, 1695, 1697, 1698. 1705. 1707, 1872. assiurfr, assurer ; mettre en securitc par un asseurement, 1681, 1684, 1695. assifte. assielto; assignation, enga- gement. 285. astenancf, abstinence ; sus|>ension d'armes qui n est pas unc trove reguli6rc, 1692, 1693. Digitized by Google astivetk, hate, 803. atargier. rctarder, 1208. atempreewext, avec moderation. 17. atempreure, trcmpc, constitution, 1475. atexdri:, attcndrc; s' — a, s'en rap- porter a, 48. atexir, cntretcnir, 436, 657, 1142. aterminer, mettre a terme, 1103. atourner, disposer, 560. atout, avec, 139, 702, 925, 1935, 1936, 1938. Voy. a. atrere, attirer, 19, 1453; amcner, 226,1171,1175,1224,1258,1765. auditeur, pcrsonnagc commis pour rccevoir des temoignages ct en faire a la court un rapport ecrit et scelle. 211, 1152. 1183, 1194. 1224, 1225, 1226, 1227, 1228, 1247. aimosnk, aum6ne; bonne action, 227, 387, 1452; dons et legs i'aits pour la fondation d'eglises, d etablisse- ments religicux, 314, 1551. aimosxer, donner a litre d'aumosne, 314, 1357, 1578, 1619. aixoi, aunaie, 753, 784. auqles, un pcu, assez, 1232, etc. aus, cux. autel, semblable, 85, 430, 966, 992, 993. 1363, 1539; ncut., sem- blable chose, 1944. AUTRETEL, tel. 1887. auve, aubc, 1139. AivoiRE, mensonge. 1803. aval, en has; au - dessous, 500; parmi. 63. avaler, descendre, 496. a valuer, cstimer, 459. avexabi.er, cstimer dune manierc avenante, 1223. avknant, qui convicnt, 694, 1070, 1716, 1782 ; s. m., cc qui con- vicnt, 693 ; fere son — de, faire son devoir a propos de, 87, 394, 973; part proportionnellc , 457, 647. 657, 1581. a venture, aventure ; ens d' — , cas fortuit, accident, 1351, 1536. avei", action d" avouer ou des avouer ; acle par lequcl on avoue, 1418, 1425. 1459. aviler, lenir pour vil, 336; avilir, 1405. avis, avis;yjar — , par estimation. 744. avise, part, passe et adj., qui a acquis une certaine connaissance. qui est au courant, instruit, 1856, 1859. 1860. AvisEMENT, action d'aviser, reflexion ; jour d' — . delai pour rcflcchir, 276, 298. 1173. aviser, mettre au courant, instiuire. 1859, 1860. avocacion, office d'avocat. 34, 175, 821. avocat, celui qui parle en justice pour autrui, ma is sans lc representor comme le procureur, 174, 175. avoue, champion, 152, 1795, 1813, 1838, 1840. avouer. avouer; preter foi et hom- mage pour un fief, un heritage 1419, 1423. 1464; s' — . en par- lant dun fief, etre avoue, 1459. 1460, 1461 ; par extension. 1470, 1476; s' — de, se reconnaltrc comme homme de fief ou comme horn me de corps de, 1425. 1459. avouerie, situation d'avoui, 1838. 1850. avoutire, ad ultere (crime de I), 584. 585, 593, 934, 1636. avoutre, adultere; adulterin. 581. 590, 599, 1636. bail, tulollc d'un mineur exercee par son plus prochc parent du c6tc d'ou vicnt lc fief dont lc mineur ne pent faire rhommagc, 203. 506, etc.; celui qui lient en bail. baillie, charge de bailli, 15. 29; ressorl du bailli, 351 ; possession, 1115. baillir, traiter, 1672. banerec. banneret, 1342. baxier, banal, 786. barat, mauvaises pratiques, trom- perie, duperie, 3, 30, 123, 514. 1100, 1405. bareteeir. celui qui use de barat. fripon, 3, 21, 221, 1099, 1597. bareteus, fraudulcux, 1826. barox, regime, bers, barox**. su- jet, baron; mari, 71, 440. 447. 503, 544, 582, 590, 594, 929. 1330, 1334, 1335, 1336. GLOSSAIRK. 507 barre, svn. dc exception, 281, 1724, 1725, 1856, 1911. barkoiek, produirc uno barre ou ex- ception, 196. 249. bastardie, batardisc, 333, 578, 1435. bateice, adj. fern., vile — , villc qui n'a pas de chartc do commune, 171, 647. bateirf, action dc battrc, 839, 840, 1027, 1194, 1964. baurra, 3 e sing. fut. dc bailerli. baus, regime plur. ct sujet sing, de bail. bekr, bayer; desirer, 1961; so — , meme sens, 212 ; ce qu'il li bee a demander, cc qu il est dans son intention de lui demander, 61. bfgnivoi.encf, l)onne volonlc, 8. beiioukder, joiiter, 1957. benoit, benit, 8. 1. bers, cas sujet de baron. 2. bers, bcrccau, 567. besoigne, aflaire en gen6ral. bestovrner, boulcvcrser; altcrcr, 1078. bigamf, eclui qui a etc deux fois ma- rie ou qui, n'clant marie qu'uno fois. a epoustf une veuve, 1800. bon. bon ; bonne vile, villc qui a unc chartc de commune, 706, 709, 760. 1763. bonne, borne. 659. boigre, hcrctiquc, 312, 1137. Bot rse, bourse; par la — , argent en main, 552, 554, 613. 1553, 1554, 1555. bouti.r, pousscr; — arrieres, re- pousscr, chasser, 3. briemknt, brievement, en pcu dc mots, 1, 11, 197, 1122, 1781, 1968. brisier, briser; — sa prison, s'c\a- der, 836, 848, 849, 1160; — la prison de qqu'un, le fairc <'\ader, 953; — saisine. passer outre a la saisine, 853, 902, 903, 904. broche, tigelle de fer fixee derriere le casque pour former couvre-nuquc, 1770, 1771. rife, coup dc poing, 916,1155. cel, cele, cc, cct. ccllc. UEi.Et.MENT, en cachcttc, 1142. celestien, celeste, 1515. cei.lf, domicile legal du mincur non marie ou non emancipe, domicile d'origine, 498, 499. certain, assure, sur ; toujours place devant le subslantif, nc pas le con* fondrc avec l'adjectif inde6ni. certainete, certitude, preuvc ccr- Uinc. 740. cest, cist, cas sujet, cestii, cas re- gimo sing., eclui-ci. chacf, chassc ; a — , en chassant de- vant soi. 719. chacier, chasser; — ses besoignes, pourvoir a ses aHaires, 719. ciiai.engier, revendiquer, 952. chaeojr, importer, 513, 1815. champartfl, tcnucn champart, 1547. champartkr, diviser ct attribuer (des fruits) suivant les conditions du champart. 852 ; conct'dcr en cham- part, 895. ciiampestre, cbampctre ; vile — , bourg, village. 706, 719. CHARGEANT, pcniblc. chargifr, charger ; donncr comme charge, comme mission, 127. charoi. sortilege, 1840. chastef, chastele, 422, 598. ciiastilfrif. chalcllcnic. 277, 766, 1387, 1691. chatel, capital dans laceeption la plus etendue dc cc mot, possession mobiliere, 18, 36, 72, 197, 198, 214, 576, 740, 1482, 1923. chaiciee, chauss«'c ; droit dc circula- tion sur les marchandises, 892. cheTst, 3* sing. imp. subj. de cheoir. chemise, vetement de toile ou de lainc qui se porta it sous le bliaut. mais non a mcine la j»eau. ct qui sou- vent tombait jusqu'aux pieds, mu- ni dc deux fentes pour qu'il nc genat pas a cheval, 1829, 1831. CHERciiiER, parcourir, 9; fouillcr. cherroit, 3 e sing, condit. pres. de cheoir. chetif, miserable, malheureux, 1935. ciievac.f, impot leve sur chaque chef de famille serf, balard. auhaiti ou t'pavc, 1457. ciievetaigne el chevktain. capitainc, chef, 885, 1678, 1679, 1680, 1681. Digitized by Google 508 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. chevir, nourrir, entretenir, 640, 1529, 1603. chevissance, ce qui est necessaire pour vivre, 1336, 1562. chie, l rc sing. ind. pres. de cheoir. chiee, l re et 3 e sing. subj. pres. de cheoir. chief, chef; tele; fin, 336. chiet, chieent, 3 CS sing, et plur. ind. pres. de cheoir. cil, sujet sing, et plur., ceus, re- gime plur., celui la, ceux-lk, et par aflTaiblissement du sens primitif, celui, ccux ; mis parfois en place du pronom personnel de la 3 e per- sonne. cist, voy. CEST. claim, reclamation, 923, 959, 987, 1576, 1747, 1894. c lamer, reclamer, 214 ; — quite, reconnaltre, declarer qui tie, 251. clergie, etat de clcrc, 1436. coii.e, 3 f sing. ind. pres. de celer. commands, dep6t, 1022, 1080, 1106. commandkmext, commandement ; d6- p6t, 1593. commander, commander ; confier, 1108. comme, comme; si — , par exemple; ainsi que. comment, comment; — que, de quel- que manicre que, 1905. commun, commun ; public, 711, 739, 1049, s. m., — d'une ville. les gens de la commune, 154, 155, 169, 647, 733, 885. 1522, 1525. commlnaument, en commun, ensem- ble, 502, 721. communaute, communaute ; reunion des habitants dune ville, 646, 647. communeme.nt, communcmenl; tons ensemble, 615; publiquement, 396, 985, 1049, 1802. communete, svn. de communaute, 169, 1352/ compaignie, compagnie; association, 621, 622. 623. etc.; soctfte, 625, 626 ; — d'eritage, — en eritage, societe de fait resultant d'une in- division on dune cojouissancc de biens, 656. compak;nif.r, avoir compagnie, 591, 1635; — qqu'un, avoir compa- gnie avcc lui, 585. compaignon, compagnon ; associe. 621, 624; coproprictaire, 657. compains, cas sujet de compai- gnon. comparer, racheter, rcparer, 931. 1394. complaindre, seplaindre, 1050, 1586, 1788. conceleement, par dissimulation frau- duteuse, 1457. concelement, dissimulation fraudu- leuse, 612. conceler, cacher, dissimuler fraudu- leusement, 60, 620, 688, 739, 913, 1448, 1578, 1580,1599. conchier, duper, 550, 913. concordance , accord ; transaction , 167. concoiider (se), se mettre d'accord, 1256. conduit, sauvegarde, protection, sauf- conduit, 10, 839, 1896. confermement, confirmation, 1066. confermer, confirmer ; assurer par des prcuvcs, 6. conforter, fortifier, 19, 249. conjoin dre, r^unir, 1400. connin, lapin, 935. connoissance, connaissance ; habiletc a connaitre, a distinguer. 19; aveu, 891, 893, 894, 1438. connoissanment, en avouant. 915, 916. connoissant, connaisscur, 19. connoistre, reconnailrc, avoucr, 226. 252, 280, 309, 358, 915, 1244. conquerre, conquerir; acqu6rir, 1597 . consaus, cas sujet sing, et regime plur. de conseil. conseil, conseil; jour de — , jour pour deliberer avcc ses conseil*, 149, 218, 249, 310. consiker (se), se privcr, sc passer. 647, 1342, 1514. contee, s. (em., comte, 1, 3, 6. 81, 322, 1727. contencier, avoir un contens, 916. conteisement, maintien, conduile, 640. contens, debat, contestation, 317, 333, 1187, 1520. continuacion, continuation; — de jour, remise a 1 audience suivantc dans la in6mc assise ou a qutu- Digitized by Google GLOSSAIRE. 509 zainc sans nouvellc assignation, 856, 1868. 1870. continue, continu, 796. coxtixuer, conlinuer; — le jour, rcmettre a l'audience suivantedans la mdme assise ou a quinzainc, 1868, 1869. 1870. coxtraigxemext, conlraintc, 41, 1604. contre, a legard de, 10; avee, 568. contreacexs, bicn qu'on engage pour snrete d unc rente ou d un cens assis sur un autre heritage, 695, 1132, 1133. coxtregagemext, ce que Ion prend en reprisal lies, 986. coxtremaxde.mext, action dc conlre- mander, 1719. coxtre.maxuer, contremander, 32, 64, 107 ; declarer qu'on ne se prcsenlera qua la quinzaine sui- vante pour repondre a la citation reruc, 57, 59, 64, 1577, etc. coxtremaxdeur, eclui qui contre- mande, 111, 131. 1. coxtremant, declaration faile an nom de la pariie citee quelle ne se prescntera que dans quinzc jours, 59. 60, 61, 62. 64, 98, 108, 237, 310, 856, 1577, 1887. 2. coxtremaxt, l re sing. ind. pres. et 3 e sing. subj. pres. de contre- mander. coxtrepeser, equilibrcr, compenser, 1445. coxtreprexdre, prendre en repre- sailles. 986. coxtreprise, cequc Ion contreprent, 986. coxtrester, s'opposer, 387. coxvenaxce, convention, marchc ; 197. 201, 221, 628, 771, 998. 1017. coxvexaxcier, convenir, 176, 422, 1581, 1817, 1981; licr par une convention, 812. coxvexaxt, convention; avoir en — , avoir — , garantir, promeltre, 1628, 1813. coxvexcier. neut., convenir, 999 ; act., promctlre par convention, 213, 994. coxvexir, convenir; falloir, 477, 480, 550, 1536, 1653, 1 790 ; se reunir dans une entente commune, 19 ; presenter la demande principale, 140. convent, convention, accord, 179, 252, 809, 999; avoir — , pro- metlre, garantir, 261, 1008, 1021, 1073. 1305. 1981. coxverser, mcttre en relations, 1622. cordei.e, petite corde, 719. corox, coin; fig., aspect, 581. corrompre, annihiler, 271, 586, 683, 1516; endommagcr, 716, 720, 726. costier, cotier; cens — , surcens, 704. covchaxt, couchant; — et levant, avant son domicile reel et legal, 69, 72, 86, 90, etc. couciiier, coucher ; — et lever dessous (un seigneur), avoir son domicile reel et legal dans sa tenre, 90, 214, 1046, 1651 ; — en jit- gement, redigcr dans le proces- verbal d'audience, 217 ; se — en jugement, se — en droit, se — en enqueste, accepter le jugc- ment. I enquete. 231, 434. 1710. coui ir, jouer avec un ballon do cuir bien rembourr6 (coule) que les joucurs parlagcs en deux camps se disputent pour le porter a un but. 1. cori', coup. 2. coup, mari trompe, 932. coupe, faute, 177, 640. coupeur, bucheron. 1942. covkace, desir, 1601. court, conr; jugement. audience, 102, 116. 117. 813; droit de ju- ger, 44. 256, 911 ; rend re la — (d'un cas) a, renvoyer en la cour de, 10, 665; tenir la — , tenir l'audience, 94, 111, 114; — gar- nie, vestue. tribunal au complet, 131, 843. 846, 1153. coite, couette, couverture, 975. couture, tcrre cultivee, 22 1. couvertemext, en secret. 1435. couvertoir, couverture, 1599. creaxte.mext, assurance, garantic, 400. 1004; transport dc crdancc, 649. creaxter, assurer, garantir. 399.769, 1066, 1094, 1677, 1678; jurcr, 412 ; transporter unc creancc, 649. Digitized by Google MO COITUMKS I)K CLERMONT EN BEAUVAISIS. cremevr, crainte, 1228. 1245. crestiesner, rendre chreticn, bap- tiser, 585. crestiestf, chreliente ; court de — , ot absolument — , tribunal eccle- siastique. 91, 93, 95, 306. criement, 3 e plur. ind. pres. de criembre, craindrc, 13. cROiRK. confier. 225, 576. gruel, tres severe, tres rigoureux. cruelment, avec une grande severite, avec une grande rigucur, 19, 97. cueillir, pcrcevoir, 651. cuKL'T, 3 c sing. ind. pres. de cueillir. clidifr, croire. 929. 1058. 1128. 1234; inf. pris subst., croyance, 891. girieis, soigneux, 1943. curielsfment, soigneusemenl, 1940. damage, dommage; dommages et in- tcrcts, indemnite. damagier. porter dommage a, 118. 558. 749; cstre damagie, rcce- voir un dommage. 381. 397, 431, 499. damnfr, condamner. 411. dk, dc; a l*egarcl de. deb at, contestation. 131. debatf.ur. celui qui debat, qui dis- cute, 1551. debatre, conlester, 42, 111, 112. 130, etc.; — qquun, le chicaner, 454. decevance, tromperie, 220, 554, 592 ; rapeler sa — , reclamer contre une duperic dont on sou Are. decoste, a cot6 de. 719. defaili.ir, faire defaut. 64, 70; — do droit, commcltrc un deni dc justice. 1050; se — . fairc defaut, 85, 1577; v. unipers., il defaut, il y a defaut, 85. defaite, defaut, 85. 86. 96, Hi, 284, 376. 1021. 1059. 1420, 1442; defaillance, 1305, 1420, 1782; absence, 65 « ; — dc droit, deni de justice. 237, 295, 322, 1760, 1761. 1778. 1779, 1781. 1783; ce qui est retranchc^ dans une re- partition au prorata, 396. dependeres, sujet sing, de defendeur. niFLiR (se), s enfuir, 1649, 1695. degaster, mcttre en mauvais i-tat, miner, 1527, 1543. DEGOtT, goutlierc, 706; egout (du toil), 706. 1. delaier, dilayer; diflerer, relar- der, 46. 236. 237. 248, 1412, 1782 ; neut.. etre allonge. diflerO. 237, 288, 1070. 2. delaier ou DELAiRE, laisser, aban- donner. 175. DELEGAT, delegUC. 140. delera. 3* sing. fut. de delaier on delaire. deles, a cote dc, 702. 719, 1956. DELivRE.delivre, 262. 352.947, 1217; libre, 590. 1413; exempt. 96. 426; quite et — . sans charge de dctlcs. 440. 508, 509. 541, 543: en — . sans charges ni conditions, 1420. 1421. 1577, 1584, 1709. delivrement. librcment, sans charges ni conditions. 1980. dem ant, l rc sing. ind. pres. et 3* sing, subj. pres. de demander. demexir, trailer, 93, 96, 199, 1336. 1728, 1854; discuter. 234. 337; se — , se conduire. 422, 1828. demeure, demeure; retard, 1071. demeurt, 3 e sing. subj. pres. de dc- mourer. demolrer, demeurer; il ne demeure pas pour ce, il n'y a pas pour cela dispense, impossibility, il n'en ar- rive pas moins, 547. 644, 694, 704, 706. 739, 822. 1492, 1635; il ne demeure pas en lui que, cc nest pas sa faute si, 885 ; inf. pris subst., 87, 88. DB.MotRRAi, demolrra, fut. dodemou- rer. denree, denree; valeur dun denier, 1539. departfment, separation ; rupture, 1637. departie, separation, 593, 598. 1069. departir, diviser, 386,1400. 1494; parlager, 417, 426,475. 493,535; separer, 17, 584, 586; reft., partir. 896. 1250, 1604, 1712; inf. pris subst., depart, 406. deport, joie. distraction. 19; diminu- tion. 1527; decharge, 1527, 1537. 1604. deportee, rejouir, 19 : acquilter, 948; Digitized by Google GLOSSAIRE. decharger, 1288, 1657; detaxer, 1525; se — , s'abstcnir. sc dispen- ser, 212; se — , se debarrasser, 1245. derrain. dernier, 163, 255, 362, 1017, 1705. 1751, 1824, 1840. derraiisement, en dernier lieu, 594, 1824. des, des ; — ore en avant, — ore rnes, voy. ore. desarester, lever unc saisie, 277. desavenable. quiest contre les regies. 499. desavenant. qui est contre les regies, 93. 1125; messeant. 382; subst.. caractere dc ce qui est desave- nant, 93, 1662. dksayise, cclui qui n'est pas avise, 1860. desavouer. desavouer ; refuser de prelcr foi et hommage |>our (un fief, un heritage), 1419. 1423. 1425, 1427, 1428, 1459. 1460. 1461, 1462, 1464; se — , refuser de se reconnaitre homme de fief ou homme dc corps, 1424, 1425. 1430. 1431. 1438, 1 457, 1459; parextens.. 1471, 1476. descendance. hen'ditc, 629. dbkcendement, succession en ligne directe, 62. 462. 477, 1218. 1573; ce qui arrive. 1935. descendie, descente, 447. desci. airier, declarer, eclaircir. cx- pliquer, 1027, 1073. 1191. 1679, 1921, 1979. desconxoissance. signe distinctif, 714. desconvenabee, contrairc aux conve- nances, 54. 1 118. df.scordf.r, neut. et red., n'etre pas d'accord, 15i, 155, 211, 1229, 1230. 1279. d escort, disaccord. 814, 1097, 1150. 1302, 1472. 1860. descoiper, disculper, 1099, 1807, 1808. DEHDiRE, refuser d'accepter. 155. deseritier et desekitek. desheriter ; drposscder, priver de ce qui rc- vient dc droit. 693. 827. deserte, ce qu'on a deservi, nu'rite, 886. dekeryir, desservir. 507. 547, 1685: neut., meritcr, etre digne de, 8, 16, 65. 334. 759, 859. 885. desfacier, eflacer, 108*. desfiance, parole de defi, 1675, 1680. desfiement, defi, 1670, 1671, 1672, 1674. desgvisier (se). diflerer. 191 1. desiere, 3 e subj. pr6s. de desirer. desirier, desir, 580. desjoindre, separer, 1489. deslouer, d^conseiller, 1961. DP.80BF.iR, refuser de faire le service, ou de rendre Thommage dn, 803 1421, 1506. DESoiiEissANCE. rcfus do service ou dhommage, 803. 1421, 1422; amende due pour desobcissance, 1421. 1571; rebellion, 1537. 1601. despecier, depiecer, 1113; delcriorer, 1132. 1141, 1527; fig., annuler, 1144, 1270, 1279, 1969; neut., se briser, 1141. despendelr. depensier. 549. despendre, drpenser, 1283, 1821; employer, 17. 928; dispenser, dis- tribuer, 1074. despire, mepriser. 336. despisier. vilipender, 1278; mepri- ser, 1982. despit, honte, mepris, 25, 843. despoise, aloi. 835. desprisier. vilipender, 1278. desprouver, refuter, 1195. desroi, relivetc. 1945. dessaisine, action dc dessaisir; nou- ve!e — , dispossession opc>£e sans violence d'une chose dont on est en saisine, 85, 196. 205, 206, 289. 29;, 307, 612, 850, 954, 955, 956. 959. 964. 1413. 1824; tourble — , syn. dc nouvel tour- hie. dessaisir, dessaisir; — fjqu'un, le priver de la saisine, 73, 205 ; — de nouvel, deposseder par wom- vele dessaisine, 959. desseir, dessus; sur. dessevrance, separation, 583. dessevremext, separation, 583, 584. DEssEvni.n. separer. 449, 582, 583. 584. 646, 1400. 1619. desteindre. etcindrc. 813. di ssoivre, 3 C sing. ind. pn's. de des- sevrer. Digitized by Google 512 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. destrece, etroitesse ; fig., rigueur, 1561. destourber, contraricr, gener, cmpe- cher d'agir, 6i8. 742, 1653. dkstoi'kbier, obstacle, empechcment, 102. destoirner, detourner; se — , sc de- rober, s'enfuir, 931, 1699. dkstraindre, forcer, 520. destroit, etroit, 884 ; s. m., passage etroit, 735. dete, debiteur, 874, 1039, 1104, 1223, 1315, 1318, 1319, 1538, 1598, 1606, 1608, 1609, 1611, 1615, 1873, 1926. deter ie, situation de debiteur, 1317, 1322, 1326, 1336. determiner, mener a terme, terminer, 1855, 1925, 1926. 1. deti-lr, debiteur, 28, 442, 574, 815, 874, 990, 1006, 1074, 1088, 1102, 1223, 1319, 1592, 1926. 2. deteir, creancier, 521, 527, 528, 792, 990. 1074, 1574, 1579, 1977. dktrier. act., retarder, 128. 246, 363, 1094, 1172, 1573, 1916; ncut., ctrc retarde, 32. di:u, l re sing. ind. pres. de doner. dkit, 3 e sing ind. pres. de douloir. dhveer, inlcrdire, defendre, 698,706, 708, 1781. 1787; refuser, 1582, 1586, 1587, 1778. devis, disposition testamentaire, 362. devise, division, 659, 850; partage, 27, 54, 290. deviser et devisier, partager, dispo- ser en divisanl, arranger, 9, 727 ; enonccr. 729; diviser, 62; mettrc a part. 202 ; Gxer par disposition tostamentaire, 368. 393, 412, 426; convenir, rcgler, 4'i5; expliquer, 1073. die.nt, 3 e plur. ind. pr6s. de dire. dignfte, dignite, 1715. dions, l re plur. subj . pres. de dire disfame, mauvaise reputation. 16, 1205. dc'-finitif, 342, 387, 586, donner une dispense, disfinitif 1246. DISPENSER 1636. doint, doinsi.nt, 3 cs sing, et plur subj. pres. do donner. dont. dont ; done ; do ce'que, a propn* de quoi, 625, 1581 (Gf. Toblcr. dans Zeitschrifl fur romanische PhUologie, V, 192-194). douaire, douaire; douairierc. 491. doler, gratifier (dun douaire), 432, 434, 447. 450, 452. douloir (se), se plaindre, 25. dourroit, dourroient, 3 e * sing, et plur. condit. pres. de douloir. doutable, qui donne lieu de crain- dre, 29. doutk, crainte, 14,105, 1510, 1519. douter, craindre, 8, 13. 1522; se — , meme sens, 572. 858, 1909. 1916. droit, jugement, 32, 33, 61. 81. 93. droitfment, directement, 942, 1231 ; precisement, 1253. droiture, ce qui revient de droit. 386, 574, 693, 719, 1074, 1166. 1425, 1645, 1665. DRorruKiER, qui agitavec droiture. 12. DUEiL, l re sing. ind. pres. de douloir. 1. dit, deux, cas sujet de deux. 2. dui, l re sing. parf. def. de devoir. duire, provenir, 1357. 1389. 1398. direment, fortemont, bcaucoup, 13, 393, 730. 1293; Ires, 96.556. 1875; tout a fait, 1975. dusques, juscjues. ediote, idiot, 1874. ef, abeille, 1967. egavte. egalite, 1258. el (aliud), pron. neulre, autre chose. 1699. embatre (s') f s'introduire, 488, 1907. 1962. embesoignier, charger dune besogne. dune occupation, 137, 624, 1118. 1125, 1268, 1608; embesoignie, part, passe, occupy, 1784. emblfr, voler, 214, 326. 835. 1960. empetrer, oblenir, 18, 843, 915. empledie, celui que Ton emplede, 1048. empledier, traduirc en justice, ac- tionner, 237, 397, 1088. emprendre, cntreprendre, 8 v, 13. 390, 1620, 1838, 1964. emprenelr, exploiteur, 1525. emprise, cntreprise, 5. empristrent. 3° plur. parf. def do emprendre. Digitized by Google GL0SSA1RE. 513 en, voy. ON. enaagie, majeur, 399. fnchargier , confier , commcttre , 1266, 1271, 1272, 1276 ; — juge- ment, le mettre en de'libcre, 240. ekcheoir, tomber, 1506, 1759; — de, fig., etre deboute de. 150, 989, 1350, 1591, 1614, 1741. encherchier, rcchercher, 227, 1955, 1956; demander, 1186; neut., s'inforraer, 1237, 1597. ekcombrement, inconvenient, 1182. encombreus, cncombrant, 1592. encontre, conlre ; en opposition encontrer, rencontrer, 1243 ; frap- per, 1957. enconvenancier, promettrc, engager par une convenance, 213, 445, 627, 1052. kncoste, dccdte, 1908, 1911. encouper, inculper, 806, 1187. encuser, fairc connaitre, 1249, 1963. ENDF.MAiN, lendemain. e.ndementiers, alors, pendant, 1844. exdroit, directement en face de, 710 ; ci — , ici raeme. 1556, 1591. enferm, infirme, maladc. 1618. enfermete, infirmite, 99. enfes, cas sujet de enfant. enfondrer, enfonceT, 1113. exfourmer, informer, 1238. bnfrainture, infraction ; violation, 303. engagement, engagement ; prise a ferme dun heritage cultivable moyennant une soinme fixee et payee d'avance pour l'ensemble des annees de la location, 1414, 1415, 1416, 1460. 1596, 1601. engagkvr, cr^ancier gagiste, 1930. engagier. engager ; prendre par enga- gement, 1414, 1415, 1416. 1596. engie.i et engieng, en gin ; intelligence. 8 var., 20; machination, 1247, 1840. engresser (s'), s'exciter, 1189. enluminer, faire briller, 21. enortement, conseil , suggestion , 387, 560, 886. enquerre, enqucrir. 250, 1236 ; re- chercher, 886 ; demander. 891. ENQfEURT, 3* sing. ind. pres. de en- courir. ens, dedans, 320. 1142, 1602. II. enseignier , enscigncr ; designer, montrer, representor, 1813. ensement, pareillement, egalcment, 629, 1446, 1778. ensivant, ensuile, a la suite, 98. knsuir. v. neut. , venir a la suite ; act. ; poursuivre (en justice), 1314 ; — unjuge (a propos d'un jugement), declarer, a son tour de parole, qu'on s'accordc a larret qu'il a prononce\ 1755, 1760, 1761; rcfl., memo sens. 1760. ent, en ; de cela, do la, 97, 413, 497, 882, 1120, 1491, 1546, 1551, 1561, 1618. 1927. 1944. entencion, intention ; ce que l'on demande en plaid et qu'on a l'in- tcntion de prouver, proposition, accusation, 1145. 1163. 1165, 1184, 1194, 1205, 1217. 1218, 1219, 1221, 1227, 1230, 1257. entendant, cntcndant ; fere — a, in- former, 1603, fere fa us — a, tromper, 514. entendement, signification. 410; in- terpretation, 1872. kntentivkment, a vec attention, 1228. enterix, enticr, 1928, 1982. enterinement, entierement, 1527, 1592, 1976. enteriner, accomplir entierement, 367. entreestre, etre l'un pour l'autre, 581. extrehair (s), se haTr mutuclle- ment, 1625. BaNtreligneure, entre-ligne, 1085. entrescontrer (s'), se rencontrer, 719, 735. entreplevir, se plevir mutuellement, 1068. extreprendre, entreprendre ; neut., intervenir, 1843. f.ntrepresure, entrcpriso; contraven- tion, 376, 718. entresembler (s'), se resscmbler, 760. BNTREsuiR (s'), s'accorder par la con- tinuity des parties, 7, 1149, 1184, 1230. enviesir, vieillir, 1114. ENVIFSEURE, VetUStc, 1117. envis (a), a contrecocur. 1194,1212, 1863. 33 Digitized by Google 514 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. ehvoit, 3 e sing. subj. pres. de en- voyer. eritage, heritage ; imraeuble reel, pos- session. ERiTiER, neut., he>iter ; act., pour- voir, mettre en possession d'un heritage, 433, 434, 450. 1. erre, arrhc, 1066. 2. erre, voyage, et par ex t. prepara tif de voyage ; fig. , avoir grans er- res de, etre bien pres de, 29. erreur, erreur; colere, 422. erreure, action d'aller, temps d'aller, 1771. es, contraction de en les. esboueler. ebouler, 727. esbouli, cbouilli ; bois — . bois qui a pouss/- en grand e abondance, avec une sorte d'effervescence, 729. esbrancrement, disjonction, 23i. esbhakchier, disjoindrc, aliener, 688, 1489, 1552. escandelisier , scandaliser ; part. pass6, scandalcux, 382. escamdre, scandale. 382. escheance, syn. dc escheoite, 240 ; fin, terminaison, 1877. ebcheojt, part, passe de escheoir. escheoite. succession en ligne colla- tcrale, 62, 216, 450, 451, 452, 463. 1218, 1490; — de costd, memo sens, 10. esciiif! t\ cVnelle ; partic, cchelle du pilori, 51, 868. eschif, exclu (de son pays). 1435. eschivbr, evitcr, 19. 584, 585. 1432, 1575, 1825, 1942; s* — , se pre- server, 20. esclairier, cxpliquer, 407, 1642. esclarcir, eclaircir ; cxpliquer, 410. escommekiement, cxcommunicalion, 91. escondire, refuser, 10'i5. kscoksant, qui se cache, qui se cou- che, en pa riant du solcil, 95, 130, 825. esconvenir, etre convenable, 682. escoulourjaiht , sujct a manquer, labile, 7, 211. escoutaxt, attentif. 15. iscrikr, appeler, avertir pardes cris, 1942. F.8FORCEMENT, Violence, 1642. esforciemert, avec violence, 1653. esforcier. prendre de force, enlever. 551, 926, 984, violer. 824. 829. esgarder. examiner, 477. esgart, examen, 1260. eblire, clire ; choisir, 1163. bslit, part, passe" de eslire. eslongement, eloignement. 1631. ESLoNGiEK, eloigner, 47 i, 1629, 1631, 1632, 1633; retarder, 1208. esmangier (s'), perir par faute de manger, mourir de faim, 1562. esme, estimation ; par — , approxi- mativement, 744. esmouvbment, soulevement, 986. espargnement, action d'^pargner. 36 espave, epave ; etranger ; venir d' — . venir dc pays si loin tains qu on ne pcut connaltre la nationality, 1619. (Gf. Ducange. Espavus.) especkfier. specifier, 202, 341. especiaument, sp&ialement , 148. 209, 1064, 1094, 1596. 1823. especiautk, particularity ; cas parti- culicr, 149. espf.rance, esperancc ; pensec, suppo- sition, 1960. esperfr, esperer; supposer, penser, 1941, 1949. espie, epieu. 1189. espiritlalitk. caractere de ce qui est spirituel, dc co qui est d'eglise. par opposition a temporalile. 311, 322. espiritiki.ment, par rapport au spt- riluel, 618. ESPi.oiT, revenu, profit venant d une rente, de certains droits scigneu- riaux.761.862. 1643. 1644. 1650; profit en general. 1 1 26 ; menu — , petit profit, 305. E8PI.OITHR, exploiter: agir. 311. espoir, peut-etrc, 580, 1591. espouser, epouser ; maricr, 929. espvrge et espurgement, moyen de justification par la negation de l'accusation et 1' affirm at ion simul- tanee dun alibi, 10, 940, 1193. XXXIX. rubr. espurgier, justifier, 212, 262, 1534; presonter une espurge, 1193. esrachier, arracher, 520, 850. essau, conduit d*eau. 707. essievtf, exceptc, 26, 35, 97, 504. Digitized by Google GLOSSAIRE. 515 essieuter, mottre a part, 201, 214. kssil, destruction, ravage, 691, 717, 1132. 1564. essilleur, devastateur, 328, 331, 1642. essillier. de vaster, gater, 331, 438, 520, 1132, 1353. 1550, 1698. essius, cas sujet sing, et regime plur. de essil, essoine, s. masc, excuse legitime de comparaitrc en justice, 10, 60, 63, 98, 1577, 1790, 1875, etc.; excuse en general, 32, 37. 793. essoin ement, action d'essoinier, 64, 98, 106, 107, 108, 1887, etc. essoineur, celui qui preaentc unc essoins, 112. essoimer, act., excuser. 57 ; — ce qu'on a a fere a une journee, — le jour, presenter une essoine pour ne pas comparaitrc au jour dit, 99, 112, 134; neut., s ex- cuser, 60, 63, 64. 793. etc.; essoinie, part, passe; subst., celui qui s'est fait excuser, 128. etc. estable. stable, invariable, 143, 678; immuablc. 1094, 1098. establi, etabli ; — pour autrui, mandatairc, remplacant par pro- curation, 10, 136, 171. Voy. pro- CUREEUR. kstache, poteau: cible. 1941. esteindre, 6teindrc ; fig., supprimer, 1708. ctoufler, 1943; neut., dtrc ctouffe, 126. estant, part. prcs. de ester. estaple, etape ; fere — mettre en vente sur la place publique dite etape, 749. ester, sojourner, 7. ESTorpER. bouchcr, fermer, 289, 699, 1352. estour. reprise (dans un duel), 1849. estraindre. (Hreindre, 1141 ; rcsser- rer, 1835. estrange, ctrangcr, 70, 90. 214, 378, 1618, 1655, 1947 ; 6trange\ 494. estrangier, Stranger; aliener, 1445, 1550, 1552, 1978. 1. f.stre, verbc, dtre. 2. f.stre, prep., outre, 941. f. STiiEciEH, rendrc plus c'troit, 10, 289, 724. estreper, arracher, dctruire, 328, 1353, 1648. eure, heure ; tele — ..., tele — , tant6t .... tantot, 1625; tele — est, souvent, 1973. examination, examen, 312, 1225 ; enqudte, 1183, 1224. excepcion, moyen d'ajournement ou de rejet qu'on oppose a une dc- raande sans entrcr dans la discus- sion de laffaire, 10, 196, 235; syn. : barre. fardel, fardeau; paquet, 927. faus, faux ; donner une fausse cous- tume, modifier la coutumc, 731. fausist, 3 C sing. imp. du subj. de fa Mir. 1. fai'ssement, au moyen de falsifica- tions. 93. 2. faussement, action de fausser (un jugement). 1905. fausser, fausser; — tesmoing, le recuser, 10; arguer de faux, 391, 1050, 1099 ; invalider comme 6tant faux. 1202. felonessement, avee fcMonie, 97. femer, fumer (une terre), 449. fere, fairc; — a, suivi d'un inf., dtre a, devoir etre (avec 1 inf. mis au part, passe), 10, 50, 92, etc. fermer, etablird'unc maniere ferme, 1982. fermete , fortcrcsse , fortification , 1514. ferrant, gris de fer, 257. fetvre, facon, culture, 520. feute, scrment de vassalite, recon- naissance dc suzerainete, sans faire aveu, 1501, 1505, 1506. fevre, forgeron, 1592. fiance, ferme espoir, 6, 8; confiance, 949. fiancier, promettre, jurer, 313, 357, 400, 1695, 1706; engager, 806. fiee, fois ; a la — , a la fois, 372. fieve, fiefle. 1752. fielastre, beau-fils, 375, 1973. finer, venir a fin, a terme, 101. 155, 380, 658 ; terminer, 1000 ; payer un droit, une rancon, 763, 1452, 1603, 1698. fisicien, medecin, 822. Digitized by Google 5*6 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. fois, fois ; a la — , parfois, 87, 664, 1604. fondre, seflbndrer, 710, 714, 1139, 1142. forban, bannissement, 1035. force, violence, 85. 315, 989, 995; nouvele — , ou absol., — , d£pos- session violente, 307, 954, 956, 958, 964. forfere, commettre un forfet ; act., perdre en punition d'un forfet, 831, 833, 834, 835. forfeseur, celui qui commet un for- fet, 1548. 1. forfet, adj. et part, passe, qui est l'objet d'une trangression de laloi, 77, 1548. 2. forfet , forfait ; contravention, 804. forfeture, forfaiturc ; amende d'un forfet, 824, 930, 1104, 1494, 1548. forgagie, perdu (par celui qui a donne lc gage) a cause du depassement des delais, 990, 1930. forjugier, condamncr a tort, 1872. forjurement, action de forjurer, 1684, 1685. forjurer, jurerd'abandonner, rcnier, 1684, 1685. forlarge, gencreux avec exces, 1971 variante. formariage, manage d'un serf ou dun bomme de poost6 avec unc person ne dune autre seigneurie ou avec une personne franchc, 1452, 1157 ; droit pay6 en ce cas, 1458. formarier (se), conclure un forma- riage, 1452. form ext, fortement, fcrraemcnt, 51. forsene, dement, 10, 40, 118, 1061. forsenerie, demence, 118, 411. fort, fort; difficile, penible, 22, 700, 1635. fortrere, enlever, 693, 925, 1772, 1773. fouc, troupeau, 420. foui'r, labourer (la vignc) avec le hoyau. 458. fourmentel, fromenteau, excellent cepage de Cbampagne, 790. fraixte, bruit, vacarme, 1189. franchir, aflranchir, 1432, 1437, 1445, 1502 ; degager dc toules charges, 346. franchissement, action daffrancbir. 1456. fries et ries, terre en friche, 704. 817, 1355, 1405, 1406, 1547. frost, place abandonnec et inculte. en lisiere d'un chemin, dune rue. 725, 726. frutefier, se developper, proaperer, 782. fuer, prix (de vente), 884, 1927. fit ian t, fuyard, 87. fuitif, fugitif, 1333, 1336. fusel, cheville du pignon d'engre- nagc d'une roue de tnoulin, 1139. fust, bois, 741, 1141. gaaignable, labourable, 541, 728, 1154. gaaignage, labouragc, culture, 449, 673. gaaigne, benefice, 619. gaaigneur, cultivatcur, 449, 541. gaaignier, gagner ; cultiver, 449, 1547. gaaixt, 3 e pers. subj. pres. de gaai- gnier. gab, plaisanterie. gait, guet; — apense, voy. apessf. 1. garant, garant. 2. garant, garantie, 998, 1011, 1046. 1048. garantise, garantie, 952, 1011.1048. garantisseur , celui qui garantit, 1011, 1072. 1. garde, fem., garde, 513, 516, 517. 518, 520, 534, 545, 547 ; se dot- tier — de, pre\oir, 32. 2. garde, masc. et fcm., celui qui tient un enfant en garde, 509.510. etc. ; garnisaire, 1074. etc. garder, garder; se — , fa ire attention a, prendre soin de, 87, 496. gart. 3 e sing. subj. pr£s. de garder. gas. cas sujet de gab. gaso.n, gazon ; lessier le — , formule de deguerpissoment, 694. gast, inculte, 520, 1405; en mau- vais etat, 972, 973. gehine, torture, 1956. gel, part, passe de gesir. gisant, gage, riant — , gage, nan- Digitized by Google GLOSSAIRE. 517 tissemcnt consistant on objets, par opposition a nant manjant, 1591. glaive, lance, 1714, 1770. gracier, rendrc grace a. 1982. grateure, gTattage, 1082. greigkeur, cas regime, graindre, cas sujet, comparatif de grand, 15, 171, 172, 648, 702, 1436. greveus, p^nible, 1000, 1128. griement, grievement. groisseur, grosscsse, 1386. guerredok, recompense, 1515. guerredoxer, rdcompenser, 813. iiaineus, qui excite delahaine, 1601. iiaitik, bien portant, 63. hardemknt, hardiesse, 16. hardiement, sans h6sitation, 100. homme, homme; vassal, ou sens propro, 23, 24, 25. 26. 31, 36, 42, 43, 44, 93, 294, 296, 297, etc.; — de fief, meme sens ; — de pooste, voy. POOSTE. nu, cri, hucc, 941, 1113. icel, icele, cc, celui, ce\hVe. puine. 464. 472, 490, 1478, 1479, 1493. maint, 3 e sing. ind. pres. de manoir. maimtesemext, conduite. vie. 636. MALBAiLLi, mal traits, mal gouverne, 145. ma.xdroit, 3 c sing, condit. dc manoir. manjast, mangeant ; mant — . ou substantia. — . garmsaire, 1598, 1601. t.XAXoiR. resier. habiter, 90. 214. 1123. 1626. 1788. 2. MA.301R, habitation en general. 332 ; mestre — , chief — , habitation principle. 434, 438, 464, 465, 1479. masoitvrage, travail, labour. 820. masouvreb. traTailler: culliver, 520. massiox, demeure, 1050. 1907. MARASTRE.beUe mere, 387. 628. 1973. marcheaxder, faire lc metier de marchand. faire le commerce, 221. 418, 649. 1524, 1529; se — , £tre 1 objet d un commerce. 743. march fa xdisf, marchandise ; com- merce. 624. 645. 1243. 1458. marchir, £tre limitrophe, conligu. 720, 721. 724. m arc hiss a !«t. celui qui marc hist, 27, 730. 1095. 1355. 1518. marler, marner, 449. masurage, redevance due pour une mas u re. 862. masure, demeure vilaine, 386. 862. 973. malcoxvesable. incomenant. 548. maufet, mefait. 1708. maigre. malgre; — sien, malgre lui, malgre soi. 590, 654; — mien. malgre moi, 813. malrexome. qui a une mamaise repu- tation. 1949. maus. ca< sujet de mal, adj., mauvais, 1982. maisoufisant, insuffisant, 139. maitalext, mauvais vouloir, animo- sity, 326. 593. 932, 1520, 1524, 1626. MAUT01.1R, enlever avec intention dc nuire. 922, 926, 970. mai vesemi jit. mauvaisement : par mauvaise foi, 1550, 1827; avec peine. 1531, 1535 ; en faisant du tort, 1572. mauvestif, mechancete. lachete, 87, 948,1186; mauvaise action* 179, 1827, 1888. mehaigmer, uiutilcr, estropicr, 841, 995. 996. 1673, 1941 ; neut.. s'es- tropier. 1117. meuajxg, dommage, tort. 13 ; muti Digitized by Google GLOSSAIRE. 519 lation, 19. 26, 823. 841, 1878. 1945; infirmite, 591, 1061. meins, moins. meint, 3 C sing. subj. pres. de mener. meismement, m£mc, 721, 736; d'ail- leurs, au surplus, 7 ; par cela meme, 29; surtout, 118, 335, 752, 1110. 1949. meli.er, m6ler ; se — , se battre. 1706, 1707. mpllier, neflier, 1956. meli.if, qui cberche des m6l6es, dis- puteur, cbicaneur. bataillcur, 16, 19, 640. 741, 1604. membre. mcmbre; estre des mem- hres de, faire partie de, elre du rcssort dc, 81. 442. menaceir, cclui qui menace, 1158. mbnconjable, mensonger, 1099. menestrei., manouvrier, artisan, 805. mentir, mentir ; — sa foi, la violer. 1772. 1773. mekvfilles, adv., mervoilleusement, 752. merveii.uer (se), s'etonner, 88. mes, mais; plus. 794,841.884, 1137; — que, pourvu que, 184, 350, 706, 1414 ; dire — a li. dire que e'est plul6t a lui, 44. 240, 448, 1459. mesaise, situation p6niblc, doulou- reusc, 1628; difficulte, 1634. mesaler, se gatcr, 1114. mesavektitre. mesavonture ; cas de — , accident funcste. 1939. mesciieancf, mesa venture, 14, 246, 1941, 1946, 1948. mehchine, jcunc Bile, 337 ; scrvante, 1188. mesconter, compter mal, 20, 895. mescreance, incroyance, 833. mescroire, refuser de croire (en Dieu),312; sou peon nor. 20, 1113. mesei , lepreux, 1177, 1616, 1817. meskrrer, se tromper, 1421. mbsfere, neut., m6faire; nuire, 556, 1811, 1556; reft., se — , cora- mettre une fautc, 33. 400; act., — un fief, y faire du tort, du dora- mage, 515 ; perdreen punitiond'un mcfait, 824, 832, 1536. 1573, 1831. mesfesant, malfaisant, malfaitcur, li. mesfeteur, malfaiteur, 15, 1573. mesme. ensemble des gens de la mai- son ; tous ceux qui sont au service de quelqu'un d'une facon per- mancnte, 19, 68, 187. 815. 1458, 1535; par extens., famille, 19; scrvante. 556. mesoker, batir, cons tru ire, 702, 706, 710. mesprendre, commettre une faute, 693. mespresure. m6prise, 290, 417, 714. message, messager, 127, 131, 135. messervir, faire mal, 701. mestier, besoin, 8,1790,1791. 1927, etc; avoir — , avoir besoin, 120; impersonn.. avoir — , 6tre n6ces- saire, 17, 93, etc.; estre — , elre utile, 16; elre necessaire, 20, 46. 657. 1227, 1786. mete, limite. 93. metre, mettre; se — , se charter d'une mise, accepter d'etre arbi- tre, 1295. meu roi son. maturity, 1394, 1401. 1. mi. moilie, milieu; en mi, au mi- lieu. 2. mi, mes. mieudre. cas sujcl dc meilleur. mire, medecin, 14, 841. mise, clause penalo stipulee dans une dtS&TiDie convention d 'arbitrage et qu'etait oblige de payer celui qui eUait condamne ou qui ne vou- lait pas se soumettre a la sentence des arbitres; l'arbitrage me me, 167, 569. 1152, 1270, 1271, 1276. 1290; frais, 1520. misericort, misericord ieux, 8 var. t 1939. miseur, arbitre, 1282, 1294. moie. mienne. moitoiek, mitoyen; ble — , meteil, 780. moitoif.r. compt£, tenu a moitic fruits, 773, 778. moitoierie, bail a moitie fruits, 773. mon. particule affirmative employee dans les locutions savoir — , a savoir — , assavoir — , 133, 312, 674.1219, 1592. monoier, monnaycur, 834, 835. mooter, v. unipers.. 6 1 re rclatif, 35; importer, 213. 651. Digitized by Google 520 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. moreii.i.on, morillon, 790. mort, tue. motir, specifier, 714. mouvable, qui peut se transporter d'un lieu dans un autre sans deterioration, 671, 679. mouvoir, mouvoir ; refl. et neut. , s'en alter, partir, 66, 102, 131, 135, 1296, 1510; se mcttre en mouvc- ment, 1843; — plet, entamer un proces, 156, 169, 317. Mu,muet,40. 411, 1061, 1270, 1944. mucier, cacher, 736, 1113. 1189. muel, muct, 549. 1061, 1271. muet, 3 e sing. ind. pr£s. de mou- voir. mukte, depart, 124. muiage, rodevance d'un certain nom- bre de muids(des fruits de la terre) proportionnel a la rccolte, amo- diation, 541, 674, 968. murtrir, assassiner, 1747, 1808. musart, irreflechi, etourdi, 842, 844. mute, muc, transportee, 671. nacion, naissancc, 2, 579, 1450, 1617. nant, gage, nantissement, 874, 1337, 1539, 1599, 1610; — ma/tjant, voy. manjant. nantir, nantir; consigner une somme reclaraee; — les letres. consigner la somme indiqucc commc due dans les lcttres d obligation, 1078, 1079. nantissement, cc qui est nanti, con- signed 1078. navrkure. blessurc, 1699, 1700. ne, ne ; on ; ot ; ne ne, ou, 963 ; ne ne et, 1760; — que, pas plus que, 48. 752. 823.1035, 1041, 1100, 1459. 1624. necessite, necessity; cas de — , cas de force majeure. 716. neis, meme, 281, 282, 356. 378, 386, 1100. 1353. 1628. NEPoiRcjiANT, ccpendant, 43. 92, 583, etc. net, qui se garde dece qui peut souil- ler, au moral, 17. netee. purete, au sens moral. 17. neteme.nt. sans souillure morale, 17. ni, delegation ; metre en ni, nier, 239, 1588, 1950. niance, denegation, 10, 239, 891. 893, 894, 907, 1075, 1147. 1313. mcement, d'une manicre nice. 1759, 1830. nicete. caractere de celui qui est nice. 20. 660. nient, rien. 21, etc. : — plus que .... — plus que, pas plus que .... pas plus. 710, 1445. nies, cas sujet de neveu. no, regime sing., notre. nos, sujet sing, et regime plurieJ, notre, nos. noif, ncige, 102, 288. nombre, numero, 9. nouvelete, innovation, 54, 1517. 1518; complainte possessoire in- tentee pour cause de nouvele des- saisine, 1542. nu, nu; — a — , directement, sans in- termediate, 788. 1477, 1479, 1484. 1486. 1487, 1494. 1586. nuisance, tort, dommage, 1842. nului. aucun, 312, 331, 404, 1469, 1949, 1954 oreir, obeir ; faire cc qui est du en ser- viceouen bommagc, 1421, 1506. obeissanck, obeissancc ; service de fief. 1506. obligement. obligation, 1549, 1597, 1652, 1807, 1812. occision, meurtre, 840, 888, 918. 1671, 1711. ocieur, meurtricr, 1189. oes. ouvrage; besoin ; a — de, dans l'interct, au profit de. 410. oir. boir. oiseus, oisif, 1141. on sans l'article, en avec 1 article. on. onni, uniforme. 48. 749, 823, 1127. onnie.ment, uniform6ment, 823 ; par quantity egales, 1258. orbe, obscur, 210, 942. 1113 ; dou- teux, 396. 1046, 1951 .contus. 840. orrkment, d'unc maniere orbe, 688. ordement, malproprement, 17. ohdenance. ord on nance ; rcglcmenl, 167, 1296 oRDENELR,ordonnateur,arbitro, 1296, 1297. oRE,mainlenant, 120, 1552,1554 ;des Digitized by Google GLOSSAIRE. 521 — en avant, dorenavant, 7 ; des — mes, maintenant, desormais, 8. or i.n e, origine. extraction, 1431, 1432, 1438, 1823. orront, 3 - plur. fut. de oir, oulr. osche, hoc he, cntaillc, 1956. ost, 3 C sing. subj. pres. de oster, 6ter. oste, bote; homme dune condition interm&liaire entre le serf et Ibomme libre, 233, 302, 303, 308, 703, 972, 973. ostbl, maison, demeurc, 198, 901, 925 ; — le roi,\e parlement, 454, 933, 988, 1450, 1603; aubergc, 1111, 1112, 1113. osteler, h6bergcr, 1113. ostelerie, hotellerie ; hospice, 1621, 1622, 1688. ostise, exploitation par un oste, de- meurc occupeo par un oste, 233, 723, 972, 1439, 1791. 1. ot, 3 e sing. parf. def. de avoir. 2. ot, 3 C sing. ind. pr£s. de oir, ouir. ou, contraction de en le. outrage, exageration, exces, 394, 1283. outrageus, exagere\ excessif, 10 255, 1972 ; immodere, 735, 1296. outrageusement , avec exageration, avee exces, 29. 1295. 1972. ouvrer, agir, se comporter, 159. 336; 350, 640, 1534, 1626. pa age, pcage, 892. pah . pavement, 10, 245. paier, payer; part, passe, paie, dont lc prix de vente a et6 aistribue* en paiement. 1055. paile, poele. voile, 579, 599. par, particule augmentative servant a marquer un superlatif, 255, 1088, 1623, 1972. paraler, aller jusqu'au bout : au — de ce qu'il a, en allant jusqu'au bout dc son rouleau, 17. parastre, beau-pere, 375, 387, 580, 628,1973. parcomerie, cojouissance, coproprie- te\ 657, 659. parconier, coproprietairo, 656, 657, 658, 659, 661; adj., eritage —, bien tcnu en copropri<5t6 ou en cojouissance, 659. pardvrable, eternel, 336. PARDURABLEMENT, a lOUJOUrS, 1094, 1935. parfourmr, mettre a fin, parfaire, 5. paroir, apparaitre, 5, 389. parole. 3 C sing. ind. pres. de parler. parout, 3 6 sing. subj. pres. de parler. partie, partage. 254, 272, 456, 457, 478; part, 569, 776; parti, 581. partir, partager, 445, 450, 452, 478, 1479 ; entrer en partage, 254, 255; participer, 440, 450, 456, 470, 475, 1435 ;ye« parti, jeu partage, situation egale, 575. passer, passer; se — par une amende, etre quitte pour une amende, 1044. peneus, douloureux ; semaine pe- neuse, celle qui precede Paques, 96. per, pair. percevoir, apercevoir, 850, 947,1087, 1354. pere, paire, 1193. perilleus, perilleux ; dangereux, 1949, 1950 ; qui craint le peril, fragile. 735. pert, 3 e sing. ind. pr6s. de paroir. pesiblete, tranquillite, 19. pestre, paitre ; act., nourrir, 54, 1562. petit, petit; adv., peu. 1792. peuture, nourriture, 533, 1562. piica, voy. piece, piece, piece ; une — uu certain temps, 1734; grant — , grand espace (de temps), 13 ; — a, 19, pieca, 88. 1964, il v a long temps. pieur, cas regime de pire; avoir le — avoir le plus mauvais lot, la plus mauvaise situation, 1829. piteus, pi toy able, 1939. plaintip, demandeur. plaignant, 718, 1055, 1056, 1057. pledier, plaider; appelcr en justice, 1914. pledoie. ce qui est dit a 1 audience, 42, 211, 342, 553, 1164, 1413, 1785. pledoirr, plaider, 42. plegerie, action de plegier, garantie, 556, 1311, 1313, 1314, 1316, 1317, 1318, 1326, 1328. 1329, 1341 ; situation de ploige, 929, Digitized by Google 522 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. 1308, 1309 ; nantissemeot ; verse- mentdu nantissement, 1319, 1580. plein, plein ; tout a — , entierement, 59. plbntk, quantity, foulo, 208, 211, 260, 929. plevine, engagement, nantissement, 929, 1026, 1052, 1313, 1319, 1341. plevir , engager ; — qqu'un , se fiancer avec lui, 103, 585, 929. plevissailles, fiancailles, 1068. plureus, plusieurs, 1790. plus, plus; du — de, pour la plu- part de, 108. poi, peu, 86, 109, 420, 615, 640, 822, 894, 997, 1083. poostk, pouvoir, 140, 550, 1912; franche, pleine, delivre — , ca- pacity legale de faire, d'agir, 1031,1032, 1054, 1335, 1867; Jwmnie, sougiet, gent de — , suiet, 9;, 145, 295, 305, 456, 571, 628, 1495, 1498, 1503, 1504, 1505, 1506, 1507, 1508, 1832 ; enfant de — , enfant dun homme de pooste, 536. pokee, legume en general, 1559. port, 3° sing. subj. pres. de porter. porter, porter ; en — un droit, ne pas 1 acquitter, 891, 892. posicion, position; fere — , prendre des conclusions, 140. pot age, mets compose de legumes cuits a l'cau dans un pot, 1539. pou, peu. pourchacier, poursuivre, 268, 320, 347, 559, 1710, 1751; reclamer, 562. polrchas, action de pourcharier, 885 ; instigation. 258, 640, 1808. pouresclairier, eclairer complete- ment, 8 var. poirveance, surveillance, 654. povbrte, pauvrete. 1438, 1471. praei., preau; petit pre\ 708. pramf.tre, promettre; — peine, sti- puler davancela mise, 1299. preixs, grosse; — de, contenant, renfermant, 1193. premiers*, adv., en premier lieu. prenant, qui pcrcoit les rcvenus. les impots d'une terre, 448. 49 1 ; tenant et — , voy. tenant. prendre, prendre; — es mesons, et absol. — , pratiquerunesaisie-gage- rie. LIV rubr., 1593. 1594, 16O0. pressoiraxt, ou 1'on pressure, 1141. preu, pro6t, 17. 440. 561, 1114. 1123, 1938. primes, pour la premiere ibis. 1369. 1. pris, prix. 2. pris. pris; subst., prisonnier, 907, 1653. prisie, prisee, 779, 782, 785. 1. prison, s. m., prisonnier. 2. prison, s. f., prison. privete, caractere prive, situation privee (d'un lieu), 708. proces , marcbe , develonpement , 1916. prochainet£, proximite, 1509. prociiien, proche. procuracion, procuration ; office de procureur, 821. procureeur, celui qui a la procuration d'une autre personne, mandataire, 10, 72, 117, 136,elc. procurer, procurer; — qq. chose. l'executcr com me procureur, 158, 164, 574. producion, production, 140, 239. proisme, proche, procbain. prononcement, decision prononcee, 1152. protestacion, opposition a une de- mande ou a une exception, 196. publiement, publiquement. 323. pucelage, condition de fille, 90. pueplier, publier, 1513. puer, dehors, 17, 1083. puist, 3« sing. imp. subj. de pouvoir. pur, pur; simple, nu, 1786, 1789; en pure sa chemise* en pure sa cote, en simple chemise, en simple colte, 1829. 1830; — a — , sans reserves, 1095. quadruplicacion, rdponsc a une tri- plication, 196. quanque, tout ce que, 102, 297, 483. 1438. quarantaine, espace, delai de qua- rante jours, 918, 1726. que, que ; car, 7, 15, 91 , etc. ; attendu que, ,677; afin que, 14; de peur que, 571 ; de maniere que, 1975. Digitized by Google GLOSSAIHE. 523 qu e'ist, queYssent, 3 e » sing, et plur. imp. subj. de querir. querele, proems, 98, 113, 114, elc. QUEURT, QUEURENT, 3 C * pcrs. Hid. pr^S. de courre, courir. qui, pron. relat., qui; au cas regime, — , de qui, a qui. quint, cinquieme, 16, 299,318,362, 1971. quist, 3 e sing. parf. def. de querre. quite, quiite; — et delivre, voy. DELIVRE. quitier, c<5der, laisser, 386, 390,408; fairc abandon de, 1849. rachat, droit paye au seigneur pour une succession fie (Tale en lignc collaterale, et qui etait de la valcur du revenu du fief pour une annec, 762, 763, 765. 766, 1917. rachetf.r, payer le rachat dc, 1917, 1918. rade, rigoureux, 10. radement, rigoureusement, 26, 883, 1537,1789. radeur. impetuosity, 1945; rigueur, LXIX rubr. raemdre, mettre a rancon, 879, 885, 886; mettre a Taniende, 877, 1100. raens, part, passe de raembre. rajourner, ajourner de nouveau, 63, 64, 107. ralek, retourner, 879. 986, 1845; aller entitlement. 432. ramentevoir, rappeler (a l'esprit), 335. 16't2. 1836. rapareillier, remettre enelat. 1510. rapeaut, 3 e sing. subj. pr6s. de rap- peler. raprochier, rapprochcr ; — un sei- gneur* en parlant dun fief, rcve- nir a etre tenu de ce seigneur sans intermediate, 10, XLVI1 rubr. kassembler. mettre dc nouveau en- semble, 594. rat, rapt, 926, 1634. rebelle, refractaire, 1513, 1693 ; op- posant, 1514. rebriche, proces- verbal d'audience contenant les debats et les deposi- tions des parties, 211, 1226. recelee, cachcttc, 1130. heceter, donner asile et refuge a* 640. 859. 1728. recbteur, receleur, 947, 1960. recheoir, retomber, 1941. reclamer, reclamer ; se — , memc sens, 1606, 1607. 1608, 1609. reclameur, action de reclamer, 10, LV ruBr., 1615. 1. recoite. recettc, 660, 814, 815, 818. 1520, 1521. 2. recoite, 3 C sing. ind. pres. dc receter. recoivre, recevoir, 1381. reconnaissance, aveu, 355, 926. reconvencion, demandc reconven- tionnelle, 357, 359, 360. reconvenir, presenter une recon- vencion, 140; impcrs., falloir aussi, 1511. recorder, rappeler, repetcr, 15, 42, 210, 1031, 1097, 1231, 1916. recordeur, celui qui fait un recort, 1208, 1826. recort. rapport, recapitulation, re- petition, rappel, 131. 442, 1031, 1150, 1208, 1226, 1233, 1818, 1826, 1876. recouvrer, se procurer. 102 ; — «, revenir sur, 276 ; retourner a, 315, 440, 9'i8, 1693. recreance, restitution provisoire au defendcur de la chose litigicuse, 1535. 1561, 1582, 1583, 1584. 1585, 1782, 1789 ; mise en libertc souscaution,668.840. 1420,1658. recrei-, celui qui est mis en liberty sous caution, 1586. recroire, restituer provisoirement la chose litigieuse. 1782, 1787, 1788, 1789 ; mettre en liberie* sous cau- tion, 668. redevant, redcvable, 796. redevoir, de>oir par contrc, 1593. refraindre. reprimer, 482. regarder, prendre garde. 534. religion, religion ; couvent, abbayc, 178, 316. remanant, restc. 358, 368, 1595, 1610. remembrant. qui se souvient, 32, 755. 1255. remembrer (st), se souvenir, 1698. rsmouvoir, transporter, 739. rempirier, rend re pirc, 1488. Digitized by Google 524 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. remuement, renouYcllement, change- ment, 610, 1323, 1835, 1850, 1893. renforcie, frappe* d'aggrave ou de reaggrave, 191. 1206, 1605. rentier, celui qui doit une rente, 680. repairier, sojourner, 69, 396, 581, 1111, 1435, 1637, 1664; — a, frequenter, 923. replainte, nouvelle plain te, 1614. replegier , repondre pour, 1332; 1333. 1346, 1348, 1349; reple- gi6, part, passe ; subst., celui pour lequel on a repondu, 1347, 1349. replicacion, replique, 196, 243. repondre, cacher, 591. reposee, place de repos, halte, 729. repost, repus, part, passe de repon- dre ; en — , en cachet te. 835, 1435. requereur, demandeur, 210. requerre, demander, 156, 165, 210, 239; r6clamer. 237. resaisine, action de resaisir, 73, 77, 850. resaisir, saisir a nouveau ; — qquun, lui rend re la saisine de ce dont il avait ete dessaisi, 59, 61, 6i, 853, 1785. rescoueur, celui qui rescout, 80, 1366, 1555 ; celui qui se rescout, 1379, 1389. rescourre, recouvrerpar force, 1324; exercer le retrait lignager, 1356, 1371, 1377, 1378; r6claracr, ac- querir par retrait lignager, 1367, 1372, 1412, 1504; — par la bourse, voy. bourse; se — , se d^livrer de vive force (quand on est prisonnier), register avec vio- lence (quand on est arrets), 16, 356, 876, etc. rescousse, action de rescourre, de recouvrer, 10. 403, 552, 876. 878, 909, 910, 1018, 1325; retrait li- gnager, 1356, 1367, 1390, 1391, 1392, 1397, 1820; action de se rescourre, de se delivrer, de resister avec violence, 1565, 1566, 1568, 1570. rescrission, chose recrite ou ecritc apres coup, surcharge d'ecriture, 1082. resemondrb, semondrc, appcler une scconde fois, 1909. resnable, raisonnable, 79, 297, 1791. respiter, epargner par repit, 1572. resqueuent, 3 e plur. ind. pres. dc rescourre. restor, reparation d'un prejudice cause, compensation, d&lomma- gement, 382. 384, 402. 442, 414, 415, 1299, 1447, 1561, 1718. restorer, compenser, 419, 449. 1544. restre, elredc nouveau, 1486, 1558; 6tre aussi, 1511. retargier, retardcr, differcr, 521, 1916. retenue, syn. de protestacion, 196; reserve, 248. retolir, reprendre. 985. retraite, retrait lignager, 1357.1358. retrere, retirer, 382, 396; ramener. 1802; — par la bourse, syn. de rescourre par la bourse, 487, 488. retresist, 3 e sing. imp. subj. de re- trere. revente. droit du douzieme ou da cinquieme denier du droit de venle et qui se payait en sus de ce droit dans certains cas, 1581. revenue, rapport, 774; re tour, 1655. revoist, 3 e sing. subj. pres. de raler. ribaudaille, gens de mauvaise vie, 1604. riens, chose en general ; quclquc chose. ries, voy. fries. rioter, disc liter, 43. rober, voler, 329, 888. roberib, vol, 207, 996, 1413. robeur, voleur, 327, 748. roie, raie; sillon, 458, 728, 1558; 6g.. sole, 762. ronci, roncin, cheval de charge: — de service, cheval qui devait e'tre fourni pour le service du seigneur, 525, 793, 794, 795. 796, 800. 1. ront, 3 e sing. ind. pres. de ront- pre. 2. ront, 3° plur. ind. pres. de ravoir. rooignier, rogner ; couper les che- veux en rond, 1835. sagb, instruit, 1238; fere — , mettre au courant, 53. Digitized by Google GLOSSAIRE. 525 saiete, fleche, 857,1653, 1941. sainement, surement, 1015. saisir, saisir; part, passe, saisi, qui est en saisine, 1541 ; saisi et vestu, qui est on possession effec- tive, 61 , 939, 940, 941 , 950, 1815. sauf, sauf ; sauve main, sauvegarde, 614, 1021, 1090. 1. sauvement, en securit6, 548,572, 966; surement, 667. 2. sauvement, salut, 428. 743, 1982. sauvete, salut, 361. 637, 926, 1474 sAuvoiR, reservoir pour le poisson, 782. se, conj., si. secourre, neut., porter secours,383, 387; act., aider, 923. secre, secret, 929. seeleur, celui qui appose le sceau, 1099. seigneur, seigneur; posse sseur d'un fief; mari; — de Loi, voy. loi; proprietairc, 1938, 1967. seignourage, scigneurie, 485, 851, 1331. being, marque. 9, 749. seingnier, marquer. 9, 749. 757. belong, selon ; a 1'egard de, 311. semoneeur, celui qui est chargd de fairc une semonse, 10, 59. 109. semonse, citation a comparaitrc en justice. skmont, celui qui est cite en justice, 93, 95, 96. seoir, etre situc, 322. bereur. cas regime de suer. serjant. celui qui est aux ordres de quelqu'un. a quelque titre que ce soil, serviteur, intendant, 19, 701, 801, 802, 803, 822, 1005, 1006; partic, dengue" du seigneur a cer- taines fonctions judiciaires pour I'execution des jugements, des mandements, etc., 305; — sere- mente , deleguc commissionne , assormente\ 283, 812, 855. serjanter, administrer en qualite de serjant, 802, 806, 1554. serjanterie, office de serjant, 386, 821, 1601. seue, connaissance, 1171, 1216. seurfet, abus, exces, 1123, 1141, 1561. ses, cas sujet ct regime plur. de sec. si, si, explctif, 285, etc. ; cependant, 547, 1256; done, 552; tellement, 703; — flue.ensortequo, 7,9, 15. siecle, le monde, la vie mondaine en general, situation dans le monde, 17, 311, 1615, 1617; so dit sou- vent par opposition avec la vie celeste. sieent, 3 e plur. ind. pro's, de seoir, sieue, sienne. sieve, sievent, 3«* sing, et plur. subj. pres. de suir. sire et sires, cas sujet de seigneur. siut, 3 e sing. ind. pres. de suir. sodomiterie, sodomie, 833. soier, scier; faucher, 674. soignantage, adultere, concubinage, 599. 601, 1636. soile, seigle, 1923. solemnement, solennellement, 600. sommement, assignation, 1786. sorcerie, sorcellerio, 334, 1840. sot, 3° sing. parf. del. de savoir. sotie, betise, 17, 735, 1941. souclave, fausse clef, 941. soi dee, valour d'un sou, 499, 792. soudoier, sol da t mercenaire, 1687. soufire, suffire; convenir, 1020. soufraite, p&iurie, 718. sou france, patience, condescend ance, 15, 755; tolerance, 1320, 1612, 1723. soufrant, patient, tolerant, 15, 183. soufrir, supporter, 17. 170, 289 ; permettre, 336, 1758; se — , s'ab- stenir, 36, 212. 255, 492, 1238, 1901 ; se — , se maintenir, 272. sougiet et sougit, sujet ; justiciable, 17,262; — depooste, voy. pooste. soupeconkub, suspect, 41,947,1096, 1113, 1201, 12'i3, 1599, 1746, 1764, 1895. soupresure, dissimulation, 1961. sourdre, survenir. 32. sousaage, minority, 1274. sots a ag ik, mineur, 196, 1061, 1524. sousestabli, part, passe et subst., procureur cfe procureur, 140, 173. sousestablir, donner (a qqu'un) un pouvoir de sousestabli, 140, 173. soustenance, subsistance. 533, 534, 576, 633, 931, 1458. soutil, subtil, habile, 20, 886, 1194, 1781, 1956. soutillf.ce, habilete, 1956. Digitized by Google 526 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. soutillete, subtilite\ 1224. soutillier (se). s'ingenicr subtile- ment, 1924. soutiument, subtiiement, 1194. souvenant, qui se souvicnt. 424. SUBDELEGAT, dengue" dc delegue, 140. SUER, SODUr. suif, l ,c sing. ind. pre"s. de suir. sum, suivrc ; poursuivre, 327, 1023. 1786. suite, suite ; poursuitc ; recherche, 1644. sus, sur; metre — , imputer, 846. taion, taie, grand-pere, grand mere, 1975. talent. d6sir, envic. tant, tant; fois, teus deus tans, deux tellcs fois autant, 702, cent mite tans, cent millc fois autant. (Gf. Toblcr, dans Zeitschrift fur romanische Philologie, V, 203). tantost, tantot ; aussitot, 111, 112, 1115, 1157, 1744, 1915. tapinage, cachette; se metre a — , se de~guiser, agir en tapinois, 886 taussacion. taxc, 51, 1513. TAussF.n, Uxor. 26, 986, 1100, 1513. temporai.ite, pouvoir temporel laTquc, 311. tf.mporf.umfnt, par rapport au tcm- porel, 618. tenant, qui a la possession effective, 10, XLYll rubr. ; fief — et pre- nant. eclui dont on a la possession et la jouissance effectives et simul- tanees, 491 ; — et prenant, celui qui possedc le bien et en leve les fruits, 448. tekcon, querelle, 828. teneuke, possession en faild'une chose immobili?*re, avee ou sans droit. tenue, syn. dc teneure. 554. tere, taire ; se — , s'abstenir, 482, 498, 522, 538, 694, 1088. tfrmoiement, vente a terme, 10, LXVI1I rubr., 1928, 1935. tirmoieur, celui qui vend a termc, 1924. terpliquikr, tripliquer, 140. 1. tesmoing, ttfmoin. 2. tesmoing, lemoignagc. 827, 868, 1155, 1204, 1605. tiercaine. fievre tierce, 1713. tiercier, diviser en Irois, 498, 1492. tieule, tuile, 712. toleur, celui qui tout, qui enleve, 985. tolir, enlever, 19, 210, 551. tor, taureau, 1944. torfet, d omnia ge, 368; mefait. 26, 382; violence. tourbe, foule, 1157. 1. tourble, subst., trouble ; nouvel — , emp£chcment apporte a la jouissance d'une chose dont on est en saisine, 297, 307, 954, 957, 958, 964. 2. tourble /adj., trouble ; — dessai- sine, syn. de nouvel tourble. 206. touroit, 3 8 sing. cond. de tolir. tourt, 3 C sing. subj. pres. de tour- ner. 1 . tout, tout ; — , suivi d'un verbe au subj.. bien que, 1135 ; — ainsi, par consequent, 1761, — soit il ainsi que, bien que, 43, 379, 455, 567 ; — ne, bien que ne, 943, 1134; — aussi, de me me, 553; — sans, excepts, 64 ; a — , avec; toutes s'oies, vot. voie; toute jour, frequemment, 1626. 2. tout, 3 C sing. ind. pres. de tolir. toute, enlevement, vol, 612, 1413, 1489, 1935 ; imposition. 1539. traieur, tireur (a I'arc), 1941. traist, traistrf.nt, 3 e pors. parf. def. de trere. traiteur, traltre, 327, 992. traitrement, en trait rise. 926, 992. transcrit, copie, 165, 211. travaii.i.ie, fatigue, cpuise, 1117. traveillier, travailler ; tourmenter, imporluner, 315, 1343 ; A lre en travail d'enfant, 1813 ; se — , se donner du mal, 1912, 1913. TRAVERs, action de traverser, 1558 ; passer le — . traverser, 1941. trere, tirer, citer, faire venir, 1791, 1813; — a, se presenter devant, 232, 461, 1586, 1788. tresfonseur, treToncier, 715, 1547. trespassant, voyageur, 1113, 1619 ; passant. 1942. trespasser, passer a travers, 1942; d6passer. passer par-dessus, 703, 1774, 1973, 19;5; transgresser. 849, 901, 920, 1074,1615, 1842. Digitized by Google GLOSSAIRE. 527 tresporter, deplacer, 724. tret, intention effective, instigation, action de soudoyer, 1711. 1747, 1808. tricheeur, trompeur, dupeur, 3, 992. tricherbssemkkt, en trompeur, en dupeur, 990, 993. TRrcHERiE, tromperie, duperic, 3, 10, 815, 989, 991,992. 993. 1076. tripmcacion, reponse a unc replica- tion, 196. trive, treve, 299, 300, 825, 1690, etc. trouver, composer, ecrire, 1. trueve, trouvaille. 737, 738. tkuis, l rc sing. parf. def. de teauver. TRUIST, TRUISENT, 3 e9 Sing. Ct pllir. imp. subj. do trouver. tuei., tuyau; tige, 1559. tuit, sujet plur. de tout. tutfrie, tu telle, 552. i;i. aujourd'hui, 97, 111. user, act., fa ire usage dc, 86. 1510, 1516; employer habituellement, 740; part, passe, use, usite, 1510. usfrifr, celui qui pretc a usure, 10. 1528. vsure. usure ; pret d'argent moyen- nant intcrcl ; inleret produit. 10. 1000. 130i, 1528, 1921, 1922, 1923, etc.; difference on plus entre la valeur dune chose qu'on doit rendre et cellc de la chose qu'on a empruntee, 1122. vaissfl, vaisseau ; rucho; — d'es, essaim dabeilles, 1967. veer, interdirc, 251. 708, 1053 ; re- fuser. 320, 929, 1739, 1740, 1858. vf.ngkment, vengeance, 1710. vengier, vengcr ; en general, punir. vfxjanck, vengeance ; en general, pu- nition. ventk, venle ; au plur., droit paye au seigneur lors de la vente dun he- ritage, 864, 1414, 1454, 1580, 1581. verriere, fenetre vitrei, 708. vers, vers ; a 1 £gard de, 8. vestu, garni. 449, 675; saisi et — , voy. saisir ; court vestue, voy. COURT. veue, vue ; desccntc de lieux, 148, 149, 218, 278, 1100, 1406. vevek, veuvage, 319, 1435. vevete ct veuvfte, veuvage, 90, 442. vies, vieux, 863. vieseure, vetust6, 1141. vilenage, vilainage ; heritage tenu a cens, a rente ou a champart, 452, 461. 466, 467, 564, 630, 1488, 1530, 1786. 1791 ; terre — , meme sens, 511. vilenf.r, injurier.outrager, 877,1296, 1300, 1985. vilenie, situation vile et meprisablc, 16, 29, 52 ; tort injuricux, 25, 26, 30, 344. voie. voie ; toutes votes, toutcfois, 16, 53, 64. 96, 1562, 1575, 1575, 1657, etc. voierif , cntretien des chemins ; charge de cet entrctien moyennant cer- tains droits profitable* et d'autrcs onereux, 722, 723. voir, adj., vrai ; employe substantiv. dans les locutions : il est voirs, c'e.U voirs, etc., 76, 1617, 1657, 1811, etc. (Cf. H. Piatt. Neuter in Old French, p. 25-27. Stras- bourg, 1898); metre en — , faire attestor la veridicite dc, 304, 915, 1592. 1601, 1794, 1803. voire, meme. 120, 579. voisent, 3 c plur. subj. pros, de alter. voist, 3 C sing. subj. pres. de alter. volentif, desircux. 1576. vols. l rc sing. parf. def. de vouloir. vousissf, vousisMEs. l re * sing, ct plur. imp. subj. dc vouloir. vousist, 3° sing. imp. subj. dc vou- loir. vout, 3 C sing. parf. del. dc vouloir. Digitized by Google Digitized by Google TABLE NOMS DE LIEUX ET DE PERSONNES I.ci nombres en caractt^rcs gras rcnvoicnt aux paragraphed on sa trouve une nole relative au nom. Ah to is, province. 1780. Vuxerre, ville, 1067. Bbaumaxoik (Philippe de), Vov. Phi- lippe. Beavrains. probnblement commune de l'Oisc, arrondisscment dc Com- pi«'gne, canton dc ISoyon, 1770. Bbavvais, villc. 351 ; comte de — , 322; evrche dc — , 91; officiality do —.91. 387. Beaivaisis. province. 1,10, 137.211, 373, 379, 452, 453, 454, 435. 457. 'i97. 5m. 546. 722. 723, 724. 761. 793. I'i52, 1 G • 1 , 1669, 1780, 1829. 1883. 1898. 1904, 1982. Boi i.o(;ne, Boulognc-sur-Mcr, villc, 1194, 1296. Bvm.es, bourg, 471, 517, 764. (liHAit (Julien), Jules Cesar. 719. Champagne, province. 1212. C.V1EXOY. bourg. 751. CnASTEXOY, Voy. GaTENOY. Clermont, Clcrmont-de I Oise ou Clermont- en -Beauvaisis, villc, 92, 297, 308. 453, 456. 489. 703. 723, 746. 751. 753. 780. 790, 792. 839. II. 843. 882. 915, 920, 1014, 1080, 1099. 1128. 1158. 1193. 1194. 1243, 1309, 1653. 1829, 1863, 1899. 1913; comte de — , 1, 3, 6, 24. 92. 295, 322, 351, 442, 471, 682, 703. 746. 773, 794, 973. 1323. 1641. 1723. 1721. 1760: comte de — , 1, 10. 36. 29 1. 322, 915, 973. 1471. 1546, 1641. 1666, 1701, 1775, 1913; bail! is de — , 92. 140, 1098. 1604; chatellcnie de — . 277, 766. 1387. 1691, 1881. Compiegxe. ville. 1807, 1812. Coxty, bourg. 471. 517, 564. Creil. ville, 'i'»2. 453. 690. 723, 746.1056. 1254, 1309; cliatcllcnio de— . 1323. Crept, Crepy en-Yalois. x illc, 1829. Dammartix . Dammartin-en-Goele , bourg, 1546. Flaxdre (comte de). 1779. France, royaumc de — , 6, 7, 445. 1104, 1212, 1431, 1512. 1517. 1702; roi dc — . 1. 8. 52, 176, 294. 445. 5i6. 915, 986, 1467, 34 Digitized by Google 530 COUTirMRS OK CLERMONT EN BEAUVAISIS , 1722. Voy. Ile-de 1701, 1702 France. Ile-de-Fraxce. province, 454, 546, 602, 1780. Gaxd, villc, 1779. (jii.ot de La Holssoie, 1770. Voy HoLSSOYE. Goirxay, Gournay-sur-Arondc, vil- lage, 723, 882. fiKKVE,la place dc Grevc a Paris, 1067. Giixes (comtc dc), 1977. IIaies, hameau, 690. 11ez (forct dc), 916, 973. Houssoye (La), probablcmcnt com- mune de l'Oise, arrondissement de Beau va is, canton d'Auneuil, 1770. Lombakdie, Italic 886. Louis, roi dc France, Louis IX, 1 variante, 1701. 1722. Mh.ly, village, 454. Neuville-en-Hez (La), bourg, 882, 973, 1159, 1243, 1323. Normaxdie, province, 1100. Paris, 1128, 1233, 1780, 1067, 1845. Philippe, roi dc France, Philippe II Auguste, 445, 1702. Philippe, roi de France, Philippe III lc Hardi, 52, 176. Philippe de Bkaumaxoir, 1097, im- plicit final. Pierre de Tivergxi, 689, 690. Voy. Tiverxy. Raoul, comtc de Clermont, 973. Remy, village, in trod. p. I, 723, 752. 882. Rexai/t de Bealkeix, 1770. V. Beai - RAIXS. Robert, comtc de Clermont, fils do Louis IX, 1, 294,915. Rome, 886. Sacy-le-Graxt, bourg, 723. 882. 1323. Saixt-Gilles, villc, 1296. Saixt-Jacques-de-Compostelle. an- ciennement Saint Jaquc en Galiro. Mile, 1296. Saixt- Just-ex-Chvissee, village. 1243. Sexlis, ville, 1233. Soissoxs (fiveche de), 91. Tiverxy, bourg, 689. 690. Vermaxdois, province, 1780. Vile Nieve ex Hes (L\). Voy. Neu- ville-ex-Hez (La). Vi.\f:EXXEs, residence royale ; bois do — , 1770. Digitized by Google TABLE ANALYTIQUE Abbaye, V. Con vest. Abridgement de fief, V. Fief Absence. — du mari, 1036. Accident, V. Cas d'a venture. Accus/s. En quels cat ils sc disculpent par lcur scrment, 219, 890-894, 901- 904. Acquets, 378, 487-488, 504-505, 1309. Acquisition. — faite par unoflicierdc jus- tice, 1037 ; par dcs gens de commune, 1530, 1531. Actions, V. Demasdes. Adhesion. Preuve par — , 1151, 1109. Adulthe, 930. 933, 934, 1037. Adultfrin. Enfant — , 599. Affranchis, 1440-14-1:!, 1445-1447, V. SlRFS. Ag* t V. Majorite, Mikei.rs. A'iruls. Droits des — sur la succession de leur petit-tils, 496 ; place dans l'ar- bre gcncalogique, 606. Ainesse. 404, 405, 400, 409, 47?, 473, 470-478, 499, 001, 1478, 1479, 1482. Ajournement, 123, 854, 855, 850, 901. V. Sfvonce. Alibi ou Espurge, 493. 1804. Allen. II n'en existe pas dans le comte, 088. Ambiguite. Paroles ambiguf's, 410. Ameudes. — dues au comte de Clermont, 301 ; — pour fiefs, 370 ; — diverses. s:i9-879, 884, 890, 891,892, 895-890. 905, 900 ; — de nouvclle dessaislne, 905, 1077, 1078; — variables selon les cas, 823 ; — variables dans le com(4, 882, 900; — pour gages contremandes, 1719. Amesures, 890, 912. A mortis (biens), 1403. An etjnnr. Termod'— , 551-554. Appel. V. Jrar.uKXT, Gages de bataillb. JCGtUKNT*, DeFVITE DE DROIT, etc. Apr is**, 122 1 : difference cntrc — et en- quetcs, 1238. Aqvtts, 493. Arbitrage. Sentence approuvce du sou- Ycrain, 1286 ; divers modes d'— , 1263 etsuiv. ; peines prevues en — . 1298 ct suiv. Arbitres, 1201 et suiv. Amies. Portd*— ,848, 1045, 1053, 1654, 1655 ; interdiction, 857. Arrerages, 285-287. A west at ion de malfaiteurs, 907, 908, 909,910, 911, 950, 1531-1537, 1570- 1571. Arriere-fief. Do fairc — , 77. 497, 1483, 1484 et suiv. Asile. Lieux d' — , 325-332, 711. Assesseurs des buillis, 37, 38, 39, 40, 41. Assise* de bailli. 23. 24, 25, 20, 32 ; — d'hommes de fief, 23, 24, 36, 12, 43, 227. Associations ou compagnies, 021 : — par mariage, 022 ; — de commerce, 023, 624, 649, 650-055 ; - par cohabitation, 625, 020, 027, 645; — en Ire le beau- pere ou la belle-mere et les enfants du premier on du second lit. chez les gens de poosto, 628, 643, 045 : — cntre le pere et les enfants orphelins de mere. •544, 045 ; — des gensde la memo ville, V. Ville ; — resultant d'unc indivision ou d'une cojouissancc debiens, V. P*r- r.OMBIE. Assurentent. Termine une guerre privec, 1081 ; ce qno e'est ct comment il se fait. 1090 et suiv. ; rupture d' — . 1047, 1048, 1720; demande d'— , 297, 299, 300 ; — entre clercs et laiqucs, 317 ; saisine pour — , 1537. Attentats. Contre les personnos. V. Crivif*, Meurtre, Homicide, Viol, Trmiisox, Corps et Blf.ssi re>, I*ji re*, etc. ; — contre les biens, V. Vol, Delits, Ixc.f^uie, etc. ; — contre la religion et la morale, V. Heremf, Sacrii.mif, Sodomii:. etc. Digitized by Google .32 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISlS. Audience. Jours d' — , 96. Auditeurs, 1236 et suiv. Avarice. Est plus blamable dans un hailli que dans touto autre personne, 17. Aveugles. Garnisaires, 1605. Aveux et de'saveux, 1418 ct suiv., 1450 ct suiv. ; — vilcnages, cens, etc., 1443 ct suiv. Avisement. Jour d' — , 293, 1173. Anocat, 174-189, 193-195; _ appcle en temoignage, 1199, 1210. Avouit. Const! tuUon d'— . 1711-1713, 1721, 1832. 1841, 1849-1850, 1891. Bait, 506 et suiv., 516-518, 566, 630- 63S, 640, 641 ; demande sur — , 203. Ha ill L Quelles qualitcs il doit avoir, 12- 21, 30; no pout recevoir de cadcaux, 29, 1036 : son impartiality, 33 ; nc peut avouer garant, 1050 ; scs pouvoirs judi- ciaires, 23-26 ; comment il excreera la justice, 31, 32,34, 35, 42, 46, 48, 49 ; n'assisle pas au deli here, 43 ; scs fonc- tions administrative*, 37, 28, 50, 51, 5'i, 55; doit rester dans le pays pen- dant 40 jours aprcs la cessation de ses fonctions, 53 ; peut avoir des manda- te ires, 37, 41 ; comment et quels, 38, 39 ; represente le comte dans ses proces avec ses homines do fief, 45 ; a un sceau authentique, 52 ; son sceau et les lettres de baillie, 52. Bannis, 836. 859, 1035,1161,1536, 1695- 1696, 1727-1733 ; — ne peuvent tes- ter, 411. Baronie. Celui qui tient en — est sou- vcrain dans sa — , 1043 ; celui qui tient en — ne leve pas de roncin de service, N00 ; sceau de baron, 1214, 1215, 1216; chaque baron en sa — a la garde dcseglises, 1465, 1466, 1469; le baron peut prendre les forteresses de scs sujets, 1662-1665 ; le baron ne peut contraindre un sujet a vend re, mais a cchanger, 1666; le baron peut con- traindre a cesser une guerre privee, 1669. Barres, V. Exceptions. BAtardise. Juridiction ecclesiaslique, 333. 587, 588. Bdtards, 578, 579, 580, 581. 582, 584, 586, 587, 589, 590, 591, 596, 597, 599 ; — deboutes de temoignage, 1 176 ; — ne peuvent rescourre heritage, 1377; batard n'est pas serf, 1435, 1456 ; lepreux, 1619; — en guerre privee, 1688, 1697 ; — en gages de bataille, 1806. Betes. Prises en delit, 879, 1557, 1558, 1560-1563, 1569 ; — de for, 193$ ; — mises en jugement, 1944 ; — confa- quees, 1944, 1945; — perdue*, 196*;. Blasphemateurs. Ordonnancede Louis I \ contre eux, 51. BUs. Considered com mo chose* meublcs. 457, 673, 674, 675 ; cas contra ire en apparence, 677. Blessure, 841. Bo is. Valeur des — dans le comte de Clermont, 774 ; — coupe est chose meu- ble, 673, 774 ; droit d'usage dans le* — , 691. Bornage. Fait par le bailli, 54 ; de- mande de — , 851: — enlevement de bornes, 850. Bougres, V. Hkrksib. Bourgeois. Fiefs tenus par des — , 1 V"> et suiv. ; les — n'ont pa* droit dc guerre privee, 1671, 1672. Braconnage, 935. Cadets, V. Pih£s. Cas d'aventure et de tii/sarenture. On doit y apporter des sentiments de mi- sericorde, 1939 ; responsabilite, exero- ples, 1940 et suiv. Cautionnements, V. Pleige. Cens. Non paydau terme, 703, 862. 893. 912; — cotier, V. ScacKss. Champart, 789 ; amende, 852 ; contesta- tions, 894, 985-896, 899-900, 912. Champion. Constitution de — . 1711. 1712, 1721, 1832, 1841, 1849-1350. 1891 ; on coupe le poing au — vainru. 212,1721, 1891 ; — louey temps. 1137 Chap files. Lleux d'asile, 325-332. Chartes, V. Lettrbs. Chdteau. Siege de la seignetirie. nc petit etre donne en douaire, 453, 454. Chatel. Demande sur — , 198, 214. 28<». 297, 379 ; demande de vue ou demand? sur — , 277-279 ; pas d'ainesse en por- tage de — , 1482; constitution dc cham- pion, 1721. Chemins ou routes. Diflexente* sortes Ae — , 718, 719, 720: proprtfte d« — 721, 722, 724; justice des — 721. 7?.\ 723 ; entreticn des — , 726. 731. 7 :.'. 733-734 ; bornage des — , 725 ; dete- rioration de — , 727. 729, 730 ; usage* sur les — , 728; circulation, 735. Chevalier. Garantit un eeuyer, H80 : or garantit pas le — , 881, 1 4 • . Cimetih-es. Lieux d'asile, 325-332; — profanes, 1352. CI ere plaidant en cour ccclesiastiqu*, ttO ; — juge" par la cour ecclesiaslique. 317. — possedant dea droits de justice, •*- - : — tenant heritage, 345 ; — marchaod. Digitized by Google TABLE ANALYTIQUE. 533 346 ; crime commis par un — , 350-352, 353-356 ; — deboute do temoignage. 1174 ; — appele com me pleige, 1321 ; — ne peut £tre serf, 1436, 1448; — ne peut appeler ou etre appele en gages de bataille, 1800-1801. Clermont (comte de). Ne peut etre juge et partie dans sa cause, 36 ; debat avec scs homines de fief, 44, 45 ; res- sort du — , 294-308, 322, 428, 66V», 723, 1641 ; — ne peut contraindre son sujet a lui vendre un heritage, 1666. Coalitions. Industrielles, 881 ; — politi- qucs, 885, 886, 1044. Cohiritiera. 656, 657, 658, 659, C60, 661, 602. 66:*. Commandment de seigneur inobserve, 854, 855, 871 ; - dejusUco, 920, 921 ; — immoral. 1040. Communes, V. Villk. Compagnie, V. Associ \tiox . Competence de juge, 214, 91 1 ; erreur sur la — , 1776. Complice d'un voleur, 945, 947. Compromis, 1261, 1263, 1269, 1279; peine ou sanction du — , 1285, 1291, 1292, 1298-1307. Condamnea. Ne peuvent tester, 411. Confiscation d'unc terre pour laquelle on pa ye pas do redevance, 688. V. Ai.leu. Conquet*, 365, 382, 383, 495, 496. ConseUler appele en temoignage, 1199. Conseile, 194. 217. 218, 309, 310,431. Consignation. En la main du seigneur, 214. Construction des maisons, 706, 707, 708, 709, 710 ; — avec des materiaux elran- gers, 711, 712. Contrainte. Dispense de tenir sa pro- messe, 2?0. Contrat8 y V. Lkttbks. Lot agk. Contre-ocens, 1132, 1133. Conlremand, 64, 65, 1 10, ill, 113, 119, 121-123, 126, 130, 131. 135, 297, 431 ; difference cntre lo — et Fes- soinc, 108. V. Essoixi:. Convention, 1066 ; cellcs qui doivent etre tenues, 999, 1002, 1009, 10 10, 10l''-i017 ; celles qu'on n'est pas force de tenir, 1000, 1001, 1003, 1031, 1032, 1034, 1040, 1058; — retardec, 1060; — pour objets appartonant a un autre, I (16 1 ; — relative a plusieurs objets, 1D02; —sous condition, 1063, I0H4, 1\)07, 1008; suretes des—, 1065 ; di- verse* sortes do — .1 004 , 1021; — coo- traire a la loi, 1025 ; — immorale, 1026, 1027, 1028 ; — obtenncs par violence, 1 029 ; — faite a un tiers ou pour un tiers, 1038, 1039; demandes sur — , 201, 220, 259, 297, 1061 ; — jugees en cour laie, 342. V. Lettius. Coups et Measures. Different* dellU, 839, 840, 843, 878 ; amende, 839 ; prison, 842; dommages-interets, 841. Cour eccUaiaatique, 93, 196 ; differences avec la cour laie, 211 ; competence de la — , 311-315, 317-321, 323, 326, 338, 1877-1879, 1925 ; cas qui ne sont pas de la competence de la — , 339-347, 350-360, 428 ; procureur en — . 161 ; — peut revenir sur un jugement pro- nonce, 592, 594-595. Cour laie. Difference avec la cour eccle- siastique, 211, 311 ; — peut juger sur demande de la cour ecclesiastique, 315; — juge les crimes commis par les croi- ses, et leurs demandes en heritage, 318 ; des veuves, 319 ; testaments, 320, 321 ; — tenuo du roi, 322 ; — juge du sacrilege, 326; — doit aider la jus- tice ecclesiastique, 337 ; competence de la — , 339-347, 350-360, 428, 1877- 1879; composition des tribunaux, 1792- 1793, 1884-1886; procedure, 1851 et suiv., 1882 et suiv. ; diverse* cours, 1876 ; incompatibilites, 1883, 1888, etc. Conr le roi ou Parlement. Appcl 4 la — 44, 843 ; — peut arreter les empictc- ments des cours ecclesiastiques, 322 ; appel a la — ne pouvait etre interjetc c|u a pros epuisement successif des jus- tices infericures, 322. Coutumes. Ce que e'est que — , 683, 717 ; elles sont delaissees, 7 ; — prevalent con t re usage, 693 ; principales — , 695, 696, 697 ; — inobservees en cas de necessite, 1510 et suiv. : — du pays doivent elre observees, 1780. Couventa ft abbayea, 55 ; lieux d'asile, 325-332. Crtancc* du comte de Clermont, 301 . V. Dkttks. Cr^anciera. Doivent poursuivre lebaillis- trc, 527 ; peuvent poursuivre le mi- neur. 529 ; plaintes, 1055. 1056-1057 ; privileges et paieinent des crcanciers, 1 593 et suiv. , 1 606 ; reclamations juste;* et reclamations faites a tort, 1607 et suiv. Crimes. Different* — , 823, 836, 837; haute justice, 1642, 1643 ; action pour cas de — , 207, 297, 304. .141, 104H ; imputation de — . 212 ; reponse, 215 ; — commis par des clercs, 350-352 ; — commis par un raineur, 560 : serment dc veritc, 619 ; manic re do juger, 917, 918, 919, 922 ; consequences pour la femme dn criminel, 931 ; le criminel condamne ne peut temoigner, 1136 ; il perd tons 6cs biens, 1573. Digitized by Google 53 i COUTUMES DE CLERMONT EN BEAIVAIS1S. Croise'. Juge par la cour ecclesiastique, 318; crime commis par un croise, ac- tion d' heritage cntamee par un — , 318 ; — appelc comme pleige, 1322, 1348. Croix. Edifices sur les routes, 74 1 . DfbiUurs. Comment les poursuivre, 1593 ct suiv. ; fra tides des — , 1596-1598; abandon dc biens, 1598-1599 ; oflrc de gages, 1007 et suiv. ; repit. 1608. Difaut, 64, 74, 78, 94, 114, 115, 121, 258, 901. Difaut d'homme, 77, 78, 556, 566. Ddfaute de droit. Ce quo e'est, 1778; appcl dc — , 44, 295, 322, 1740 et suiv.. 1761, 1774etsulv., 1779, 1781 et suir., 1894. Defense, 196; replication, 196; cas de legitime — , 8K7, 888. 889 ; terres en — , 1558, 1559, 1560. Degris de lignage, 603-0 10. Otitis ruraux et forestiers, 860, 879, 905, 906, 935. Demandes. Dlfferentes — , 197; maniercs dedemander, 198209, 213, 216-218, 220, 224, 225, 241 ; — oil il y a op- position, 222 ; — a des heritiers, 223; serment, 226, 227 : — personnelles, 214, 228, 229, 332, 338; — reelles, 228,230, 232; — melees, 231, 232: — failcs trop tard, 263, 271, 272. 273- 275 ; causes qui rendent valables les — tardives, 265-270 ; libelle, 196. Demandeur. Peut poursuivre les heri- tiers du defendeur, 225 ; doit jurer de dire la re rite, execpte en cas de crime, 226-227. Dtnonciation, 207, 208, 917-919; re- ponsc, 215. Dipdt ou Garde. Objets mis en depot ou en garde. 1105-1113. Dis (Jeu de). Interdiction, 857. Disaveu. Co que e'est, 1418-1419 ; que doit faire lo seigneur en cas de — , 1419; di versos manieras de — , 1420, 1421, 1422, 1424 ; comment faire — quand on no sait de qui relcvc le fief, 1423; en quelle cour le seigneur doit poursuivre le tcnancicr qui desa- voue, 1419, 1425, 1430; poursuite contre le serf qui desavoue, 1431 ; comment le seigneur peut prouver son dommage, 1365, 1366, 1367; des biens quo Ton ne peut desavouer, 1443, 1444, 1459 ; quelle* gens ne peuvent avouer ni desavouer, 1 460 ; — de garde et — d'he- ritage, 1 462 ; — fait par un clerc, 1 463 ; — par procureur, 1464. Dessaisine (nouvelle). Definition, 955, 956, 958 ; plainte de — , 1542 ; action dc — , 205, 206. 214, 297. 308, 954. 959-963, 964,966, 970, 971, 978, 979- 982, 987 ; amende, 96o ; cas ou ilo'va pas — , 967, 968, 969. Dessaisine {trouble). Action de — , 2i*. Dessaisissemenl, 61. Dettes. Demandc pour — , 220, Gt»7 ; — a payer sur un testament. 368 ; coo- trainte par corps, 696 ; saisine pour — . 1538 et suiv. ; — contractees par des ctrangers, 1907. Divetissen.ent , 694, Dimes, 348, 349. Dommages, 905, 906. Dommages-intirHs, 1316, 1337-1 33!», 1340, 1350, 1351 ct suiv. Dons, 484 ; action pour — , 220 ; — iui eglises, 314 ; — exageres ou conlraire* a la coutume, 482. 1968 ct suiv. ; — pour une cause immorale ou conlraire a la religion, 19C9. Douaire, 429 et suiv., 602 ; action sar — 202, 297, 306 ; cens du sur — , 863 ; nouvelle dessaisine de — . tlil. Duel judiciaire. Regies, 1714 et sui*.. 1770-1771. 1829 etsuiv., 1891. V. Ga GKS DK HATULLK. ^change. Rachat pour — de fief, 765 ; — d'herltage, 1012, 1013, 1361. ficuyer. Garantl par le chevalier. 880 ; ne garantit pas 1*— , 881 ; — garantit aes hommes de tiof ou ses notes, 1045. Edifices. Prix d'— , 783. figlises. Licux d'asilea, 325-332 ; — le#»- taires, 367 ; garde des — , 1465 et suir. ; desaveu du garde, 1470, 1476 ; — pri- vilegiees, 1467; — profanees, 1532; cpee spirituelle, 1474; hommes qui se donnent aus — , 1438. Empechement de jouissance, 206. Empovtonnement, 837. Enquetes et A prises, 1224 etsuiv.. 1895- 1896. tfpaces, 1563, 1619. 1625. 1644, 1906, 1967. Epic spirituelle et ipie lemporelie, 147 i, 1475. Espurge, V. Alibi. Esftilleur de biens, 328, 331. Essoine ou Excuse, 64, 65, 98 et s»uiv., 107, 109, 110, 112, 113. 117, 119-120. 128,129, 134, 297; difference ent re T — et le coot re man!, 108 ; — de fern roe, 116. Etnbli, V. Villk et Paoctaeta. ^tabiissements royaux. Voy. OaooKS\*- cts. J-Jvadr. Celui qui s'ovade est convaincu du crime pour loquel il eUit detenu, 83t». Digitized by Google TABLE ANALYTIQUE. iriJii iotques Juridiclion des — , 322, 351 ; gardes des leproseries, 1620-1621. Evidence. Preuve par — , 1155, 1169. Exception ou Barres, 196, 225, 249, 250, 258-260, 261, 262, 282 ; — dila- toires, 236, 237, 239, 240, 248 ; gages sur — dilatoires, 1724-1725; — pe- remploires, 236, 238, 240, 248, 281. Excommunication, 314, 316, 323, 354. Excommunii. Ne peut etre avocat ni juge, 191 ; ne peut entrer dans une eglise, 50; ne peut porter temoignage, 1206. Extcutfur* testament aires, 39 1 -399, 403, 409, 423, 424, 426. 427, 456. Famine. Coutumes modifiers, 1511. Femme. Criminelle, 931, 1813-1814, 1956; essoine de — , 116; — peut etre avocat, 190; action par une — , 306 ; incapacity de la — mariee, 1061 ; — appelec en temoignage, 1 175, 1 197 ; testament par une — , 366 ; — en puissance de mari ou en religion ne peut etre arhitrc, 1287; ni etre plelge, 1330, 1334-1336, nt faire de dettes, 1330, 1334 ; nl rescourre heritage sans son marl, 1378 ; ni appeler en gages, 1796 ; — qui tient en fief peut juger, 1288 ; don fait par une — ma- riee, 1974; ne peut etre mise en pri- son que pour crime, 49 ; punition de mefait commis par une — , 930, 931, 932, 933, 934 ; dette contracted par une — , 90; prhilegcs en justice, 116, 168, 306; — peut refuser de payer les dettes de son mari. 440, 441-442; con- sequence de son refus, 456 ; service du par une — pour cause de fief, 821. V. Doi aires. Veuves, etc. Feutf, V. Vassalite. Fief. Heritc, 464. 405, 468-473, 1478; — abrege. 798, 799, 1446. 1477 et suiv. ; — alTranchi, 1446; — tierce, 498, 1478, 1480; produits des fiefs venant aux seigneurs, 761-768 ; amende, 861 ; — possede par des non nobles, 1496 et suiv. V. AbRIERE-EIEK. Flagrant dilit. Arrestatlon en cas de — 1557, 1561 ct suiv. Foi. Accusation contre la — , 312. Foi mentie. Appel de — , 1772-1773. Force ou Violence Faite a une femme, 926, 929 ; definition, 956, 958 ; diver- ges manieres de faire — , 1030, 1031, 1032, 1033 ; action pour — , 204, 214, 297, 307, 954, 964, 966, 983, 984, 985, 1044; plaintedo — , 1542. Force majeure ou Nfcessitt, 716, 1510 el suiv. Fornication, 934. Forieresse emportee en douaire, 439, 453, 454, 455; requisitionnee et occu- pee par le suzerain, 1662, 1663, 1664, 1665, 1666. FOUS, V. IaSBSMfS. Fraia des proces, 251. Franchise, V. Scars, Frakcs (bouues), etc. Francs (hommes), 1451-1453. Fraude par des marcbands, 946 ; — dans des contrats, 1099 ; — dansun proces, 1100; fraudes di verses, 1414 et suiv. Gages pris pour dette, 873, 874, 875, V. Plkige. Qages de bataille. Appcls par — , 1709 ct suiv., 1761, 1772, 1773, 121, 212, 340, 619, 1174 ; reglement, 1714 et suiv. ; contre son seigneur, 1734 et suiv. ; prouve par — , 1148, 1163, 1166 ; — terminent les guerres privees, 1682 ; moyens d'aneantir les — , 1 794 et suiv. ; cas ou il n'y a pas d'appel, 1818 et suiv. ; presentations en cas de — , 1828 et suiv., V. Duel judiciaire. Garanlie. Forme et caractere de cotte obligation. 1009, 1010, 1011. 1046. 1047. 1048, 1049. Garde d' enfant, 506, 509, 513, 516-518, 534, 564, 566, 629, 630-638, 640, 641 ; demande sur — , 203. Garnisaires, 1074, 1602-1605. Gibier. Vol de — , 935. Grains. Mesure des — , 750. Guerres. Generalcs, 1510; — privees, 1667, 1669, 1811 ; comment elles pen- vent nattre, 986, 1670 et suiv. ; gona de pooste et bourgeois n'entrent pas en guerre, 1671-16/2 ; — excusent le meurtre, 887, a la condition que la guerre soit aouverte, 1673 ; ordon- nance sur les — privees, 1653 ; — ne rompent pas les promes«es failes, 1034 ; fin des — , 1676 et suiv.: dons fails pour eviterune guerre, 1034, V. Qua- RAMTA1*E, FOBCE, PaIX, AsSl REMEMT, etc. Haro. Clamour de — , 1571, 1956. lltrrnie. Accusation d' — , 312; chati- ment, 833. Heritage ou fmmeuble. Co que e'est, 672, 678; ventes d'— , 1578 et suiv. ; action sursaisined' — , 199, 276; action sur propriete d'— , 200. 213, 214, 987, 988; tenure d' — , 271 ; action pour cause d' — , 280 ; action sur rcscousse d' — , 297 ; heritage tenu par un clorc, 345 ; — greve dedouairc. 432, 433, 435 ; Digitized by Google 536 COUTUMES DE CLERMONT EN BEAUVAISIS. association resultant d'— indivis ou a fruiU conimuns. V. Pahcxj^ebik ; pro- priete acquise par usage, 680, 6 87 : abandon d'— lenue a ccns ou a rentes, 094, 695 ; — achcte par un officierde justice, 1037. Hiritiera. Loyaux, 578, 581, 582, 580, 000 ; — paient les dettes au prorata, 223 ; — repondent a un proces ontame, 225; — no repondent pas des crimes ou des mofaits de leur pere ou de leur devancier, 242 : — exhercdes, 383, 385, 387 ; — plaidant sur un testament, 388, 380, 390 : — minours, 400-402 ; — d'un douaire, 444, 449, 450-451, 452 : — directs, 474 ; — obliges a te- nir une mise, 1289, 1290. Homicide. Definition, 828 ; genres et cha- Ument, 207, 212, 824, 825, 830, 880. Horn mage Proces pour — , 343 ; — du par suite d'heritage, 483, 484, 485, 480-488, 491, 492, 498, 565; — par- tage, 489, 490 ; — d'arriere-fief, 497 ; — dii pour don, 499; desaveu d* — , 1734-1737. Hommes de fief. Justice exercce par les — , 23, 24, 25, 20, 36 ; debate avec le comte, 44, 45 ; — ne peuvent ctre appeles que pour defend re leur seigneur, 67 ; requete au seigoeur, 207 ; justice des — , 294, 295 ; — mincur, 562 ; amende superieure A 00 livres, 1077. Hommes de pooste. N'ont pas de procu- reur, 108 ; — trailes comme nobles, 537, 807, 1507 ; testament d'— , 305 ; amendes superieures a 00 sous, 914, 915, 910, 1077 ; — possedant en fief, 1490 et suiv. Hdpitaux. Garde et administration, 1021, 1622, 1088. Hot es. Situation, 975 ; obligations, 975, 970, 977 ; conditions de depart, 972- 973, 974. lmmeuble, V. Hkrit\<;k. Impartiality 1245, 1240. Ineendie, 207, 831. InfidMes. Appeles en tcmolgnage, 1 200 . Infidelity de la femme. Peut ctre punie par le marl, 932, 933, 934. Injures Dites a un particulier ou a un noble, 844, 845, 932 ; — a un magis- tral ou a un fonclionnaire, 847 ; — dilos a l'audience, 840. InsensJs, 118. 220,411,1001, 1183,1575, 1605. 1016, I02S, 1025. Interdictions de jeu, de port d'armes, etc. , 857. Intermediates. Ceux qui s'entremcttent sans mandat ni commission, 813. Inter rogatoire. L'accuse peut nc pas re- pondre, 1574. Ivy esse. Promesse, roarche, con Ira t par homme ivrc, 220, 221. Jardins. Prix de — , 784 ; mesuredes — , 753. Jugie (chose). Respect de la — , 210, 241. Jugements. Rendus tan lot par le bailli seul, tantot par les homines de lief. 2,*» ; procedure, 1882 et suiv. ; appel de — . 24, 29G, 322, 1752 et suiv., 1888-1890. 1 897 ; proces entre le comte et scs hom- mes, 44 ; execution des jugements. 1874-1875 ; — immediatement exera- toires, 246 ; plusieurs — dans un meme proces, 1908 ; presence dee parties. 1909-1910; — sans appel en cour laie, 592 ; forme des — , 1910. Jugeg. Res ponsabi lite des — , 175 2-1755. 1757, 1758,1913; delaiset repitsqulU peuvent prendre, 1851 et suiv. ; reca- sationde — . 1871 et suiv., 1880-1881, 1898 et suiv. ; doivent proceder avec grand soin, 1950, 1963. Juifs. D'dpouser une juive, 585 ; central* de louage. 1 137 ; — appeles en lexnoi- gnage, 1200. Justice. Haute et basse — , 1641 et suiv. ; delais, 1851 et suiv. ; recusation de juges, 1871 et suiv., 1880-1881 ; exe- cution des jugements, 1874 et suiv. : droits de — appartenant a des pretres ou a des religieux. 322 ; dans les villes de commune, 1532 ; justices cntreme- lees, 1653 ; perte du droit de — , IH57 et suiv. ; diverses cours, 1876. Larcin, V. Vol. Largesse. II est deux sortesdc — , 17. Legs, 308, 370, 384, 38b ; — condition- nels, 422 ; — a une eglise, 367 : — a un batard, 597. Lipreux. Ne peut communiquer avec les gens sains, 1617 et suiv. ; condition civile, 1017, 1688; — appele en le- raoignage, 1177; — ne peut appeler ni etro appele en gages de bataillc, 1817. Uproserie. Etablissemenl de — , 1018. 1620 et suiv. : conditions d ad mission, 1618, 1019, 1622. Lett res ou Contrats. 1023, 1055, 1050- 1057, 1073 et suiv. ; formes de con- trats, 1091-1093 ; — imputees de faux, 1099; preuves par — , 1147, 1166, 1201, 1202, 1203; — d'official, 1204. Lettres 'de baiUie. Leur delivrance reglee par une ordonnancedc Philippe III, 52. Digitized by Google TABLE ANALYTJQL'E. 537 LibeUes, 106. Lieux religieux, 324, 332. Lieux saints, 324, 325, 413 ; garde des — , 323. Lignage, V. P\hk>tk. Local aire. Jouil de sa location nonobatant vente, 1 01 15, 1017. Lonaqt. Di versos manures de — , 1123, II -ill, 1130, 1131, 113',, 1130; condi- tion, 1124. 1125, 1126, 1127, 1128, 1132, 1133. 1 1 40, 1141, 1144; — de maisons, 1142; — de bicns ruraux, 1143 ; perte do la chose louec, 113.'i; contrats de — immoraux, 1136, 1137; contra Is de — dommageables au sei- gneur, 1136 ; — au plus oflranl, 1138. Loyautf. Est la plus precieuse qualile, Mainburnie, V. G.vrdk. Mainmorte. Les cglises ticnncnt en — , i473. Major Ut, 522, 523 ; prouve de la — , 556 ; — d'enfant de poostc, 536. Malfaiteurs, 47, 314, 354-356, 883. Mandataires, 806, 807, 808, 800, 810, 811, 812. Marc hand isc. Tromperie sur la qualile de la — vendue, 046. Marchnnds. Protection des — , 718; clercs — 346 ; fraude, 046. Marchi. Avec un homme Ivre, 221 ; — — avec un mineur, 558 ; pour un mi- neur, 561 ; caractcres, 1040. Mariage. Divisions et mauvaise entente entre epoux. 1626 et suiv. ; juridiction ecclesiaslique, 313, 586, 588, 580, 503; dissolution de — , 583, 584, 508 ; em- pochements dirimants, 585 ; fraudes, 1051, 1052-1053, 1054; — de mineurs, 1068, 1060; rcroariage, 1636. Masculinity Privilege de — , 465, 470, 475. Manure Uillable, 386. M^ fait 8, V. Attentats, Crimes, Vol, Su- msb, etc. Mflange d'ebjets, 714. MMes, V. Rixe*. Menaces, 1544. Mhre. Droits de la — sur la succession de ses enfant*, 403, 404, 405 ; la — he- rile dc son enfant ne viable, 618. Mt#av*nture (cas de) 246. Mesures et Folds. Variables, 746 ; usages en matiere de — , 743-745, 760 ; fausses — , 747 ; — particulieres, 748-740 ; — de grains, 750, 757 ; — de vlns, 751 : — de terres, 752,753, 754, 755; contrite des — , 756, 757, 758-750; poids, 760. MeubUs. Ce que c'esl, 671, 673, 674. 675, 676,677, 678, 679, 680, 775, 776, 777 ; pas d'ainesse en partage de meu- hles, 1482 ; demande de — , 198, 213, 214, 280, 207, 379 ; jour de vue en demande de — , 277-270; — appartien- nent au mari, 030, 031 ; — laisses par testament, 365, 379, 382. 383 ; — aux veuves, 440, 441-442, 456-458; — — peuvent revenir aux ascendants, 41)3-496 ; aux collaUraux, 405 ; consti- tution de champion, 1721. Meurtre. Definition, 825, 827 ; different* cas, 880, 887 ; punitlon, 824, 830, 887. Mineurs, 118,203, 411, 506 et suiv., 551 et suiv. ; — faisant horn mage, 562 ; — se faisant passer pour majeur, 563 ; — ne peut signer de convention, 1061 : louage de leurs bien«, 1138 ; — ne peuvent temoigner, 1178, 1183 ; — ne peut etre arbitre, 1270, 1273-1275 ; — ne peut appeler ni etre appele en gages de bataille. 1810. Monnayeurs (faux). Plusleurs sortes de — , 835 ; chatiment des — , 834. Moulin, 661, 663, 1141. Muet. Ne peut faire une convention. 106 1 ; — ne peut etre arbitre, 1270, 1271. Mur mitoyen, 706. Negation, 239, 245, 247. 257, 870, 1076 : — n'est pas prenve, 1101, 1193. Xeveux et nieces. Leur place dans Tarbrc genealoglque, 606-609 ; droits des — sur des successions, 406, 500. Nobles. Comment venus, 1451-1453 ; aveux et desaveux, 1418 et suiv. ; — imputes de servage, 1435 ; testament de — , 365: — trailes com me hommes de poostc pour leurs vilenages, 866 ; amendes do vilenago, 865 : amendes de fief, 865 ; possessions de fiefs, 1 406 et suiv. SotorUU publique. Preuvc par — , 1155, 1160. Xouvellete". V. DtssAism:. Obligations naturelles. Dccoulent d'enga- gements anterieurs, 1018, 1010, 1020. Uncles et tantes. Droits des — sur la suc- cession de leur neveu, 463. Ord on nance ou Etablissement Execu- toires dans tout le royaume, 7 ; — faitc par le roi seul, 1512; — con Ire les blasphemateurs, 51 ; — relative aux lettres de baillie, 52 ; — sur la voirie, 718; — de nouvelle desiaisine, 954 ; — sur la possession des fiefs, 1406, Digitized by Google 538 COUTl'MES DE CLEllMONT EN BEAUYAISIS. 1530 ; — *ur les gucrres privees. 1653, 1701, 1702; — sur la procedure d'en- quete et les gages de bataille, 17*22- 1723; — en cas de necesdte, 1510 et suiv. Orphelins. Sont sous la garde du sei- gneur, 5G7. Paiement. Fail par crrcur, 252, 25.1. Paix. Terniine une guerre privee, 1677- 1680, 212, 1286, 1658 ; — en cas de gages nc peut se faire qu'avec l'assenti- menl du seigneur, 1756, 1846, 1847, 1848: — peut empecher les gages de bataillcs, 1806. Parconerie d'heritages, 656-663 ; — de justices, 664-6611. Pat'cours des betes, 71 U. Parents. Degrcs de — , 603-610. Parjure, 212, 1041, 1186, 1605. Partage enlre beri tiers, 614, 615, 616, 619, 620; — eittrc consanguins, 272, 560 ; — entre minours. 568. Pdturage. Droits de — , 689, 690. Piage, Amende, 892 ; estimation de leur valeur, 791 ; ne sont pas dus par les clercs ni par les gcntilshommes, 892. Ptche's, 338. Pecherie, 656, 661. Peines corporelles. Difference avec les mises, 1306. V. Amekdes, Chimbs, etc. PHerinages, 265. 1296-1297. Pilerins. Protection des — , 742 ; — hors des guerres privees, 1 689 ; danger des mauvaises frequentalions, 1963. Peuv. Promesse ou don fait par — , 220, 1029, 1034, 105, 13042. Plainte non justifiee, 872. Pleige, 70. 301, 873, 87'i, 875, 1040, 1047, 1048, 1049, 1050, 1070, 1071, 1072, 1213, 1308 et suiv. ; saisie du— , 1323, 1325. Poids. V. Meshes. Poissons. Vol do — , 935. Possession de bonne foi, 611, 612, 613, 617, 618, 619. Pom-suit e des malfaiteurs, 910, 91 1 , 950 ; — en dommages-intcrets, 951, 952. Prrs. Mesure des — , 753. Presomptinn. Preuvcs par — , 1 156, 1 157, 1158-1159. 1160, 1161, 1162, 1187. Pressoir, 661, 1141. Pi'M. Gage rendu, 11)24 ; leruie de rem- boursement, 1022, 1115; prets gra- tuits, 1114-1121. Preuves, 24 4, 245, 1145 et suiv., 1162, 1217 et suiv.; — par negation, 1191- 1193 ; - par accident, 1197. Pre'cdt peut se faire remplacer, 37, 38, 39, 41 : — injurie, 8i7 ; — no peut rcce- voir de cadeaux, 1036 ; — ne peut avouer garant, 1050. Prises legates, 1 550 et suiv. Prison. Btis de — , 836, 848, 849, 953. 1160, 1657. Prisonnier, 220. Prix d'beritage, 773, 774, 778, 779 ; — — de rentes, 780, 781, 782, 790; — — de ton lieu, travers, etc., 791. Procedure. Juridiction, 1854, 1855. 1856 ; del a is et rejets, 1851 et suiv. Procks, 308, 309 ; inobscrvation det re- gies, 923, 924. Procuration, 140, 141, 143-147, 149- 153, 173. Procureurs, 117, 134, 137-139, 142. 148, 150, 152, 156, 162-164, 160-16K, 170; — pour les villes, 154, 155, 169, 171, 172; — en cour eccl&iastique. 161; peuventetablir des roandataires, 1 65 , 1 73; — appcles en temoignage, 1199, 1210. Profte, 1616. Promesse. Demande pour — , 220 ; — de don, 404. Proprittl. Acquise par dix ans de joois- sance paisible, 686 ; par I rente ans, 687. Protestations, 196. Puissance temporelle et puissance spirt- t utile, V. Epkk. Quad triplications, 196. Quarantaine le rot, 1702-1704. Quint d'heritagc, 362, 368, 3G9, 382 383, 1417. Rachat de fief, 491, 508, 514, 762, 763, 764, 765, 766 ; — apres vente, 767. 768, 1578-1579; — d'beriUge, 773, 774, 778, 779. Raisons. Pour deroander ou pour de- fend re, V. E\CEPTIOJ(J». Rapport de dot, 254, 255, 477-482.620. Rapt, 207, 925, 926 ; — accompogne do vol, 927, 928 ; — avee violence. 924. 929. Recfl d'un banni, 859 : — d'un vol. 943, 94 4, 947 ; — d'un hole, 972-973. Reconnaissance dans un procfo. 247 Reconvention, 91, 357, 358-359. 360. Recort. Preuvc par — , 1 150, 1151, 1 152. 1153, 1164, 1169, 1208. Recreances. Comment on les peut obtenir. 1582 et suiv. ; — faites a tort. 1658. Recusation dejuges, 1871 ct suiv , 1M»i- 1881. Religieux. Nc peut renlrcr dans la vie ci- vile. 1616, 1625 ; — s*il quilte ton convent doil y Aire ramene par la justice Digitized by Google TAItLK ANALYTIQIE. 539 laiquo, 5.*), 1610 : — avocat, 193; — ne peut tester, 411; — a p pel 6 en te- molgnage, 1211 ; — cboisi comme ar- bilre, 1 270 ; religieuse ne peut ctre serve, 1 448. Htnommf? (bonne). Son influence dans les proces, 1815. Renonciations de privileges, 1 103. Rentes. Non payees au terme, 703, 912 ; — sur des villcs de commune, 15*27. 1527. Reparations par voie testamentaire de doiumagcs causes, 3 li 8 ; — dos che- mins, 726, 7:11-734. Repartition d'imposttions, 733-734. Replications, 19b, 235, 243. Representation en cas d'heritago, 474. Reprises mat rimon tales, 670 et suir. Reqnete au seigneur, 210. Resaisine. Doit iHre complete avant lo plet, 73, "80-82 ; exceptions a cette regie, 76, 77. 78, 79. Rescousse d' heritage, 555, 1356 ot fuiv , 1H20; action en — d'herilage, 297 ; — par un liomme saisi, arrete ou prison- nier, 356, 876, 877, 878, 908, 909, 910, 953, 1324, 1325. Reserve a faire par l'avocat, 180. Ressort de juge, 214, 295. Restitutions, 368, 404. Retenue en cour laie, 248, 281. Rerentes, 1581. Rixes, 344, 889, 1545 et suir., 1946, 1947 ; — entre clercs et laiques, 347. Rot. Est sou vera in par dessus tous sei- gneurs, 1043 : — peut seul faire des ordonnances, 1512, 1515; ordonnan- ces executoircfl. 7, 1513, 1514; l;i justice laie est tenue du — . 322 : — ne leve pas de roncin de service, 800 ; — pout ancantir les renonciations de pri- vileges, 1103; lettres royaux, 1213; sceau royal, 1214 ; le — a la garde ge- nerate des eglises, 1465, 1466, 1469; eglises privilegiees da — , 1467 ; assen- timent du — necessaire pour eriger une ville en commune, 1517 ; — peut contraindre a cesser une guerre privce, 166!). Ronein de service, 525, 793-797, 800. Route, V. Cmviv Rubriqnes, 211. Sacrilege, 326. 329. Saisine, 612, 685,686, 1372-1374. 1389, 1413 ; demande sur — , 199 ; on plaide M isj, 61 ; — de testament, 36 1 , 362-364 ; — de vilenage doone, 766 ; brisde — , 853, 902, 903-904 ; defaut de —, 861; — en cas de crime, 1531-1536 ; — pour contraindre a faire trove ou surete, 1537 ; — pour dcttes et autres causes, 1538 et suir., 1593 et suiv., 1600,1601. Sceau authentique, 165, 1099 ; — royal, 1214; aulres sceaux, 1215; negation do son — . 1076 ; — brise, 1084. Seigneur. Obligation du — a I'egard de ses sujets, 1438 et suiv. Semonce ou Ajournement, 57-97 ; — a un Sentilhoramo, 58, 61 ; — a un hommo o pooste, 97 ; maniere dont elle est faite, 59, 60, 69 ; — sur partage, 62 ; — sur propriety, 63, 64 ; en cas de guerre, 65, 66, 67, 68, 87 ; — pour douairc, 71 ; — pourdette, 83, 84 ; — ne peut 6tre faite hors du fief ou do l'arrierc-fief, 80-82 ; — en deux lieux diuercnts le meme jour, 72, 100: — pour violence, nouvelle dessaisine ou crime, 85 ; — en cour ecclesiastique, 91, 93, 96; — en dehors du comic, 92 ; absence du demandeur a l'audience, 86 ; comment et quand on doit »e pre- senter pour r^pondre a une audience, 94, 95 ; a quels jours on semont, 96 ; — ne doit pas elre faite pour an jour ouvrable, 9/. Separation de deux epoux, 582, 583, 584, 591, 592, 593, 594-595, 598. Serf. Commont y a-t-il eu des serf*, 1438, 1451, 14.>2; plaids de scrrage, 1431, 1432-1437, 1449-1450; - on host is e. 1439 ; situation des serfs dans le comtc, 1457 ; testament de — , 365; heritage de — , 1454 ; — appcleen tc- moignage, 1176, 1209 ; — ne peut ctro arbitre, 1270: — pledge. 1330; pour- suivant sa franchise, 1440-1442 ; aflran- chissement de — , 1445-1447, 1455, 1456 ; — ne peut faire de sa fille une religleuse, de son fils un clerc, 1448 ; — ne peut a p pel or en gagei de ba- taille. 1799. Sergent. Serviteur ou mandatairo, ne doit pas obeir a un ordre de mal faire, 701 : — ne doit faire que re pourquol il c*l engage, 802, 1005, 1006-1007, 1008 ; initiative da — 820 ; femmes, 82 1 ; rcsponsabflttc du seigneur, 803 ; action du seigneur contre son — , 804 ; comptes du — , 814, 815, 816, 817, 818, 819 ; repetition de gage* ou d'.i- vances, 822 ; serjent de justice, 909. 910 ; ne doit pas 6tre entrave dans son office, 1564 et suiv. : ne peut recevoir de cadeaux, 1036 ; — ne peut avoucr garant, 1050; faux — , 1565 ; — peut appeler a l'aide, 1570. V. hTtm^Di.u- RKS, MaNDATjUEE5, SkRVICF.S. Sergenterie. Ne peut elre partagee en he- ritage, 386. Digitized by Google 540 COUTUMES DE CLEKMOST EN BEAUVAIS1S. Sermetitde verity , 226, 227, 25 1 : — pour rapport debiens, 619, 620, 913 ; — en cas d'amende, 891, 893, 894, 901,902, 912. Services personnels. Son! de trois sortcs, 805, 800, 807, 808, 813, V. Istermk- diaires, Ma.ndataiiies : comptes, 8 1 4-8 1 9. Services de fief , 124, 821. Sodom ie, 833. Sceurs. Parlages entre — , 463, 464, 470; l'ainee revolt rhommage des puinees, 46 4, 472-473 : partages entre (Veres et — , 475, V. Aikksse, Succession, Hom- mage, etc. Sorcellerie. Ge que c'est que — t 335 ; ju- ridiction eccldsiastique , 334 ; croyance a la — , 336. Sourd. Ne peut faire de conventions, 1 061 ; — ne peutetrearbitre, 1270, 1272 ; ni garnisaire, 1605. Souverain. Le roi est — par-dessus tous, 1043 ; celui qui lient en baronie est — , 1043. Succession. En ligne directe, 447, 462, 464, 465, 468-473, 474, 494, 495, 503, 764 ; — en ligne collateral, 446, 450, 461, 463, 468-473, 495, 500, 501- 502, 503 : — de suicides, 1952. Suicides, 837, 1948, 1949, 1950-1951, 1952, 1953, 1954 et suiv. Surcens ou Cens cotier, 704, 705. SureM a fournir par le demandeur etran- ger, 219. Tattles. Exemptions de — dans les villcs de communes, 1529. Talion (peine du), 841. Timoiqnage. Debouter de — ,212; faux — 868, 869. Thnoings. Audition des — , 1222, 1224- 1235,1256-1260; faux—. 868, 869, 1207; prouve par — , 1144, 1179 et suiv. ; — debalus, 1173 et suiv., 1178- 1179, 1 180 et suiv., 1762 ct suiv. ; — en cour ecclesiastique, 1221 ; — d'un testament, 405. Terres. Mesuresdes— , 752. Testaments, 361, 365, 368, 369, 371, 372, 373-374, 375-378, 380 et suiv. ; juridiction de la cour ecclesiastique, 320, 321. 428 ; modcle de — , 425, 426. Tonlieu. Amende, etc . 892, 912. Tonsure ( privilege de). 350. 351, 352, 353, 35 4, 355, 356. 1436. Trahison. Cc que c'csl, 826 ; punilion, etc., 207, 824.827, 830. Trovers. 718, 891, 892. 912 ; serment, 891 ; amendes, 892, 897-898. TrH'e. Ce que c'est et comment olle se fail, 1690 ct suiv ; rupture de — 16*7, 1648, 1705, 1726; demande de •-, 299, 300 ; saisine pour — , 1537. Tricherie. En marc he, 221. Triplication ft. 196. Tromperie. V '. Marciiasdim-:. Trouble (noureau). Definition, 957, 95^; action de nouveau — , 297, 30*. 954, 964, 966. Trouvailles, 736-740. Tuteurs d'enfants mineurs, 570 et suiv Usage. Ce que c'est, 684, 685, 686, 687, 717; — commun, 698, 706; quels usages ne sont pas a observer, 688, 689- 690, 691, 692, 693 ; — ne donne pas propriete, 699 ; — concede, 700, 7o2. 715. Usuriers, 1921 et suiv. Vassalili (serment de) ou Feute. Prele par les hommes de pooste tenant en fief, 1505, 1506. Vassaux. Peuvent abandon ner au sei- gneur ce qu'ils tiennent de lui, 694. 695, 1736 ; ne peuvent deprecier leurs biens, 1132 ; d'appeler son seigneur en duel. 1734 ; droits et devoirs des — a l'egard de leurs seigneurs, 1735. 1736. 1737, 1738, 1739; appel par le vassal dedefautede droit. 1740. 1781 et suiv. V. DeSAVEU, HOHMAGE, SlUJMXR Vents d'heritage, 1014-1015, 1578 el suiv. ; — par un mineur, 558 ; — d'un bien de mineur, 559: droits de — , 767, 1578-1579 ; — annulee, 768, 769 ; In bunal competent d'une — , 770, 771, 772 ; — de vilenage, 789 ; — non payee, 864 ; proclamation de — . 1387 ; — a terme, 1397, 1921 et suiv. Veuves. Dettes con trac tees par une veuve. 90 ; juridiction de la cour eccteaiasti- que, 319, 442 ; — plaidant contre les executeurs lestamenlaires, 456 ; — ap- pelee comme pleige, 1322. Vignes. Meubles ou immeublcs. 672. 673, 678, 679 ; valeur des — dans le Clermontois, 778 ; dominates fails aux — , 906; mesures des — , <53. Vilenaqe. Ce que c'est, 467 ; — beriir. 466,' 475, 499 ; pas de bail en — . 513. 631 ; douairc en — , 602 ; fruiU de* vilenagos en garde, 511, 5 1 2, 630. »»38 ; produils des vilenages venanl aux *m- gneurs, 761 et suiv. ; — donuc. 7ti6 ; venlc de , 789. Ville. — de commune, 157, 646, *i47. 648, 1516etsuiv. ; administration. 1519 et suiv. ; — bateices, 647 ; procureur de — . 154, 155. 169, 171. 172. Digitized by Google TABLE ANALYTIQIE. 541 Vina. M enure des — , 751. Viol. Definition, &l 9 ; pu nit ton, 824, x:\o. Vi tiers, 935. IliU. Voirie, 718 el autr. : — tcnue en fief. 722 : droit do — , 723. Vol Delinilion, 933, 9:*9. 041, 9 '.2 : cas diver*, ,'07, 212. .r>n, :nn, 711. 832, 9:*5, 940, 04"», 947, 1815. 1816; — avec rapt, 927, 928 ; preuves, 937 ; — domestiquo, 948 ; — apparent, 949. Vue. Comment on fait — , 75 ; dofaul ou con t remand apres jour de — , 74, 148, 149, 2I8 : jour de — , 270, -.'83. 284, 288-293, 431. Digitized by Google Digitized by Google TABLE DK CONCORDANCE DF.S PARAGRAI'NRS m: i.'i'ditiox hfugxot avec crux di: cfttf. kditio.x POUR I.K SF.COND VOI.l'MF. Boutin. 1 Pre*, otlil. ClIAP. XXXIV. 8 9 10 11 12 n 15 16 17 18 19 20 21 22 23 2'i 25 26 27 28 29 HO :;i 32 33, 31 35 I 998 I 999 i 1000, 1001 t 1002 1003 1004 1005 1006. 1007 1008 1009 1010 1011 1012,1013 1014.1015 1016 1017 1018 1019 1020 1021 1022 1023 1024 1025 1026 1027,1028 1029 1030 1031 1032 1033 103'i 1035 1036 | 1037 Bcugn. Pivs. cilil. Bcugii 36 37 38 39 40 'il 42 'i3 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 1038 1039 1040 1041 1042 1043 10'*4 1045 1046 1047 1048 1049 1050 (1051.1052 J 1053 1054 1055 1056.1057 1058 1059 1060 1061 1062 1063, 106 'i 1065 1066 1067 1068 1069 1070 1071 1072 Chap. xxxv. 1 I 1073 2 I 1074 1075 3 5 6 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 Pros. edit. 1076 1077 1078 1079 1080.1081 1082 1083 1084 1085 1086, 1087 1088 1089 1090 1091 1092 1093 1094 1095 1096 1097 1098 1099 1100 1101 1102 1103 1104 Chap, xxxvi. 1105 1106 1107 1108 1109,1110 1111. 1112 1113 Bcugn. I Pro*. Mil. Chap 1 o 3 XXXVII. 1114 1115 1116 1117 1118 1119 1120 1121 Chap . XXXVIII. 1 1122 o 1123, 112't 3 1125 4 1126 5 1127 6 1128 7 1129 8 1130 9 1131 10 1132 11 1133 12 113S 13 1135 14 1136 15 1137 16 1138 17 1139 18 mo 19 1141 20 1142 21 1143 22 1144 ClIAI ». XXXIX. i 1145 Digitized by Google 5H COUTUMES I)E CLERMONT EN BEAl'VAISIS. Bcugn. Pres. edit. Bcugn. Pres. edit. Beugn. Pres. r J N 11 ■i